Brigitte Lahaie - Comment changer son comportement pour mieux s’adapter au monde de demain ?

  • l’année dernière
Avec Hugues Reynes, gynécologue obstétricien, spécialiste des traitements de l'infertilité, conférencier, auteur de « Nouveaux parents, nouveaux enfants » - Editions Favre. Blog huguesreynes.com.

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##BRIGITTE_LAHAIE-2023-05-10##
Transcript
00:00:00 le plus grand site de webcam live réservé aux adultes.
00:00:04 14h16 heures, Brigitte Lae, Sud Radio.
00:00:09 Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio.
00:00:13 Alors selon certains scientifiques et bien d'autres humains,
00:00:16 nous serions à l'aube d'une grande mutation qui provoquerait la fin de l'humanité.
00:00:21 Par exemple, les dérèglements climatiques, la surpopulation,
00:00:25 la diminution aussi de la qualité du sperme qui pourrait faire qu'on n'arrive plus à se reproduire,
00:00:31 une guerre nucléaire et pourquoi pas un météorite qui rendrait la vie sur Terre impossible.
00:00:36 Et bien mon invité Hugues Rennes va vous expliquer dans un instant sa vision de cette prochaine mutation,
00:00:43 mais surtout je vous invite vous à réagir, à venir nous parler de vos peurs
00:00:47 et de nous dire si vous envisagez l'avenir avec cette crise qui se répand dans le monde sous de multiples formes,
00:00:53 est-ce que ça vous pousse à transformer votre façon de percevoir, de penser et d'agir ?
00:00:59 Comment appliquons-nous ces propositions à nous-mêmes ?
00:01:03 Qu'est-ce qu'on pense qu'il est nécessaire de changer dans notre propre façon de vivre justement ?
00:01:09 Et bien qu'est-ce que vous avez fait vous ? Qu'est-ce que vous avez prévu, envie de faire ?
00:01:15 Quelle est votre expérience à ce sujet ? Vous nous appelez en composant le 0 826 300 300.
00:01:21 Bonjour Hugues Rennes.
00:01:23 Bonjour Brigitte.
00:01:25 Merci d'être avec nous justement Hugues Rennes.
00:01:29 Alors c'est vous qui avez eu envie d'aborder ce sujet, je sais que vous avez beaucoup étudié les mutations
00:01:37 qui ont déjà eu lieu sur cette belle planète Terre et je crois que ce serait la sixième, c'est bien ça ?
00:01:45 Oui c'est ça, nous sommes dans la sixième.
00:01:47 Maintenant les scientifiques sont à peu près d'accord avec quelques exceptions,
00:01:51 mais tout le monde est à peu près d'accord que nous sommes dans la sixième crise d'extinction massive
00:01:55 et dont le responsable est l'homme et on verra que c'est une responsabilité,
00:01:59 mais qu'il ne faut pas le prendre comme une culpabilité parce que ça ne mène nulle part.
00:02:03 Ça c'est sûr. Donc ce serait quoi cette mutation ? L'extinction de l'humain ?
00:02:10 Enfin ou en tout cas il n'en restera plus beaucoup ?
00:02:15 Alors la mutation est due à une crise environnementale, on va dire, et on est donc dans la sixième.
00:02:22 Et cette crise elle va à chaque fois, dans tous les épisodes précédents,
00:02:26 elle a proposé une évolution aux formes de vie qui étaient présentes à ce moment-là.
00:02:32 Je rappelle parce que c'est la plus connue, la dernière crise que nous avons connue sur Terre
00:02:36 avant celle que nous vivons maintenant, c'est la crise qui a fait disparaître les dinosaures,
00:02:40 il y a 65 millions d'années, donc vous voyez que l'humain était très très loin d'apparaître
00:02:44 puisque on peut faire remonter son histoire au maximum à 7 millions d'années.
00:02:48 Donc il y a 65 millions d'années et les dinosaures en grande majorité disparaissent
00:02:53 pour laisser place aux mammifères dont nous sommes issus et donc qui ont permis toute une évolution de la vie.
00:02:58 Donc en même temps dans une crise il y a une destruction et en même temps il y a une construction,
00:03:02 quelque chose de tout à fait nouveau, de beaucoup mieux adapté.
00:03:04 Et je crois que c'est ça qu'il faut redire cette crise, c'est pas tomber dans la dépression,
00:03:08 c'est pas tomber dans le déni, c'est se dire alors est-ce que moi je veux participer à cette évolution
00:03:13 et où est ma place dans cette évolution ?
00:03:15 Et j'espère qu'on prendra le temps d'en parler un petit peu.
00:03:17 C'est ce qu'on va faire pendant ces deux heures.
00:03:20 Alors justement vous, Ugren, quelle est votre place ? Qu'est-ce que vous faites ?
00:03:24 Quel conseil vous pouvez donner à ceux qui nous écoutent ?
00:03:27 D'abord je crois qu'il faut se rappeler une chose, c'est que dans toutes ces crises précédentes,
00:03:33 comme je viens de le dire et je le répète, la vie a su trouver une solution.
00:03:37 Et donc il faut savoir que la solution elle existe.
00:03:40 Nous avons trois sources d'inspiration pour essayer de comprendre.
00:03:44 C'est les hommes avant nous, les générations précédentes on va dire,
00:03:48 se sont affrontés à des problèmes et ont trouvé des solutions.
00:03:53 Et ces solutions qui ont été mises en œuvre,
00:03:55 eh bien on peut maintenant se rendre compte qu'il y en a qui étaient bonnes,
00:03:58 des solutions et d'autres qui étaient mauvaises.
00:04:00 Et donc il faut tirer de cet enseignement du passé
00:04:03 les nouvelles conditions qui vont tenir compte du fait qu'il y a des décisions qui ont été très mauvaises.
00:04:10 Donc ça c'est la première source.
00:04:12 La deuxième source c'est qu'il y a des sagesses de par le monde
00:04:15 qui ont su inscrire la présence de l'homme dans l'ensemble de l'équilibre du vivant,
00:04:19 dont la terre fait partie d'ailleurs.
00:04:22 Par exemple nous on va faire à propos de la journée internationale du "Vive ensemble en paix"
00:04:27 le 16 mai, on va faire une réunion sur le problème de l'eau
00:04:32 et avec la perception d'un peuple premier qui s'appelle les Kogis
00:04:36 qui vivent en Sierra Nevada au Colombie
00:04:38 et qui ont une vision complémentaire de la nôtre mais très intéressante sur le sujet.
00:04:42 Donc s'inspirer des sagesses qui nous ont précédés
00:04:45 et qui elles, ça va inscrire l'homme dans l'équilibre.
00:04:48 La troisième source c'est nous-mêmes,
00:04:50 c'est-à-dire qu'en nous-mêmes il y a une sagesse qui dort,
00:04:52 et dans nos civilisations elle dort un peu trop profondément je dirais,
00:04:56 et il y a moyen de retrouver cette âme et conscience,
00:04:59 ce "soie profond" comme on l'appelle.
00:05:01 Et il y a beaucoup de gens qui sont intéressés à comment on peut rétablir ça dans l'humain,
00:05:05 comment on peut nous-mêmes individuellement se remettre en contact
00:05:09 avec la source même de notre être,
00:05:11 avec ce qui était le plus important pour nous s'en venir,
00:05:13 et ça, ça va être aussi un troisième élément extrêmement important.
00:05:17 Alors ensuite, si je dois résumer aussi, que faire ?
00:05:21 Alors après, qu'est-ce qu'on peut faire intérieurement,
00:05:24 que faire psychologiquement, que faire spirituellement,
00:05:27 que faire extérieurement, parce qu'une crise c'est quand même quelque chose de violent,
00:05:30 il faut arriver à survivre, donc il y a des choses à faire extérieurement.
00:05:33 Et puis l'aspect social et politique, c'est-à-dire comment on va se situer par rapport à la pensée,
00:05:39 et peut-être que là aussi il y a quelque chose de très important,
00:05:42 c'est que nous avons remis notre pensée entre les mains des penseurs,
00:05:45 et que chaque humain est appelé à penser, à prendre le temps de penser,
00:05:49 de réfléchir par lui-même, et d'essayer de se faire une opinion des choses,
00:05:53 et de ne pas rester sur une pensée dominante, réduite et manipulatrice.
00:05:58 Voilà, pour essayer de résumer rapidement ma pensée.
00:06:02 Oui, alors pour préparer l'émission d'aujourd'hui justement, Hugues Rennes,
00:06:05 j'ai relu un peu le livre de Erich Fromm, qui s'appelle "Être ou avoir".
00:06:12 Et alors c'est intéressant parce que c'est un grand psychanalyste
00:06:16 qui a notamment écrit un livre magnifique sur l'amour,
00:06:19 et dans ce livre, qui date des années 70, donc qui est quand même assez ancien,
00:06:24 il écrit beaucoup de choses, et il nous explique bien que c'est la société de consommation,
00:06:31 c'est le fait de vouloir l'avidité de l'homme, et de vouloir toujours plus,
00:06:35 qui fait qu'on va vers une catastrophe planétaire,
00:06:39 et il nous invite donc plutôt à favoriser l'être que l'avoir.
00:06:44 Et c'est un petit peu l'angle que j'ai pris aussi pour aujourd'hui,
00:06:47 parce que je pense que ça, ça parle quand même assez facilement à tout le monde,
00:06:50 être ou avoir. Je pense notamment à vous, qui avez beaucoup travaillé sur le désir d'enfant, Hugues Rennes,
00:06:58 on entend plutôt les gens dire aujourd'hui "j'ai un enfant",
00:07:02 "je veux avoir un enfant", plutôt que "je suis parent" par exemple.
00:07:07 Oui, tout à fait, alors je vous rejoins tout à fait,
00:07:11 c'est-à-dire que dans ce livre, on parle "être ou avoir",
00:07:13 "être" c'est être nous-mêmes, et ça revient au soi profond,
00:07:17 à la méconscience, qui nous sommes ontologiquement,
00:07:19 c'est-à-dire depuis l'origine, avant d'être remodelés par la société,
00:07:24 et c'est ça qu'il faut retrouver, parce que c'est avec ça que nous sommes arrivés,
00:07:27 et c'est ça qui était le plus important pour nous.
00:07:29 Donc c'est pas du tout se perdre soi-même, au contraire,
00:07:32 ce que demande cette crise, c'est de se retrouver soi-même.
00:07:34 Et cette chose va changer beaucoup, beaucoup de choses,
00:07:36 justement sur ce que vous venez de développer, Brigitte,
00:07:39 c'est le fait de la surconsommation, c'est-à-dire la surconsommation,
00:07:42 c'est considérer que le monde extérieur, la Terre,
00:07:45 peut être épuisée dans ses ressources,
00:07:47 que le monde végétal, c'est juste de la consommation, etc.,
00:07:50 c'est de se considérer comme possesseur de la Terre,
00:07:53 et qui va en user, en abuser, et on voit le résultat que ça donne,
00:07:56 c'est-à-dire qu'on est en train de tout détruire et tout abîmer,
00:07:58 et c'est de ne pas comprendre que nous sommes issus,
00:08:00 nous sommes enfants de la Terre, réellement,
00:08:02 au sens réel et biologique de ce terme,
00:08:04 toute l'histoire de la phylogénèse, l'histoire de la vie,
00:08:06 le démontre de façon scientifique, donc là, ça ne se discute pas,
00:08:09 mais nous l'avons oublié, c'est comme si nous avions été séparés
00:08:12 de cette connaissance, et que nous en abusons, de la Terre
00:08:15 et de tout ce qui nous entoure, et même des autres humains, entre nous,
00:08:18 et retrouver le soi profond, c'est retrouver aussi
00:08:20 ce qui manque le plus au monde, c'est la fraternité.
00:08:23 Absolument, et d'ailleurs, moi qui aime beaucoup le chamanisme,
00:08:27 on voit bien que quand on est en bonne relation avec la nature,
00:08:31 avec sa nature même, j'oserais dire,
00:08:33 on n'a plus besoin de consommer,
00:08:36 et je pense que l'excès de consommation,
00:08:39 et je pense notamment aux addictions, ça traduit souvent un mal-être,
00:08:43 de toute façon, c'est-à-dire une sorte de vide intérieur,
00:08:45 et qui fait que justement, on n'arrive pas à être.
00:08:49 Oui, le chamanisme, il a évidemment été très intéressant,
00:08:53 vous savez, dans la Drôme, il y a eu justement,
00:08:56 grâce à Éric Julien, une rencontre avec les Koguis,
00:08:59 qui sont venus faire ce qu'on appelle un diagnostic croisé
00:09:02 sur le problème de l'eau, et le problème du territoire,
00:09:04 plus largement, avec des scientifiques,
00:09:06 et avec la perception d'un peuple premier,
00:09:09 et c'est extrêmement intéressant,
00:09:11 parce que chacun étant prêt à écouter l'autre,
00:09:14 il y a eu une convergence au niveau de la compréhension
00:09:17 de ce qui se passait sur ce territoire,
00:09:19 avec des approches totalement différentes,
00:09:21 l'approche scientifique, et puis l'approche plus intuitive,
00:09:23 plus directe, plus, je ne sais pas comment on pourrait le dire,
00:09:26 plus, moi je dirais, depuis le soie profond,
00:09:28 depuis ce lien profond avec la terre,
00:09:30 ce lien profond avec tout ce qui nous entoure,
00:09:33 avec les humains, avec le végétal, avec l'animal, etc.
00:09:36 Donc je pense qu'en effet, le vrai problème,
00:09:38 c'est être nous-mêmes, nous retrouver nous-mêmes,
00:09:41 et du coup, moins besoin de consommer,
00:09:43 je vous rejoins à 100% Brigitte,
00:09:44 mais c'est assez fréquent qu'on se retrouve.
00:09:46 C'est vrai. Faut-il encore savoir qui on est ?
00:09:49 Et c'est Natacha, dans un instant, qui va nous donner son avis sur la question,
00:09:53 vous aussi, n'hésitez pas à nous appeler au 0826 300 300,
00:09:57 si vous avez envie d'échanger sur ce sujet,
00:09:59 qui nous concerne tous, puisqu'on est tous sur la planète Terre.
00:10:03 A tout de suite.
00:10:04 - Sud Radio. - Sud Radio.
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00:12:36 Allô patron, là ils sont champions.
00:12:38 Lidl, je parie.
00:12:39 Et ben oui, champions des champignons blancs de Paris.
00:12:41 En ce moment, ils font la barquette de 200 grammes de champignons à 89 centimes.
00:12:44 89 centimes les champignons ?
00:12:45 Et à ce prix là, je me répète, mais les champions c'est...
00:12:47 Mais c'est pas nous, je sais, on est mal.
00:12:49 Lidl, trop fort sur les prix depuis 13 ans, et c'est vous qui le dites.
00:12:52 Etude Cantare Prométhée, Canset 2022.
00:12:54 4,45 euros le kilo.
00:12:55 Catégorie 1, calibre moyen.
00:12:57 Variété de Paris, pied coupé.
00:12:58 Origine selon arrivage en supermarché.
00:13:00 Plus d'informations sur Lidl.fr.
00:13:02 Nous sommes en compagnie de Ugren, et nous évoquons le changement, le monde change.
00:13:12 Comment vous réagissez, c'est à vous de nous le dire, au 0826 300 300.
00:13:17 On en parle en tout cas avec Natacha pour l'instant.
00:13:20 Bonjour Natacha.
00:13:21 Bonjour Brigitte Nahé, bonjour Ugren.
00:13:25 Et ça attaque très très fort au niveau du thème et de la présentation que vous en avez faite tous les deux.
00:13:31 C'est à dire ? Qu'est-ce que vous entendez par ça, ça attaque très très fort Natacha.
00:13:37 Parce qu'il y aurait tellement à dire que c'est des sujets qui sont au-delà même des choses matérielles.
00:13:45 On est vraiment dans des aspects philosophiques, je vais dire.
00:13:48 Et puis il faut rester concise et que je vais avoir quelques minutes pour essayer de répondre.
00:13:54 Bah voilà, va falloir essayer d'être synthétique.
00:14:00 En tout cas merci, c'est des très beaux sujets que vous présentez à l'antenne et qui sont tellement graves en même temps.
00:14:09 Parlez avec votre cœur Natacha, puis ça ira très bien.
00:14:13 Voilà, écoutez je vais essayer. Alors on tourne autour de l'être et de l'avoir, mais bien au-delà aussi.
00:14:22 Moi ce qui m'a fait prendre conscience de ça, je dirais même si c'est un peu le résultat de toute une vie,
00:14:29 puisque j'ai très tôt fait la différence entre l'être et l'avoir et là où j'attachais mes centres d'intérêt,
00:14:35 c'est la crise qu'on vient de passer bien évidemment, c'est la crise sanitaire.
00:14:40 Vous avez parlé de la prochaine qui arrive et qui est la crise climatique.
00:14:44 Donc dans cette crise sanitaire, on nous a dit il faut avoir.
00:14:49 Alors il faut avoir un masque, il faut avoir un pass, il faut avoir un vaccin, il faut avoir les distances entre les gens.
00:14:58 Voilà, et puis au final c'est là que moi je me suis quand même un peu réveillée en me disant mais c'est quoi tout ça ?
00:15:07 D'abord je n'ai pas envie de tout ça, je n'ai pas envie qu'on me dite ce que je dois avoir et puis encore moins ce que je dois faire.
00:15:13 Et puis du coup voilà, en me réveillant petit à petit, c'est vrai que ça a mis aussi autour de moi, on va dire, un peu de...
00:15:22 j'ai ouvert les yeux, j'ai pris de la distance avec certaines personnes qui pour elles il fallait tout,
00:15:29 parce qu'il fallait pouvoir continuer à sortir, à fréquenter les restaurants, prendre l'avion, à être dans la voie à 300%.
00:15:38 Moi ça ne m'intéressait pas, c'était plutôt ce changement là qu'on était en train de vivre qui me faisait réfléchir
00:15:45 et jusqu'où j'avais envie de poursuivre ce changement qu'on nous a imposé.
00:15:50 Parce qu'on vous parlait peut-être de la crise climatique qui va être un fait, la sixième je crois.
00:15:57 Moi là dessus je ne suis pas tout à fait du même avis que monsieur Zéren.
00:16:02 Je pense qu'on est quand même beaucoup beaucoup manipulé par maintenant une nouvelle crise qui va faire que
00:16:11 petit à petit effectivement le changement de société va devoir avoir lieu,
00:16:16 par les mêmes gens qui sont au niveau des comités scientifiques et que la crise de l'eau...
00:16:24 Moi par exemple j'ai grandi dans une région qui s'appelle les Cévennes,
00:16:28 et il y a 30 ans on voyait déjà les premiers bureaux d'études qui étaient payés très cher et qui arrivaient sur place
00:16:34 pour vous dire "voilà on vient faire un repérage, c'est pour faire des conférences".
00:16:39 Et à cette époque-là j'avais mon beau-père qui était un Cévenole et qui connaissait sa région par cœur,
00:16:46 qui me disait "voilà c'est simplement des firmes qui veulent mettre la main sur l'eau,
00:16:50 on l'avance l'émirat arabe aujourd'hui, on peut bien remarquer à monsieur Macron".
00:16:55 - Oui mais là où vous avez raison Natacha c'est qu'entre ce qu'on nous raconte et la réalité,
00:17:01 on a tous intérêt à prendre un peu de distance.
00:17:05 Je crois et je pense que, enfin je ne sais pas, Ukraine va me répondre,
00:17:10 mais je pense que cette émission on la fait plus sur un plan individuel de chacun,
00:17:14 comment chacun peut vivre actuellement avec la sensation de s'adapter à ce qui se passe
00:17:23 plutôt que de toute façon de critiquer la politique, l'écologie ou je ne sais quel autre pouvoir économique.
00:17:31 - Oui, c'est pas ce que je veux faire, mais je veux simplement dire que je crois que,
00:17:36 comme beaucoup d'entre nous, j'ai pris conscience de ce qui se passait avec cette crise Covid,
00:17:43 où on a, comme je disais au début...
00:17:46 - Alors là vous avez raison, je pense que la crise Covid nous a fait prendre conscience
00:17:52 qu'on nous raconte de toute façon bien ce qu'on a envie de nous raconter,
00:17:57 et puis qu'après c'est un choix, est-ce qu'on prend des risques et on essaye de rester libre,
00:18:03 ou est-ce qu'on courbe les chines et on accepte tout ce qu'on nous raconte, c'est un peu ça que vous voulez dire ?
00:18:09 - C'est exactement ça, moi n'ayant pas tout accepté, j'ai quand même perdu mon emploi.
00:18:15 - J'entends, j'entends.
00:18:17 - Je ne suis pas soignante, mais j'ai quand même perdu...
00:18:20 - J'entends bien, oui j'entends bien.
00:18:22 Ugrène, qu'est-ce que vous pouvez répondre à Natacha justement ?
00:18:26 - Moi je trouve qu'elle a un parcours qui est très intéressant,
00:18:29 parce que justement, tout d'un coup, réaliser qu'on n'a pas envie qu'on nous dise ce qu'on doit penser,
00:18:36 ce qu'on doit dire, c'est un très bon réflexe, et que du coup il y a une réflexion personnelle qui se met en route
00:18:41 et qui essaye de discerner ce qui lui convient, ce qui ne lui convient pas,
00:18:45 quel est l'enseignement de cette période que nous vivons.
00:18:48 Après, les données sur lesquelles moi je m'appuie,
00:18:52 ce n'est pas les données qu'on trouve dans les médias les plus classiques,
00:18:58 mais ce sont des choses de gens que j'espère et que je pense et que j'ai essayé de contrôler, qui sont neutres.
00:19:04 Le Club d'Europe avait annoncé ça il y a très très longtemps déjà, en 70 je crois que c'était le Club d'Europe,
00:19:09 je ne sais plus très bien, donc on sait très bien qu'on était devant une crise importante.
00:19:16 Moi je pense en effet que ce qu'il faut c'est ça, c'est se mettre à réfléchir individuellement et en groupe,
00:19:21 c'est-à-dire ne plus être dans la pensée dominante, essayer de savoir d'où viennent les datas, les données,
00:19:26 c'est-à-dire sur quelles données on s'appuie, est-ce que ces données ont été déjà manipulées ou est-ce qu'elles ne le sont pas,
00:19:30 et c'est très compliqué la manipulation, il faut vraiment connaître ce que c'est, savoir à quel point elle est organisée,
00:19:36 se reculer par rapport à ça, et puis comme je disais réfléchir avec soi-même, avec les autres,
00:19:43 et je pense que moi dans ce que j'entends, Natacha c'est un petit peu la piste qu'elle a prise, en tout cas au niveau personnel,
00:19:48 et je trouve que c'est une très bonne réaction à cette crise qui a commencé par le Covid.
00:19:52 Moi je ne sais pas par où elle arrivera cette crise, est-ce qu'elle arrivera par le climat, est-ce qu'elle arrivera par autre chose,
00:19:58 je pense que ce n'est pas possible de le prédire, mais de toute façon il y a des indicateurs multiples qui sont éclairés,
00:20:04 et qui disent que ça peut capoter à n'importe quel moment, c'est ce que je pense.
00:20:12 Mais je ne sais pas, ça peut durer aussi quelques années, quelques dizaines d'années, c'est impossible de savoir pour moi.
00:20:16 Natacha, je vous laisse conclure.
00:20:19 Oui, je disais que par rapport à ce que vient de me dire M. Gren,
00:20:24 il y a une prise de conscience qui est beaucoup plus générale, parce qu'aujourd'hui les gens sont quand même beaucoup dans la voie,
00:20:30 et il faut qu'ils soient sur leurs réseaux sociaux, sur leurs téléphones,
00:20:35 du coup la prise de conscience et le mélange d'idées comme ça,
00:20:40 comme vous avez évoqué dans la Drôme avec M. Éric Julien,
00:20:43 où ce genre de rencontre, ça va pouvoir difficilement se faire,
00:20:49 et pourtant c'est quand même de ça qu'on aurait besoin pour aujourd'hui pouvoir retrouver certaines valeurs,
00:20:57 qui sans elles, je pense vont nous amener quand même un peu dans le mur.
00:21:02 Oui Natacha, mais vous savez, il ne faut pas oublier de regarder derrière soi,
00:21:09 et quand on regarde l'histoire, ça a un peu toujours été comme ça,
00:21:13 il y a toujours un petit pourcentage, je vais dire 10-20% maximum de gens qui sont lucides,
00:21:20 et qui essayent de tirer la sonnette d'alarme,
00:21:23 et puis il y a tous les moutons qui continuent tranquillement,
00:21:27 parce que de toute façon pour l'instant tout va bien,
00:21:30 donc ce n'est pas grave, faisons partie de ces 10 ou 20% Natacha,
00:21:34 et puis voilà, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise, on ne changera pas l'humain.
00:21:40 Non, le Covid a fait à mon avis prendre conscience à plus de gens que l'on ne croit,
00:21:45 de ce qui se passe, mais les réseaux sociaux, les médias,
00:21:49 et puis l'envie de s'en livrer de plein d'autres choses,
00:21:52 puisque cette société c'est une grosse société de consommation,
00:21:55 donc d'avoir fait qu'il faudrait quand même un peu se réveiller,
00:22:02 parce qu'en face oui ça pourrait aller très vite.
00:22:05 Oui mais c'est douloureux de se réveiller Natacha,
00:22:08 et on peut comprendre qu'il y a des gens qui n'ont pas envie justement de se réveiller,
00:22:12 et qui préfèrent garder la tête dans le sable.
00:22:17 Je suis d'accord, j'ai fait un peu la part des choses.
00:22:23 Et il ne faut pas se fâcher avec ses amis si on veut trop les réveiller,
00:22:28 parce que je crois, Ukraine, il faut faire attention,
00:22:33 on ne réveille pas quelqu'un qui ne veut pas se réveiller.
00:22:37 Oui il faut une volonté, alors nous on a vraiment de la chance dans la drogue,
00:22:40 parce que c'est quelque chose que tout le monde partage cette opinion,
00:22:43 c'est vraiment très dynamique avec des gens extrêmement compétents,
00:22:46 et qui ont des formations très solides,
00:22:48 je pense en particulier à une hydrologue qui va intervenir avec nous sur cette journée du vivre ensemble en paix,
00:22:54 donc on a un peu cette chance.
00:22:56 Et puis juste pour la petite anecdote, je suis aussi Sévenol il se trouve,
00:23:00 et je connais très bien les Sévènes et toute la Lozère,
00:23:05 puisque une partie de ma famille est originaire de là-bas,
00:23:07 et je pense que justement ces racines dans cette région-là,
00:23:10 ces racines font qu'on est très en contact avec la nature,
00:23:13 et on comprend que c'est une partenaire,
00:23:15 et du coup ça crée quelque chose intérieurement de très en lien avec la nature,
00:23:21 et avec les animaux, et le monde en genre.
00:23:25 Merci Natacha, merci beaucoup.
00:23:27 On fait une petite pause, on retrouve notre sexy news Philippe Hoffmann dans un instant.
00:23:32 Eh bien Hugues Rennes, nous retrouvons Philippe Hoffmann,
00:23:35 qui comme tous les mercredis nous parle des ados et de leurs besoins aujourd'hui de contact physique.
00:23:41 Bonjour Philippe Hoffmann.
00:23:43 Oui bonjour, bonjour Brigitte, bonjour Hugues.
00:23:47 Oui alors voilà, je vais parler un peu de quelque chose de particulier aujourd'hui,
00:23:52 parce qu'on parle beaucoup de la violence à l'adolescence,
00:23:56 d'ailleurs on associe souvent dans nos sociétés qui sont pacifiées,
00:23:59 où il n'y a pas eu de guerre depuis 80 ans,
00:24:01 la violence et l'adolescence,
00:24:03 parce que bon, c'est plus spectaculaire,
00:24:08 tout ce qui est donné par les jeunes, et particulièrement les garçons.
00:24:13 Mais en fait le terme de violence c'est un fourre-tout,
00:24:16 on retrouve tout, les homicides, les bagarres, la maltraitance physique,
00:24:20 le psychique, le harcèlement, la violence sociale,
00:24:23 et même les paroles politiques qu'on dit violentes.
00:24:27 Chez l'animal par exemple, on ne parle pas vraiment de violence,
00:24:31 mais d'une réaction agressive, émotionnelle, qui permet la survie.
00:24:35 C'est ce qui caractérise aussi certains de nos comportements,
00:24:40 mais en fait la violence humaine c'est beaucoup plus complexe.
00:24:43 Elle n'est pas qu'émotionnelle, elle est intrinsèque,
00:24:47 il n'y a pas d'humanité sans violence malheureusement.
00:24:50 Les sociétés qui sont dites pacifiées comme la nôtre,
00:24:54 elles essayent de contenir la violence dans le sport, les jeux,
00:24:59 la compétition, le savoir, mais on voit bien que c'est toujours
00:25:05 plus ou moins enfoui et ça peut ressurgir sans prévenir.
00:25:09 Et puis à ce moment-là ça devient destructeur pour les autres
00:25:13 et puis aussi pour soi-même.
00:25:15 C'est le cas de beaucoup d'ados d'ailleurs,
00:25:17 et de beaucoup de familles aussi pathologiques.
00:25:21 Alors je ne vais pas parler du drame universel que constituent
00:25:24 toutes ces violences parce que ce n'est pas mon sujet,
00:25:27 mais plutôt du besoin vital des ados dits normaux
00:25:32 d'avoir des contacts physiques et parfois un peu brutaux
00:25:35 pour se constituer une identité.
00:25:39 En fait, les conflits qu'il peut y avoir avec les ados
00:25:44 qui sont verbaux ou physiques, ça ressemble à de la violence,
00:25:48 mais parfois, le plus souvent d'ailleurs, c'est un processus classique
00:25:53 d'affirmation de soi qui participe à la construction
00:25:57 de toute l'identité des jeunes.
00:26:00 Les enfants, les ados comme les bébés, qui ont dû découvrir
00:26:07 un univers sensoriel et corporel pour distinguer sa réalité interne
00:26:12 et la réalité externe, pour les ados c'est un peu la même chose,
00:26:16 ça revient cette histoire-là parce qu'ils sont en train de changer,
00:26:20 ils se métamorphosent et ils vont devoir composer avec ce qu'on pourrait
00:26:26 appeler une nouvelle enveloppe corporelle.
00:26:28 Avant de trouver une image unifiée d'eux-mêmes, c'est un peu troué,
00:26:34 c'est un peu particulier, c'est un peu démembré, on va dire.
00:26:39 Et il va falloir expérimenter des contacts et qu'ils feront parfois souffrir,
00:26:45 même si ça lui fait plaisir aussi.
00:26:47 Et il y a une ambivalence comme ça qu'on retrouve dans beaucoup
00:26:50 de comportements chez les jeunes.
00:26:52 Donc ce qui se passe c'est que la peau, c'est un récepteur sensoriel
00:26:56 qui est autant physique que psychique.
00:26:58 On pourrait dire que depuis les premières perceptions du fœtus
00:27:02 jusqu'à aujourd'hui, tous les souvenirs qu'on accumule passent par la peau
00:27:11 et après ça s'insère dans nos fantasmes.
00:27:14 C'est ce qui construit la source de notre intimité,
00:27:18 de notre identité corporelle, de notre érotisme aussi.
00:27:21 En psychologie, on parle d'un bois-peau, pour qualifier ça,
00:27:26 et j'en avais déjà parlé d'ailleurs un peu au propos des scarifications.
00:27:30 En fait, pour la bagarre, pour le contact physique,
00:27:34 depuis l'âge de 3 ans, les petits garçons, même les petites filles,
00:27:37 adorent jouer à la bagarre, surtout avec leur père.
00:27:40 C'est un jeu du faire-semblant, où l'enfant peut terrasser un géant,
00:27:45 on rit, on chute, mais avec maîtrise, on chatouille.
00:27:49 Parfois le jeu va un peu trop loin, et tout le monde s'excite un peu
00:27:54 et on n'arrive plus à se contenir.
00:27:56 Alors, non, classiquement c'est le père qui arrête le jeu,
00:28:00 qui s'emballe, qui pose des limites, des interdits,
00:28:03 et puis la mère, quand elle fait ça, elle prend plutôt l'enfant dans ses bras
00:28:08 et lui fait un câlin pour le calmer.
00:28:10 En fait, ça permet à l'enfant de ressentir à la fois la résistance du corps,
00:28:15 de ressentir aussi une sorte de sentiment de toute puissance,
00:28:19 mais d'accepter aussi les règles et les limites.
00:28:23 Donc les enfants qui passent par là, ils sont un peu mieux défendus que les autres,
00:28:29 on va dire, parce que c'est passé par une sorte de jeu,
00:28:33 et ça a été limité par des adultes bienveillants.
00:28:38 Mais ce n'est pas le cas de tous les enfants, malheureusement.
00:28:41 Et puis ce n'est pas le cas aussi des frères et soeurs.
00:28:44 C'est important ce que vous dites, parce qu'on imagine bien en effet
00:28:47 qu'un enfant qui n'aura pas eu cette capacité justement à se mesurer
00:28:51 au corps à corps, si je puis dire, risque à un moment donné,
00:28:55 à 15-16 ans, d'aller au contact de manière trop violente.
00:29:01 Exactement, et puis qui n'aura pas joué avec ça, voyez,
00:29:07 c'est parce que c'est une question de jeu, de limite aussi.
00:29:10 Alors quand on est ado, on a envie de jouer et de s'opposer physiquement
00:29:15 avec les autres, parce qu'on ne s'autorise plus à le faire avec papa ou maman,
00:29:22 parce que c'est un peu avec des désirs troublants.
00:29:25 D'ailleurs on voit bien, on ne se rapproche plus physiquement des parents,
00:29:29 même des adultes, les ados n'aiment pas qu'on les touche,
00:29:33 ils ressentent une sorte de danger, une limite incestueuse,
00:29:38 une sorte de sensation de viol, donc ils ne veulent pas.
00:29:40 Par contre, ils veulent bien aller vers les autres jeunes,
00:29:44 ils ont un contact parfois, surtout au début de l'adolescence,
00:29:47 maladroit, brutal, ils recherchent parfois la confrontation physique.
00:29:52 Et par exemple, pour se rapprocher des filles ou des garçons,
00:29:57 ils se bousculent, et puis il y a aussi l'effet de la société,
00:30:03 et puis des stéréotypes, les garçons qui sont bien trop imprégnés
00:30:08 par l'idéal viril du combattant, ils s'essaient aussi à l'ajout physique
00:30:12 depuis la maternelle.
00:30:14 Les filles qui sont qualifiées de garçons manqués font pareil,
00:30:18 et ça peut même dérailler dans les bandes violentes de filles des quartiers,
00:30:23 qui sont très violentes d'ailleurs.
00:30:25 Mais arrivé à la puberté, les jeunes sont plus puissants physiquement,
00:30:30 ils ont besoin de sensations fortes, et évidemment ça peut déraper,
00:30:34 et d'autant plus que nos jours, ils se mettent en scène, ils se filment,
00:30:37 et puis pour ressembler aux fictions où les coups pleuvent,
00:30:40 ils en rajoutent et finissent par se faire mal,
00:30:43 ou par faire mal à ceux sur lesquels ils parlent.
00:30:47 Donc il y en a qui sont plus fragiles,
00:30:50 ceux-là qui ont été maltraités, qui ont été séparés précocement,
00:30:54 qui ont eu des choses difficiles dans leur enfance,
00:30:57 leur petite enfance,
00:30:59 et tout ce qui peut rappeler leur traumatisme,
00:31:02 un regard, une expression, une injure même, ça les angoisse.
00:31:06 Et donc eux, ils vont passer plus facilement à l'acte violent,
00:31:09 et ils vont taper plus facilement pour évacuer leur pensée.
00:31:12 Et ces jeunes, ils demandent une attention plus bienveillante que les autres,
00:31:17 mais en même temps des limites,
00:31:19 et ils vont petit à petit retrouver une enveloppe psychocorporelle
00:31:25 que les autres ont et qu'eux n'ont pas.
00:31:28 Mais retenons une chose,
00:31:30 cette violence, elle concerne autant les plus fragiles que les autres,
00:31:35 parce qu'il y a des moments dans l'adolescence
00:31:38 où on ne peut pas supprimer ce processus violent et agressif,
00:31:41 et ça fait partie de la constitution de la personnalité humaine.
00:31:47 Il ne s'agit pas de le nier,
00:31:49 mais il ne s'agit pas non plus de le valoriser
00:31:52 en offrant un fusil à son enfant de 14 ans,
00:31:56 comme on fait aux États-Unis.
00:31:58 Et donc, il faut savoir se défendre,
00:32:02 même des fois, quitte à avoir un peu mal,
00:32:05 mais il ne faut pas non plus être complètement agressif.
00:32:09 Donc pour les parents qui sont effrayés,
00:32:12 souvent par spectacle brutal,
00:32:14 il faut rappeler ce que c'est vrai véritablement que la violence.
00:32:18 Regarder ensemble des reportages,
00:32:20 regarder ce qui se passe dans une vraie guerre qui est à nos portes,
00:32:24 des fictions, et surtout, surtout, parler,
00:32:28 mais sans trop intervenir en faisant la leçon.
00:32:33 Et puis leur rappeler qu'en fait,
00:32:35 on peut s'affronter à autrui sans lui taper dessus.
00:32:38 Oui, ça me paraît important.
00:32:40 Et puis peut-être rappeler que souvent,
00:32:43 c'est parce qu'on manque de mots qu'on en arrive aux gestes.
00:32:45 C'est quelque chose qu'on entend aussi.
00:32:47 Exactement.
00:32:48 Ugrène, vous voulez réagir à ce que nous a dit Philippe Hoffmann ?
00:32:52 Oui, alors j'ai trouvé ça très, très intéressant.
00:32:55 Je n'ai pas du tout l'idée d'argumenter dans un autre sens.
00:32:59 Ce n'est pas du tout ça.
00:33:00 Je voudrais juste dire des choses qui me sont montées
00:33:03 pendant qu'il exposait tout ça.
00:33:05 C'est la violence et l'adolescence dans notre société,
00:33:12 je dirais, parce qu'elle n'est pas forcément construite,
00:33:16 ou elle ne s'exprime pas de la même façon dans toutes les sociétés,
00:33:19 en particulier les sociétés plus en lien avec le monde
00:33:23 et plus en fraternité.
00:33:25 Après, je pense que dans l'adolescence,
00:33:27 il y a aussi une autre idée,
00:33:28 mais peut-être que vous n'avez pas eu le temps de la développer,
00:33:30 c'est qu'il y a quand même un idéal d'absolu,
00:33:38 un espoir d'absolu qui est déçu.
00:33:40 La violence exprime aussi ce désespoir déçu
00:33:44 dans toute la construction psychique de l'enfant,
00:33:47 depuis la naissance, la petite enfance, l'enfance, l'adolescence.
00:33:49 Il y a tout un tas de blessures qui ont eu lieu,
00:33:51 que vous avez évoquées rapidement,
00:33:53 et qui sont des vrais désespoirs qui arment un peu, pour moi,
00:33:56 cette violence.
00:33:58 Ensuite, il y a quelque chose qui m'a quand même un petit peu accroché,
00:34:00 c'est quand vous dites,
00:34:01 parce que par rapport à d'autres,
00:34:03 nous sommes en effet dans une société pacifiée,
00:34:06 mais elle est pacifiée en superficie,
00:34:08 parce qu'en fait, on ne sait pas régler les conflits,
00:34:13 on ne sait même pas régler les dysfonctionnements,
00:34:16 les mésententes, les incompréhensions.
00:34:19 On sait très bien, en théorie, on le sait,
00:34:22 c'est dans l'axe de la communication non-violente
00:34:24 qui est un premier niveau,
00:34:25 mais il y a des niveaux beaucoup plus profonds,
00:34:27 et je pense que si on apprenait ça dans notre société
00:34:29 comme un impératif sociétal et politique,
00:34:32 ce serait extrêmement intéressant,
00:34:34 parce que nous, on a beaucoup développé ça
00:34:36 dans le sens où je le suis, et ça marche extrêmement bien.
00:34:39 La dernière chose que j'ai trouvée très intéressante aussi,
00:34:42 c'est l'idée de la peau récepteur sensorielle,
00:34:44 parce qu'en effet, le bébé reçoit absolument tout le monde extérieur
00:34:47 par la peau et pas forcément au début par les yeux,
00:34:49 et par les organes séparés,
00:34:50 mais par une espèce d'organe complet
00:34:52 qui va ensuite se séparer dans tous les organes de perception qu'on connaît.
00:34:57 Voilà ce que m'évoque cet exposé.
00:34:59 - Voilà un exposé complet.
00:35:01 Merci beaucoup, Philippe Hoffmann.
00:35:03 Merci à vous.
00:35:04 Et puis on continue avec David,
00:35:06 qui va répondre à ces trois questions intimes,
00:35:08 avant d'en poser une à Ugren.
00:35:10 Bonjour David.
00:35:11 Bonjour David.
00:35:13 Bon, on a perdu...
00:35:16 On a peut-être perdu David, mais c'est pas grave.
00:35:18 On va faire une petite pause,
00:35:20 et puis on se retrouve dans un instant,
00:35:22 toujours avec Ugren,
00:35:23 et avec vous, venez réagir au 0 826 300 300.
00:35:27 Venez nous dire si vous êtes plutôt dans l'être ou dans l'avoir.
00:35:33 Nous sommes en compagnie d'Ugren,
00:35:35 ancien obstétricien spécialiste des traitements de l'infertilité,
00:35:39 et nous évoquons donc cette sixième mutation dont nous parle Ugren.
00:35:44 Vous avez envie de réagir,
00:35:46 vous avez envie de nous dire
00:35:48 qu'est-ce que ça provoque chez vous,
00:35:50 comment vous agissez.
00:35:52 Et c'est Tania qui nous rejoint.
00:35:53 Bonjour Tania.
00:35:54 - Oui, bonjour Philippe, et bonjour Mathurène.
00:35:56 - Merci d'être avec nous, Tania.
00:35:58 - Bonjour.
00:35:59 - Avec plaisir.
00:36:01 Alors, vous avez une belle phrase pour vous,
00:36:05 ça vient plutôt du cœur tout ça, c'est bien.
00:36:07 - C'est ça, exactement.
00:36:09 En fait, j'ai commencé à réagir justement
00:36:13 à la façon de consommer au moment du premier confinement.
00:36:16 Et déjà, quand je me suis rendue compte que mes placards pleins m'énervaient,
00:36:21 donc c'était un sentiment vraiment profond d'agacement,
00:36:24 et j'ai réalisé que j'avais pas mal de choses,
00:36:27 des vieux vêtements, des nouveaux,
00:36:29 et j'ai réfléchi un petit peu à ma façon de consommer,
00:36:32 j'ai ramené les choses à moi,
00:36:33 et j'ai compris que pour moi, la consommation,
00:36:36 que ce soit d'une manière normale ou excessive,
00:36:39 ça pouvait venir soit de toutes les sollicitations extérieures qu'on a,
00:36:44 donc sur les tendances, etc.,
00:36:46 soit ça répondait à un manque intérieur,
00:36:49 besoin de remplir quelque chose, compenser,
00:36:53 soit faire l'autruche, enfin voilà.
00:36:56 Donc un peu aller chercher la réponse ailleurs qu'en soi-même,
00:36:59 et après je me suis dit, il vaut mieux répondre quand même à mon propre besoin,
00:37:05 et là vraiment je me suis posée,
00:37:07 et j'ai cherché à être à l'écoute de moi-même,
00:37:09 et à percevoir réellement, sincèrement,
00:37:12 ce dont j'avais besoin,
00:37:14 et ce qui m'a permis aussi de faire du tri et d'aller à l'essentiel.
00:37:16 - Bravo Tania, moi j'aime bien,
00:37:19 vous voyez parce que c'est toujours ce que je dis,
00:37:21 si on se pose les bonnes questions,
00:37:23 on a des chances d'avoir les bonnes réponses,
00:37:25 et tant qu'on ne se pose pas la question de ce que j'ai,
00:37:27 qu'est-ce qui est vraiment essentiel pour moi,
00:37:29 de quoi ai-je vraiment besoin,
00:37:31 on continue à se laisser influencer en effet,
00:37:34 notamment par les influenceurs,
00:37:36 pour ne citer qu'eux.
00:37:38 Ugraine, oui je trouve que,
00:37:41 on a l'impression en effet,
00:37:43 c'est ce que disait Natacha,
00:37:44 et on voit Tania qui le dit aussi,
00:37:45 on a l'impression quand même que la crise du Covid
00:37:49 a fait prendre conscience à pas mal de gens,
00:37:54 finalement du monde dans lequel on est.
00:37:56 - Oui, oui, complètement,
00:37:58 moi je suis complètement fanatique,
00:38:00 enfin pas fanatique,
00:38:01 mais je suis très touché par ce que dit Tania,
00:38:03 et cette réaction qu'elle a eue,
00:38:05 par rapport à réfléchir à ces sollicitations extérieures
00:38:08 de la publicité, de la société,
00:38:10 avec les injonctions de nous faire croire
00:38:12 qu'on a besoin de certaines choses.
00:38:14 Elle a aussi évoqué rapidement quelque chose qui m'a intéressé,
00:38:16 c'est aussi en soi des besoins qui ne sont pas des besoins
00:38:20 encore essentiels,
00:38:21 enfin c'est ce que j'ai entendu,
00:38:22 tout au moins des besoins qui seraient un peu liés à l'histoire,
00:38:25 des peurs, des choses comme ça,
00:38:26 et elle a dépassé aussi,
00:38:28 pour chercher la réponse,
00:38:30 et j'ai beaucoup aimé le terme,
00:38:31 de réfléchir à ce qui est essentiel au fond de moi,
00:38:34 et pour moi c'est ce dont je parlais un petit peu tout à l'heure,
00:38:36 c'est l'idée de rejoindre cette zone en nous
00:38:40 qui sait ce dont nous avons vraiment besoin,
00:38:42 en réalité, le soif profond, la méconscience,
00:38:45 ce noyau dur et intouchable qui est en chacun de nous,
00:38:49 et là je trouve ça absolument génial
00:38:51 que Tania ait pu rejoindre ce point-là
00:38:53 grâce finalement à cette crise.
00:38:55 Merci.
00:38:57 Oui, Tania, allez-y.
00:38:59 Oui, je remercie M. Reyne,
00:39:01 oui c'est vrai,
00:39:02 et puis je pense qu'à partir du moment
00:39:04 quand on part du cœur,
00:39:05 on apprend à réfléchir autrement,
00:39:07 c'est-à-dire qu'on essaie de trouver des solutions déjà,
00:39:10 et puis on ne se laisse plus attirer
00:39:13 vers des réponses inutiles quelque part,
00:39:15 mais finalement on se dit
00:39:17 "Tiens, ce serait pas mal de faire comme ci, comme ça",
00:39:20 et je pense que la pensée qui est un outil,
00:39:23 elle peut avancer,
00:39:25 on peut la rééduquer avec du temps et de la répétition,
00:39:28 et je pense qu'avoir des bonnes habitudes
00:39:30 qui ne sont pas forcément faciles à prendre au départ,
00:39:33 c'est-à-dire qu'on va se balader,
00:39:34 moi j'adore les robes, clairement,
00:39:36 mais j'en avais, voilà,
00:39:38 et puis je me dis finalement
00:39:40 "Tiens, celle-là est très jolie,
00:39:42 une bleue, tu en as déjà par exemple",
00:39:44 et du coup c'est autant satisfaisant de se limiter,
00:39:48 de se dire "Est-ce que j'en ai vraiment besoin,
00:39:50 est-ce qu'elle me fait vraiment plaisir ?"
00:39:51 On a le droit d'offrir des petits plaisirs comme ça,
00:39:54 mais finalement il y a la pensée qui intervient plus
00:39:57 au niveau de, que en tant que limitation,
00:39:59 vous voyez, sanction,
00:40:01 mais vraiment la mettre en accord
00:40:03 avec ce qu'on ressent vraiment
00:40:05 et l'envie profonde qu'on peut en avoir, tout simplement.
00:40:09 - Écoutez, bravo Tania,
00:40:12 moi je n'ai pas grand-chose à ajouter,
00:40:14 vous montrez bien à quel point on a la pulsion,
00:40:17 et puis il y a des pulsions
00:40:19 qui sont des pulsions réellement profondes
00:40:22 et qui sont donc des vrais désirs,
00:40:24 et puis il y a la pulsion un peu mécanique,
00:40:27 et c'est vrai que là, la raison peut nous faire
00:40:30 aller que vers les pulsions qui sont réellement
00:40:32 des pulsions profondes, bravo !
00:40:34 - Voilà, c'est ça,
00:40:35 et je pense que dans tous les domaines,
00:40:37 on peut aller vers le moins et le mieux,
00:40:40 par exemple, je ne sais pas, dans la rénovation,
00:40:42 moi je suis très, vous le savez,
00:40:44 dans le bâtiment, dans la décoration,
00:40:46 et tout ça, c'est une passion,
00:40:47 et en fait, je me dis, quand on construit
00:40:49 ou quand on rénove une maison,
00:40:51 il faut penser d'abord comment on veut vivre à l'intérieur,
00:40:54 donc encore être à l'écoute de soi-même,
00:40:56 et après on fait l'enveloppe,
00:40:58 après on fait la forme de la maison,
00:41:00 qui elle, est plus pour le visuel et pour l'extérieur,
00:41:03 et en fait, je pense que dans tous les domaines,
00:41:05 on peut l'adapter, ça prend peut-être du temps,
00:41:08 mais après c'est un réflexe qui est super satisfaisant.
00:41:10 Voilà ce que je peux dire.
00:41:12 - Oui, si vous voulez rajouter quelque chose Tania,
00:41:14 c'est quelque chose qui m'a beaucoup intéressé,
00:41:16 dans ce que vous avez dit,
00:41:18 c'est le fait d'écouter le cœur,
00:41:19 et en fait le cœur c'est l'organe justement du soi profond,
00:41:22 de la méconscience,
00:41:23 c'est de ce que nous sommes vraiment,
00:41:25 et c'est ce que vous avez dit très clairement,
00:41:27 au lieu d'écouter l'intellect, j'écoutais le cœur,
00:41:30 et donc c'est l'organe même qui permet d'être en contact
00:41:33 avec cette partie intime de nous.
00:41:35 - Tout à fait, tout à fait.
00:41:38 - Oui, et puis je pense que le cœur,
00:41:41 quelque part, il n'est pas influençable,
00:41:43 ce qui est influençable c'est évidemment notre pensée,
00:41:46 nos croyances, elles ne viennent pas du cœur,
00:41:50 elles se sont mises en place pour justement nous éviter
00:41:55 de penser vraiment profondément.
00:41:58 Donc oui, est-ce que...
00:42:00 Moi j'aime bien cette phrase,
00:42:01 qui est souvent utilisée dans les questions de consentement,
00:42:05 "Est-ce que ça fait oui ou est-ce que ça fait non pour moi ?"
00:42:08 Et si on se disait ça plus souvent,
00:42:11 je pense qu'on serait en meilleure relation avec soi-même.
00:42:14 - Oui, et puis j'utilise aussi souvent quand on dit
00:42:18 "Il faut que" ou "je dois",
00:42:20 ça fait écho justement aux croyances, à l'éducation,
00:42:22 à tout ce qui a été mis en place
00:42:24 et qui ne répond pas forcément à ce qu'on est à l'intérieur.
00:42:28 Et moi je me rends compte quand je dis
00:42:29 "Oui, il faut que je fasse ça, c'est du devoir",
00:42:31 soit c'est moi qui l'ai choisi
00:42:33 et la motivation est beaucoup plus importante,
00:42:35 soit c'est quelque chose qui m'a été imposé,
00:42:38 et là justement après je me dis
00:42:40 "Bon, j'en ai besoin, donc je le fais",
00:42:42 ou bien si c'est quelque chose qui m'a été amenée par l'extérieur,
00:42:45 comme on disait, son parcours, l'éducation, etc.
00:42:48 Et là du coup j'y réfléchis finalement à deux fois
00:42:50 et c'est comme ça que j'essaie de fonctionner.
00:42:53 Je ne dis pas que c'est facile,
00:42:55 mais c'est beaucoup plus léger je trouve,
00:42:58 et puis quand c'est un écho complet avec qui on est,
00:43:02 derrière il y a beaucoup de choses qui sont relativisées
00:43:05 et plus faciles à gérer.
00:43:07 - Bien sûr, et puis encore une fois,
00:43:09 on a le droit de faire des erreurs,
00:43:11 il y a des personnes qui vont être un peu trop dans la consommation,
00:43:16 et pourquoi pas, il faut leur laisser le temps
00:43:18 de faire leur chemin aussi.
00:43:19 Moi je pense qu'il faut être très indulgent,
00:43:21 on fait tous ce qu'on peut,
00:43:23 mais ce qui est sûr c'est que lorsqu'on commence
00:43:25 à réfléchir de cette manière-là, Tania,
00:43:28 on se sent mieux et puis c'est ça qui est important.
00:43:33 - Oui, et même s'il y a toujours dans la vie
00:43:35 des aléas, c'est normal.
00:43:37 - Des rechutes.
00:43:39 - Oui exactement, et déjà je pense qu'il faut se pardonner aussi,
00:43:42 c'est-à-dire que c'est très important de dire
00:43:44 "ben voilà, comme vous dites, zut, j'ai failli,
00:43:47 j'ai fait une erreur, ah vu, je l'ai refaite cette erreur-là,
00:43:50 bon ben voilà, j'aurais besoin de...".
00:43:52 - Oui, bien sûr, et puis on a le droit de se faire plaisir aussi,
00:43:56 enfin je crois qu'il ne faut pas non plus négliger
00:43:58 le fait de se faire plaisir,
00:43:59 mais se faire plaisir à l'infini ne fait plus plaisir,
00:44:03 on le voit bien avec des gens qui sont très très très très riches
00:44:06 et qui ont finalement tout ce dont ils ont besoin
00:44:08 et qui ont cinq voitures dans le garage
00:44:12 et je ne sais combien, voire même trois hélicoptères,
00:44:15 finalement c'est pas ça qui les rend heureux,
00:44:18 parce que de toute façon, comme je dis souvent,
00:44:22 on n'a pas besoin d'avoir plus,
00:44:25 mais bien sûr qu'on a le droit de se faire plaisir.
00:44:28 - Oui, et avoir du mieux surtout.
00:44:30 - Oui.
00:44:31 - Voilà.
00:44:32 - Ugren, vous voulez faire un tour ?
00:44:34 - Oui, bien sûr, peut-être.
00:44:35 - Toute dernière vous avez dit quelque chose
00:44:36 que j'ai trouvé très intéressant aussi,
00:44:38 c'est que vous aviez eu, moi je vais traduire avec mes mots,
00:44:40 autant de joie en vidant un peu tous vos avoirs
00:44:45 que remédiant, c'est-à-dire que ce que vous avez fait avec le cœur
00:44:50 en essayant de voir ce qui était essentiel
00:44:52 vous a donné finalement plus de joie
00:44:54 que cet espèce d'automatisme de consommation
00:44:56 et j'ai trouvé ça très intéressant et c'est très important de l'entendre
00:44:59 parce qu'on croit souvent que parce qu'on aura moins,
00:45:01 on va être un peu éteint, un peu moins joyeux,
00:45:04 alors que ce n'est pas du tout ce que vous avez dit
00:45:06 et ce n'est pas du tout mon expérience aussi,
00:45:07 moi j'ai la même que vous.
00:45:09 La deuxième chose que je voulais dire aussi,
00:45:11 c'est ce que Brigitte a dit, ce que vous avez dit,
00:45:13 Brigitte, sur le cœur n'est pas influençable,
00:45:16 et oui il n'est pas influençable parce qu'il y a une pureté dans le cœur
00:45:19 et que non seulement il n'est pas influençable,
00:45:20 mais lui il est en lien et lui il crée du lien,
00:45:23 c'est le principe même du cœur, avec les autres,
00:45:26 avec la Terre, avec le monde, avec le vivant,
00:45:28 avec le non-vivant, avec le non-humain,
00:45:30 il faut qu'il soit en lien avec tout,
00:45:31 et c'est pour ça que ça va être,
00:45:32 plus on sera en lien avec le cœur,
00:45:34 plus on va faire fraternité, plus on va apaiser le monde.
00:45:37 C'est ça et puis il faut oser aussi l'écouter,
00:45:39 parce qu'effectivement ce côté-là,
00:45:41 on se dit non, ce n'est pas la peine,
00:45:43 c'est entre la question de se donner de la valeur
00:45:46 et de lui donner de la valeur à ce cœur
00:45:48 et à ce qu'on est vraiment,
00:45:49 et puis aussi le regard des autres des fois,
00:45:51 donc ça prend parfois du temps,
00:45:53 mais voilà, il faut oser et être foi tout simplement.
00:45:58 Oui, il faut du courage, il faut un peu de courage.
00:46:00 Oui, allez-y, oui, bien sûr.
00:46:02 Il faut un peu de courage.
00:46:03 Oui, au départ, et puis après, ça renforce l'estime de soi
00:46:08 et puis on est sur le chemin,
00:46:11 comme j'aime à dire souvent,
00:46:12 mais c'est vrai qu'au début, il faut un petit peu,
00:46:14 peut-être un petit peu de travail, un peu de courage,
00:46:16 enfin on appelle ça comme on veut.
00:46:18 Merci beaucoup Tania de ce magnifique témoignage.
00:46:21 Merci, avec grand plaisir.
00:46:24 On n'a rien d'autre à ajouter, je crois, Huguen,
00:46:26 Tania nous a...
00:46:28 Non, non, merci vraiment, merci, c'est très très beau.
00:46:30 Et c'est formidable de voir que beaucoup de gens,
00:46:33 finalement, ont réfléchi, ont trouvé la réponse
00:46:38 et peut-être que cette émission,
00:46:40 grâce à ceux qui vont témoigner,
00:46:42 vont faire qu'on sera un petit peu plus nombreux encore
00:46:44 et donc un peu plus de fraternité,
00:46:46 puisque j'ai bien compris, Huguen,
00:46:48 que c'est le mot qui vous tient à cœur aujourd'hui.
00:46:52 Vous n'échappez quand même pas
00:46:54 à la petite devinette du jour, Huguen.
00:46:56 Les femmes s'imaginent toujours qu'elles vont réussir
00:46:58 à changer leur homme.
00:47:00 Et l'homme, lui, qu'est-ce qu'il s'imagine ?
00:47:02 La réponse, c'est après les infos.
00:47:04 Et puis bien sûr, je vous invite, vous aussi, à réagir.
00:47:06 Vous avez le droit, si vous n'êtes pas d'accord
00:47:08 avec tout ce qui a été dit dans cette première heure,
00:47:10 vous avez le droit de donner vos arguments.
00:47:12 On sera ravis aussi de dialoguer,
00:47:15 parce que c'est ça aussi l'essentiel,
00:47:17 c'est d'arriver à dialoguer même si on n'est pas d'accord.
00:47:19 0 826 300 300, à tout de suite.
00:47:22 - Avec Huguen,
00:47:24 les temps qui changent,
00:47:26 et peut-être cette sixième mutation
00:47:29 dont nous parlait Huguen en début d'émission.
00:47:32 Vous pouvez réagir bien sûr sur Sud Radio
00:47:34 0 826 300 300. Dans un instant,
00:47:36 on donne la parole à Roland.
00:47:38 Alors, j'ai retrouvé la phrase
00:47:40 qui résume bien le lettre et la voix, Huguen.
00:47:43 Donc, je la propose à tous ceux qui nous écoutent.
00:47:46 Moins on exprime sa vie,
00:47:48 plus on a, plus on aliene sa vie.
00:47:50 C'est pas mal, non ?
00:47:52 Je ne sais plus qui a dit ça,
00:47:54 je ne sais plus, mais je trouve que c'est assez juste
00:47:56 par rapport à ce dont on parle aujourd'hui.
00:47:59 - Oui, tout à fait.
00:48:01 Je suis complètement d'accord.
00:48:02 Je ne sais pas qui c'est qui l'a dit,
00:48:03 je ne la connaissais pas du tout de cette forme,
00:48:05 mais elle résume très très bien la situation.
00:48:07 - Oui, je trouve que c'est pas mal.
00:48:09 Bon, alors, est-ce que vous avez réfléchi à ma devinette ?
00:48:11 Les femmes imaginent toujours qu'elles vont réussir
00:48:13 à changer leur homme.
00:48:14 Qu'est-ce que l'homme imagine, Louis ?
00:48:16 - J'ai planché, mais je ne suis pas très fier.
00:48:19 Je pense qu'il a deux pensées.
00:48:21 Une dirigée vers elle et une vers lui.
00:48:24 La pensée vers lui, c'est qu'il n'y a rien à changer dans lui,
00:48:26 car il est parfait.
00:48:28 Et l'autre, c'est qu'il va surtout espérer
00:48:29 qu'elle ne va rien changer,
00:48:30 parce que le jour où il est tombé amoureux,
00:48:32 il l'a trouvée parfaite.
00:48:33 - Et bien voilà, c'est pas mal, Louis.
00:48:35 Je pense qu'on peut accorder votre réponse.
00:48:37 Vous n'êtes pas loin de la réponse que j'avais,
00:48:39 donc je vous donne 10 sur 10.
00:48:42 - C'est bien la première fois où presque.
00:48:45 - Et bien voilà. Bonjour, Roland.
00:48:47 - Bonjour, Brigitte. Bonjour, Eugène.
00:48:50 - Alors allez-y, on vous écoute.
00:48:52 Qu'est-ce que vous diriez, vous ?
00:48:54 - Je dirais que je suis un petit peu partagé,
00:48:57 parce que j'ai conscience de la quantité de pouvoir
00:49:05 que nous avons tous les uns et les autres
00:49:09 sur le fait de vouloir posséder ce que nous n'avons pas
00:49:16 et convoiter ce que les autres possèdent.
00:49:20 Et aujourd'hui, avec le développement d'Internet,
00:49:22 de toutes les nouvelles technologies
00:49:24 qui nous donnent accès à une sorte de facilité d'acquisition
00:49:30 de tout un tas de biens, de consommation,
00:49:33 aujourd'hui, l'individu a perdu cette notion de relation à l'autre
00:49:42 à cause de cette facilité qu'on a à pouvoir posséder
00:49:47 tout ce qu'on désire.
00:49:51 Je rebondis un peu sur ce que vous disiez tout à l'heure, Brigitte,
00:49:56 au sujet du fait de pouvoir posséder trois voitures,
00:50:00 trois maisons, trois hélicoptères, etc.
00:50:03 C'est vrai que quand on a dans notre entourage
00:50:06 des gens qui sont plus dans l'avoir,
00:50:09 ce qui est mon cas un petit peu,
00:50:12 moi j'ai toujours eu tendance à essayer de mettre
00:50:16 une barrière psychologique en me disant plusieurs fois
00:50:20 avant d'acheter quelque chose,
00:50:22 et ça a bien fonctionné,
00:50:24 est-ce que tu en as réellement besoin dans ta vie de tous les jours ?
00:50:27 Est-ce que c'est un objet ou est-ce que c'est un service
00:50:30 dont tu ne pourras pas te passer même dans six mois ou dans un an ?
00:50:34 Ou est-ce que c'est une envie passagère
00:50:36 et au fil des jours, au fil des semaines,
00:50:39 j'arrive à faire la différence entre un achat compulsif
00:50:44 et un achat nécessaire en fait.
00:50:49 C'est déjà formidable de vous poser cette question-là.
00:50:56 Moi je vais faire amende honorable,
00:50:59 quand j'étais beaucoup plus jeune,
00:51:01 il y a une époque où je crois que j'ai dû avoir trois manteaux de fourrure,
00:51:04 je n'en suis pas spécialement fière,
00:51:06 mais je les ai eus et franchement,
00:51:09 déjà aujourd'hui en avoir un, j'en serais bien incapable,
00:51:13 parce que je suis évidemment, comme beaucoup de gens,
00:51:16 un peu contre la fourrure,
00:51:18 mais en avoir trois c'était totalement ridicule.
00:51:20 C'est pour ça que je dis,
00:51:22 il faut avoir l'intelligence de rester humble
00:51:27 et de ne pas juger,
00:51:29 ça me paraît essentiel, Ugrène.
00:51:33 Oui tout à fait,
00:51:35 je n'ai rien à dire non plus, Roland,
00:51:37 c'est justement la bonne question encore qu'il fallait se poser,
00:51:40 c'est la seule question que nous devrions nous poser,
00:51:43 est-ce que mon être en a vraiment besoin
00:51:45 ou est-ce que je suis encore sensible à la publicité,
00:51:47 ce qu'on disait tout à l'heure.
00:51:49 Oui, je crois qu'en effet, on a tous fait des erreurs,
00:51:53 et est-ce que ce sont des erreurs ?
00:51:55 En fait, je crois que ce qui est important,
00:51:57 c'est ce qu'on apprend,
00:51:59 et que ce soit extérieurement une erreur ou pas,
00:52:01 ce qui fait que, et les sages le disent d'ailleurs,
00:52:03 ce qui fait que c'est positif,
00:52:05 c'est qu'on en a fait une chance,
00:52:07 on a fait un apprentissage,
00:52:09 et ça nous a fait grandir en conscience, je dirais.
00:52:11 Et donc bien sûr que moi aussi j'en ai fait des erreurs,
00:52:13 j'étais fanat de voiture, j'ai eu des grosses voitures,
00:52:15 j'ai eu plein de trucs,
00:52:17 et je trouve ça aujourd'hui ridicule en effet.
00:52:19 Mais en même temps,
00:52:21 j'en avais besoin à l'époque,
00:52:23 et dans le niveau de conscience où j'étais,
00:52:25 c'était naturel, et je ne m'en veux pas,
00:52:27 mais pour moi c'est des choses qui sont tombées
00:52:29 de leur importance, je roule dans une vieille tango,
00:52:31 et ça me va très très bien.
00:52:33 - Oui, mais ce qui est intéressant dans ce que vous dites Roland,
00:52:35 c'est que la réflexion que vous vous faites,
00:52:37 je ne sais pas quel âge vous avez,
00:52:39 mais on entend aujourd'hui des jeunes
00:52:41 qui vont se la faire cette réflexion là.
00:52:43 Je crois que dans les années 70, 80,
00:52:45 on était tellement dans une ère
00:52:47 où toujours plus, toujours plus,
00:52:49 qu'il y avait certainement peu de gens
00:52:51 qui se faisaient cette réflexion.
00:52:53 - Oui tout à fait.
00:52:55 Et je pense que c'est un peu
00:52:57 la même chose aujourd'hui.
00:52:59 - Oui tout à fait.
00:53:01 Alors en ce qui me concerne,
00:53:03 j'ai 47 ans, bientôt 48,
00:53:05 je suis né en 1975,
00:53:07 et je vois qu'aujourd'hui mon fils de 14 ans
00:53:09 a beaucoup plus cette notion
00:53:11 de besoin.
00:53:13 Est-ce que j'en ai réellement besoin ?
00:53:15 Est-ce que, voilà,
00:53:17 parfois même on veut lui payer
00:53:19 je sais pas moi, une paire de baskets,
00:53:21 ou un vêtement,
00:53:23 ou autre chose pour lui faire plaisir,
00:53:25 et si lui n'en a pas forcément le besoin,
00:53:27 il va nous le faire savoir en fait.
00:53:29 Il va nous dire "papa, maman,
00:53:31 c'est pas la peine,
00:53:33 ça coûte cher,
00:53:35 même parfois moi j'ai eu envie
00:53:37 de m'acheter des trucs,
00:53:39 et puis il me dit "mais papa,
00:53:41 tu trouves pas que c'est un petit peu cher comme ça ?
00:53:43 Alors je me dis bon, c'est qu'il a déjà
00:53:45 un certain niveau de conscience et de maturité
00:53:47 qui pour moi est déjà
00:53:49 bien supérieur à celui
00:53:51 que j'avais moi à son âge,
00:53:53 et déjà,
00:53:55 de par cette constatation,
00:53:57 je vois qu'il y a une évolution
00:53:59 de certains
00:54:01 jeunes effectivement.
00:54:03 Alors par contre,
00:54:05 là où on est
00:54:07 un petit peu dans le
00:54:09 flou, c'est quand
00:54:11 on a des personnes qui sont dans notre entourage
00:54:13 à qui on
00:54:15 veut faire prendre, du moins
00:54:17 on essaye de faire prendre conscience que
00:54:19 l'avoir n'est pas
00:54:21 l'essentiel dans la vie.
00:54:23 On se retrouve bien souvent
00:54:25 face à des personnes qui ne comprennent
00:54:27 pas ce qu'on essaye de leur
00:54:29 expliquer ou de leur faire prendre
00:54:31 conscience. C'est-à-dire que moi
00:54:33 je vois dans mon entourage des personnes,
00:54:35 j'ai un très bon ami à moi qui est
00:54:37 très geek,
00:54:39 qui veut avoir le dernier iPhone,
00:54:41 enfin voilà, bref,
00:54:43 la dernière montre à la mode,
00:54:45 enfin il est très
00:54:47 consumériste,
00:54:49 et à l'époque j'étais
00:54:51 comme ça un petit peu à cause de lui.
00:54:53 Et j'ai vu que
00:54:55 ça ne pouvait pas participer
00:54:57 à mon bonheur,
00:54:59 et généralement c'est pas forcément
00:55:01 le fait de détenir des
00:55:03 biens qui contribuent à notre
00:55:05 bien-être, bien au contraire parce que je pense
00:55:07 que plus on possède et
00:55:09 plus on est déconnecté de la réalité
00:55:11 et de tout ce qui se passe dans notre entourage
00:55:13 et dans notre environnement, à quel point
00:55:15 que même si on est parent, on peut
00:55:17 venir en oublier l'affection
00:55:19 qu'on est censé
00:55:21 devoir porter à nos proches et à nos
00:55:23 enfants, et je trouve que
00:55:25 c'est dommage de passer à côté de ça.
00:55:27 Et
00:55:29 en tout cas aujourd'hui moi je
00:55:31 vois que j'ai beaucoup de mal
00:55:33 à m'intégrer à la vie
00:55:35 à la vie on va dire entre guillemets
00:55:37 féérique
00:55:39 un petit peu du monde
00:55:41 des enfants. J'ai mon
00:55:43 fils le plus jeune qui a 8 ans et
00:55:45 j'ai eu beaucoup de mal
00:55:47 à trouver des centres d'intérêt
00:55:49 pour participer à des jeux avec lui
00:55:51 des choses comme ça. Et bien souvent
00:55:53 j'ai remarqué que
00:55:55 bien malgré moi j'ai plus tendance
00:55:57 à aller vers mon téléphone portable
00:55:59 pour regarder les actualités
00:56:01 regarder tout un tas d'informations
00:56:03 qui au donnant ne sont pas essentielles
00:56:05 et qui ne contribuent pas
00:56:09 à mon bien-être quotidien en fait.
00:56:11 Et beaucoup de gens ne comprennent pas ça
00:56:13 et c'est dommage.
00:56:15 Oui mais je crois que c'est toujours ce que vient de dire
00:56:17 Huguen, il faut être aussi
00:56:19 très
00:56:21 indulgent avec soi-même
00:56:23 bon on fait ce qu'on peut
00:56:25 et puis voilà tout
00:56:27 et puis on peut pas...
00:56:29 Ça contribue en fait
00:56:31 au plaisir, on a tous
00:56:33 envie d'avoir
00:56:35 quelque chose qui nous rassure en fait
00:56:37 qui nous fait plaisir au quotidien et comme
00:56:39 Huguen effectivement moi je suis très fan
00:56:41 de voitures aussi, de voitures sportives
00:56:43 etc. J'ai une
00:56:45 voiture qui est assez
00:56:47 puissante effectivement. Je sais pertinemment
00:56:49 qu'on n'a pas le droit de rouler à deux sens
00:56:51 sur l'autoroute. Je sais pertinemment
00:56:53 que le fait de posséder
00:56:55 une voiture puissante
00:56:57 dont on ne peut pas
00:56:59 exploiter la puissance
00:57:01 autrement que sur circuit
00:57:03 bon ben quelque part
00:57:05 c'est frustrant. Mais le fait de la détenir
00:57:07 le fait de savoir que
00:57:09 quelque part on a ce petit plaisir
00:57:11 qu'on possède et
00:57:13 dont on peut bénéficier tout le temps en permanence
00:57:15 c'est quelque part
00:57:17 un moyen de se rassurer
00:57:19 et aujourd'hui je pense que beaucoup de gens
00:57:21 avec tout ce qui s'est passé
00:57:23 aussi bien le Covid, les guerres
00:57:25 la guerre en Ukraine, enfin
00:57:27 les gens ont envie de profiter
00:57:29 et ne se gênent plus à la nuit
00:57:31 pour même tomber dans les problèmes
00:57:33 financiers, quitte à
00:57:35 donner l'impression
00:57:37 d'être heureux et de posséder
00:57:39 tout un tas de choses
00:57:41 qui permet de les rassurer au quotidien
00:57:43 je pense que
00:57:45 c'est probablement
00:57:47 la constatation
00:57:49 qu'on peut faire aujourd'hui
00:57:51 en prenant un petit peu de recul par rapport
00:57:53 à tout ce qui s'est passé
00:57:55 sur les trois dernières années
00:57:57 qui sont derrière nous. Oui enfin je ne ferai pas
00:57:59 le lien entre la voiture
00:58:01 puissante que vous possédez et qui
00:58:03 quelque part vous avez acheté
00:58:05 parce que vous en avez les moyens et puis toutes ces
00:58:07 personnes qui achètent trop de choses
00:58:09 à crédit quitte à devenir
00:58:11 à être complètement
00:58:13 en difficulté
00:58:15 financière. Vous savez il y a eu
00:58:17 une époque où on ne pouvait rien d'acheter
00:58:19 à crédit, il fallait faire des économies jusqu'à ce qu'on
00:58:21 ait les moyens d'acheter ce qu'on
00:58:23 avait envie et les gens n'étaient pas plus
00:58:25 malheureux. Donc c'est
00:58:27 toujours la...
00:58:29 Je crois qu'encore une fois c'est pas
00:58:31 simple, c'est certainement moins
00:58:33 simple aujourd'hui
00:58:35 au XXIème siècle
00:58:37 d'être dans l'être
00:58:39 et pas dans l'avoir il me semble, Grêne,
00:58:41 parce qu'on est tellement sollicités de
00:58:43 partout et je...
00:58:45 Je crois que c'est
00:58:47 quand même une vraie démarche
00:58:49 nécessaire et personnelle
00:58:51 qui n'est pas simple.
00:58:53 Oui tout à fait. Moi j'ai bien
00:58:55 aimé quand Roland disait
00:58:57 que cette consommation permettait
00:58:59 de se rassurer mais en fait
00:59:01 c'est un leurre parce que ça rassure dans l'instant
00:59:03 mais il faut de nouveau consommer pour
00:59:05 être de nouveau rassuré donc c'est sans
00:59:07 frein. Et ça rassure quoi ?
00:59:09 C'est-à-dire qu'il faudrait essayer d'aller voir de quoi
00:59:11 nous sommes inquiets et traiter l'inquiétude
00:59:13 depuis la vie intérieure, depuis
00:59:15 l'être lui-même et à ce moment-là
00:59:17 on aurait une vraie solution. C'est comme si on
00:59:19 prenait... On mettait un... On disait de mettre un
00:59:21 emplâtre sur une jambe de bois, c'est-à-dire que c'est pas
00:59:23 une vraie solution ça.
00:59:25 Je voulais aussi revenir sur quelque chose qu'il a dit
00:59:27 que j'ai trouvé très intéressant, c'est... Il a parlé
00:59:29 de son fils, d'un de ses fils, alors je sais pas combien
00:59:31 vous en avez Roland, mais vous avez dit que
00:59:33 bon il vous donnait un certain nombre de leçons quand même
00:59:35 et... Mais très tranquillement,
00:59:37 très paisiblement, avec beaucoup d'amour
00:59:39 et je me disais en vous entendant mais c'est ça
00:59:41 qui préfigure la mutation, c'est-à-dire que dans cette façon
00:59:43 qu'il a de se comporter, ça préfigure
00:59:45 la mutation et ce qui est attendu de la suite
00:59:47 qui permettra de
00:59:49 trouver une solution à cette période
00:59:51 de consommation, consumérisme
00:59:53 qui nous amène
00:59:55 droit dans le mur quoi.
00:59:57 Oui, le monde de demain appartient aux enfants d'aujourd'hui.
00:59:59 Merci Roland, merci beaucoup
01:00:01 de cet échange en tout cas.
01:00:03 Et on fait une petite pause, on se retrouve dans un instant
01:00:05 avec vous au 0826 300 300
01:00:07 à tout de suite.
01:00:09 ...de consommer quand vous vous sentez pas bien ou est-ce que au contraire
01:00:11 quand vous vous sentez pas bien
01:00:13 vous vous renouez avec votre
01:00:15 monde intérieur
01:00:17 avec vous-même ou
01:00:19 avec des amis autour.
01:00:21 On est avec Hugues Rennes
01:00:23 qui nous a
01:00:25 donc parlé de cette sixième
01:00:27 mutation, de ce
01:00:29 mouvement
01:00:31 dont on ressent
01:00:33 les choses qui bougent
01:00:37 comme ça, même si on ne sait pas très bien
01:00:39 comment ça va se passer
01:00:41 quand est-ce que ça va arriver. Je crois que c'est ça
01:00:43 l'important aussi Hugues Rennes, c'est que ça reste
01:00:45 comme ça très mystérieux
01:00:47 mais comme toujours finalement
01:00:49 quand on regarde l'histoire de l'humanité
01:00:51 on ressent les choses mais
01:00:53 on ne peut pas les deviner.
01:00:55 Oui on ne peut pas les dater en effet
01:01:01 et je crois qu'on les ressent
01:01:03 de façon de plus en plus forte et donc
01:01:05 il faut écouter ce ressenti
01:01:07 et il faut l'écouter comme on l'a vu avec
01:01:09 les auditeurs précédents, les ressentir
01:01:11 en soi-même et voir qu'est-ce que ça réveille
01:01:13 qu'est-ce que ça fait réfléchir
01:01:15 et agir
01:01:17 et c'est exactement le sujet
01:01:19 de l'émission, c'est comment est-ce qu'on peut
01:01:21 penser différemment devant ce monde
01:01:23 comment est-ce qu'on peut du coup percevoir
01:01:25 différemment, penser différemment et agir
01:01:27 différemment puisque la façon dont nous avons pensé
01:01:29 et agi depuis maintenant
01:01:31 un certain nombre d'années s'avère
01:01:33 aujourd'hui une impasse, même si ça a permis
01:01:35 un certain nombre d'évolutions tout à fait respectables
01:01:37 aujourd'hui c'est une impasse.
01:01:39 Et je rappelle que vous avez votre blog
01:01:41 huguesrennes.com si
01:01:43 on a envie de retrouver tout ce que
01:01:45 vous dites, on peut y aller.
01:01:47 Bonjour Laurence. Bonjour
01:01:49 Hugues et bonjour Brigitte.
01:01:51 Alors vous avez...
01:01:53 Oui allez-y je vous en prie Laurence.
01:01:55 Moi je...
01:01:57 je voulais parler du seul avoir
01:01:59 qui est important pour moi, c'est
01:02:01 le savoir. C'est-à-dire le savoir
01:02:03 en termes de quantité de connaissances
01:02:05 et en termes de savoir-faire.
01:02:07 Et malheureusement
01:02:09 du fait de mon métier
01:02:11 je sens
01:02:13 cet avoir-là violemment
01:02:15 attaqué et
01:02:17 je souffre énormément de cela, ce qui paradoxalement
01:02:19 me conduit à rentrer dans de la
01:02:21 consommation compulsive d'aliments
01:02:23 pour... d'aliments doudous
01:02:25 ou de réseaux sociaux dans l'espoir
01:02:27 de trouver quelqu'un, quelque part
01:02:29 qui attache autant d'importance que moi à cette chose-là.
01:02:31 Alors il se trouve que
01:02:33 je suis enseignante et
01:02:35 que
01:02:37 la dernière
01:02:39 par exemple, la dernière attaque extrêmement
01:02:41 violente du ministre qui se permet
01:02:43 de dire que si les profs de lycées professionnels
01:02:45 perdent leur travail
01:02:47 puisque on ferme une filière, ils pourront toujours
01:02:49 faire professeur des écoles, ce qui est mon métier.
01:02:51 C'est une façon de dire
01:02:53 que mon savoir et mon métier
01:02:55 n'ont aucune valeur.
01:02:57 Donc c'est extrêmement violent
01:02:59 et j'ai de plus en plus l'impression
01:03:01 en plus de me rendre
01:03:03 complice de l'abrutissement
01:03:05 des masses. Parce que
01:03:07 on me demande d'enseigner
01:03:09 du vide de plus en plus
01:03:11 et on dégrade
01:03:13 l'image de mon métier de façon continue.
01:03:15 Donc je veux
01:03:17 bien croire qu'il y a une prise
01:03:19 de conscience, comme dit Hugueren,
01:03:21 je veux bien croire que les gens
01:03:23 commencent à moins consommer, etc.
01:03:25 Mais je trouve que tout de même, la grande
01:03:27 masse des gens est très
01:03:29 perméable aux manipulations
01:03:31 qui sont basées
01:03:33 sur
01:03:35 ce qui passe par l'éducation, y compris
01:03:37 qui passe par l'éducation.
01:03:39 Ne me dites pas que l'enseignement
01:03:41 que l'on a actuellement
01:03:43 du développement durable est quelque chose
01:03:45 de crédible. Parce que
01:03:47 toutes les leçons portent sur les bienfaits des éoliennes,
01:03:49 sur le bienfait du numérique,
01:03:51 donc on connaît les dégâts en termes
01:03:53 de dégâts environnementaux,
01:03:55 et jamais sur la satisfaction
01:03:57 ou la surconsommation.
01:03:59 Donc on voit bien que ce n'est pas par ce
01:04:01 canal-là que passera l'évolution.
01:04:03 Alors je suis... - Oui, oui, non mais Laurence,
01:04:05 bien sûr,
01:04:07 bien sûr que le marché des éoliennes
01:04:09 est un marché de dupe,
01:04:11 pour ne pas en dire plus.
01:04:13 Et je suis ravie que
01:04:15 vous réagissiez parce que je trouve
01:04:17 en effet que
01:04:19 la manière dont on
01:04:21 maltraite
01:04:23 l'école et
01:04:25 la manière dont on dégrade
01:04:27 justement le savoir
01:04:29 me paraît être un sujet extraordinairement
01:04:31 important. Je ne sais pas
01:04:33 ce que vous en pensez, Hugues Rennes.
01:04:35 - Ah mais tout à fait, c'est-à-dire que
01:04:37 c'est ce qu'on a évoqué très très vite
01:04:39 tout à l'heure, quand j'ai dit qu'en fait
01:04:41 l'éducation qu'on avait dans nos
01:04:43 sociétés globalement, et je ne dis pas...
01:04:45 je ne juge personne, je dis juste
01:04:47 que c'est la société en elle-même,
01:04:49 c'est pas que l'éducation, c'est la société en elle-même
01:04:51 qui finalement abîme
01:04:53 l'être dans la pureté avec laquelle il arrive
01:04:55 et crée tous ces dysfonctionnements.
01:04:57 Et je pense qu'en effet l'éducation est un point
01:04:59 capital, et on voit très bien, pour en revenir
01:05:01 à ce que j'ai dit tout à l'heure, que
01:05:03 l'éducation reçue dans nos pays
01:05:05 qui finalement essayent de faire
01:05:07 des bons consommateurs et des bons
01:05:09 producteurs, parce que c'est ça le but,
01:05:11 c'est de consommer, de produire,
01:05:13 et bien c'est pas du tout la même chose que
01:05:15 je reprends l'exemple d'Ecogi, qui essayent
01:05:17 au contraire de les mettre devant une façon
01:05:19 de réfléchir, une façon de penser individuelle
01:05:21 et reliée à tous les autres.
01:05:23 Donc on voit bien que l'éducation n'est pas du tout
01:05:25 la même et que nous on valorise une éducation
01:05:27 qui a quand même un but qui est
01:05:29 très très douteux.
01:05:31 Moi je partage en tout cas tout à fait
01:05:33 la douleur de Laurence, mais un peu moins qu'elle,
01:05:35 parce que finalement moi j'ai trouvé
01:05:37 des gens avec qui ça fait résonance,
01:05:39 mais je crois qu'en effet,
01:05:41 je sens votre désarroi de vous sentir
01:05:43 un peu seul et violenté, si je puis dire,
01:05:45 et complice de la dégradation.
01:05:47 Moi cette douleur,
01:05:49 je voudrais y apporter
01:05:51 une petite ouverture peut-être,
01:05:53 c'est que ne quittez pas
01:05:55 la recherche
01:05:57 d'un groupe de gens avec qui
01:05:59 vous pourriez échanger sur ces sujets.
01:06:01 Heureusement, moi j'ai trouvé ça dans la Drôme,
01:06:03 où il y a énormément de gens qui réfléchissent à tous ces sujets,
01:06:05 je pense aux Amanins en particulier,
01:06:07 il y avait quelqu'un que j'avais rencontré
01:06:09 qui avait une éducation tout à fait alternative
01:06:11 et très très intéressante avec les enfants.
01:06:13 Il y a plein de choses qui se font.
01:06:15 Ne restez pas seul, voilà.
01:06:17 Si je puis me permettre, Laurence.
01:06:19 - Et puis surtout, Laurence,
01:06:21 surtout ce que je trouve, parce que moi je l'entends
01:06:23 en un peu
01:06:25 de manière plus souterraine,
01:06:27 mais je l'entends votre colère. Et surtout,
01:06:29 ne vous envahir, parce que
01:06:31 vous ne méritez pas ça.
01:06:33 Vous avez totalement raison dans votre
01:06:35 vision du monde actuel.
01:06:37 Donc ne vous mettez pas...
01:06:39 Enfin, cette colère,
01:06:41 elle ne doit pas se retourner contre vous.
01:06:43 On fait une petite pause, je vous redonne la parole dans un instant,
01:06:45 justement, Laurence, pour vous laisser
01:06:47 exprimer votre colère.
01:06:49 - Adulte.
01:06:51 - 14h-16h, Brigitte Laé, Sud Radio.
01:06:55 - En compagnie de Hugues Rennes,
01:06:57 je vous invite à
01:06:59 nous pencher un peu plus sur ce que l'on est,
01:07:01 qui je suis,
01:07:03 quels sont mes vrais désirs,
01:07:05 quel est le sens de ma vie. Voilà peut-être les trois
01:07:07 questions fondamentales qu'on devrait tous se poser,
01:07:09 Hugues Rennes.
01:07:11 Et puis, j'ai envie de redonner la parole
01:07:13 à Laurence, parce que c'est tellement important
01:07:15 l'éducation
01:07:17 de nos enfants. C'est tellement important
01:07:19 ce qu'on va leur apprendre
01:07:21 au fil des années.
01:07:23 Et c'est d'autant plus important que
01:07:25 il y a des enfants qui sont dans des familles
01:07:27 où justement, il n'y a pas de culture,
01:07:29 je l'oserais presque dire même,
01:07:31 qu'il n'y a pas d'éducation.
01:07:33 Et tout ça,
01:07:35 l'école démissionne
01:07:37 de plus en plus. Laurence,
01:07:39 je vous en prie, allez-y.
01:07:41 - Oui. Alors je voulais dire d'abord que
01:07:43 j'ai la chance d'être moi aussi
01:07:45 sévénole, donc d'avoir
01:07:47 le style de résistance
01:07:49 chevillé au corps.
01:07:51 Donc je lutte, effectivement, j'ai trouvé des gens
01:07:53 qui luttent avec moi. Mais
01:07:55 le fait d'être dans l'entre-soi
01:07:57 ne me satisfait pas suffisamment.
01:07:59 On est entre-convaincus.
01:08:01 Donc tout va bien, mais dès que l'on essaie
01:08:03 de pousser plus loin, d'essayer
01:08:05 d'alerter des journalistes ou des politiques,
01:08:07 c'est très rare d'avoir
01:08:09 une oreille attentive à une question comme
01:08:11 l'école maternelle ou l'école primaire.
01:08:13 Il y a une indifférence sociale.
01:08:15 Seule la com
01:08:17 qui entoure tout cela, la com
01:08:19 officielle, a la parole.
01:08:21 Voilà. C'est ce qui est extrêmement
01:08:23 dommage. - Mais ce que je ne...
01:08:25 Ce que je ne comprends pas, c'est
01:08:27 comment... pourquoi les journalistes
01:08:29 et les politiques sont aussi
01:08:31 soudés les uns aux autres. Enfin, moi
01:08:33 j'avais cru à un moment donné, quand j'étais plus jeune,
01:08:35 que justement, les médias
01:08:37 c'était un
01:08:39 pouvoir libre. Et en fait, on se rend
01:08:41 compte qu'ils sont complètement
01:08:43 chevillés au corps des politiques
01:08:45 et qu'en effet, on ne peut pas faire
01:08:47 grand chose.
01:08:49 - Une collusion de classes, peut-être ?
01:08:51 - Oui, je ne sais pas.
01:08:53 Je crois pour les côtoyer quand même
01:08:55 un peu, les journalistes, c'est pas gentil,
01:08:57 ce que je vais dire. Et heureusement, ils ne sont pas tous comme ça.
01:08:59 Mais ils sont beaucoup dans
01:09:01 leur croyance et finalement
01:09:03 dans des styles de vie assez
01:09:05 confortables. Alors, bon,
01:09:07 ils vont
01:09:09 pas tellement
01:09:11 sur le terrain, en quelque sorte, si vous voyez ce que je veux dire.
01:09:13 - Oui. Il y a autre chose, il y a aussi
01:09:15 un vrai mépiris de classe qui font que
01:09:17 lorsqu'ils s'adressent à un enseignant, c'est très souvent
01:09:19 un universitaire ou un prof du secondaire
01:09:21 et qu'il y a une forme... Le mépris
01:09:23 qu'a le ministre est quand même très représentatif
01:09:25 de ce que l'on peut voir. Moi, je suis
01:09:27 sans arrêt obligée d'exposer
01:09:29 mes diplômes, parce que j'ai eu un métier avant,
01:09:31 que j'ai un bac +1 en économie
01:09:33 et en finance, pour être écoutée.
01:09:35 C'est quand même grave.
01:09:37 - Vous avez raison.
01:09:39 De toute façon, c'est toujours les mêmes qu'on voit dans les médias
01:09:41 pratiquement. - Oui.
01:09:43 - C'est toujours les soi-disant experts.
01:09:45 - Ugraine, je vous laisse réagir.
01:09:47 - Oui.
01:09:49 Écoutez, oui, que les médias soient un petit peu
01:09:51 au service du gouvernement et du pouvoir,
01:09:53 je pense que tout le monde le sait pertinemment.
01:09:55 Avec ce que vous avez dit, Brigitte,
01:09:57 c'est qu'il ne faut pas trop généraliser et que
01:09:59 justement, je pense que Sud Radio,
01:10:01 puisque tout ce que j'ai pu dire
01:10:03 n'a jamais été... n'a fait l'occasion
01:10:05 d'aucun problème,
01:10:07 je pense qu'il y a quand même des endroits qui méritent
01:10:09 le respect et voilà. Moi, Sud Radio,
01:10:11 en est un. Mais il y a même
01:10:13 un livre, je ne sais plus qui c'est qui avait écrit ça
01:10:15 et qui avait dit que les médias
01:10:17 étaient un peu les chiens de garde du gouvernement.
01:10:19 Alors, je ne fais que citer,
01:10:21 je ne vous permettrai pas ce terme-là.
01:10:23 Voilà, donc première remarque.
01:10:25 La deuxième, c'est... je voulais revenir sur ce que Laurence
01:10:27 avait dit au début en disant
01:10:29 que le seul avoir auquel
01:10:31 elle a porté de l'importance, c'est le savoir.
01:10:33 C'est pas un avoir le savoir, pour moi.
01:10:35 Le savoir en quantité aussi
01:10:37 et le savoir-faire.
01:10:39 Je rajouterais le savoir réfléchir,
01:10:41 le savoir penser, le savoir
01:10:43 chercher les bonnes informations
01:10:45 et savoir les prendre en soi,
01:10:47 les porter longuement jusqu'à trouver
01:10:49 quelque chose qui
01:10:51 nous convienne vraiment
01:10:53 et en collaboration avec des gens qui font
01:10:55 le travail, ce travail de recherche de la même façon,
01:10:57 avec la même honnêteté, la même pureté,
01:10:59 je dirais. Et enfin, la troisième
01:11:01 chose que je voulais dire, c'est en effet, l'éducation est
01:11:03 quelque chose de capital, on le sait dans le monde
01:11:05 et en particulier l'éducation des femmes
01:11:07 dans les pays très défavorisés.
01:11:09 C'est quelque chose qui peut les rendre libres
01:11:11 et la condition de la femme dans beaucoup de pays
01:11:13 est absolument horrible, elle donne
01:11:15 envie de pleurer. Et que donc,
01:11:17 on s'intéresse à l'éducation et en particulier
01:11:19 dans ces régions du monde,
01:11:21 ça me paraît quelque chose d'extrêmement important.
01:11:23 Je voulais insister là-dessus.
01:11:25 C'est vrai. Les femmes qui sont
01:11:27 éduquées deviennent libres
01:11:29 donc c'est vraiment essentiel,
01:11:31 bien sûr. Laurence,
01:11:33 je vais citer une phrase
01:11:35 tellement connue, ils ne savent peut-être pas
01:11:37 ce qu'ils font, Laurence.
01:11:39 Oui, peut-être. En tout cas,
01:11:41 je reviens sur ce qu'a dit Ugren,
01:11:43 sur l'ouverture d'esprit de Sud Radio
01:11:45 et
01:11:47 la tribune qu'elle offre
01:11:49 à laquelle j'ai pu
01:11:51 participer quelques fois. Donc voilà.
01:11:53 Merci à vous.
01:11:55 Je confirme que je suis
01:11:57 très libre et que je peux dire
01:11:59 ce que je veux, tout en respectant
01:12:01 bien sûr
01:12:03 évidemment mon rôle,
01:12:05 ce n'est pas question de
01:12:07 dire n'importe quoi
01:12:09 non plus. Merci Laurence,
01:12:11 merci beaucoup de cet échange. Merci à vous.
01:12:13 Merci à vous. Bonjour Marjorie.
01:12:15 Oui, bonjour Brigitte,
01:12:17 bonjour Ugren.
01:12:19 Oui, bonjour.
01:12:21 Moi j'ai écouté l'émission là,
01:12:23 depuis tout à l'heure et déjà je trouve que
01:12:25 tout a...
01:12:27 Il y a beaucoup de choses intéressantes qui ont été dites.
01:12:29 Merci.
01:12:31 Alors, moi en fait, j'ai appelé
01:12:33 parce que ça m'intéresse comme sujet
01:12:35 et puis aussi parce que ça m'a fait penser à quelque chose que j'ai vu
01:12:37 il y a deux, trois jours, un article sur
01:12:39 internet qui m'a un peu mise en colère.
01:12:41 Enfin, mise en colère, oui un peu.
01:12:43 En fait, je me rappelle plus
01:12:45 exactement, mais en gros il disait
01:12:47 les parents qui éduquent leurs
01:12:49 enfants de telle manière,
01:12:51 ces enfants réussiront dans la vie.
01:12:53 Ah ben voilà.
01:12:55 Donc je me suis dit, waouh, ah ouais,
01:12:57 donc ok,
01:12:59 réussir dans la vie, mais qu'est-ce que ça veut dire
01:13:01 en fait ? Et je me suis dit
01:13:03 mais pour eux ça doit être, il faut avoir
01:13:05 un bon travail, une belle
01:13:07 maison, de beaux enfants, un beau
01:13:09 mari, une belle voiture
01:13:11 et tout ça.
01:13:13 Et moi en fait, je me suis jamais reconnue là-dedans.
01:13:15 Moi, les questions que
01:13:17 vous disiez tout à l'heure, qui je suis,
01:13:19 qu'est-ce que j'aime,
01:13:21 des questions
01:13:23 que je me suis toujours posées
01:13:25 et donc
01:13:27 j'ai pas forcément encore trouvé exactement la réponse.
01:13:29 Non mais c'est pas grave,
01:13:31 vous cherchez, moi aussi, il y a encore
01:13:33 des réponses que j'ai pas trouvées. Non mais
01:13:35 réussir sa vie ou réussir dans la vie,
01:13:37 c'est toute la question.
01:13:39 C'est ça. Et peut-être
01:13:41 réussir sa vie, c'est simplement arriver
01:13:43 à être heureux déjà ?
01:13:45 En tout cas,
01:13:47 tout faire pour ne pas...
01:13:49 Ça me fait
01:13:51 penser à quelque chose
01:13:53 comme ça, une image que tout le monde va
01:13:55 comprendre, vous savez, on va
01:13:57 acheter une maison à crédit,
01:13:59 on va acheter une voiture à crédit,
01:14:01 on va acheter... Ce qui fait qu'on va être obligé
01:14:03 de travailler tellement, tellement, tellement qu'on n'aura
01:14:05 plus le temps de s'occuper de sa femme et puis
01:14:07 au bout de 5-10 ans, sa femme
01:14:09 nous quitte et puis on se retrouve
01:14:11 comme un con avec
01:14:13 des crédits qu'il faut continuer
01:14:15 à payer. Voilà,
01:14:17 c'est ce
01:14:19 que j'entends parfois,
01:14:21 n'est-ce pas, Ugren ?
01:14:23 Ah oui, oui, c'est archi classique,
01:14:25 cette idée, cette hyper-consommation
01:14:27 qui ronde l'amour, qui ronde le couple,
01:14:29 c'est une vraie question fondamentale
01:14:31 que nous devrions tous nous poser
01:14:33 par rapport à cette question,
01:14:35 tout à fait. Après, juste par rapport
01:14:37 à ce que je disais, j'ai pas entendu le prénom
01:14:39 de l'auditrice... Marjorie, Marjorie.
01:14:41 Marjorie, d'accord, j'ai pas entendu
01:14:43 tout à l'heure.
01:14:45 Oui, réussir dans sa
01:14:47 vie, c'est être heureux,
01:14:49 mais être heureux,
01:14:51 c'est une très
01:14:53 grande question, c'est-à-dire, ça veut dire
01:14:55 quoi, être heureux ? Et je pense que ça revient
01:14:57 à ce que j'ai essayé de dire toute l'émission,
01:14:59 c'est se reprendre contact avec ce que nous sommes
01:15:01 vraiment en profondeur et exprimer
01:15:03 cette profondeur. Et cette profondeur,
01:15:05 elle est toujours du côté de l'amour, elle est toujours du côté
01:15:07 du partage, elle est toujours du côté de la fraternité,
01:15:09 et Brigitte a tout à fait compris que c'était le terme
01:15:11 que je voulais vraiment faire passer,
01:15:13 mais pas une fraternité
01:15:15 légère, une fraternité profonde
01:15:17 qui est faite d'empathie, qui est faite
01:15:19 de partage, qui est faite de... que la souffrance
01:15:21 de l'autre devient la nôtre,
01:15:23 et qu'on ne la supporte pas, qu'on a
01:15:25 envie de faire quelque chose, peut-être pas
01:15:27 avec tous les humains, mais au moins avec une partie,
01:15:29 si chacun s'occupe d'une partie
01:15:31 de l'humanité qui souffre,
01:15:33 il y aura quelque chose qui sera un vrai partage,
01:15:35 qui sera un vrai avenir pour l'humanité.
01:15:37 - Oui, puis moi ça me fait penser
01:15:39 quand vous dites ça que...
01:15:41 ça me fait penser un peu
01:15:43 à nos sociétés, comment elles étaient
01:15:45 avant, enfin il n'y a pas si longtemps que ça,
01:15:47 l'époque de nos grands-parents, de nos arrières-grands-parents,
01:15:49 où les gens vivaient ensemble,
01:15:51 dans une maison, et
01:15:53 finalement,
01:15:55 enfin, les parents,
01:15:57 les grands-parents vivaient ensemble, alors
01:15:59 des fois ça pouvait être compliqué, mais je crois
01:16:01 que les gens du coup, ils étaient
01:16:03 moins individualistes,
01:16:05 ils étaient moins... ils étaient peut-être
01:16:07 plus heureux, plus dans le partage,
01:16:09 et en plus dans notre société,
01:16:11 on nous apprend un peu aussi
01:16:13 d'abord à nous dire, alors
01:16:15 peut-être que c'est bien, mais
01:16:17 il faut d'abord s'aimer soi-même
01:16:19 pour aimer les autres, certes,
01:16:21 peut-être, mais peut-être que si on apprenait
01:16:23 à vivre avec les autres, on apprendrait
01:16:25 des parties de nous qu'on connaît
01:16:27 pas quand on vit seul et
01:16:29 qu'on est tout seul
01:16:31 dans nos sociétés, dans nos maisons, dans nos
01:16:33 appartements, la solitude
01:16:35 fait qu'on consomme
01:16:37 beaucoup. - Oui, mais
01:16:39 s'aimer soi-même, c'est pas
01:16:41 c'est pas n'aimer que soi,
01:16:43 s'aimer soi-même c'est juste
01:16:45 parce que quand on est bien avec
01:16:47 soi-même et qu'on s'aime, on n'est pas
01:16:49 dans la dépendance et dans la
01:16:51 demande de l'autre, c'est ça
01:16:53 que ça veut dire, ça veut pas dire qu'il faut
01:16:55 s'aimer soi-même et puis que du coup on n'a pas besoin
01:16:57 d'aimer les autres. On voit
01:16:59 beaucoup de... enfin, moi je
01:17:01 les entends tous les jours, les auditeurs
01:17:03 qui finalement vont donner ce qu'ils ont
01:17:05 ce qu'ils ont besoin de recevoir
01:17:07 mais quand on est bien avec
01:17:09 soi-même, on est
01:17:11 beaucoup plus apte
01:17:13 à écouter l'autre et
01:17:15 à lui apporter ce dont il a besoin.
01:17:17 - C'est vrai aussi.
01:17:19 - Pour raconter une petite histoire
01:17:21 pour étayer ce que vous dites. - Oui, oui, allez-y
01:17:23 allez-y Eric.
01:17:25 - C'est un peu une société
01:17:27 je crois en Australie
01:17:29 qui sont des gens qui sont des... qui font partie des
01:17:31 peuples premiers et en même temps
01:17:33 ils aiment bien les jeux de hasard.
01:17:35 Et quand ils gagnent, quand il y en a un qui gagne,
01:17:37 immédiatement, il partage avec tous les
01:17:39 autres, il dépense tout
01:17:41 en quelques jours, voilà. Et donc on leur a
01:17:43 dit "mais enfin quand même, c'est pas très
01:17:45 sérieux parce que vous êtes quand même pas
01:17:47 très riche, vous avez des difficultés,
01:17:49 vous pourriez garder cet argent pour le lendemain et comme ça
01:17:51 sécuriser." Et il a dit "ah mais non, mais absolument
01:17:53 pas parce que si moi je garde
01:17:55 l'argent pour moi et tout, je ne
01:17:57 serai plus... je ne dépendrai plus des autres,
01:17:59 je ne serai plus en lien avec les autres
01:18:01 et je vais perdre du coup toute
01:18:03 ma relation et mon obligation en relation
01:18:05 avec les autres et les autres ont besoin de moi
01:18:07 et moi j'ai besoin d'eux aussi." Et j'ai trouvé
01:18:09 ça finalement d'une grande sagesse.
01:18:11 - Oui, c'est sûr.
01:18:13 Enfin, quand on voit
01:18:15 les pays qui sont
01:18:17 beaucoup plus pauvres
01:18:19 que le nôtre, finalement
01:18:21 on voit que les gens sont beaucoup
01:18:23 plus généreux, sont beaucoup
01:18:25 plus dans le partage et
01:18:27 ils ont beaucoup plus la valeur humaine au final
01:18:29 que la valeur financière
01:18:31 et ils donnent beaucoup
01:18:33 plus que nous. Quand on va dans des
01:18:35 pays pauvres,
01:18:37 ils ont tendance à plus donner
01:18:39 que nous qui sommes dans
01:18:41 notre luxe, qui avons
01:18:43 du mal à être généreux
01:18:45 finalement. - Je ne sais pas.
01:18:47 - Tout à fait.
01:18:49 - Je ne suis pas certaine.
01:18:51 C'est vrai dans les
01:18:53 sociétés
01:18:55 très primitives peut-être, mais
01:18:57 sinon je ne suis pas très sûre.
01:18:59 Et puis méfions-nous toujours, parce que vous savez,
01:19:01 vous donnez un peu
01:19:03 à quelqu'un et il peut très vite
01:19:05 devenir
01:19:07 à vite avoir plus et
01:19:09 plus du tout généreux.
01:19:11 - C'est sûr.
01:19:13 - Moi je me méfie toujours
01:19:15 de ça.
01:19:17 - C'est sûr.
01:19:19 Oui, c'est sûr.
01:19:21 Après,
01:19:23 je pense vraiment que
01:19:25 ce qui est important, c'est
01:19:27 d'essayer de se connaître
01:19:29 et
01:19:31 d'aller vers soi
01:19:33 et ça,
01:19:35 c'est pas forcément
01:19:37 évident. Moi je me sers pas mal de l'hypnose
01:19:39 pour comprendre ce qu'il y a un peu
01:19:41 dans mon inconscient.
01:19:43 - Vous avez raison,
01:19:45 ça devrait être ça finalement, l'objectif
01:19:47 de notre vie, aller vers soi
01:19:49 le plus possible.
01:19:51 C'est sûr. Merci Marjorie
01:19:53 en tout cas de cet échange.
01:19:55 Hugues, on fait une petite pause et puis ça va déjà être
01:19:57 le moment de conclure avec
01:19:59 peut-être quelqu'un qui va nous appeler
01:20:01 sur Sud Radio 0826 300 300.
01:20:03 Profitez-en vite, il nous reste très peu
01:20:05 de temps à passer ensemble.
01:20:07 - 14h16
01:20:09 Brigitte Lae, Sud Radio.
01:20:11 - Toujours en compagnie de Hugues Rennes,
01:20:13 je rappelle que vous pouvez le retrouver sur son
01:20:15 blog huguesrennes.com
01:20:17 et si
01:20:19 vous voulez savoir comment ça s'écrit, Rennes,
01:20:21 vous pouvez aller voir sur le site de
01:20:23 sudradio.fr bien sûr
01:20:25 et puis vous pouvez également
01:20:27 bien sûr réécouter
01:20:29 l'émission en podcast ou
01:20:31 bien sûr sur Youtube
01:20:33 puisque nous sommes de plus en plus nombreux.
01:20:35 Et d'ailleurs je suis sûr que vous êtes heureux
01:20:37 Hugues Rennes de cette émission qu'on fait aujourd'hui.
01:20:39 Vous avez vu, beaucoup de gens sont
01:20:41 en train de
01:20:43 réfléchir, d'avancer.
01:20:45 - Ah oui, je suis tout à fait
01:20:49 heureux de ce
01:20:51 qui s'est passé. D'habitude on
01:20:53 échange ensemble entre nous après l'émission
01:20:55 mais c'est vrai que
01:20:57 ça m'a donné beaucoup d'enthousiasme
01:20:59 d'entendre
01:21:01 les témoignages de ces femmes et puis de cet homme
01:21:03 aussi. Donc
01:21:05 je suis vraiment très heureux de ce qui s'est dit, de ce qu'on a
01:21:07 pu dire et de ce qu'on a
01:21:09 partagé avec les auditeurs. Vraiment.
01:21:11 - Et nous allons continuer
01:21:13 avec un autre
01:21:15 homme qui s'appelle Fabrice qui nous a
01:21:17 rejoint. Bonjour Fabrice.
01:21:19 - Bonjour Brigitte, bonjour
01:21:21 Hugues Rennes.
01:21:23 Vous prenez des risques Brigitte.
01:21:25 - Pourquoi je prends des risques ?
01:21:27 - Vous abordez des thèmes
01:21:29 extrêmement complotistes.
01:21:31 - Ah bah non, là je suis
01:21:35 pas d'accord Fabrice, c'est pas complotiste de
01:21:37 dire aux gens d'être en meilleure
01:21:39 relation avec eux-mêmes plutôt que de
01:21:41 consommer. Je suis désolée, si ça c'est complotiste
01:21:43 alors je veux bien
01:21:45 être brûlé comme Jeanne d'Arc.
01:21:47 - Vous allez subir
01:21:49 la censure comme ce
01:21:51 cher André Bercoff
01:21:53 mais Sud Radio
01:21:55 est très ouvert
01:21:57 à tout ce type de thème
01:21:59 et je n'en suis
01:22:01 que fort d'aide.
01:22:03 Moi j'ai, pour raconter
01:22:05 un petit peu mon histoire,
01:22:07 j'ai bien compris
01:22:09 le monde dans lequel nous vivions
01:22:11 suite à mon divorce, donc c'est bien
01:22:13 avant le confinement, c'est-à-dire
01:22:15 il y a environ 6 ans
01:22:17 où j'étais
01:22:19 beaucoup dans
01:22:21 l'avoir.
01:22:23 J'ai possédé
01:22:25 plusieurs appartements,
01:22:27 une belle maison,
01:22:29 une famille que je pensais à peu près
01:22:31 heureuse et puis
01:22:33 évidemment est
01:22:37 arrivé ce qui arriva,
01:22:39 ma femme demande un jour le divorce,
01:22:41 on passe devant un juge avec un dossier
01:22:43 que je croyais excellent et
01:22:45 je m'aperçois que d'un coup de crayon
01:22:47 un juge peut se permettre
01:22:49 de absolument tout
01:22:51 vous confisquer, vous jeter dehors de chez vous,
01:22:53 vous séparer de vos enfants
01:22:55 et tout ça sur un trait de crayon.
01:22:57 Donc j'aurais pu
01:22:59 dans un premier temps me révolter
01:23:01 la colère, vous l'avez très bien dit tout à l'heure,
01:23:03 la violence
01:23:05 vient du fait
01:23:07 que l'on ne possède pas le verbe
01:23:09 et j'aurais
01:23:11 très bien pu me laisser aller
01:23:13 sur ce type
01:23:15 de révolte et
01:23:17 j'en ai profité pour faire une introspection
01:23:19 et essayer de voir
01:23:21 un petit peu ce qu'il en était
01:23:23 et ce qu'était la vie. Et une fois qu'on a
01:23:25 bien compris là où
01:23:27 nos chers dirigeants
01:23:31 voulaient nous amener, on a vite
01:23:33 compris ce
01:23:35 qu'était réellement entre autres
01:23:37 la justice et entre autres
01:23:39 en extrapolant ensuite
01:23:41 à tout ce qui nous entoure, c'est-à-dire
01:23:43 faire de nous
01:23:45 des gens à qui on peut
01:23:47 d'un coup de crayon reprendre
01:23:49 tout ce qu'ils ont mis toute leur vie
01:23:51 à fabriquer, à construire
01:23:53 et ce qui peut
01:23:55 amener effectivement
01:23:57 à voir de la violence
01:23:59 dont parlait tout à l'heure
01:24:01 votre invité parfait.
01:24:03 - Philippe Hoffmann, oui.
01:24:05 Fabrice, votre témoignage
01:24:07 m'intéresse pour deux choses. D'abord, la première
01:24:09 c'est qu'en effet lorsqu'il nous arrive
01:24:11 une grande épreuve et un
01:24:13 divorce avec le fait que vous avez
01:24:15 perdu beaucoup de choses,
01:24:17 c'est quand même une grande épreuve, on peut
01:24:19 se mettre en colère, on peut s'aigrir
01:24:21 ou on peut grandir.
01:24:23 Et visiblement c'est ce que vous avez réussi à faire
01:24:25 donc bravo. Après,
01:24:27 le vrai coupable
01:24:29 c'est peut-être pas votre juge, je suppose que c'est
01:24:31 quand même votre femme parce que dans cette histoire
01:24:33 de divorce, elle a essayé de
01:24:35 récupérer tout ce qu'elle pouvait, je suppose.
01:24:37 - Eh bien,
01:24:39 si elle l'a fait, c'est que
01:24:41 la possibilité lui en était donnée.
01:24:43 Et ce qui est
01:24:45 anormal, ce n'est pas qu'elle l'ait fait.
01:24:47 Si on vous donne quelque chose...
01:24:49 - Peut-être un petit peu quand même.
01:24:51 Je veux dire, elle vous a aimé,
01:24:53 vous l'avez aimé, enfin je sais pas.
01:24:55 Je sais bien qu'on règle
01:24:57 ses comptes en cas de divorce, mais quand même.
01:24:59 - Oui, vous avez raison.
01:25:01 Mais la vraie problématique, c'est que c'était possible.
01:25:05 Si ça n'avait pas été possible
01:25:07 et dans justice,
01:25:09 a priori,
01:25:11 oui, justice, il y a juste, a priori.
01:25:13 Et donc,
01:25:15 quand on en arrive jusqu'au juge,
01:25:17 on pourrait se dire, il va
01:25:19 rééquilibrer les choses.
01:25:21 Or, ce n'est pas du tout cela.
01:25:23 Et pour continuer
01:25:25 dans vos thèmes,
01:25:27 si on arrive à éliminer
01:25:29 le père et l'image de père, eh bien,
01:25:31 on a
01:25:33 notamment des enfants qui
01:25:35 n'ont plus ce référent...
01:25:37 - Là, vous avez
01:25:39 tout à fait raison.
01:25:41 La justice actuellement est très favorable aux femmes.
01:25:43 Même si ce n'est pas
01:25:45 100%, évidemment, je ne voudrais pas
01:25:47 qu'il y ait des femmes qui ne m'écoutent
01:25:49 et qui se sentent agressées par ce que je viens de dire.
01:25:51 Mais actuellement, c'est vrai
01:25:53 que la justice est très favorable
01:25:55 aux femmes, quels que soient
01:25:57 les jugements.
01:25:59 Et l'homme,
01:26:01 oui, l'homme est un petit peu en...
01:26:03 - En fait, je ne suis pas d'accord
01:26:05 avec vous quand vous dites que la justice est très favorable
01:26:07 aux femmes.
01:26:09 Parce que mettre
01:26:11 toute la charge,
01:26:13 notamment des enfants,
01:26:15 et en instaurant ce climat de guérilla
01:26:17 envers les couples
01:26:19 qui se séparent,
01:26:21 ce n'est pas du tout être
01:26:23 avantageux envers la femme.
01:26:25 Alors, financièrement, vous avez sans doute raison,
01:26:27 c'est avantageux vers les femmes, mais ça leur met
01:26:29 une charge qui...
01:26:31 On le voit
01:26:33 aujourd'hui, l'état de la société,
01:26:35 où on a des enfants qui...
01:26:37 - Oui, vous avez raison, je suis bien
01:26:39 d'accord avec vous, bien sûr.
01:26:41 Mais en attendant, c'est pourtant
01:26:43 sur le moment ce qu'elles veulent. Elles s'emmordent parfois
01:26:45 un peu les doigts après, parce qu'elles se
01:26:47 retrouvent avec plus du tout de temps libre
01:26:49 entre le fait
01:26:51 de s'occuper des enfants et leur travail,
01:26:53 et elles courent après le temps, c'est vrai.
01:26:55 - Et les enfants abandonnés.
01:26:57 - Et en tout cas, des enfants
01:26:59 qui manquent de repères et de pères, c'est sûr.
01:27:01 - Huguen, je vous laisse réagir
01:27:03 à ce que dit Fabrice.
01:27:05 - Oui, je suis tout à fait d'accord
01:27:07 avec ce qui vient d'être dit sur le fait que
01:27:09 en effet, ça
01:27:11 favorise les femmes d'une certaine façon
01:27:13 en leur donnant...
01:27:15 un peu...
01:27:17 en répondant à leurs demandes,
01:27:19 et je pense que votre épouse a dû,
01:27:21 Fabrice, demander la garde des enfants.
01:27:23 Et souvent, dans les divorces,
01:27:25 les enfants sont pris en otage
01:27:27 dans cette histoire, et c'est pas tellement leur bien
01:27:29 qu'on cherche, mais c'est à régler
01:27:31 ses comptes de couple, Brigitte l'a soulevé tout à l'heure.
01:27:33 Après, je voulais dire aussi une chose, Fabrice,
01:27:35 c'est que vous avez évoqué le fait qu'en effet,
01:27:37 cette prise de conscience qui vous est arrivée
01:27:39 a fait qu'au lieu de partir dans la révolte,
01:27:41 vous êtes partis dans l'introspection,
01:27:43 et que du coup, ça vous a fait comprendre
01:27:45 un certain nombre de choses sur la justice.
01:27:47 Mais il y a une autre dimension dans l'introspection,
01:27:49 pour moi, et dans le divorce en particulier,
01:27:51 c'est essayer de voir sa propre responsabilité
01:27:53 dans ce qui est arrivé.
01:27:55 Moi, j'ai divorcé aussi, et j'ai passé
01:27:57 un mois à me dire "mais pourquoi cette chose m'arrive ?
01:27:59 Qu'est-ce qui s'est passé pour que cette chose m'arrive à moi ?"
01:28:01 Non pas en regardant la responsabilité
01:28:03 de mon ex-épouse, mais en regardant la mienne.
01:28:05 Et je pense que c'est ça qui fait
01:28:07 qu'il y a un moment, quelque chose qu'on comprend
01:28:09 et qui nous fait grandir, et qui fait qu'on va
01:28:11 plus répéter les mêmes choses.
01:28:13 Donc, juste pour vous dire que pour moi,
01:28:15 l'introspection, on commence par se tourner vers soi-même
01:28:17 et voir comment nous-mêmes on se retrouve dans cette situation.
01:28:19 Et après, on voit plus clairement
01:28:21 le monde de l'autre, le monde de la politique, etc.
01:28:23 Voilà ce qui me vient en entendant
01:28:25 votre témoignage.
01:28:27 - Allez-y Fabrice, qu'est-ce que vous répondez à Hugues ?
01:28:29 - Je disais,
01:28:31 sans chercher
01:28:33 effectivement une responsabilité
01:28:35 de ma part
01:28:37 et à la limite de sa part à elle,
01:28:39 mais en tout cas, on voit les choses différemment
01:28:41 et on comprend les choses différemment.
01:28:43 Bon, après, moi j'avais déjà
01:28:45 une certaine ouverture
01:28:47 sur des thèmes qui me paraissaient
01:28:49 un petit peu étranges
01:28:51 qui se révèlent
01:28:53 aujourd'hui et on le voit au quotidien.
01:28:55 J'avais déjà cette ouverture.
01:28:57 Et j'allais dire,
01:28:59 le divorce,
01:29:01 puis le Covid, n'a fait qu'accélérer
01:29:03 cette ouverture.
01:29:05 Et donc, je pense
01:29:07 qu'il y a déjà, dès le départ,
01:29:09 une façon,
01:29:11 voire une façon d'être
01:29:13 qui permet d'être ouvert à des clauses
01:29:15 qui sont fermées pour la plupart du temps.
01:29:17 J'écoutais un sociologue,
01:29:19 je crois,
01:29:21 j'ai tellement la mémoire des noms,
01:29:23 qui disait
01:29:25 "ça y est, j'ai perdu ce que je voulais dire,
01:29:27 excusez-moi,
01:29:29 j'ai été bloqué,
01:29:31 bon,
01:29:33 j'ai perdu ce que je voulais dire, c'est pas bien grave,
01:29:35 mais enfin, en tout cas,
01:29:37 cet aspect introspection,
01:29:39 c'était pas dans
01:29:41 la recherche de coupable,
01:29:43 c'était la plus
01:29:45 vraiment la recherche de compréhension
01:29:47 et ce qui
01:29:49 me permet aujourd'hui d'avoir
01:29:51 une vision assez globale
01:29:53 sur ce qui nous arrive.
01:29:55 - Oui, et puis sans doute d'être assez
01:29:57 en paix avec vous-même,
01:29:59 et c'est ça qui est quand même l'essentiel en tout cas.
01:30:01 Merci, merci
01:30:03 beaucoup Fabrice, merci à tous et à toutes,
01:30:05 et puis merci à vous
01:30:07 Ugrène, c'est vrai que c'était un sujet
01:30:09 peut-être un peu éloigné
01:30:11 des sujets qu'on aborde tous les jours,
01:30:13 mais moi je crois pas,
01:30:15 parce que finalement,
01:30:17 l'amour c'est ça,
01:30:19 c'est être bien avec soi,
01:30:21 s'accorder avec
01:30:23 soi-même, et puis après, s'accorder
01:30:25 évidemment avec les autres.
01:30:27 Merci Ugrène, je rappelle qu'on peut vous retrouver
01:30:29 sur votre blog, Ugrène.com
01:30:31 et puis,
01:30:33 tout de suite bien sûr, vous retrouvez, c'est votre avenir,
01:30:35 et demain nous serons avec
01:30:37 Michel Oudoul, on va essayer
01:30:39 de voir comment on peut mieux
01:30:41 ressentir ce qui se passe dans notre corps,
01:30:43 pour justement rester en excellente
01:30:45 Voilà. Merci Eugène.

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