Émission spéciale : En avant première le programme complet du G500

  • l’année dernière
Les Vraies Voix Citoyennes avec Yoann Pigenet co fondateur de L’équipage solidaire, Mona Jafarian, Iranienne, fondatrice du collectif Femme Azadi, Alexandre Pastor, de Fondateur de l’Association Melting POT, Dorian Dreuil de democratie ouverte et Thomas Brosset - Collectif Santé en Danger.
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##LES_VRAIES_VOIX_CITOYENNES-2023-05-08##

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Transcript
00:00 Sud Radio, les vraies voix qui font bouger la France, 19h20, les vraies voix citoyennes,
00:05 Aurélie Gros, Stéphane Pellet.
00:08 Bienvenue sur Sud Radio, on est ravis de vous retrouver avec Philippe David.
00:11 Jusqu'à 20h comme tous les lundis, les vraies voix citoyennes avec nos amis du G500.
00:16 Avec nous Aurélie Gros, bonsoir Aurélie.
00:18 Bonsoir, à tous les deux.
00:19 Merci d'être avec nous, avec Stéphane Pellet aussi.
00:21 Merci d'être avec nous.
00:22 Bonsoir, à vous, je ne sais plus combien ce soir.
00:25 A vous, il y en a nombreux.
00:26 Il y a du monde là, il y a du monde parce qu'il y a pas mal de choses à dire.
00:30 C'est le stade Vélodrome de Marseille un soir de match.
00:32 En tout cas, on vous souhaite la bienvenue.
00:35 On va parler d'une ouverture officielle du Trophée Sud Radio de l'initiative citoyenne
00:41 avec les vraies voix citoyennes et le G500, le sommet citoyen.
00:44 Nous organisons un grand concours pour apporter un éclairage sur des associations citoyennes
00:48 qui se démarquent par leur engagement et leur créativité et leur impact positif avec
00:53 une première association.
00:54 Avec une première association sélectionnée pour le Trophée Sud Radio de l'initiative
00:58 citoyenne, c'est l'équipage solidaire.
01:01 Et depuis 2022, l'équipage solidaire lutte contre la précarité chez les étudiants.
01:05 Grâce à Delivered, une plateforme lancée en ligne, Yovanne Pijnek, cofondateur de
01:09 l'équipage solidaire, sera avec nous.
01:10 Et puis on va revenir aussi sur des grands thèmes de ce G500 le 8 et le 9 juin.
01:15 Démocratie versus autocratie 2023.
01:18 La moitié des démocraties du monde sont en déclin, une situation multifactorielle.
01:23 On va en parler avec Mona Jafarian qui est iranienne, fondatrice du collectif Femme Azadi.
01:28 République, école et numérique, le parcours de l'élève citoyen.
01:31 Faut-il reconsidérer le parcours éducatif des jeunes ? Revoir les méthodes d'apprentissage
01:36 et intégrer l'équation du numérique dans la formation, l'insertion professionnelle
01:39 mais aussi l'engagement citoyen ? Alexandre Pastor, fondateur de l'association Melting
01:43 Pot, sera avec nous.
01:44 Et puis on reviendra sur la démocratie.
01:46 La justice et la représentativité, peut-on réformer sans les citoyens ? Ce sera aussi
01:51 l'un des grands sujets.
01:52 On en parlera avec Dorian Dreuil de Démocratie Ouverte qui sera avec nous.
01:56 Et enfin s'engager pour un nouveau système de santé et donc de société.
01:59 Sous effectif, manque de moyens, crise de l'hôpital, des mots au cœur de l'actualité.
02:03 On fera le point avec Thomas Brocet du collectif Santé en danger.
02:05 On vous souhaite la bienvenue, c'est les vraies voix citoyennes jusqu'à 20h.
02:09 Sud Radio, les vraies voix qui font bouger la France, 19h20, les vraies voix citoyennes.
02:15 Aurélie Gros, Stéphane Pelé.
02:17 Citoyens mon patriot, rejoins le parti sans qu'il en soit un.
02:24 Citoyens, citoyennes, on vous court.
02:27 Des citoyens propres de nos vies, propres de nos enfants, nos gars.
02:30 Pour l'honneur, pour servir, pour la gloire, nous avançons.
02:34 Je suis un citoyen ordinaire, citoyen soldat, frère, père.
02:39 C'est mon devoir de citoyen, je n'ai rien que de moi.
02:42 Bienvenue à tous, on est ravis de vous retrouver sur cette ouverture officielle du trophée Sud Radio de l'initiative citoyenne.
02:48 Plusieurs associations citoyennes se démarquent par leur engagement,
02:51 ou leur créativité, ou leur impact positif sur la communauté.
02:55 On va les sélectionner et ils recevront ce magnifique trophée du Sud Radio de l'initiative citoyenne.
03:01 Et pour en parler, bien entendu Aurélie Gros et Stéphane Pelay sont avec nous,
03:04 mais Patrick Roger, le directeur général de Sud Radio.
03:07 Patrick Roger, bonsoir, merci.
03:08 - Bonsoir, Cécile, bonsoir, Philippe, et bonsoir évidemment à Stéphane et puis Aurélie et tous les auditeurs.
03:15 - À un moment donné, lorsqu'on fait une émission comme La Citoyenneté,
03:19 tous les lundis avec le G500, Aurélie Gros et Stéphane Pelay,
03:22 il faut s'engager et il faut trouver des solutions et mettre en lumière des initiatives.
03:26 - Oui, parce que dans notre société aujourd'hui, on manque un peu de repères, d'idées.
03:30 On a du mal à avancer et la solution ne vient pas que des politiques.
03:34 Et on le voit à travers l'ensemble des mouvements qui agitent notre société.
03:40 Et c'est pour ça, c'est la raison pour laquelle on a voulu s'engager autour de l'équipe de Stéphane et Aurélie,
03:46 avec le forum G500 Citoyens.
03:49 Vraiment, vraiment citoyens, vraiment des idées, vraiment des initiatives.
03:53 - Le terrain.
03:54 - Oui, le terrain.
03:55 Et on voit d'ailleurs que sur le terrain, beaucoup le disent en fait aujourd'hui,
04:00 que les solutions ne viendront probablement pas du haut, mais du bas, du terrain.
04:05 De toutes ces initiatives, parce que bien souvent, les rouages de l'administration,
04:10 tout est lourd, tout est compliqué à faire avancer.
04:13 Alors que sur le terrain, il y a des gens qui ont des idées.
04:16 - Et qui les mettent en pratique.
04:18 - Oui, ils les mettent en pratique depuis déjà des années et il y en a de plus en plus.
04:22 Et c'est la raison pour laquelle Sud Radio a voulu soutenir depuis maintenant deux ans.
04:26 Nous sommes partenaires et nous serons donc à Marseille les 8, 9 et 10 juin.
04:31 Et nous allons remettre un trophée.
04:34 Le lauréat ou la lauréate aura bien de la chance, puisque c'est Cécile de Mélibus qui est la marraine.
04:39 Et on lance le concours top départ aujourd'hui, évidemment.
04:43 Des initiatives citoyennes.
04:46 - Alors comment elles sont sélectionnées ?
04:48 C'est vrai qu'on en a reçu énormément grâce à vous, Aurélie Gros et Stéphane Pellet.
04:51 - Et c'est pas fini.
04:53 - Et c'est pas fini, bien entendu.
04:55 - Comme quoi il y a beaucoup d'initiatives sur le terrain, puisque l'émission ne s'arrête pas.
04:58 Ça prouve qu'il y a de belles initiatives sur nos territoires.
05:01 Comment elles sont sélectionnées ?
05:03 En fait, nous avions reçu un certain nombre d'associations ensemble.
05:06 Il y a un certain nombre d'associations qui ont porté leur candidature.
05:09 Et donc un petit comité les a sélectionnées.
05:12 Et maintenant, c'est le peuple qui va en décider, les auditeurs de Sud Radio.
05:16 Stéphane Pellet, une fois que...
05:18 Alors, on a combien d'associations qui vont être sélectionnées en tout ?
05:22 - Les candidats sont au nombre de 4, parce que c'était difficile pour les autres.
05:27 - 4 parmi les dizaines.
05:29 - Il faut savoir que le G500, c'est plus 500.
05:32 Vous arrêtiez pas de l'annoncer depuis cette année.
05:34 - Ça grandit.
05:35 - On est à près d'un millier d'associations.
05:37 On a calculé le nombre de sabotisants, c'est 1,3 millions.
05:40 - C'est énorme.
05:41 - C'est intéressant.
05:42 - C'est intéressant.
05:43 - Aujourd'hui, le fait de remporter ce trophée Sud Radio,
05:46 forcément c'est une mise en lumière de ces associations qui en ont besoin.
05:49 - Une mise en lumière, une mise en contact avec tous nos partenaires, bien entendu.
05:53 On va au maximum faciliter la vie à celui ou celle qui va remporter ce trophée.
05:57 Mais je dirais que les trois autres qui auront un accès site, d'une certaine manière,
06:01 on les suivra aussi, évidemment.
06:03 - Aurélie Gros, ça a dû être compliqué de faire cette sélection ?
06:07 - Ah mais c'est très compliqué, parce que chaque association devrait...
06:09 - Voter à l'Eurovision, c'est plus facile.
06:11 - ...avoir un trophée.
06:13 Donc c'est pas forcément évident de faire des sélections.
06:15 Mais je crois qu'il y a certaines initiatives qui sont tellement magiques
06:20 et qui sortent du commun, avec notamment, par exemple,
06:23 celle qu'on va recevoir dans un instant, des jeunes engagés.
06:26 Je crois que c'est important aussi.
06:27 - Dans ces déjàs, vous pouvez aller voir sur notre site internet,
06:30 puisqu'il y a une page internet magnifique qui a été réalisée par Aurore Caccia,
06:34 pour que les auditeurs puissent voter, puissent donner leur opinion.
06:40 Parce que ce sont les auditeurs qui font beaucoup la radio,
06:43 qui interviennent évidemment sur Sud Radio.
06:45 Nous sommes une radio citoyenne.
06:47 Et c'est eux qui vont aussi nommer le vainqueur ou la vainqueur.
06:52 - Et Radio des Territoires aussi, Patrick Roger, de terrain.
06:54 C'est-à-dire que nous, on est tout le temps sur le terrain.
06:56 Et c'est vrai que ça nous permet aussi d'être au cœur de l'action.
06:59 - Parce qu'on voit les choses différemment.
07:01 Ce n'est pas du tout le même prisme.
07:02 Quand on est, je dirais, à Paris ou dans les villes,
07:08 bien souvent, on ne voit pas ce qui se fait précisément sur le terrain.
07:12 Et les besoins, quels sont les besoins ?
07:14 Et ce qui est en train de se créer ?
07:17 L'évolution aussi de la société.
07:20 Et ça, ça se passe évidemment localement, un peu partout,
07:24 avec toutes ces initiatives qui ont bien souvent besoin de coups de main,
07:28 d'aide pour émerger, pour valoriser tout ce qu'elles ont mis en place.
07:37 - Et notre première association, je crois que sa toute première radio,
07:41 c'était chez nous, c'est l'équipage solidaire.
07:44 L'équipage solitaire qui lutte contre la précarité chez les étudiants
07:48 grâce à une plateforme.
07:49 Et Johan Pégenay est avec nous, cofondateur de l'équipage solidaire.
07:52 Bonsoir, merci d'être avec nous.
07:53 - Bonsoir, merci beaucoup.
07:55 - C'est cette jeunesse qui, tout à coup, s'est regroupée pour se dire
08:00 qu'il faut qu'on prenne les choses à bras-le-corps.
08:02 Et le sujet d'une jeunesse un peu en déperdition.
08:06 - Tout à fait. Bonsoir à tous déjà. Merci de me recevoir, ravi d'être là.
08:09 Effectivement, vous le disiez tout à l'heure, c'est vraiment sur le terrain.
08:12 Nous, en l'occurrence, quand l'association est née,
08:14 c'est typiquement une problématique qu'on a eue, on a été confronté,
08:18 on a été aux premières loges des conséquences économiques et sociales de la crise.
08:21 Et donc derrière, c'est le fait de se demander comment on fait pour agir directement.
08:25 Parce qu'effectivement, on est souvent tributaires de, vous le disiez,
08:29 les rouages de l'administration qui sont longs.
08:31 Et donc, quand on est vraiment dans le besoin et qu'il y a une nécessité,
08:34 c'est long parfois d'attendre des aides du CRUZ, de faire des courriers ou autre.
08:37 Et c'est comme ça qu'est née la plateforme des livrets.
08:39 - Justement, vous étiez venu il y a quelques mois,
08:42 vous deviez vous implanter dans une huitaine de villes à peu près.
08:45 Est-ce que ça vous a donné, vous me passerez l'expression, c'est pas très français, un coup de booster ?
08:48 - Tout à fait. Alors, on s'est rendu compte que vraiment, les passages en radio,
08:52 les médias en général, ça a été un véritable catalyseur.
08:54 Parce que pour nous, ça nous permet d'avoir une exposition,
08:57 une visibilité auprès d'un public qu'on ne touche pas forcément initialement,
09:00 notamment les auditeurs qui nous écoutent tout de suite.
09:02 Et derrière, c'est des opportunités qui s'ouvrent sur, par exemple,
09:05 une personne qui connaît une personne, qui tient un commerce, qui a des invendus.
09:07 - Qu'est-ce qu'il y a de Stéphane Pellet ?
09:08 Aurélie, comment qu'il fait un travail formidable, hors studio,
09:11 et qui derrière, appelle les bonnes personnes ?
09:13 - Qui ne tiennent pas de commerce.
09:14 (Rires)
09:16 - Qu'est-ce que vous faites, très concrètement, pour rappeler aux auditeurs,
09:19 qu'est-ce que vous faites, comment ça fonctionne ?
09:21 - Alors, la plateforme des livrets, c'est une plateforme ou une application
09:23 qui permet de venir en aide aux étudiants en situation de précarité
09:26 par le biais de livraison de kits alimentaires et de produits d'hygiène.
09:29 Donc, en fait, ce qu'on fait, c'est qu'on récupère des invendus
09:31 auprès de commerçants partenaires, de grands groupes, etc.,
09:33 qu'on va ensuite centraliser dans nos entrepôts en France,
09:36 avant d'en faire des kits et de les livrer aux personnes,
09:38 en l'occurrence, aux étudiants qui sont inscrits sur l'application.
09:40 - Est-ce qu'on a des chiffres, aujourd'hui, sur cette précarité ?
09:43 Forcément, aujourd'hui, j'imagine, avec un peu de recul,
09:45 de demandes qui doivent exploser ?
09:47 - Bien sûr. Alors, nous, déjà, sur le rapport activité qu'on a fait,
09:50 tout fraîchement, là, sur 2022, on a un portrait robot, on va dire,
09:53 de la précarité étudiante.
09:54 Et on voit, déjà, qu'en l'occurrence, sur les aides que nous, on donne,
09:57 c'est 69% de femmes.
09:58 Donc, elles sont beaucoup plus touchées par les difficultés financières,
10:02 on va dire, que les hommes.
10:04 Après, on va avoir beaucoup d'étudiants boursés, 86%.
10:07 Après, c'est peut-être un peu biaisé, en l'occurrence,
10:09 parce que nous, on demande les attestations de bourse,
10:11 et les personnes qui sont boursières sont livrées en priorité.
10:14 Et on va avoir aussi des personnes qui sont en situation de handicap,
10:17 qui ne peuvent pas se déplacer dans les distributions alimentaires classiques.
10:20 - Et est-ce que vous fonctionnez avec des bénévoles ?
10:22 - Tout à fait, 100% de bénévoles.
10:24 - Voilà, combien de bénévoles en France, aujourd'hui ?
10:26 - Un peu plus de 1500 à travers la France.
10:28 - Alors, on va dire les noms de chacun.
10:30 - Alors, on commence de faire un téléphone.
10:32 - On y va.
10:34 - 1500 dans combien de villes ?
10:36 - On est dans 14 villes.
10:37 - On est dans 14 villes, maintenant.
10:38 - Et on était à 8 au départ.
10:39 - C'est ça qui est dingue.
10:40 Juste une petite question, par rapport à ces étudiants.
10:43 C'est toujours très difficile pour eux d'aller dans une banque alimentaire,
10:46 et d'aller, on les a vus, ces filles, sur les trottoirs, aujourd'hui.
10:49 La plateforme, c'est aussi une occasion, pour eux, que ce soit transparent ?
10:54 - Oui, c'est ça, anonyme.
10:56 En fait, c'est un aspect mortifiant de se déplacer directement
10:58 dans une distribution alimentaire classique, faire la queue, etc.
11:01 Et finalement, afficher le fait qu'on ait besoin de l'aide.
11:03 Parce que c'est des étudiants qui se retrouvent du jour au lendemain
11:05 à devoir demander de l'aide, alors qu'initialement, il y avait un emploi ou autre.
11:09 Et donc, effectivement, nous, on a ce principe d'anonymat
11:13 qui permet aux livreurs de livrer des personnes,
11:16 et derrière, qu'il n'y ait pas de problématiques.
11:19 - Petit avis personnel, et petite philosophie personnelle,
11:22 une de vos valeurs, c'est le collectif,
11:25 c'est-à-dire l'idée que vous allez réussir ça avec des bénévoles,
11:28 mais aussi et surtout, lutter contre le gaspillage alimentaire.
11:31 Parce que finalement, la solution, c'est quand même que la richesse,
11:35 on l'a, et en fait, on ne la partage pas bien.
11:37 - Tout à fait, c'est vraiment les trois principaux axes.
11:39 C'est la lutte contre la précarité étudiante,
11:41 la lutte contre le gaspillage alimentaire,
11:42 et réinventer l'engagement citoyen, en donnant à tous la possibilité de s'en rendre.
11:45 - Les invendus, alors, c'est quel type d'invendus ?
11:48 Ce sont des dates dépassées ?
11:50 - C'est pour les étudiants, Patrick !
11:52 - Non, mais je dis ça très sérieusement,
11:56 parce qu'on sait qu'il y a des dates qui sont indiquées,
11:59 et que les produits sont tout à fait encore...
12:01 - Moi, je mange des yogurts d'un mois dépassé, ça ne me dérange pas du tout.
12:05 - Je me disais aussi pourquoi vous...
12:07 - On se comprend plus.
12:09 - C'est ça, c'est la distinction déjà entre DLUO et DLC.
12:13 Et nous, en l'occurrence, les produits qu'on récupère, il y a les deux.
12:15 Il y a ceux qui ont la date d'utilisation optimale qui est dépassée,
12:18 et ceux qui ont la date limite de consommation.
12:20 Et en l'occurrence, cela, ça dépend vraiment du type de produit.
12:23 Quand c'est laitier, etc., ce n'est pas possible.
12:25 Mais par exemple, un croissant, quand on le donne un jour après,
12:30 il n'est certes pas dans l'état optimal dans lequel il pourrait être nivel,
12:33 mais il est tout à fait consommable.
12:35 - Est-ce que les villes, est-ce que les institutions,
12:38 est-ce que vous vous sentez soutenus, forcément ?
12:41 Est-ce que ça déclenche quelque chose à un moment donné de se dire
12:44 "Vous faites ce que les autres ne font pas" ?
12:47 - Du point de vue étatique, pas vraiment.
12:52 Nous, toutes les aides qu'on a aujourd'hui,
12:54 tous les grands groupes qui couvrent nos frais de fonctionnement,
12:56 ça va être des groupes privés.
12:57 - Des entreprises ?
12:58 - C'est ça, beaucoup d'entreprises.
13:00 - Pas de subventions ?
13:01 - On a eu très peu de subventions.
13:02 Très très peu de subventions.
13:04 Pourtant, ce n'est pas faute d'avoir fait des demandes.
13:06 On a eu quelques aides de la mairie de Paris.
13:08 On a été invité sur certaines tableaux rondes, etc.
13:14 - Même les villes ?
13:15 Aujourd'hui, vous dites que vous êtes dans 14 villes,
13:17 il n'y a pas une émulation du côté des mairies ?
13:19 - On a quelques mairies qui nous soutiennent.
13:21 Par exemple, nous, sur Montreuil, c'est là où il y a le siège social,
13:25 on a fait une demande pour avoir des locaux à titre gratuit.
13:27 Aujourd'hui, on paie les locaux, peut-être pas au plein tarif.
13:31 - Dans les 14 villes, vous payez ?
13:33 - Dans toutes les villes, on paie les locaux.
13:34 - C'est dingue.
13:35 - Ici, il y a Cachon, où on a eu des locaux à titre gratuit.
13:40 La mairie de Cachon nous a mis à disposition.
13:42 - Venez vous installer à Sud Radio !
13:44 - Vous nous ouvrez les portes, il ne faut pas me le dire devant.
13:46 - Bien sûr.
13:47 Patrick Roger, le directeur général, il ne peut pas dire non, il est là, il est en direct.
13:51 Merci en tout cas, merci beaucoup Yoann Pigeonnet d'avoir été avec nous,
13:55 au confondateur de l'équipage Solidaire.
13:57 C'est l'une des premières associations pour laquelle vous pouvez bien entendu voter.
14:02 - Donc vous allez sur le site ?
14:04 - Absolument, sur notre site Sud Radio, et bien entendu, vous votez.
14:08 Attendez peut-être les 4 associations ?
14:11 - Ou peut-être pas, si vous voulez, vous pouvez commencer.
14:16 - Et vous restez avec nous, parce que dans un instant, vous savez, il y a ce sommet citoyen,
14:19 c'est le G500 citoyens, ce sera à Marseille les 8 et 9 juin, et 10 aussi,
14:25 où vous aurez la possibilité de discuter de ces différents sujets.
14:29 On va en parler justement, on va décliner ces sujets dans quelques instants
14:31 avec nos amis, et Philippe David jusqu'à 20h.
14:34 Merci, restez avec nous, et merci de votre fidélité à Sud Radio.
14:38 Et c'est une soirée un peu exceptionnelle aujourd'hui, on parle du G500 citoyens
14:42 qui aura lieu le 8, 9 et 10 juin à Marseille, s'engager dans un monde en danger,
14:48 avec bien entendu nos spécialistes, et c'est eux qui ont orchestré tout ça.
14:52 Aurélie Gros est avec nous, Stéphane Pellet est avec nous,
14:54 et on va parler des sujets qui seront déployés, en tout cas qui seront traités
14:59 dans le cadre de ce sommet citoyen.
15:01 Oui, on va en parler avec deux pays qui font la une de l'actualité,
15:05 l'Iran notamment, nous sommes avec Mona Jafarian, du collectif Fama Zadi, bonsoir.
15:10 Bonsoir.
15:11 Et l'Ukraine, dont on parle depuis l'invasion en février de l'an dernier,
15:15 nous sommes avec Katya Kaliatskia, membre du comité solidaire ukrainien
15:19 à la Fondation de France, bonsoir.
15:20 Et il le dit avec l'accent, il est magnifique.
15:22 Et on va venir sur la démocratie, Stéphane Pellet, et l'autocratie,
15:26 parce que c'est un des sujets importants dans ces démocraties
15:29 qui sont, comme on dit, peut-être en déclin.
15:31 Et oui, parce qu'on ne le répétera jamais assez,
15:33 mais la démocratie perd du terrain à travers le monde,
15:35 c'est bien triste en ce moment en tous les cas,
15:37 c'est le constat qui est fait par de nombreux instituts,
15:40 organisations intergouvernementales.
15:42 Plusieurs pays s'éloignent du système démocratique
15:44 et penchent vers ce qu'on appelle l'autoritarisme,
15:46 alors avec des degrés différents bien sûr,
15:48 mais ce sombre constat ne vaut pas que pour les États jeunes et fragiles,
15:51 on voit que même dans des États des grandes démocraties,
15:54 on va parler par exemple des États-Unis d'Amérique,
15:57 tout n'est pas parfait loin de là.
15:59 Et c'est pour ça qu'on a invité ce soir, en effet,
16:02 deux personnes qui vont parler au nom d'une série d'autres
16:05 qui seront présentes à Marseille le 8 juillet,
16:07 puisque en effet seront...
16:09 - 8 juin. - 8 juin, pardon, excusez-moi.
16:11 Je suis un peu trop vite.
16:13 - Il est un mois d'avance là. - Non, un mois de retard.
16:15 - 8 juillet. - Oui, c'est vrai.
16:17 - Et donc le 8 juin, on ouvrira le sommet citoyen
16:20 par un hommage aux combattants de la démocratie,
16:22 parce qu'il faut bien le dire, en France,
16:24 on ne se rend pas compte à quel point certains luttes souffrent,
16:27 donnent leur vie pour ça.
16:29 Et Mona Jaffarian, forcément, on se tourne peut-être vers vous
16:33 tout d'abord parce que, en quelques mots,
16:35 est-ce que vous pourriez nous dire la situation de l'Iran en ce moment,
16:39 et en particulier la situation des femmes,
16:41 et c'est pour cela que vous viendrez le 8 juin
16:44 à Marseille pour l'ouverture du sommet citoyen
16:47 pour témoigner parmi un certain nombre d'autres invités internationaux.
16:50 - Eh bien, écoutez, la situation en Iran,
16:53 elle est très tendue,
16:56 puisqu'on n'assiste aujourd'hui plus à des manifestations massives dans les rues,
17:00 comme on a pu le voir il y a quelques mois,
17:02 puisque la répression a été tellement féroce, tellement violente,
17:06 on a eu beaucoup de morts,
17:07 le viol a été utilisé massivement comme arme de guerre
17:10 contre les femmes, mais aussi contre des enfants,
17:12 contre des jeunes hommes.
17:14 Du coup, on assiste à un mouvement massif de désobéissance civile.
17:18 La plupart des femmes sortent sans le voile obligatoire,
17:22 les hommes en solidarité portent le short,
17:24 parce qu'il faut savoir qu'en Iran, même porter un short est interdit,
17:27 parfois même ils se voilent pour moquer ces principes moyenâgeux
17:32 qui sont appliqués aujourd'hui par le régime des Mollahs.
17:35 - C'est extrêmement courageux. - Oui.
17:37 - En fait, on ne se rend pas forcément compte,
17:39 mais moi je dis que cette révolution, elle est magnifique,
17:42 parce qu'elle passe par des aspects très poétiques.
17:45 On voit des jeunes femmes danser dans la rue,
17:47 alors pour nous ça peut paraître totalement banal de danser dans la rue.
17:51 - Je vous assure que non.
17:53 Pour nous c'est incroyablement fort.
17:55 - On a toujours tendance à se dire,
17:57 par exemple on a un couple d'influenceurs,
17:59 comme on aurait par exemple ici,
18:01 qui s'est contenté de danser ensemble,
18:03 et qui a été condamné à 15 ans de prison.
18:05 15 ans de prison pour une danse.
18:07 Les gens chantent dans la rue.
18:09 Encore hier, il y avait deux jeunes hommes qui chantaient dans la rue.
18:12 La police est venue à Midjirofar pour leur mettre une pression
18:16 et leur dire "Cessez".
18:18 Et les gens se sont mobilisés autour,
18:20 en criant solidairement tous ensemble.
18:22 Chanter, continuer, chanter, continuer.
18:24 Et en fait on se rend compte que le gouvernement est totalement débordé.
18:28 Et les actes de désobéissance civile, économique,
18:31 sont également massivement présents,
18:34 puisqu'on a des grèves, sachant qu'il n'y a pas de droit de grève en Iran.
18:36 Donc quand vous faites la grève, vous êtes condamné à aller en prison,
18:39 vous n'avez pas d'indemnité.
18:41 - Ça veut dire que le régime peut vaciller ?
18:43 - Alors le régime peut vaciller.
18:45 Mais moi j'ai tendance à dire que nos dirigeants du monde libre
18:50 sont trop complaisants vis-à-vis des autocrates.
18:54 Et malheureusement, on assiste à une véritable alliance
18:58 entre les différentes autocraties,
19:00 puisqu'on voit bien aujourd'hui que l'Iran, avec la Russie,
19:03 avec la Syrie, avec le Venezuela,
19:06 et moi je dis toujours que si on soutient l'Ukraine,
19:10 justement, peut-être...
19:12 - On va y aller en Ukraine, on met le cap au nord par rapport à l'Iran,
19:15 c'est pas très loin l'Iran et l'Ukraine,
19:17 Katryna Kolechetska, vous êtes ukrainienne,
19:19 dans quel état est le pays après maintenant 14 mois, presque 15, de guerre ?
19:24 - Je peux dire que la situation est difficile actuellement,
19:29 parce que les guerres, c'est la pire des facettes de notre société,
19:32 et moi personnellement, je me pose encore aujourd'hui la question
19:34 comment ça se fait qu'on vit dans le monde d'aujourd'hui avec des guerres,
19:37 tandis qu'on peut vivre autrement, avec d'autres formats de société,
19:41 on peut vivre dans une société où l'être humain est au centre,
19:46 et malheureusement on a encore un chemin à faire,
19:49 le chemin non pas des révolutions, non pas des guerres,
19:51 mais plutôt des chemins pacifiques.
19:53 La situation est difficile pour les gens,
19:56 puisque tout le monde attend la fin de cette guerre,
20:00 tout le monde est fatigué, épuisé,
20:02 la situation humanitaire est terrifiante.
20:07 - C'est un peu différent de l'Iran,
20:08 puisque l'oppression vient d'ailleurs, en ce qui est du commun.
20:11 - Les gens sont dans un état d'épuisement psychologique,
20:15 ils ont vu énormément de membres de leur famille étant tués,
20:20 viols, etc., les pires des choses qu'on peut voir,
20:23 et ils essayent de survivre.
20:24 Et donc pendant des moments difficiles,
20:26 on peut voir qui est qui, qui est véritablement qui,
20:30 et on voit des exemples humains incroyables,
20:33 ce qui est beau, parce que c'est une transformation intérieure pour la population,
20:39 c'est-à-dire qu'il y a plus de prise de conscience,
20:41 et les gens attendent avec impatience la reconstruction de l'Ukraine,
20:44 et qu'est-ce qui va venir après.
20:46 - Et justement, comment réagit cette société civile,
20:48 parce que dans un pays en guerre,
20:49 comment ils s'organisent,
20:51 est-ce qu'on peut encore maintenir une vie démocratique dans un pays en guerre ?
20:55 - Oui, c'est très difficile,
20:56 c'est-à-dire que l'Ukraine était un pays en développement,
20:58 en pleine évolution,
20:59 et donc avec l'arrivée de la guerre,
21:01 tout a chuté,
21:03 non seulement la chute économique,
21:05 mais dans tous les aspects de l'être humain.
21:08 Et les gens en ce moment,
21:11 ils tentent vers une communication meilleure
21:15 entre les autorités locales,
21:17 vers le gouvernement, etc.
21:18 Donc ils cherchent des initiatives sociales, sociétales,
21:21 et s'inspirent beaucoup de tout ce qu'ils voient autour.
21:24 En Europe, par exemple en France,
21:25 il y a énormément d'associations,
21:27 il y a énormément d'initiatives sociales
21:30 qui sont assez inspirantes.
21:31 Donc c'est ce que cherchent en ce moment les Ukrainiens.
21:34 - En tout cas, ce sont des débats extrêmement forts et passionnants,
21:38 et dans quelques instants,
21:39 on reviendra sur cette République,
21:40 sur l'école et le numérique,
21:42 les parcours finalement de l'élève citoyen.
21:45 On va revenir aussi sur la démocratie et la justice.
21:47 - Est-ce que vous m'autorisez,
21:48 ça va très vite, Cécile,
21:49 de vous donner juste tous les pays invités le 8 juin,
21:52 donc pour le G500,
21:54 l'Iran, on vient d'en parler,
21:55 l'Ukraine, Taïwan,
21:57 des artistes de Birmanie,
21:58 de Tunisie,
21:59 du Maroc,
22:00 du Mali et du Burkina Faso.
22:02 Tous ces pays où essayer de vivre de façon démocratique
22:06 est un véritable risque de tous les jours.
22:09 - Qu'ils vont pouvoir dire aux Français aussi,
22:11 qui se posent souvent la question
22:13 si nous sommes encore en démocratie en France,
22:15 je pense que c'est intéressant aussi d'avoir ce regard-là
22:18 des pays étrangers qui ne subissent pas le même sort.
22:21 - En tout cas, c'est un sujet passionnant
22:23 et on vous remercie en tout cas pour vos témoignages.
22:25 - Merci à vous.
22:26 - Très touchant et avec beaucoup d'émotion,
22:28 et on se dit qu'on a quand même pas mal de chance d'être là
22:32 et de pouvoir échanger avec vous.
22:35 Vous restez avec nous, dans quelques instants,
22:37 on continue ces Vraies Voix Citoyennes
22:38 avec Aurélie Gros, Stéphane Pelé.
22:40 C'est le G500 Citoyens,
22:42 je vous invite quand même à y aller
22:44 le 8, 9 et 10 juin,
22:46 et c'est à Marseille.
22:47 A tout de suite.
22:48 Bienvenue dans les Vraies Voix Citoyennes,
22:49 on vous parle ce soir du G500 Citoyens,
22:51 les 8, 9 et 10 juin,
22:53 c'est à Marseille avec Stéphane Pelé et Aurélie Gros
22:56 qui ont monté ce collectif,
22:59 en tout cas ce mouvement citoyen formidable.
23:02 Et on en parle aujourd'hui avec des thématiques
23:04 qui ont été développées,
23:05 qui seront développées plus largement, bien entendu,
23:07 les 8, 9 et 10 juin à Marseille.
23:09 - Et on va parler d'une association
23:11 qui s'appelle République École et Numérique,
23:14 c'est "Making Pot",
23:15 le parcours de l'élève citoyen.
23:16 - Oui, et surtout du débat autour de l'école et le numérique,
23:20 puisque aujourd'hui je crois que c'est un vrai sujet
23:22 qui va être proposé au sommet citoyen,
23:25 le 9 juin, le matin.
23:28 - Et c'est Clémence qui nous en parlera tout à l'heure,
23:30 avec bien sûr nos amis de "Making Pot" à Marseille.
23:33 - Et Alexandre qui est en visio en face de nous.
23:36 - Bonsoir Alexandre,
23:37 Pasteur, fondateur de l'association "Making Pot".
23:40 - Bonsoir, bonsoir à tout le monde.
23:42 - Allez-y.
23:43 - Allez-y Stéphane.
23:44 - Alors, Alexandre, en debout, racontez-nous,
23:48 vous êtes à Marseille,
23:49 vous travaillez dans les lycées, les collèges,
23:52 et vous proposez toutes sortes de jeux de rôle
23:54 d'approche de la citoyenneté
23:56 pour faire comprendre comment marche le mécano institutionnel.
23:59 Donc vous faites, comme on dit, un travail de terrain.
24:01 Et surtout vous serez présent à Marseille, bien sûr,
24:03 avec de nombreux lycéens qui vont participer à nos débats.
24:06 Est-ce que vous pouvez nous dire où ils en sont les lycéens,
24:08 quel est leur degré de motivation pour venir parler
24:11 avec des grands spécialistes comme Dorian ou comme Clémence ?
24:15 - Merci pour l'invitation,
24:18 très heureux de participer au G500,
24:20 et les lycéens sont aussi,
24:22 voire plus enthousiastes que nous,
24:24 de participer à ces débats.
24:25 - Et on comprend ?
24:26 - Ils n'ont pas, on va dire, la chance de tout le temps
24:30 pouvoir échanger, discuter,
24:32 et de pouvoir porter leurs paroles par eux-mêmes
24:35 sur des sujets de société.
24:37 Et c'est ce que nous on a pu voir et remarquer
24:40 pendant nos débats et nos simulations parlementaires,
24:43 et des échanges aussi avec des élus
24:45 qu'on a pu organiser aussi sur Marseille.
24:48 Et les jeunes ont plein plein d'idées,
24:51 dès qu'on leur donne l'opportunité,
24:53 la possibilité de se poser, de débattre, d'échanger
24:57 avec des arguments, des faits précis,
24:59 et pas juste une opinion,
25:01 parce qu'on essaie de bien différencier l'opinion du fait,
25:05 des faits, c'est hyper important,
25:09 et il y a des solutions qui sortent à chaque fin de débat,
25:13 il y a toujours des solutions qu'on a en capacité de proposer.
25:16 - Et ces jeunes ont des solutions qu'ils vont proposer au G500,
25:19 notamment sur les questions d'orientation,
25:21 ils ont une vision, ils veulent s'exprimer là-dessus ?
25:24 Vous ressentez ce besoin ?
25:26 - Oui, exactement.
25:28 Déjà, s'exprimer sur n'importe quel sujet,
25:31 sur l'orientation encore plus,
25:33 parce que ça les touche,
25:35 ils se sentent des fois un peu désemparés
25:37 avec soit le trop plein d'informations qu'ils peuvent recevoir,
25:41 soit le pas assez d'informations qu'ils peuvent recevoir,
25:44 et entre les réseaux sociaux,
25:47 entre ce qu'ils peuvent discuter avec leurs parents,
25:49 avec leurs professeurs principaux,
25:51 avec leurs proviseurs,
25:53 c'est pas évident de s'y retrouver,
25:56 et des activités comme nous,
25:59 on peut proposer par exemple,
26:01 on avait proposé une simulation de campagne présidentielle,
26:05 où là, au-delà de simplement faire la campagne,
26:08 c'est-à-dire jouer l'élu ou le candidat,
26:12 on avait mis en place des journalistes,
26:15 des chargés de com', des directeurs de campagne,
26:18 et donc c'est des métiers qui existent,
26:20 et donc il y a des jeunes qui se sont pris au jeu,
26:23 où le journalisme, le fait de poser des questions,
26:25 d'avoir un positionnement, leur plaisait beaucoup,
26:28 et ils sont en train de rechercher,
26:30 ça crée un peu des vocations pour l'avenir.
26:33 - Alexandre Pastore, on a avec nous Raphaël Duchemin,
26:35 bonsoir Raphaël !
26:37 - Bonsoir, je suis ravie d'être avec vous ce soir.
26:40 - Nous sommes ravis de vous avoir avec nous,
26:42 et vous allez animer cette table ronde,
26:44 qui sera le 9 juin à 9h30,
26:46 enfin 9h, pardon,
26:47 8h30 c'est l'arrivée, puis après il y a le quart d'heure tout doux.
26:50 - 9h, 9h11, 9h11, c'est ça !
26:52 - 9h11, absolument !
26:53 9h11, et donc vous allez animer cette table ronde
26:56 "République École et numérique, le parcours de l'élève citoyen".
26:59 - Alors justement, Raphaël, vous pouvez nous dire en deux mots
27:02 comment vous sentez ce débat,
27:03 et puis peut-être, on va jouer le jeu,
27:05 on va dire qu'est-ce que vous poseriez comme question à Clémence,
27:08 qui notamment est la vice-présidente de l'association "A Voter",
27:11 et qui milite, je suis sûr, pour le droit de vote à 16 ans par exemple.
27:15 - Bien sûr !
27:16 - Moi j'aimerais savoir en fait ce qu'elle voudrait faire changer,
27:22 quelle est la première chose,
27:24 c'est souvent une des questions qu'on pose,
27:26 quelle est la première chose qu'il faut changer,
27:28 selon vous ou selon toi, en fonction,
27:31 parce qu'il y a forcément des questions de génération,
27:35 il y a tout un tas de regards différents
27:39 qui se posent sur la manière de faire, sur les manières de faire,
27:43 donc forcément les jeunes générations n'ont pas la même vision que nous,
27:47 que les quincas comme moi par exemple,
27:49 donc on a nous notre opinion qui s'est forgée avec le temps
27:53 et puis il y a les jeunes qui arrivent
27:55 et qui sont en capacité de critiquer,
27:58 dans le bon et dans le mauvais sens évidemment,
28:00 critiquer ce qui a été fait,
28:02 et qui amènent évidemment leur fougue, leur jeunesse, leur regard,
28:06 donc moi c'est ça que j'ai envie de savoir,
28:08 c'est qu'est-ce qu'ils peuvent nous amener
28:11 et comment on peut améliorer les choses ensemble,
28:13 parce que l'idée c'est ça, c'est créer la société de demain,
28:16 c'est leur laisser un monde meilleur,
28:17 et donc c'est les aider à construire ce monde.
28:20 - On va donner la parole à Clément.
28:22 - Non, non, vous le saurez le 8 et le 9 octobre.
28:26 - Merci, c'est le teasing.
28:28 - Ah il ne faut pas me lancer, vous savez, vous me connaissez.
28:32 - A Voter c'est une association qui lutte pour le progrès démocratique
28:36 et le sujet sur lequel on travaille en particulier,
28:39 c'est la participation électorale des jeunes.
28:41 On parle de ce paradoxe qui est que 75% des jeunes
28:45 n'ont pas voté aux dernières élections,
28:47 alors qu'on le sait, ils sont super engagés,
28:49 ils sont passionnés par le climat,
28:51 ils sont dans mille associations,
28:53 qu'est-ce qu'on peut faire pour essayer de les ramener vers les institutions ?
28:57 Et nous, le sujet en particulier, la solution qu'on porte
29:00 quand on a parlé il y a deux semaines à Elisabeth Borne,
29:03 c'est d'essayer de changer les règles des élections
29:06 et de décaler au maximum la date d'inscription sur les listes électorales.
29:11 - Justement, ce qui est intéressant...
29:13 - Dans le micro !
29:15 - J'étais subjuguée par Clément,
29:18 scaptée par ce qu'elle disait,
29:20 et je faisais le lien, je regardais en même temps Dorian,
29:25 je me disais mais en fin de compte,
29:27 on ne peut pas forcément réformer le pays,
29:30 notamment nos institutions, sans les citoyens,
29:33 mais sans la jeunesse non plus.
29:35 Donc c'est un peu la question d'un de nos débats,
29:38 mais qui fait sens entre la jeunesse,
29:40 les questions de démocratie, justice et représentativité.
29:43 Comment on peut faire pour réformer ces grandes questions-là, Dorian ?
29:47 C'est un débat que vous menez,
29:49 est-ce qu'on peut le faire sans les jeunes et sans les citoyens ?
29:52 - L'enjeu, et c'est ce que "Démocratie ouverte"
29:54 porte beaucoup depuis une dizaine d'années,
29:56 c'est comment est-ce qu'on améliore la participation citoyenne,
29:59 et la participation des citoyennes et des citoyens,
30:02 à l'ensemble des délibérations,
30:04 de comment est-ce qu'on crée les politiques publiques,
30:06 comment est-ce qu'on imagine la société de demain,
30:08 et à fortiori sur la question des institutions.
30:10 Ce que Clémence le disait tout à l'heure,
30:12 on a des taux d'abstention qui augmentent d'élection en élection,
30:14 on rentre dans une démocratie de l'abstention,
30:16 en même temps on a une défiance qui ne cesse de grandir
30:19 des citoyennes et des citoyens vis-à-vis des institutions,
30:22 donc il y a un malaise démocratique.
30:24 Il faut des solutions, mais on ne peut pas imaginer
30:26 que ces solutions soient réfléchies en chambre,
30:28 comme on dit, c'est-à-dire seulement à l'Assemblée nationale,
30:30 au Sénat, ou par ces mêmes institutions
30:33 qui sont aujourd'hui décriées, ou dans lesquelles
30:35 il y a une perte de confiance.
30:36 Donc il faut associer largement celles et ceux
30:38 qui pratiquent la démocratie au quotidien,
30:40 pour imaginer un renouveau démocratique,
30:43 ou imaginer de réconcilier les Français
30:45 avec le système politique.
30:47 - Donc on va parler de quoi dans cette table ronde ?
30:49 - Eh bien on va justement parler
30:51 avec l'association, parce que c'est une table ronde
30:53 qui est co-présidée par "Démocratie ouverte"
30:55 et aussi "Amour de la justice".
30:57 On va justement se poser la question de
30:59 "Est-ce qu'on peut réformer sans les citoyens ?"
31:01 et on a une petite idée de la réponse,
31:03 donc on va surtout essayer d'imaginer des solutions
31:05 à comment est-ce qu'on implique les citoyens
31:07 dans la construction des réformes,
31:09 avec un objectif qui est aussi d'avoir
31:11 des solutions clés en main
31:13 à remettre au pouvoir politique,
31:15 et donc ces solutions vont être réfléchies
31:17 au moment de cette table ronde participative,
31:19 et puis elles vont être soumises à un vote.
31:21 C'est une petite innovation démocratique du sommet citoyen
31:23 à ce moment-là, puisque chaque table ronde
31:25 pourra soumettre au vote,
31:27 au jugement majoritaire, des solutions proposées.
31:29 - Vous ne vous excluez pas les vieux,
31:31 vous avez dit "vous n'excluez pas les jeunes".
31:33 - Non ! - Vous serez les bienvenus !
31:35 - Mais vous êtes déjà prévenus au programme, je crois.
31:37 - J'ai peur que vous n'ayez pas eu le choix.
31:39 - C'est pas vrai.
31:41 - Allez, on fait une petite pause comme ça,
31:43 on aura un peu plus de temps dans quelques instants.
31:45 - Merci à Raphaël Duchemin qui peut nous laisser.
31:47 - Merci beaucoup Raphaël Duchemin d'avoir été avec nous.
31:49 - On se retrouve à Marseille. - Absolument !
31:51 - Vous savez, nous on ne vous lâche pas,
31:53 on reste toujours là avec vous.
31:55 0800 26 300 300
31:57 et on reste ensemble jusqu'à 20h.
31:59 On parle de ce magnifique sommet du G500 citoyen.
32:01 Marseille, 8, 9 et 10 juin
32:03 avec Stéphane Pelé et Aurélie Gros.
32:05 A tout de suite !
32:07 Les vrais voyants qui font bouger la France,
32:09 mais c'est aussi les associations qui font bouger la France.
32:11 Et grâce au G500, chaque semaine,
32:13 avec Aurélie Gros et Stéphane Pelé,
32:15 on met en lumière des associations qui s'engagent réellement,
32:17 qui font le travail.
32:19 Un travail extraordinaire, c'est l'occasion de les mettre en lumière.
32:21 Ce sera à partir du 8, 9 et 10 juin.
32:23 En tout cas, pendant ces 3 jours à Marseille,
32:25 il y aura des débats,
32:27 forcément, Stéphane et Aurélie.
32:29 Des débats sur, on le disait tout à l'heure,
32:31 la démocratie versus l'autocratie,
32:33 la République, l'école, le numérique,
32:35 le parcours des élèves citoyens,
32:37 la démocratie, justice et représentativité.
32:39 Peut-on réformer sans les citoyens ?
32:41 S'engager à nouer sur un système de santé,
32:43 donc de société ?
32:45 Tous ces sujets seront évoqués,
32:47 forcément, dans ce G500 Citoyens.
32:49 On en parle ce soir avec nos invités.
32:51 - Avec nos invités,
32:53 et on continue justement avec Clémence
32:55 et avec Dorian Dreuil,
32:57 pour continuer sur ce débat sur la citoyenneté.
32:59 - Clémence Penn.
33:01 Elle a le droit à un nom.
33:03 - Clémence Penn, oui.
33:05 Qu'est-ce que vous voudriez mettre en avant
33:07 comme point dans le débat qu'on va avoir ?
33:09 Est-ce qu'il y a vraiment une chose pour la citoyenneté
33:11 que vous voudriez mettre en avant ?
33:13 - Oui, notre sujet, c'est la malinscription.
33:15 C'est-à-dire tous ces jeunes,
33:17 parce que ça concerne surtout des jeunes
33:19 qui ne votent pas là où ils résident.
33:21 Et c'est un frein qui est facile.
33:23 Alors, pardon, ça a l'air un peu technique,
33:25 mais en réalité, c'est des étudiants
33:27 qui vivent sur un campus et qui sont restés inscrits
33:29 chez leurs parents.
33:31 Mais ça, en fait, ça représente 8 millions de personnes
33:33 en France qui ne votent pas.
33:35 - Qu'on pourrait transférer, en fait.
33:37 - Voilà, qu'on pourrait transférer,
33:39 qu'on pourrait aider à s'inscrire au bon endroit.
33:41 C'est vraiment un hic pratique.
33:43 - Et quelque chose me dit que, donc,
33:45 cette mesure qui peut-être redonnerait goût
33:47 aux jeunes d'aller voter,
33:49 puisqu'ils seraient dans l'endroit où ils vivent pour voter,
33:51 doriant, je vous passe la balle,
33:53 ça permettrait de donner quel élan
33:55 à la réforme des institutions ?
33:57 Quelle serait la première ?
33:59 Et on est en plein dans l'actualité,
34:01 puisqu'on sait qu'il y a une commission transpartisane
34:03 qui est en cours de constitution.
34:05 Quelle serait la mesure phare pour vous
34:07 pour réformer les institutions ?
34:09 - Qu'on suive l'évolution du rapport des jeunes au vote.
34:13 C'est-à-dire qu'on voit bien qu'aujourd'hui,
34:15 dans notre démocratie représentative,
34:17 on ne peut pas juste dire
34:19 "Venez voter une fois tous les 5 ans,
34:21 et si ça vous plaît, tant mieux,
34:23 et puis si vous n'avez pas participé au vote,
34:25 tant pis pour vous, vous êtes hors des débats,
34:27 à eau des débats."
34:29 - Et la proposition, c'est quoi, alors ?
34:31 - C'est d'imaginer des moments de respiration démocratique.
34:33 C'est-à-dire qu'entre deux élections,
34:35 il y ait d'autres formes de démocratie,
34:37 qui ne viennent pas remplacer plus de référendums.
34:39 On pourrait imaginer le RIC,
34:41 notamment le référendum d'initiative citoyenne.
34:43 On voit bien que le RIP, aujourd'hui,
34:45 il a beaucoup de mal à être appliqué.
34:47 - Il a été conçu pour ne pas être appliqué.
34:49 - Oui, et on peut imaginer qu'il ne le sera pas
34:51 dans les mois à venir.
34:53 Mais le RIP était déjà une bonne étape
34:55 parce qu'il a élargi la question du référendum
34:57 au parlementaire.
34:59 - Mon petit doigt le dit Dorian,
35:01 que Patrick Roger, qui nous regarde,
35:03 il prend des petites questions pour demain matin.
35:05 - On reçoit Marine Le Pen demain matin.
35:07 - Les remontées d'informations que vous avez de cette jeunesse,
35:09 elle a envie de voter quelque part ?
35:11 Ou elle est totalement désabusée vis-à-vis de cette politique ?
35:13 - Il faut, comme Clémence le disait,
35:15 déjà lui permettre, techniquement,
35:17 d'avoir accès au vote et de lever ses freins
35:19 à l'accès au bureau de vote.
35:21 Et aussi, il faut lui donner d'autres modalités d'engagement
35:23 que le vote.
35:25 On ne peut pas juste dire aux jeunes
35:27 de venir voter pour voter.
35:29 Il faut d'abord montrer qu'il y a un concret,
35:31 qu'il y a du pouvoir dans le vote.
35:33 Il y a une série que vous connaissez sûrement,
35:35 qui s'appelle "Game of Thrones",
35:37 où il y a un personnage qui s'appelle Tyrion Lannister,
35:39 qui dit "le pouvoir réside là où les hommes et les femmes se le figurent".
35:41 Donc il faut aussi remontrer à toute une génération
35:43 que le pouvoir réside dans le vote.
35:45 - Alors,
35:47 le pouvoir réside aussi, pour avoir le pouvoir
35:49 et pour voter, il faut avoir
35:51 une bonne santé de préférence, non ?
35:53 - Et peut-être s'engager.
35:55 - Le pouvoir c'est le temps qui passe aussi, malheureusement.
35:57 Dorian, Clémence,
35:59 on se retrouve à Marseille.
36:01 On va voir notamment Thomas Brosset,
36:03 qui est en visio avec nous,
36:05 du collectif Santé en danger,
36:07 qui va mener ce débat, qui va être la grande
36:09 concertation du G500.
36:11 Et pour cause, manque de médecins,
36:13 sous-effectifs, manque de moyens,
36:15 crise à l'hôpital, désertification médicale.
36:17 Et donc ce débat
36:19 s'engager pour un nouveau système de santé
36:21 et donc de société.
36:23 Thomas va nous en dire quelques mots.
36:25 Bonjour Thomas.
36:27 - Bonsoir, merci d'être avec nous en direct sur Sud Radio.
36:29 - Bonsoir à tous, merci de nous avoir invités.
36:31 On est vraiment très très contents,
36:33 au niveau du collectif Santé en danger,
36:35 d'être co-organisateurs du G500 Citoyens.
36:37 Et c'est vrai que
36:39 la santé est une préoccupation
36:41 de beaucoup de nos concitoyens.
36:43 Alors c'est un peu normal que ça soit
36:45 une grande concertation.
36:47 En plus, il y aura des vraies pointures
36:49 à nos côtés,
36:51 par les financements,
36:53 de tout ce qui peut
36:55 en découler, puisqu'on a réfléchi
36:57 à pas mal d'options
36:59 depuis plus de 3 ans maintenant.
37:01 - Il y a
37:03 beaucoup de sujets
37:05 qui se catapultent,
37:07 qui se percutent.
37:09 - Oui, mais qui se percutent.
37:11 Les déserts médicaux, la crise de vocation.
37:13 En fait, le sujet
37:15 est multiple.
37:17 - Il est multiple, mais il faut
37:19 prendre ça comme un tout.
37:21 C'est ce qu'on appelle la refondation du système
37:23 de santé, c'est ce que l'on souhaite.
37:25 - Et ce lobbying tout azimut
37:27 qu'on met en place depuis longtemps,
37:29 enfin depuis 3 ans maintenant d'existence,
37:31 avec des tentatives d'amendement
37:33 de projets de loi, des rapports
37:35 sénatoriaux. Là,
37:37 demain, il y a une communication
37:39 auprès de la cellule santé
37:41 de l'Elysée. Mais tout ça,
37:43 c'est juste pour nous une façon de faire
37:45 passer un message, qui est de dire
37:47 c'est au niveau du territoire que ça va se faire.
37:49 Et c'est ce qu'on a entendu
37:51 pendant toute cette soirée,
37:53 et c'est probablement aussi
37:55 l'âme du G500 citoyen.
37:57 - La force du terrain.
37:59 - Et parmi les experts, les pointures, comme vous l'avez dit,
38:01 il y aura Frédéric Bizarre, qui est économiste.
38:03 Frédéric Bizarre, bonsoir.
38:05 - Bonsoir. - On a souvent dit qu'aujourd'hui,
38:07 la santé, c'était devenu une problématique
38:09 de tableau Excel. L'économiste
38:11 que vous êtes, est-il d'accord avec cette théorie ?
38:13 - Oui,
38:15 en tout cas, on a essayé de régler
38:17 les problèmes, notamment avec les ordonnances
38:19 JUP en 1996,
38:21 en y mettant plus d'Etat
38:23 et plus de régulation comptable.
38:25 Et ce qui n'est pas très surprenant,
38:27 c'est que ça a plutôt conduit à une aggravation
38:29 de la crise, qui n'est pas
38:31 née de ces ordonnances,
38:33 qui est née d'une transformation
38:35 profonde de l'environnement. Parce que si
38:37 notre système, il y a un grand paradoxe,
38:39 que notre système est vraiment
38:41 dans une crise très profonde,
38:43 mais tout en ayant
38:45 parmi les meilleurs professionnels au monde
38:47 en France, tout en ayant énormément de moyens
38:49 financiers et énormément de moyens
38:51 technologiques. Donc on a
38:53 les ressources, mais on a
38:55 un système qui est complètement désorganisé,
38:57 parce qu'il n'est pas du tout adapté à son environnement
38:59 démographique, qui est
39:01 vieillissant, épidémiologique, qui est
39:03 dominée par les pathologies chroniques
39:05 et non plus les pathologies aigües,
39:07 et technologique, avec des révolutions
39:09 qui transforment la prise en charge
39:11 des patients. - Stéphane Pelé.
39:13 - Alors justement, Frédéric Bizarre,
39:15 ce qui est intéressant, c'est qu'on
39:17 va avoir le collectif Santé en danger,
39:19 Thomas Brosset en tête, mais bien sûr aussi
39:21 Arnaud Chiche, etc., qui vont proposer des
39:23 solutions. Et nous, ce qu'on va vous demander,
39:25 Frédéric, et puis avec aussi un inspecteur
39:27 général spécialiste des hôpitaux, Amine Amard,
39:29 et puis Chantal Birman, aussi
39:31 une grande engagée féministe
39:33 et sage-femme, on va vous demander de
39:35 critiquer ces solutions. Parce que nous,
39:37 on a une formule simple, la santé n'a pas
39:39 de prix, comme disait ma grand-mère,
39:41 mais elle a un coût. Comment on fait pour répartir
39:43 ce coût, d'après vous ?
39:45 - Alors, Hélène Gou,
39:47 on dépense à peu près
39:49 11,3% de notre
39:51 PIB, c'est-à-dire à peu près
39:53 300 milliards d'euros
39:55 par an. On est parmi
39:57 les plus dépensiers au monde.
39:59 Je mets les Etats-Unis
40:01 de côté, qui avec leur financement
40:03 largement privé, en fait, dépassent
40:05 très largement tous les
40:07 autres pays. Donc ce que je veux dire par là,
40:09 c'est que la dépense,
40:11 nous l'avons déjà.
40:13 Ce qui pose problème,
40:15 c'est l'allocation de ces ressources-là et
40:17 la gestion de ces ressources, ce qu'on appelle
40:19 l'efficacité allocative et l'efficacité
40:21 productive. C'est-à-dire qu'on dépense
40:23 beaucoup à l'hôpital,
40:25 qui est devenu, en fait,
40:27 non plus le centre de gravité
40:29 du système, qui est plutôt
40:31 ce qu'on appelle la santé publique, c'est-à-dire
40:33 la prévention, la protection
40:35 des populations par rapport aux risques
40:37 sanitaires de pandémie, etc.
40:39 C'est ça qui devient le bloc
40:41 central, en fait.
40:43 Et on investit très peu sur ce qui
40:45 est le principal
40:47 pour protéger les populations.
40:49 Et donc on investit
40:51 au moment où c'est quasiment
40:53 trop tard, c'est-à-dire lorsque la pathologie est
40:55 très largement développée, là où ça coûte le plus
40:57 cher. Donc on est dans une espèce
40:59 de spirale que l'on ne contrôle
41:01 plus avec une population vieillissante
41:03 et plutôt en mauvaise santé,
41:05 c'est-à-dire qu'un vieillissement en mauvaise santé
41:07 et avec des coûts de prise en charge
41:09 qui explosent. Donc il faut sortir de cette spirale.
41:11 - Frédéric Biza, cette spirale,
41:13 justement, vous allez toute nous la décrire
41:15 à Marseille, parce qu'on aimerait donner
41:17 le mot de la fin, Aurélie,
41:19 à Thomas Brossé.
41:21 - Qui nous explique un petit peu qui y aura
41:23 autour de la table,
41:25 qui va intervenir lors de cette conférence
41:27 et qu'est-ce qu'il a
41:29 envie qu'il se passe,
41:31 la jeunesse va-t-elle être présente,
41:33 les facultés de médecine, peut-être un appel à faire ?
41:35 - Ah ben,
41:37 de toute façon, on a déjà dit
41:39 qu'on invitait tout le monde,
41:41 donc il n'y aura pas de coisonnement.
41:43 S'il y a de la jeunesse, tant mieux.
41:45 On aimerait bien qu'il y ait des jeunes
41:47 dans les secteurs de la santé,
41:49 que ce métier
41:51 devienne attractif à nouveau.
41:53 On a effectivement des propositions
41:55 et donc il y a une première partie
41:57 où l'on débat beaucoup
41:59 des solutions locales, de territoire
42:01 et effectivement,
42:03 vous avez déjà dit, la deuxième partie
42:05 où on va mettre en regard
42:07 le financement,
42:09 les possibilités, la réalité
42:11 de ce qui va se faire.
42:13 Au niveau des
42:15 personnes,
42:17 on a vu
42:19 différents profils,
42:21 on a un directeur d'hôpital et philosophe,
42:23 on a un spécialiste de la santé
42:25 environnementale, parce que ça, on sait que
42:27 aujourd'hui, une santé, si on ne commence pas
42:29 au départ sur la prévention et que
42:31 derrière, on monte
42:33 avec une qualité
42:35 de vie, une qualité de l'air,
42:37 des bâtiments, etc. Vous savez tout ça
42:39 et forcément, on a besoin de gens
42:41 compétents, de gens qualifiés, Thomas,
42:43 qui sera là pour ça également.
42:45 On sera sur place. Merci beaucoup
42:47 Thomas Brosset d'avoir été avec nous,
42:49 collectif santé endagé. Merci beaucoup Frédéric
42:51 Bizard, économiste, et on aura l'occasion
42:53 de vous écouter beaucoup plus largement.
42:55 Juste un petit mot aussi sur l'égalité,
42:57 l'handicap, l'humanité.
42:59 Nous allons avoir d'autres débats sur l'égalité,
43:01 l'handicap, l'humanité. Y a-t-il plus
43:03 de temps à perdre où on va parler de ces
43:05 questions-là, qui représentent
43:07 plus de douze. - De la discrimination. - Oui, de la discrimination.
43:09 On aura la table des négociations.
43:11 Citoyens vs. élus,
43:13 c'est qui le patron ? - Sous forme radio.
43:15 - Sous forme radio, avec, je ne sais pas si vous connaissez,
43:17 l'excellentissime Cécile Dominibus
43:19 et Philippe David. - Non, je ne sais pas.
43:21 - Et j'aimerais quand même rappeler
43:23 nos fondateurs. - Partenaires.
43:25 - Alors, si je cite tout le monde, ça va être compliqué, il ne faut pas
43:27 en oublier, mais au moins les fondateurs,
43:29 la partie ouverte qui est présente autour de la table,
43:31 Handicap République et Société,
43:33 le collectif 100 ans en danger,
43:35 I2M, Innovons Pans Marseille,
43:37 Métropole, Electis,
43:39 Les Papillons de Jour, Amour de Justice
43:41 et la France Vraiment,
43:43 mais bon, vraiment, vraiment.
43:45 - Voilà, c'est ça. - C'est vraiment nous.
43:47 - Et je vous incite, je vous rappelle,
43:49 vous pouvez voter sur sudradio.fr
43:51 pour le trophée Sud Radio,
43:53 l'initiative citoyenne. Quatre associations
43:55 aujourd'hui sont en lice
43:57 et on espère pouvoir
43:59 bien entendu en sortir un du chapeau,
44:01 grâce à vous et grâce à vos votes. On vous remercie.
44:03 Merci beaucoup aux G500.
44:05 Merci beaucoup, je rappelle, G500, citoyens,
44:07 8, 9, 10 juin à Marseille.
44:09 On vous retrouve lundi prochain. Aurélie Gros, Stéphane Pellet,
44:11 merci mille fois à toutes les personnes qui sont
44:13 venues ce soir et merci encore
44:15 et bravo pour votre engagement
44:17 et de nous bousculer un petit peu dans notre quotidien,
44:19 ça nous fait du bien. Philippe David, on se rejoint
44:21 demain à 17h. - A 17h pour les Vrais Voix,
44:23 tout de suite le Loft Music.
44:25 On se reçoit Marina Key, mais avant on parle de votre argent.
44:27 Conseil de famille. - Et merci à notre équipe Sud Radio
44:29 qu'on embrasse et qu'on aime très fort.

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