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00:00 Jean-Michel Aulas, vous racontez votre enfance, vos origines déjà.
00:06 Deux parents profs, fiers d'être des gens de l'éducation nationale, un père féru de l'être, socialiste.
00:13 On ne vous imagine pas venir de ce milieu-là.
00:16 Pour un enfant de l'école publique qui n'avait pas de parents entrepreneurs,
00:21 c'était probablement intéressant de montrer que quand on a envie de faire les choses,
00:25 de bien les faire, il faut respecter les valeurs et puis se lancer, essayer et quelques fois ça marche.
00:32 Vous faites des études modestes, vous décidez de faire un BTS informatique
00:36 et même si c'est votre choix et que vous l'assumez, ça vous donne parfois un peu des complexes.
00:41 Au début j'avais beaucoup de complexes, évidemment, parce que j'étais entouré, y compris quand on décidait de créer,
00:50 de gens qui avaient fait des études très longues ou qui avaient des parents entrepreneurs et ça leur permettait de rentrer dans l'entreprise par des biais raccourcis.
00:59 C'est vrai aussi qu'au début, dans les cercles lyonnais, très bien pensant, j'avais pas ma place,
01:04 donc j'y allais en étant quelquefois un peu timide, quelquefois aussi un peu, non pas jaloux,
01:11 mais un peu révolté de ne pas avoir les mêmes possibilités que les autres.
01:15 Donc j'ai essayé de me fabriquer tel que je ressentais les choses, mais c'est vrai qu'au début c'était un petit peu lourd à prendre en compte.
01:22 Vous évoquiez des choses encore plus personnelles, comme votre mère dont on l'apprend, donc elle a décidé de quitter ce monde.
01:29 Est-ce que ça a été difficile de livrer ce pan de votre vie, cette faille, comme ça dans un bouquin ?
01:35 Oui, ça a été un combat interne très fort et je me suis dit que le jour où je serais capable de l'exprimer,
01:43 en étant fier de ce que j'avais fait par la suite pour elle, entre autres,
01:47 et bien ça serait probablement une marque de respect vis-à-vis de ce qui avait été très très dur à l'époque,
01:54 parce que quand on perd quelqu'un qui a décidé de lui-même de partir,
01:59 et bien on se culpabilise et ça dure pendant des années, des dizaines d'années.
02:03 Donc le moment était venu de faire ce coming out et puis d'expliquer les choses très clairement,
02:09 en montrant que, bien comme tout le monde, je suis un humain qui quelquefois souffre beaucoup.
02:15 Vous parlez de foot dans votre livre, bien sûr.
02:17 Vous êtes très critique sur l'évolution du foot, sur l'inflation des budgets, des salaires.
02:22 Est-ce que vous n'avez pas l'impression d'avoir malgré tout participé à ce mouvement ?
02:27 Oui, bien sûr, c'est une spirale qui emporte tout le monde.
02:31 Alors on a vu quand même arriver un certain nombre d'États financiers dans le football
02:37 qui mettent le niveau à des, on va dire, hors d'atteinte d'un certain nombre d'industriels
02:45 ou d'investisseurs traditionnels.
02:47 Et là, malheureusement, on ne peut pas compter de la même manière.
02:52 Donc je pense qu'il y a besoin de réglementer, il y a besoin de contrôler.
02:57 On doit aller, y compris peut-être comme le font un certain nombre de franchises américaines,
03:02 vers des plafonnements en matière de salaire.
03:06 À un moment donné, l'investissement peut permettre de créer de la compétition,
03:11 peut permettre de créer le spectacle.
03:14 Mais il y a un moment où il faut savoir aussi raison garder
03:17 et ne pas tomber dans un excès qui peut tuer les évolutions qui sont intervenues.
03:23 Vous avez cédé le club à de nouveaux actionnaires.
03:26 Le propriétaire, c'est donc John Textor, mais vous restez en poste trois ans.
03:30 Ça fait quoi de rendre des comptes, vous qui n'en avez jamais rendu ?
03:32 C'est exactement pour ça que vous avez créé vos boîtes.
03:35 Oui, vous avez raison.
03:37 Pour le moment, je ne m'en suis pas rendu compte.
03:39 C'est-à-dire que John ne s'est pas assis dans mon fauteuil pour l'instant.
03:43 Donc voilà, il a une confiance absolue,
03:46 comme moi j'ai confiance en lui pour apporter les fonds qu'il nous faudra
03:51 pour être à nouveau très performant.
03:55 Donc je n'ai pas subi ce choc émotionnel de ne plus avoir à décider.
04:01 J'ai à convaincre en plus un investisseur majoritaire
04:04 d'être en harmonie avec mes idées.
04:06 Et si jamais ça devenait compliqué de convaincre,
04:09 vous aurez du mal à le vivre ?
04:10 Oui, bien sûr, je partirais.
04:12 Il y a eu la fameuse phrase de John Textor qui a dit
04:15 « Les joueurs de Crystal Palace qui seront en difficulté pourront venir à Lyon ».
04:18 Ça a été mal vécu ici, même par vous j'imagine.
04:22 Oui, tout à fait, mais « Nobody is perfect », c'est ce que j'ai expliqué à John.
04:28 Ce qu'il a investi à Lyon par rapport à ce qu'il a investi à Crystal Palace,
04:32 c'est sans commune mesure 20 fois plus.
04:35 Donc à partir de là, aujourd'hui, la hiérarchie des valeurs est totalement respectée
04:42 et c'est Lyon qui est le leader de cette galaxie de clubs.
04:46 Vous faites votre mea culpa sur certaines de vos attitudes.
04:50 Je vais vous lire.
04:51 « Je m'en veux de certaines attitudes ou propos envers tel employé, arbitre ou journaliste.
04:56 J'éprouve des remords.
04:58 Je regrette amèrement ces réactions que rien ne peut justifier.
05:02 » C'est la sagesse qui vous prend à 74 ans, Jean-Michel Lass ?
05:05 Non, la sagesse c'est de pouvoir l'exprimer dans un livre,
05:08 mais évidemment, je n'ai pas attendu d'écrire le livre pour avoir ces remords et ces regrets.
05:14 Et sur toute une vie, c'est normal, surtout quand on est dans un domaine public
05:21 où rien n'est laissé au hasard.
05:25 Voilà, je pense que c'était bien de le dire pour tous ceux que j'ai pu blesser à un moment donné,
05:31 de dire que je m'en étais rendu compte et que même si je ne l'avais pas évoqué publiquement,
05:36 ce n'était jamais trop tard pour le faire.
05:37 Ça veut dire que ça n'arrivera plus ?
05:39 J'essaye en vieillissant de me bonifier.
05:43 J'espère que ça n'arrivera plus.
05:46 Merci.
05:47 Merci d'avoir regardé cette vidéo !