Ancien entraîneur de la réserve de l’OGC Nice, aujourd’hui adjoint d’Hervé Renard à la tête de l’équipe de France féminine, Laurent Bonadéi est l’invité du nouveau numéro de Gym Tonic, l’émission du service des sports de Nice-Matin diffusée à partir de vendredi soir sur le site Nice-Matin et diverses plateformes (Youtube, Facebook).
Attention ça secoue. Dépités par l’élimination du Gym, Michaël Lefebvre, Philippe Camps, Vincent Menichini et William Humberset reviennent longuement sur cette désillusion. Et ils ne sont pas tendres avec les Niçois. Ni avec le club. La déception sans doute... Le focus sur Nicolas Pepe et les cartons distribués aux dirigeants vont animer les intervenants (remontés comme des coucous) et l’émission. Le ‘’pour contre’’ en dit long : la saison du Gym est-elle catastrophique ? Quant au ‘’Souviens-toi’’ il est consacré aux plus grands fiascos vécus par l’OGCN. Préparez vos mouchoirs...
Attention ça secoue. Dépités par l’élimination du Gym, Michaël Lefebvre, Philippe Camps, Vincent Menichini et William Humberset reviennent longuement sur cette désillusion. Et ils ne sont pas tendres avec les Niçois. Ni avec le club. La déception sans doute... Le focus sur Nicolas Pepe et les cartons distribués aux dirigeants vont animer les intervenants (remontés comme des coucous) et l’émission. Le ‘’pour contre’’ en dit long : la saison du Gym est-elle catastrophique ? Quant au ‘’Souviens-toi’’ il est consacré aux plus grands fiascos vécus par l’OGCN. Préparez vos mouchoirs...
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00:00:45 Écoeuré, dégoûté, désabusé, aucun mot n'est assez fort pour exprimer ce sentiment de gâchis et cette colère après cette élimination en quart de finale de Coupe d'Europe.
00:00:55 À croire que pour un supporter de Nice plus qu'ailleurs, la vie n'offre que des désillusions et des lendemains qui déchantent.
00:01:02 Le Gym devra encore attendre un bon moment avant de vivre une nouvelle épopée, mais il aura certainement perdu en route certains parmi les plus passionnés.
00:01:11 Alors aujourd'hui on a une pensée pour tous ces enfants qui ont pleuré ce jeudi soir sous les coups de 23h30 et à ces papas et à ces mamans restés sans mots pour les consoler.
00:01:22 C'est pour eux que nous avons de la peine aujourd'hui, que nous avons aussi un petit peu honte pour tous les supporters rouges et noirs irréprochables hier soir et pas pour ces bourreaux en short et maillot.
00:01:33 L'OGC Nice a toujours été un perdant, même pas magnifique. C'est dans l'ADN de ce club et ce ne sont pas les millions mal dépensés d'Ineos qui pourront y changer quelque chose.
00:01:44 Salut à tous, on s'est tous réveillés avec la gueule de bois ce matin et nous allons revenir bien sûr sur cette nouvelle désillusion dans ce Gym Tonic en compagnie chaque semaine des experts du service des sports de Nice matin.
00:01:59 Vincent Benichini, salut Vincent. Salut à tous. William Ambersay, salut Will. Salut Mika. Visage sombre, mon Will. Ouais après faut relativiser, ça reste du football. Tu as raison, ça reste du football.
00:02:08 Et le chef, le big boss, la légende, Philippe Camps. Salut Philippe. Notre invité cette semaine connaît bien l'OGC Nice puisqu'il y a entraîné à la réserve.
00:02:16 Il est aujourd'hui l'entraîneur adjoint d'Hervé Renard au sein de l'équipe de France de foot féminin, féminine d'ailleurs. Laurent Bonadei est parmi nous aujourd'hui. Salut Laurent. Bonjour.
00:02:26 Merci d'être avec nous sur le plateau de Gym Tonic. On va parler bien sûr avec toi de tes années à l'OGC Nice et puis de ce qui se passe, cette nouvelle aventure aux côtés d'Hervé Renard et cette équipe de France de foot.
00:02:37 Au sommaire également de ce Gym Taux, nous évoquerons les suites de l'affaire Galtier avec la prise de parole, pour ne rien dire, du président River. Nous évoquerons le bilan d'Ineos depuis 2019, l'avant-match contre Clermont et cette question est maintenant et en fin d'émission, le souviens-toi consacré au plus grand fiasco de l'histoire du gym. C'est un sommaire... Magnifique. Assez réjouissant. On va se régaler.
00:03:03 On va se régaler. Allez, on attaque cette émission par cette défaite de Buzyn contre Balles, synonyme d'élimination en quart de finale d'Europa League Conference. Messieurs, nous étions au stade hier soir, on a pas mal échangé aussi depuis hier. Vincent, on reste un petit peu sous le choc quand même de ce qui s'est passé hier.
00:03:21 Comme tu l'as dit en début d'émission, c'est clairement la gueule de bois, mais sans les effets de l'alcool. On a pris une grande claque dans le museau hier parce que ça se passe pas si mal jusqu'à la 86ème et là tout déraille avec cette égalisation. Je l'ai revue plusieurs fois, il y a une faute assez anodine au milieu de terrain.
00:03:46 Un coup franc qui est rapidement joué et Nice qui est complètement à l'arrêt. Rien n'est perdu encore parce qu'il n'y a qu'un partout et la prolongation est encore une fois très compliquée. Et ce deuxième but qui intervient de manière également catastrophique avec une perte de balle.
00:04:01 Tu as le droit d'avoir une erreur technique, en l'occurrence Biel-Brahimi, mais c'est plus après sur ce qui suit, le non-pressing, le non-cadrage sur le centre et ce but avec trois Suisses pour pratiquement cinq Nice au cœur de la surface. C'est une soirée, comme on l'a écrit, comme une soirée cauchemar tout simplement.
00:04:18 On va regarder les stats de cette rencontre entre Nice et Bâle hier soir avec une domination malgré tout niçoise dans la possession, dans les tirs. Alors pas dans les tirs cadrés effectivement, il ne faut pas oublier que Bâle aussi, en fin de match aurait pu plier la rencontre dans le temps réglementaire puisqu'il y a eu aussi un ballon qui rebondit sur le poteau de Kasper Schmeichel.
00:04:41 Oui, parce qu'on a une équipe niçoise qui s'est complètement délitée au fil de la soirée et qui finalement a confirmé la sensation que cette qualif elle est perdue au match aller. Parce que Bâle est resté en vie alors que techniquement, tactiquement c'est une équipe qui est inférieure à l'OGC Nice.
00:04:59 L'OGC Nice n'a pas su appuyer là où ça fait mal quand ils ont eu les opportunités. À l'aller notamment quand ils rentrent à 2-1 à la mi-temps au retour des vestiaires, ils doivent appuyer et finir en mettre un troisième, un quatrième à l'image de ce qu'avait fait la Fiorentina à Les Poznan. Les Poznan a montré que ce n'était pas joué pour autant mais je trouve que Bâle était dans son plan de jeu.
00:05:15 Il était revenu vivant de ce match nul avec la règle des buts à l'extérieur qui ne comptent plus. C'était comme un 0-0 peu importe les deux buts encaissés. Ils ont laissé Nice jouer, ils se sont mis bas, ils n'ont pas paniqué, ils ont pris un but, ils n'ont pas changé de plan. Et puis dans le dernier quart d'heure, là on l'a vu qu'ils se sont coupés en deux, qu'ils ont joué, les coups de pieds arrêtés à fond.
00:05:32 Le coach Vogel a fait rentrer Calafiori et Augustin, deux joueurs sur qui il compte normalement mais que là ils étaient un peu en manque de forme. Banco, le banc suisse a fait la différence, le banc niçois n'a pas existé. La différence elle a été là et pour moi c'est vraiment match allé que tu as loupé le coach.
00:05:47 Laurent, tu connais bien Jean-Kévin Augustin, tu l'as eu au Paris Saint-Germain. J'imagine que quand tu l'as vu rentrer tu as dû te dire "ça peut être compliqué pour Nice peut-être".
00:05:56 Oui, c'est intervenu à un moment où le coach a changé de système. Je me suis dit, j'attendais de voir ce qu'il allait se passer par rapport au Nice parce que jusqu'à présent il faisait un match parfait.
00:06:09 Au delà de ce changement, je pense qu'il y a un événement aussi avant ça qui est à prendre en considération et qui est une forme d'injustice. Moi je vais me positionner en avocat aujourd'hui parce que autant les arbitres sont aidés par la VAR, autant je pense qu'ils sont un peu frileux à prendre des décisions sur l'instant.
00:06:28 Même si j'ai beaucoup d'affection pour Andy, pour moi il y a faute sur Mophie. Cette faute-là, si elle est au milieu du terrain, il n'hésite pas une seconde, l'arbitre siffle. Je pense qu'il siffle si c'est dans le rond central.
00:06:41 Et là, il se donne un petit délai de réflexion et il s'appuie sur la VAR. Et là, la VAR, à mon sens, doit au moins l'appeler pour aller voir l'écran.
00:06:50 Parce que si Andy touche le ballon en premier, si le ballon s'en va à 20 mètres, ok, il n'y a pas de souci, mais le ballon est encore en jeu, il est là, et Mophie ne peut plus jouer parce qu'il y a faute, clairement, sur lui.
00:07:00 Et ça, c'est le premier tournant.
00:07:02 C'est vrai que c'est un tournant, on ne va pas faire toutes les missions sur l'arbitrage, mais oui, on a vu des choses assez bizarres hier soir par ce trio d'arbitres néerlandais, comme par hasard un petit peu aussi.
00:07:11 À un moment, il y a une faute, sifflé contre Aaron Ramsey, il prend un carton jaune, alors que c'est le joueur suisse qui lui marche sur la chaussure et qui lui enlève la chaussure et qui tombe derrière, qui est déséquilibré.
00:07:22 Il y a eu deux, trois décisions assez litigieuses.
00:07:25 Pas très inspiré, monsieur, je ne citerai plus son nom, parce que je vois un beau Youbo Rook.
00:07:29 On n'arrête pas.
00:07:30 Mais je suis à moitié d'accord avec Laurent, parce que je trouve que oui, d'abord il touche le ballon, après dans la continuité de l'action, il emporte la cheville de Mophie, ok.
00:07:39 Mais j'ai vu des situations semblables avec des champions qui sont litigieuses autant.
00:07:43 Et surtout, il y a un pénalty aussi pour Balle, parce que Boudaoui, à un moment donné, il crochette le joueur qui rentre dans la surface.
00:07:49 Ça peut faire 2-0.
00:07:50 Mais à 2-0, le match, il est fini.
00:07:52 Là, comme se passait le match, c'est possible.
00:07:55 C'est possible.
00:08:21 Philippe, c'est une désillusion de plus, on va dire, pour l'OGC Nice et ses supporters ?
00:08:26 Oui, on ne peut pas dire autre chose.
00:08:28 En même temps, c'est vrai que c'est d'une violence inouïe, parce que pendant 85 minutes, ils avaient respecté leur plan de jeu sans être irrésistibles,
00:08:37 puisqu'ils n'ont jamais pu enfoncer le clou et marquer ce deuxième but.
00:08:41 Mais voilà, c'est le foot, c'est facile.
00:08:45 En 5 minutes, ça a complètement tourné.
00:08:48 Et puis maintenant, on est en train de faire une autopsie.
00:08:51 C'est ça, c'est un peu une thérapie de groupe pour tout le monde.
00:08:54 Même sur l'arbitrage, j'ai envie de regarder la faute sur l'égalisation.
00:08:59 Elle n'est pas ouf, la faute d'Anamra, oui.
00:09:03 Et juste après ça, il y a également ce changement, je pense qu'on y vient juste après, où Dilligar veut faire entrer Bilal Brahimi,
00:09:10 qui n'est pas prêt avant d'entrer et forcément, quand il est sur le terrain, il n'est pas prêt.
00:09:15 Parce que le contrôle qu'il rate en pleine prolongation, c'est un joueur qui n'est pas prêt.
00:09:18 On va en parler des choix de Didier Dilligar dans cette rencontre.
00:09:21 On va quand même écouter l'entraîneur de l'OGC Nice après la rencontre, bien sûr, évidemment très abattue par cette élimination.
00:09:27 Une grosse déception.
00:09:29 On avait toutes les cartes en main et on a cédé.
00:09:35 On a gâché la fête de beaucoup de monde alors qu'on avait tout mis en oeuvre pour que ça se passe bien.
00:09:44 Donc, c'est une grosse déception.
00:09:45 Qu'est-ce qui a manqué selon vous ce soir ?
00:09:47 D'une part, le réalisme.
00:09:52 Parce que les occasions pour remporter ce match, on les a.
00:09:55 D'autre part, la solidité défensive.
00:09:58 Parce qu'on sait que chaque occasion contre nous, on le paye.
00:10:02 Et ensuite, je dirais du caractère parce qu'on a arrêté de jouer alors que c'est notre force.
00:10:09 Pas en colère.
00:10:10 Pas en colère parce que je pense que malgré tout, ils ont tout donné.
00:10:16 Même s'ils ne l'ont pas bien fait et qu'on aurait dû faire mieux tous ensemble, moi le premier.
00:10:21 Mais c'est plus de la déception.
00:10:24 La colère, c'est si je pense que les mecs n'ont pas tout donné.
00:10:29 Pas de colère chez Didier Ligard qui protège aussi quand même un petit peu malgré tout ses joueurs.
00:10:35 C'est compréhensif de tenir ce discours, Laurent, après un match quand on est entraîneur ?
00:10:41 Oui, parce que là, c'est juste après le match.
00:10:44 Il est sous le choc parce que jusqu'à la 86e, pour moi, tout était parfait.
00:10:48 Du coup, il se pose beaucoup de questions, je pense, en tant que coach.
00:10:53 Il se dit peut-être, est-ce que j'ai bien fait de changer ?
00:10:55 Mais nous, de l'extérieur, on ne sait pas les raisons qui font qu'un coach fait des changements.
00:11:00 Est-ce qu'il y a eu des crampes ? Est-ce qu'il y a eu de la fatigue ?
00:11:03 Il a fait des changements et il est abasourdi parce que je pense qu'il se rend bien compte
00:11:10 que les joueurs qui sont rentrés n'ont pas apporté tout ce qu'il espérait.
00:11:13 Après, il parle le vrai quand même. Il dit qu'on a gâché la fête.
00:11:17 Il ne se cache pas. Contrairement à d'autres qu'on ne voit plus.
00:11:22 D'ailleurs, c'est lui qui assume dans le marasme depuis le début de l'affaire Galtier.
00:11:27 C'est le seul qu'on entend aussi.
00:11:29 On y reviendra effectivement sur les derniers développements.
00:11:32 Mais c'est vrai que les prises de parole, mis à part celles de Jean-Pierre Rivère hier,
00:11:37 mais c'est vrai que jusqu'à présent, il n'y avait que Didier Diguere qui s'exprimait sur ce sujet-là.
00:11:41 Autre réaction que j'aimerais vous faire goûter, celle du capitaine de cette équipe de l'OGC Nice, Dante.
00:11:48 C'était hier soir en zone mixte devant la caméra de Philippe Bertini.
00:11:51 Beaucoup de déception, bien sûr.
00:11:53 Ça touche tout le monde.
00:11:57 Ça a touché tout le club, les supporters, nous, toute l'équipe.
00:12:02 Après, il faut qu'on arrive maintenant à digérer cette grosse défaite, on peut le dire.
00:12:12 Et prendre l'énergie pour finir le championnat bien.
00:12:16 C'est difficile à dire parce que nous avons contrôlé tout le match.
00:12:20 Il faut un coup de bien-être.
00:12:22 C'est une égalisation qui fait très mal.
00:12:24 Après, je dois vous dire que c'est un manque d'expérience, d'exigence.
00:12:32 Nous sommes sur les cinq dernières minutes.
00:12:36 C'est clair que plus le temps passe, plus on est fatigué, plus on a moins de lucidité.
00:12:41 Mais les grands, dans les petits détails, sont très forts.
00:12:46 Donc, si on veut passer un palier, si on veut amener ce club où on veut, où on souhaite,
00:12:54 il va falloir apprendre sur ça parce que ça fait très, très mal.
00:13:01 Écoutez, moi, je m'occupe déjà de mon travail sur le terrain.
00:13:07 C'est déjà assez beaucoup.
00:13:09 La seule chose que je dois vous dire, c'est que ça m'a touché beaucoup à cette défaite.
00:13:15 J'aimais absolument rendre du bonheur, de joie aux gens.
00:13:21 Et aussi, peut-être que ce sera mon dernier match de la Coupe d'Europe.
00:13:26 Après, tout se passe à l'extérieur.
00:13:29 Franchement, j'ai d'autres choses à faire.
00:13:31 J'aime beaucoup continuer à prendre du plaisir à chaque entraînement, à chaque match.
00:13:35 Voilà, le capitaine de l'OGC Nice, Dante, forcément très abattu.
00:13:40 Après cette rencontre, il dit un truc assez touchant, d'ailleurs.
00:13:43 Dante, oui, il sait qu'il dit que c'est peut-être mon dernier match de la Coupe d'Europe,
00:13:46 dans ma carrière, lui qui a quand même gagné la Ligue des Champions.
00:13:49 Et lui qui a été irréprochable.
00:13:50 En plus.
00:13:51 Voilà, 39 ans, lui, quart de finale européen, il est là, il est au rendez-vous, il est bon.
00:13:55 Ce n'est pas le cas de 50% de l'équipe.
00:13:58 Avec, pour certains, des circonstances atténuantes.
00:14:01 Je pense aux plus jeunes, ce n'est pas toujours évident.
00:14:04 Les blessures n'ont pas mis aussi l'effectif et Didier Diguerre dans les meilleures conditions.
00:14:08 Mais quand je vois, par exemple, on en parlera plus tard,
00:14:11 l'entrée d'un Nicolas Pépé avec l'expérience, le CV qu'il a, minable.
00:14:16 Minable.
00:14:17 Allez, dernière réaction avant d'aborder tous ces thèmes.
00:14:19 Celle de Gaëtan Laborde, buteur, très beau but d'ailleurs, Gaëtan Laborde.
00:14:23 Jeudi soir du côté de l'Allianz Riviera.
00:14:26 Écoutez sa réaction après le match.
00:14:28 Forcément, on est extrêmement déçus.
00:14:30 Ça aurait dû être une belle fête pour nous, pour nos supporters,
00:14:35 pour tout le peuple niçois.
00:14:37 Aujourd'hui, on a failli et forcément, on est extrêmement déçus.
00:14:41 On est peut-être tombés dans un faux rythme.
00:14:44 Le deuxième mi-temps, ils ont aussi poussé pour venir essayer d'égaliser.
00:14:47 On a un peu plus subi.
00:14:49 On n'a pas réussi vraiment à reprendre la main sur le ballon ce deuxième mi-temps.
00:14:53 Et puis, quand on a eu des occasions pour marquer le deuxième but, on ne l'a pas mis.
00:14:57 Ça paye cash quand même, on va au niveau.
00:14:59 Non, ce soir, l'année, l'année dernière, c'est quasiment le même match.
00:15:03 Donc, non, c'est dommage.
00:15:05 Après, de deux extérieurs, ce n'est pas non plus un mauvais résultat.
00:15:08 On avait la main aujourd'hui pour faire une grosse perf et se qualifier devant notre public.
00:15:14 On fait un très bon début de match.
00:15:16 Et aujourd'hui, on laisse filer un peu le match.
00:15:18 Voilà, on laisse filer un petit peu le match.
00:15:20 Ce sont des mots forts quand même de la part de Gaëtan Laborde,
00:15:23 qui lui a fait un très bon match pour le coup hier soir.
00:15:26 On laisse filer un peu le match.
00:15:28 Après, il a dit Dante irréprochable, Laborde irréprochable.
00:15:32 Ça ne fait pas beaucoup sur 11, voire 15 avec les entrants.
00:15:35 Au milieu, Ramsey Boudaoui, exceptionnel pendant 80 minutes.
00:15:39 Après, Samir Klinotan, ça ne peut pas finir le match.
00:15:42 Sur les côtés, Barre, c'est catastrophique depuis plusieurs semaines.
00:15:45 Le petit Mendy, il a 18 ans.
00:15:46 Jean-Claire Thaudibaut, je ne l'ai pas trouvé très bon ni très mauvais.
00:15:50 Mais plutôt aussi, lui, perturbé par tout ce qui s'est dit ces derniers jours.
00:15:54 Kevren Thuram, pas au niveau.
00:15:56 Stade Michel qui ne fait pas un arrêt.
00:15:59 Il y a même beaucoup de joueurs en dessous du niveau espéré.
00:16:02 Et quand tes entrants sont encore plus mauvais que ceux que tu sors,
00:16:06 parce qu'ils ne sont déjà pas très bons,
00:16:08 ça donne cette bouillie malheureusement en fin de match.
00:16:11 Justement, on va aborder les changements opérés par Dizé Digard dans cette rencontre.
00:16:15 Coaching perdant, parce que peut-être que la clé aussi de cette rencontre, Laurent,
00:16:19 c'est quand les deux latéraux sortent, les deux pistons sortent.
00:16:23 Et quand Terrence Mofi, également, sort en même temps dans ce match,
00:16:27 on a l'impression que l'OGC Nice a commencé à perdre un petit peu le fil à ce moment-là.
00:16:31 Je n'ai pas envie de parler de coaching perdant,
00:16:33 parce que c'est aussi le coaching de l'entraîneur adverse qui a peut-être été gagnant
00:16:37 avec la rentrée d'Augustin, notamment.
00:16:41 C'est vrai que quand les joueurs sortent, quand tout va bien, quand la dynamique est bonne,
00:16:47 ça crée un petit déséquilibre.
00:16:50 Rentrer dans un match comme ça, ce n'est pas facile non plus.
00:16:53 Ça nécessite d'être prêt, comme disait tout à l'heure Vincent.
00:16:56 Du coup, l'équipe s'est un peu désorientée.
00:17:00 Parfois, on dit qu'on a cinq changements, on se doit de faire tous les changements.
00:17:06 Mais des fois, on peut finir un match à onze aussi.
00:17:08 C'est pour ça qu'il serait intéressant d'avoir l'avis de Didier,
00:17:12 parce qu'il y a peut-être des éléments qu'on ne connaît pas sur l'état de fatigue,
00:17:16 et il était certainement obligé de faire ces changements.
00:17:19 Boudaoui crampait.
00:17:20 Tu le filmes, une belle base D. On va l'écouter, justement.
00:17:23 On va l'écouter, Laurent Didier Digaras.
00:17:24 Il va répondre à ce que tu nous dis là, sur ses choix, sur ses changements.
00:17:30 Didier Digars, hier soir en conférence de presse.
00:17:32 Oui, c'est pour ça que je dis que j'ai aussi ma part de responsabilité.
00:17:37 Forcément, il faut assumer ce genre de choses.
00:17:40 Après, il y a des choix qui ont été faits par défaut.
00:17:43 Notamment Youssouf et Hicham, parce que c'est pour de la fatigue et des crampes.
00:17:48 On ne pouvait pas se permettre, puisque entre la crampe et la lésion musculaire,
00:17:55 c'est qu'une question de temps.
00:17:57 On ne pouvait pas se permettre de prendre ce risque.
00:18:00 Après, les autres changements, comme je l'ai dit, étaient dus à la débauche d'énergie.
00:18:07 Mais ils ne sont pas aussi bien adaptés que les joueurs qui avaient débuté le match.
00:18:12 Il y avait Melvin qui avait un carton aussi.
00:18:15 Ce sont des prises de risque à prendre.
00:18:18 Je suis de poser une question à Will.
00:18:21 À quoi ça sert de mettre Mophie au frigo à Brest pour le sortir au bout de 70 minutes ?
00:18:27 Je n'ai pas le ressenti exact du joueur.
00:18:31 Je ne sais pas dans quelle fraîcheur physique exact il était.
00:18:35 Après, Didier Digars, je pense qu'il fait un choix aussi, parce qu'il a Nicolas Pépé de disponible.
00:18:40 Je pense qu'il tente ce pari-là en se disant que Pépé, avec sa vitesse,
00:18:44 pourra aussi exploiter les espaces comme peut le faire Mophie.
00:18:47 Est-ce que Mophie était un peu plus fatigué ? Je ne sais pas.
00:18:50 Mais en tout cas, ce coaching, c'est vraiment celui-là qui met à mal le coaching de Didier Digars.
00:18:55 Les autres sont un peu plus compréhensibles par les cartons, les crampes et tout.
00:19:00 Mais Mophie, je trouvais qu'il ne faisait pas un grand match.
00:19:03 Mais il n'était pas non plus inexistant.
00:19:06 Je le trouvais même plutôt en jambe dans la conservation.
00:19:09 Et je pense que c'est facile, avec Dessy, on peut refaire le monde.
00:19:14 Mais les deux ou trois occasions qu'a Pépé, sans parler de la première de la prolongation,
00:19:20 mais deux ou trois plats du pied, Mophie aurait eu plus de détermination en le tranchant
00:19:24 que Pépé, il a fait une rentrée de poussin.
00:19:26 On va s'intéresser justement à l'entrée de Nicolas Pépé dans cette rencontre.
00:19:30 Philippe, on a titré pour Nicolas Pépé une entrée indigne.
00:19:35 Parce que c'est vrai que ce qu'il a montré sur le terrain quand il est entré,
00:19:37 c'est indigne du joueur qu'il est censé être, transféré de 80 millions d'euros à Arsenal par exemple.
00:19:43 De toute façon, on n'a jamais vu le Nicolas Pépé de Lille, ou très peu, d'Arsenal peut-être.
00:19:52 Oui, vite fait, Arsenal.
00:19:54 Mais oui, il a fait une entrée catastrophique.
00:19:59 Les autres n'ont pas été meilleurs.
00:20:01 Rosario, il est rentré, il a un bon ballon à donner, il a un bon contre, il joue mal le coup.
00:20:06 Après, il est pris.
00:20:09 Amraoui.
00:20:11 Amraoui, encore, c'est peut-être été le moins mauvais des rentrants.
00:20:16 Je suis d'accord.
00:20:18 Et puis, Brahimi, le banc des accusés.
00:20:24 Mais sur Nicolas Pépé, Laurent, on attend peut-être mieux d'un joueur de ce calibre-là,
00:20:28 dans un match aussi décisif.
00:20:30 Comme disait Philippe, on n'a pas revu Nicolas Pépé depuis Lille, même à Arsenal.
00:20:34 Il n'avait pas... Quelles sont les raisons ?
00:20:37 On n'est pas dans sa vie personnelle et footballistique.
00:20:41 Je reviens sur Didier.
00:20:43 Quand j'entends son interview, j'ai l'impression qu'il a subi les choses.
00:20:47 C'est triste pour lui parce que tout ce qu'il a mis en place depuis un moment,
00:20:51 déjà depuis qu'il a repris l'équipe, ça aurait mérité d'être récompensé hier.
00:20:55 Et il a subi les crampes, il a subi les fatigues, il a subi l'entrée de Pépé qui n'est pas...
00:21:02 Effectivement, il a ce compte où il part en 1 contre 1.
00:21:05 Le Pépé qu'on connaît de Lille, il va au bout.
00:21:07 Et en fin de compte, on parle d'un coaching perdant alors que tout ce qu'il a fait avant,
00:21:14 c'était quand même assez bien.
00:21:15 Parce qu'il te donne envie d'y croire en fait, Pépé.
00:21:17 Moi, je me suis trompé également en espérant qu'on revoie quand même un garçon capable de certaines fulgurances.
00:21:23 Après, sur la dernière action, il a 5 mètres d'avance.
00:21:25 Ce que je me dis, c'est que ce n'est pas possible que Pépé se fasse rattraper par le défenseur suisse.
00:21:30 Je pense qu'il a encore un souci au genou.
00:21:32 Je pense que ce match-là, il force parce qu'il a envie de le jouer.
00:21:36 Je pense qu'il est à 50%.
00:21:38 Et malheureusement, ça se voit immédiatement.
00:21:41 Et puis en plus, il a un langage corporel.
00:21:43 On a toujours l'impression qu'il s'en fout un peu.
00:21:45 Et au final, ça rend quelque chose de catastrophique.
00:21:49 Parce qu'à ce niveau-là, en quarts de finale de Coupe d'Europe, si tu n'es pas à 100%,
00:21:52 ça donne ce match épouvantable qui va, lui, pour moi, marquer le véritable point d'arrêt.
00:21:58 Est-ce que le coup sur la cheville de Nandi Pelmar sur Mofi, est-ce qu'il n'était pas blessé ?
00:22:05 Et puis même pour revenir sur Mofi, on peut quand même dire que tout ce que fait Mofi avant,
00:22:09 alors certes, il récupère le ballon dans le pressing et tout, il est intéressant,
00:22:13 mais dans le jeu de haut but, il a toujours cette tendance à peser.
00:22:17 Sur le banc, je pense qu'il sait en droit de se dire qu'il ne fait pas quand même un grand match, Mofi.
00:22:21 Oui, qu'il ne se crée pas d'occasion, en tous les cas.
00:22:23 Il n'a rien.
00:22:24 Nandi, il revient deux fois sur lui, dans la surface.
00:22:27 Oui, il est pris de vitesse deux fois par Pelmar.
00:22:30 Donc, Didier, à ce moment-là, il s'est dit qu'il amène du sang neuf, il veut aussi finir bien le match.
00:22:38 Will, Nicolas Pépère, OGC Nice, là, c'est fini ?
00:22:42 Je pense que oui, c'est terminé.
00:22:44 Parce que c'est décevant, au final, dans le bilan.
00:22:47 Et moi, là, vraiment, c'est le plus condamnable, je trouve, c'est dans l'attitude.
00:22:50 Parce que dans la détermination de ce qu'il devait faire,
00:22:54 on a l'impression qu'il s'en foutait royal.
00:22:57 Et surtout, il peut prendre rouge, et il doit prendre rouge, même.
00:22:59 Encore une erreur d'arbitrage.
00:23:01 Parce que quand, sur l'action qui rate, le défenseur le pousse, il lui met un coup de pied, c'est rouge.
00:23:05 Geste d'humeur.
00:23:07 Et est-ce que c'est normal d'un joueur de ce talent-là, d'entrer en match, en quart de finale,
00:23:11 Vincent Dié, il avait envie de le jouer, moi, je ne l'ai pas vu avoir envie de jouer.
00:23:14 J'ai juste l'impression qu'il est rentré, et puis qu'il est venu à Nice.
00:23:17 Moi, depuis le début de saison, je suis hyper déçu de ce joueur.
00:23:19 Et je le trouve minable dans l'attitude.
00:23:21 A lever les bras, à constamment râler.
00:23:23 Et dans l'action la plus criante...
00:23:25 Y compris envers ses coéquipiers.
00:23:26 Mais c'est ça, dans l'action la plus criante qu'il rate, ce 5 mètres d'avance qu'il finit,
00:23:29 le pire, c'est après.
00:23:31 C'est quand il va rechercher le ballon, alors que l'abord arrive face au jeu,
00:23:34 il reprend le ballon, il retente encore sa chance en forçant,
00:23:37 alors que l'abord était encore là à côté pour se démarquer.
00:23:40 Il l'avait déjà fait en première mi-temps, au moment où il y a l'abord qui est sur le côté,
00:23:43 qui fait un appel, il se retourne, il va donner derrière.
00:23:45 Il s'en foutait royal, Nicolas Pepe.
00:23:48 Pour en terminer avec lui, Vincent, t'as dit un truc important,
00:23:50 il était peut-être à 50% de ses capacités,
00:23:52 pourtant on nous a vendu une cellule performance,
00:23:54 qui normalement doit étudier ça,
00:23:56 et qui doit empêcher peut-être les joueurs de jouer,
00:23:58 s'ils ne sont pas à 100% de leurs capacités.
00:24:00 On en a parlé la semaine dernière,
00:24:02 je pense que Laurent est bien placé pour en parler,
00:24:04 il a été coach, il est coach,
00:24:06 et donc t'as toujours, je pense, tendance,
00:24:08 avec ce genre de garçon, capable de certaines fulgurances,
00:24:11 à te dire...
00:24:13 Est-ce que c'est vrai qu'au final ça rend quelque chose d'horrible,
00:24:15 sur ce match-là ?
00:24:17 Mais l'action dont il parle,
00:24:19 en effet, il y a Gaëtan Laborde qui arrive,
00:24:21 et ça doit être à la borde de tirer.
00:24:23 Mais au final, ça accouche sur une situation
00:24:25 où c'est contré, ça passe à pas grand-chose.
00:24:28 Mais c'est bien joué !
00:24:30 - Comment ? - C'est bien joué !
00:24:32 Je trouve pas ça non plus mal joué,
00:24:34 de cette tentative.
00:24:36 - C'est très mal joué. - C'est très mal joué.
00:24:38 Non mais ça c'est un joueur égoïste, qui pense souvent à sa gueule, à ses stats.
00:24:40 Je trouve que c'est très mal joué en amont.
00:24:42 C'est la première prise de balle, le crochet,
00:24:44 c'est vraiment très mal joué, parce qu'il a 5 mètres d'avance.
00:24:46 Mais sur la deuxième situation, je trouve la frappe,
00:24:48 peut-être c'est le meilleur geste qu'il fait de son entrée.
00:24:50 - Non, puis lui, le problème c'est que c'est un joueur d'instinct,
00:24:52 mais que personne ne comprend ce qu'il fait.
00:24:54 On a l'impression qu'il joue tout seul.
00:24:56 Il est jamais dans le tempo,
00:24:58 avec les autres,
00:25:00 voire rarement.
00:25:02 - C'est vrai que l'apport de Nicolas Pépé a été vraiment très décevant,
00:25:04 et sur le match hier soir, ça ne fait mise.
00:25:06 - Non mais c'est un raté, et puis même sur cette séquence,
00:25:08 Pépé, voilà, t'as envie d'y croire,
00:25:10 le staff y a cru certainement même plus que nous.
00:25:12 - Ils sont laissés abuser, tu penses ?
00:25:14 - Il démarre contre Paris.
00:25:16 - Il y a un peu de naïveté chez Didier Diggara.
00:25:18 - Je ne sais pas si tu ne peux pas dire de la naïveté,
00:25:20 mais il a des convictions qui sont les siennes.
00:25:22 C'est évidemment, aujourd'hui, on peut dire que pas les bonnes.
00:25:24 Contre Paris, c'est Pépé qui démarre à la place de la borde.
00:25:26 C'était peut-être non plus le choix de l'année.
00:25:28 - Moi je suis désolé, mais...
00:25:30 - Bah c'était beaucoup de mauvais choix alors, du coup, non ?
00:25:32 - Bah oui, mais tous les coachs en font,
00:25:34 et en l'occurrence, sur Pépé, il s'est peut-être trompé.
00:25:36 - En interne, je ne vais pas dire que Didier,
00:25:38 beaucoup avaient un regard que moi je n'ai jamais vu.
00:25:40 En interne, ils étaient plutôt satisfaits de Nicolas Pépé.
00:25:42 - Ce qui fait un bon mécanisme.
00:25:44 - Moi quand je me rappelle de ce que disait Diggara avant Angers,
00:25:46 Nicolas Pépé, si c'est celui qui joue,
00:25:48 il va vivre un calvaire en face,
00:25:50 je ne l'ai jamais vu de l'année.
00:25:52 Ni avant, ni après.
00:25:54 - Même de l'extérieur, en fait.
00:25:56 Parce que sur Pépé, on n'est pas d'accord depuis le début de saison.
00:25:58 - Hum.
00:26:00 - Parce que t'as toujours envie de...
00:26:02 - D'y croire.
00:26:04 - Moi je suis entièrement d'accord.
00:26:06 - Pourquoi ? Parce qu'à cause du prix de son transfert ?
00:26:08 Parce qu'il a parti à Arsenal ? Parce qu'il a passé des choses de folie ?
00:26:10 - Non, parce que tu ne peux pas dire non plus que c'est une brêle totale.
00:26:12 Tu vois, c'est...
00:26:14 - C'est un joueur de foot professionnel.
00:26:16 Tu ne peux pas dire d'un joueur de foot professionnel que c'est une brêle totale.
00:26:18 - Non mais, donc c'est pour ça.
00:26:20 Et après, en effet, je me suis trompé sur l'aventure de Pépé Anis,
00:26:22 et au final, ça va être un véritable raté.
00:26:24 - Hum.
00:26:26 - Mais...
00:26:28 - Et puis, j'ai l'aventure de Jean-Kévin Augustin,
00:26:30 que je connais bien.
00:26:32 - Qui a fait des choix dans sa carrière.
00:26:34 - Qui a eu aussi des désillusions à Nantes, à Monaco.
00:26:36 - Il est horrible depuis 5 ans, lui.
00:26:38 - Non mais...
00:26:40 - Comme quoi.
00:26:42 - Non mais c'est vrai qu'hier, si on compare les deux rentrés...
00:26:44 - Ben oui.
00:26:46 - Il a pris 25 millions il y a quelques jours.
00:26:48 - 28.
00:26:50 - 28, Jean-Kévin. Donc ça a dû le...
00:26:52 - Le rebooster.
00:26:54 - Le rebooster d'un coup.
00:26:56 - Et lui aussi, de...
00:26:58 - De pas être performant.
00:27:00 - Et quand on est jeune,
00:27:02 on se pose aussi beaucoup de questions.
00:27:04 - Et hier, il a montré, lui en tout cas,
00:27:06 dans le domaine dont tu parlais, qu'il avait envie.
00:27:08 - Ah oui, oui.
00:27:10 - Il s'est battu, il a pas tout bien fait.
00:27:12 - Mais c'est vrai que sur l'état d'esprit,
00:27:14 effectivement, il y a eu une grosse différence
00:27:16 entre les deux, par exemple, hier soir.
00:27:18 - Philippe, on va aborder un petit peu aussi
00:27:20 cette affaire Galtier,
00:27:22 en te posant une question simple.
00:27:24 Est-ce que le contexte de cette affaire
00:27:26 a nuit aux performances de l'OGC Nice,
00:27:28 que ce soit pour le match allé,
00:27:30 puisque c'est sorti juste avant le match allé,
00:27:32 et également au match retour ?
00:27:34 - C'est une question difficile.
00:27:36 - Oui, mais c'est pour ça que je te la pose,
00:27:38 parce que tu as une grande expérience.
00:27:40 - Moi, je pensais que ça...
00:27:42 Je pars du principe qu'un joueur de foot,
00:27:44 normalement, ça doit pas être perturbé
00:27:46 par une affaire comme celle de...
00:27:48 L'affaire de Galtier.
00:27:50 Pour moi, c'est pas ça
00:27:52 qui a fait que...
00:27:54 Mais on peut pas occulter
00:27:56 qu'il y avait une odeur,
00:27:58 un peu...
00:28:00 Qu'il y avait un petit fond nauséabond
00:28:02 autour de tout ça.
00:28:04 - D'ailleurs, les dernières informations
00:28:06 autour de cette affaire, c'est qu'on a eu
00:28:08 la confirmation par l'intermédiaire
00:28:10 de l'avocat de Christophe Galtier
00:28:12 qu'il y a bien eu des plaintes
00:28:14 déposées pour diffamation,
00:28:16 et également menace de mort
00:28:18 à l'encontre du coach du Paris Saint-Germain.
00:28:20 Didier Didigard, un peu seul en première ligne
00:28:22 dans cette affaire-là,
00:28:24 est-ce que ça l'a affaibli, tu penses ?
00:28:26 - Moi, ce que je pense surtout, c'est que
00:28:28 au niveau du club, il y a manqué
00:28:30 d'un soutien fort autour des principaux concernés,
00:28:32 parce qu'on oublie que dans cette affaire,
00:28:34 Didier Didigard, Jean-Claire Thaudibaut,
00:28:36 Kefren Thuram, Hicham Boudaoui
00:28:38 et plein d'autres joueurs peuvent aussi se considérer comme des victimes.
00:28:40 - Ou présumés victimes.
00:28:42 - Des victimes à leurs yeux.
00:28:44 Donc, à aucun moment,
00:28:46 on a senti un soutien fort du club,
00:28:48 et même hier, avant le match,
00:28:50 lorsqu'on pose la question à Jean-Pierre Rivère,
00:28:52 à aucun moment,
00:28:54 il n'y a eu un mot de compassion vis-à-vis
00:28:56 du coach, de Jean-Claire Thaudibaut,
00:28:58 des garçons qui ont pu souffrir,
00:29:00 qui ont souffert de cette affaire,
00:29:02 clairement.
00:29:04 Et c'est là, je trouve, où le club a failli.
00:29:06 Mais il n'y a pas que ça.
00:29:08 C'est la faillite d'Ineos également,
00:29:10 c'est la faillite d'Estrosi,
00:29:12 qui a été aussi d'un ridicule sans nom
00:29:14 dans la gestion des Ballois,
00:29:16 c'est la faillite de plein de choses
00:29:18 qui a rendu ce match-là,
00:29:20 comme l'a dit Philippe,
00:29:22 avec une odeur un petit peu nauséamonde,
00:29:24 et ça a créé ce véritable marasme pour moi.
00:29:28 - On va parler de l'interview, effectivement,
00:29:30 et la première prise de parole de Jean-Pierre Rivère
00:29:32 dans cette affaire. Juste, Laurent,
00:29:34 j'aimerais t'interroger sur le côté,
00:29:36 est-ce que l'extrasportif touche
00:29:38 un entraîneur ou des joueurs dans une vie de groupe ?
00:29:40 - Tout dépend des individus.
00:29:42 Normalement,
00:29:44 il vaut mieux s'en passer,
00:29:46 quand c'est négatif, surtout.
00:29:48 Mais après, vous avez...
00:29:50 Moi, je l'ai vu avec les filles, là.
00:29:52 On a fait un rassemblement qui s'est très bien passé.
00:29:54 Et pourtant, il y a eu, par le passé, des événements.
00:29:56 Donc...
00:29:58 Je crois que, dans le football,
00:30:00 il ne faut pas trop non plus se chercher d'excuses.
00:30:02 Et...
00:30:04 Il s'est passé ça, c'est regrettable.
00:30:06 C'est sûr qu'il ne vaut mieux pas que ça arrive,
00:30:08 parce que ça peut perturber certains, pas d'autres.
00:30:10 Ça peut motiver aussi certaines personnes,
00:30:12 des fois, à se transcender
00:30:14 pour montrer sur le terrain
00:30:16 qu'on peut être performant.
00:30:18 Mais...
00:30:20 Il vaut mieux s'en passer.
00:30:22 - Les Suisses ont pu être peut-être aussi transcendés
00:30:24 par cette affaire de supporters absents.
00:30:26 Parce que c'est vrai que leurs supporters
00:30:28 ont été interdits de déplacement.
00:30:30 Et on l'a vu, après le match,
00:30:32 ils sont allés fêter leurs qualifications
00:30:34 devant un parquage vide, pour bien montrer
00:30:36 qu'ils étaient attachés à cette affaire-là.
00:30:38 - Eux, sans en faire des caisses,
00:30:40 ils étaient très bons dans la communication.
00:30:42 J'ai trouvé que le club de Bâle avait été...
00:30:44 Ils ont contesté ces décisions,
00:30:46 ils ont dénoncé les autorités françaises
00:30:48 qu'ils ne les avaient pas écoutées.
00:30:50 Donc ils ont parlé, eux, au moins.
00:30:52 Et même sur leur petit compte Twitter,
00:30:56 ils ont fait une petite vidéo ironique
00:30:58 avant la rencontre, montrant les 1 800 Niçois
00:31:00 qui avaient pu faire la fête à Bâle
00:31:02 et eux qui n'ont pas le droit de venir à Nice.
00:31:04 Capitale du tourisme, beau soleil, belle mer...
00:31:06 Mais par contre, t'as pas le droit de venir,
00:31:08 si tu comprends, t'es dangereux.
00:31:10 On a vu à quel point ils étaient dangereux à San Remo.
00:31:12 La ville était à feu et à sang.
00:31:14 C'était incroyable.
00:31:16 Après, les autorités se félicitaient
00:31:18 d'être au stade.
00:31:20 Christophe Rouset, par exemple,
00:31:22 il a passé une belle soirée sur le but du gym,
00:31:24 il était content. Ridicule, minable.
00:31:26 Les Français ne sont pas capables
00:31:28 de faire ce qu'ont fait les Serbes
00:31:30 et les Moldaves. Faut quand même
00:31:32 se remettre en question un peu.
00:31:34 Je suis préfet en France, quand je vois
00:31:36 que les Français font des choses avec des petits moyens,
00:31:38 je me poserai un peu des questions.
00:31:40 T'as un nom d'Agino.
00:31:42 Mais non, tout va bien. La finale de Ligue des Champions...
00:31:44 On va pas comparer les supporters du foot
00:31:46 et les ultras au public des JO.
00:31:48 D'accord, ok, si tu veux. Mais on va parler football.
00:31:50 La finale de Ligue des Champions.
00:31:52 On ne retient aucune leçon.
00:31:54 Madame la ministre des Sports est toujours aussi ravie
00:31:56 de la France et de sa capitale du sport à Nice.
00:31:58 C'est génial. On est contents.
00:32:00 Et au final, je trouve que tout ça
00:32:02 est assez logique.
00:32:04 Je trouve que les Suisses, qui eux, déjà,
00:32:06 l'esprit européen, ils vont un peu mieux.
00:32:08 C'est leur deuxième demi-finale de l'histoire.
00:32:10 C'était il y a 10 ans, leur dernière, c'était il y a pas si longtemps.
00:32:12 Et j'ai trouvé une vraie sérénité dans ce club de balle.
00:32:14 Contrairement à l'OGC Nice qui,
00:32:16 ça n'a rien arrangé à la sécurité, les autorités.
00:32:18 Parce que le club, ceux qui travaillent
00:32:20 pour faire venir justement les supporters
00:32:22 et déplacer les supporters de Nice,
00:32:24 ils avaient très bien bossé depuis très longtemps
00:32:26 et eux-mêmes, ils étaient dégoûtés de s'être arrêtés
00:32:28 à 48 heures du match.
00:32:30 48 heures du match et encore,
00:32:32 ils sont intervenus à 10 heures du match.
00:32:34 Voilà, donc les bus, ils étaient à la frontière.
00:32:36 Donc bon, tout ça montre,
00:32:38 petit pays, la France,
00:32:40 et l'OGC Nice, sur pas mal de domaines,
00:32:42 encore petit club, donc au final,
00:32:44 que tu n'ailles pas en demi-finale de la Coupe d'Europe, c'est logique.
00:32:46 Aujourd'hui, le cynisme total dans cette affaire,
00:32:48 c'est quand même Nice qui se revendique
00:32:50 comme un club "proche" de ses supporters,
00:32:52 proche du peuple niçois.
00:32:54 On n'a vu à aucun moment,
00:32:56 je ne sais pas, un petit communiqué quand même
00:32:58 pour venir en soutien à des milliers de familles
00:33:00 qui ont fait le déplacement
00:33:02 entre Bâle et Nice et qui sont restés
00:33:04 bloqués à la frontière
00:33:06 italienne et française.
00:33:08 C'est les commerçants de Vintimi et de Roussamp-les-Mots
00:33:10 qui se sont gagnés.
00:33:12 Il y a quand même une hérésie aussi dans ce dossier.
00:33:14 Tu penses que le club aurait dû avoir un petit mot
00:33:16 "on regrette la décision".
00:33:18 C'est la moindre des choses. Après, avant le match, le pire,
00:33:20 c'est qu'on a la photo.
00:33:22 Ils ont peur ?
00:33:24 Ils sont tenus tous, parce qu'il y a Christian St-Rosier avant le match
00:33:26 qui prend sa belle photo, à côté de Jim Gradcliffe,
00:33:28 Jean-Claude Blanc, Jean-Pierre Rivère.
00:33:30 Franchement, au-delà de la défaite,
00:33:32 de l'aspect sportif,
00:33:34 je trouve ces séquences,
00:33:36 pour moi, le plus détestable dans le football
00:33:38 aujourd'hui.
00:33:40 C'est l'entre-genre, on est content,
00:33:42 on se fait la photo de famille,
00:33:44 tout va bien. On est loin
00:33:46 de la cause sportive et au final, ce qui est le plus horrible,
00:33:48 c'est qu'on est plus dégoûtés, nous, en plateau-là,
00:33:50 les supporters, eux, aujourd'hui,
00:33:52 cette affaire, c'est fini en fait, on s'en fout.
00:33:54 - Le dernier petit point, je trouve qu'on prend plus
00:33:56 les gens pour des cons. Quand on dit
00:33:58 "désolé, on n'a pas les forces publiques
00:34:00 nécessaires, etc." et on rajoute
00:34:02 8 bus de gendarmes à la frontière
00:34:04 en Italie pour bloquer.
00:34:06 Donc là, on les avait, les effectifs. Pour bloquer
00:34:08 les supporters à la frontière, on les avait.
00:34:10 Au stade, j'en ai vu des flics.
00:34:12 Par contre, non, soi-disant, on ne les avait pas,
00:34:14 les forces mobilisées. Arrêtez
00:34:16 de vous foutre de la gueule des gens.
00:34:18 - Oui, pour être tout à fait complet sur ce dossier, quand même,
00:34:20 n'oublions pas, et on en a parlé hier,
00:34:22 qu'il y a eu un fight entre supporters
00:34:24 de l'ISF et supporters ballois.
00:34:26 C'est peut-être pas la meilleure chose à faire à la veille
00:34:28 de la décision en appel du Conseil d'État.
00:34:30 - Pas la meilleure chose à faire, on n'en entend pas toujours parler,
00:34:32 mais ça existe très fréquemment en Europe.
00:34:34 - C'est dans la culture ultra, mais le grand public ne connaît pas ça.
00:34:36 - Laisse-moi juste finir.
00:34:38 - La culture des fights. - C'est plutôt hooligan.
00:34:40 - Oui, c'est plutôt hooliganisme,
00:34:42 parce qu'il n'y a pas de distinction de club.
00:34:44 Mais, moi, sur ce point-là,
00:34:46 mon avis, c'est
00:34:48 qu'ils se mettent, 14 sur 14,
00:34:50 dans un coin, sur la gueule, et il y a des
00:34:52 blessés, mais ils ont choisi d'être là.
00:34:54 C'est leur problème. Quand ils viennent,
00:34:56 après, en ville, perturber
00:34:58 les gens dans leur vie quotidienne,
00:35:00 là, c'est tout autre chose.
00:35:02 Ce qu'a fait Cologne, c'est tout autre chose.
00:35:04 Mais là, ça devient d'où ?
00:35:06 D'un manque d'effectifs de police,
00:35:08 d'un manque d'encadrement, et donc, en France,
00:35:10 quand on ne veut pas gérer 200, 300 supporters,
00:35:12 il ne faut pas s'étonner que, quand ils arrivent
00:35:14 à 2, 3 milliers, on est débordés.
00:35:16 - Pour finir sur ce débat, il faut se rappeler, quand même,
00:35:18 qu'en septembre, il y avait 8 000 Allemands,
00:35:20 et le club était bien content
00:35:22 que ça leur fasse une petite recette de billetterie.
00:35:24 Six mois après, on se gargarise,
00:35:26 qu'il n'y ait pas de Suisse.
00:35:28 - Et, au club, on savait déjà, par exemple, si c'était Florence
00:35:30 en demi-finale, ils savaient déjà
00:35:32 que Florence allait interdire les Niçois
00:35:34 en prévention du match retour.
00:35:36 Donc, bien joué, c'était une balle contre notre camp,
00:35:38 de Christian Estrosi et les autorités.
00:35:40 - Messieurs,
00:35:42 on va parler du président de l'OGC Nice, Jean-Pierre Rivers,
00:35:44 qui a pris la parole, juste avant
00:35:46 cette rencontre. Vincent, en deux mots, tu vas nous dire
00:35:48 un petit peu le contexte de cette prise de parole
00:35:50 du président Rivers, puisque c'est toi qui l'as rencontrée.
00:35:52 - Oui, on s'est vus
00:35:54 avec nos confrères de l'équipe, autour de 19h,
00:35:56 avant le match, on n'a pas forcément bien
00:35:58 compris le timing. Moi, ce que je me suis dit,
00:36:00 c'est que si Nice passe,
00:36:02 en fait, cette prise de parole
00:36:04 aurait servi à pas grand-chose, voire à rien,
00:36:06 parce qu'il n'y a pas grand-chose dans
00:36:08 cette interview. Et malheureusement,
00:36:10 c'est l'effet boomerang, parce que Nice n'est
00:36:12 pas passée, et cette interview n'a servi
00:36:14 à pas grand-chose. On a le mérite
00:36:16 de poser quelques questions, mais on en a parlé
00:36:18 en début d'émission, ce que j'aurais aimé,
00:36:20 c'est que le club, comme sur d'autres dossiers,
00:36:22 notamment celui des déplacements des supporters
00:36:24 ballois, prennent position, enfin,
00:36:26 et apportent peut-être un peu de soutien
00:36:28 à certains de leurs
00:36:30 membres, et en l'occurrence, le entraîneur
00:36:32 principal, qui est Didier Ligard, affecté
00:36:34 par cette affaire, deux des cadres
00:36:36 du groupe, qui sont Jean-Claire Thaudibou et Kif Frentura,
00:36:38 mais au contraire, on n'a rien eu.
00:36:40 Et en fait, c'est ça
00:36:42 que je trouve le plus, pas condamnant, mais
00:36:44 le plus désolant, c'est que
00:36:46 même sur cette affaire, Nice n'a fait que subir.
00:36:48 Et
00:36:50 voilà, je trouve ça désolant
00:36:52 parce qu'il y avait
00:36:54 tellement de possibilités d'écrire une grande page de l'histoire,
00:36:56 et au final, c'est du grand gâchis, tout simplement.
00:36:58 - Dans les colonnes de Nice Matin, aujourd'hui,
00:37:00 et dans ton interview,
00:37:02 j'ai relevé cinq pas de commentaires
00:37:04 de la part de Jean-Pierre Rivère
00:37:06 aux questions, aux très bonnes questions
00:37:08 que tu as pu lui poser.
00:37:10 C'est pour ça que l'on titre un peu une prise
00:37:12 de parole pour ne rien dire, Philippe, parce que
00:37:14 pourquoi dire pas de commentaires
00:37:16 à chaque question et vouloir prendre la parole
00:37:18 quand même ? Parce que c'est pas vous qui l'a sollicité,
00:37:20 c'est lui qui vous le sollicite. - Ouais, mais je pense qu'il y a
00:37:22 aussi la volonté de rectifier un petit peu
00:37:24 quelques écrits. - Mais comment
00:37:26 tu interprètes ça, Philippe ?
00:37:28 - Moi, j'ai pas compris le timing
00:37:30 de cette prise de parole
00:37:32 parce que c'est vrai
00:37:34 qu'on avait demandé à voir
00:37:36 Jean-Pierre Rivère en amont.
00:37:38 Là, juste avant le match...
00:37:40 - Deux heures avant le coup d'envoi.
00:37:42 - J'avoue que j'ai pas trop compris. Après, même
00:37:44 quand il dit "pas de commentaires", c'est quand même
00:37:46 une réponse
00:37:48 et ça interpelle encore
00:37:50 plus, pratiquement.
00:37:52 Mais...
00:37:54 Je comprends que
00:37:56 on dise qu'il y a pas grand-chose. - Même le passage sur
00:37:58 le PSG, c'est hallucinant, en fait.
00:38:00 - Alors, on va lire quelques passages,
00:38:02 peut-être pas sur celui du PSG, mais je te redonnerai
00:38:04 la parole par rapport à celui sur le PSG.
00:38:06 Mais il y a quand même deux, trois éléments
00:38:08 dans cette interview.
00:38:10 Sur le mail, par exemple,
00:38:12 envoyé par Julien Fournier et Dave Brysore,
00:38:14 il a été établi maintenant que
00:38:16 de la véracité de l'envoi
00:38:18 de ce mail, pas encore de son contenu,
00:38:20 évidemment, Julien Fournier m'a dit un jour
00:38:22 "Je vais écrire un courrier à Ineos", c'est Jean-Pierre Rivère
00:38:24 qui parle, "il n'a pas souhaité m'en donner le contenu,
00:38:26 ce que je respecte. Ce mail, je ne l'ai
00:38:28 toujours pas vu.
00:38:30 Je n'ai eu que les éléments rapportés par le journaliste
00:38:32 Romain Molina, point barre."
00:38:34 On aurait pu mettre "rideau" également à la place de
00:38:36 ce point barre.
00:38:38 Will, quand Jean-Pierre Rivère dit qu'il n'a pas lu
00:38:40 le mail, est-ce qu'on est tenté
00:38:42 de le croire ?
00:38:44 On n'est pas obligé.
00:38:46 Merci, tu as répondu pour moi, filons.
00:38:48 Parce que je ne savais pas quoi dire.
00:38:50 Il est président de l'OGC Nice.
00:38:52 Ah bon ? Franchement, je suis désolé,
00:38:54 je n'ai rien contre lui, mais moi je ne vois plus
00:38:56 un président depuis un petit moment.
00:38:58 Moi déjà cet été, quand j'ai entendu que le départ
00:39:00 de Julien Fournier
00:39:02 provoquait un chaos au club, on ne savait plus
00:39:04 comment diriger le Mercato et que
00:39:06 le président a refusé de diriger lui-même le Mercato,
00:39:08 je trouvais déjà que dans un rôle de président,
00:39:10 c'est moyen. Le silence,
00:39:12 depuis un bon petit moment, c'était moyen.
00:39:14 Et pour parler, pour rien dire, au final,
00:39:16 ça ne s'assume toujours pas.
00:39:18 Je trouve que ça manque de courage, beaucoup,
00:39:20 beaucoup de courage. Autre élément dans cette
00:39:22 interview sur les réunions,
00:39:24 les fameuses réunions entre Christophe Galtier
00:39:26 et Julien Fournier, d'où seraient
00:39:28 sorties les propos dans le mail
00:39:30 de Julien Fournier et les propos
00:39:32 prétendument discriminatoires et
00:39:34 racistes de Christophe Galtier. On a effectué
00:39:36 une saison complète avec un entraîneur,
00:39:38 Christophe Galtier et Julien Fournier. Ces deux personnes
00:39:40 se voyaient tous les jours, ou presque.
00:39:42 Je venais de temps en temps, je ne
00:39:44 peux pas vous dire le nombre exact de réunions
00:39:46 où j'étais présent. En gros, il dit
00:39:48 qu'il ne sait rien, qu'il n'a rien entendu, qu'il n'a rien vu.
00:39:50 C'est un peu ça qu'on comprend.
00:39:52 Il ne va pas dire qu'il était au courant de tout.
00:39:54 Mais pourquoi ?
00:39:56 Parce qu'il ne peut pas dire que quand le PSG
00:39:58 a appelé, alors qu'il était au courant de tout,
00:40:00 pour prendre des renseignements via une personne
00:40:02 qui est aujourd'hui plus ou moins dans l'entourage d'Ineos,
00:40:04 il n'a pas dit
00:40:06 "Ah oui, oui, j'ai eu vent de tous ces problèmes"
00:40:08 et il est où Christophe Galtier aujourd'hui ?
00:40:10 Dans un club qui appartient à... - Mais ça c'est du business !
00:40:12 De toute façon, c'est du business.
00:40:14 - Ouais ?
00:40:16 - Tu vois, quand tu rentres à la maison...
00:40:18 - Alors, il ne peut pas assumer complètement et dire qu'en fait
00:40:20 il n'y a plus aucune morale et nous aussi, alors qu'on
00:40:22 joue un peu les moralisateurs, on s'en fout complètement
00:40:24 de la morale en fait. Il peut
00:40:26 l'assumer, il peut le dire en fait.
00:40:28 - Tu vas me trouver ça, pardon, vas-y.
00:40:30 - Naïvement, je lis toute l'interview et je crois tout ce qu'il dit.
00:40:32 Franchement, je me pose des questions
00:40:34 sur son rôle de président en fait.
00:40:36 Il n'est pas au courant de ci, il n'est pas au courant de ça,
00:40:38 il n'a pas assisté à beaucoup de réunions.
00:40:40 Mais en fait, il sert à quoi, alors, au club ?
00:40:42 Donc, ou il ment,
00:40:44 ouvertement, ou si c'est vrai,
00:40:46 ça m'interroge sur son rôle au club.
00:40:48 - Et il y a un autre aussi,
00:40:50 qui est lui le destinataire de ce mail.
00:40:52 - Dave Briceford. - C'est Dave Briceford
00:40:54 qui est le bras droit de Jimmy Radcliffe
00:40:56 et qu'on n'entend jamais.
00:40:58 Il a fait un audit l'été dernier
00:41:00 de plus de 3 mois,
00:41:02 qui était censé porter le nouveau projet
00:41:04 INEOS
00:41:06 Renouveau 3, c'est parti.
00:41:08 On en est où aujourd'hui ?
00:41:10 Il faut quand même remémorer que
00:41:12 c'est bien eux qui ont mis Lucien Fabre en place,
00:41:14 qui ont fait ces mercato d'été
00:41:16 catastrophiques, et si on en est là aujourd'hui,
00:41:18 c'est en grande partie à cause d'eux.
00:41:20 - Pour terminer peut-être avec les déclarations
00:41:22 de Jean-Pierre Rivère
00:41:24 dans Nice Matin,
00:41:26 sur le côté "je n'ai pas de commentaire à faire"
00:41:28 sur cette affaire-là,
00:41:30 à propos des échanges vouleux entre Galtier et Fournier.
00:41:32 J'ai réservé mes réponses dans le cadre
00:41:34 de l'enquête, je me répète, je souhaite que
00:41:36 tout le club puisse le faire avec la même
00:41:38 liberté que la mienne lors de mon audition.
00:41:40 En gros, il justifie le fait qu'il ne dise rien
00:41:42 quasiment dans cette interview
00:41:44 par le fait qu'il a déjà tout dit aux enquêteurs.
00:41:46 - Alors je vous pose une autre question.
00:41:48 Est-ce que cette interview
00:41:50 où il n'y a rien, n'aurait pas pu avoir lieu
00:41:52 il y a déjà 4 ou 5 jours avant
00:41:54 pour essayer déjà un peu de casser
00:41:56 cette bulle de silence ?
00:41:58 - Et comme Inéos ne gère rien non plus...
00:42:00 - D'accord, donc tu disais bien ce que je pensais aussi.
00:42:02 Donc c'est toujours Inéos en fait le coupable.
00:42:04 - Donc se réfugier derrière l'enquête,
00:42:06 c'est un peu facile aussi maintenant, Philippe.
00:42:08 Parce qu'on a envoyé saucisse sur saucisse,
00:42:10 Galtier qui est accusé de propos
00:42:12 assez graves,
00:42:14 et maintenant on se réfugie derrière l'enquête
00:42:16 pour que plus personne ne parle.
00:42:18 - Entre le communiqué d'Inéos
00:42:20 qui a été écrit sur un timbre poste
00:42:22 et la position
00:42:24 du président,
00:42:26 on a bien compris que
00:42:28 ils sont derrière des paravents.
00:42:30 - Mais quand même
00:42:32 Galtier a eu des soutiens,
00:42:34 ce qui est tout à fait normal dans son entourage.
00:42:36 On a quand même ratissé très large.
00:42:38 Je me mets à la place franchement des principaux concernés.
00:42:40 Je vous pose la question.
00:42:42 Comment, si vous êtes à la place
00:42:44 des digares, des taudibots
00:42:46 à Amboudaoui,
00:42:48 percevez cette interview ?
00:42:50 Et déjà, à la base, ce manque de soutien ?
00:42:52 - Petit club.
00:42:56 C'est bien ce que je dis.
00:42:58 - Tu n'as pas la réponse ?
00:43:00 Je ne suis pas à leur place.
00:43:02 - Tu ne défends personne, tu ne défends pas ton camp.
00:43:04 Après, moi, que Jean-Pierre Rivère ne livre pas
00:43:06 tout ce qu'il sait, tout ça, aux médias
00:43:08 qui le réservent pour la justice, ça c'est très bien.
00:43:10 - Oui, mais qu'ils ne viennent pas parler...
00:43:12 - Mais qu'ils ne viennent pas parler et qu'ils ne viennent pas surtout,
00:43:14 comme l'a très bien dit Vincent,
00:43:16 de faire un petit mot pour ses collaborateurs.
00:43:18 Ce sont encore ses salariés,
00:43:20 ce sont encore ses joueurs.
00:43:22 - C'est juste en entraîneur principal, un moment clé de l'histoire du club.
00:43:24 - Quand il dit que ces personnes ne sont plus au club,
00:43:26 les concernés, ce n'est pas vrai. Le communiqué, en plus,
00:43:28 est faux. Parce que, si on parle de
00:43:30 Julien Fournier et Christophe Galtier, en qui s'opposent,
00:43:32 mais au milieu, il y a des victimes et qui sont toujours
00:43:34 au club, et qui en souffrent toujours.
00:43:36 - Des présumées victimes.
00:43:38 - Elles sont victimes, elles se déclarent victimes. Elles sont présumées victimes
00:43:40 pour les yeux de l'extérieur, mais
00:43:42 elles sont victimes.
00:43:44 - On ne va pas reprocher à Jean-Pierre Rivère
00:43:46 de ne pas avoir parlé.
00:43:48 On le traque depuis des jours
00:43:50 pour qu'il parle.
00:43:52 Il a parlé, et voilà.
00:43:54 - Il a dit ce qu'il avait à dire, en tout cas.
00:43:58 - C'est ce qu'il y a dans le papier
00:44:00 qui est dérangeant, mais
00:44:02 on ne peut pas reprocher au président d'avoir parlé.
00:44:04 - On va parler un petit peu du bilan d'Ineos
00:44:06 depuis l'arrivée de Jim Gratliff à la tête de ce club
00:44:08 en 2019.
00:44:10 On va te poser une question simple, Laurent,
00:44:12 parce que Philippe ne comprend toujours pas.
00:44:14 C'est quoi le projet Ineos ? Est-ce que tu l'as compris, toi,
00:44:16 à l'OGC Nice ?
00:44:18 - Le projet Ineos, c'est de faire
00:44:20 de l'OGC Nice un club qui joue la Ligue des Champions.
00:44:22 C'était les premiers mots
00:44:24 à l'arrivée
00:44:26 de Jim Gratliff.
00:44:28 Et pour l'instant,
00:44:30 ça prend du temps,
00:44:32 et ça a du mal à prendre,
00:44:34 on va dire.
00:44:36 Mais je crois que
00:44:38 il y a des clubs aussi qui ont eu
00:44:40 du mal, comme ça, à Manchester City.
00:44:42 Combien de temps il a fallu pour
00:44:44 se mettre en place ?
00:44:46 Moi, j'ai envie de rester confiant.
00:44:48 Après,
00:44:50 ça va être aussi dépendant un peu
00:44:52 du choix qu'ils vont faire sur les mercatos à venir.
00:44:54 Et qu'est-ce
00:44:56 qu'ils vont mettre en place ?
00:44:58 C'est vrai qu'il y a toujours une attente par rapport aux mercatos.
00:45:00 Moi, j'ai le souvenir
00:45:02 que la
00:45:04 première année de Lucien Favre
00:45:06 à la tête de l'OGC Nice, au dernier
00:45:08 mercato, il y a eu Dante, Balotelli
00:45:10 et Belanda qui étaient arrivés juste à la fin
00:45:12 du mercato.
00:45:14 Ça avait créé une émulation, ça avait
00:45:16 amené une certaine dynamique.
00:45:18 La saison la plus aboutie
00:45:20 sur les dernières années, c'est celle-là.
00:45:22 Le club finit 3ème
00:45:24 avec 77 points.
00:45:26 Qui est quand même un record.
00:45:28 Je pense que là, maintenant,
00:45:30 s'ils veulent montrer vraiment la phase
00:45:32 2, 3, je ne sais pas comment
00:45:34 vous l'appelez, qui doit
00:45:36 se tourner vers une équipe ambitieuse
00:45:38 et qui prétend se positionner dans les 3 premiers
00:45:40 au championnat, ça va être
00:45:42 au niveau du mercato à venir.
00:45:44 Et surtout, ça dépendra aussi du
00:45:46 rachat ou pas de Manchester United.
00:45:48 Parce que si
00:45:50 Ineos rachète United,
00:45:52 tu penses qu'ils auront Nice
00:45:54 de côté ? Non, ça va pas être une catastrophe.
00:45:56 Entre Manchester United et Nice,
00:45:58 il y a match pour toi ?
00:46:00 Oui, il y a match pour moi.
00:46:02 Non, mais je ne suis pas au cœur du parc.
00:46:04 Tu vas "vivoter",
00:46:06 tu ne vas pas pouvoir aller à la bagarre pour aller très haut.
00:46:08 Je veux juste rebondir sur ce que disait Laurent,
00:46:10 c'est très juste, le monsieur Mercato,
00:46:12 Balotelli, Dante, Belanda,
00:46:14 c'était très bien, très bonne saison.
00:46:16 C'était pas sous Ineos.
00:46:18 Depuis qu'Ineos est là...
00:46:20 C'est la question que je voulais te poser, William.
00:46:22 On nous dit que le club avance,
00:46:24 à juste titre peut-être.
00:46:26 Qui ? Les dirigeants,
00:46:28 tous les temps, on nous dit qu'il avance, qu'il y a une structure.
00:46:30 Jean-Pierre Rivère, beaucoup, nous l'a dit.
00:46:32 Il y a une structure avec l'arrivée de Frank Zolfin,
00:46:34 c'est une performance, un directeur général, Fabrice Boquet.
00:46:36 Est-ce que le club avance ou est-ce que le club régresse ?
00:46:38 Dans les propos de Jean-Pierre Rivère,
00:46:40 le club avance, oui.
00:46:42 Dans la réalité, non.
00:46:44 Parce que Jim, il est toujours aussi absent.
00:46:46 Jim, il pense toujours autant à l'Angleterre avant tout.
00:46:48 Ineos communique toujours aussi n'importe comment.
00:46:50 C'est fantastique.
00:46:52 En ce moment, ils sont obnubilés par Manchester United.
00:46:54 Alors Nice, c'est Lausanne.
00:46:56 Une Lausanne qui végète maintenant en DD suisse.
00:46:58 Que Ineos, on s'en fout, on royale.
00:47:00 Aujourd'hui, l'OGC Nice est en train de prendre le même chemin.
00:47:02 On s'en fiche complet.
00:47:04 Et puis si il y a Manchester United, encore pire.
00:47:06 Et d'ailleurs, tu as un petit indiscret, Philippe,
00:47:08 à nous donner par rapport au comportement
00:47:10 d'Ineos et de Jim Radcliffe hier soir au stade.
00:47:14 Non, l'indiscret, c'est juste que
00:47:16 Jim Radcliffe est parti pendant la prolongation.
00:47:18 C'est-à-dire qu'il n'a pas vu la fin du match.
00:47:20 La fin du match, bon, ça pouvait encore tourner
00:47:22 puisque Nice aurait pu égaliser.
00:47:24 Il aurait pu avoir les tirs au but.
00:47:26 Je ne sais pas.
00:47:28 Un patron de club, voilà.
00:47:30 A moins qu'il ait mis la radio dans la voiture.
00:47:32 C'est quand même décevant
00:47:34 de ne pas aller au bout,
00:47:36 de ne pas savoir comment ça tourne,
00:47:38 de ne pas aller voir éventuellement,
00:47:40 de ne pas aller dans le vestiaire,
00:47:42 avoir un discours mobilisateur ou pas,
00:47:44 ou destructeur,
00:47:46 mais une présence.
00:47:48 Il serait revenu
00:47:50 si il avait vu le calife aux tirs au but.
00:47:52 Pour moi, je ne sens pas de mal.
00:47:54 Il serait revenu.
00:47:56 Pour moi, je ne sens pas de mal.
00:47:58 Je pense qu'on ne mesure pas, nous,
00:48:00 on est des gens,
00:48:02 par rapport à lui, vraiment,
00:48:04 on est déconnecté de ces réalités à lui
00:48:06 qui ne sont absolument pas
00:48:08 celles d'un club comme le GC Nice.
00:48:10 Jim Radcliffe, en gros, il vient là
00:48:12 pour... Il a des attaches
00:48:14 à Saint-Jean-Cap-Ferrat. Il se fait plaisir
00:48:16 un tout petit peu avec le GC Nice.
00:48:18 Mais ça ne fait absolument pas partie de ses priorités de vie.
00:48:20 Ça, c'est la réalité. Et autour de lui,
00:48:22 il y a certes plein de courtisans
00:48:24 qui pensent que lorsqu'il arrive au stade,
00:48:26 il faut lui faire plaisir. Et hier, ils étaient tous là.
00:48:28 On fait la photo avec...
00:48:30 - On l'a dit. C'est bon.
00:48:32 - Non, mais c'est la réalité de l'OGC Nice
00:48:34 aujourd'hui. - Ne radote-t'en pas
00:48:36 non plus. - Comment ? - Ne radote-t'en pas
00:48:38 non plus. - Non, mais c'est celle-ci, la réalité.
00:48:40 C'est qu'il y a des courtisans autour de
00:48:42 Jim Radcliffe et on veut lui faire plaisir
00:48:44 et on s'en fout bien pas mal de l'aspect sportif
00:48:46 qui est pour moi la base d'un club de foot.
00:48:48 - Moi, ce qui me dérange chez Ineos,
00:48:50 c'est que quand ils sont arrivés à Nice,
00:48:52 ils ont dit "on va faire de Nice
00:48:54 un grand club".
00:48:56 Ils se foutent du passé niçois.
00:48:58 Pour Ineos,
00:49:00 Nice, c'est en confettis.
00:49:02 Ça n'existe pas.
00:49:04 Mais...
00:49:06 - Le Qatar l'a fait pareil avec le Paris Saint-Germain.
00:49:08 - Pour l'instant, il n'y a pas un grand club.
00:49:10 Et il y a une petite histoire.
00:49:12 Alors que Nice, avant Ineos,
00:49:14 l'OGC Nice, c'est pas un énorme club.
00:49:18 C'est un grand club.
00:49:20 Qui a eu une grande histoire.
00:49:22 Et si on fait le 11
00:49:24 de l'histoire de l'OGC Nice,
00:49:26 il n'y a pas un joueur d'aujourd'hui qui est dans le 11.
00:49:28 Même Dante, il ne le sera peut-être pas.
00:49:30 - Peut-être.
00:49:32 Avec Pancho derrière ?
00:49:34 - Pour moi, non. Pancho, Katalinskis,
00:49:36 c'est supérieur à Dante.
00:49:38 Donc, Ineos, ils sont arrivés,
00:49:40 on a refait le centre d'entraînement,
00:49:44 bientôt, ils vont nous changer les couleurs,
00:49:46 tout ça. Mais on a existé avant Ineos.
00:49:48 - Une défense à trois, avec Pancho, Dante, Katalinskis,
00:49:50 tu prends ou pas ?
00:49:52 - Non, je ne la vois pas comme ça.
00:49:54 - Baratelli dans le but ?
00:49:56 - Baratelli, évidemment.
00:49:58 Qui d'autre ?
00:50:00 - Lloris.
00:50:02 - Messieurs, on passe au pour-contre.
00:50:04 On a décidé de se poser la question
00:50:06 à la vue de tout ce que l'on vient de dire
00:50:08 pour le moment.
00:50:10 Et même si la saison n'est pas encore terminée,
00:50:12 est-ce que c'est une saison catastrophique
00:50:14 pour l'OGC Nice ?
00:50:16 Will, je te donne la parole.
00:50:18 - Oui, mais en préambule, je vais commencer
00:50:20 parce qu'aujourd'hui, je sens que beaucoup de nicois
00:50:22 sont en colère contre Didier Higar,
00:50:24 notamment, ses choix, c'est ci, c'est ça.
00:50:26 Moi, je vais commencer à dire, oui,
00:50:28 c'est une saison catastrophique, mais je remercie Didier Higar
00:50:30 et son staff d'avoir redonné
00:50:32 un semblant d'élan à cette équipe
00:50:34 qui était des morts vivants en janvier.
00:50:36 Moi, je ne veux pas oublier que cette équipe
00:50:38 a gagné à Lens, elle a gagné à Monaco,
00:50:40 elle a gagné à Marseille,
00:50:42 elle a redonné espoir à l'Europe via le championnat.
00:50:44 Elle s'est qualifiée pour les quarts de finale
00:50:46 de Coupe d'Europe 63 ans après.
00:50:48 Bon, maintenant qu'on a dit ça,
00:50:50 catastrophique, pourquoi ? Parce que je ne vois pas l'avenir
00:50:52 pour l'OGC Nice.
00:50:54 Cet été, quand l'Ineos a fait n'importe quoi,
00:50:56 au final, on s'est retrouvé avec des Joe Bryan
00:50:58 qui, hier, est sur le banc pour faire plaisir
00:51:00 parce que sinon, il ne rentrera plus.
00:51:02 Sorensen qui est rentré au pays, Rare Echillier
00:51:04 qui est un fantôme prêté en Israël.
00:51:06 C'est un carnage.
00:51:08 Matia Vitti, même s'il était dispo,
00:51:10 il n'aurait pas joué.
00:51:12 Le mercato d'Ineos.
00:51:14 Pépé qui est une farce.
00:51:16 Là, on aurait pu croire que c'était un bon choix.
00:51:18 Mais Ramsey, au final, on croyait que c'était un mauvais choix.
00:51:20 C'était plutôt bon.
00:51:22 Barclay, qui n'est même pas sélectionné
00:51:24 dans la liste, qui est venu pour jouer les matchs
00:51:26 de championnat. Merci Ineos.
00:51:28 Merci Dave Braithwaite qui a discuté
00:51:30 avec Christophe Galtier après la Coupe de France
00:51:32 qui a donné totalement raison à Christophe Galtier
00:51:34 qui a décidé de faire partir
00:51:36 Julien Fournier. Très bon choix, magnifique.
00:51:38 On a vu où est l'OGC Nice aujourd'hui.
00:51:40 Pour finir l'OGC Nice, pour vraiment espérer
00:51:42 construire pour l'avenir,
00:51:44 il fallait garder à tout prix
00:51:46 Kéfrin Thuram et Gysse Thaudibot
00:51:48 qui sont tes deux meilleurs joueurs.
00:51:50 Aujourd'hui, bon courage à Florian Guizolfi pour convaincre
00:51:52 Gysse Thaudibot et Kéfrin Thuram
00:51:54 de rester à l'OGC Nice.
00:51:56 Avant de te donner la parole, Vincent, on va encore dire que tu défends
00:51:58 Julien Fournier. Je sens arriver de là.
00:52:00 Non, non, mais il a fait des erreurs Julien Fournier.
00:52:02 Il en a fait des erreurs, mais au moins le club était tenu.
00:52:04 Là, aujourd'hui...
00:52:06 Vincent.
00:52:08 Tu es contre ou contre une saison catastrophique ?
00:52:10 J'ai pris la marée là. En plus, c'est dur de défendre un peu
00:52:12 l'indéfendable parce que, à part si tu gagnes
00:52:14 les 7 derniers matchs, la saison, ça va pas être une grande réussite.
00:52:16 Il y a certes ce quart de finale
00:52:18 de Coupe d'Europe, mais de la manière dont
00:52:20 ça se termine, on peut difficilement dire
00:52:22 que c'est pas catastrophique.
00:52:24 Ce que je peux dire, c'est que
00:52:26 au Mercato d'hiver, Nice a préparé
00:52:28 la saison prochaine en prenant quand même Therém Mofi
00:52:30 pour 30 millions d'euros, en prenant un milieu
00:52:32 de terrain qui est capable de jouer derrière
00:52:34 pour plus de 10 millions d'euros.
00:52:36 Il y a Youssouf Ndechimi,
00:52:38 c'est quand même une enveloppe de plus de 40 millions,
00:52:40 ce qui sous-entend qu'on peut
00:52:42 espérer qu'il y ait de gros moyens
00:52:44 lors du prochain Mercato.
00:52:46 J'espère que Ineos laissera
00:52:48 tranquille Florent Guizolfi, qui aura
00:52:50 lui la possibilité de faire son premier Mercato d'été.
00:52:52 Une saison complète,
00:52:54 qui lui, espérait fort
00:52:56 continuer avec ce staff-là
00:52:58 qui, comme l'a dit William, a quand même eu la capacité
00:53:00 de donner un petit peu
00:53:02 de sens à cette saison.
00:53:04 Aujourd'hui,
00:53:06 ce qui me dérange, c'est que ce match-là
00:53:08 se soit présenté
00:53:10 comme un espèce de coup près.
00:53:12 En gros, Nice s'est éliminé.
00:53:14 La saison est finie, tout est fini.
00:53:16 En fait, Nice
00:53:18 a quand même de belles perspectives, je pense.
00:53:20 Le club n'est pas rétrogradé
00:53:22 en Ligue 2, ça c'est une vraie catastrophe.
00:53:24 Parce que ça a un impact sur la ville,
00:53:26 sur les salariés. Donc c'est pour ça que je me dis
00:53:28 que tu as encore la possibilité,
00:53:30 via Florent Guizolfi, qui est un homme du terrain,
00:53:32 qui connaît parfaitement le foot,
00:53:34 qui aime ça, de recréer une dynamique
00:53:36 avec un staff
00:53:38 aussi à son image. Je ne sais pas ce qu'il fera,
00:53:40 je sais que dans son esprit, il aurait bien aimé
00:53:42 continuer avec celui-ci. Ce sera à lui
00:53:44 de décider. Mais
00:53:46 il faut faire confiance à
00:53:48 ce homme-là pour la suite. Et vraiment
00:53:50 par contre, que les gens autour se mettent
00:53:52 vraiment à l'écart du sportif
00:53:54 et qu'il donne juste un peu de
00:53:56 force aux sportifs
00:53:58 et aux staffs. Parce que en fait,
00:54:00 Florent Guizolfi, l'équipe
00:54:02 première et Laurent pour le confirmer,
00:54:04 ont besoin dans des moments comme ça,
00:54:06 charnières, de soutien.
00:54:08 Et où je rejoins Will, c'est qu'à l'époque,
00:54:10 tout n'a pas été bien fait, mais il y avait une ligne
00:54:12 directrice. Et ça c'est,
00:54:14 pour moi, capital pour un club.
00:54:16 - Laurent, catastrophique, on est peut-être un peu fort
00:54:18 dans le mot, raté, entre les quatre, ça c'est sûr ?
00:54:20 - Non, c'est ce que j'allais dire. Catastrophique, c'est un peu
00:54:22 fort. Je suis d'accord avec Vincent
00:54:24 et William. - On est sur qu'il y a une notion, tu comprends.
00:54:26 - Je suis d'accord avec les deux et je vais m'expliquer,
00:54:28 notamment sur William, quand il disait
00:54:30 que Julien Fournier tenait le club.
00:54:32 Et c'est vrai, parce que moi je l'ai
00:54:34 vécu, j'étais au club quand il était là.
00:54:36 Julien, il avait
00:54:38 cette capacité à
00:54:40 manager le club, à prendre des décisions,
00:54:42 parfois difficiles, mais
00:54:44 il les prenait.
00:54:46 Mais j'ai envie d'être optimiste pour l'avenir,
00:54:48 parce que je connais aussi très bien Fabrice Boquet,
00:54:50 qui est quelqu'un de grande valeur, qui est vraiment
00:54:52 un très bon dirigeant. Alors il est peut-être moins expressif,
00:54:54 peut-être il s'exprime un peu moins,
00:54:56 mais c'est vraiment quelqu'un de très sérieux et dans le temps,
00:54:58 je suis persuadé que cette personne-là va
00:55:00 réussir. Et sur
00:55:02 ce qu'a dit Vincent, le recrutement
00:55:04 récent des deux joueurs
00:55:06 Mofi et Nenshi
00:55:08 - Nenshi, il souffre, il souffre.
00:55:10 - Voilà,
00:55:12 montre et donne de l'espoir pour
00:55:14 le futur Mercato, à condition,
00:55:16 et là je vais militer pour
00:55:18 Didier et son staff, parce que
00:55:20 ce qu'ils ont fait depuis janvier,
00:55:22 c'est quand même porteur d'espoir
00:55:24 dans le contenu, parce que hier, je le répète
00:55:26 encore une fois...
00:55:28 - Y compris sur les dix derniers matchs où t'as pas de victoire,
00:55:30 où t'as des nuls, t'es 3-2-3...
00:55:32 - Y a eu une première partie où y a eu beaucoup de victoire,
00:55:34 et après, y a eu une période
00:55:36 où y a eu des matchs nuls. Et les matchs
00:55:38 nuls, peut-être ils sont arrivés aussi parce que
00:55:40 les joueurs, sur cette dynamique
00:55:42 de ne plus perdre, ont voulu
00:55:44 peut-être conserver un acquis, plutôt que
00:55:46 d'aller chercher encore, être conquérant, chercher
00:55:48 des points. Et puis y a aussi la Coupe d'Europe
00:55:50 qui s'est greffée à ça, et du coup,
00:55:52 peut-être on veut
00:55:54 pas se blesser parce qu'on veut jouer le match de la Coupe d'Europe,
00:55:56 et donc du coup,
00:55:58 l'équipe
00:56:00 a été un peu moins performante sur la dynamique
00:56:02 de la victoire, mais elle a quand même
00:56:04 été invaincue, mis à part la défaite
00:56:06 contre Paris Saint-Germain, et le
00:56:08 dernier match hier.
00:56:10 Et donc, je souhaite
00:56:12 quand même, moi je le dis, parce que c'est
00:56:14 Didier, c'est quelqu'un qui est issu du club,
00:56:16 qui est l'ajout au club,
00:56:18 il a eu l'équipe réserve,
00:56:20 on lui a donné sa chance,
00:56:22 il l'a assumé, c'est quelqu'un
00:56:24 qui a un discours honnête, transparent,
00:56:26 il se cache pas, quand il
00:56:28 réussit, il va pas se mettre en valeur plus que ça,
00:56:30 et quand il fait aussi des erreurs,
00:56:32 parce que ça arrive à tout le monde, il se
00:56:34 faufile pas. Donc, je crois
00:56:36 que c'est important que, dans ce club,
00:56:38 il y ait une stabilité qui s'installe
00:56:40 avec ce staff, et qu'on lui donne les moyens.
00:56:42 Parce que, avec
00:56:44 les moyens qu'il a eus, là, il a montré
00:56:46 qu'il avait des capacités à faire bien jouer
00:56:48 cette équipe. - Philippe, pour la synthèse
00:56:50 de ce pour/contre ?
00:56:52 - Saison...
00:56:54 catastrophique. - Ouais.
00:56:56 - Après, moi, j'ai
00:56:58 bien peur que le match d'hier
00:57:00 ait scellé l'avenir de
00:57:02 Digard. - On aura évidemment le débat,
00:57:04 dans le record. - Franchement, je le crains, parce que
00:57:06 c'est pas du tout ce que je souhaite,
00:57:08 mais...
00:57:10 c'est très niçois, quoi. C'est vrai que,
00:57:12 comme disait Vincent, voilà,
00:57:14 c'est le couperet
00:57:16 qui est tombé sur un match, mais
00:57:18 William a raison, la saison, elle est dégueulasse.
00:57:20 - Après, il faudra voir
00:57:22 ce que veut faire Florent Guizolfi, parce que même pour
00:57:24 Florent Guizolfi, lui, s'il veut asseoir un petit peu
00:57:26 son "pouvoir" au sein du club,
00:57:28 changer de coach, il faudra trouver
00:57:30 le bon coach aussi. Et aujourd'hui, avec Digard, il avait trouvé
00:57:32 quand même une sorte de vraie connexion.
00:57:34 Laurent parlait aussi
00:57:36 de Fabrice Boquet, lui aussi, il va devoir
00:57:38 trouver sa place au sein de ce club, où il y a
00:57:40 tellement de têtes pensantes
00:57:42 qui font tout et rien
00:57:44 à la fois, donc il y a des axes
00:57:46 aussi, des vrais équilibres à trouver au sein
00:57:48 de ce club-là. - Bon,
00:57:50 avant d'aborder l'avenir, on va s'intéresser un petit
00:57:52 peu plus à toi, Laurent, et à ton
00:57:54 parcours jusqu'ici. - Je vais être un peu plus léger, ce matin.
00:57:56 - Et ça va nous donner une petite respiration.
00:57:58 Évidemment, donc, je le disais,
00:58:00 entraîneur adjoint d'Hervé Renard, depuis
00:58:02 peu, avec cette équipe de France de
00:58:04 foot féminine. Évidemment...
00:58:06 - Il y avait l'Arabie Saoudite avant. - Et on va en parler,
00:58:08 évidemment, de l'Arabie Saoudite et de ce
00:58:10 fameux match face à l'Argentine, tu vas tout nous raconter.
00:58:12 Mais voilà, quand même,
00:58:14 malgré tout, c'est le début d'une belle histoire
00:58:16 qui commence. - Oui, c'est un nouveau
00:58:18 projet, complètement différent,
00:58:20 mais avec la perspective
00:58:22 d'une Coupe du Monde et des Jeux Olympiques
00:58:24 dans notre pays. Donc,
00:58:26 quand Hervé m'a présenté le projet,
00:58:28 je lui ai dit que je le suivais
00:58:30 s'il voulait bien de moi, encore,
00:58:32 sur ce projet-là, et on est vraiment contents, oui.
00:58:34 - Oui, parce que ça fait longtemps
00:58:36 que tu suis, Hervé Renard, en particulier
00:58:38 avec cette équipe de l'Arabie Saoudite. - Oui,
00:58:40 depuis 2019, quand j'ai quitté le club
00:58:42 au mois d'août 2019.
00:58:44 On a fait 44 mois
00:58:46 en Arabie Saoudite avec,
00:58:48 au final, cette Coupe du Monde.
00:58:50 On aurait pu continuer, puisqu'on avait un contrat
00:58:52 qui courait jusqu'en 2027.
00:58:54 Et quand s'est présenté ce projet
00:58:56 avec le football féminin,
00:58:58 l'équipe de France,
00:59:00 quand même, malgré tout,
00:59:02 Hervé n'a pas hésité une seule seconde. - Alors, on ne va pas
00:59:04 rentrer dans les détails de ce qui s'est passé
00:59:06 avant, après, dans cette équipe,
00:59:08 évidemment, mais aujourd'hui, est-ce que tu sens
00:59:10 ce groupe rassuré
00:59:12 par l'arrivée d'Hervé Renard
00:59:14 à sa tête ? - Au début, il y avait
00:59:16 un petit peu de crispation,
00:59:18 parce que c'est vrai qu'Hervé a beaucoup
00:59:20 de charisme, et puis il a une voix qui porte.
00:59:22 Donc, c'est vrai que dans les
00:59:24 meetings, elles étaient
00:59:26 un peu surprises, mais très vite, elles se sont mises
00:59:28 au diapason, elles ont montré beaucoup de
00:59:30 professionnalisme. J'ai été vraiment
00:59:32 surpris de ne pas avoir à perdre
00:59:34 d'énergie avec des petits
00:59:36 détails, que ce soit les retards, les crampons vissés,
00:59:38 le travail en salle,
00:59:40 avant les entraînements, elles sont toutes présentes,
00:59:42 elles ont un comportement
00:59:44 irréprochable, et puis elles sont demandeuses
00:59:46 de conseils, elles s'intéressent
00:59:48 à la tactique,
00:59:50 c'est complètement différent.
00:59:52 En fait, c'est un autre
00:59:54 métier, quasiment. - C'est la première fois que tu travailles avec des filles ?
00:59:56 - Oui. - Et lui, il est le même ?
00:59:58 - Dans son comportement ?
01:00:00 - Dans son garçon ? - Pareil,
01:00:02 en fait, on s'est dit
01:00:04 "on va
01:00:06 pas faire de différence,
01:00:08 on va avec notre philosophie,
01:00:10 avec notre façon de faire, avec
01:00:12 nos méthodes, et on va l'appliquer
01:00:14 avec les filles,
01:00:16 et il n'y a pas de raison que
01:00:18 ça fonctionne pas." On voit
01:00:20 par exemple Delphine Cascareno, elle a été
01:00:22 flashée à plus de 30 km/h.
01:00:24 Je disais à Hervé "mais nous, on a des joueurs
01:00:26 saoudiens, ils y arrivaient tout juste à
01:00:28 30 km/h." Donc quelque part,
01:00:30 on se dit qu'on a une
01:00:32 marge de progression sur le football féminin,
01:00:34 en termes de vitesse et d'intensité, et si
01:00:36 on a un rôle à jouer là-dedans, on va le faire.
01:00:38 - Avec une pression quand même assez forte, malgré tout,
01:00:40 parce que tu as parlé de ces objectifs, la Coupe du Monde
01:00:42 et les Jeux Olympiques derrière
01:00:44 en France, la Coupe du Monde,
01:00:46 l'objectif, on l'a donné, c'est le dernier carré.
01:00:48 Donc ça met une sacrée pression, quand même.
01:00:50 - Il y a une grosse attente, c'est vrai
01:00:52 qu'il y a une grosse attente
01:00:54 par rapport à ça, mais
01:00:56 Hervé, c'est un homme de challenge, et il n'a pas
01:00:58 peur de
01:01:00 cette pression qui va arriver progressivement
01:01:02 au fur et à mesure de la Coupe du Monde.
01:01:04 Au contraire, c'est quelque chose qui nous motive.
01:01:06 - Est-ce que tu peux, juste pour nous resituer,
01:01:08 parce qu'il y en a qui ne suivent pas le football
01:01:10 féminin, toi,
01:01:12 notamment moi, quelle est un peu
01:01:14 l'hierarchie mondiale aujourd'hui dans le football, où se classe
01:01:16 la France ? Est-ce qu'elle est loin des top équipes,
01:01:18 comme je pense toujours les Etats-Unis, d'autres ?
01:01:20 - En fait, c'est justement ça
01:01:22 aussi qui a encouragé Hervé à venir,
01:01:24 parce que le classement de la France, c'est 5e au FIFA Ranking.
01:01:26 Donc il y a les Etats-Unis,
01:01:28 il y a la Suède, l'Allemagne, l'Angleterre, la France,
01:01:30 il y a le Canada, et le Brésil
01:01:32 aussi, qui est dans notre groupe,
01:01:34 qui sera vraiment un tournant dans
01:01:36 notre parcours, puisqu'on y joue le deuxième match,
01:01:38 qui est une très, très bonne équipe.
01:01:40 Donc, si on compare
01:01:42 par rapport aux hommes et le FIFA Ranking
01:01:44 des hommes, par rapport
01:01:46 aux grosses équipes, on se dit
01:01:48 "Cette équipe-là, elle a de la valeur,
01:01:50 elle a un potentiel, elle peut y arriver."
01:01:52 Voilà, donc à nous de trouver
01:01:54 les clés pour leur permettre de
01:01:56 passer un peu ce cap,
01:01:58 ce complexe,
01:02:00 de dire "Pour l'instant, elles ont rien
01:02:02 gagné." Et donc,
01:02:04 tant qu'on n'a pas gagné au moins une fois un trophée,
01:02:06 on est toujours là
01:02:08 à gamberger
01:02:10 et à douter. Donc on essaye
01:02:12 de libérer les esprits et de faire en sorte que
01:02:14 cette équipe
01:02:16 devienne conquérante et s'impose sur le terrain.
01:02:18 Et pour en terminer peut-être, les affaires extracts
01:02:20 sportives, elles ont été mises de côté. Là,
01:02:22 réellement, tu sens que les filles qui sont là,
01:02:24 elles ont envie de se battre pour le maillot. Wendy Renard
01:02:26 avait annoncé qu'elle voulait quitter la sélection.
01:02:28 Elle est revenue du coup avec
01:02:30 Hervé. Est-ce que tu sens, tous ces joueuses-là
01:02:32 concentrées vers ce même objectif maintenant ?
01:02:34 Complètement. Elles sont arrivées. Déjà
01:02:36 dès la première réunion, Hervé
01:02:38 a défini qui allait être capitaine
01:02:40 et vice-capitaine. On leur a dit
01:02:42 "C'est une page blanche,
01:02:44 on ne parlera pas du passé, on avance." Et je crois
01:02:46 qu'elles ont fait de même
01:02:48 et elles se sont mises tout de suite au travail.
01:02:50 C'était comment la première Marseillaise ?
01:02:52 J'ai eu un petit trémouleau à un moment donné
01:02:54 quand je l'ai chantée au milieu
01:02:56 et puis après la deuxième, j'étais
01:02:58 plus rodé, donc ça allait mieux.
01:03:00 Mais c'est vrai que ça procure de l'émotion.
01:03:02 Tu ne chantais pas l'hymne saoudien ? Tu ne l'avais pas appris ?
01:03:04 Si, je l'avais appris. Je l'ai chanté une ou deux fois
01:03:06 au départ et puis après,
01:03:08 je le chantais dans ma tête.
01:03:10 C'est vrai que la Marseillaise, c'est autre chose.
01:03:12 Juste pour finir, cette victoire contre l'Argentine,
01:03:14 c'est
01:03:16 le moment le plus fort de ta
01:03:18 carrière jusque-là ? En Coupe du Monde, face
01:03:20 à l'Arabe Saoudite ? Avec Léa, oui.
01:03:22 C'est vrai que c'était
01:03:24 un moment exceptionnel. Le stade
01:03:26 était plein, c'est le stade où il y a eu la finale.
01:03:28 En plus,
01:03:30 le scénario du match, on est mené à 1-0 à la mi-temps
01:03:32 et puis en l'espace de 4 minutes, on renverse
01:03:34 le match.
01:03:36 Comme quoi, les Argentins hier, ils ont vécu
01:03:38 un peu ce que les Niçois ont vécu
01:03:40 hier, comme si le ciel tombait sur la tête.
01:03:42 C'est vrai que c'était
01:03:44 un grand moment.
01:03:46 Toi, au moins,
01:03:48 tu as battu l'Argentine en coup de charge
01:03:50 de la Coupe du Monde.
01:03:52 Il faut le soucier.
01:03:54 La primaire était costaude ?
01:03:56 Non, il y avait des frais.
01:03:58 Mais
01:04:00 la preuve que
01:04:02 ce n'est pas toujours l'argent qui
01:04:04 anime les décisions, Hervé
01:04:06 a montré récemment qu'il
01:04:08 allait sur un projet sportif plutôt que
01:04:10 financier.
01:04:12 Bon, on te souhaite bonne chance avec cette équipe
01:04:14 de foot féminine,
01:04:16 cette équipe de France, et pour la Coupe du Monde
01:04:18 qui va arriver, c'est bientôt, c'est dans...
01:04:20 En juillet. Dans 3 mois, maintenant.
01:04:22 Ça va arriver vite.
01:04:24 Et après, la Coupe du Monde,
01:04:26 il y aura les JO 2024
01:04:28 du côté de la France.
01:04:30 On se replonge un petit peu dans
01:04:32 l'OGC Nice
01:04:34 et le prochain match à venir,
01:04:36 Nice-Clairmont. Et maintenant...
01:04:38 Alors non, pas huis clos. Pourquoi ? Parce que c'est la partie
01:04:40 basse de la BSR.
01:04:42 Ah, d'accord, je me suis pas compris ce que tu voulais dire.
01:04:44 Personne va y aller, c'est ça que tu penses aujourd'hui ?
01:04:46 En tout cas, je trouve que ceux qui vont y aller...
01:04:48 C'est des courageux. C'est un respect.
01:04:50 C'est pas ça le courage. Non, ils vont pas à la mine.
01:04:52 Oui, c'est ça.
01:04:54 On va rêver ce matin.
01:04:56 J'ai lu quelques choses, des petites choses
01:04:58 sur les réseaux, boycott de ce Nice-Clairmont,
01:05:00 le speaker du stade, Fabrice Moreau,
01:05:02 qui se fait siffler hier, juste après
01:05:04 la fin du match, quand il annonce
01:05:06 le match de dimanche, 15h.
01:05:08 Le bof, il était pour rien, mais il a
01:05:10 pris un peu de 3 sifflets.
01:05:12 Bon, ben voilà. Et maintenant,
01:05:14 qu'est-ce qu'on va faire de cette fin de saison ?
01:05:16 Maintenant, un peu d'ego, un peu de fierté.
01:05:18 Finir la saison
01:05:20 et préparer la prochaine.
01:05:22 On va voir le classement, en même temps que tu parles.
01:05:24 Oui, il y a
01:05:26 des jeunes aussi, qui vont pouvoir un peu plus
01:05:28 se montrer dans des matchs sans enjeux,
01:05:30 désormais, et c'est d'ailleurs ce que j'aimerais voir,
01:05:32 surtout, c'est les jeunes
01:05:34 avoir du temps de jeu, progresser,
01:05:36 en attendant la saison prochaine et d'autres ambitions.
01:05:38 Parce que c'est vrai que là, cette année,
01:05:40 ça va être en céphalogramme plat.
01:05:42 Boulka, pas Boulka ?
01:05:44 On va en parler dans la compo probable, tout à l'heure, peut-être.
01:05:46 On va juste écouter peut-être Didier Diguère,
01:05:48 lui, ce qu'il en pense de cette fin de saison.
01:05:50 Hier soir, à chaud, c'était compliqué
01:05:52 pour lui de réagir par rapport à ça.
01:05:54 Mais une nouvelle fois, le coach niçois a fait le job.
01:05:56 Et maintenant ?
01:05:58 Ce que les supporters attendent de nous, ce qui est l'esprit niçois,
01:06:00 c'est de rien lâcher
01:06:02 jusqu'à la fin.
01:06:04 Donc, on va se
01:06:06 remobiliser, on va
01:06:08 être des compétiteurs,
01:06:10 parce que c'est ce qu'on doit être.
01:06:12 On va finir du mieux possible.
01:06:14 Et...
01:06:16 malgré tout,
01:06:18 le foot, ça va
01:06:20 très vite et
01:06:22 il y a une saison à finir.
01:06:24 Mais on peut aussi dire qu'il y a une autre saison
01:06:26 à préparer. Donc, plus les joueurs
01:06:28 prendront un temps d'avance
01:06:30 sur les attentes
01:06:32 de...
01:06:34 du très haut niveau, rapidement,
01:06:36 plus ils seront en avance
01:06:38 pour la saison prochaine.
01:06:40 Voilà, donc Didier Diguère, on passe à la
01:06:42 compo probable de ce
01:06:44 Nice-Clairmont. Tu t'es un petit peu
01:06:46 amusé, en tous les cas. C'est la compo
01:06:48 que tu aimerais voir, c'est ça ?
01:06:50 C'est la compo que j'aimerais voir
01:06:52 pour cette fin de saison,
01:06:54 sans enjeu.
01:06:56 Il n'y a pas de Jean-Brian ?
01:06:58 Commencer par Gboulka dans les buts, pourquoi ? Parce que Gboulka,
01:07:00 encore une fois, malheureusement, c'est une
01:07:02 saison blanche pour sa progression.
01:07:04 Il a eu cette blessure à l'épaule, évidemment.
01:07:06 Mais quand même, le fait qu'il n'ait pas pu jouer
01:07:08 vraiment avec l'équipe première, alors que
01:07:10 l'année dernière, il a fait un super parcours en coupe,
01:07:12 ça a manqué un peu de continuité
01:07:14 dans sa progression. Donc j'aimerais le voir finir la saison.
01:07:16 Antoine Mendy, à droite,
01:07:18 parce qu'en ce moment, en attendant le retour de Lothomba
01:07:20 et Youssef Atal, qui sont en reprise,
01:07:22 donc pour les prochains matchs...
01:07:24 Ça devrait plus tarder, mais pour plus grand-chose. Voilà, pour plus grand-chose,
01:07:26 mais au moins ils reviendront. Thaudy, Bo, Dante, parce que c'est
01:07:28 difficile de faire autre chose, aussi.
01:07:30 À gauche, Amraoui, parce que Melvin,
01:07:32 je l'ai vu répéter toujours les mêmes erreurs.
01:07:34 Et tant qu'à faire, remettre un jeune.
01:07:36 Au milieu de terrain,
01:07:38 Rosario pour la Sentinelle, parce que
01:07:40 Bouddhaoui, il n'arrivera plus beaucoup à jouer de matchs
01:07:42 d'ici la fin de saison, je pense.
01:07:44 Belahian... Tu nous l'avais dit dans le précédent,
01:07:46 en démission, mais parce que son dos,
01:07:48 il est assez fragile du dos. Il est fragile du dos,
01:07:50 c'est un gros problème et il faut...
01:07:52 Une grosse gestion, ça demande une grosse gestion.
01:07:54 Le cas Bouddhaoui.
01:07:56 Donc dans des matchs sans Jean-Just, je pense qu'il ne faudra pas forcer dessus.
01:07:58 Belahian,
01:08:00 parce qu'il a été très bon à Brest,
01:08:02 et encore un jeune du club qu'il faut encourager
01:08:04 à progresser, avec Thuram.
01:08:06 Et devant, la borde Mophie
01:08:08 Barclay, même si
01:08:10 j'y pense aussi au petit Boanani,
01:08:12 qui pourrait aussi
01:08:14 rentrer ou qui pourrait jouer à la place
01:08:16 de Barclay,
01:08:18 avec un la borde à gauche.
01:08:20 Pas mal de jeunes dans cette équipe, encore une fois,
01:08:22 très probables ou très improbables,
01:08:24 de la part de Will, on n'en sait rien.
01:08:26 - Tu vois que Didier Ligard,
01:08:28 ancien coach de la réserve, comme toi tu l'as été,
01:08:30 fait beaucoup confiance
01:08:32 aux jeunes joueurs. Alors, parfois par nécessité,
01:08:34 parce qu'il y a des blessés aussi dans cette équipe,
01:08:36 mais parce que certains sont bons,
01:08:38 ça met en avant la formation
01:08:40 niçoise. - C'est bien, oui, parce qu'il y a un vrai
01:08:42 travail qui est fait à la formation niçoise,
01:08:44 avec Manu Pires, qui est maintenant le directeur
01:08:46 de ce centre.
01:08:48 Et c'est un club qui se veut formateur,
01:08:50 donc c'est bien de lancer les jeunes.
01:08:52 - C'est ce que tu essayais aussi,
01:08:54 à ton époque, de faire également.
01:08:56 - C'est ce que tous les formateurs se doivent de faire,
01:08:58 dans tous les clubs, ce qu'on a fait
01:09:00 à l'OGC Nice. Je me souviens
01:09:02 quand je suis arrivé au club,
01:09:04 c'était Claude Puel, qui était l'entraîneur,
01:09:06 qui faisait un travail remarquable avec les jeunes aussi.
01:09:08 Donc, c'est dans la continuité.
01:09:12 Je trouve que c'est possible
01:09:14 aujourd'hui qu'un club
01:09:16 formateur puisse sortir des bons jeunes
01:09:18 et allier des joueurs
01:09:20 de grande envergure, avec
01:09:22 des jeunes joueurs prometteurs.
01:09:24 Donc, c'est bien qu'il le fasse.
01:09:26 Et j'espère, et je souhaite, que le club
01:09:28 finisse bien la saison, parce qu'on a coutume de dire
01:09:30 que si on finit bien la saison,
01:09:32 on démarre la saison qui suit
01:09:34 de la meilleure des manières. - C'est ce que disait
01:09:36 Didier Diguard tout à l'heure, dans l'interview,
01:09:38 qu'on a entendu de lui.
01:09:40 Effectivement, on passe
01:09:42 au souviens-toi. Ce n'est pas le plus joyeux des souviens-toi
01:09:44 qu'on va se faire.
01:09:46 On va se faire le fiasco
01:09:48 des matchs de l'OGC Nice,
01:09:50 un petit tableau auparavant,
01:09:52 c'est mon top 5 à moi,
01:09:54 avec quelques copains, on en a parlé
01:09:56 ce matin. Les 5 fiascos,
01:09:58 le top 5 des fiascos de l'histoire
01:10:00 de l'OGC Nice. Alors, OGC Nice-Limassol,
01:10:02 évidemment, il y a une victoire, mais c'était
01:10:04 une non-qualification,
01:10:06 une élimination en tour préliminaire
01:10:08 de Coupe d'Europe. OGC Nice-Bal,
01:10:10 c'est hier soir, évidemment.
01:10:12 OGC Nice-Nantes, c'est la finale de la
01:10:14 Coupe de France.
01:10:16 Nancy-Nice, c'est
01:10:18 cette finale de 1978,
01:10:20 même si on aurait pu mettre également la finale
01:10:22 de la Coupe de la Ligue, perdue 2-1
01:10:24 par les Aiglons, donc on va dire les deux Nancy.
01:10:26 Et puis, OGC Nice-Vannes,
01:10:28 c'était cette défaite
01:10:30 en demi-finale de la Coupe de la Ligue, à la maison.
01:10:32 Ce qui est marrant, en fait, c'est pas marrant du tout,
01:10:34 c'est que quand tu vois tous
01:10:36 ces matchs-là, ça découle souvent sur une révolution
01:10:38 par la suite. Vannes,
01:10:40 je crois qu'Antoni Thierry-Corr,
01:10:42 ça s'arrête après Maurice Cohen,
01:10:44 Nancy-Nice,
01:10:46 c'est la fin un peu des magnifiques.
01:10:48 Nantes-Nice, la finale de la Coupe de France,
01:10:50 c'est la guerre fournie à Galtier.
01:10:52 Donc c'est jamais
01:10:54 bon signe, les fiascos du gym.
01:10:56 - Oui, tu vas commencer, toi, dans
01:10:58 ces cinq, ton pire fiasco.
01:11:00 - Le pire, c'est Vannes, pour moi.
01:11:02 - Sous la pluie. - Sous la pluie,
01:11:04 demi-finale, tu te disais,
01:11:06 bon, ben t'as chopé
01:11:08 le gros lot de tirages. - T'étais un
01:11:10 pensionnaire de Ligue de Vannes, dans l'époque. - La finale
01:11:12 te tend les bras, et puis un déluge,
01:11:14 un match catastrophique.
01:11:16 - Franchement,
01:11:18 celui-là, il me reste vraiment
01:11:20 à travers la gorge. Le retour à la maison,
01:11:22 il était compliqué.
01:11:24 - Donc pour toi, c'est Nice-Vannes.
01:11:26 - Vincent, à toi.
01:11:28 - Moi, hier, je pensais pas
01:11:30 que ce soit possible qu'un match
01:11:32 me fasse autant de peine.
01:11:34 - C'est plus que ta peine.
01:11:36 - Ce matin, je me suis
01:11:38 pété, ce matin, je me suis réveillé,
01:11:40 j'avais les glandes, j'étais
01:11:42 triste, c'était bizarre comme sentiment,
01:11:44 je pensais pas encore que ça puisse
01:11:46 vraiment me toucher autant, le foot.
01:11:48 Et c'est pour ça qu'on a eu pas mal
01:11:50 de coups de gueule. - C'est parce que tu voulais voir Florence.
01:11:52 - Ouais, ben non. - T'étais jamais allé à Florence,
01:11:54 c'est pour ça ? Ah, ben voilà. - Non, je sais pas.
01:11:56 - Comment y aller avec sa femme, à Florence ?
01:11:58 - Non, non, vraiment
01:12:00 attristé par le
01:12:02 déroulé. Dante, qui a certainement joué
01:12:04 le dernier match de sa carrière
01:12:06 en Coupe d'Europe.
01:12:08 Et puis, en fait, on en a tellement parlé dans l'émission
01:12:10 à parvenir, mais tout ce que ça représente,
01:12:12 t'es aussi derrière.
01:12:14 Ouais. - Philippe,
01:12:16 à toi. - Moi, y a qu'une date
01:12:18 qui m'a marqué, je retiens
01:12:20 qu'un seul fiasco, c'est le 13 mai 1978,
01:12:22 quand Nice a perdu la finale
01:12:24 de la Coupe de France contre Nancy, parce que j'avais
01:12:26 15 ans, donc je connaissais
01:12:28 encore ni les femmes ni la vie.
01:12:30 J'avais plein
01:12:32 d'espoir, mais ce match
01:12:34 m'a brisé. J'ai dû
01:12:36 faire 30 ans de psychanalyse derrière.
01:12:38 Ou il t'a juste montré ce qu'était l'OGC Nice.
01:12:40 Parce que l'OGC Nice avait
01:12:42 une équipe magnifique et que
01:12:44 elle a été battue par le Nancy
01:12:46 de Michel Platini et que ça
01:12:48 a débouché sur une crise
01:12:50 monumentale, avec le départ de Dominique
01:12:52 Baratelli, qui a quitté Nice pour le
01:12:54 Paris Saint-Germain, tout comme Jean-Noël Huc,
01:12:56 Jouve et Tocco, qui sont partis.
01:12:58 C'est un match qui a brisé le club.
01:13:00 Je vois que tu veux m'arrêter.
01:13:02 Je veux t'arrêter, tu sais pourquoi ?
01:13:04 On dirait Schmeichel.
01:13:06 J'ai un copain qui m'a fait rire ce matin.
01:13:08 On ne peut pas comparer les Baratelli.
01:13:10 On ne le prend pas parce que tu le connais.
01:13:12 A l'époque, on était éliminés par Nancy et Michel Platini.
01:13:14 Aujourd'hui, par Ball et Jean-Kévin
01:13:16 Augustin. Ça m'a fait rire.
01:13:18 Même si j'ai du respect, évidemment,
01:13:20 pour Jean-Kévin Augustin. T'as quand même perdu
01:13:22 contre Michel Platini. T'as pas perdu contre Calafiori
01:13:24 et Jean-Kévin Augustin
01:13:26 et Amdouni.
01:13:28 Bon. Laurent, est-ce que t'as un fiasco ?
01:13:30 T'as un fiasco, tu sais.
01:13:32 Surtout des déceptions.
01:13:34 Je me souviens, on parle de Nancy,
01:13:36 moi j'étais à la finale
01:13:38 de la Coupe de la Ligue.
01:13:40 2006.
01:13:42 Ils sont à 10. On prend un but sur un coup
01:13:44 et arrêté. C'est là qu'on dit souvent
01:13:46 quand il y a une équipe à 10, l'infériorité ou la supériorité
01:13:48 ne jouent pas.
01:13:50 Ça avait été terrible.
01:13:52 Le gardien, je ne me rappelle plus.
01:13:54 C'était Hugo Lloris.
01:13:56 Ne fais pas celui qui ne comprenait pas.
01:13:58 C'était un petit peu
01:14:00 un match un peu compliqué pour Hugo Lloris.
01:14:02 À ce moment-là, moi j'ai choisi Renont.
01:14:04 Évidemment, la finale de la Coupe de France
01:14:06 l'an dernier.
01:14:08 T'as gagné toi.
01:14:10 Moins de regrets parce que t'avais fait un bel avant-match.
01:14:12 Oui, on avait fait un très bel avant-match.
01:14:14 Nous, on avait gagné notre finale
01:14:16 la veille, ça c'est sûr.
01:14:18 Dans les bars de Paris.
01:14:20 Mais en tous les cas, il y avait quasiment
01:14:22 10 000 supporters niçois, dont
01:14:24 beaucoup d'enfants encore une fois
01:14:26 qui ont souffert de cette défaite.
01:14:28 Et c'est vrai qu'en général, quand tu gagnes un titre,
01:14:30 il y a un engouement derrière qui se crée.
01:14:32 Regardez, Nantes qui fait une saison
01:14:34 pourrie cette année en Ligue 1 et qui se retrouve une nouvelle fois
01:14:36 en finale de Coupe de France.
01:14:38 Ça veut dire qu'il y a quand même quelque chose à construire
01:14:40 autour de ça.
01:14:42 Je les sens bien faire un Nice-Oise 97.
01:14:44 Descendre et gagner la Coupe de France.
01:14:46 Mais c'est vrai que cette défaite face à Nantes,
01:14:48 c'est quand même en travers de la gorge.
01:14:50 Donc on a dit les cinq, c'est bien.
01:14:52 On a été bon. Tous les cinq. On a nos cinq
01:14:54 matchs.
01:14:56 La semaine prochaine, on fera une émission sur le suicide assisté.
01:14:58 C'est vrai d'être un peu plus joyeux.
01:15:00 On va fêter cette belle victoire contre Clermont
01:15:02 qui arrivera certainement, mais pour rien.
01:15:04 Et puis voilà.
01:15:06 Mais c'est que du football.
01:15:08 Tu l'as dit tout à l'heure.
01:15:10 Et tu as bien raison de le répéter.
01:15:12 Nous, on s'enflamme. On est là. On est dans l'émotion.
01:15:14 On va parfois loin dans les propos.
01:15:16 Mais ça ne reste que du football.
01:15:18 Mais c'est dur quand même.
01:15:20 Même si c'est que du football.
01:15:22 La semaine prochaine, nous inviterons Christian Istrosi
01:15:24 et Jean-Pierre Rivère.
01:15:26 Ils sont les bienvenus.
01:15:28 Ils sont légèrement égratignés aujourd'hui.
01:15:30 Avec Dave aussi.
01:15:32 On lui remettra le trophée
01:15:34 de l'ancien Égyptien.
01:15:36 La ronde d'or.
01:15:38 La bombe à l'eau.
01:15:40 Allez.
01:15:42 Il faut s'arrêter.
01:15:44 Là, on commence à balancer des saucisses.
01:15:46 Allez, il faut s'arrêter. Laurent, merci beaucoup.
01:15:48 Merci d'avoir été sur le plateau de l'Etonic.
01:15:50 Bon courage pour cette Coupe du monde
01:15:52 féminine, CGO, qui attendent
01:15:54 l'équipe de France.
01:15:56 On croise les doigts. Pourquoi pas de retour avec
01:15:58 ou le trophée ou une médaille.
01:16:00 C'est ce qu'on souhaite pour cette équipe de France.
01:16:02 On peut dire à Laurent
01:16:04 si Hervé Renard veut passer sur le plateau.
01:16:06 Avec grand plaisir.
01:16:08 On aurait plein de choses à lui dire.
01:16:10 On adore Hervé Renard ici.
01:16:12 Il ferait passer le message.
01:16:14 Tu n'es pas tombé le meilleur jour.
01:16:16 Tu es tombé après une grosse défaite.
01:16:18 D'habitude, on se marre un peu plus.
01:16:20 On se marre quand même.
01:16:22 On se marre toujours.
01:16:24 Pas vraiment.
01:16:26 C'est plus le débat à la télé.
01:16:28 On dirait Shmay.
01:16:30 Depuis 1978, on ne se marre plus.
01:16:32 Allez, on finit
01:16:34 cette émission avec le sourire.
01:16:36 En rigolant, merci à
01:16:38 Sophie Dansey, Chloé Wargard, Philippe Bertigny
01:16:40 à la préparation et la réalisation de cette émission.
01:16:42 Merci de nous avoir suivis.
01:16:44 On se retrouve la semaine prochaine.
01:16:46 Bonne semaine à tous. Bye bye.
01:16:48 [Musique]