L'inquiétant recul de la liberté de la presse en Tunisie

  • l’année dernière

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Transcript
00:00 Ce déclassement est un coup dur pour la Tunisie, dont l'un des acquis de la révolution avait été la liberté d'expression et de la presse.
00:06 Aujourd'hui, l'ONG Reporters sans frontières dénonce une situation difficile pour la liberté de la presse dans le pays,
00:13 due à la montée de l'autoritarisme selon les mots du rapport, mais aussi à l'intolérance face aux critiques de la presse.
00:19 Le syndicat national des journalistes tunisiens et l'ONG Reporters sans frontières ont tenu une conférence de presse ce mercredi
00:27 pour parler de leurs inquiétudes face à ce déclassement.
00:30 La nouveauté actuellement, c'est qu'il y a de plus en plus de tentatives de contrôler les médias publics
00:36 et nous faisons face à une forme de retour de la censure et de l'autocensure dans certaines institutions publiques.
00:43 Cela se traduit par l'absence de voix dissidentes ou critiques dans les débats par exemple.
00:49 Nous ne cherchons pas des journalistes d'opposition et de journalisme critique.
00:53 Nous cherchons que les journalistes peuvent faire leur travail d'une manière libre et indépendante, c'est le plus important.
01:01 Les pressions s'accentuent également sur le plan judiciaire.
01:04 Aujourd'hui, trois journalistes sont poursuivis sur la base du décret loi 54,
01:08 un décret qui avait été promulgué après la prise de pouvoir de Kays Saïed il y a deux ans
01:13 et qui punit sévèrement la diffusion de fausses informations ou de rumeurs sur les réseaux sociaux.
01:20 Aujourd'hui, il est utilisé contre les journalistes selon le syndicat.
01:24 Et puis il y a aussi le directeur de la radio privée Mosaic FM, Nourdine Boutard,
01:29 qui est en prison depuis le mois de février sur la base d'un dossier l'accusant de blanchiment d'argent
01:35 qui aujourd'hui s'inscrit dans une vague d'arrestations à l'encontre d'opposants politiques au président de la République.

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