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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00 Bonsoir à tous, Véronique Jaquiez, Philippe Bilger, Olivier D'Artigolle et Jérôme Béglé.
00:05 Ce matin, nous avions commencé cette émission en parlant des Molières.
00:08 Et ce soir, on va reparler des Molières. Pourquoi ?
00:10 Parce que Michel Faux, Michel Faux, a donné une interview au Figaro il y a quelques minutes.
00:16 Et je ne le savais pas, il a quitté la cérémonie des Molières.
00:19 Et pourquoi je vous parle de ça ce soir ?
00:21 Parce que ça montre l'univers culturel et notamment l'univers des Molières.
00:25 Ça n'a pas bien marché, d'ailleurs, ça fait 790 000.
00:27 C'est une des plus faibles audiences d'histoire des Molières.
00:32 Alors, vous savez ce qui s'est passé, sans doute.
00:34 Et on va revoir d'abord ce qui s'est passé avec ces deux jeunes femmes
00:37 qui arrivent au milieu de la cérémonie et qui expliquent que l'État ne fait pas ce qu'il faut pour la culture.
00:44 Écoutez.
00:45 Pendant que vos collègues du gouvernement se répandent de mensonges, vous ne dites rien.
00:51 Depuis le 13 janvier, vous ne répondez pas aux questions posées par nos syndicats
00:55 sur les conséquences de cette réforme envers les intermittentes et intermittents du spectacle.
00:59 Les autrices, les auteurs, les enseignants et enseignantes artistiques,
01:04 est-ce que seulement vous avez un avis sur les budgets, sur les spectacles annulés pour cause de faute...
01:10 Non mais pour de vrai, hein.
01:12 Pour... Comment on appelle ça ?
01:13 Pour cause de factures énergétiques.
01:17 Ou alors pour cause de l'extrême droite.
01:21 Madame la ministre, nous ne sommes pas les chiens.
01:24 Ni des chiennes.
01:25 Et nous ne rentrerons pas à la niche.
01:27 À mes frères et à mes sœurs de lutte, que la lutte continue.
01:31 Et vive les casserolades !
01:35 Bon, ces deux jeunes femmes qui sont comédiennes mais inconnues, pour le moment,
01:39 elles auront peut-être un avenir dans... Comment ?
01:41 Elles deviennent.
01:42 Elles auront peut-être un avenir dans ce métier, mais elles sont surtout militantes pour le moment.
01:48 Alors, vous connaissez la réponse de madame la ministre, qui a été plutôt d'ailleurs bien vue,
01:52 et on en a parlé ce matin, mais avant de l'écouter,
01:55 ce qui est intéressant, c'est qu'est-ce qui se passe à ce moment-là ?
01:57 Alors Michel Faux trouve que...
01:58 Michel Faux, qui est le comédien qu'on connaît, qui a créé cette année "Lorsque l'enfant paraît".
02:03 Exactement.
02:04 Il trouve que la prise de parole de ces deux comédiennes est un peu longue,
02:08 et il le fait savoir.
02:09 Il dit "Écoutez, c'est bon, vous me prenez en otage".
02:11 Et là, il se fait engueuler, il le dit un peu fort, par les gens autour de lui,
02:15 qui le traitent de réac.
02:17 Et bien, ni une ni deux, il s'est levé, il est parti.
02:20 Il s'est fait...
02:21 Et il donne une interview dans le Figaro, dont on parlera peut-être après la réponse de la ministre,
02:25 dans laquelle il dit les choses sans tourner autour des mots, si vous me permettez.
02:29 Oui.
02:30 Et il a raison, parce qu'il n'a pas besoin de...
02:31 Non mais surtout, Michel Faux, il a du talent.
02:33 Mais Michel Faux, il a du talent, il remplit...
02:35 C'est ça qui change, ouais !
02:37 Il remplit les liens.
02:38 Et il n'a pas de leçons à recevoir de comédien ou comédienne qui...
02:41 Faut le dire, parfois, dans ce monde de la culture,
02:45 cultureux, parfois, il y a des gens qui n'ont pas beaucoup de talent.
02:48 Et c'est ça qu'on entend le plus.
02:49 Qui ne se pète pas en premier.
02:50 Pas toujours, mais c'est exigeant, bien évidemment, et c'est dur.
02:54 C'est des métiers extrêmement durs que ces métiers.
02:56 C'est des métiers de culture.
02:57 Alors, on se réfugie parfois sur l'idéologie ou sur la politique,
03:00 mais le talent, ça ne se décrète pas.
03:03 Alors, la réponse de la ministre, parce que pour le coup, elle est formidable, la ministre.
03:07 Parce que d'abord, elle a le micro, c'était peut-être préparé.
03:10 Elle s'attendait à être interpellée, mais peu importe.
03:12 Et elle répond, et elle dit les choses.
03:16 Et d'ailleurs, elle est applaudie.
03:17 Écoutez.
03:18 Aujourd'hui, il y a un ministère de la Culture qui défend haut et fort
03:22 l'exception culturelle française dans le monde,
03:24 qui défend le régime de l'intermittence, qui est une fierté pour notre pays.
03:28 Vous avez un ministère qui a débloqué des aides massives pendant la crise
03:31 pour vous soutenir tous, pour soutenir tous les secteurs de la culture.
03:36 Vous avez une ministre à la tête de ce ministère qui a obtenu
03:39 le budget historique le plus haut, plus 7% par rapport à l'année dernière.
03:43 Inflation, facture d'énergie, j'ai débloqué des aides exceptionnelles.
03:46 Vous le savez, certains syndicats sont là pour venir en aide aux structures
03:50 les plus fragiles.
03:51 Bon, et elle sera évidemment applaudie.
03:54 Alors, ce qui est dommage, c'est qu'on n'a pas entendu
03:57 lorsque elle dit, je crois qu'elle a donné rendez-vous
04:01 à ces deux jeunes femmes et que ces deux jeunes femmes ne sont pas venues.
04:04 Je ne sais pas pourquoi on n'a pas entendu, d'ailleurs, ce passage
04:07 que j'écoutais tout à l'heure.
04:08 Donc, ce soir, Michel Faudre donne une interview au Figaro.
04:11 Je vous dis trois extraits rapides.
04:13 J'ai l'impression de m'être fait avoir.
04:14 Je n'aurais pas dû y aller.
04:15 Tout le monde m'avait dit de ne pas y aller.
04:17 Après, sur le palmarès en lui-même, il dit quelque chose de très juste.
04:21 Il dit que le Molière, pour du metteur en scène, n'était pas
04:26 celui qu'il fallait.
04:27 Le Molière méritait, c'est celui de Sylvester Castro qui remplit le théâtre
04:30 Michel avec sa comédie Une idée géniale.
04:32 Je trouve honteux que Gérard Junot et Regis Aspalès ne soient jamais nommés
04:36 alors qu'ils remplissent des salles.
04:37 Les Molières ont un mépris pour le vrai théâtre populaire,
04:40 ce qui est problématique.
04:42 Les seules stars qui étaient nommées sont Isabelle Huppert,
04:44 Catherine Fraud et Amanda Lear, qui étaient présentes.
04:46 Elles étaient les seules à être drôles, mais aucune des deux n'a reçu de prix.
04:49 Il dit quelque chose de formidable.
04:51 Il dit "ils ne parlent que de politique, ce n'est plus du théâtre".
04:55 Avant, il y avait des grands acteurs comme Edwidge Feuillère ou Jean Piat
04:59 qui venaient lire des textes.
05:00 Là, on est plombé dans l'écologie et la CGT.
05:02 C'est pour cela que les gens ne regardent pas la cérémonie.
05:04 Mais c'est le problème qu'il y a eu au César qu'on voit au Molière.
05:09 C'est-à-dire que vous avez un monde culturel aujourd'hui qui fait plus de la
05:13 politique et de l'idéologie parfois que simplement son art.
05:17 C'est pas vrai partout, la comédie française est exceptionnelle.
05:20 - Pascal, je trouve que la cérémonie des Molières et R a représenté un petit
05:25 progrès par rapport aux précédentes.
05:28 Michalik a imposé des délais, des brièvetés.
05:32 Il y a eu la politisation à un moment donné de la part de ces deux manifestants
05:38 de CGT, je crois, l'intervention de la ministre.
05:41 Et comme vous l'avez dit, Pascal, quelque chose de rassurant, c'est qu'une
05:46 partie de la salle a applaudi la ministre, ce qui est très rare dans 20
05:49 milieux culturels.
05:50 - Mais écoutez, on l'a dit ce matin, on le redit, le système des
05:53 intermittents, tant mieux d'ailleurs, c'est l'exception culturelle.
05:56 Il est incroyablement favorable aux intermittents.
06:01 - Ça coûte un milliard par an au régime général de la sécurité.
06:03 - Mais tant mieux, c'est l'exception culturelle.
06:05 De la même manière, effectivement, de la même manière, le ministre,
06:09 pendant le confinement, a aidé fortement à cette provision.
06:13 Mais là aussi, tant mieux.
06:14 - Le message politique, c'est qu'on a une ministre qui fait face.
06:17 - Mais elle a raison.
06:18 - Et le miroir inversé avec la séquence, je ne sais pas si on m'en
06:22 parlait ce soir, de Papendiaï est terriblement à son avantage.
06:26 - Évidemment, Papendiaï.
06:27 - Il y a une chose dont on n'a pas parlé dans la déclaration de ces deux
06:31 manifestants.
06:32 Il faut tout de même avoir un certain culot pour dire que c'est l'extrême
06:37 droite qui fait qu'on interdit les conférences, les spectacles et tout
06:43 ça.
06:44 C'est tout de même énorme.
06:45 - Mais parce que dans ce monde-là, dès que vous n'êtes pas d'accord
06:48 avec eux, même Michel Faux, vous êtes traité de fasciste.
06:51 Enfin, c'est invraisemblable.
06:53 Donc, lui est parti.
06:55 Dès que vous n'êtes pas d'accord avec ces gens, il vous traite de
06:58 fasciste, de réacte, de tout ce que vous voulez.
07:01 C'est sidérant.
07:02 - Je pense que Michel Faux est apprécié par l'écrasant de majorité
07:06 des gens qui participent à cette cérémonie.
07:08 - Non, il a été nommé, il n'a rien.
07:11 - Il est quatre fois nommé.
07:12 - Il remplit la Michaudière.
07:13 - Il est quatre fois nommé.
07:14 Il remplit la Michaudière depuis trois ou quatre mois.
07:16 Et tous les spectacles qu'il fait, il n'en fait rien.
07:19 - Peu importe, c'est le débat qu'on a eu au Molière.
07:22 - Le message, c'est qu'il dit aux artistes "engagez-vous, mais pour
07:25 autre chose que d'être à la CGT".
07:26 - Les comédiennes de la CGT étaient au prompteur.
07:29 La ministre était au courant du texte et a pu préparer sa réponse.
07:32 - Incroyable.
07:34 - Bien sûr, mais c'est ce qu'on a pu...
07:37 - Donc la pièce était écrite d'avance ?
07:38 - Non, mais elle a eu raison de répondre.
07:41 Mais bon, bref.
07:42 - C'est une information.
07:43 - Bien sûr.
07:45 - J'essaye de temps en temps d'en donner d'autres.
07:48 Par en, rassurez-vous.
07:50 - Vous n'avez pas eu ça aujourd'hui.
07:51 - Il ne faut pas en abuser.
07:53 Bon, justement, rendons hommage peut-être à Philippe Léotard.
07:57 Philippe, vous voyez l'absence révélatrice.
07:59 - François Léotard.
08:00 - François Léotard, il était comédien, puisque François Léotard a été
08:02 ministre de la Culture entre 86 et 88.
08:06 C'est lui qui est à l'origine de la priatisation de TF1.
08:09 Il avait parlé du mieux-disant culturel.
08:11 Et puis c'est un homme qui aura marqué son temps par sa qualité intellectuelle,
08:14 par sa qualité littéraire aussi, et par sa qualité culturelle.
08:17 Je vous propose peut-être de voir une nécro...
08:20 Oui, une nécrologie.
08:23 - Retrace sa vie.
08:24 - Qui retrace sa vie.
08:28 Cela faisait plus de 20 ans que François Léotard avait quitté la politique.
08:32 Mais ses pères se souviennent de lui comme d'un homme précoce et d'une grande culture.
08:36 Comme le souligne Emmanuel Macron, qui a annoncé sa mort via un tweet.
08:40 - François Léotard a servi l'État et porté une grande idée de la culture.
08:44 Avec sa disparition, nous perdons un esprit libre, un homme de livre et d'engagement.
08:48 Son Var natal, la France qu'il a défendue, la République qu'il aimait,
08:51 éprouve aujourd'hui une grande perte.
08:53 - Catholique convaincu, François Léotard devient séminariste à 22 ans,
08:58 avant de s'engager en politique.
09:00 Ministre des gouvernements de droite, des deux cohabitations sous François Mitterrand.
09:04 Il est nommé tour à tour, à la culture, par Jacques Chirac,
09:08 puis à la défense par Édouard Balladur.
09:10 Avant de devenir le patron de l'UDF, l'Union pour la démocratie française.
09:15 Sportif, amateur de rugby, il fut maire de Fréjus pendant 20 ans
09:19 et réélu 4 fois dans la circonscription de sa région natale.
09:23 Le président de la région sud, Renaud Mesulier,
09:26 rend hommage à un homme qui a marqué la vie politique locale et nationale.
09:30 - La région sud, sa région, s'incline devant la mémoire de François Léotard.
09:34 Ministre de la défense, de la culture, 4 fois député du Var,
09:37 maire de Fréjus pendant 20 ans, il était un homme d'État et de territoire.
09:41 Je pense avec émotion à tous les siens et à ceux qui l'ont aimé.
09:44 - En François Léotard, beaucoup voyaient un présidentiable en puissance,
09:47 mais frappé par la lassitude, il s'éloigne de la politique
09:51 et préfère retrouver son propre langage.
09:54 Ce qu'il fait dans des livres tout en gardant un regard sur la France,
09:58 comme lors des Gilets jaunes en 2019.
10:01 - La discorde, la contestation, le malaise bien sûr, mais pas la haine.
10:05 Je veux dire que quand on rejoint la haine, ce qui est le cas aujourd'hui,
10:09 quand on touche la haine de près, on est devant un abîme.
10:12 Et cet abîme, il est là.
10:14 - Les affaires judiciaires ont également émaillé et fragilisé sa carrière,
10:18 tout comme la mort de son frère en 2001, l'acteur et chanteur Philippe Léotard,
10:22 élément qu'il décrira comme déclencheur de son retrait politique.
10:27 - Il a incarné la rénovation et c'est un pur sang,
10:30 disait également Alain Carillon.
10:32 Ce qui est intéressant, c'est qu'il n'était pas à priori un des rénovateurs,
10:35 mais il était flirté avec les rénovateurs.
10:37 Et tout ce mouvement des rénovateurs, j'en ai oublié depuis 1989,
10:40 que vous voulez mettre de côté Jacques Chard, aucun finalement n'a...
10:44 - Il n'y a un seul qui a passé avec lui.
10:46 François Fillon, c'était parti.
10:48 - Oui, oui, oui, mais c'est vrai qu'ils ont tous été en difficulté.
10:51 Alain Carillon, bien sûr, Michel Noir.
10:53 - Oui, bien sûr. Et ce mouvement-là n'a pas été...
10:57 - Cela dit, ça ne les a pas empêchés d'être des bons barons de la politique dans leur fief.
11:01 Moi, j'ai bien connu François Léotard, puisque je suis de Saint-Raphaël,
11:04 il est réjuste.
11:05 Donc je l'ai connu quand j'ai débuté en local à Varmattan.
11:09 Et c'était un homme d'une densité exceptionnelle,
11:12 parce que vous croisiez à la fois un maire, un député, un ministre,
11:16 un homme d'une grande profondeur, déjà.
11:18 Il avait le sens, comme son frère, de tout ce qui touchait à la culture,
11:21 bien entendu, mais au théâtre.
11:23 Fréjus, à l'époque, foisonné de festivals l'été.
11:27 Franchement, franchement, et on a beaucoup perdu avec la fin du cumul des mandats.
11:31 Parce que des hommes comme ça, maintenant, sur le terrain, on n'en rencontre plus.
11:34 - C'est un peu un homme politique à l'ancienne, avec le double mandat.
11:38 - C'est un homme politique à l'ancienne, exactement.
11:40 - Vous avez complètement raison.
11:41 Il y a eu beaucoup de réactions.
11:42 Je voudrais citer celle peut-être de le président Sarkozy,
11:46 qui a salué "tristesse de voir partir trop tôt l'une des figures les plus brillantes de ma génération".
11:51 François Léotard fut tout aussi un compagnon de route qu'un ami,
11:54 homme authentique, engagé, entier, amoureux de la Méditerranée.
11:57 Il passait la France au-dessus de tout, pensé ému pour les siens.
12:01 Je pense que Nicolas Sarkozy aura su trouver les mots justes
12:03 pour saluer la mémoire de François Léotard.
12:05 Et c'est le président de la République qui a annoncé,
12:07 ce n'est pas l'AFP, ce n'est pas les journalistes,
12:09 c'est le Twitter du président de la République qui a annoncé ce qu'il avait fait.
12:12 - Il avait un vrai charisme et une vraie singularité,
12:14 parce que justement il enviait à son frère Philippe la fibre artistique qu'il avait su lui déployer.
12:19 Et quand Philippe est mort, il a écrit ce livre magnifique "À mon frère qui n'est pas mort",
12:24 pour dire à quel point il enviait ce que lui était devenu
12:27 et ce que lui finalement n'avait pas su vivre en étant un homme politique.
12:31 Et c'est pour ça d'ailleurs, on a dit c'est à cause des affaires qu'il a quitté la politique,
12:34 mais pas que, c'est parce qu'il voulait vraiment se donner une deuxième vie
12:37 pour finalement rattraper ce que son frère avait vécu et pas lui.
12:40 - Philippe Léotard qui est mort en 2001, on peut revoir ses films.
12:43 - Il est mort en 2001, il avait sorti ce livre en 2003.
12:45 - On peut voir "La Balance" et on peut voir un sautet qui est "Max et les Ferrailleurs"
12:52 où il est avec George Wilson au tout début du film.
12:57 - Et sa sensibilité quand il chante.
12:59 - Oui, exactement.
13:01 - C'est une voix formidable.
13:02 - C'est vrai que ça nous a peiné comme sans doute beaucoup de téléspectateurs.
13:07 Dans les infos du jour à retenir, évidemment le président Macron qui était à Vendôme aujourd'hui.
13:16 On va voir le sujet de Vincent Farandez, alors évidemment c'est une visite...
13:20 - Aucune annonce, nada.
13:23 - Normalement quand on se déplace c'est pour annoncer quelque chose.
13:26 - De toute façon c'est très bien qu'il va arriver, il les a à mes dispo.
13:29 - Moi c'est un dé, je suis un passionné de la question de la guerre.
13:31 - Ça fait 20 ans qu'on parle de la façon de résoudre les désarmés du coup, il ne va pas pour donner des...
13:35 - Vous attendez quoi comme annonce ?
13:37 - Pour l'hôpital, parce que rien n'est réglé. L'hôpital d'aujourd'hui est pire que celui d'avant.
13:42 - Oui, mais c'est vrai pour l'école, la justice, l'armée, il y a beaucoup de sujets.
13:47 - J'attends toujours ce sujet thématique, il se déplace sur la question de notre système de santé, de soins et l'hôpital.
13:52 - Le livre à dépêche de Olivier c'est pas d'annonce.
13:54 - Il va en écrire une séquence, il ne va pas pour dire quelque chose.
13:57 - Il a émis quelques banalités, même pour la partie sur tout le thème.
14:00 - Purement de la com, c'est tout, il n'a pas d'annonce.
14:02 - Bon, et bien écoutez, on va voir le sujet de Vincent Farandez.
14:05 - Peut-être aura-t-on une surprise à la fin de ce sujet, aura-t-on appris quelque chose et peut-être...
14:10 - Vous n'avez rien qui est arrivé sur le portable, peut-être ?
14:12 - Non.
14:13 - Des infos arrivent ?
14:14 - Non, non, je n'ai pas de... Personne ne me dit rien ce soir.
14:17 À l'arrivée du chef de l'État à Vendôme, les huées, les sifflets et les casseroles retentissent.
14:27 Comme à chacun de ces déplacements depuis l'épisode des retraites, Emmanuel Macron est accueilli par des opposants à la réforme.
14:34 À quelques dizaines de mètres de là, sur les voies ferrées,
14:37 ils sont plusieurs centaines, attentés de perturber la visite du président en faisant le plus de bruit possible.
14:43 Des manifestants qui entendent ne rien lâcher.
14:46 - Macron a annoncé sa venue hier, donc on a organisé leur rassemblement en 24 heures.
14:51 Et on est là pour lui dire que, pour nous, le dossier de la réforme des retraites, il n'est pas clos, c'est pas terminé, ça continue.
14:58 Le Conseil constitutionnel a enterré la démocratie il y a 10 jours.
15:02 Nous, on est là pour continuer à la faire vivre.
15:04 - J'ai fait tous les manifs, il n'y a rien qui bouge.
15:06 Et on fait ça pour... Je sais même pas si c'est par désespoir, c'est parce qu'on y croit toujours, voilà.
15:12 Ils manifestent contre la réforme des retraites, mais pas uniquement.
15:17 - Alors je suis venu ici pour demander à Macron quelles mesures il compte prendre pour diminuer les dividendes,
15:26 pour réduire les grandes fortunes, pour éradiquer les inégalités.
15:34 Alors que le rassemblement s'est ensuite dirigé vers la sous-préfecture,
15:38 Emmanuel Macron a, lui, conclu sa visite en allant à la rencontre d'un groupe de personnes.
15:43 - Tout va bien ? - Tout.
15:45 - Vous êtes en quelle classe ? - Cinquième.
15:47 - Cinquième et sixième. Bon et tout va bien ?
15:49 Un bar de foule trié sur le volet.
15:52 - Bon, il y a peut-être une limite à ce genre d'exercice, Philippe Bilger ?
15:56 - Oui, longtemps, lors de la visite en Alsace, et puis à Gange, Pascal,
16:03 quelle que soit l'opinion qu'on a à son égard, j'avais eu très peur pour lui.
16:09 Parce que tout de même, il prenait des risques et les gens l'insultaient face à face.
16:14 Et depuis, j'ai été un peu rassuré, puisque c'est normal.
16:18 Il y a des dispositifs très serrés, très secrets,
16:22 qui font qu'on ne connaît pas le détail du déplacement du président.
16:27 Et donc, je suis rassuré, même si l'attitude de certains citoyens à son égard est plus qu'insultante.
16:34 - Non, mais il y a une séquence avec une jeune femme, on ne va pas l'écouter parce qu'elle est en longueur,
16:38 mais qui ne lui dit rien qu'il ne sache déjà.
16:41 On sent la comme... Alors, il est avec un papier, il est avec un crayon, il note tout.
16:45 Qu'est-ce que lui dit cette femme ?
16:46 Elle dit qu'on n'a plus de sages-femmes, on n'a plus d'accoucheur, on n'a plus de médecin, etc.
16:50 C'est un peu les limites.
16:52 Moi, je le disais ce matin et je le répète,
16:54 vous savez qu'on ne peut pas redoubler sa première année de médecine ?
16:58 Vous le savez, ça ?
16:59 - Je peux vous dire quelque chose ?
17:02 - Je n'arrive même pas à le savoir. Dans le temps, on pouvait redoubler.
17:05 C'est-à-dire que vous manquez l'examen en médecine, vous ne pouvez pas faire une deuxième année.
17:08 - Vous avez dit tout à l'heure qu'on se couchait tôt.
17:10 Moi, je suis toujours à la recherche, pour faire un trait d'humour, des annonces.
17:14 Un médecin m'a dit quelque chose de terrible aujourd'hui.
17:16 Sur le financement de l'hôpital public, ça passe par la tarification à l'acte,
17:20 mais il y a aussi la durée des séjours.
17:22 En soins palliatifs, ça c'est horrible, c'est un médecin dans une IT de soins palliatifs qui m'a dit ça.
17:29 L'hôpital touche plus s'il n'y a plus que trois jours, s'il y a trois jours.
17:33 Si tu dépasses ces trois jours, le financement de l'hôpital est moins fort.
17:38 Ils ont fait partir un monsieur qui était accueilli en soins palliatifs,
17:42 au bout de trois jours, il est reparti chez lui pour le faire revenir après.
17:47 Parce que ça rentrait dans les critères comptables.
17:50 - Oui, c'est parfaitement inadmissible, bien sûr.
17:53 - Alors je lui dis, est-ce que c'est fréquent ?
17:55 Il me dit, je ne te dirai pas que c'est fréquent, mais ça peut exister.
17:58 Là, par exemple, il peut annoncer qu'on termine avec le financement aujourd'hui de l'hôpital public
18:02 dans ce qu'il a pu produire de plus inadmissible et inhumain.
18:06 - Non mais le problème de l'hôpital, on ne va pas rentrer pour ce débat-là.
18:10 C'est la bureaucratie, c'est le gouvernement des hommes qui n'est plus un gouvernement des hommes.
18:13 - Mais quand les soins de longue durée ont pris le pouvoir après ce Covid, il a tourné l'hôpital.
18:16 - Mais non, mais le drame, c'est que rien n'est réglé depuis le Covid.
18:19 Donc le déplacement d'Emmanuel Macron aujourd'hui, pardonnez-moi, est quand même assez pathétique.
18:24 On voit que c'est une séquence où il veut gagner le vote, ou le futur vote, ou l'adhésion,
18:29 ou retrouver l'adhésion des gens "raisonnables",
18:32 ceux qui ne sont ni à la France Insoumise ou à la NUPES, ni du côté du RN.
18:37 Il veut creuser ce sillon-là. Il a une première ministre qui est faible,
18:40 il a un parti qui n'a pas d'ancrage territorial.
18:43 Vous savez combien il y a d'adhérents à Renaissance ? Vous savez, le parti présidentiel ?
18:46 - Oui, oui, oui. - 27 000 adhérents ! Mais c'est rien du tout !
18:49 - Et quand il a 15 jours encore ! - Ah oui, parce que Renaissance, c'est lui,
18:53 et il ne se représentera pas dans 4 ans.
18:56 - Il n'a quand même pas intérêt à ce que ce soit Marine Le Pen qui lui succède.
18:59 - Oui, mais le parti Renaissance... - Vous avez vu la campagne de communication
19:02 de Renaissance qui va démarrer ? Ils ont fait "Avec nous, sois présidentiel".
19:06 Là, il prépare les affiches, c'est lancé le 7 mai, je crois.
19:09 "Pour tous". Il passe de "Avec nous" à "Pour tous".
19:12 - Non, mais c'est quoi ? - C'est pathétique !
19:15 - Mais je vous dis... - C'est pathétique !
19:17 - En tout cas, là, c'est pas sa séquence... La semaine dernière, on pouvait trouver...
19:22 C'est pas une séquence qui est particulièrement réussie que celle-là.
19:26 - On voit bien la tripétité. - Il va déplacer, il va dire "comment ça va ?"
19:30 Il va faire des concerts de casserole, 3 heures après, il va visiter ailleurs, il va remonter.
19:35 - Bon, justement, puisque vous parlez des concerts de casserole,
19:39 on va parler de Pape Ndiaye, juste après la pause, qui hier était à la gare de Lyon
19:43 et n'a pas pu sortir de son train. Mais là aussi, il aurait dû, à mon avis,
19:47 aller vers les manifestants. - Bien sûr.
19:50 - Alors, on a parfois le courage rétrospectif. - Mais c'est pas du courage, justement.
19:55 Honnêtement, c'est pas du courage quand t'es avec plein d'hommes de sécurité
19:59 et qu'il y a des caméras, évidemment, qui va pas se faire lyncher.
20:04 - C'est l'universitaire, il sait pas parler, il sait pas prendre les gens spontanément comme ça.
20:08 C'est tout le talimé de son universitaire. - Et puis, vous vous rappelez,
20:11 quand il y avait Dominique Molle qui avait fait une challenge terrible,
20:15 il est un fils surfaçable. - Il sait pas faire ça.
20:18 - C'est un homme de dossier. - Mais qu'est-ce qu'il sait faire, exactement, M. Ndiaye ?
20:21 - Réfléchir. - C'est un universitaire.
20:24 - C'est la preuve de révent de casting. - Il sait même pas faire ministre, alors.
20:29 Il va pas avoir du courage tout à coup. - Il nous écoute, en tout cas.
20:33 - Il est le bienvenu. - Il est le bienvenu sur ce plateau,
20:36 pour se défendre, bien sûr. On va marquer une pause.
20:39 Et on a, évidemment, le sujet Ndiaye. Et nous parlerons de Mayotte,
20:43 nous parlerons de Joe Biden, 86 ans.
20:46 - 86 ans, s'il termine son mandat... - 80, là, vous exagérez.
20:50 - 86 ans, s'il termine son mandat auquel il se présente.
20:54 En pleine jeunesse. La pause, à tout de suite.
20:57 - Ce vieillisme.
21:00 - Il est 20h30, Mathieu Devez.
21:04 - Une fillette de 5 ans a été retrouvée morte dans un appartement de Rambert-Villay,
21:11 une commune de 5 000 habitants située dans les Vosges,
21:14 selon le quotidien Le Républicain Lorrain.
21:17 La victime a été retrouvée dans un sac poubelle à une centaine de mètres de son domicile.
21:21 Un adolescent a été placé en garde à vue.
21:24 Selon le maire, le jeune homme, âgé de 15 ou 16 ans,
21:27 est connu de la police municipale pour des faits apparentés à des atteintes sexuelles.
21:30 François Bérou et 10 autres personnes seront jugées du 16 octobre au 22 novembre à Paris.
21:34 Ils sont soupçonnés d'avoir utilisé des fonds européens
21:37 pour embaucher des assistants parlementaires
21:40 qui auraient en réalité travaillé pour le parti du Modem.
21:43 - En ce temps, l'Union européenne impose un contrôle renforcé à 19 plateformes,
21:46 dont Twitter et TikTok.
21:48 Ces entreprises seront placées sous la surveillance de la Commission européenne
21:51 et soumises à des règles renforcées.
21:53 Parmi elles, l'obligation d'un audit annuel indépendant
21:56 pour s'assurer qu'elles luttent efficacement contre la désinformation,
21:59 la haine en ligne ou les contrefaçons.
22:02 - On sera à la fin de cette émission avec Noé Michoud,
22:04 parce que vous savez qu'il y avait une vente aux enchères aujourd'hui,
22:07 avec des objets qui avaient été pris par les stups
22:11 et qui étaient proposés à la vente.
22:14 Des montres Rolex, une Lamborghini, des sacs Vuitton.
22:17 Alors c'est des choses qui ont appartenu aux bandits
22:20 et qui étaient vendues au public pour récupérer un peu d'argent.
22:23 - Vous avez pris quoi ?
22:25 - Moi j'ai rien pris, mais je vous regarde vous,
22:27 vous êtes un homme de la justice, c'est ce que vous trouvez.
22:29 - Vous ne croyez pas que je vais dépenser le peu d'argent que j'ai pour acheter...
22:32 - Pour une Rolex ?
22:34 - On verra, elle nous dira tout à l'heure, une Rolex a été vendue 28 000 euros.
22:37 - Je n'ai plus à construire ma vie, malheureusement, le Rolex,
22:39 la Rolex, comme disait notre ami Séguéla.
22:42 - Les ministres en tout cas qui sont chahités sur le terrain,
22:45 c'est le ministre de la Santé François Braun,
22:47 qui a été copieusement hué et protégé par des CRS
22:49 lors de son déplacement au CHU de Poitiers.
22:51 C'est Olivier Klein, ministre du Juge Logement,
22:54 qui a lui aussi reçu un accueil hostile lors de son déplacement à Massy.
22:58 Et puis vous avez peut-être vu passer le tweet de M. Papendiaï,
23:01 qui a regretté qu'il soit la cible de ceux qui l'attendaient hier à Lyon.
23:08 "Photos de la cible, heure de rendez-vous dans une gare", a-t-il écrit.
23:12 "C'est invité à la violence, ma détermination reste sans faille.
23:16 Pour aller à la rencontre des élèves et des professeurs,
23:18 écouter et répondre aux interrogations, le débat est nécessaire.
23:21 La violence en est l'exact opposé."
23:24 Et puis il est sorti hier, il est donc arrivé,
23:28 et cette image, elle est étonnante,
23:31 parce qu'il aurait pu affronter ceux qui l'attendaient.
23:35 Et il est sorti par une porte dérobée hier soir, gare de Lyon.
23:39 Alors c'est sans doute son service de sécurité qui lui a demandé.
23:42 Vous voyez ces images, tous ces gens l'attendaient.
23:45 Je ne pense pas qu'il eût été en danger dans un espace public comme celui-là,
23:51 avec des caméras, avec de la sécurité.
23:56 Et je pense que ça aurait été plutôt intéressant
23:58 que de voir un ministre sortir par une porte dérobée.
24:00 "On parle tout de même en politique quand on affronte,
24:04 enfin quand on est respecté."
24:06 Mais c'est vrai dans beaucoup de domaines.
24:08 "Oui, mais je pensais aux judiciaires,
24:10 parce que combien de fois je suis sorti par la porte principale
24:14 au lieu de fuir par l'arrière.
24:16 Et bizarrement, je n'ai jamais eu l'ombre d'un problème."
24:19 Mais pourquoi vous auriez eu des soucis ?
24:21 Parce que vous aviez requis quelques...
24:23 "Non, mais l'ambiance parfois était particulière
24:27 lorsque vous avez des réclusions à perpétuité
24:30 à 2-3 heures du matin et qu'ensuite on a une audience civile."
24:34 Mais il n'y avait pas le comité de soutien d'Emile Louis quand même.
24:37 "Non, mais lui il était tout seul."
24:40 Ce qui me marque c'est le contraste entre le comportement
24:43 du ministre de l'Éducation nationale et celui de la ministre de la Culture.
24:46 Parce qu'elle, elle est montée au front.
24:48 Et elle s'affirme effectivement comme une valeur sûre du gouvernement
24:51 pour peu qu'il y ait quelques guerriers et guerrières.
24:53 Mais là on voit bien que ce n'est pas son tempérament.
24:55 Donc on ne peut pas lui demander...
24:57 "Ecoutez Rachida Diatty justement."
24:59 La politique est un métier, il le prouve.
25:01 "Ecoutez Rachida Diatty sur ce sujet."
25:03 Moi je suis toujours allée au contact.
25:06 Je n'ai jamais été agressée, je n'ai jamais été insultée.
25:09 Mais je vais au contact, y compris avec des opposants.
25:11 Parce que je pense que le mieux c'est de discuter.
25:14 Même si vous prenez quelques coups de casserole,
25:17 ils ne vont pas vous agresser physiquement.
25:19 En plus vous êtes à entourer, il y a un dispositif de sécurité.
25:22 Moi je pense que je serais descendue.
25:25 Je serais allée voir évidemment ces personnes qui manifestaient.
25:28 Et puis vous avez dans ces cas-là le soutien des Français.
25:30 Parce que les Français ne supportent pas quand même
25:33 ces agressions gratuites.
25:35 - Bon, c'est vrai que pour certains ministres,
25:37 les casseroles ont quand même un avantage.
25:39 - Oui, on les connaît comme ça.
25:41 - Exactement.
25:43 C'est que ça leur permet de savoir...
25:45 - C'est les mouillères ce soir, je vais vous en dire.
25:47 - Monsieur Klein par exemple, qui est ministre du Logement,
25:50 il a reçu un accueil hostile, mais on ne le connaît pas.
25:53 - Pascal, je l'ai entendu deux fois sur ma radio,
25:56 à quelques mois d'après.
25:58 - Écoutez, c'est bien, mais bon...
26:00 - Alors que le logement, c'est une vraie bombe sociale.
26:02 - Bon, voilà ce qu'on pouvait dire, je pense,
26:04 sur le sujet politique du jour, en tout cas politique
26:08 avec Emmanuel Macron qui est chahuté.
26:10 On va ouvrir maintenant le dossier Mayotte,
26:13 parce que l'opération est suspendue.
26:16 Là encore, c'est toujours intéressant de voir la différence
26:19 entre le politique qui veut certaines choses
26:21 et puis l'État de droit qui dit "ben non, vous ne pouvez pas faire ça".
26:24 Voyez le sujet, regardez-le.
26:26 C'est un nouveau coup d'arrêt pour l'opération Wambushu.
26:32 Le bidonville Talus II ne sera pas détruit aujourd'hui comme prévu.
26:35 Le tribunal judiciaire de Mamoudzou a estimé
26:38 que sa destruction était trop dangereuse pour les habitants.
26:41 Des affrontements entre les jeunes du quartier
26:43 et des forces de l'ordre déployées en nombre
26:45 qui ont donné une nuit sous tension
26:47 que regrettent les habitants du bidonville
26:49 qui auraient préféré une nuit plus festive.
26:51 Pourquoi quand ils entendent que nous avons obtenu gain de cause,
26:55 que nous avons obtenu cette tranquillité,
26:57 ils viennent détruire ?
26:59 Donc là, on comprend qu'ils ne nous veulent pas du bien,
27:01 qu'ils veulent détruire.
27:03 Ils ne sont pas bons pour le quartier,
27:05 donc il ne faut pas plaisanter avec eux.
27:07 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
27:10 a annoncé que le préfet de Mayotte
27:12 avait fait appel de cette décision.
27:14 Je vous propose d'écouter Estelle Youssoupha
27:17 qui fut longtemps une de nos consoeurs,
27:19 qui a travaillé notamment à LCI
27:21 et qui explique cette décision.
27:24 Ce qui s'est passé, c'est que ces populations-là
27:27 ont envoyé leurs gamins qui ont semé la terreur
27:30 toute la nuit dans le quartier en question,
27:32 qui ont chanté Mayotte et Comorienne
27:35 parce qu'ils avaient eu le sentiment de la victoire au tribunal.
27:38 Les élus de cette commune sont tous menacés.
27:43 L'une des élus a eu sa sœur qui lui ressemble fortement,
27:46 enceinte de six mois,
27:48 qui vient d'hériter de 30 jours d'arrêt de travail
27:51 parce qu'elle a été violentée par une des bandes
27:53 qui mènent la terreur.
27:55 Donc l'espèce de discours victimaire
27:57 nous insupporte à Mayotte.
27:59 Parce que les difficultés du début de la mise en œuvre de Wambushu
28:04 font que ça nous met tous en danger.
28:08 Et ce discours-là qui se propage
28:12 avec un narratif depuis plusieurs semaines ici
28:14 provoqué par la fuite dans le canard enchaîné,
28:17 a fait que ça a accentué la pression
28:19 sur les forces de l'ordre, sur la population.
28:22 Nous, ça fait des semaines qu'on subit
28:24 une campagne de désinformation
28:26 avec des menaces de mort sur toute la population,
28:28 des appels au génocide,
28:30 une escalade au niveau comorien,
28:32 et donc ces bandes qui se sentent toutes puissantes et intouchables.
28:36 Il y a une phrase incroyable qui, évidemment,
28:38 a juste eu le titre d'affaire polémique,
28:40 c'est le vice-président du conseil départemental de Mayotte.
28:43 Qu'a-t-il dit ? Il est d'ailleurs divers centre.
28:46 Il a dit "Ces délinquants, ces voyous, ces terroristes,
28:49 à un moment donné, il faut peut-être en tuer."
28:52 Donc, c'était...
28:56 - C'est pour que Mayotte ait une audrière.
28:58 - Non mais attendez, c'est une phrase...
29:00 - C'est un mot de gringue, ça arrive.
29:02 - Non mais c'est plus que malheureux.
29:04 - Non mais c'est dire à quel point
29:07 ils en auront le bol de l'impunité.
29:09 L'élu l'a dit, ce ne sont pas de simples jeunes,
29:12 ce sont des délinquants,
29:14 ce sont des criminels plus que puissants, ça.
29:16 Donc, je ne dis pas que ce qu'il a dit était bien,
29:19 je dis c'est dire à quel point ils sont démunis,
29:21 et l'exaspération et les SOS qu'ils envoient à la métropole
29:26 pour agir en conséquence.
29:28 Vous vous rendez compte qu'il y a quand même
29:30 1 800 forces de l'ordre là sur le terrain ?
29:32 - Bien sûr.
29:33 - Et qu'on sait que ça ne va rien résoudre.
29:36 - Je suis d'accord, je suis pas d'accord sur Olivier.
29:38 - Il faut peut-être en tuer, c'est une incitation au meurtre.
29:42 - Oui, oui.
29:43 - C'est très maladroit.
29:44 - C'est pas que maladroit.
29:46 - C'est inutile, c'est inutile.
29:48 - C'est inacceptable.
29:49 - C'est inacceptable.
29:50 - Mais on s'est mis au pied d'une inacceptable.
29:52 - Est-ce qu'on peut faire baisser la température
29:55 et remettre des facteurs humains au cœur du débat ?
29:58 - Vous avez raison, mais ça montre quand même
30:00 que l'île est en guerre civile,
30:02 ou en prémisse de guerre civile,
30:03 que la situation est explosive
30:04 et qu'on l'a totalement sous-estimée en métropole depuis des années.
30:06 - Monsieur Dupont-Moretti a été interrogé sur cette phrase.
30:10 - Écoutez, je connais pas ses propos,
30:13 mais s'ils sont tels que vous me l'avez relaté,
30:17 suscite mon indignation.
30:20 S'ils sont ce que vous dites, monsieur, c'est le cas,
30:23 alors évidemment ce sont des propos qui sont terribles.
30:28 - Bon, je rappelle...
30:29 - Et qui peut peut-être être poursuivi en justice.
30:31 - Je rappelle qu'il est vice-président du conseil départemental de Mayotte,
30:35 un univers centre, il s'appelle Salim Hendré.
30:39 - Il y a aussi la décision de justice,
30:41 elle pourrait susciter aussi une forme d'indignation.
30:44 - Parce que si je comprends bien...
30:45 - Parce que là, c'est vraiment une décision contre la loi.
30:48 - Si je comprends bien, comme on pouvait pas les reloger,
30:50 on a dit on détruit pas les...
30:51 - Mais non, c'est ça.
30:52 - On y arrive jamais, quoi.
30:54 - C'est un sujet ?
30:55 - C'est le politique.
30:57 Gérald Darmanin l'a dit sur d'autres sujets.
30:59 - Oui, oui.
31:00 - Il a dit, moi, je ne peux pas...
31:02 Si vous ne changez pas les lois...
31:03 - J'arrive pas.
31:04 - Il y a certains sujets sur lesquels je ne peux pas être efficace.
31:07 Et il n'a pas tort.
31:08 - Je me place très modestement dans l'aura de Gérald Darmanin,
31:12 ça fait des années que je le dis.
31:14 Vous, vous appelez ça logiciel.
31:16 Moi, je dis qu'il y a des dispositions de l'État de droit...
31:19 - Mais il faut changer, bien sûr.
31:20 - ...qu'il faudrait modifier.
31:21 - Mais bien sûr, mais vous l'avez dit.
31:22 - Les convois refusent d'accueillir les bateaux.
31:24 Et il est décidé la destruction d'habitats, d'ailleurs,
31:27 si on peut appeler ça des habitats, un habitat digne.
31:30 Comment vous faites pour les personnes dont l'habitat est détruit ?
31:34 Puisqu'ils ne peuvent pas repartir.
31:36 C'est un sujet.
31:38 - Mais alors, il y a un scandale en soi,
31:41 c'est-à-dire que les Comores s'étaient quand même engagés
31:43 à collaborer, moyennant 150 millions d'euros d'aide de la France.
31:46 - Qu'ils touchent.
31:47 - Voilà, qu'ils touchent.
31:48 Donc voilà où on en est, tout de même.
31:50 Et les Comores en soi sont en train d'être colonisés
31:53 par la Chine et l'Arabie saoudite.
31:55 L'Arabie saoudite pour des questions religieuses, bien entendu,
31:57 pour propagation de l'islam,
31:59 pour perte d'influence de la France dans la région.
32:01 Voilà également où on en est.
32:02 Donc on peut faire tout ce qu'on veut,
32:03 je ne vois pas comment on va s'en sortir, franchement.
32:05 - Je vous ai parlé d'une vente aux enchères
32:07 avec 277 lots saisis dans des affaires de trafic de stupéfiants
32:11 qui ont été vendus aux enchères aujourd'hui au Palais de Justice de Paris.
32:13 Des voitures, des scooters, des consoles, des montres, des vêtements de luxe,
32:17 les fonds récoltés iront à la mission interministérielle
32:19 de lutte contre les drogues.
32:21 Cette vente aux enchères exceptionnelle a été organisée par la GRASC,
32:25 c'est comme ça,
32:26 qui est l'agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués.
32:29 Tous ces biens ont été mis en fente,
32:31 ont été saisis au cours d'enquêtes sur le trafic de stupéfiants.
32:35 Et je voulais vous voir,
32:36 alors les enchères c'est toujours intéressant de voir comment ça se passe.
32:42 Je vais vous montrer simplement une seule séquence d'une montre,
32:45 en l'occurrence je vais citer son nom,
32:47 pourquoi ça marque, c'est Rolex.
32:49 C'est une montre qui a été quand même adjugée à plus de 23 000 euros.
32:53 Au départ elle était…
32:54 - Elle dépend du modèle.
32:55 - Ah bah oui.
32:56 - C'est une GMT, c'est quoi ? C'est une Daytona ?
32:59 - Je ne suis pas vendeur de montres et je ne peux pas répondre à cette question.
33:04 - Daytona ça vaut ça ?
33:05 - Je crois que c'est une Daytona effectivement.
33:07 - Ça vaut ça oui.
33:08 - Ça vaut même plus visiblement,
33:10 parce que celui qui l'a acheté on l'écoutera et il a le sentiment d'avoir fait une bonne affaire.
33:14 Voyez la séquence d'abord.
33:16 - Le lot 229, Rolex, une montre bracelet modèle Daytona en acier.
33:23 - Et nous sommes déjà à 23 000 en ligne.
33:28 23 000 en ligne.
33:31 23 500 en salle.
33:34 24 500 en salle.
33:37 25 000 en ligne.
33:39 - 500.
33:40 - 25 500 en ligne.
33:42 25 500 en ligne.
33:45 26 000 en salle.
33:48 26 000 en salle.
33:51 26 000 en salle.
33:53 Une fois.
33:54 - 500.
33:56 - 26 500.
33:58 27 000.
34:00 27 000 en salle.
34:02 27 000 en salle.
34:04 27 500 en ligne.
34:06 28 000 en salle.
34:08 28 000 en salle.
34:11 28 000.
34:13 Une fois.
34:14 28 000.
34:16 Deux fois.
34:19 On s'arrête à 28 000 en salle.
34:21 - Allez !
34:23 - Numéro 58, merci.
34:29 - Un monsieur qui est très content d'avoir dépensé 28 000 euros.
34:32 Pourquoi c'est si cher ?
34:33 - Les Daytona, on en fabrique peu.
34:35 Si vous voulez en acheter une neuve aujourd'hui, vous avez un an, 18 mois, deux ans d'attente.
34:39 Donc quand vous êtes riche et que vous avez des moyens et que vous voulez coûte que coûte une Daytona,
34:43 vous l'achetez d'occasion et pour l'avoir tout de suite, vous êtes prêt à payer.
34:46 - Mais Daytona, c'est quoi ?
34:48 - C'est un modèle Daytona de Rolex.
34:50 - C'est un modèle Daytona de Rolex.
34:52 - Voilà.
34:53 - Bon.
34:54 Noémie Schultz, ce matin, je vous avais dit de faire une offre, peut-être, mais une note de frais.
35:00 Et pourquoi pas d'acheter quelque chose et que vous pouviez envoyer cette note de frais à monsieur Nedjar,
35:05 qui aurait été, je pense, ravi.
35:07 Est-ce que vous avez donc acheté quelque chose dans cette vente aux enchères que vous avez suivie ?
35:14 Elle est avec nous, Noémie ?
35:16 - Alors, j'ai été raisonnable.
35:18 - Voilà.
35:19 Et qu'est-ce que vous avez acheté ? Vous avez acheté quelque chose ou pas ?
35:22 - J'ai été raisonnable.
35:23 J'ai laissé passer la Lamborghini qui était mise en vente à 160 000 euros et qui n'est partie qu'à…
35:28 Ils ont baissé le prix parce qu'elle ne trouvait pas preneur.
35:30 Donc elle a été vendue 138 000 euros.
35:33 Un étui pour trois montres Louis Vuitton à 1 200 euros.
35:37 J'ai eu une tentation avec cette casquette en paille Gucci 460 euros, des baskets Chanel à 550 euros.
35:44 On a vu les prix s'envoler pour des PlayStation.
35:47 Alors j'ai appelé ça des PSP.
35:49 Apparemment, c'est des PS5 qui sont partis à 600, 700 euros.
35:54 Des escarpins en tout genre Valentino, Louboutin, les roses à picot.
35:59 Je vous les avais montrées ce matin.
36:01 Ils me faisaient de l'œil et ils sont partis à 400 euros.
36:03 Et puis on a vu bien sûr les prix qui se sont envolés aussi pour les montres.
36:07 Alors ce qui était amusant, c'était de voir la population qu'il y avait dans cette salle d'audience,
36:10 une salle d'habitude qui accueille les grands procès comme le procès du 13 novembre.
36:14 Il y avait des curieux, des gens clairement qui étaient venus pour s'amuser, pour voir cette vente d'exception.
36:20 Et puis des gens qui étaient vraiment intéressés, des professionnels.
36:23 On avait des revendeurs de voitures, par exemple, qui ont fait des offres sur la fameuse Lamborghini
36:27 qui finalement est partie via la vente à distance.
36:30 Donc on ne sait pas qui l'a achetée.
36:32 Il y avait des jeunes qui ont peut-être espéré pouvoir repartir avec un objet griffé Vuitton Prada
36:38 et qui souvent ont les entendu soupirer parce que les prix montaient trop vite, trop haut.
36:43 Et puis cet homme, voilà, qui s'est fait un petit plaisir, il s'est offert cette montre à 28 000 euros.
36:49 Il nous a dit qu'il était chef d'entreprise et qu'il était ravi de son achat.
36:53 On va l'écouter parce qu'en fait, ce n'est pas du tout deux ans d'attente.
36:56 Là, j'ai quelqu'un qui m'envoie un petit message qui dit plutôt 5 à 7 ans d'attente
37:02 pour une Rolex Daytona acier neuve.
37:05 Oui, c'est ça.
37:08 5 mois.
37:09 Je doute, mais en tout cas, c'est plusieurs années d'attente sans aucun doute.
37:13 C'est ce qu'il dit, lui.
37:14 Il me dit, en fait, celle de monsieur Béglé est en commande depuis déjà trois ans.
37:20 Écoutons ce chef d'entreprise qui a acheté une montre Rolex.
37:25 Il y a quand même des gens qui achètent des montres à 28 000 euros.
37:28 Comment voulez-vous que c'est quand même des gens qui ont du mal à finir ?
37:33 Il y a des centaines de milliers d'euros.
37:35 Il y a une marque française très connue.
37:37 Il n'y a pas de montre à moins de 300 000 euros.
37:39 Une marque française ?
37:40 Oui, c'est la marque que porte au poignet Raphaël Nadal.
37:45 Quand tu veux savoir l'heure, ça te coûte cher à chaque fois.
37:51 Écoutez ce chef d'entreprise.
37:54 Je pense que c'est une bonne affaire que j'ai fait parce que ce montre,
37:58 sur le marché, elle vaut entre 38 et 40 000 euros.
38:03 Le fait que l'argent va servir à financer la lutte contre le trafic de drogue.
38:06 Ça me fait plaisir. C'est pour la raison de laquelle je suis là.
38:09 Il est là pour ça, mais j'ai l'impression qu'il est là pour faire une bonne affaire.
38:12 Il va faire une petite plus-value.
38:14 C'est imposé, ça, lorsqu'on revend ? Non ?
38:17 C'est des objets, donc quand vous achetez une montre 100 et que vous la vendez 200,
38:21 vous n'êtes pas imposé sur la plus-value.
38:22 Vous avez l'air bien au courant de vous, ça, monsieur Béglé.
38:26 Je pensais que vous étiez journaliste.
38:28 Je ne pensais pas que vous étiez commerçant au pulse le dimanche.
38:32 La montre de Raphaël Nadal, elle vaut 349 000 euros. Je donne pas la marque.
38:36 Ah oui ? 340 000 ?
38:38 Franchement. Bon, Noémie, c'est tout à fait exceptionnel, ces ventes-là, bien sûr.
38:45 Qu'est-ce qu'on peut dire de plus ?
38:48 On peut dire qu'à la fin de la journée, on a eu le résultat de la vente
38:52 que la Grasse qui a récupéré plus de 1 200 000 euros,
38:57 et que cet argent, il va aller où ?
38:59 Il va être intégralement versé à la MIDELCA, la Mission interministérielle de lutte
39:03 contre les drogues et les conduites addictives.
39:06 Et donc, ça veut dire que cet argent, il va servir à équiper les policiers,
39:10 les gendarmes, les douaniers qui luttent contre le trafic de drogue
39:13 ou financer des campagnes pour lutter contre la toxicomanie.
39:18 Merci beaucoup, Noémie.
39:19 On avait suivi effectivement ce dossier depuis ce matin,
39:21 puisque vous étiez ce matin dans la salle.
39:23 C'est l'Italie, je crois.
39:25 Je n'ai pas compris.
39:26 C'est imité de l'Italie.
39:28 Ce type d'enchères, ça n'existait pas de votre temps ?
39:31 Non. Enfin, mon temps, je ne sais pas, mais j'ai lu quelque part que c'est l'Italie qui fait ça.
39:36 La marque que vous avez citée, c'est la marque Richard Mill.
39:38 Voilà.
39:39 Je crois, à 340 000.
39:41 Faisons de la publicité, puisque c'est une marque française.
39:44 On en fabrique très peu, très peu.
39:45 C'est une marque qui fabrique à quelques centaines d'exemplaires.
39:47 Oui, le marché.
39:49 C'est les montres les plus légères du marché.
39:51 Des gens qui achètent des montres à 340 000 euros.
39:53 C'est des montres plus légères.
39:54 Ils ont des prix plus abordables, mais celle-ci vaut 340 000.
39:56 C'est la montre la plus légère du monde.
39:57 C'est un Instagram ?
39:58 Je n'en ai pas.
39:59 Qu'est-ce qui justifie un des prix ?
40:01 Qu'est-ce qu'elle fait ?
40:02 Elle fait machine à laver aussi ?
40:03 Elle passe l'aspirateur ?
40:05 Elle est extrêmement légère.
40:06 Elle est en carbone.
40:07 Elle a des...
40:08 Voilà, c'est la montre la plus légère du monde.
40:10 Ah.
40:11 Oui, c'est bien.
40:13 Joe Biden va se représenter.
40:17 Joe Biden...
40:18 Même les démocrates manifestement ne sont pas forcément satisfaits.
40:21 Mais on peut retrouver la probabilité grande.
40:24 Joe Biden contre Donald Trump.
40:26 Écoutez Elisabeth Guedel.
40:28 Pas de grand meeting, mais une vidéo de trois minutes diffusée au réveil des Américains.
40:33 Joe Biden a choisi la sobriété pour annoncer sa candidature pour un second mandat.
40:38 Sur le thème "Finish the job", finit son travail,
40:41 celui de défendre l'âme de l'Amérique.
40:44 Même slogan qu'il y a quatre ans, quand il s'est présenté contre Donald Trump.
40:48 C'est d'ailleurs la date anniversaire de sa première candidature face à l'ancien président américain.
40:53 Joe Biden, à nouveau dans la course présidentielle,
40:56 s'est loin d'être accueilli avec enthousiasme aux États-Unis.
40:59 70% des électeurs disent qu'à 80 ans, il ne devrait pas se représenter.
41:04 Et pas seulement des Républicains,
41:06 puisqu'une petite majorité de démocrates le pensent aussi.
41:09 L'équipe de campagne de Joe Biden a 18 mois pour convaincre
41:13 que leur candidat est la meilleure chance pour l'Amérique face à Donald Trump.
41:18 Selon les derniers sondages, Donald Trump, 76 ans.
41:21 Joe Biden l'emporterait, mais pas face à un autre candidat républicain,
41:25 notamment plus jeune, comme Ron DeSantis, le gouverneur de Floride,
41:29 qui devrait annoncer sa candidature dans les prochaines semaines.
41:32 C'est vrai qu'aux États-Unis, il est rare qu'un président en fonction
41:36 ne se représente pas.
41:39 Je ne sais même pas si ça s'est produit dans l'histoire récente.
41:45 Bush a fait deux mandats.
41:48 Et Bush perd un seul ?
41:50 Bush perd, il faut le vérifier, mais en tout cas…
41:56 En tout cas, Biden aurait peut-être réfléchi.
41:59 Oui, Obama s'était représenté. Il est rare qu'un président en fonction…
42:02 Mais le seul, effectivement, Bush perd…
42:07 Il avait été battu Bush perd, me semble-t-il, non ?
42:10 Oui, Bush perd, il est battu par Clinton en 92.
42:13 C'est-à-dire que vous avez Reagan en 88, c'est Bush.
42:18 Il est vice-président de Reagan pendant 8 ans, président pendant 4 ans.
42:22 Et Clinton est élu en 92, me semble-t-il.
42:25 Et il en fait deux.
42:27 Bref, en tout cas, est-ce que c'est une bonne chose ou pas ?
42:30 Est-ce que c'est une bonne chose ou pas ?
42:32 Finalement, après avoir trouvé que Biden faisait beaucoup d'erreurs,
42:38 qui démontraient un peu son grand âge,
42:42 je trouve qu'en définitive, le bilan, quand on regarde bien,
42:46 il n'est pas si mauvais que ça.
42:49 Et même sur le plan international…
42:52 Il est bien pour lui, mais pour nous…
42:54 Oui, non, mais Pascal, on parle de lui.
42:56 Il n'est pas président de la France, mais…
42:58 Il n'est pas président de l'Europe.
43:00 Il n'est qu'un des fonds de l'UE.
43:02 Mais vous avez raison, d'ailleurs, de ce point de vue-là.
43:04 Il est bien encadré.
43:06 On regretterait la manière un peu vociférante de Trump de faire bouger les lignes,
43:11 mais en définitive, il n'est pas si mou que ça sur le plan international.
43:15 Il y a une continuité sur les affaires étrangères et sur l'Américum d'abord.
43:19 Il est sans doute plutôt bien encadré.
43:22 Oui, c'est ça.
43:24 Et piloté.
43:26 Ronald Reagan savait d'elle l'équilibre.
43:29 Il a été un grand président.
43:31 Et bien, Quentin Johnson ne s'est pas représenté.
43:34 Oui, à la suite de…
43:36 Oui, alors, on est en 1964.
43:39 Mais dans l'histoire récente,
43:43 effectivement, dans l'histoire récente,
43:46 Johnson, il prend la suite de Kennedy,
43:49 il fait quatre ans et après c'est fini.
43:51 Et après, il est remplacé par Nixon.
43:54 Mais qu'ils veuillent se représenter, pourquoi pas ?
43:56 Mais ce qui est un petit peu triste pour l'heure,
43:58 c'est de voir qu'il n'y a pas de challenger qui émerge vraiment chez les démocrates.
44:02 Voilà ce qu'on pouvait dire sur l'actualité.
44:04 Ce soir, à 20h53, j'attendais un petit peu, je guettais l'arrivée d'Olivier Benkemun.
44:09 Mais manifestement, ce soir, il arrive, Olivier Benkemun,
44:13 je ne sais pas, il a dû se perdre, peut-être dans les coulisses.
44:17 Au moins qu'il cherche une montre, peut-être, ou un prix auprès de quelqu'un dans notre cerveau.
44:25 Écoutez, on va se dire au revoir et puis ce n'est pas très grave.
44:28 Mais alors, j'ai failli attendre, comme disait Louis XIV.
44:35 Mais vous étiez où ?
44:37 J'étais... des choses.
44:39 Mais vous avez bien fait de rester, parce que dans un instant,
44:41 on va faire une petite séquence musique.
44:43 Non.
44:44 Si, mais tout à l'heure.
44:45 D'abord, il y a eu la disparition tragique d'Arribe Lafonte.
44:49 Il avait 96 ans.
44:51 Mon père écoutait ça, donc voilà.
44:54 C'est vrai, Arribe Lafonte, des souvenirs.
44:56 Mais après Arribe Lafonte, vous entendrez un jeune talent,
45:00 puisqu'on parle beaucoup de culture, un jeune talent de la chanson qui se révèle.
45:04 Soyez là, vraiment soyez là.
45:07 Il s'appelle Pascal Proulx.
45:09 La séquence est amusante et dans le rôle de l'imitateur d'Yves Montand,
45:18 vous verrez, mais un texte original.
45:20 Exactement, merci beaucoup.
45:22 Arnaud Lecara était à la réalisation, Fabien Fréti était au son,
45:25 Philippe était à la vision.
45:27 Merci à Samuel Vasselin qui était avec nous pour la préparation de cette émission,
45:31 à Saïd Hamda et puis enfin Maxime Leguet.
45:35 Ne manquez pas l'ami Julien Pasquet, soyez présent à 10h aujourd'hui,
45:39 parce qu'il faut vraiment lui remonter de morale.
45:42 Il a eu une difficile section sur le plan footballistique ces dernières minutes,
45:46 donc il faut que vous soyez là pour lui, bien sûr.
45:49 Il a besoin de tout votre soutien.
45:51 A demain matin.
45:53 Hein ?

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