• il y a 2 ans
Le gouvernement a annoncé un allongement du trimestre anti-inflation au-delà de mois de juin. Olivia Grégoire, ministre déléguée au Commerce a indiqué sur RTL souhaiter intégrer les fournitures scolaires dans ce plan. Les explications de Frédéric Bianchi, journaliste à BFM Business. 

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00:00 On reparle de cet alimentaire qui n'en finit pas de flamber. Le gouvernement accentue donc sa pression sur les industriels, mais aussi les distributeurs pour essayer d'inverser cette spirale inflationniste.
00:11 Et surtout, il y a eu des annonces ce matin concernant le fameux trimestre anti-inflation.
00:15 Oui, alors on savait qu'il allait certainement être prolongé parce que théoriquement il prend fin le 15 juin.
00:19 Olivia Grégoire, la ministre du commerce, l'a confirmé chez nos confrères de RTL.
00:23 Le dispositif va donc s'étendre au-delà du 15 juin. Alors on ne sait pas quelle sera la forme. En tout cas, la ministre a dit souhaiter que les fournitures scolaires entrent dans le dispositif à partir de la rentrée.
00:37 Alors on rappelle le concept de ce trimestre anti-inflation. C'est pendant trois mois au départ.
00:42 Les distributeurs prennent sur leur marge sur une sélection de produits. Ça va de quelques dizaines jusqu'à quelques centaines même chez Intermarché.
00:52 Ils prennent sur leur marge pour faire en sorte que ces produits, généralement des marques de distributeurs, n'augmentent pas.
00:57 Le bilan est plutôt positif sur cette sélection de produits puisque selon la ministre qui cite des données de la DCRF, la baisse sur cette sélection de produits est de 13%.
01:07 Donc ça a plutôt pas mal fonctionné. Sauf que ça ne représente qu'une petite part des produits achetés par les clients.
01:14 C'est bien ça exactement. C'est un petit îlot au milieu d'un océan de prix fortement inflationniste.
01:20 Alors si vous faites votre chariot et que vous mettez que des produits anti-inflation, oui évidemment votre chariot vous coûte 13% de moins.
01:25 Mais c'est que 500 produits au maximum chez par exemple Intermarché. Alors ces ventes de produits anti-inflation, les gens se ruent dessus.
01:33 Les volumes sont en forte hausse mais ce n'est pas le cas de l'ensemble des produits concernés par une inflation galopante.
01:40 Au premier trimestre, on est à près de -5% sur les volumes d'achat. C'est du jamais vu depuis qu'on mesure ces évolutions de volumes d'achat.
01:48 On a parfois des baisses de chiffre d'affaires. Là, ce sont des produits en moins qu'on met dans nos caddies.
01:53 Alors une baisse de 5% principalement sur le DPH, c'est-à-dire les produits de beauté d'hygiène.
01:58 On se lave moins, on achète moins de shampoing et moins de chaises-douches. Et donc l'inflation, elle, reste très forte malgré ce trimestre anti-inflation.
02:06 On est à près de 17% sur le premier trimestre. Ça, c'est selon l'Institut Circanda.
02:12 Bon Fred, pour que ça baisse, il faut renégocier les prix entre distributeurs et industriels.
02:16 Oui, c'est ça. Donc on met la pression toujours sur les industriels. Demain, Bruno Le Maire et Olivier Grégoire reçoivent les distributeurs pour savoir quels sont les mauvais élèves.
02:24 Et surtout, le gouvernement s'apprête à hausser le temps. On écoute ce qu'a dit Olivier Grégoire ce matin chez nos confrères.
02:29 Certains distributeurs ont déjà enclenché les renégociations. Si jamais ça n'est pas le cas dans les semaines qui viennent
02:35 et qu'on remarque que des grands industriels qui gèrent des marques que vous avez citées ne font pas d'efforts, qu'est-ce qu'on fera ?
02:40 On fera ce qu'on appelle en bon français du "name and shame", donc je vais le dire autrement, on citera.
02:46 Il est clair qu'aujourd'hui, quand on voit la société médiatique dans laquelle on est, on dira aux Français sur telle et telle marque
02:51 "désolé mais ils ne veulent pas négocier les prix à la baisse, je ne suis pas sûr que ça fasse de la pub aux marques".
02:55 Alors du "name and shame", on l'a déjà vu, mais quand ce sont des entreprises qui ne respectent pas la loi.
03:01 Là, ce n'est pas le cas. L'industriel a tout à fait le droit, c'est tout à fait légal pour lui de ne pas vouloir renégocier ses prix.
03:08 Donc ce n'est pas une condamnation finalement légale, c'est une condamnation morale. Alors quelle forme ça prendra ?
03:13 Eh bien, la ministre annonce, nous a dit ce matin, qu'elle pourrait aller sur un plateau de télé, le nôtre peut-être,
03:18 et qu'il y a des noms de marques qui n'ont pas baissé leurs prix alors que les matières premières ont baissé.
03:22 On verra ça dans les prochaines semaines si les industriels ne jouent pas le jeu.
03:25 Ça pourrait peut-être prendre du temps, la liste pourrait être longue Fred.
03:27 Ça risque de prendre du temps.

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