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00:00 [Musique]
00:11 Et nous voici de retour sur le plateau de Wanted TV, toujours pour poursuivre nos échanges autour des thématiques sur le vivre ensemble.
00:20 J'espère que vous passez un bon moment chez vous et sur le plateau aussi. Ça va tout le monde ?
00:24 Ça va ? Ça se passe toujours aussi bien ?
00:26 Très bien. Il y a plein de chaleur sur le plateau, comme si déjà on était en été, mais ça va.
00:31 Quel poétique, on aime la poésie. Merci Macao. Je me tourne vers Fatma.
00:36 Fatma, vous avez aujourd'hui à nous proposer une nouvelle chronique, toujours sur le terme de l'immersion. On vous écoute.
00:42 Oui, Kadhi. J'ai eu l'honneur d'aller à la rencontre des deux personnalités publiques, donc suivies, très suivies dans le calentourenne.
00:49 Influenceurs, influenceuses, est-ce la nouvelle tendance ? En tout cas, les réseaux sociaux ne désemplissent pas.
00:54 Si Instagram comptabilise plus de 1,2 milliard d'utilisateurs, TikTok en rassemble plus de 1,4 milliard.
01:01 C'est énorme.
01:02 C'est énorme.
01:03 Ça a pu exister.
01:04 Donc, qu'en est-il de nos influenceurs locaux ? Sont-ils à l'aise avec cette notion d'influence ?
01:09 Là, je te regarde parce que je sais que c'est un débat.
01:13 Quelles sont les raisons pour lesquelles ils utilisent les réseaux sociaux ?
01:15 Et les rapports qu'ils entretiennent avec ces derniers ?
01:17 Nous avons mené l'enquête et donc tout de suite la mini-chronique "By Wanted".
01:23 Comment avez-vous été nommé ?
01:29 Mon prénom Macao, c'est en lingala.
01:31 Je suis né à Kinshasa, à la République démocratique du Congo, l'ex-Zahir.
01:36 Je m'appelle Romain, j'ai 37 ans, j'ai une fille qui a 10 ans et je travaille chez les sapeurs-pompiers au centre d'appel.
01:42 Quelle est ta position en tant que influenceur ?
01:46 Je ne me considère pas comme un influenceur.
01:49 Je n'influence personne.
01:51 Je préfère plutôt être un exemple qu'influencer les autres parce que chaque personne doit écrire son histoire.
01:56 Tu peux m'appeler comme une personnalité publique, oui, parce que je suis connu.
02:00 Mais je ne suis pas un influenceur. Je ne fais pas partie de cette catégorie.
02:04 Influenceur, ce n'est pas mon métier.
02:06 J'ai quand même 37 ans, je peux te dire que je suis un vieux sur les réseaux quand même.
02:10 En fait, j'aimais déjà beaucoup l'humour avant mon accident.
02:12 J'avais déjà un humour assez noir.
02:14 J'ai envie de dire que ce fauteuil, ça m'a donné un genre de légitimité.
02:18 Je suis vachement plus légitime à faire de l'humour noir sur le handicap, à me moquer d'un peu de tout.
02:22 Maintenant, ça ne cautionne pas tout. Attention, je fais attention quand même.
02:24 De base, je suis un rugbyman. J'ai quitté la Russie pour le rugby ici en France.
02:28 En vrai, je n'avais pas le salaire à m'abattre, mais le salaire que j'avais, ça me suffisait.
02:32 Je suis allé à l'époque à les clubs de tour.
02:34 C'était pour jouer au rugby, mais parfois je dis que c'est un mal pour un bien.
02:37 J'ai subi le racisme, et moi, dans le rugby ici.
02:40 Moi, si j'ai baissé les bras avec tous les noms, avec tous les murs que j'ai eus, je n'allais pas être le Macaoua d'aujourd'hui.
02:46 Un de ces cas, je me promenais comme ça à Paris.
02:48 Il y a un mec de là-bas qui me voit, grand, costaud, et me dit "ça ne t'intéresse pas de faire la sécu?"
02:53 Moi, à chaque fois qu'on me propose quelque chose, je dis "pourquoi pas?"
02:55 Celui qui ne tente rien n'a rien.
02:57 C'est l'effet de faire la sécurité à French Montana qui m'a ramené chez l'actuel président de France, Macron.
03:02 Le seul souci, quand tu fais la sécurité des personnalités politiques et autres,
03:06 si on ne trouve pas les mâles vis-à-vis d'eux, on va chercher la petite bête pour me retirer un peu.
03:11 C'est pourquoi je suis parti faire Secret Story.
03:13 Je n'ai jamais passé un casting.
03:15 Pourquoi je dis que j'ai deux métiers au monde que j'aime?
03:18 Il y en a un, je suis payé.
03:19 Quand je fais le boulot de sécurité rapprochée, et l'autre boulot, je suis papa à plein temps pour mes enfants.
03:24 C'est la même chose.
03:25 Quand on fait la sécurité rapprochée, c'est comme si tu étais un nounou.
03:28 Les retours que j'ai, moi, ce sont des personnes qui sont handicapées,
03:31 et qui ne savaient pas qu'il y avait plein de choses qui existaient,
03:33 et qui me disent "attends, je ne savais même pas qu'on pouvait faire ça".
03:35 Et qui sont contentes que quelqu'un leur montre que ça existe.
03:38 Tu as des personnes qui, du jour au lendemain, se retrouvent comme moi,
03:41 handicapées dans un fauteuil ou avec un autre handicap,
03:44 et qui, du jour au lendemain, disent "ça fait du bien de pouvoir suivre des gens qui sont passés par là,
03:49 qui savent ce que c'est, et qui demandent des conseils parfois".
03:51 Et puis tu as aussi toutes les personnes qui ne sont pas du tout concernées par le handicap,
03:55 qui aiment bien les messages, qui aiment bien les valeurs que je prône, que j'essaie de porter,
04:00 ou les combats que j'ai, qui ne sont pas forcément liés au handicap.
04:03 Pour sensibiliser au handicap, ce ne sont pas les personnes âgées qu'on va aller chercher,
04:06 c'est les plus jeunes.
04:07 À partir du moment où ces enfants-là, on arrive à les toucher, on a tout gagné.
04:10 Toutes ces années-là que je passe à la télé, moi j'ai toujours eu ce côté simple.
04:17 Le macao d'avant la télé, le macao d'après, c'est toujours la même personne.
04:21 Je préfère faire mon travail de sécurité, ramener chez moi, comme on dit, l'argent halal,
04:27 donc l'argent propre à mes enfants.
04:30 "Oh non, Macao il a escroqué quelqu'un", "Oh non, Macao il nous a ramené des faux produits", non.
04:35 On peut très très bien gagner notre vie grâce au réseau.
04:38 Moi demain si je voulais je pourrais en vivre, maintenant je n'ai pas envie.
04:41 J'ai vraiment une super communauté, sur n'importe quelle plateforme,
04:44 il y a toujours des gens qui n'aimeront pas ce que tu fais.
04:46 Une fois que tu l'as compris, c'est bon, tu peux vivre sereinement sur les réseaux.
04:50 Je n'oublie pas que si je suis là, c'est grâce à mes abonnés.
04:53 Avec les 1 million d'abonnés que j'ai, je pouvais faire des placements de produits, je n'en fais pas.
04:57 Oui ça m'a ouvert des portes, mais toutes les portes ne sont pas des bonnes portes à ouvrir.
05:02 Moi je dis le succès, la notoriété, c'est comme une balle, ça monte, ça monte,
05:06 les plus dures c'est la descente.
05:08 Actuellement là, les gens sont prêts à tout pour être connus,
05:12 ils sont prêts à tout pour les réseaux, ils sont même prêts à tout pour vendre leurs pideurs.
05:17 [Musique]
05:23 – Merci Fatma pour ce sujet assez complet aussi, qui fait le tour de la question,
05:27 et en plus on a la chance d'avoir avec nous Macao, qu'on a vu sur le reportage.
05:31 Alors il y a quand même une question qu'on se pose,
05:33 vous avez le profil de l'influenceur, mais vous dites que vous ne l'êtes pas.
05:36 – Je ne suis pas un influenceur. – D'accord.
05:38 – Je suis une personnalité publique, oui, parce que Google m'en parle,
05:41 si on tape mon nom, on trouve mon nom.
05:43 Mais je ne me considère pas comme un influenceur, je ne suis pas là pour influencer les autres.
05:47 Je peux être un modèle, mais je n'influence personne.
05:50 – Pas volontairement en tout cas.
05:52 – Je peux être un modèle par rapport à mon CV,
05:55 je peux être un modèle par rapport à tout ce que j'ai pu faire jusqu'au jour d'aujourd'hui.
05:59 Pour certaines personnes, quand on me voit parler comme ça,
06:01 on va croire que je suis né en France.
06:03 Non, Lédar, fier de l'être.
06:05 Et ça va faire 10 ans que je suis en France,
06:08 en 10 ans j'ai pu écrire mon histoire et je continue d'écrire mon histoire.
06:11 – Et ça inspire toujours autant de personnes,
06:13 puisque vous êtes suivi par un million de followers sur Instagram notamment.
06:17 – Oui. – Et c'est vrai qu'un parcours très diversifié,
06:20 on le disait tout à l'heure, vous êtes agent de service, garde du corps de personnalité,
06:23 vous avez aussi fait une émission de télé-réalité, c'est ça ?
06:25 – Oui, j'ai fait une émission de télé, oui.
06:27 – Comment est-ce que c'est construit votre notoriété alors ?
06:29 Sans que vous ne cherchiez à promouvoir ou à influencer ?
06:33 – Je dis, tout ce qui m'arrive jusqu'au jour d'aujourd'hui, ce n'est que grâce à Dieu.
06:39 Tout est parti de rien du tout, d'une simple blague
06:42 que le président Emmanuel Macron a dû faire sur l'émission "Quotidien".
06:46 – Ah oui, pour vous proposer. – Et là tout a pris de l'ampleur.
06:48 On était dans la ville d'Angers, parfois je rigole,
06:51 et du coup il me fait une blague et Macao fait "attention si tu tombes, tu pourrais tuer quelqu'un".
06:55 Et là du coup le bad buzz a commencé.
06:58 – Et c'est comme ça que vous avez été lancé directement sur les réseaux sociaux.
07:01 – Oui, quand on partait dans les endroits, je faisais plus des selfies que lui,
07:04 et pourtant c'était lui le plus dans l'Angers.
07:06 – "Oh, Macao c'est tout !" Vous ne me posez pas de questions.
07:10 Je me tourne vers vous Karima.
07:12 On a vu aussi le profil de Roro Le Costaud, vous le connaissiez.
07:15 Qu'est-ce que vous pensez de son initiative à lui ?
07:17 – Je trouve ça génial, c'est très accessible.
07:19 Moi, les personnes en situation de handicap, on en parlait énormément,
07:22 c'est comme ça que je l'ai rencontrée.
07:25 Je trouve super, c'est ça l'inclusion.
07:27 Voilà, des personnes en situation de handicap dans tous les domaines,
07:30 et pourquoi pas sur les réseaux sociaux, ils ont des choses à dire et à défendre.
07:34 – En tout cas, ils le font très bien, merci pour ces belles manifestations.
07:38 Je me tourne vers les jeunes, elles sont là les jeunes.
07:41 Qu'est-ce que vous pensez des influenceurs de ce phénomène aujourd'hui incontournable ?
07:46 Est-ce qu'on peut vraiment être sur les réseaux sociaux
07:49 et confirmer comme Macao qu'on n'est pas influenceurs,
07:51 ou en tout cas qu'on ne cherche pas à l'être ?
07:53 Qu'est-ce que vous pensez de ce qu'il dit ?
07:55 – Moi, je trouvais ça très pertinent ce qu'il disait à la toute fin du reportage
07:59 sur le fait que c'était comme un ballon, comme une pince à mou.
08:03 – Non, j'ai dit la nettoyeur, c'est comme une balle,
08:05 tu vois, quand tu tires, elle monte, il faut faire attention à la descente.
08:09 – Et c'est vrai qu'il y en a, dès qu'ils commencent à se faire connaître,
08:14 dès qu'on commence à se faire connaître, c'est vrai qu'on peut être tenté d'en jouer,
08:17 et après, il y en a qui arrivent à rester très humbles
08:20 et qui aident justement au quotidien les autres personnes, donc c'est tout.
08:25 – Les dérives aussi, les dérives des réseaux sociaux.
08:28 – L'esthétique, entre autres.
08:30 – C'est vrai qu'il y a une nouvelle loi qui vient de sortir
08:33 pour limiter la régulation des influenceurs sur les réseaux sociaux.
08:39 – C'est vrai parce qu'entre les deux mondes, parfois, on ne fait plus la différence.
08:42 On peut être influent sur les réseaux, mais pas grand-chose dans sa vie.
08:45 Est-ce que vous êtes d'accord avec moi ? J'exagère pas grand-chose,
08:48 on est tous quelque chose. Je suis un peu méchante, je suis anti-réseau sociaux,
08:51 ça se sent peut-être. [Rires]
08:53 Mais en tout cas, c'est vrai que le sujet nous concerne tous aussi.
08:57 – Oui, exactement, et pour rebondir sur ce que tu disais, Karima,
09:01 c'est vrai que finalement, être présent sur les réseaux,
09:05 ce n'est pas forcément la même présence dans la vie de manière générale.
09:09 Et certains même créateurs de contenu, parce qu'il y a ceux qui se revendiquent
09:13 comme des créateurs de contenu, mais pas des influenceurs,
09:16 ils distinguent leur travail qui affiche sur les réseaux et leur vie.
09:21 – Voilà, ça reste un travail.
09:23 – Ça reste un travail, c'est très important pour eux de dissocier les deux.
09:26 Et c'est vrai que ce que soulève Macao est intéressant,
09:29 dans le sens où il ne se considère pas comme étant influenceur,
09:32 mais par sa manière d'être.
09:34 – Il est ce qu'il est, et si on l'aime, on suit, c'est ça ?
09:37 Parfait, écoutez, c'est le même concept pour Antitv.
09:40 Si vous aimez, vous suivez.
09:42 On va marquer une petite pause et on se retrouve dans quelques minutes.
09:45 On s'intéressera cette fois au quotidien des étudiants étrangers qui vivent à Tours.
09:49 Pas toujours facile, on en parle après la pause.
09:51 – Merci.
09:52 ♪ ♪ ♪

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