Non, l'hypnose ce n'est pas que pour le spectacle, ça a aussi des bienfaits thérapeutiques ! Messmer, hypnotiseur et magnétiseur, dévoile tout ce que l'on doit savoir sur l'hypnose et il reste une grande part de mystère...
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00:00 J'ai même plus besoin de regarder les gens.
00:01 Je passe tout près d'eux, paf, ils s'effondrent.
00:03 Ça paraît magique comme ça, ésotérique,
00:05 mais on commence à comprendre un peu mieux ce que c'est.
00:07 Frenz Anton Messmer, c'est un des premiers à avoir
00:13 travaillé, on pourrait dire, au niveau du magnétisme,
00:15 à avoir osé en parler.
00:16 Le terme « hypnose » est arrivé pendant les années 1700,
00:19 mais l'hypnose existait déjà.
00:20 Les tribus, à l'époque, créaient des phénomènes hypnotiques
00:23 en dansant autour d'un feu.
00:25 Ce phénomène existe depuis des lunes,
00:27 depuis que l'être humain existe en soi.
00:28 Hypnotiser une personne, c'est que je l'emmène
00:30 dans un état second, au niveau du subconscient.
00:32 On dort pas vraiment, mais c'est pour l'image.
00:33 Quand je dis « vous dormez », le cerveau comprend,
00:35 le corps comprend, et là, la personne s'effondre.
00:37 Tout le monde est réceptif à l'hypnose, bien sûr,
00:39 à des niveaux différents.
00:41 C'est pour ça que sur ma scène, moi, quand j'hypnotise
00:43 des gens dans un public comme ça,
00:45 j'estime qu'on va aller chercher entre 10-15 % des gens
00:47 qui sont hypnotisables rapidement.
00:49 Pour vivre l'hypnose, c'est une question de temps,
00:51 une question de technique.
00:52 Aujourd'hui, on comprend un peu mieux comment ça marche,
00:53 mais c'est difficile encore d'expliquer le pourquoi du comment.
00:56 Quand j'ai travaillé avec le CNRS, on a pu voir
00:57 qu'une personne sous hypnose va atteindre des ondes
00:59 dans son cerveau.
01:00 On voit que le cerveau travaille différemment,
01:02 mais encore là, il y a une grande part d'inexplicable.
01:05 Au niveau de la thérapie, on va avoir des bons résultats
01:07 sur tout ce qui est psychosomatique,
01:08 par exemple, les phobies, la peur des hauteurs,
01:10 l'avion, des foules et tout ça.
01:11 On va chercher justement dans le cerveau de la personne.
01:14 On reprogramme, on pourrait dire, son cerveau.
01:15 On a aussi des bons résultats au niveau du corps physique.
01:17 On s'est aperçu que si on concentre l'attention
01:20 du cerveau sur, exemple, une brûlure,
01:22 bien la brûlure va se régénérer 7 fois plus rapidement
01:25 qu'à quelqu'un qui n'est pas traité sous hypnose.
01:27 Alors aussi, ça dépend de chaque patient.
01:29 Je pense que si la médecine traditionnelle
01:31 et la médecine de l'esprit faisaient équipe,
01:34 ça pourrait régler beaucoup, beaucoup, beaucoup de maladies
01:36 qu'on pense incurables.
01:38 On peut tous aussi être hypnotiseurs,
01:40 mais là, je mets un petit bémol, on peut tous chanter,
01:43 mais est-ce qu'on chante tous bien?
01:45 Je pourrais vous enseigner à faire de l'hypnose
01:47 pendant quelques heures, mais est-ce que de leur faire
01:49 un bon thérapeute?
01:51 Bien, il n'y a pas de don au niveau de l'hypnose,
01:53 c'est des techniques que j'ai apprises.
01:55 Dès 7 ans, je commençais à lire des livres sur l'hypnose,
01:57 des livres que mon grand-père m'avait donnés à l'époque.
01:59 Et à 9 ans, 8 ou 9 ans, j'ai commencé à faire des tests
02:02 avec mes amis autour de moi, et ça a vraiment marché.
02:05 Le premier test que j'ai fait, j'ai fait réduire le bras
02:07 d'un de mes copains, et il n'était plus capable
02:09 de plier son bras. Et moi-même, je n'y croyais pas.
02:11 Maintenant, j'ai eu toute une vie pour apprendre
02:13 et améliorer les techniques,
02:15 et même inventer des nouvelles techniques.
02:17 Les spirales, le pendule, le miroir tournant aussi.
02:20 Moi, j'ai appris ces techniques-là,
02:22 mais j'ai rapidement compris que c'était des moyens mécaniques.
02:24 Je ne m'en sers pas vraiment, quoique sur scène,
02:27 oui, des fois, il y a des mises en scène
02:29 où j'amène un truc et ça crée le focus sur ce truc-là.
02:32 Et en créant le focus, l'esprit s'ouvre,
02:35 et à ce moment-là, la suggestion peut passer.
02:37 Mais maintenant, on peut hypnotiser avec la réalité virtuelle,
02:40 par exemple. Même un texto peut hypnotiser une personne.
02:42 Je l'ai déjà fait. Lors d'une de mes émissions de télé,
02:44 au Canada, où on avait invité une animatrice télé,
02:48 et on l'a vue tomber dans son assiette.
02:51 C'est sûr que je me suis identifié pour qu'elle comprenne.
02:53 Attends, lui, c'est messe-mère, alors OK, il me parle, c'est important.
02:56 J'ai capté son attention. Je ne lui dirais pas comment,
02:59 parce que ça reste que c'est mes techniques à moi.
03:01 Avec ce texto, une fois qu'elle a commencé à lire,
03:03 elle était accrochée au texto.
03:05 Dans un état d'hypnose, si je vous disais, par exemple,
03:08 « Allez, foutre-toi par la fenêtre, jette-toi en bas »,
03:10 le cerveau va comprendre que c'est dangereux pour cette personne-là,
03:13 et il va faire en sorte que la personne va s'éveiller,
03:16 va revenir au conscient. La suggestion va être stoppée
03:18 par la personne qui vit l'hypnose.
03:20 Je compare souvent ça à un cauchemar.
03:22 Quand le cauchemar devient trop intense, qu'est-ce qui se passe?
03:25 On se réveille. Absolument, l'hypnose peut aider
03:27 à se libérer de trauma.
03:29 On va y aller dans le plus banal, une rupture amoureuse, par exemple.
03:32 Non, tu ne peux pas réussir à faire en sorte que cette personne
03:34 s'efface de ton subconscient, mais on peut faire voir
03:37 la situation de façon différente, de voir à quel point
03:39 cette situation dans votre vie vous a fait évoluer.
03:41 À ce moment-là, ça peut vous aider à passer rapidement
03:44 au travers et à passer à autre chose.
03:46 Pour vivre l'hypnose, c'est une question de temps et de technique.
03:48 Il y a aussi une question de connexion.
03:50 Ici, on commence à le comprendre un peu mieux.
03:52 Quand j'ai travaillé avec le CNRS, on a fait cette preuve
03:54 où deux personnes ou un groupe de personnes
03:56 qui pensent à la même chose en même temps créent une connexion.
03:58 On a pu le prouver avec les casques à EEG,
04:01 avec des capteurs comme ça.
04:03 On va prendre un groupe de joueurs de poker qui jouent ensemble.
04:05 On voit dans les zones cérébrales qu'elles se synchronisent.
04:07 Moi, j'ai appris à faire ça, cette connexion entre les personnes.
04:10 Et ce n'est pas rare que j'arrive sur scène
04:12 et je ressens un truc devant cette personne.
04:14 Et là, je lui dis « OK, suis-moi ».
04:16 Et pendant qu'elle me suit derrière, moi, je me concentre à ce qu'elle s'endorme.
04:18 Et on la voit, paf, qui tombe parce que cette connexion est là.
04:21 Son cerveau comprend ce que j'ai envie qu'elle fasse.
04:24 On va apprendre maintenant un peu mieux comment notre cerveau fonctionne,
04:27 comment apprendre à le contrôler,
04:29 comment apprendre à amplifier cette capacité.
04:32 Et je crois qu'on va commencer, dès tout jeune âge,
04:35 à montrer ça aux étudiants.
04:37 Je pense qu'un jour, les enfants de 6 ans et plus, par exemple,
04:40 commencent à contrôler leur cerveau, à méditer, à se sentir bien.
04:44 Et c'est là, c'est en nous.
04:46 Mais on n'a pas été éduqués à s'en servir.
04:48 Et je pense qu'on s'en va vers là maintenant.
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