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Elie Semoun et Julie de Bona répondent à nos questions

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00:00 Même si Elie Simone dira que non, on n'aurait pas...
00:03 - Si, c'est Simone, je t'appelle pas Luna.
00:05 - Simone, c'était pas mal, c'était pour t'américaniser, c'était sympa, non ?
00:08 - Ouais, Simon, alors, je crois.
00:10 - Tu peux me dire Dibona, si tu veux.
00:13 - Ce soir, tu vas déchaîner, je le sens.
00:17 - J'ai trop fait de promos, donc en fait, je pars en cacahuètes.
00:29 - Alors, Antoine...
00:30 - Je suis Antoine, je suis un auteur raté, on va dire, et j'invite ma femme qui se présente.
00:36 - Moi, je suis Pauline.
00:38 - Ici.
00:39 - Donc, je suis la femme d'Antoine.
00:41 Moi, je suis cartésienne, j'ai les pieds sur terre.
00:44 Antoine, il part...
00:45 - Moi, je suis cartésiste, j'ai beaucoup d'humour et j'ai beaucoup d'imaginaire, on va dire.
00:49 - Complètement.
00:50 Mon mari part dans ses délires, son agent littéraire lui annonce qu'il a le Goncourt,
00:55 et moi, en tant que femme, je lui dis "mais ça ne va pas la tête".
00:59 - Elle est très contente que tu aies le Goncourt, attention, je te rattrape.
01:02 Mais c'est parce que je vais lui annoncer une grande nouvelle,
01:04 c'est que comme je vais devenir célèbre, toutes les femmes Goncourt iraprès,
01:09 je vais avoir ma tête partout dans toutes les affiches publicitaires,
01:13 je vais enfin avoir du succès, et donc je décide de divorcer pour en profiter.
01:17 - Bien entendu.
01:18 - Elle va mal le prendre.
01:19 - Elle va me quitter, va quitter Pauline, et donc forcément, en tant que femme,
01:23 je trouve ça inadmissible, et honnêtement, si on était dans la vie,
01:26 je lui mettrais un coup de poing dans la gueule.
01:28 - Oui, mais je te préviens quand même avant, je suis sympa.
01:30 Je te préviens, je t'annonce pour pas te faire de peine,
01:32 pour pas te tromper, officiellement.
01:34 - Oui, mais tu préviens avant, mais enfin le résultat est le même, tu me quittes.
01:37 Donc voilà, c'est à peu près ça l'histoire.
01:39 - Tu vas pas me laisser faire quand même.
01:40 - Ah, certainement pas.
01:41 Alors là, je peux te dire que, surtout en ce moment, en 2023,
01:45 alors là, je vais pas me laisser faire, je peux te dire.
01:52 - Oh non, oh non !
01:54 - Comment est-ce que vous pouvez imaginer que je sois une femme ?
01:57 - Eh ben qui vient de voir la pièce !
01:59 - Vous êtes vos lecteurs pour des éditions, non ?
02:01 - Non, non, non, venez voir la pièce pour savoir si tout ça est vrai.
02:05 Pour moi, c'est essentiel de revenir au théâtre.
02:12 Je pense que je m'épuiserais à ne faire que de l'image,
02:15 et donc ça me renouvelle, et ça me donne le feu, quoi.
02:19 Et puis ce qui est génial, c'est qu'avec cet énergumène à côté de moi,
02:23 c'est jamais la même chose tous les soirs,
02:25 et je crois qu'on a trouvé un vrai truc où on s'éclate, quoi.
02:30 Et ouais, j'ai passé en tournage,
02:33 donc ça me charge, et puis ça m'apprend.
02:36 J'apprends plein de choses aussi avec l'humour.
02:38 Oui, oui, oui, tu m'apprends plein de choses.
02:41 - À lâcher penser.
02:42 - Et bientôt, je vais lui apprendre des choses sur l'émotion,
02:46 je l'aurai un jour, je l'aurai.
02:49 - On dirait une pub, tu sais, je l'aurai, je l'aurai.
02:52 - C'est la meuf, je crois.
02:53 - Oui, la meuf, ouais.
02:54 - C'était pas beau à voir.
03:00 - Oh là là là là là là là là !
03:02 - Je faisais pas la maligne non plus, hein.
03:04 - Non, et je faisais pas le malin non plus.
03:06 C'est vrai que c'est une prise de risque,
03:09 enfin, il y a des métiers plus risqués sur Terre,
03:12 mais c'est une prise de risque artistique
03:14 que de se jeter sur une scène comme ça, s'enfiler.
03:18 On n'avait pas fait de général, on n'avait joué devant personne,
03:21 si ce n'est devant le metteur en scène et les auteurs,
03:24 donc on savait pas du tout où on allait.
03:26 On savait pas où allaient tomber les rires,
03:29 on savait pas où allaient tomber,
03:31 enfin, bref, on n'avait pas ressenti le public,
03:35 donc c'était, c'était une grande libération.
03:39 - Je pensais pas que ça ferait autant rire, c'est...
03:41 Alors là, ça fait encore plus rire qu'à la première,
03:44 et là, c'est quasiment...
03:45 C'est très étonnant pour moi, moi, j'avais jamais vécu ça,
03:48 c'est une phrase, un rire, une phrase, un rire,
03:50 j'ai un moment où je me dis que ça va s'arrêter,
03:52 et donc j'ai l'impression de faire partie d'un...
03:55 Moi qui n'ai jamais fait de stand-up,
03:57 mais faire partie d'un spectacle de seule en scène,
03:59 tu sais, où il y a une phrase, un rire, une phrase, un rire,
04:01 et de m'immiscer là-dedans, de faire la petite souris,
04:03 de me dire "Waouh, c'est incroyable".
04:05 - Avoue que c'est une satisfaction incroyable d'entendre...
04:07 - Elle est récompensée par des rires et des applaudissements, c'est génial.
04:10 Elle a dans sa scène du fantasme des applauds, des rires,
04:14 c'est génial, je suis très heureux pour elle, j'adore.
04:17 On a joué un dimanche,
04:24 et je pense que c'était le dimanche le plus fou...
04:26 - C'était ce dimanche, là, non ?
04:27 - Ouais, c'était ce dimanche.
04:28 - Ah, ouais, ouais, ouais.
04:29 - Je pense que c'était une folie.
04:30 - Je crois qu'on peut faire pire.
04:31 - C'est-à-dire que...
04:32 Oh, on peut faire pire aussi.
04:33 - Je crois qu'on peut.
04:34 - Ouais.
04:35 - Non.
04:36 - C'était trop.
04:37 Même moi qui suis foufou,
04:38 même moi, je lui disais "c'est bon, quoi,
04:42 parce qu'on est en train de perdre tout le fil".
04:44 - C'est-à-dire que moi, je suis une actrice de base,
04:48 très sérieuse,
04:50 je travaille beaucoup et je suis très concentrée sur scène.
04:53 Et lui, il faisait plein d'impros,
04:55 et puis plein de moments où il a des moments de fulgurance de comédie.
04:58 Et en plus, tu rigoles par moments,
05:00 et donc, de ma vie entière,
05:02 il y a eu des moments où je n'ai pas su me contrôler.
05:06 Et ce n'est pas mon style.
05:08 Et donc, c'est vraiment très déstabilisant.
05:11 Je ne m'y arrive pas, là.
05:12 Je ne peux pas ne pas rire.
05:14 Voilà.
05:15 Mais je suis quand même très rieuse, quand même, dans la vie.
05:18 Mais quand je suis concentrée, normalement, je ne ris pas, tu vois.
05:21 Et là, il y a eu plusieurs fous rires assez sympas.
05:29 Oui, eh bien, nous allons tourner cet été.
05:33 Pour l'instant, à l'heure où je vous parle,
05:35 on est toujours à la recherche du petit garçon qui va faire du cobu.
05:38 Je crois avoir trouvé les enfants qui allaient incarner les personnages.
05:42 On a fini la version 1 du scénario,
05:45 on attaque maintenant la version 2.
05:47 Donc, tout avance, normalement.
05:49 Voilà, je touche du bois.
05:51 Je ne sais pas où il y a du bois.
05:53 Donc, normalement, tout devrait avancer.
05:55 On a écrit une belle histoire originale.
05:57 Et j'ai très hâte, vraiment, je suis très excitée à l'idée de redevenir un réalisateur.
06:03 Donc, je suis Alexandra Delage,
06:10 la nouvelle professeure de cette nouvelle saison de l'École de la vie.
06:13 Le principe de l'École de la vie, c'est chaque saison, un nouveau professeur principal.
06:17 Et je suis preuve de français et preuve de théâtre.
06:20 L'année dernière, c'était histoire géo et tout, comme ça, on explore d'autres matières.
06:24 Guillaume Labbé, formidable acteur et tout.
06:27 Et donc, le thème de cette série, c'est souvent très réaliste sur des vrais problèmes de société.
06:33 Et c'est un épisode, un élève pour traiter un cas de société sur un ado qui est en perdition
06:38 ou qui, voilà, le moment charnière où l'adolescence peut décrocher de la scolarité
06:44 ou avoir des problématiques de famille
06:46 et qui peuvent vraiment impacter sur le futur adulte et le futur citoyen de demain.
06:50 La prof de français, professeure principale, doit avoir vraiment un rôle très important.
06:55 Et donc, ça redore vraiment le blason des profs.
06:57 Et j'étais très fière de faire cette série.
06:59 Ça met vraiment à l'honneur les élèves et pas que les professeurs,
07:03 mais via les élèves, vraiment le rôle du professeur.
07:05 Et il y a un vrai lien.
07:06 Et en plus, parallèlement à un sujet personnel difficile, une maladie,
07:13 parce qu'on est en saison 2, donc elle doit vaincre une tumeur.
07:17 Et malgré ça, elle va quand même aider les ados.
07:21 Et c'est les ados qui vont l'aider.
07:23 C'est hyper émouvant.
07:24 C'est un peu comme le cercle des poètes disparu.
07:26 C'est les liens entre élèves et professeurs qui sont à vie.
07:31 Enfin, un problème, tu en as une fois dans ta vie.
07:33 Un professeur comme ça, tu t'en rappelleras toujours.
07:36 Il t'aura aidé ou réorienté ou même trouvé un auteur
07:39 qui va te sculpter ta pensée de plus tard.
07:45 C'est hyper important de rencontrer son auteur pour sa forme de pensée d'adulte.
07:50 - Vous avez tourné longtemps ?
07:51 - Trois mois.
07:52 - Ah oui ?
07:53 - Oui, j'ai rencontré 20 élèves, 6.
07:56 - Ah oui, c'est un gros tournage.
07:58 - Oui, 20 élèves incroyables, 20 jeunes acteurs incroyables,
08:01 dont 6 qui sont principaux, mais il y en a jusqu'à 10 plein d'acteurs et tout.
08:05 Et ils sont incroyables les gamins d'aujourd'hui.
08:07 Ils sont libres, ils sont beaucoup plus authentiques, plus forts.
08:11 Ils sont insolents, ils n'ont pas peur de l'image comme nous,
08:15 on pouvait avoir peur à l'époque parce qu'on ne la maîtrisait pas bien,
08:17 mais eux, ils sont nés dedans.
08:19 Donc c'était vraiment, voilà.
08:21 Je t'ai tout résumé, je crois.
08:22 [Musique]

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