Faut-il rapatrier en France le jeune djihadiste niçois Bryan d’Ancona ? Regardez le vif débat dans "Morandini Live" où LR et RN disent "non" face à la majorité et aux écolos qui disent "oui" - VIDEO
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00:00 - Il faut-il accueillir en France ?
00:02 - Non, je ne peux pas être plus clair.
00:04 Pour moi, cet individu s'est coupé lui-même de son pays.
00:06 Pour moi, il n'a plus rien de français à partir du moment où il a fait le choix de tourner ses armes contre la France.
00:12 Et donc, voilà, je veux être très clair, il n'a pas vocation pour moi à revenir sur le territoire national.
00:16 Voilà, et donc il faut être très clair, il y a des principes.
00:18 Et là, je pense que quand on a été combattre du côté des djihadistes, c'est très compliqué ensuite de demander le droit de revenir en France.
00:26 Après, on va me répondre, parce que je vois Jean Terlier réagir, qu'il y a des questions de droit, etc.
00:31 Alors à ce moment-là, moi j'aimerais être certain que cet individu va être incarcéré,
00:35 qu'il va être incarcéré pour la peine dont on a parlé, qui est une peine maximale,
00:39 et qu'ensuite, il peut y avoir des remises de peine, et on libère.
00:43 Contrairement... Mais il n'y a pas de problème pour ça, Jean Terlier, moi je vous parle de volonté politique.
00:47 - Le renoncement que vous avez vis-à-vis de l'État de droit.
00:51 - Attendez, pardonnez-moi, l'État de droit, c'est un état de droit, vous tuez petit à petit en montrant aux Français que vous êtes impuissant sur tous les sujets.
00:57 - Ne vous inscrivez pas dans le populisme du Rassemblement National sur ces sujets, faites-vous en savoir responsabilité.
01:04 - Je voudrais juste finir, je voudrais juste finir, pardon, vous avez plusieurs fois pris cet engagement que l'individu serait incarcéré et que la peine serait effectuée.
01:13 Vous en avez libéré déjà plusieurs centaines.
01:15 Donc il y a un moment où, quand demain, il y en a un qui pourrait passer à l'acte dans un nouveau lait attentat terroriste,
01:20 il ne faudra pas vous étonner que le populisme, à ce moment-là, devienne majoritaire dans notre pays,
01:25 parce que vous aurez organisé votre propre impuissance, vous aurez été lâche sur ce sujet-là, comme sur d'autres,
01:30 et je le regrette vraiment parce que c'est ça aujourd'hui qui crée la défiance de l'État de droit.
01:33 - Juste une question, si il est condamné à 20 ans, qu'il fasse 20 ans de prison à ce moment-là.
01:37 - Est-ce que vous pouvez être aussi clair que Madinsrou, est-ce qu'il faut l'accueillir en France ?
01:40 - Mais il est français, Jean Terlier.
01:41 - Donc c'est oui.
01:42 - Je vais vous dire, malheureusement, oui.
01:44 - Il y a des défiances de nationalité qui sont possibles aujourd'hui dans notre pays.
01:47 - Malheureusement, oui. Mais il est français, il a commis des infractions, il va être jugé,
01:52 il va être présenté devant un procureur, il va être incarcéré, il va faire de la prison et être condamné.
01:57 - Et au plus tard, dans 20 ans, il est libre. Au plus tard, au plus du plus.
02:00 - Oui, mais Jean-Marc...
02:01 - À 46 ans, il est dehors.
02:02 - Mais moi, j'aime bien ces solutions de facilité. Mais qu'est-ce qu'on fait du côté du Rapport de l'Homme National et des Républicains ?
02:09 - Vous le faites dans votre code. Vous le faites du côté parti.
02:11 - Vous terminez la défiance de nationalité pour compliciter avec l'ennemi. Pourquoi vous l'exercez pas ?
02:15 - Laurent Chacomédie.
02:16 - Si je peux me permettre, cher collègue, ne confondez pas populisme et bon sens.
02:19 Vouloir que quelqu'un qui a tué des gens qui n'étaient pas musulmans ne revienne pas sur le sol français,
02:24 qui a connu des attentats islamistes, c'est du bon sens. C'est pas du populisme. Non, il ne doit pas revenir.
02:29 Nous, nous avions proposé, et on voit bien pourquoi maintenant, avec Marine Le Pen,
02:32 que ceux qui partent faire le djihad soient déchus de la nationalité française...
02:36 - Vous êtes tellement dans la situation de facilité par France.
02:38 - ...et vous avez évité de tels cas. Vous avez libéré, ne serait-ce que pendant la période du Covid,
02:42 des gens qui étaient complices d'actes terroristes.
02:44 Il y a aujourd'hui en France, dans les prisons, des gens qui font de la formation au terrorisme et au djihadisme
02:50 envers les autres prisonniers. La France est la première victime européenne de cette idéologie néfaste.
02:57 Nous ne pouvons pas accueillir ces soldats chez nous.
03:00 Ils auraient dû rester à l'État islamique et être jugés par le pays qui les recevait, par exemple la Syrie.
03:05 Et quoi qu'il arrive, nous ne devons plus recevoir ces gens qui ne sont plus français.
03:12 Il n'y a plus rien de français chez lui. Nous n'en voulons pas.
03:15 Il n'appartient pas à la communauté nationale. Il aurait dû être déchu de sa nationalité.
03:20 Si vous aviez eu du courage...
03:22 - Moi je suis pour l'État de droit. Il faut l'accueillir, le juger, l'incarcérer.
03:29 Et d'abord monsieur, avec vos fantasmes musulmans, anti-musulmans, ce monsieur s'appelle Dankona.
03:36 Il s'appelle Dankona. Il est un saut d'éponge.
03:40 Converti à l'islam. Converti à l'islam.
03:44 - Je ne vais pas me laisser insulter, madame. Je n'ai beaucoup de respect pour tous les français de toutes les religions,
03:51 y compris la religion musulmane. Je n'ai aucun respect pour les terroristes islamistes.
03:55 Et en faisant croire que nous sommes... - On regrette qu'il y ait des gens comme ça.
04:00 - On a aucun respect pour cet islamiste. Arrêtez un peu de juger les gens.
04:07 Quand il parle de l'État de droit... - Je le juge, madame.
04:11 - Et monsieur, vous, le LR, maintenant, il est en train quand même, par manque de programme politique,
04:19 vous monter sur le créneau immigration parce que c'est le plus facile.
04:23 - Vous n'allez pas distribuer les points les plus mauvais points.
04:25 - Oui, c'est le plus facile. - J'ai juste une chose à dire.
04:27 Quand on a un français qui est condamné pour trafic de drogue à l'étranger, on ne le fait pas revenir pour le juger en France.
04:31 Il est jugé et condamné dans le pays où il a commis son infraction.
04:35 Et aujourd'hui, on a quelqu'un qui a commis des infractions très graves, qui est un criminel,
04:40 et s'il était poursuivi, vous voulez le faire revenir sous prétexte qu'il est français.
04:43 - Je suis désolé. - Et s'il était poursuivi par le pays dans lequel il a commis cette infraction et ces meurtres-là,
04:46 évidemment qu'il se réjouit. - J'ai entraîné la position française sur le sujet.
04:50 Il y a des actions de diplomatie. Il n'y avait aucune ligne là-dessus.
04:54 - Vous nous défendons. - Juste attendez.
04:58 Juste Esther Benbassa. Ce garçon, imaginons qu'il revienne. Il a 26 ans aujourd'hui.
05:04 Il prend la peine maximum. On va prendre le pire. Il prend la peine maximum. Il prend 20 ans.
05:08 On imagine, et c'est de la théorie, qu'il fait ses 20 ans.
05:11 À 46 ans, il est dehors. Ça ne vous inquiète pas ?
05:13 - Ça m'inquiète, si, mais il peut commettre des actes, je ne sais pas.
05:18 Et vous ne pouvez pas le garder indéfiniment. Combien d'années vous voulez lui donner ?
05:23 - Donc on prend le risque, c'est ce que vous dites. - On prend le risque.
05:25 - On prend le risque qu'à 46 ans, il sorte et... - Les vendeurs de drogue, c'est...
05:30 - C'est pas tout à fait la même chose. Un terroriste islamiste, ce n'est pas un vendeur de drogue.
05:33 - Moi, je vais vous dire quelque chose. Je suis sidéré. Je vous le dis honnêtement.
05:38 Madame la sénatrice Benbassa, depuis le début, nous dit que tout le monde peut venir en France,
05:41 quelle que soit la région, quel que soit le motif, on l'accueillera, etc.
05:45 Et le député de la majorité qui nous dit "Ah bah oui, mais vous savez, en droit, on ne peut rien faire, on va tout laisser faire".
05:50 - Mais il est français, il est français, cher collègue. - Il ne doit pas l'être.
05:53 - Oui, il est français. - Mais vous n'avez pas de le soin donné.
05:56 Vous avez mal agi. Vous auriez dû accepter nos propositions.
05:59 - Comme il est français, on a malheureusement, malheureusement, et on le déplore.
06:04 - C'est votre incompétence. - On le déplore, ce terroriste islamiste.
06:08 - C'est votre incompétence. - Mais c'est pas notre incompétence.
06:10 - Oui, vous auriez dû le déchoir. - Mais vous, vous faites fi de tout.
06:12 - Absolument pas. - Juste Laurent Jacobelli...
06:15 - C'est la mission de protéger les français. - Attends, Laurent Jacobelli a répété une chose 3 ou 4 fois,
06:18 et je voudrais bien savoir votre position là-dessus. Est-ce qu'on peut le déchoir de sa nationalité ?
06:21 C'est ce que vous a dit Laurent Jacobelli.
06:23 - Mais on pourrait au terme d'une procédure. - Mais pourquoi on ne le fait pas ?
06:25 - Et dans ce cas-là, on n'a pas à l'accueillir. - Mais comment ?
06:27 - Et vous n'allez pas faire avant le procès ? - Mais comment on peut le faire avant l'accueil ?
06:29 - Et qu'il soit jugé en France, et qu'il soit déchu de sa nationalité dans le cadre du...
06:32 - Ah oui. - Ah non, non, pas du tout.
06:34 - Non, non, non, ce n'est pas une décision de justice, c'est une décision, pardon, pardon,
06:37 c'est une décision qui est prise au Conseil des ministres. Donc pardon, Talier,
06:40 c'est une décision du gouvernement, et ensuite il peut y avoir un recours.
06:42 - Donc, soyons clairs... - Vous l'avez fait, vous l'avez fait une fois.
06:44 - Soyons clairs ce que vous me dites, vous me dites, si le Conseil des ministres décide de le déchoir de sa nationalité,
06:48 la question de le reprendre en France ne se pose plus. C'est ça ?
06:51 - Oui, tout à fait, et je vais aller plus loin, parce que vous pourriez faire davantage.
06:55 Je vais donner un autre exemple. - Attendez, on le fait avant le procès.
06:57 - Au préalable, il faut quand même qu'il soit reconnu coupable des faits qu'il a commis.
07:01 Et donc il faut qu'il y ait un procès qui détermine qu'effectivement il a commis des actes de terrorisme.
07:06 - Vous ne pouvez pas, vous, assis dans votre coté, déterminer si vous êtes reconnu coupable.
07:10 - Je vais vous dire une chose, je vais vous dire une chose.
07:12 - On rappelle que vous êtes avocat, Jean-Thervillier, parce que c'est intéressant.
07:14 - Non, mais c'est intéressant dans votre regard sur la législation.
07:16 - Vous êtes avocat, et on parle à un moment précisément où sur ce sujet-là vous auriez pu légiférer.
07:20 Je vous donne un exemple. Nous avions demandé, nous, chez Les Républicains,
07:22 à ce qu'il y ait une période de rétention de sûreté.
07:24 Quand un individu est condamné, par exemple, pour terrorisme,
07:27 et qu'on n'est pas certain qu'il soit devenu parfaitement inoffensif,
07:31 j'aimerais finir, Jean-Thervillier.
07:33 L'état de droit, c'est d'abord de s'entendre parler.
07:35 Et donc on pourrait demander, comme on le fait pour les criminels sexuels.
07:38 Vous n'avez jamais voulu le faire.
07:40 Vous avez repoussé le projet de loi d'immigration en septembre.
07:42 Ça fait six années que sur tous ces sujets-là, vous avez organisé votre propre impuissance.
07:46 - Et qu'est-ce que vous avez fait ? - Vous nous expliquez l'état de droit.
07:48 L'état de droit, il se muscle. L'état de droit, il se défend.
07:50 L'état de droit, il se nourrit par des mesures, pardon, que vous pourriez prendre.
07:53 La période de rétention de sûreté, j'aimerais savoir ce que vous en pensez.
07:55 Ça existe pour les criminels sexuels.
07:57 Pourquoi est-ce que les individus qui sont condamnés pour apologie du terrorisme ou pour terrorisme
08:00 ne pourraient pas, eh bien, tout simplement être concernés ?
08:03 Auquel cas, le débat que nous avons aujourd'hui ne serait pas du même ordre.
08:06 Parce que cet individu ne se retrouverait pas, demain ou après-demain, en liberté.
08:09 - J'adore Les Républicains. - Mais répondez-moi, répondez-moi sur ce point.
08:11 - Qui nous donne des leçons. - Allez-y, sur les pirouettes, Jean Terlier.
08:15 Jean Terlier, le sujet est un sujet sérieux.
08:17 - On discute bien des règles. - Vous avez absolument rien fait.
08:19 - Bien sûr, bien sûr. - Vous avez absolument rien fait.
08:21 - Il y a 15 ans, la situation de la migration était la même qu'aujourd'hui.
08:23 - Et ça, vous ne le savez pas. - Vous ne m'avez pas répondu, hein.
08:25 Vous ne m'avez pas répondu sur la période de rétention de sûreté.
08:27 - Et ça, vous ne le savez pas. - Je suis tout à fait d'accord pour qu'on ait un débat au Parlement sur ce sujet-là.
08:30 - Bien sûr. - Et ça, vous ne le savez pas.
08:32 - Je ne vous ai pas voté une loi sur l'immigration. - Je ne vous ai pas voté une loi sur l'immigration.
08:34 - Ni monsieur, parce que nous serions, la plupart d'entre nous, incarcerated, déchus de notre nationalité.
08:42 - Mais vous vous comparez à un terroriste, madame Benza ?
08:44 - On aurait fermé les... - Arrête.
08:46 - Ben écoutez, on aurait fermé les associations. - Mais ça vous choque, madame ?
08:50 - Non, je suis ravie de vivre dans une démocratie. - Mais ça vous choque, madame ?
08:52 - Je suis ravie de vivre dans une démocratie. - Mais moi aussi, madame.
08:54 - J'ai pas pensé, et je trouve que la France est un pays humanitaire. - Mais attendez, la démocratie, madame, c'est pas le coutoir.
08:59 - La démocratie, c'est pas une démocratie où les gens... - Je suis pas sûr que le Bonastrou et Laurent Jacobelli n'aiment pas la France.
09:03 - Je pense que c'est pas la même France. C'est tout. - Ah ben, oui.
09:05 - Oui, puis si on aime la France, on la défend. - Si on aime la France, on la défend.
09:08 - Je pense pas qu'ils n'aiment pas la France. - Moi, je vous aime bien aussi.
09:10 - Vous n'êtes pas... - Moi aussi.
09:12 - Immigrés. - Excusez-moi.
09:13 - Mais moi, je suis immigrée. - Ben oui, mais je vous aime bien.
09:15 - Et vous, alors ? - Oui. Et oui. Et oui.
09:17 - Je pense qu'il y en a plusieurs autour de cette table. - Mais j'aime pas les terroristes islamistes, excusez-moi.
09:21 - Moi, je les aime pas non plus. On les condamne. - On les condamne.
09:25 - On les condamne. On a jamais... - Non, non, mais attendez.
09:27 S'il vous plaît, il y a des générations d'immigrés en France qui se sont intégrés,
09:30 qui ont bossé, qui ont payé leurs impôts, qui sont aujourd'hui des Français à part entière.
09:33 Mes grands-parents, probablement des gens de famille, d'autres personnes autour de cette table.
09:36 C'est leur faire insulte que de les comparer à des gens qui viennent en violant nos lois,
09:40 en profitant du système social, ou pire, ceux qui veulent nous agresser.
09:43 - On ne les défend pas. - Donc, on parle d'État de droit.
09:45 - Oui, avec des droits et des droits d'immigration. - On parle d'État de droit et de démocratie.
09:48 - C'est possible que l'immigré, il s'appelle d'un connard. - Est-ce que vous pouvez être un tout petit peu à l'écoute ?
09:53 Vous êtes sectaire, vous n'écoutez personne. - Voilà.
09:55 - Aujourd'hui, notre démocratie et notre État de droit ne protègent plus les Français.
09:59 - L'extrême-droite est tolérante. - Alors, il faut s'adapter. Il faut s'adapter.
10:02 - Je le sais. - Il y a personne d'extrême-droite autour de cette table.
10:04 - Il manifeste avec des grosses Celtiques dans la rue. - Il faut, il faut, madame, arrêter avec vos histoires.
10:09 - Ah bah oui, et oui, et oui. - Moi, je n'y étais pas, si ça vous intéresse.
10:12 - Rapidement, je veux qu'on ait le temps de parler d'Emmanuel Macron.
10:15 - Il faut, madame, face au terrorisme, avoir une justice d'exception.
10:19 - Ces gens veulent la mort de la France et de nos valeurs. - Il y a une justice d'exception.
10:21 - Votre angélisme, madame, fera des morts. - Mon quoi ?
10:24 - Votre angélisme.
10:26 - Allez, je voudrais qu'on dise un mot de ce 8 mai, d'Emmanuel Macron,
10:29 qui était sur les Champs-Elysées, vidé de toute personne, qui ensuite est allé à Lyon avec...