Retour sur les annonces d’Élisabeth Borne
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Madi Seydi et Olivier Dartigolles
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00:00 Les vraies voix Sud Radio, le code projecteur des vraies voix.
00:04 Et on va revenir sur le mesure, les 100 jours d'apaisement et d'action voulus par Emmanuel Macron.
00:11 Elisabeth Born a donc détaillé ce midi une série de mesures à venir.
00:14 Le pacte de la vie au travail, le soutien au pouvoir d'achat, le projet de loi sur le partage des valeurs en entreprise,
00:20 le report de la loi immigration entre autres.
00:22 L'opposition s'est emprunté Philippe de réagir immédiatement.
00:26 Vous ne trouviez pas franchement bien un blabla technocratique pour les communistes, des mesurettes ou de la communication politique pour le RN.
00:33 Un niveau d'impuissance et de renoncement terrifiant pour les LR.
00:37 Alors pour vous, qu'est-ce que c'est les annonces d'Elisabeth Born ?
00:41 Est-ce que c'est un vrai programme ? Est-ce que c'est des mesurettes ? Est-ce que c'est du recyclage ?
00:46 Ou est-ce que c'est un virage social ?
00:48 Puisqu'elle a commencé par parler des mesures sociales dans tous les cas de figure, venez nous le dire au 0826 300 300.
00:54 Philippe, il est sûr qu'on regarde effectivement ce programme, on l'appelle un peu comme on le veut.
01:00 Qu'est-ce qui finalement vous a sauté aux yeux en disant ça ? Finalement, c'est pas mal.
01:04 Alors Cécile, si je vais non pas défendre cet inventaire en effet qui est totalement disparate,
01:12 c'est un tout petit peu parce que j'estime Elisabeth Born et que je pense que le président l'a placée dans une situation intenable.
01:20 Et d'une certaine manière elle l'admet, puisqu'elle ne fait pas passer ce qui à mon avis aurait été la réforme la plus urgente et la plus nécessaire sur l'immigration,
01:32 en prenant aussi un prétexte noble qu'il ne faut pas diviser les Français comme s'ils ne le sont pas énormément depuis quelques mois, voire depuis plus longtemps.
01:42 Donc dans cet ensemble totalement disparate, s'il est mis en oeuvre, évidemment il ne créera pas véritablement de fracture ni de dissensus.
01:52 Il y a tout même, je l'évoquais tout à l'heure, sur le plan médical, tout n'est pas complètement absurde s'il s'est mis en oeuvre.
02:00 Ils sont dans l'étau que impose cette fichue, pardonnez-moi l'expression, majorité relative qui pèse comme un kilomètre dans un étau. Absolument.
02:14 - Est-ce qu'on a l'impression Olivier Dardigolle qu'on jette un peu sur tous les sujets, un peu de sel, de poivre, en disant "ben voilà, contentez-vous de ça".
02:22 C'est ce qui ressort de nos auditeurs.
02:25 - Non, ce n'est pas une feuille de route, c'est un labyrinthe. Avec un GPS qui n'a pas trouvé l'issue de sortie sur le plan politique.
02:34 Il y a un double empêchement. Un empêchement sur le texte immigration qui était annoncé dans les 100 jours, mais il n'y a pas de deal avec LR.
02:43 Et un empêchement sur la grande loi sociale, travail, qui est annoncée, renvoyée donc à un agenda social,
02:49 parce que les partenaires sociaux, bien évidemment, on regarde ce qui s'est passé au cours des derniers mois, ne sont pas très allants pour être autour de la table.
02:56 Donc il y a ce double empêchement. Alors il y a une certaine forme d'habileté pour sortir du calendrier parlementaire et aller sur du réglementaire et des annonces.
03:04 Mais rien qui ne puisse produire un électrochoc dans le pays de confiance, d'adhésion et d'une réponse forte à cette situation qui est encalaminée sur la question des 64 ans.
03:18 Vous verrez, je prends date, que le rendez-vous au Stade de France sur la finale de foot est un rendez-vous potentiellement explosif pour l'expression de cette colère.
03:32 - Alors je vais donner une information, ils ont mis des grilles devant les tribunes populaires pour éviter tout risque d'envahissement,
03:38 lorsqu'Emmanuel Macron viendra serrer la main des présidents de club, des joueurs, des artistes, etc.
03:43 - Et l'Univers syndical va distribuer 30 000 sifflets.
03:45 - Ce sera un sacré film !
03:48 - Oui, ça va être compliqué. On dit toujours que le gouvernement dit qu'Emmanuel Macron est quelqu'un de très courageux, qui veut réformer.
03:56 Pourquoi le projet de loi immigration repoussé ? Quitte à avoir du courage, pourquoi pas tout faire en même temps ?
04:01 - Moi je suis déçu. Je ne suis déçu pas que j'attendais de grandes annonces, mais on nous a quand même vendu un truc qui allait permettre de relancer le quinquennat.
04:12 Donc je m'attendais vraiment à de grosses annonces. Malheureusement il n'y a pas grand chose, même si effectivement on répond quand même à quelques problèmes des Français.
04:19 Mais moi ce que j'avais compris, c'était que ces 100 jours permettront de réconcilier les Français avec le politique.
04:27 Et là honnêtement je vois pas comment on peut les réconcilier.
04:30 Et Cécile tu parlais justement de courage. Le courage aurait été peut-être d'aller jusqu'au bout, de faire cette fameuse loi travail,
04:38 de faire justement cette fameuse loi sur l'immigration qui était importante.
04:42 - Au moins de la discuter, au moins de débattre.
04:46 - Et ça montre que quelque part, parfois, souvent d'ailleurs, ce pseudo courage est sélectif.
04:52 - Mais là où je ne suis pas, Madi, je comprends bien votre point de vue, mais elle n'aurait pas été votée cette loi sur l'immigration.
05:01 Mais je verrais plutôt dans tout ce qui se passe là un processus assez sadique de la part d'Emmanuel Macron,
05:08 qui au bout des 3 mois, des 100 jours, ne pourra que prendre acte d'une certaine impuissance relative d'Elisabeth Borne,
05:18 et qui aurait peut-être à ce moment-là dans la tête un nouveau Premier ministre,
05:23 en faisant peser sur elle toute la responsabilité d'un échec qui lui revient.
05:28 Vous avez totalement raison.
05:30 - 0826. Allez-y.
05:32 - Ce n'est pas dit que dans 3 mois ça passe, d'autant plus qu'Elisabeth Borne, évidemment, ce n'est jamais de la faute de la Macronie,
05:38 elle n'a pas pu trouver d'accord avec les LR parce que les LR eux-mêmes, entre eux, ne sont pas d'accord entre l'Assemblée et le Sénat.
05:45 Donc moi, je ne suis pas sûre que dans 3 mois, même en repoussant le texte, qu'ils aient cette fameuse majorité qui ne leur permet pas d'adopter le texte.
05:51 - Sur l'immigration, à peu près, ils étaient d'accord.
05:54 - N'oubliez pas d'envoyer votre CV pour Matignon, Philippe.
05:58 - Bien sûr, moi aussi je soutiens à fond.
06:00 0826.300.300. Le retour de Fabrice, le winner du Kikadi.
06:06 Fabrice, justement, sur ces propositions, je vous le dis, on propose un virage social, des mesurettes, du recyclage, un vrai programme.
06:15 Donc un vrai programme, je ne sais pas qui a voté, il faut qu'il nous appelle, il y en a 1%.
06:19 On parle surtout de mesurettes et de recyclage.
06:22 - Pour moi, c'est plutôt du recyclage de blabla, parce qu'aujourd'hui, si je prends par exemple une des résolutions, c'est la redistribution des richesses pour les entreprises.
06:34 Moi, par le biais de mon métier, je suis au contact de nombreuses petites entreprises de PMA.
06:39 Aujourd'hui, les trésoreries sont au plus bas, parce que le permis de commande n'est pas bien rempli.
06:45 L'électricité, ça a fait en sorte de manger la trésorerie de pas mal de PMA en France.
06:51 Aujourd'hui, déjà, cette redistribution-là, elle ne sera pas possible pour les petites PMA, ce n'est pas possible.
06:56 - Oui, c'est-à-dire que c'est ça aussi, c'était important, Olivier d'Artigolles, de dire qu'à un moment donné, les petites entreprises, en tout cas celles qui faisaient des bénéfices,
07:04 de redistribuer à leurs salariés, la période n'est pas très faste pour le faire.
07:09 - Alors, il y a cette annonce sur le partage de la valeur, suite à l'accord entre les partenaires sociaux.
07:16 - Mais j'entends ce qu'elle dit, et surtout, l'ensemble de ces annonces ne dégagent pas de priorité.
07:22 Tout est mis au même niveau. - Et c'est parce qu'elle n'avait pas de choix.
07:26 - Et donc, oui, bien évidemment. - Mais dans ce sujet-là, quel est l'engagement de l'État ? Parce que là, on engage des entreprises.
07:31 Mais quel est l'engagement de l'État ? - L'engagement de l'État, c'est simplement de demander...
07:36 - Bon, il y a un premier sujet... - Moi, je vais vous demander de payer mes impôts, Olivier d'Artigolles.
07:40 - Il y a un premier sujet qui ne correspond pas à la situation qui est décrite par notre auditeur,
07:46 c'est les 200 milliards d'aides publiques aux entreprises, dont certaines ont des comptes à rendre sur la traçabilité et l'utilisation de cette manne publique.
07:58 Et je préférerais qu'elle aille d'un cercle en tin-ca, directement vers le réseau des TPE-PME,
08:03 qui sont les entreprises qui font vivre nos territoires. Et là, il y a quelque chose à réfléchir.
08:07 - Et dans un second temps, le gouvernement, l'exécutif, renvoie la patate chaude aux branches professionnelles,
08:13 au niveau des entreprises, en disant "partagez la valeur".
08:16 - Mais la question, c'est quand même beaucoup de com', parce qu'on a commencé par le partage de la valeur, par l'emploi des seniors.
08:23 On a eu le sentiment qu'Elisabeth Banque voulait montrer un tournant social, suite à la loi sur les retraites,
08:30 qui est quand même encore en travers de la gorge de beaucoup de monde. Vous êtes d'accord avec ça ou c'était de la poudre aux yeux ?
08:35 - Non mais, je... Comment dire ? Peut-être suis-je en permanence, dans la mesure où je veux résister à une détestation générale,
08:46 presque contrainte à dire d'Elisabeth Banque qu'elle a tenté de faire ce qu'elle a pu, même si elle a changé d'avis sur le 49-3,
08:56 parce qu'elle s'est fait taper sur les doigts par le président. Et je crois qu'elle est assez sincère,
09:02 qu'à chaque fois qu'elle promet quelque chose qui pourrait être une avancée, immédiatement elle perçoit les contraintes techniques parlementaires
09:11 qui vont l'empêcher de le mettre en œuvre. J'avoue qu'on peut rêver les uns et les autres d'être un homme ou une femme de pouvoir,
09:20 mais être Première Ministre à l'heure actuelle sous Emmanuel Macron, c'est pas facile, ni confortable.
09:27 - Est-ce que ça veut dire que le pays est bloqué, Olivier Dardigolle ou Madi Saedi ? Vraiment bloqué ? Parce que là, quoi qu'il arrive,
09:33 quels que soient les projets proposés, ce sera non, en fait.
09:37 - Je sais pas s'il est bloqué, en tout cas ça va être compliqué. C'est sûr que les quatre prochaines années vont être hyper compliquées.
09:42 - Ça va être très long. - Ça va être très long, ça va être très long. Il n'y a pas de majorité absolue, donc ça va être compliqué.
09:48 Il va falloir essayer d'y aller avec les uns et avec les autres. Parfois ça peut passer, parfois non.
09:53 On sait que pendant un moment, chez les LR, l'ambition fait que parfois on y va.
09:58 - Mais certains appellent à gouverner. - Ah oui, absolument. - Rachid Haddati a dit qu'il fallait une union avec LREM.
10:03 - Et de plus en plus. - La Renaissance. - Oui, de toute manière, c'est les mêmes. LREM, la Renaissance, c'est les mêmes.
10:08 C'est juste le nom qui a changé. - Il faut-il encore que les LR s'entendent entre eux.
10:12 - Le seul qui est protégé aujourd'hui par les institutions, c'est le président de la République.
10:16 Il se trouve que c'est aussi sur lui que la détestation la plus forte, par-delà la politique qui est menée, mais sur sa personne même, est la plus cristallisée.
10:25 Il semblerait que le projet gouvernemental soit de laisser les choses reposer pendant l'été, attendre les élections sénatoriales,
10:34 permettre à LR d'atterrir, de trouver un climat un peu plus favorable avec eux,
10:39 pour faire, après les élections sénatoriales, une ouverture forte à LR ou LR macro-compatibles,
10:47 pour stabiliser un peu la seconde partie du quinquennat. Mais ça reste la poétique-fiction, à l'heure où on en parle ce soir.
10:53 - D'autant plus que quelqu'un qui sort beaucoup de la palissade, mais qui parfois est bien informé, vous avez compris que je parlais de Jean-Pierre Raffarin.
11:02 - Il a dit tout de même, il y a quelques semaines, qu'Emmanuel Macron lui avait dit que, comme vous venez de l'indiquer, Olivier, il y aurait du changement après les sénatoriales.
11:16 - Quand Louis Alliot dit "il n'y a plus de gouvernement à la tête de la France, seulement une administration, des affaires courantes",
11:22 est-ce qu'on peut lui donner raison, Olivier Tartigolle ?
11:27 - Il y a de fait un gouvernement. Il y a des ministères, il y a des portefeuilles, mais avec des ministres qui sont très chahutés, qu'à une sorte,
11:36 et avec quand même une feuille de route législative assez maigre led au regard des véritables urgences du pays.
11:45 Donc, bien sûr qu'il y a un gouvernement. Moi, je ne veux pas trop pousser les feux sur une situation qui serait trop éloignée de la réalité.
11:54 Mais un gouvernement empêché par une situation politique et sociale.
11:58 - Mais quelque part, il a eu du mal à trouver une première ministre.
12:01 - Oui, rappelez-vous. - Ça a été très compliqué au départ. On voulait aller chercher chez LR.
12:06 C'était Catherine Vautrin, mais ça posait problème parce qu'elle avait été contre le mariage pour tous il y a 10 ans.
12:11 On a mis Elisabeth Borne un peu en choix, vous me passerez l'expression, mais de secours.
12:16 Est-ce que quelque part, aujourd'hui, le roi n'est pas nu parce qu'il n'a plus l'arme de la dissolution, parce qu'il perdrait les élections ?
12:22 Il ne peut pas changer de premier ministre parce que ça ne se bat pas pour aller au portillon.
12:26 Et il ne peut même pas faire un référendum parce que même s'il demandait "Est-ce que vous voulez qu'on augmente vos salaires ?"
12:30 les gens voteraient contre lui tant ils sont anti-Macron. Est-ce que quelque part, le roi n'est pas nu ?
12:35 - Alors, comme vous vous intéressez tous à la politique, Cécile, j'ai lu récemment, et je reviens à votre question, Philippe,
12:43 un très bon livre de Ludovic Vigognes, mais qui est très remarquable, qui raconte pourquoi Macron a perdu la main depuis la réélection.
12:52 C'est très très bon, et notamment sur la pantalonnade entre le changement Elisabeth Borne et Vautrin,
13:00 mais en réalité, la seule ressource qui lui reste, Philippe, c'est tout de même celle de changement de premier ministre,
13:08 parce que vous dites qu'on n'en trouverait pas. Heureusement, il existe l'ambition politique, et il en trouvera, mais Cécile l'a dit tout à l'heure.
13:17 Moi, je crois beaucoup à une situation qui ne me fera pas plaisir, mais qui, un jour, pourrait amener, je dis au hasard,
13:27 un Jean-François Copé comme premier ministre, avec l'accord de LR, qui, je dirais, reprenant de manière un peu dégradée
13:37 la démarche de Sarkozy, irait vers ça.
13:40 - Et dites-nous, 0826 300 300, si vous pensez qu'il faut vraiment changer vite vite et trouver un nouveau premier ministre.
13:46 - Peut-être que Catherine Vautrin est de nouveau respectable, puisqu'il y a 2-3 jours, elle a fait un tweet en se reconnaissant qu'elle s'était trompée,
13:56 elle a fait un super tweet en se reconnaissant qu'elle s'était trompée sur la question du mariage gay,
14:00 donc peut-être est-elle devenue à nouveau respectable, ou elle prépare l'étape d'après. Donc peut-être qu'il y aurait quelqu'un.
14:05 - Mais là où j'ai un doute, c'est qu'il y a bien sûr des noms qui commencent à apparaître dans le casting.
14:12 Le retour de De Normandie, ou le cornu, certains se disant "mais est-ce qu'une ouverture forte sur LR, ça serait pas post-sénatorial Larcher,
14:23 qui a dit "aujourd'hui les conditions ne sont pas réunies", ou alors une tête de gondole, une figure de proue LR.
14:31 - "Les conditions ne sont pas réunies", c'est pas un nom ?
14:34 - Oui, bien sûr, on l'a interprété de la même manière. Mais la question que je me pose, quand bien même sur toutes ces options,
14:43 l'option la plus forte, la plus éclatante, la plus scintillante dans ce moment-là sur le plan politique, ne réglerait pas la fracture avec le pays ?
14:52 - Ça permettrait tout de même Olivier de le faire, il resterait un ressentiment profond sur les retraites,
14:59 mais imaginez une solution de ce type, si l'ensemble de LR adhérait au processus mis en oeuvre, ça enlèverait beaucoup d'épines du pied parlementaire, si j'ose dire.
15:11 Et une forme de confort serait assurée.
15:14 - Et est-ce que quelque part ça ne conforterait pas les citoyens dans l'idée que finalement les politiques sont tous de connivence,
15:21 parce que LR irait rejoindre Renaissance, et quelque part ça pourrait faire grandir ce sentiment de rejet à l'égard des politiques ?
15:31 - Et ça dégagerait un flanc droit pour Marine Le Pen ?
15:33 - Pardon ? - Juste une question, je rebondis sur ce que vous dites, Philippe Bilger, sur quoi qu'il arrive, est-ce qu'on peut changer l'image d'Emmanuel Macron ?
15:42 Est-ce que finalement on peut renouer les choses ?
15:44 Quand on regarde, je regardais les sondages, 26% d'opinion positive pour Emmanuel Macron, Hollande est tombée à 15%.
15:52 Est-ce que c'est la même détestation ? Est-ce qu'on est sur le même positionnement ?
15:56 - Je vous rejoins absolument, Cécile, et je ne le cesse à mon niveau modeste de le répéter, je lis des éditos, même dans des journaux incontestables, paraît-il,
16:06 le monde qui s'obstine à comparer la descente politique d'Emmanuel Macron avec celle des précédents présidents, ça n'a rigoureusement rien à voir.
16:16 Vous avez raison, on déteste plus la personnalité d'Emmanuel Macron que sa politique. C'est ça son grand drame.
16:24 - C'est ça le vrai problème. - Oui, c'est ça.
16:26 - Je n'ai pas souvenir, au cours des dernières décennies, d'un tel sentiment, sur certaines dimensions, je le dis, assez irrationnel, d'ailleurs,
16:36 qui peut aller vers une véritable haine concernant le chef de l'État.
16:43 Parce que, bien sûr qu'il garde son socle social et électoral, qui s'est droitisé depuis 2017,
16:49 mais il y a dans le pays quelque chose qui s'est installé aujourd'hui, qui nourrit une véritable détestation de sa personnalité.
16:59 D'une certaine manière, il a un peu recherché avec son comportement depuis 6 ans, mais je reste surpris au quotidien de ce que ça peut provoquer.
17:11 - J'ai une question à vous poser pour vous faire réagir. - Attention, c'est très court.
17:14 - C'est très court. Dans 91 jours, c'est ce qui reste, je crois. Si on est dans la même situation, qu'est-ce qui se passe ?
17:21 - Mais il n'y a plus de 100 jours. Même Elisabeth Borne, dans son intervention, a fait que son CDD ait prolongé.
17:26 - Non, mais je ne parle pas d'Elisabeth Borne. Je parle d'un 100 jours où il y aura des résultats.
17:29 - Le 14 juillet. - C'est qu'Emmanuel Macron, il y a une semaine.
17:31 - Je pense qu'il n'y aura rien. Ça va s'enliser, comme toutes les... Moi, je crois tout de même à un changement, peut-être, de...
17:39 - Mais vous vous rendez compte qu'Emmanuel Macron rentre cette idée des 100 jours dans son discours, une heure avant l'enregistrement de son intervention.
17:48 - Oui. - Donc il y a quelque chose qui relève vraiment de...
17:50 - Ça lui a été communiqué par... - Oui, de la préparation et de...
17:54 - Mais juste, c'est hallucinant quand on voit la manière dont la première ministre, Vautrin et Elisabeth Borne, on a l'impression d'un jeu de...
18:04 - C'est ludique ! - Tiens, Catherine Vautrin, ah non, elle ne peut pas parce qu'elle est l'humain.
18:10 - Alors on met Elisabeth Borne. Tout ça nous donne l'impression de quelque chose de plus humain.
18:15 - De la préparation. - En tout cas, la bonne nouvelle, c'est heureusement que les vrais voix sont là pour prendre un petit peu de plaisir dans ce monde de fous.
18:21 - Vous restez avec nous. 0826 300 300. Vous voulez réagir et on comprend bien que vous vouliez réagir.
18:27 - Vous avez des choses à dire. On vous attend. On fait une petite pause. Voilà, on se détend. On va prendre un petit café à la cafette.
18:31 - Pause ! - Et on revient.