Drogue à Marseille : Meurtre, trafic, corruption… comment sauver la ville ?

  • l’année dernière
Parlons Vrai chez Bourdin avec Franck Allisio, député des Bouches-du-Rhône et porte-parole du Rassemblement National, Jean-Michel Fauvergue, ancien patron du RAID et ancien député LREM, auteur de "Les hommes en noir : servir ou faillir" (Editions Plon), Amine Kessaci, président fondateur de l'association “Conscience” à Marseille, Jacques Seidmann, cofondateur du collectif "Action Stalingrad" à Paris.

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##LA_CONFRONTATION-2023-05-02##

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Transcript
00:00 C'est notre grand débat et vous êtes les bienvenus au 0826 300 300, vous les auditeurs de Marseille
00:06 mais aussi de toute la France. Nous nous intéressons à Marseille, cette drogue à Marseille, cette guerre, des stupéfiants, meurtres, trafics,
00:15 corruption, comment sauver cette si belle ville avec sa bonne mer ?
00:19 Des invités tout au long de cette heure de débat avec des grands témoins en studio ici. Je salue Franck Alizio,
00:27 député des Bouches-du-Rhône et porte-parole du Rassemblement National. Bonjour Franck Alizio. Bonjour.
00:32 Jean-Michel Fauvergue, ancien patron du RAID et ancien député LREM,
00:37 auteur de "Les hommes en noir, servir ou faillir". Il est avec nous aussi. Bonjour Jean-Michel Fauvergue. Bonjour Frédéric Vrana.
00:43 Alors, guerre des stupéfiants,
00:45 bon, on va tout de suite évoquer la question du fameux fantasme, vous savez avec les parrains qui tenaient la ville etc etc.
00:53 Un parrain est mort, est-ce que depuis finalement ceux qui tenaient la ville, de manière un peu mafieuse,
00:58 n'ont pas laissé le champ de tous les possibles ? Est-ce qu'on est sur ce schéma, appelons un chat un chat, oui ou non Franck Alizio ?
01:05 Globalement oui, si on fait l'historique, des 40 dernières années ou des 30 dernières années, c'est à peu près ça.
01:12 Mais c'est le cas depuis longtemps, c'est-à-dire les parrains, ils sont morts, à peu près, enfin j'ai 40 ans,
01:19 enfin voilà, ils sont morts il y a une trentaine d'années et on est passé dans quelque chose de plus anarchique,
01:24 de plus incontrôlable
01:27 et donc mécaniquement de plus inquiétant.
01:30 17 morts depuis le début de l'année rien qu'à Marseille,
01:34 33 sur l'année précédente,
01:37 comparé à, j'ai pas trouvé le chiffre de 2022, mais sur 2021 sur toute la France c'était une centaine de morts du Royaume-Uni.
01:44 Donc oui, moi je ne supporte pas. Le fameux été 2021 avec 25 morts.
01:48 Exactement, moi je ne suis pas là et je ne supporte pas ce qu'on appelle le "Marseille byching"
01:53 parce que c'est comme ça de partout dans ma région, ça se passe à Nice,
01:57 ça se passe à Avignon, on l'a vu, ça se passe de partout, ça à Sète et puis au-delà de ma région évidemment,
02:02 les saisies records à Agnor, enfin de partout y compris dans la ruralité, donc évidemment que c'est un problème national.
02:09 Mais
02:11 30 morts sur une année à Marseille, sur une centaine sur toute la France, oui il y a aussi un problème
02:16 Marseille, il y a aussi un problème sur notre département, c'est évident.
02:20 C'est promis, nous ouvrirons parce que c'est vrai que c'est un problème national, enfin même international si on va plus loin, mais
02:25 Jean-Michel Fauvergue, sur cette situation aujourd'hui, donc guerre des gangs,
02:30 de ce qu'on voit un petit peu partout dans les enquêtes poussées,
02:33 il y aurait deux grandes familles, alors l'histoire de la confrontation entre les originaires des comores et
02:40 des gitans, est-ce que ça, ça tient aussi ou est-ce que c'est beaucoup plus complexe que ça ?
02:45 - Trafic de stupes, c'est d'une manière générale, que ce soit à Marseille, que ce soit ailleurs, que ce soit au niveau international, d'ailleurs c'est beaucoup plus
02:52 important que ça, c'est-à-dire que vous avez
02:55 les stupéfiants et la drogue,
02:58 vous avez à la fois
03:01 des...
03:03 ça rapporte de l'argent d'une manière phénoménale, ce qui fait qu'on a au sommet
03:09 des mafias qui s'organisent et qui sont internationales, qui s'organisent et qui sont mouvants elles aussi.
03:14 - Les têtes de réseau n'habitent pas en France, on le sait. - C'est pas sûr, c'est pas sûr du tout, il y a aussi
03:19 des gens qui habitent en France et qui en profitent, mais c'est sur l'argent qu'il faut aller chercher, parce que
03:24 la CAM en tant que telle, ça n'a aucun intérêt, ce qui a assez intérêt, c'est l'argent que ça rapporte,
03:30 et ça rapporte des flux énormes d'argent, donc il faut le voir au niveau le plus haut,
03:35 mais il faut le voir aussi au niveau le plus bas, parce que ça rapporte autant d'argent au niveau le plus bas, et vous avez
03:40 une multiplication de petits réseaux qui s'est fait à Marseille comme ailleurs,
03:46 qui aujourd'hui, sur Marseille, on est sur deux
03:50 organisations un peu différentes, mais demain ça sera trois, demain ça sera une, demain ça sera quatre, peu importe, de toute façon
03:58 la problématique elle vient pas de là, la problématique elle vient de la vente des stups, c'est la mer des batailles,
04:04 et cette mer des batailles, jamais personne depuis une trentaine d'années ne l'a livrée, et pour l'instant,
04:10 dans les programmes des uns et des autres, on ne voit pas
04:12 que cette mer des batailles soit prise en compte par les uns ou par les autres.
04:17 Alors messieurs, nous évoquons Marseille, et vous l'avez dit,
04:20 cher Franck Alizio, il n'y a pas que le cas de Marseille, mais sur Marseille, on vient d'évoquer donc effectivement
04:27 ces gens originaires des Comores, ceux qu'on appelle les blacks, les gitans,
04:32 appelés les gitans, donc ces deux grandes tendances, je voudrais vous faire part de ce témoignage, c'est un confrère, il s'appelle Nordin Alissaïd,
04:40 j'ai eu le plaisir de travailler avec lui à LCI, il a gagné un concours de journalistes, et aujourd'hui c'est un Comorien d'origine
04:47 marseillais, qui est journaliste, qui est d'ailleurs en reportage, nous l'avons au téléphone,
04:51 il nous fait part de son témoignage, et donc la preuve aussi d'une certaine réussite. Bonjour Nordin !
04:56 - Bonjour Frédéric, bonjour tout le monde !
04:59 Comment on s'en sort ? Parce que tout le monde dit "ouala, à Marseille c'est pas possible, un petit Comorien d'origine, etc, etc..."
05:05 Quelles sont les portes de sortie pour réussir comme vous êtes en train de le faire, Nordin ?
05:09 - Les portes de sortie, c'est d'abord la voie classique, la voie scolaire, l'école, donc avoir un parcours
05:16 normal, c'est-à-dire essayer d'avoir tout simplement une bonne scolarité, pour ensuite trouver des voies, et après il y a
05:23 la voie professionnelle qui s'ouvre, après que ce soit le bac, le BTS, ou de plus longues études, et l'accessibilité
05:30 à ces longues études, parce que mon parcours
05:33 peut être dit comme
05:36 "exemplaire", et je mets des guillemets, mais c'est pas un parcours "normal",
05:40 c'est au niveau de l'égalité des chances, j'ai toujours rêvé de faire du journalisme,
05:46 mais c'était parfois peu accessible en fonction du prix des diplômes,
05:52 et donc j'ai pris notre voie, j'ai été éducateur sportif, j'ai tantôt travaillé dans les collèges, dans les écoles, dans les associations,
05:59 et donc comme vous l'avez dit, j'ai gagné
06:03 ce concours de la fondation TF1,
06:06 - Oui, de la fondation TF1, oui, oui.
06:08 - C'est ça, qui recrute les alternants sans pour autant avoir
06:11 des diplômes supérieurs, donc j'ai intégré l'alternance de la fondation TF1, et ça fait deux ans que j'alterne entre
06:17 l'école de journalisme et LCI, donc bien sûr que c'est une fierté, bien sûr que j'en suis très content parce que je sais d'où je viens,
06:23 mais ces parcours-là
06:25 sont exceptionnels.
06:28 - Oui, voilà.
06:29 - Ça ne veut pas dire que d'autres personnes issues
06:31 de minorités ou de quartiers populaires ne peuvent pas réussir, parce que j'ai des amis nerveux,
06:37 j'ai des amis médecins, j'ai des amis qui travaillent dans la logistique, c'est une réussite aussi,
06:41 mais
06:43 c'est vrai que l'accessibilité
06:46 n'est pas la plus probante selon où on se trouve, mais surtout selon comment on a grandi et comment on a accompagné ou non
06:53 dans nos vies, tout simplement.
06:55 - Nordin, alors on sent bien qu'il y a déjà au fond de vous cette vocation, bon moi je vous connais bien,
07:00 effectivement, il y a des gens qui naissent avec une vocation et un chemin, mais quand même, le contexte familial est aussi important, j'imagine ?
07:08 - Le contexte familial, après, ce n'est pas moi qui le dis, c'est l'ILC, ce sont les études, ce sont les statistiques,
07:13 quand on a des
07:16 parents, c'est malheureux, mais c'est factuel, quand on a des parents qui sont moins diplômés, on a moins de chance d'avoir des enfants diplômés,
07:23 justement, nous, notre génération,
07:25 on a envie de rompre ça, de rompre cette
07:28 dynamique au niveau de la voie professionnelle.
07:33 Quand je dis nos parents, c'est-à-dire moi je suis génération 92, j'ai 30 ans, ma mère est venue en France,
07:41 ma mère est de Mayotte, donc elle est venue en France métropolitaine depuis
07:45 10 ans, une vingtaine d'années, donc
07:48 elle a tout fait pour nous offrir un avenir correct et toute la famille, nous, on travaille,
07:55 il n'y a aucun problème, mais maintenant, c'est nous, maintenant, lorsqu'on est soit dans le marché du travail, soit maintenant,
08:00 comment on peut accéder aux études, est-ce qu'on a un budget suffisant pour accéder aux études ?
08:05 Ça, c'est plus compliqué, donc après, dans les quartiers, il y a beaucoup de choses qui se passent, c'est-à-dire,
08:09 je ne sais pas si vous en avez parlé, mais il y a les règlements de comptes...
08:13 - Nous allons effectivement en parler.
08:16 - Il y a aussi beaucoup d'associations qui oeuvrent à la jeunesse, qu'il faut avancer, j'en ai beaucoup en tête,
08:22 ou qui essaient justement de contrebalancer, parce que j'ai travaillé dans les associations, et en fait,
08:27 lorsqu'on laisse du vide dans certains espaces, ils peuvent être comblés par des personnes qui n'ont pas les mêmes buts, qui sont malveillantes,
08:35 donc le but de ces associations marseillaises, c'est de lutter contre ça,
08:38 lutter contre la criminalité, lutter contre tout ça à travers des actions pour les plus jeunes,
08:43 et voilà, il faut que ça se fasse avec les politiques de la ville...
08:46 - Merci, merci en tout cas, cher Nordin Ali Saïd, pour ce témoignage.
08:50 Je vous laisse sur votre reportage, vous êtes en tournage ce matin, à très bientôt, cher confrère, on se retrouve.
08:55 - A très bientôt, Frédéric, c'est un plaisir de vous avoir entendu.
08:59 - Merci beaucoup, Nordin. Bon, Franck Aliziot, Jean-Michel Fauvert, avec nous,
09:05 sur ce plateau. Bon, je voulais ce témoignage, Franck Aliziot,
09:09 répondez, réagissez, notamment quand il dit "scolaire", c'est le mot de départ.
09:14 - Alors, c'est intéressant de montrer les bons exemples, parce que, évidemment,
09:18 et c'est ça qui m'inquiète le plus, c'est ça qui est le plus inquiétant,
09:20 la référence aujourd'hui, le modèle, c'est le dealer d'abord, vous le disiez tout à l'heure,
09:26 ça rapporte énormément, 5 milliards en 2022,
09:31 plus que l'achat de l'industrie du livre, par exemple, toute l'année en France,
09:36 c'est 100 euros la journée. Aujourd'hui, à Marseille, les chouffeurs, ils sont importés,
09:42 c'est-à-dire que ce ne sont plus des locaux, tellement c'est devenu une industrie,
09:45 ils font venir les chouffeurs d'ailleurs que du département.
09:49 - Les chouffeurs, un chouffe comme le nom du... - Oui, les guetteurs, voilà.
09:54 Et puis, moi, ce qui m'impressionne, c'est le côté complètement décomplexé,
10:01 il y a une tentative d'enlèvement dans les quartiers sud de Marseille,
10:05 donc forcément une affaire louche, dans les quartiers sud,
10:08 ce n'est plus les quartiers nord, le retraité tué alors qu'il a eu une balle perdue,
10:14 alors qu'il jouait aux cartes, et puis le côté décomplexé,
10:16 ils font la pub sur les réseaux sociaux, ils se foutent de la gueule de la police,
10:24 sur TikTok, ils mettent la pub à l'entrée des trucs,
10:27 ils font des tombolas, c'est le plus hallucinant,
10:30 quand vous venez, vous êtes consommateur, il paraît qu'on vous donne un ticket de tombola
10:34 et vous pouvez gagner une PS5, enfin, on est dans un monde,
10:36 si on a déclaré la guerre à drogue, on a une drôle de manière de la faire, la guerre.
10:40 - Nous allons y revenir, Franck Alizio,
10:41 mais juste avant de marquer une respiration quand même,
10:44 votre point de vue Jean-Michel Fauvergue, assez rapidement,
10:46 mais est-ce qu'on est d'accord qu'en termes de violence,
10:49 là, on atteint des niveaux de violence jamais atteints au préalable ?
10:53 - Si, ces niveaux de violence ont déjà été atteints,
10:56 mais c'est cyclique, mais effectivement, on est dans un niveau très très haut,
11:00 et qui peut encore augmenter,
11:03 si on continue à se priver des moyens de combattre,
11:13 et on se prive des moyens de combattre comment ?
11:15 Parce que la justice ne rend pas justice,
11:19 il n'y a pas de réponse pénale à la hauteur de ces...
11:25 C'est un problème de justice essentiellement, pas de police de gendarmerie.
11:29 - Vous ouvrez le débat Jean-Michel Fauvergue,
11:31 on y revient vraiment dans un instant,
11:32 on doit marquer la petite respiration, vous le savez,
11:34 mais on enchaînera là-dessus.
11:35 Allez, à tout de suite, 0826-300-300, Sud Radio, vous avez la parole.
11:39 - Frédéric Brindel.
11:40 - Oh Marseille, si belle ville Marseille, son vieux port, le Mucem,
11:44 si agréable à visiter.
11:47 Mais aussi ces successions de meurtres, de trafics, de corruptions,
11:51 comment sauver la ville ?
11:52 Nous en parlons avec Franck Aliziot,
11:55 le député des Bouches-du-Rhône et porte-parole du Rassemblement National,
11:59 et Jean-Michel Fauvergue, ancien patron du RAID et ancien député LREM.
12:04 Juste avant la pause, Jean-Michel Fauvergue,
12:06 vous demandiez d'une certaine manière à la justice de donner les moyens,
12:10 on n'y est pas encore ?
12:12 - Je demandais à la justice de faire son job tout simplement.
12:15 Alors effectivement, à un certain moment, il y a moins de moyens,
12:19 quoique le budget de la justice a été augmenté de plus en 3% au dernier quinquennat,
12:23 mais il manque toujours des moyens,
12:25 et la justice a périclité depuis une trentaine d'années.
12:28 Mais ce n'est pas seulement une histoire de moyens,
12:30 c'est une histoire de mentalité, c'est une histoire de donner des réponses
12:36 qui sont adaptées aux actes que vous avez en face de vous.
12:39 - Un exemple concret ?
12:40 - L'exemple concret, c'est que...
12:43 Alors on va quitter le monde des stups,
12:47 mais l'exemple concret, c'est que quand vous avez quelqu'un
12:52 qui agresse les forces de l'ordre qui sont sur un maintien d'ordre en particulier,
12:57 ou qui essaye de brûler un policier,
13:00 et bien là on est sur non plus du délit pénal, mais une tentative de crime.
13:05 Donc le traiter de cette manière-là.
13:08 Et puis on a un très gros problème aussi d'exécution des peines.
13:11 Le peu de peines qui sont prononcées et qui sont en adéquation avec les actes commis,
13:18 ne sont pas exécutées parce que la peine est détricotée
13:21 par un juge d'application des peines et par des remises de peines après.
13:24 Donc il faut revenir là-dessus d'une manière générale,
13:26 et bien sûr qu'il faut recruter des magistrats.
13:29 Alors si on recrute des magistrats, au moins recrute-les dans une tranche d'âge
13:32 qui a déjà vécu quelque chose, à peu près la quarantaine.
13:35 Et non pas de jeunes magistrats qui vont passer par cette moulinette...
13:39 - Oui, besoin de gens expérimentés.
13:40 - Qui vont passer par cette moulinette de l'École nationale de magistrature
13:44 et qui vont en ressortir complètement à l'ouest par rapport à la vie de ce que vive le citoyen.
13:51 - Alors, moyens pour la justice, mais moyens d'une manière générale pour la ville.
13:55 Rappelons qu'en septembre 2021, Franck Alizio, le président Emmanuel Macron,
14:00 dit "je mets 150 millions d'euros pour la ville, pour l'UT".
14:06 Est-ce qu'aujourd'hui vous en voyez la couleur ?
14:08 - Alors, les moyens, ça doit déjà avant tout, en préalable,
14:13 être concentré sur la sécurité et la justice.
14:17 C'est-à-dire que si on se retrouve avec des grands...
14:20 Moi j'entends depuis un mois tout le monde, que ce soit la mairie de Marseille
14:25 qui ne fait pas grand-chose concrètement, j'entends l'adjoint à la sécurité,
14:29 nous parler d'encore plus de rénovation urbaine, de réouverture de centres sociaux...
14:34 Ça fait 40 ans, cette politique de la ville, c'est une pompe à fric.
14:39 - Le social, ce n'est pas la réponse.
14:41 - Et on arrive avec un Marseille en grand.
14:43 Pour l'instant, on n'a que Marseille en grand banditisme.
14:45 On n'a que Marseille en bande organisée.
14:47 On n'a pas le début de quelque chose.
14:49 On avait déjà eu un grand plan en 2013 qui n'a jamais eu un début de réalisation.
14:53 C'était le plan héros, c'était 5 milliards.
14:55 - Vous, au Rassemblement national, vous en feriez quoi de ces 150 millions d'euros à Marseille ?
15:00 - On mettrait le paquet uniquement sur la...
15:03 - Sur la sécurité.
15:05 - Sur la sécurité dans un premier temps.
15:07 Une guerre, c'est aussi des symboles, des signaux à envoyer à l'ennemi.
15:12 Aujourd'hui, vous avez 450 policiers municipaux à Marseille
15:16 pour être dans les clous de la moyenne de ce qu'il faudrait.
15:19 C'est-à-dire, du principe qu'il en faudrait 1000.
15:22 On est à 450.
15:24 Le maire de Marseille envoie comme signal la réflexion de l'ouverture d'une salle de shoot.
15:30 C'est ça, le signal qu'on envoie dans la guerre contre la drogue.
15:32 Et à côté de tout ça, le Marseilland grand n'avance pas beaucoup plus.
15:37 Aujourd'hui, on a besoin de signaux forts, tant nationaux que locaux.
15:42 On a besoin d'une vraie tolérance zéro.
15:44 On a besoin de véritables moyens donnés.
15:47 Lorsque vous donnez 1000 euros d'impôts,
15:52 vous avez 29 euros qui vont à la justice et à la police.
15:56 Donc évidemment qu'il n'y a pas les moyens.
15:58 Et à côté de ça, il y a une justice, la justice.
16:00 Alors Jean-Michel Fauvert veut réagir, mais il y a une réaction au 0826-300-300.
16:04 Fabien, alors un Parisien qui parle sur Marseille.
16:08 J'aimerais bien qu'on aille au-delà de ces dissensions,
16:11 parce que Marseille et Paris, franchement, on a tout aussi pour partager plein de choses.
16:15 - Bonjour Fabien. - Bonjour.
16:18 Vous voulez revenir sur la légalisation de la drogue douce et son encadrement.
16:23 Oui, merci beaucoup de me donner la parole.
16:24 Et je pense effectivement que le problème est une espèce de cancer généralisé
16:29 qui touche, on voit la situation à Marseille,
16:32 mais qui touche bien d'autres villes, la ruralité, nos campagnes.
16:36 Donc c'est un problème général.
16:37 Je pense effectivement, je suis très intéressé d'écouter vos deux invités.
16:42 Comme dit Jean-Michel Fauvert, c'est une guerre qu'il faut mener.
16:46 C'est une guerre qui est aujourd'hui très active dans nos villes.
16:51 Et moi, j'aimerais qu'on aborde aussi la question de la légalisation
16:55 comme d'un moyen potentiel de mettre, peut-être pas définitivement à ces trafics,
17:01 mais en tout cas de leur donner vraiment du plomb dans l'aile.
17:05 Quand vous prenez cette légalisation, Fabien, vous parlez évidemment du cannabis,
17:12 mais on ne va pas jusqu'à la cocaïne,
17:14 sachant qu'aujourd'hui, le plus gros trafic, c'est la cocaïne.
17:17 Fabien ?
17:18 Oui, je pense en fait que la distribution contrôlée,
17:22 c'est-à-dire qu'aujourd'hui, on ne va pas pouvoir éteindre la consommation.
17:27 C'est impossible quand on voit le nombre d'adolescents qui prennent des stupéfiants.
17:33 Donc je pense que la dispensation par exemple en pharmacie des stupéfiants,
17:40 le fait de pouvoir les contrôler, d'encadrer,
17:42 le fait aussi d'identifier les gens qui sont vraiment dans une situation de santé problématique,
17:49 c'est un moyen, ça peut à la fois répondre à la question du trafic d'un côté,
17:56 et de ne pas mettre nos mains devant nos yeux et ne pas avoir un énorme problème de santé.
18:02 Et Fabien, vous me confirmez que vous êtes médecin, c'est cela ?
18:05 C'est ça.
18:05 Bon, ben écoute, vraiment merci pour ce témoignage.
18:08 Réaction de nos invités, Jean-Michel Fauvergue, est-ce un moyen de lutte ?
18:13 Vous parliez tout à l'heure de casser le business, de s'attaquer à l'argent.
18:17 S'il y a une légalisation, vous en pensez quoi ?
18:19 Là on est dans un autre débat.
18:20 On est dans un autre débat, mais ouvrons-le.
18:22 Oui, ouvrons-le rapidement, mais on n'aura pas le temps d'aller jusqu'au bout.
18:28 Moi je suis d'abord dans un premier temps pour lutter farouchement contre les réseaux.
18:34 La drogue nous pose des problèmes aujourd'hui par l'afflux massif d'argent et le blanchiment d'argent
18:40 qui vient corrompre nos économies propres, il faut le savoir.
18:43 Il y a des prises de participation dans nos économies propres par des gens de cartel.
18:48 Et la deuxième chose, cette drogue vient nous pourrir aussi, non pas seulement nos cités,
18:52 mais l'ensemble de notre territoire national, Marseille en particulier,
18:56 vient nous pourrir nos cités par la délinquance de voix publique qu'elle draine.
19:02 Et par cette espèce de faune qui est toujours présente pour vendre ces stups-là,
19:07 et qui sont hyper nocives.
19:10 Donc il faut lutter contre ça, il faut lutter pied à pied contre ça.
19:13 Mais pour lutter contre ça, deux choses, la présence policière importante, y compris avec,
19:19 et là je rejoins Franck Alizio, y compris avec les polices municipales, les services privés de sécurité,
19:26 nous on l'a porté dans un texte qui s'appelle la loi sur la sécurité globale,
19:30 avec tous les moyens qu'on a, il faut de la présence policière.
19:33 Et ensuite, évidemment, la deuxième chose, c'est la réponse pénale, on en a parlé.
19:38 Maintenant sur la légalisation, ou sur la dépénalisation...
19:42 - Sac à screl business, pardonnez-moi l'expression, c'est l'impossible.
19:45 - La légalisation et la dépénalisation, on dit des stupéfiants et du cannabis,
19:48 c'est vrai qu'aujourd'hui on voit une montée en puissance de la cocaïne qui est importante.
19:53 Alors si on légalise l'un et on ne l'égalise pas l'autre, on va avoir des problèmes.
19:56 Je signale d'ailleurs que dès l'année 2000, le Portugal allant pas légaliser,
20:02 mais dépénaliser toutes les drogues. Toutes les drogues.
20:05 - Et ça donne quoi ?
20:07 - Et ça donne le fait que vous avez toujours des trafics de drogue,
20:10 mais qui n'ont pas augmenté d'une manière générale,
20:12 et que vous pouvez récupérer vos policiers, vos gendarmes, vos magistrats,
20:17 sur les trafics internationaux et gagner du temps là-dessus.
20:20 Mais la dépénalisation, c'est pas la bonne idée.
20:22 Moi maintenant, l'idée c'est effectivement de combattre ces réseaux le plus possible,
20:30 comme le fait la ministre de l'Intérieur aujourd'hui, mais encore plus, beaucoup plus,
20:33 il faudrait un consensus politique dans ce domaine-là.
20:36 Et une fois qu'on a combattu, la République ne peut pas légaliser sur le reculoir.
20:41 Une fois qu'on a combattu, une fois qu'on a des résultats,
20:44 non pas légalisés, mais très très pragmatiques,
20:47 ouvrir un débat sur la légalisation, en voyant en particulier ce que se fait dans les autres pays.
20:52 Je signale que l'année prochaine, l'Allemagne légalise les stups.
20:58 Vous êtes au courant, l'Allemagne légalise les stups,
21:00 donc on a des tas de chantiers qui vont se louer.
21:02 - Et donc c'est un débat qui va revenir.
21:03 - Donc il faut voir ce qui se fait ailleurs.
21:06 Si on a fait en particulier, avec la légalisation, disparaître les réseaux de voie publique,
21:11 les réseaux qui sont sur la voie publique et qui créent cette criminalité-là,
21:14 si oui, eh bien, pourquoi pas ?
21:17 Essayons de voir si on peut expérimenter, sinon ne faisons pas.
21:20 Donc il faut être très très pragmatiques.
21:22 - Démonstration très claire, très étayée de Jean-Michel Fauvergues.
21:25 Franck Alizio est également avec nous, vous restez, on marque une respiration.
21:29 0 826 300 300, comme Fabien qui est intervenu
21:33 et qui a porté au débat, n'hésitez pas, c'est le principe.
21:36 Sud Radio, 0 826 300 300, vous nous appelez pour parler de Marseille
21:40 et de cette peste qu'est le trafic de drogue.
21:43 On ira à Marseille aussi dans les quartiers Nord avec Amine Kessassi,
21:47 le président fondateur de l'association Conscience.
21:49 A tout de suite.
21:49 Frédéric Brindel.
21:51 - Vous aimez Marseille, moi j'aime Marseille.
21:54 Vous êtes parisien, vous êtes lyonnais, vous êtes nantais,
21:57 vous pouvez aimer Marseille parce que c'est une belle ville,
21:59 mais c'est une ville qui souffre.
22:01 Et nous essayons avec le député des Bouches-du-Rhône,
22:04 Franck Alizio, député porte-parole du Rassemblement national,
22:07 avec Jean-Michel Fauvergue, ancien patron du Raid et ancien député LREM,
22:11 de comprendre comment enrayer cette guerre, ce trafic de drogue à ciel ouvert.
22:18 Nous avions tout à l'heure le témoignage d'un jeune journaliste,
22:22 Nordine Ali Saïd, d'origine comorienne et marseillais.
22:25 Et nous allons bien accueillir Amine Kessassi,
22:28 président fondateur de l'association Conscience Marseille Nord.
22:32 Bonjour Amine Kessassi.
22:34 - Oui bonjour.
22:35 - Je voudrais déjà rappeler Marseille Nord,
22:37 ça représente quatre arrondissements, du 13ème au 16ème arrondissement,
22:41 un tiers des Marseillais y vivent.
22:43 C'est là qu'on est quand on est dans les quartiers nord
22:47 et où il y a plus de 100 points de deal.
22:50 Est-ce que la situation est intenable ?
22:52 Est-ce qu'il faut beaucoup plus que la simple intervention de l'État aujourd'hui, Amine Kessassi ?
22:57 - Alors déjà il est important de rappeler qu'aujourd'hui cette question,
23:00 la question des trafics de stupéfiants ne concerne plus que les quartiers nord.
23:03 Notre association est ouverte sur toute la ville.
23:06 On a vu à Philippe-Siat, dans les quartiers nord,
23:10 où on a eu une semaine compliquée, où il y a eu des homicides,
23:13 où il y a un trafic de stupes qui règne sur la cité et qui ferme la terrain.
23:18 - Y compris sur le Vieux-Port où il y a des règlements de comptes, etc.
23:21 - Totalement.
23:22 Les homicides se sont répandus dans toute la ville
23:25 et l'ancienne municipalité, l'ancienne mare de Marseille,
23:28 déclarait "tant que c'est les jeunes des quartiers nord qui se sont entretus entre eux,
23:30 ce n'est pas notre problème".
23:31 Et aujourd'hui, c'est bien évidemment le problème de tous les Marseillais et de toutes les Marseillaises.
23:36 Et ce qu'il est important de rappeler aussi,
23:39 c'est qu'effectivement l'intervention de l'État seul ne peut plus servir à grand-chose.
23:44 On a vu le plan "Marseille en vent".
23:46 Avant ça, il y a différents gouvernements qui étaient venus annoncer des plans,
23:49 Manuel Valls, François Hollande, etc.
23:50 Il y a déjà eu un tas de plans d'État qui ont été présentés,
23:54 mais aujourd'hui, la solution n'est pas là.
23:57 Aujourd'hui, la réponse n'est pas là.
23:58 - Nous parlions tout à l'heure des 150 millions proposés par Emmanuel Macron lors de sa visite.
24:04 Est-ce que vous en avez vu déjà la couleur de cet argent ou pas ?
24:08 - Aujourd'hui, ce n'est pas de l'argent qu'il nous faut.
24:10 Bien évidemment que pour les moyens qu'on va mettre en place,
24:13 c'est de l'argent qu'il faudra.
24:14 C'est débloquer des moyens, c'est certain.
24:16 Pour le plan "Marseille en grand", il y a des écoles qui ont commencé à être rénovées.
24:20 Mais on ne prend pas le problème dans son fonds.
24:22 Le problème dans le fonds, aujourd'hui...
24:23 - Il est où alors ? Il est où ce problème de fonds ?
24:25 - Le problème de fonds, c'est qu'on n'arrive pas aujourd'hui,
24:27 on est incapable de réunir toutes les institutions, tous les acteurs de terrain,
24:32 les associations, les représentants d'habitants et les différentes institutions,
24:36 mairies, préfectures, départements,
24:37 enfin tout le monde doit être autour de la table pour écouter la parole des habitants,
24:41 pour comprendre ce dont les habitants ont réellement besoin aujourd'hui.
24:43 - Et vous qui êtes au contact de cette population, Amine Kessassi,
24:48 qu'est-ce qu'il ressortirait ? Quelle serait la proposition phare ?
24:52 - La proposition phare aujourd'hui, et c'est ce que nous, nous portons,
24:56 c'est bien évidemment la légalisation du cannabis,
24:59 parce qu'on ne peut plus continuer à faire le conseil, à croiser les bras,
25:02 à continuer à ramasser nos morts dans les rues et à croiser les bras,
25:04 on ne peut plus le faire.
25:06 - Enfin le trafic, c'est surtout la cocaïne aujourd'hui quand même, non ?
25:09 - Majoritairement, c'est le cannabis aujourd'hui qui est en libre circulation,
25:13 c'est le trafic de cannabis qui gangrène les trafics de stupéfiants.
25:18 Mais ce n'est pas la seule mesure qu'il va falloir porter,
25:20 du côté de ça, il va falloir porter des mesures sécuritaires,
25:22 le retour de la police de proximité que Nicolas Sarkozy a retiré,
25:26 il va falloir sécuriser nos cités, comment on sécurise nos cités ?
25:28 On fait comme on le fait dans le XIe, la cité des Campagnols,
25:31 il y a un réseau qui voulait s'installer,
25:33 ils ont mis des barrières tout autour de la cité,
25:35 un portail qui est devenu une résidence,
25:37 et puis le réseau a du mal à y accéder aujourd'hui,
25:39 ce qu'il va falloir faire dans certains endroits.
25:41 Il va falloir aussi mener un plan de politique sociale,
25:44 où là il va falloir réinjecter des moyens dans les fonds sociaux,
25:47 il va falloir agir dans l'éducation,
25:49 et là il va falloir redessiner les cartes scolaires,
25:51 il y a tout un tas de mesures qui doivent être menées
25:53 pour désenclaver nos cités.
25:55 – Eh bien voilà des propositions concrètes,
25:57 merci beaucoup Amine Kessassi,
25:59 président fondateur de l'association Conscience,
26:02 quartier Marseillenort, mais on l'a bien dit,
26:04 aujourd'hui la problématique de Marseille ce n'est plus Marseillenort,
26:07 et ce que vous avez rappelé a fait froid dans le dos,
26:10 en tant qu'il s'entretue entre quartier Marseillenort,
26:14 bon voilà, tout cela on sent bien.
26:16 La problématique réaction de ce que vient de dire Amine Kessassi,
26:19 Franck Aliziot, alors vous êtes le député Bouche du Rhône,
26:22 porte-parole du Rassemblement National,
26:24 réaction à ce qui vient d'être dit ?
26:26 – Moi je reste convaincu, parce que c'est le terrain,
26:30 parce que c'est la remontée concrète,
26:32 que le vrai besoin des habitants aujourd'hui
26:35 qui sont pris avec ces drames, avec cette situation,
26:39 c'est la sécurité, la justice et de l'ordre.
26:42 À partir de là, on reprend tout ce qui a contribué
26:46 à arriver à la situation actuelle et on essaie d'être concret.
26:48 – En essayant d'être concret, pardon Franck Aliziot,
26:53 je veux aller au bout, plus de sécurité,
26:55 ça veut dire plus de force de l'ordre, on est d'accord.
26:57 – Vous savez, on parlait de police de proximité,
26:59 oui la différence c'est qu'il y a 20 ans la police municipale
27:01 ça n'existait quasiment pas,
27:02 aujourd'hui la première police de proximité c'est la police municipale,
27:04 mettons déjà les moyens, mettons le paquet sur la police municipale,
27:07 ce sera cet élément de police de proximité,
27:09 ça ne suffira évidemment pas, mais ce sera un bon début,
27:12 plutôt que d'aller investir dans des salles de shoot,
27:14 allons investir dans des policiers municipaux.
27:15 – Franck Aliziot, vous êtes élu, en admettant que ces policiers
27:20 aient les moyens, en face d'eux ils ont des gens armés,
27:23 qu'est-ce qu'il faut faire ?
27:24 Parce qu'il y a bien un moment où ils vont se faire tirer dessus,
27:26 ils devront réagir, qu'est-ce que vous prenez ?
27:29 – Ne pas le dire serait mentir, déjà aujourd'hui
27:33 dans les trafics de drogue, dans les trafiquants, dans les dealers,
27:37 l'immigration est surreprésentée,
27:39 donc déjà si depuis 20 ans on n'avait pas fait entrer
27:42 chaque année entre 200 000 et 500 000 immigrés légaux,
27:45 et je ne parle même pas des illégaux, on ne serait pas dans cette situation,
27:47 parce que par définition…
27:48 – Une population fragilisée qui est utilisée, c'est ça ?
27:51 – Fragilisée oui, qui vient parfois en France,
27:53 dans le premier job, qui viennent pour dealer,
27:56 qui viennent pour faire du trafic,
27:57 je veux dire ce n'est pas que des victimes,
27:58 c'est aussi des coupables, c'est des gens qu'il faut…
28:01 – Mais ça ne concerne pas tous les immigrés,
28:02 on a eu des exemples aussi là.
28:03 – Évidemment que non, évidemment que non, par définition.
28:05 – Franck Aliziot c'est important, parce que sinon on va sur le racisme.
28:08 – Le trafiquant qui est français il va en prison,
28:10 le trafiquant qui est étranger il va en prison,
28:12 puis après il est expulsé tout simplement.
28:15 Après concrètement, vous avez dans certains quartiers,
28:18 il faudrait proclamer une forme d'état d'urgence local,
28:21 les perquisitions administratives aujourd'hui elles ne sont pas possibles,
28:24 le flagrant délit sur les chauffeurs, les gaiters,
28:27 il doit y avoir un flagrant délit sur les chauffeurs,
28:32 la justice, je veux dire, il y a des pays où carrément,
28:35 encore dans le monde, c'est la peine de mort
28:37 pour les trafiquants, nous on n'a plus la peine de mort,
28:39 mais la perpétuité est réelle, il faut réchelonner toutes les peines.
28:42 – Comme Samia Ghali dit, il faut faire appel à l'armée.
28:44 – Honnêtement, je pense qu'une police bien armée,
28:47 bien déterminée, avec véritablement des moyens,
28:50 ce serait tout aussi efficace, l'armée c'est pour faire de la com'.
28:52 – Alors c'est là que je me retourne vers le grand spécialiste,
28:54 Jean-Michel Fauvergue.
28:56 Bon, moi j'ai vu comme tout le monde des reportages,
28:59 il y a trois policiers qui sortent d'une voiture,
29:01 qui arrivent, qui interpellent deux garçons,
29:03 et ils ont tout de suite une vingtaine de gars autour.
29:06 Ils sont en grand danger les policiers,
29:08 dans la méthode d'intervention aujourd'hui,
29:10 que ce soit la BAC ou je ne sais qui.
29:12 – Sur une intervention de ce type-là, on l'a tous vu,
29:16 effectivement, d'abord ils sont très courageux.
29:19 – Oui, c'est impressionnant.
29:20 – Il faut toujours saluer le courage de la police
29:23 et de nos forces de l'ordre, et des gendarmes,
29:25 et même des policiers municipaux aujourd'hui.
29:28 Effectivement, ils sont en grand danger
29:31 dans des interpellations de ce type-là,
29:34 mais toutes les interpellations ne se font pas comme ça.
29:36 Elles se font après les enquêtes et les interpellations.
29:38 En général, force reste à la loi,
29:43 dans le domaine de l'enquête et de l'interpellation.
29:46 – D'accord.
29:47 Une fois que l'enquête a été menée, Jean-Michel Fauvert,
29:49 il faut qu'ils y aillent, pardon, à combien ?
29:51 À 10, 15, 20 ? C'est dangereux pour eux.
29:54 – Une fois qu'ils ont fait l'enquête,
29:55 il faut suivre derrière des condamnations qui soient exécutées.
30:01 Et si, effectivement, on a affaire à des trafiquants étrangers,
30:04 que ces trafiquants étrangers-là soient expulsés,
30:09 à condition que les pays de source veuillent bien le reprendre.
30:14 Et là, il faut travailler là-dessus aussi.
30:16 Tout ça, c'est quelque chose de raisonnable.
30:21 Et la parole publique devrait s'en emparer de tout parti confondu.
30:28 Il ne faut pas laisser ça à un certain parti ou à d'autres parties.
30:32 Il faut s'en emparer complètement,
30:33 parce qu'il faut être réaliste là-dessus.
30:36 Vous savez, dans une cité, le jeune garçon, la jeune fille qui vivent dans une cité,
30:42 ils ont le choix entre plusieurs modèles.
30:44 Le modèle des parents, le modèle des caïds,
30:47 le modèle des islamistes et des frères musulmans qui sont à l'intérieur des cités,
30:52 et le modèle républicain.
30:53 Malheureusement, les parents sont en faillite,
30:58 et le modèle républicain, c'est le dernier modèle
30:59 qui peut être perçu de la part de ces jeunes.
31:03 - Mais bien souvent, il en reste. - Mais bien souvent, il en reste.
31:04 - Participer à ces trafics de drogue, alors il y a le fameux terme,
31:06 alors je suis concerné parce que c'est mon prénom,
31:08 on dit "tu es un Frédéric", parce que bon, tu fais le business pour la drogue
31:12 et tu vas pouvoir avoir ta femme, t'acheter un lit, tout ça.
31:15 - Non, mais attendez, soyons clairs.
31:17 Les trafics de stup', les trafics de drogue, ne font pas vivre toute une cité.
31:21 Ça, c'est une idée à combattre.
31:23 Ils font vivre un certain nombre de personnes qui sont autour des trafiquants,
31:27 et qui, quelquefois, sont obligées aussi, aujourd'hui, de collaborer,
31:32 parce que s'ils ne collaborent pas, on va tuer, on va viser leurs parents,
31:37 ou on va les viser eux.
31:38 Donc, et la deuxième chose importante à dire,
31:41 et ça, il faut le dire aussi fort que l'on puisse le dire,
31:46 c'est que s'il y a un trafic de stup', c'est parce qu'il y a des consommateurs,
31:49 et que tous les Français, tous Français ou personnes vivant sur le territoire national
31:53 qui consomment des stups, sont complices de cette situation.
31:58 - Vous avez tout à fait raison d'en parler maintenant, Jean-Michel Fauvert,
32:01 parce que c'était la partie sur laquelle je voulais revenir.
32:03 Alors, on respire, vous, les auditeurs de Sud Radio,
32:06 vous appelez au 0826 300 300, mais nous allons élargir.
32:09 On a parlé de Marseille, mais on élargit à ce problème de la drogue,
32:12 et notamment ses consommateurs.
32:15 Vous en connaissez peut-être certains, mais oui,
32:17 mais ils, finalement, contribuent à tout ce sale business.
32:22 À tout de suite, donnez-nous votre avis 0826 300 300.
32:26 Frédéric Brindel.
32:28 - Notre si belle ville de Marseille en danger,
32:30 nous en avons largement parlé avec les acteurs de la vie marseillaise,
32:35 avec aussi le député des Bouches-du-Rhône et porte-parole du Rassemblement National,
32:39 Franck Alizio, avec Jean-Michel Fauvert, ancien patron du RAID,
32:42 et ancien député LREM, grand spécialiste de la question sécuritaire.
32:46 Messieurs, nous avons des réactions au 0826 300 300 Sud Radio,
32:50 mais déjà, je voudrais revenir sur ce que disait Jean-Michel Fauvert,
32:55 sur les consommateurs de drogue.
32:58 Il est temps d'agir.
32:59 Je n'ai pas l'impression que tout est fait pour empêcher le consommateur
33:02 d'aller alimenter ses réseaux.
33:04 Franck Alizio.
33:05 - Moi, j'ai un exemple concret, parce qu'il faut dire aussi ce qui marche.
33:09 En tout cas, là où on met les moyens,
33:10 parce qu'on sait bien que cette guerre, on ne va pas la gagner en trois mois.
33:14 En revanche, ce qui est coupable, c'est de ne pas mettre tous les moyens.
33:17 Il y a un exemple, alors il se trouve que c'est une mairie dirigée
33:20 par un maire du Rassemblement National, mais c'est comme ça.
33:23 Perpignan.
33:23 Perpignan, on sait très bien que s'il y a une ville qui est victime
33:28 du trafic de drogue, c'est Perpignan.
33:30 Perpignan, la mairie a mis tous les moyens possibles et imaginables,
33:34 et justement, pour pourrir la vie, pour perturber le trafic,
33:38 pour pourrir la vie des consommateurs et des dealers.
33:41 Et donc, ils ont créé, d'abord, ils ont mis au maximum la police municipale.
33:45 À l'intérieur de la police municipale, il y a ce qu'ils appellent
33:48 le groupe opérationnel de soutien tactique,
33:50 qui est une équipe d'une dizaine de policiers municipaux suréquipés
33:55 qui ne font que ça.
33:57 Et par exemple, c'est la verbalisation, tout va.
33:59 Le consommateur vient, il y a un stationnement gênant,
34:03 il est verbalisé.
34:04 Il y a le jeu d'une canette, le chauffeur, le guetteur,
34:09 jette une canette, et tous les services, les services de propreté...
34:13 - Il y a la tiraille judiciaire pour suivre.
34:14 - Et il marche évidemment avec la justice,
34:16 il marche avec la police, ça marche aussi en collaboration
34:18 avec la police nationale.
34:20 Tout est mis et c'est...
34:21 Alors, on va avoir l'impression que c'est vider la mer avec une cuillère,
34:24 mais au moins tous les moyens sont mis en œuvre,
34:27 et il y a eu des résultats.
34:28 Alors évidemment, le trafic va se déplacer, etc.,
34:30 on le sait, de 500 mètres, mais au moins, il a mis tous les moyens
34:34 et il y a eu des résultats.
34:36 Il a mûré les points de deal.
34:38 - Avec les dealers...
34:40 - Non, non, non, on est respectueux de la loi.
34:44 - Jean-Michel Fauvergne, policier de légende respecté, etc.
34:49 Jean-Michel Fauvergne, ne serait-ce que dans notre milieu,
34:52 nous, l'audiovisuel, on connaît des gens qui consomment...
34:55 - Vous avez l'an ?
34:56 - Justement, je ne les donnerais pas,
34:58 mais j'imagine que les renseignements généraux les ont.
35:01 Pourquoi on ne fait rien ?
35:02 Parce que ces consommateurs, il y a des gens aujourd'hui très riches
35:04 qui consomment énormément de cocaïne.
35:06 On en a vu certains dans un accident Pierre Palmat, par exemple.
35:10 - Vous avez... Alors...
35:12 Oui, il y a des gens qui sont connus, qui sont à un certain niveau,
35:15 qui sont des vedettes, etc.
35:18 Mais vous avez, monsieur Tout-le-Monde, vous avez 17 millions de personnes
35:21 qui ont déjà goûté aux stupéfiants, en particulier du cannabis, d'une manière générale.
35:26 Entre 2 et 4 millions de consommateurs...
35:30 Les chiffres ne sont pas précis, parce qu'évidemment, on est dans l'illégalité,
35:36 mais entre 2 et 4 millions de personnes,
35:38 considèrent qu'ils sont drogués au cannabis de manière récurrente.
35:43 Vous avez entre 400 et 600 000 personnes à la cocaïne.
35:47 - Oui, ça c'est terrible.
35:49 - Ça n'est pas rien.
35:51 Et on reprend, pour reprendre ce que disait Franck sur l'exemple de Perpignan,
35:57 il faudrait d'ailleurs demander au maire de Perpignan de nettoyer la gare.
36:02 - Louis Alliot, en l'occurrence.
36:04 - Parenthèse fermée, la tuer !
36:06 - Mais vous avez raison, ce qu'il faut c'est leur pourrir la vie,
36:11 partout et avec les moyens que la police nationale a,
36:15 et que la police municipale a.
36:16 Malheureusement, sur la police municipale,
36:20 vous savez, en 2019, nous avons voté, dans la majorité OGT,
36:25 une amende pénale forfaitaire pour la consommation des stups,
36:28 pour les consommateurs, qui était au départ prévue à 300 euros,
36:32 et qu'on a fait baisser malheureusement par un amendement à 200 euros.
36:36 Moi j'aurais bien voulu la faire monter à 1300 euros, vous voyez,
36:39 mais bon, on est allés dans l'autre sens.
36:40 Cette amende pénale forfaitaire, qui a été votée par les députés,
36:46 et qui visait tout type de consommation,
36:49 toute quantité confondue, que le consommateur soit récidiviste ou pas,
36:53 par une circulaire, juste une circulaire,
36:58 de la Direction des Affaires Criminelles et des Grâces,
37:00 elle a été limitée juste au cannabis,
37:03 et à 20 grammes de cannabis pour les non-récidivistes.
37:06 Vous avez un exemple où l'administration,
37:09 où l'administration a sabré le boulot des députés.
37:13 Et j'ajoute une chose,
37:16 nous avions aussi dans la loi sécurité globale,
37:18 que j'ai portée avec Alice Toureau,
37:20 un article premier qui concernait les polices municipales,
37:24 qui donnait ce pouvoir-là aux polices municipales de l'amende pénale forfaitaire,
37:28 ça a été sabré par le Conseil Constitutionnel,
37:31 pour l'instant on n'est pas revenu dessus,
37:32 il faut revenir et donner ces moyens à la police municipale.
37:35 – Des réactions au 0826 300 300.
37:38 Alors déjà on file à Marseille,
37:39 Jean-Pierre qui nous appelle,
37:42 vous Jean-Pierre vous dites,
37:43 il ne faut surtout pas légaliser,
37:46 c'est un petit peu dans la tendance de ce qu'on vient de dire,
37:48 parce que ne serait-ce que le consommateur il est incité.
37:52 Bonjour Jean-Pierre, réagissez.
37:53 – Bonjour, oui, il faut tout faire sauf légaliser,
37:57 parce que c'est une évidence,
37:59 ça devrait être non pas seulement un objectif de sécurité publique,
38:03 mais de santé publique.
38:04 On n'arrête pas de faire la course aux fumeurs depuis des années
38:08 avec des paquets de cigarettes à 11 euros,
38:11 alors que le tabac est légal,
38:13 on fait tout pour qu'ils arrêtent de fumer,
38:15 et derrière il y a des trisotins nombreux,
38:19 politiques parfois, qui nous disent qu'il faut légaliser,
38:21 tout simplement parce que l'État n'arrive pas à faire la guerre
38:24 à laquelle on délivrait.
38:26 Moi je pense que quand on nous déclare la guerre,
38:29 soit on fuit, soit on fait,
38:32 et si on l'a fait, il faut la faire vraiment,
38:34 avec tous les moyens liés à cette guerre.
38:36 Donc la santé publique, la sécurité publique,
38:40 la sanction mais très très très forte des consommateurs.
38:43 Je vais donner mon expérience personnelle,
38:45 quand j'avais 14-15 ans,
38:47 j'étais dans un groupe de copains,
38:48 dans un quartier correct on va dire,
38:51 qui se sont mis à fumer.
38:53 J'ai quitté ce groupe de copains,
38:55 parce que ça ne m'intéressait pas du tout,
39:00 ils sont tous passés à des droits de plusieurs,
39:02 il y a eu un mort, des overdoses,
39:05 et des gens qui sont dans l'incapacité
39:08 de suivre le cours de la société,
39:10 de se présenter à un travail, d'assumer une tâche,
39:12 d'être à l'heure, les neurones sont brûlés,
39:15 c'est une catastrophe.
39:17 Il y a des gens encore pour nous dire
39:19 qu'il faut légaliser, mais je ne comprends pas.
39:23 - Merci Jean-Pierre, je le rappelle,
39:25 vous êtes de Marseille, vous êtes donc concerné
39:27 au premier plan par notre débat,
39:29 et encore une fois, très intéressant
39:30 vos différentes interventions au 0826-300-300,
39:33 parce que sur cette histoire de la légalisation,
39:35 on sent bien, ce n'est pas toujours évident
39:38 pour tout le monde, Jacques Sedman est avec nous,
39:40 là nous repartons à Paris,
39:43 le lien entre Marseille et Paris,
39:44 Jacques Sedman est co-fondateur
39:46 du collectif Action Stalingrad,
39:48 qui est ce quartier au nord de Paris,
39:49 où là, la consommation de drogue c'est terrible.
39:52 Qu'est-ce que vous inspire ce qu'on vient de dire,
39:55 pour ou contre la légalisation déjà,
39:57 et pour la surpénalisation des consommateurs ?
40:02 Bonjour Jacques Sedman.
40:03 - Oui, bonjour, malheureusement,
40:05 sur la place Stalingrad et à Paris,
40:07 on peut dire qu'on a l'antériorité
40:10 sur le problème de la consommation de drogue,
40:12 tout le monde le sait maintenant,
40:14 parce qu'on a vraiment mis à braquer les médias
40:17 sur les problèmes qu'on a eu sur la place Stalingrad
40:19 dans le 19ème depuis trois ans.
40:22 Moi j'ai eu la chance d'arriver il y a à peu près 20 ans,
40:26 et on va dire que c'était anecdotique le trafic,
40:28 il y avait une poignée de dealers qui occupaient la place,
40:31 mais depuis 2018,
40:33 au moment où la colline du Crac a été démantelée,
40:36 ils se sont appropriés complètement cet espace,
40:39 donc moi j'ai pas d'avis sur la légalisation,
40:41 je suis simplement un habitant à un riverain.
40:43 - Mais vous, vous avez constaté
40:45 qu'il y avait un déplacement de ces populations,
40:46 on se demande d'ailleurs comment elles peuvent être placées là,
40:48 ce sont des gens issus de l'immigration
40:50 qui se trouvent à Porte de la Chapelle,
40:52 qui est la porte d'entrée pour tous ceux qui arrivent de l'étranger,
40:54 parce qu'on arrive de Roissy-Charles-de-Gaulle,
40:56 donc la première image de Paris,
40:57 c'est cette colline du Crac,
40:58 et après on arrive à Stalingrad, allez-y Jacques.
41:01 - Oui, alors en fait, ce qu'il faudrait traiter comme problème,
41:05 c'est aussi, nous par exemple, très localement,
41:08 on est à 50 mètres de la place,
41:09 moi ma fenêtre elle donne sur un escalier,
41:12 et depuis trois ans, le canapé craque,
41:15 c'est-à-dire que par rapport à ce que disait votre interlocuteur,
41:17 tout à l'heure il a entièrement raison,
41:19 les dealers et les consommateurs sont des gens faibles,
41:22 ils ne savent pas où aller, je dirais que c'est des errants,
41:25 si on les laisse quelque part, ils restent.
41:28 Pourquoi est-ce qu'ils se sont installés sur la place Stalingrad ?
41:30 C'est parce qu'on n'a pas mis les moyens suffisants,
41:33 et surtout, pour un problème très local,
41:35 pour lequel moi je me bats avec les gens qui ont fondé aussi le collectif,
41:38 c'est que l'infrastructure de cette place,
41:40 si on devait faire une place d'usine, on ne ferait pas mieux.
41:44 Il y a des promontoires qui permettent aux gens de faire le guet,
41:47 il y a des espaces qui ont été mûrés qui permettent de faire des trafics,
41:50 et aujourd'hui, ça serait comique si ce n'était pas tragique,
41:53 on a des véhicules de police au centre de la place,
41:56 et les toxicomanes sont autour des murs,
41:59 ils se sont dissimulés dans le quartier.
42:01 Donc tant qu'on ne prend pas aussi des mesures, je dirais, d'urbanisme,
42:06 mais que personne ne veut prendre,
42:08 parce que le maire je crois qu'il n'a pas de vision,
42:10 il n'a pas d'ambition,
42:12 et il n'a pas de véritable volonté,
42:14 on fait du décoratif, on va mettre des patrouilles de police,
42:18 et donc c'est le jeu du chat et la souris
42:19 entre les dealers et les forces de l'ordre,
42:21 mais on ne peut pas résoudre le problème.
42:23 Donc moi ce que j'aimerais avoir,
42:25 c'est un responsable politique qui a une vraie vision
42:28 sur l'urbanisme de cette place,
42:30 qui remette tout de plein pied
42:32 pour qu'effectivement les forces de l'ordre puissent avoir une vision
42:35 sur ce qui se passe, et que nous les habitants,
42:37 on n'ait pas cette espèce en permanence
42:40 de cris, de hurlements, de trafics,
42:42 qu'on supporte depuis 30 ans.
42:44 - Appel reçu, appel reçu Jacques Seynemann.
42:47 Vraiment très intéressant,
42:49 merci à vous tous d'être intervenus.
42:51 Alors, on dépasse le temps, si en 10 secondes,
42:53 vous deux, nos deux invités,
42:55 Franck Alizio, vous pouvez nous faire une petite conclusion
42:57 vraiment très rapide, allez-y.
42:59 Franck Alizio pour le Rassemblement National.
43:01 - Ce que disait notre auditeur, il était intéressant,
43:03 sur le canapé, vous savez, à Perpignan,
43:05 tous les jours les services de propreté vont le virer,
43:07 le canapé, vous voyez,
43:09 mais on va aussi s'attaquer aux établissements
43:11 autour qui blanchissent l'argent.
43:13 Typiquement la petite étipisterie,
43:15 on va lui rendre la vie impossible également.
43:17 C'est toutes des petites choses qui peuvent rendre
43:19 la vie impossible.
43:21 - C'est votre conclusion.
43:23 - Oui, c'est vrai, sur la légalisation,
43:25 on ne négocie pas en faiblesse.
43:27 Donc on gagne d'abord la bataille,
43:29 et ensuite, on se pose la question,
43:31 pour nous c'est non, c'est clair et net,
43:33 mais en tout cas, impossible de négocier.
43:35 - Et pour conclure, Jean-Michel Fauvert,
43:37 parce qu'on est vraiment tenu par le temps,
43:39 s'attaquer aussi aux têtes de réseau,
43:41 on est capable de le faire aujourd'hui ?
43:43 - Oui, bien sûr que la police et la gendarmerie
43:45 sont plus en avant que derrière.
43:47 La justice, face à son job,
43:49 est mieux qu'elle le fait maintenant.
43:51 Et puis il faut déclarer une guerre totale
43:53 assez stupéfiante, ça n'a pas été fait jusqu'à présent.
43:55 Il y a un seul homme qui se bouge
43:57 dans le gouvernement, c'est Darmanin.
43:59 Le président de la République aussi est derrière
44:01 pour annoncer ça, mais il faudrait peut-être
44:03 avoir un consensus politique
44:05 autour de ça, parce que
44:07 maintenant, les conséquences
44:09 sont telles qu'on a besoin
44:11 de ce consensus politique.
44:13 Il faut avoir toute organisation
44:15 politique confondue.
44:17 - Merci à vous deux, Franck Alizio
44:19 et Jean-Michel Fauvert, d'avoir été nos invités.
44:21 Merci à tous les intervenants,
44:23 et à vous aussi, les auditeurs de Sud Radio.
44:25 Vous continuez au 0826-300-300.
44:27 Notre dernière partie va être consacrée
44:29 à une certaine relation particulière
44:31 entre la France et la Russie,
44:33 mais plus précisément au couple Macron-Poutine.
44:35 A tout de suite, encore merci pour ce débat.

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