C dans l'air: Cambodge : Le génocide oublié

  • il y a 15 ans
Quand les révolutionnaires cambodgiens arrivent au pouvoir en 1975, ils sont déterminés à créer une nouvelle société en commençant par détruire tous les aspects de l'ancienne.

Ils mettent progressivement à exécution un programme qui consiste à faire déplacer les gens des zones urbaines dans des coopératives agricoles, à rééduquer en supprimant l'idée même de propriété privée, à développer une économie et une médecine autosuffisantes, à supprimer l'argent et les repas familiaux.

Le régime centraliste des Khmers rouges commence aussi à exécuter systématiquement toute personne ayant eu des relations avec l'ancien gouvernement. Les gens des villes comme les intellectuels doivent quant à eux être rééduqués et ralliés au nouveau régime qui en a besoin comme forces tactiques. Les relations avec le Vietnam vont se dégrader et les quelques 10 000 Vietnamiens qui étaient restés après mai 1975 vont être pour la plupart éliminés, du fait de leur ancienne position économique et du fait d'infiltrations grandissantes de soldats vietnamiens sur le territoire cambodgien qui accroissent la méfiance des dirigeants vis-à-vis des ambitions stratégiques et économiques de leur grand frère voisin.

On peut également noter la création de centres de torture et d'exécution tel que Tuol Sleng, également appelé s-21. Il s'agit d'un ancien lycée transformé en prison où ont défilé près de 20 000 personnes. Il n'y aura que 7 survivants sauvés par leurs talents, tels que la sculpture ou la peinture. À leur arrivée en 1978, les Vietnamiens ont trouvé que les dernières personnes présentes à Tuol Sleng avaient été exécutées par les khmers rouges afin de pouvoir s'enfuir.

Le nombre exact de victimes du régime appelé "Khmer rouge" par les occidentaux est encore débattu. Les spécialistes estiment ce nombre compris entre 1 million et 3 millions de morts.

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