Nous allons parler aujourd’hui d’une construction insolite qui a vu le jour en Afrique. Son avantage ? Elle permet de produire de l’eau gratuitement dans des régions quasi désertique. Ce serait donc une solution idéale pour démocratiser l’accès à l’eau dans des régions éloignées. Le principe est simple : emprisonner l’humidité de l’air ambiant. Mais tout d’abord, découvrons-en plus sur cette première construction insolite.
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Sources : https://pastebin.com/raw/a2ib6Buk
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00:00 Nous allons parler aujourd'hui d'une construction insolite qui a vu le jour en Afrique.
00:04 Son avantage, elle permet de produire de l'eau gratuitement dans des régions quasi désertiques.
00:09 Ce serait donc une solution idéale pour démocratiser l'accès à l'eau dans des régions éloignées.
00:14 Le principe est simple, emprisonner l'humidité de l'air ambiant.
00:18 Mais tout d'abord, découvrons-en plus sur cette première construction insolite.
00:21 Cette structure est située dans le sud de l'Ethiopie, au sein du village de Dorzé.
00:27 Ce n'est pas un bâtiment rituel, bien que dans son importance, il pourrait le devenir.
00:32 Et pour cause, cette structure donne aux villages de l'eau propre à volonté.
00:37 Et le plus important, c'est qu'elle est absolument gratuite.
00:40 Dans les conditions climatiques propres à cette région de l'Afrique,
00:43 il ne s'agit pas d'une simple question de commodité dans des villages comme celui-ci.
00:48 Il y a des millions de puits en Afrique où, généralement, les filles et les femmes vont chercher l'eau.
00:54 En moyenne, cela prend beaucoup de temps, près de 6 heures par jour.
00:58 Un château d'eau de ce type est un vrai changement pour la population locale.
01:02 Comment fonctionne cette structure et comment change-t-elle la vie des populations africaines ?
01:07 Vous apprendrez tout dans cette vidéo.
01:09 Selon l'UNICEF, environ un milliard de personnes dans le monde n'ont pas accès à l'eau potable tous les jours.
01:17 Des milliers de jeunes enfants souffrent de maladies liées à une mauvaise hygiène et au manque d'eau,
01:22 pouvant aller jusqu'à des dommages irréversibles pour la santé, voire la mort.
01:27 Malheureusement, l'organisation estime qu'en 2030, des milliards de personnes seront privées d'eau potable
01:32 si les choses n'avancent pas quatre fois plus vite qu'aujourd'hui.
01:35 Il y a urgence, notamment dans les pays en voie de développement.
01:38 L'un de ceux qui tente de résoudre ce problème est le projet italo-américain Warka Water,
01:43 qui construit des tours en Afrique pour recueillir l'eau à partir de la pluie et du brouillard.
01:50 L'architecte italien Arturo Vittori et son équipe ont imaginé un concept
01:54 qui ressemble à celui d'une œuvre d'art contemporaine.
01:58 Outre ce design moderne, la mission qu'ils se sont fixée est de fournir de l'eau potable et des installations sanitaires.
02:05 Pour atteindre cet objectif, ils souhaitent à la fois construire les infrastructures nécessaires,
02:09 mais également dispenser des formations techniques pour la construction, l'exploitation et l'entretien.
02:15 L'enjeu est de former la population locale pour la rendre autonome aujourd'hui,
02:20 mais également pour les générations à venir.
02:23 La Warka Water est une solution d'ingénierie pensée et designée pour produire de l'eau.
02:28 Une maille légère, en nylon et en fibre de polypropylène, est attachée à la structure en bambou.
02:35 Grâce au refroidissement rapide au crépuscule, alors que l'air reste chaud, cela crée un effet de rosée.
02:41 Ainsi, la maille devient un cadre pour l'eau issue de la condensation de l'air.
02:45 L'eau récoltée s'écoule alors, sous l'effet de la gravité, dans un réservoir situé à la base de la structure,
02:51 empêchant l'eau de s'évaporer.
02:54 Pour accéder à l'eau directement, un robinet de sortie sur le réservoir permet de se servir.
03:00 Pour conserver au mieux l'eau, la partie inférieure de la structure est protégée par une tente non transparente.
03:06 Il faut savoir qu'une seule structure peut produire de 80 à 100 litres d'eau par jour,
03:11 cette eau ne suffirait que pour une demi-journée pour un Européen,
03:14 et seulement un quart de journée pour un résident des Etats-Unis.
03:17 Mais pour la population locale, il s'agit d'une véritable aubaine qui leur apporte sécurité et confort.
03:23 De plus, cette structure ne risque pas de s'envoler ou de casser avec le vent,
03:27 une bonne nouvelle pour les jours avec une mauvaise météo.
03:31 Et pour cause, le bambou est réputé pour sa solidité et sa grande flexibilité,
03:36 ce qui lui confère donc cette grande résistance aux conditions climatiques.
03:40 Autre avantage majeur, elle n'a pas besoin d'électricité.
03:43 De même, l'entretien de la structure peut être effectué par les résidents locaux avec des outils manuels.
03:49 En outre, c'est un projet viable en raison de son prix accessible,
03:52 qui permettra de rendre ce modèle intéressant pour de nombreuses régions désertiques.
03:58 En effet, la construction de cette structure coûte entre 500 et 1000 dollars
04:03 et ne nécessite qu'une équipe de 6 à 10 personnes pour l'assembler en une journée.
04:08 Cette structure n'a qu'un seul inconvénient, de taille, elle ne génère aucun profit.
04:13 C'est pourquoi le projet de production d'eau fonctionne uniquement grâce aux dons.
04:18 Toutefois, le coût de cette construction varie en fonction de l'adaptation
04:21 aux conditions et aux besoins du village où elle est installée.
04:25 On ne l'imagine pas toujours, mais dans certains pays d'Afrique,
04:28 le taux d'humidité est bien plus haut qu'en Europe.
04:31 C'est donc l'idéal pour exploiter le climat naturel.
04:34 De plus, les ingénieurs expérimentent constamment de nouvelles formes
04:38 pour essayer de prolonger la période de formation du point de rosée.
04:42 Cependant, la forme de la structure n'a pas été choisie
04:45 uniquement pour des raisons d'efficacité.
04:49 Dans la culture des tribus d'Afrique de l'Est,
04:51 le huarka est le nom d'un arbre considéré comme sacré
04:54 sous lequel les membres de la communauté se rassemblent.
04:57 Il s'agit du lieu de rassemblement pour discuter ou prier.
05:01 Et les créateurs du projet ont voulu rendre hommage à la tradition,
05:04 pas seulement en reprenant le nom.
05:07 Et pour cause, chacune de ces constructions est conçue
05:10 selon les principes du biomimétisme,
05:12 pour être le centre du village en termes de design et d'efficacité.
05:16 Le biomimétisme est une approche qui propose de puiser
05:19 dans le génie du vivant une source d'innovation durable.
05:24 Il consiste à observer et à reproduire des propriétés essentielles
05:27 d'un ou plusieurs systèmes biologiques,
05:30 pour mettre au point des formes, des matériaux
05:32 et des procédés à la fois innovants et durables.
05:35 Et dans ce sens, le nom de Ouarka convient parfaitement
05:38 à cet arbre naturel ou artificiel qui apporte eau et fraîcheur
05:42 aux habitants ainsi que de l'ombre.
05:44 On peut s'y réunir pour résoudre les problèmes de la tribu
05:47 et réfléchir à un avenir meilleur.
05:49 Les initiateurs de ce projet ne se sont pas arrêtés là
05:52 et ont décidé d'appliquer leur concept à un village entier.
05:56 C'est ainsi qu'est apparu le projet Village Ouarka,
05:59 qui a été construit au Cameroun pour la tribu des pygmées Baguieli.
06:03 Pour ce faire, ils ont bâti pas moins de 7 maisons Ouarka
06:06 inspirées des habitations vernaculaires de la région.
06:10 Construites à l'aide de matériaux naturels et locaux,
06:12 ils ont eu recours à d'anciennes techniques de construction
06:15 en utilisant la terre, l'eau, la pierre, le bois et les fibres naturelles.
06:20 Les fibres sont fabriquées selon des méthodes traditionnelles,
06:23 à partir de bambou et d'autres matériaux travaillés.
06:27 Outre ce respect de l'utilisation des ressources locales,
06:30 ces maisons offrent en plus un niveau d'hygiène et de confort supérieur.
06:35 Pour l'apport en eau, la construction de deux tours
06:38 comme source d'eau alternative permettent d'approvisionner la communauté.
06:42 Ainsi, le village bénéficie d'eau potable pour leur consommation personnelle,
06:46 mais également d'un meilleur niveau d'hygiène,
06:48 et ce tout en leur faisant gagner du temps.
06:51 Auparavant, il fallait aller chercher de l'eau pendant une demi-heure,
06:54 au risque de tomber dans une rivière avec des crocodiles.
06:57 L'assainissement à l'air libre et les questions d'hygiène
07:00 restent cependant un problème important.
07:03 Pour pallier une partie de ce problème,
07:05 Ouarka Assainissement fournit des toilettes à compost
07:07 qui fonctionnent sans eau ni énergie,
07:10 tandis que le jardin Ouarka utilise les matériaux de compostage
07:13 comme engrais naturels.
07:15 De plus, l'eau produite pourrait être utilisée
07:17 dans le système d'arrosage des plantes,
07:19 fournissant le village avec de la nourriture fraîche quotidiennement.
07:24 Si ce type de village se répandait à travers le continent africain,
07:27 il permettrait une amélioration considérable
07:30 de la qualité de vie d'au moins un milliard de personnes.
07:34 Les femmes auront du temps pour d'autres tâches
07:36 qu'elles doivent accomplir pour leur famille,
07:38 et les enfants pourront grandir en meilleure santé et aller à l'école.
07:42 Bien qu'elle existe depuis des années
07:43 et qu'elle résout un problème majeur,
07:45 qui est celui de l'accès à l'eau potable,
07:47 la Ouarka Water n'est pas encore installée partout,
07:50 elle manque de financement,
07:52 elle pourrait littéralement révolutionner l'accès à l'eau potable
07:55 dans de nombreuses régions rurales.
07:57 Si vous avez apprécié notre sujet du jour,
07:59 n'hésitez pas à liker cette vidéo.
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