• l’année dernière
En déplacement dans l'Hérault, Emmanuel Macron souhaite "mieux reconnaître et mieux payer les professeurs". Le chef de l'État a annoncé une hausse de salaire "entre 100 et 230 euros nets en plus par mois". Une augmentation qui peut grimper jusqu'à 500€ si les enseignants cumulent 72 heures de travail en plus par an, basées sur le volontariat.

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Transcription
00:00 - Il y a la partie "travailler plus pour gagner plus", le pacte,
00:04 vous travaillez un peu plus, notamment vous faites des remplacements,
00:07 et vous aurez jusqu'à 500 euros par mois supplémentaires.
00:11 - Alors déjà, ce n'est pas ce qu'on peut appeler une revalorisation,
00:14 puisqu'en fait, on est payé pour des tâches supplémentaires,
00:17 c'est-à-dire être payé du travail qui est fait.
00:20 Ce n'est pas de la revalorisation, c'est le principe de la rémunération du travail.
00:24 Et ensuite, il faut bien voir que ça vient s'ajouter à un quotidien
00:27 en termes de travail qui est déjà très lourd.
00:28 Il y a une enquête du ministère qui montre que la moitié des enseignants
00:32 travaillent plus de 43 heures par semaine.
00:35 Donc comment est-ce que vous voulez mettre des missions supplémentaires
00:37 dans cet emploi du temps de 43 heures par semaine ?
00:40 C'est quasiment impossible.
00:41 Ce n'est pas du "travailler plus pour gagner plus",
00:45 c'est du "travailler plus pour s'épuiser plus".
00:47 Alors même qu'on a du mal à recruter et qu'on a des collègues qui s'en vont.
00:51 On n'a jamais eu autant de démissions dans l'éducation nationale.
00:54 Et là, aujourd'hui, la réponse d'Emmanuel Macron, c'est de dire
00:56 "Non mais attendez, vous allez pouvoir travailler plus".
00:58 Donc ce n'est pas une réponse qui est entendable, c'est même provocateur,
01:01 c'est irresponsable dans la situation actuelle.
01:03 Pourquoi provocateur et irresponsable ?
01:05 C'est provocateur tout simplement parce que ce qu'on dit aujourd'hui,
01:07 c'est que nous, on doit être mieux payé.
01:09 Et on nous dit "D'abord, travaillez plus".
01:11 C'est provocateur aussi parce que toutes les organisations syndicales…
01:13 Il y a une négociation qui est sans condition.
01:14 Mais là, on parlait du pacte.
01:15 Oui, on parlait du pacte.
01:16 Et toutes les organisations syndicales ont quitté la table des discussions
01:20 dès lors qu'on a parlé du pacte.
01:22 Toutes, sans…
01:22 Donc il n'y a pas eu de vraie négociation, c'est ce que vous dites alors.
01:25 Il y a eu des discussions sur la partie socle,
01:29 mais sur le pacte, ça a été rejeté.
01:30 Et suite à ça, quelle a été la réponse du ministère ?
01:33 Ils nous ont dit "En fait, on va être obligés de le mettre en place
01:35 parce qu'Emmanuel Macron le veut et c'était dans son programme".
01:37 Donc c'est exactement d'ailleurs ce qui s'est passé sur la réforme des retraites,
01:40 puisque c'est dans le programme, ça doit être appliqué.
01:42 Et c'est complètement hors-sol parce qu'aujourd'hui,
01:45 quand Emmanuel Macron dit "On va pouvoir remplacer du jour au lendemain
01:49 les absences de courte durée".
01:50 C'est son engagement.
01:51 C'est son engagement.
01:52 Écoutez, je pense que je connais un peu mieux le quotidien d'un collège
01:55 et d'un lycée qu'Emmanuel Macron, puisque j'enseigne moi-même.
02:00 Il est impossible de remplacer au pied levé, du jour au lendemain,
02:04 un professeur qui est absent.

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