SMART TECH - L'interview : Jean-Charles Nicolas (Wisembly)

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Lundi 24 avril 2023, SMART TECH reçoit Jean-Charles Nicolas (Fondateur, Wisembly)

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Transcript
00:00 (Générique)
00:06 C'est un événement quand même historique, la fermeture du cuivre en France.
00:09 Ça y est, c'est la fin des réseaux ADSL.
00:11 On a des communes pionnières qui sont en train de vivre ce moment assez incroyable
00:16 parce qu'il y a 20 ans, les pionniers, c'était ceux qui avaient accès à Internet par l'ADSL.
00:20 Maintenant, c'est ceux qui n'ont plus accès à Internet par l'ADSL.
00:24 On va répondre à toutes vos questions sur cette fermeture du cuivre
00:27 qui n'est pas seulement annoncée, qui est vraiment en marche aujourd'hui
00:30 avec mes invités, Philippe Legrand, président d'Infranum,
00:33 Ariel Turpin, délégué général d'Avica et Nicolas Aubé, président fondateur de Céleste.
00:38 Mais d'abord, je propose que l'on écoute notre premier invité,
00:42 Jean-Charles Nicolas, fondateur de Y-Assembly, sur les événements hybrides.
00:47 Avec un premier bilan, puisque ça a vraiment démarré en retour à la vie à peu près normale
00:52 post-Covid-19, post-confinement.
00:56 Je précise que Y-Assembly appartient au groupe MediActif,
00:59 c'est une plateforme technologique qui permet d'organiser ces événements de tout type,
01:04 présentiel, hybride, webinaire.
01:07 Est-ce que vous diriez que c'est une société de l'événementiel ou de l'IT ?
01:11 C'est avant tout un prestataire technique, donc plutôt de l'IT.
01:15 Il y a une complexité technologique à organiser des événements en hybride ?
01:18 Oui, beaucoup de complexité et donc beaucoup d'outils à proposer aux ordinateurs d'événements
01:23 pour faciliter l'organisation des événements de bout en bout, de l'inscription jusqu'au jour J.
01:29 Quelle technologie ça met en œuvre ?
01:32 C'est plusieurs types de technologies, mais effectivement c'est beaucoup de développement,
01:38 beaucoup de plateformes qui permettent sur le web d'organiser son événement.
01:46 Vous utilisez des briques technologiques déjà disponibles ?
01:49 Non, Ways and Bleed et même certains outils du groupe Mediactive,
01:54 ça a été développé depuis 2010 et pour le groupe Mediactive depuis les années 2000.
02:01 Donc c'est 20 ans de développement au service de l'organisation des événements.
02:06 J'ai cité cette période Covid qui a poussé tout l'événementiel à se réorganiser,
02:13 à penser les événements de manière très différente.
02:15 On a surtout expérimenté Zoom pendant cette période de confinement.
02:19 Au début du confinement, effectivement.
02:21 Comment vous expliquez le succès en particulier de Zoom ?
02:24 Il n'y avait pas d'autres outils disponibles.
02:27 Il n'y avait pas d'outils de visio qui existaient, même déjà à côté de Microsoft.
02:31 Tim, ce n'était pas encore là.
02:32 Ce n'était pas Tim, mais les outils de visio existaient.
02:35 Oui, il y avait des vieux outils de visio, mais qui étaient assez chers.
02:39 Je pense que Zoom a été le premier à démocratiser la visioconférence
02:44 avec des accès étudiants gratuits.
02:47 Quand on sort de cette offre simple et gratuite très grand public,
02:52 comment est-ce qu'on fait pour expliquer aux entreprises
02:53 qu'il y a des outils plus perfectionnés qui coûtent un peu plus cher,
02:56 mais ça vaut le coup d'y aller ?
02:57 Exactement, ça a été notre job.
02:59 Compliqué, non ?
03:00 Nous, on existait avant le Covid, puisqu'on développait déjà des outils
03:04 pour développer l'interactivité en Réunion,
03:06 par exemple avec des nuages de mots, des quiz, des votes, des sondages.
03:09 Ce sont des outils digitaux qui existaient déjà.
03:11 Il a fallu qu'on s'adapte avec le Covid pour intégrer du distanciel,
03:17 de la visioconférence, du webinaire, de la régie vidéo.
03:21 On avait commencé un peu avant le Covid,
03:24 et on l'a développé très rapidement au début du Covid.
03:27 Après, on est allé présenter ça aux entreprises
03:29 comme une alternative à faire de la visioconférence toute simple
03:33 sur Zoom, non sécurisée, pas cher, mais avec des difficultés d'organisation.
03:38 Des événements 100% à distance, on est passé à ce mode hybride.
03:43 Aujourd'hui, ça représente quelle part des événements hybrides ?
03:48 Aujourd'hui, une part importante,
03:50 parce qu'on voit du retour au présentiel.
03:54 Toutes les entreprises ont envie de se réunir physiquement.
03:57 La solution qui s'impose, c'est comment mutualiser,
04:03 rejoindre les deux organisations,
04:05 les gens en télétravail, les gens à distance
04:07 qui ne peuvent pas forcément se déplacer.
04:09 Est-ce qu'on va petit à petit abandonner le format distanciel
04:13 pour n'avoir plus que le format présentiel,
04:16 ou vous pensez vraiment que l'hybride, c'est quelque chose qui va s'installer ?
04:19 L'hybride, c'est quelque chose qui s'installe.
04:20 Avec quel intérêt ? Pourquoi maintenir ce lien à distance ?
04:24 Sur des événements, sur des salons, par exemple ?
04:27 Sur des salons aussi, sur tout type d'événements,
04:30 des petites réunions, des grandes réunions, des salons, tout ça hybride.
04:34 Parce que ça s'adapte au mode de travail moderne,
04:37 c'est-à-dire qu'on voit que le télétravail, ça devient massif.
04:40 Des économies de transport, des économies aussi carbone,
04:45 donc moins de transport, et donc c'est vraiment adapté aux organisations modernes.
04:49 Donc effectivement, on fait revenir un peu le monde artistique,
04:51 ce n'est pas la solution non plus.
04:52 En tout cas, moi je l'entends du côté des organisateurs d'événements,
04:56 un risque d'avoir moins de personnes qui se déplacent
04:58 à partir du moment où il y a une offre en distanciel.
05:01 Exactement, après il y a une vraie volonté, là,
05:04 un retour aux événements physiques,
05:05 une vraie volonté de se réunir physiquement, donc il y a du physique.
05:09 Mais effectivement, pour compléter ces réunions,
05:11 pour aussi multiplier son audience…
05:12 Ça ne se cannibalise pas selon vous, les deux ?
05:14 Non, non, ça se complémente.
05:16 Alors effectivement, par contre, il faut des outils,
05:18 parce que sans digital, c'est difficile de faire de l'hybride.
05:22 Et ce qui est bien aussi, ce qu'on pense pouvoir proposer,
05:26 c'est aussi une plateforme qui fait les deux.
05:28 C'est-à-dire finalement, dans son organisation,
05:30 on arrive à organiser de l'hybride.
05:32 C'est le même parcours d'inscription,
05:35 c'est la même promotion de l'événement sur une page web,
05:39 c'est la même interactivité.
05:41 Finalement, les audiences se mergent au sein de la plateforme hybride.
05:45 Alors est-ce que justement, on pense de la même façon l'événement,
05:48 sur le présentiel et la plateforme virtuelle ?
05:54 Est-ce qu'on le pense comme la même offre ?
05:56 Est-ce que c'est le même programme ?
05:57 On doit le penser hybride.
05:58 On doit le penser hybride.
05:59 C'est-à-dire ?
06:00 Qu'est-ce qu'on adapte ?
06:02 Alors qu'est-ce qu'on adapte ?
06:03 C'est-à-dire que les parcours ne sont pas les mêmes.
06:04 C'est-à-dire que quand on vient à une réunion physique,
06:05 on a envie d'avoir le plan d'accès.
06:08 Quand on est invité à se connecter à distance,
06:11 c'est plutôt comment se connecter ?
06:13 Quelles sont les technologies qui vont être utilisées ?
06:15 Voilà, deux choses.
06:16 Après par contre, on partage le même programme.
06:20 On partage le même live finalement.
06:23 Et donc c'est ça aussi, on dit voilà, les mêmes interactivités.
06:27 Donc peut-être les mêmes ateliers aussi le jour J.
06:30 Donc voilà, il y a des choses différentes peut-être,
06:33 des parcours différents, mais à la fin c'est un même événement.
06:36 Et vous conseillez justement d'avoir exactement le même programme,
06:38 la même offre éditoriale ou de conserver certains événements,
06:43 peut-être les privilégier sur le présentiel ?
06:47 Alors ça dépend vraiment du format de l'événement
06:50 et des objectifs de l'événement.
06:53 Et finalement l'hybride permet de s'adapter à tout.
06:56 Des salons, ça peut être aussi un hybride où il y a deux jours de digital
07:00 avant le salon et puis un salon physique.
07:03 Ça peut être aussi ça.
07:05 Ça coûte moins cher en plus, non ?
07:06 Ça coûte moins cher et puis ça fait de la promotion de l'événement.
07:08 C'est-à-dire qu'on fait l'événement en amont, on prend des rendez-vous et tout ça.
07:11 Et puis finalement, on se voit physiquement le lendemain ou la semaine suivante.
07:15 Ça peut être aussi ces formats-là.
07:17 Mais voilà, mais nous, on conseille quand même de le penser hybride
07:20 et surtout de ne pas avoir deux équipes d'organisation.
07:22 On voit des clients faire une organisation distancielle, une organisation physique
07:27 et finalement c'est là où ça se percute parce que ça n'a pas été pensé hybride.
07:31 Et donc ça, les participants vont le ressentir parce qu'ils vont avoir l'impression
07:34 que ceux qui sont connectés à distance ne vont pas vivre la même expérience
07:37 que les personnes en physique.
07:39 Et donc ça, c'est en infinitude UFOP où on voit ça.
07:42 Il y a beaucoup de retours des cadres en infinitude UFOP sur 1000 cadres.
07:47 Et on voit qu'il y a beaucoup de retours où finalement les gens qui sont connectés à distance
07:51 ne se sentent pas impliqués de la même façon que les gens en physique.
07:54 Donc moins d'interactivité, moins d'attention à l'événement
07:57 que ceux qui sont présents physiquement.
07:58 - Et alors quel est le bilan des audiences de ces événements hybrides ?
08:01 - Alors le bilan, c'est que effectivement, ça a été adopté.
08:04 C'est-à-dire que 76% des cadres en France, c'était en mars 2022, l'étudie UFOP,
08:09 76% disaient qu'ils avaient déjà participé dans les deux dernières années à un événement hybride.
08:14 Un sur deux avait organisé un événement hybride.
08:17 Donc c'est vraiment, voilà, la pénétration est importante.
08:20 Et après, dans les bénéfices, c'était le transport qui revient en premier.
08:25 Donc un sur deux dit, c'est des économies de transport, des économies de temps.
08:28 Je peux participer à plus d'événements, mon audience est plus large.
08:33 Et après, le challenge le plus important, c'est l'interactivité.
08:37 Effectivement, c'est-à-dire quand on est connecté à distance,
08:39 parfois l'événement ne nous engage pas suffisamment.
08:43 - Et on n'a pas forcément besoin d'avoir recours à des technologies de type environnement virtuel en 3D
08:50 quand on pense hybride.
08:52 - Alors ça, c'est des technologies qui ont été présentées justement pendant le Covid.
08:56 Effectivement, on a essayé de dire, finalement, quand on est connecté à distance,
08:59 on a un événement qui dure trois heures, la tension chute.
09:03 Nous, on mesure ça, on a des statistiques.
09:06 Donc essayons d'être plus immersifs, de rentrer finalement dans des univers 3D
09:10 qui représentent la marque ou qui représentent le lieu de travail, des choses comme ça.
09:15 - Ces investissements plus importants, est-ce que c'est nécessaire ?
09:17 - Alors oui, c'est nécessaire pour certains types d'événements.
09:20 Quand on veut faire un événement avec un effet "Waouh", en donner plus,
09:25 effectivement, le côté immersif apporte des choses.
09:27 Après, c'est des technologies qui ont quand même un budget.
09:29 Donc entre Zoom et des technologies immersives, il y a une différence de budget.
09:34 Mais oui, ce n'est pas adapté à tous les événements,
09:38 mais pour certains types d'événements, c'est très intéressant.
09:41 - Vous participez, vous organisez des événements comme ça, hybrides.
09:44 Est-ce que vous avez des questions pour notre expert ?
09:46 - Oui, je veux bien effectivement interroger notre expert sur la diffusion de ces phénomènes hybrides.
09:52 Est-ce que la croissance actuelle ne risque pas d'évoluer dans l'autre sens,
09:56 justement avec le retour au physique et la baisse d'attention des personnes à distance ?
10:01 - Ah oui, c'est ce que je disais.
10:03 C'est effectivement, il y a une volonté de revenir à, déjà de se voir,
10:06 et on sait que quand on est en réunion physique, l'engagement est supérieur.
10:10 Donc les entreprises, elles sont conscientes de ça.
10:12 Il y a une volonté à revenir au physique.
10:14 Après, il faut s'adapter à la réalité du travail aujourd'hui
10:17 et on ne peut pas faire venir tout le monde.
10:19 Déjà, ça coûte cher.
10:20 Ce n'est pas adapté au télétravail.
10:22 Donc voilà, il y a un compromis à faire entre les deux.
10:25 - Donc les deux vont cohabiter, vous pensez ?
10:29 - Et même, ce qu'on voit aussi, c'est que les technologies du Covid
10:32 sont déployées sur des événements physiques.
10:34 C'est-à-dire aujourd'hui, un événement physique sans une plateforme
10:37 pour lancer ses invitations, pour avoir un mini-site pour présenter son événement,
10:42 avoir des QR codes pour émarger à l'entrée.
10:46 Voilà, c'est de plus en plus adopté.
10:48 - Ça semblerait un peu old school, en fait, Philippe,
10:51 de ne plus faire d'hybrides aujourd'hui, j'ai l'impression.
10:54 En tout cas, entendre Jean-Charles Nicolas de YS&B,
10:57 merci beaucoup d'avoir répondu à nos questions.
11:00 C'est l'heure de notre talk où là, on va répondre à toutes vos questions
11:03 sur la fermeture du cuivre en France.

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