Une monarchie à la britannique serait-elle une bonne chose pour la France ?

  • l’année dernière
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Virginie Calmels, René Chiche et Bertrand Deckers, Chroniqueur spécialiste des questions royales.

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##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2023-05-05##

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Transcript
00:00 Le coup de projecteur des vraies voix.
00:02 Et demain est un grand jour pour le roi Charles III, un couronnement que les français ne comptent pas rater comme d'habitude.
00:07 Ils seront des millions à se rassembler devant cet événement de la monarchie britannique qui serait notre monarchie de substitution si on en croit Stéphane Bern.
00:14 Mais les français veulent-ils véritablement un roi en France Philippe ?
00:19 Eh bien on peut se poser la question parce que la monarchie fascine mais de loin,
00:23 si trois français sur quatre ont une bonne option de la famille royale britannique,
00:27 seuls 17% voudraient qu'un chef de l'état français soit un monarque.
00:31 Comme le disait le général de Gaulle, les français ont le goût du prince mais vont le chercher à l'étranger.
00:36 Alors est-ce que vous souhaitez le retour d'un monarque ? Un roi ou reine ? On n'a pas eu de reine en France avec la loi salique.
00:42 Ou est-ce que vous préférez garder le président de la république qui quelque part est un monarque républicain ?
00:46 Dans tous les cas de figure un seul numéro de téléphone, le 0 826 300 300.
00:51 Et pour l'instant vous dites non à 77% sur notre compte Twitter et un spécialiste, forcément Bertrand Descarces,
00:56 est avec nous. Merci d'être avec nous, chroniqueur spécialiste des questions royales.
01:01 Il parlait de monarque républicain. Est-ce que finalement Philippe, on se dit,
01:05 est-ce qu'un roi qui irait pour l'image de la France mais qui n'aurait aucune possibilité de jouer sur la politique,
01:14 finalement ce ne serait pas bien d'avoir ce retour en France ?
01:17 Moi je n'en rêve pas mais je comprends pourquoi il y a parfois cette attente de la part des français.
01:23 D'abord, moi je suis un épris de tout ce qui se passe dans la royauté britannique.
01:31 Je n'ai rien manqué. Je trouve qu'il y a là un exemple de tenue, d'allure, de rituel et un mélange extraordinaire de majesté et de tenue qui manque.
01:44 Et deuxième élément, ce qui me perturbe et ce qui fait que parfois je rêve d'une monarchie à l'anglaise,
01:52 c'est que je trouve que notre président de la République est une sorte de synthèse un peu boiteuse.
01:58 À la limite, je préférerais qu'on revienne à un président 4ème République avec très peu de pouvoir et un président du conseil très efficace.
02:10 Mais je n'aime pas cette manière de nous donner un roi républicain qui n'a pas l'allure de la Grande-Bretagne et qui n'est pas non plus très efficace.
02:22 Ce mélange parfois de vulgarité et de royauté me tape sur les nerfs.
02:26 - Ah très bien, René Chiffre.
02:28 - Non mais je trouve d'abord que le président Macron a beaucoup d'allure. Je ne vois pas ce que vous voulez dire par là Philippe.
02:35 - Ne me parlez pas, vous comprenez que...
02:37 - Non mais sérieusement, je ne crois pas du tout à ce fantasme des Français qui aimeraient avoir un roi.
02:43 - Pour le rayonnement peut-être ?
02:45 - Hein, comment ?
02:47 - Le rayonnement... On en parlera après avec Bertrand qui est spécialiste là-dessus.
02:50 Mais moi je trouve que la France est extrêmement attachée à la République.
02:54 Je ne vois pas pourquoi tout d'un coup on va se mettre à rêver d'un roi pour la France.
02:59 Bien sûr, c'est un fantasme.
03:01 Alors peut-être que les gens seront contents de voir dans leur télé le faste,
03:05 mais pour moi, excusez-moi, avec tout le respect que j'ai pour vous, parce que je vous apprécie beaucoup comme chroniqueur,
03:10 pour moi ça reste quand même, ces choses-là c'est un peu des royaumes d'opérettes.
03:14 - Ah bon ? - Oui, quand je vois le roi Charles, le prince Albert,
03:19 je les trouve complètement déconnectés des réalités.
03:21 Alors s'il y a bien des gens qui sont pour moi déconnectés des réalités, c'est bien eux,
03:24 on va me dire "non, ils ont des fondations, ils vont voir les gens".
03:26 Ils sont quand même déconnectés des réalités.
03:28 Franchement, pour moi c'est calme.
03:30 - Vierge Michel. Et ensuite Bertrand.
03:32 - Non mais nous en France, on fait mieux qu'avoir un roi.
03:36 On a un dieu. On nous a expliqué quand même que notre président de la République était jupitérien.
03:42 Mais au-delà de la plaisanterie, moi je suis quand même très attachée à la République,
03:46 donc je trouve assez presque iconoclaste que de se poser la question du retour d'un roi en France.
03:55 Pour autant, je pense que comme beaucoup de Français,
03:58 on est intéressés, voire avec une petite fascination,
04:02 pour ce que justement nous n'avons pas,
04:05 qui est effectivement le régime,
04:08 alors notamment anglais, mais pas que.
04:11 Vous regardez un...
04:13 - En Belgique, aux Pays-Bas, en Espagne.
04:16 - Voilà, point de vue image du monde, à ses lecteurs,
04:18 et je pense qu'il y a cette fascination que nous avons
04:22 quand on observe à l'étranger ce qu'il se passe,
04:25 pour autant, je pense que nous n'avons pas envie,
04:28 et surtout quelle légitimité, il faudrait aller chercher un descendant de notre bon Louis XVI.
04:34 Il y a un moment donné où je crois...
04:37 - Il y a les orléanistes et les légitimistes.
04:39 - Oui, mais franchement, je pense qu'en termes politiques,
04:43 le régime de la République convient aujourd'hui aux Français.
04:46 Maintenant, le reste...
04:47 - Vous êtes d'accord avec moi des fois.
04:49 - Oui, je suis d'accord René Chiche avec vous.
04:51 Mais je crois qu'il y a quelque part,
04:54 c'est pas d'opérette, mais il y a cette espèce de rituel
04:58 qui pour le coup, non seulement intéresse, mais parfois passionne.
05:02 - Bertrand Dekkers va remettre les Gaulois réfractaires dans le bonheur.
05:06 - Je pense que vous êtes trop contestateur
05:08 que pour pouvoir accepter l'idée de donner un quelconque pouvoir
05:11 à quelqu'un qui le détient uniquement de l'hérédité, dans le fond.
05:15 Parce que la monarchie, c'est cela.
05:17 Mais il y a quand même quelque chose qui me stupéfie.
05:19 Moi, Belge qui vis quand même très souvent en France,
05:22 c'est que lorsque l'on est reçu par le président de la République,
05:26 on est reçu au palais de l'Elysée.
05:28 C'est étrange ce mot "palais" quand même.
05:30 Lorsque le président reçoit un autre chef d'État,
05:34 c'est la garde républicaine qui est à ses côtés, héritage de Napoléon.
05:37 Il a gardé, entre autres, les grandes chasses à Rambouillet,
05:41 héritage de François 1er.
05:43 Bref, vous êtes en permanence quand même que vous le vouliez ou non.
05:46 C'est un acte, oui, mais vous êtes quand même dans la nostalgie de cela.
05:49 De ce qui a fait votre histoire, et ce qui a fait votre histoire,
05:52 que vous le vouliez ou non, ce sont les rois, quand même.
05:54 Ils ont quand même beaucoup contribué à l'histoire de la France.
05:57 Pour répondre à votre question, il reste aujourd'hui 11 monarchies en Europe.
06:01 - Philippe Ligère de Réagis. Dans le trou.
06:03 - Si il y avait quelque chose qui me donnerait envie de restaurer un roi chez nous,
06:09 ce serait précisément parce que notre monarchie républicaine
06:14 ne parvient plus à créer un lien entre les Français.
06:18 Et le roi offre cet avantage, en tout cas on le voit,
06:22 même s'il y a des contestataires, même en Grande-Bretagne,
06:25 de représenter une unité possible dans un pays.
06:29 À partir, et ça c'est fondamental, en France on ne l'aura jamais.
06:34 Tous les présidents nous promettent le rassemblement
06:36 d'être le président de tous les Français, mais jamais ils ne le sont.
06:40 Un roi le permettrait.
06:42 - Et le seul métier d'un souverain, c'est la représentation.
06:45 Actuellement, nous sommes dans des monarchies constitutionnelles,
06:48 ils n'ont plus techniquement vraiment de pouvoir.
06:50 Donc la seule chose qu'on leur demande, c'est en effet aller à la rencontre de la population.
06:55 Alors si même ils vivent dans des palais dorés, en effet,
06:57 qui se véhiculent en Rolls Royce.
07:01 Moi, ce que je trouve qu'on pourrait peut-être souligner,
07:05 c'est que de cette représentation, ils en ont fait un métier.
07:08 Et croyez-moi, pour avoir suivi de nombreux voyages d'État,
07:12 dans lesquels il y a un souverain,
07:14 on sait très bien qu'une mission économique qui va être menée par un souverain,
07:18 elle va être beaucoup plus "bunkable", beaucoup plus rentable.
07:22 Pourquoi ? Parce que les médias, les papiers glacés, les Paris Match, les galas ENCO,
07:26 vont s'intéresser à la visite uniquement parce qu'il y a de la para,
07:30 uniquement parce qu'il y a du prestige et du glamour.
07:33 Et c'est uniquement cela qui fait la force aujourd'hui.
07:36 - Si on prend la Belgique, entre le roi Baudouin et le roi Philippe,
07:40 est-ce qu'on a gagné en modernité ?
07:42 Parce que c'est ça, quand René Chiche disait tout à l'heure
07:44 "c'est un peu désuet, c'est un peu suranné",
07:46 est-ce qu'on a gagné en modernité ?
07:48 Est-ce qu'il y a des choses qui ont évolué quand même ?
07:50 - Un Philippe, c'est toujours très moderne.
07:52 - Oui, on a gagné en modernité.
07:53 Entre-temps, il y a eu le règne du roi Albert,
07:55 donc entre Baudouin et Philippe.
07:56 Alors c'est compliqué la Belgique, parce que je vous avoue,
07:58 c'est compliqué la Belgique, c'est un peu surréaliste la Belgique.
08:00 Nous sommes coupés en deux, entre les Wallons et les Flamands,
08:04 et les Flamands sont vraiment contre la monarchie.
08:06 Donc la monarchie belge, elle a la problématique
08:08 de ne pouvoir rien dépenser du tout.
08:10 Et il est très difficile de faire rêver les gens
08:12 quand vous n'avez pas d'argent.
08:13 Donc la reine Mathilde est obligée de recycler ses tenues,
08:15 elle ne peut quasiment pas changer de chapeau,
08:17 j'exagère un peu, mais c'est difficile.
08:19 Alors que les Windsors n'ont pas ce problème d'argent.
08:21 Et les Windsors, eux, pauvres, ont les moyens de faire rêver.
08:23 Ils ont presque carte blanche pour faire rêver.
08:25 Alors est-ce que maintenant, pour en revenir à votre question,
08:27 il y a eu un basculement ?
08:28 Oui, parce qu'ils ont accepté, comme toutes les monarchies,
08:30 de se mettre sur les réseaux sociaux, de communiquer.
08:33 Ils ont un compte Twitter, on dit que c'est même le roi qui tweet.
08:35 Ce que ne faisait pas le roi Albert, mais c'était...
08:37 Et le roi Baudouin était très catholique,
08:39 on sait très bien qu'il a refusé de signer d'ailleurs,
08:41 à un moment donné, un décret qui validait l'avortement.
08:44 Aujourd'hui, le roi Philippe n'oserait plus jamais faire cela,
08:46 parce que sa position est devenue trop fragile.
08:48 On connaît Chiche ?
08:49 Non mais Bertrand, moi les monarchies,
08:51 je les respecte comme ça.
08:53 Ça a changé déjà.
08:55 Non mais excusez-moi, mais quand on...
08:56 Quand on n'avait pas le choix.
08:57 Non mais attendez, les monarchies,
08:59 elles font combien de scandales et d'affaires ?
09:01 D'accord, oui mais...
09:02 Donc c'est une image des astreuses, excusez-moi.
09:04 Laissez-moi terminer.
09:05 Les républiques, elles ont...
09:07 Non mais attendez, attendez, attendez,
09:08 quand je vous parle... On parle des monarchies là.
09:10 On parle des monarchies.
09:11 Alors donc, c'est le sujet, Bertrand est là pour ça.
09:13 Regardez un peu en Angle...
09:14 Pas toutes, pas toutes.
09:15 Non mais regardez, attendez,
09:16 en Angleterre, il y a eu combien d'affaires ?
09:18 Diana, le prince...
09:20 Harry, enfin d'autres, Sarah Ferguson...
09:24 Bon, Philippe était quand même quelqu'un un petit peu spécial.
09:28 Dites-moi, en Belgique, il n'y a pas d'histoire avec le roi, là,
09:30 qui a une fille cachée ?
09:32 Alors le prince Albert...
09:34 Excusez-moi, le président est un enfant caché.
09:36 Non mais bon, ça en parle une dizaine.
09:38 Mais des femmes comme les autres.
09:39 Et le prince Albert, à Monaco, il n'a pas des histoires ?
09:41 Il en a en Espagne, le roi de Carlos...
09:43 Oui, mais d'accord.
09:44 Mais ce sont des images désastreuses, je trouve, ces monarchies.
09:46 Pour moi, c'est pour ça que je vois ça comme des...
09:48 Oui, comme des sopes opéra, des royaumes d'opérettes.
09:50 Il y a des histoires de tromperie, de coucherie, un peu d'escroquerie.
09:55 Mais en même temps, je conçois que les gens,
09:58 et je parle des Français, ou des gens de la République,
10:00 puissent regarder ça comme un spectacle.
10:02 Effectivement, je rejoins ce que dit Virginie.
10:04 On regarde ça quand même avec une certaine fascination.
10:06 Mais pour moi, les monarchies, par rapport à notre République,
10:09 les monarchies, non seulement sont déconnectées,
10:12 je parle des monarchies qui sont au pouvoir,
10:14 enfin au pouvoir qui ont les manettes,
10:15 mais qui en plus se vautrent dans des affaires et des trucs comme ça.
10:18 Mais moi, je trouve que c'est désastreux pour leur image.
10:20 Je suis d'accord avec vous.
10:21 D'ailleurs, les Windsor, c'est une saga,
10:23 Windsor, ton univers impitoyable.
10:25 Ah ben voilà !
10:26 Vraiment !
10:27 Et je vous assure que les gens parmi les gens,
10:28 suivent toutes ces histoires que vous racontez là.
10:30 Je voudrais aussi mettre le point sur un autre fait dans la monarchie.
10:34 Il y a ce côté hérédité.
10:35 Il y a ce côté "on garde une même famille".
10:37 Il y a ce côté "il y a des destins que l'on suit du berceau à la tombe".
10:40 Et je pense que cela, ça rassure aussi une partie de la population.
10:44 Il n'y a rien de plus éjectable qu'un président.
10:46 Un roi, pas. Un roi, il demeure.
10:48 Un roi, il écrit l'histoire, il écrit la continuité.
10:51 Et je pense qu'il y a une partie des gens que ça rassure.
10:54 Elisabeth II, en tout cas, à l'époque, était vraiment une femme dans la tempête.
10:58 On se disait "elle a quasiment tout ravexé, elle reste un modèle".
11:01 Oui, mais elle est la seule qui a régné aussi longtemps que nous.
11:04 C'est quand même un cas hors concours.
11:06 Mais en tout cas, on retrouve les mêmes gènes, ceux des Windsor.
11:09 Et on peut le tracer depuis plus de 1000 ans maintenant.
11:11 Et c'est presque le même cas dans toutes les autres familles royales.
11:14 C'est qu'il y a cette continuité, dans une ère où on zappe, où tout va vite, où tout disparaît.
11:19 On va au 0826.
11:24 Attendez, vous avez un truc à dire si vous voulez discuter.
11:28 Non, non, mais je vais l'attendre.
11:30 D'accord. 0826, 300, 300, Maud qui voulait réagir.
11:33 Je contredirais René.
11:35 Ecoutez, vous n'avez pas l'impression qu'on a des rois, nous, au pouvoir, depuis quelques décennies ?
11:40 Absolument.
11:42 Et vous, Maud, vous avez dit ?
11:44 Ben voilà, donc, c'est le dernier qui change.
11:46 Non, mais la saillane, c'est Maud.
11:49 En France, c'est à l'élection.
11:51 Maud a raison.
11:52 Mais Maud a raison, c'est une monarchie républicaine, la 5e.
11:54 Non, c'est impensif.
11:56 Mais c'est une vérité.
11:58 On écoute Maud.
12:00 Bonjour chez Maud.
12:03 Moi, j'ai passé ma nuit chez Maud.
12:06 Arrêtez de paroditer mes blagues.
12:09 On vous écoute, Maud.
12:11 Non, mais attendez, parce que, quand je vous entends discuter, vous êtes en train de relater exactement ce qui se passe aujourd'hui en France et ce qui s'est passé il y a longtemps.
12:21 Nos présidents, aujourd'hui, sont très loin du terrain, sont très loin, et notamment le dernier, je ne l'ai pas cité.
12:28 Aujourd'hui, et puis on oublie aussi de parler du coût que ça peut avoir aussi.
12:33 Aujourd'hui, la France, dans l'état où elle se trouve, on n'a plus les moyens de se payer un roi.
12:37 Oui.
12:38 Ah oui, c'est bien.
12:39 Oui, Maud, bonjour, bonsoir.
12:44 Il y a des études qui ont été faites et qui montrent vraiment qu'une monarchie ne coûte pas plus cher qu'un régime républicain.
12:50 Pour le coup, on est vraiment sur la même contribution de la part du contribuable.
12:54 On va parler de l'Angleterre, puisque c'est le couronnement du roi demain.
12:57 Au contribuable, annuellement, il coûte le prix d'un café.
13:00 Et encore, dit-on, au bar et pas en terrasse.
13:02 Donc voilà, ça change tout.
13:04 Oui, mais ça change tout parce que vous savez, lorsqu'un président, une anecdote parmi mille autres, vous savez que j'adore les anecdotes,
13:09 un président, lorsqu'il est élu, il arrive à l'Élysée, on fait refaire l'intégralité de la vaisselle de l'Élysée, pour que la vaisselle soit à ses armes.
13:15 Eh bien, ça ne se fait jamais dans les monarchies, puisque ce sont les mêmes armes tout le temps.
13:18 C'est la famille.
13:20 Bertrand Descaisses, quand on nous dit qu'ils sont hors sol, est-ce que c'est le cas ?
13:25 Est-ce que finalement, quand on réfléchit à Elisabeth II, qui était très consciente de ce qui se passait,
13:31 on n'a pas l'impression que les monarques, même en Belgique pour le connaître aussi un peu, soient visiblement très loin de leurs citoyens ?
13:38 Non. Alors, vous savez, il y a dix monarchies qui sont relativement normales,
13:44 et puis il y a les Windsor, on va dire, qui sont un peu la Rolls Royce des monarchies,
13:48 et qui pour le coup, certains, sont un peu hors sol.
13:51 Les Windsor sont un peu à part, mais c'est vrai que toutes les autres monarchies, non,
13:54 se sont vraiment mises pour le coup davantage au diapason de leur peuple.
13:58 Tout simplement. Pourquoi c'est le signe ? C'est très simple. Parce que les budgets n'ont cessé de diminuer,
14:02 de fondre comme neige au soleil. Donc, ils n'ont plus forcément les moyens d'avoir un apparat qu'à garder les Windsor, en effet,
14:09 et qui parfois nous donne cette image un peu déconnectée de la réalité.
14:13 Mais je suis convaincue aussi que c'est cette image un peu déconnectée de la réalité.
14:17 C'est le fait que les carrosses soient en or, que les chevaux soient blancs,
14:21 que Westminster accueille plus de 2000 invités,
14:23 que demain il va y avoir plus de 150 chefs d'État et 203 nations représentées sous les voûtes de l'ABI,
14:28 qui apportent une certaine magie.
14:31 - Mais je voudrais... Pardon Virginie, vous allez être d'accord avec moi ou pas ?
14:36 - Je ne sais pas, je voulais poser une question, c'était pas pour être d'accord.
14:39 - Bien sûr, avec vous.
14:41 - Non, j'avais une petite question, c'est que, on parle d'Elisabeth, donc forcément la Queen des Queens.
14:48 Alors, pardon de cette question un peu provocatrice, mais est-ce que vous ne craignez pas
14:52 que quand même tout ce qui a été attaché au prestige des Windsor,
14:58 est-ce qu'il ne va pas y avoir un sujet de succession ?
15:01 C'est-à-dire que là, on est en train de parler demain de Charles,
15:04 c'est déjà plus du tout Elisabeth, et après demain peut-être...
15:08 - Oui, en fait c'est très compliqué, puisqu'elle était hors concours, Elisabeth.
15:11 Elle avait une popularité, elle est devenue une icône, mais déjà de son vivant.
15:14 - Oui, c'est une intelligence sans doute qu'elle a mise en exergue.
15:18 - Elle a un peu inventé ce métier d'être reine et de régner, puisqu'elle est née avec la télévision,
15:23 en 1953 lorsqu'elle est couronnée, et c'est très difficile parce qu'elle est nabée de magie,
15:28 elle est couronnée qu'elle a 25 ans, elle pénètre sous les voûtes de Westminster
15:31 avec cette couronne complètement incroyable, cette traîne, cette robe, d'emblée elle est nabée de magie.
15:35 Donc c'est beaucoup plus difficile pour Charles III de s'imposer, les sondages ne sont pas ultra bons.
15:39 Il y a 52% de citoyens qui valident le fait que 100 millions de livres sterlings
15:44 ont dû être votés pour ce couronnement, ce qui équivaut à 150 millions d'euros.
15:47 - Je voudrais juste dire à quel point Mauda, je trouve sa réflexion très pertinente,
15:54 parce qu'en réalité, vous avez dit René que c'est très différent en France parce qu'il y a l'élection,
16:01 mais ce qui frappe les Français, ce qui les déstabilise, c'est précisément qu'on a une élection,
16:07 mais qu'on a en même temps une monarchie républicaine.
16:10 Et ça c'est intolérable pour moi.
16:13 - Ce qui est dingue, pour faire le lien avec la monarchie, c'est que beaucoup de Français disent que finalement,
16:19 Emmanuel Macron, ils ne l'ont pas choisi, on lui a imposé.
16:21 Donc c'est un peu comme la monarchie où finalement, il y a une filiation.
16:25 - On lui a pas imposé quand même.
16:27 - Non mais il y a beaucoup de gens qui disent...
16:29 - C'est un vote par défaut.
16:31 - Déjà, il y a beaucoup de gens qui ne votent pas.
16:33 En tout cas, ils ont le sentiment qu'on leur a imposé.
16:38 C'est ce qu'on entend régulièrement chez nos auditeurs depuis pas mal de temps,
16:43 en disant "nous on ne l'a pas choisi" ou "on l'a choisi parce qu'il fallait faire barrage".
16:48 - L'indéficience, c'est encore pire.
16:50 Est-ce que les Britanniques ont choisi Charles ? Je ne suis pas sûre.
16:53 Ils auraient peut-être préféré que ça soit une générale France ou que ce soit William.
16:56 - Il y a aussi beaucoup de concitoyens français qui n'ont pas forcément choisi Emmanuel Macron.
16:59 - Il y a des électeurs britanniques qui n'avaient pas choisi Boris Johnson.
17:02 - Mais il y a aussi autre chose, c'est que là, des jobs aussi d'Emmanuel Macron,
17:05 ça va être de représenter la France, dans la France entière par exemple.
17:08 Et lorsqu'il arrive quelque part, il y a forcément une partie de ces gens
17:11 qui n'ont pas voté pour Emmanuel Macron, puisqu'ils connaissent son parti et ses idées politiques,
17:15 ce qui n'est pas du tout le cas d'un point de vue de l'autre, puisqu'il est asexué politique.
17:19 - Vous pensez que le roi Emmanuel Macron représente bien la France ?
17:24 Justement, vous qui avez une conception...
17:26 - Moi étant belge...
17:28 Si on compare par exemple à François Hollande, pour moi qui représentait,
17:33 d'un point de vue stature, c'était beaucoup plus catastrophique,
17:36 d'un point de vue image, simplement.
17:38 Je ne suis pas un mème de pouvoir vous parler de politique,
17:40 parce que ce n'est pas du tout la chose.
17:42 - Je rejoins Maud quand même, on n'a pas les moyens aujourd'hui,
17:45 vous vous rendez compte, ce que ce serait à tous égards,
17:48 mais notamment financier... - Et ça coûterait la même chose.
17:50 - Mais ça, je ne suis pas tout à fait sûre quand même, quand vous dites "ça coûterait la même chose".
17:53 - Si, si, vous regardez les études, vous verrez.
17:55 - Moi je suis un peu d'accord avec Virginie, donc je vais m'impliquer.
17:57 - Non, parce qu'aujourd'hui, nous, on n'est pas une monarchie,
17:59 donc il faudrait remettre quelqu'un au nom du droit du sang,
18:02 de quel ? Il y aurait déjà un débat.
18:04 - Mais vous ne perdriez pas la présidence, pour le coup, dans ce budget-là.
18:06 - Ça ne s'appelle pas présidence, mais de toute façon...
18:08 - Dans des pays où il y a une monarchie, il n'y a pas de président, il y a un premier ministre.
18:12 - Mais les amis, vous en discuterez comme un président.
18:15 - Excusez-moi, vous en discuterez à la cafétéria, on revient dans un instant.
18:19 Vous restez avec nous, parce que là, on a un quiz.
18:21 - On a un quiz. - Le quiz du couronnement.
18:23 - Je ne bouge pas. - Le quiz du couronnement.

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