• l’année dernière
En déplacement en Charente-Maritime, Emmanuel Macron a annoncé que l’État allait investir "un milliard d'euros par an" supplémentaires pour les lycées professionnels, faisant de la réforme de ces établissements "une cause nationale". Le président de la République a notamment annoncé "une indemnité de stage progressive" en fonction du niveau du lycéen, à hauteur de 50 euros par semaine en seconde, 75 euros en première et 100 euros en terminale.

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Transcription
00:00 En ce moment, il est en train de terminer cette dernière séquence du déplacement,
00:04 rencontre avec des élus locaux et des entreprises locales.
00:07 La plus grosse partie de ce déplacement, finalement, ça a été un long échange en deux parties avec des lycéens.
00:13 D'abord dans la salle où il avait prononcé un discours, une centaine de jeunes l'avaient rejoint.
00:18 Il a pris des selfies comme il en a l'habitude.
00:21 Il a un peu échangé avec eux.
00:23 L'accueil était plutôt sympathique.
00:26 C'est vrai que c'est assez typique d'un déplacement dans un établissement scolaire pour un président de la République.
00:31 L'accueil est rarement hostile dans ce contexte.
00:33 A priori, il n'y avait pas de politique à l'ordre du jour,
00:36 sauf qu'elle s'est tout de même à un moment invitée lorsqu'un lycéen lui a demandé
00:40 où il allait trouver le milliard d'euros nécessaires pour cette réforme des lycées professionnels.
00:45 Écoutez.
00:46 — Je voudrais une question, si c'est pertinent.
00:48 — Bien sûr.
00:49 — Vous voulez financer les 1 milliard d'euros que vous avez annoncés ?
00:52 — C'est pour ça qu'on fait des réformes qui sont parfois assez incongrues.
00:54 Là, on réinvestit dans la santé, dans l'école et autres,
00:58 parce qu'on fait des économies sur d'autres sujets.
01:00 En particulier, justement, on réduit le déficit du système de retraite.
01:03 On fait des économies là-dessus.
01:04 Donc c'est aussi un choix qu'on fait à l'échelle de la nation.
01:07 On n'augmente pas les impôts, parce que c'est déjà dans le pays.
01:10 On fait des économies sur pas mal de dépenses, d'un air un peu lourd, ministères par ministères.
01:15 Mais les gros paquets d'économies qu'on va faire dans les prochaines années
01:18 seront sur le système de retraite.
01:20 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, là, on dépense de l'argent
01:22 pour rééquilibrer un système qui est déséquilibré.
01:24 On demande à la nation de travailler un peu plus longtemps pour le rééquilibrer lui-même,
01:27 ce qui fait que l'argent que l'État met pour combler le déficit du système,
01:30 elle le met pour investir plutôt sur l'avenir.
01:32 — Ce qui est intéressant dans cet échange, c'est que vous l'avez entendu,
01:36 le lycéen ne parle pas de la réforme des retraites.
01:38 Et Emmanuel Macron répond tout seul sur la réforme des retraites.
01:41 Preuve, s'il en fallait une, qu'elle continue de planer sur tous ses déplacements
01:47 depuis plusieurs mois maintenant à l'extérieur de ce lycée.
01:50 Même si on ne les entend pas jusqu'ici, il y a eu des manifestations toute une partie de la journée,
01:55 des casserolades pour protester contre cette réforme des retraites.
01:59 Emmanuel Macron le sait.
02:00 Et c'est probablement pour ça qu'il va tout seul sur ce terrain.
02:04 Il est venu ici présenter une autre réforme, celle des lycées professionnels.
02:08 Vous allez entrer dans le détail dans quelques instants.
02:10 Elle a une saveur particulière pour le président de la République, cette réforme.
02:13 C'est qu'elle ne passera pas par l'Assemblée nationale.
02:16 Pas besoin de la faire voter.
02:17 C'est une réforme réglementaire.
02:20 Et donc, pour une fois, j'ai envie de dire, Emmanuel Macron va pouvoir passer de ces réformes,
02:25 une des réformes qui lui a été chère, sans l'aval de l'Assemblée nationale
02:29 et donc sans contestation possible sur les bancs de l'Assemblée.

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