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Selon un communiqué de l'Élysée, le gouvernement de François Bayrou sera annoncé ce lundi 23 décembre à 18h30. Ce lundi est aussi un jour de deuil national en hommage aux victimes du cyclone Chido à Mayotte.

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Transcription
00:00Tout à fait, ça me heurte parce qu'une journée de deuil, on fait aller jusqu'au bout.
00:05Qu'est-ce qui aurait empêché qu'on nomme le gouvernement demain ?
00:08C'est-à-dire que finalement, comme l'a dit le président de la République quand il est venu à Mayotte,
00:16quand il a dit, il a prononcé le mot que ce n'était pas des Français,
00:22avec ce qui nous arrive, on aurait été plus dans la merde.
00:26Donc on voit que c'est une sous-journée et que nous sommes des sous, peut-être, français.
00:30C'est pourquoi peut-être qu'on n'a pas fait la journée entière, mais on fait une demi-journée.
00:34Donc évidemment, ça me choque.
00:35La manière dont il l'a dit, le chef de l'État, c'était une interpellation.
00:39Ce qu'il a, ses explications ensuite par rapport à des élus du Rassemblement national en disant au contraire,
00:43heureusement que la France est là parce que si vous n'étiez pas sous français,
00:47vous auriez été encore davantage dans la précarité.
00:52Pourquoi c'est choquant ? Il a raison.
00:54Même si les dégâts, c'est la catastrophe humanitaire est gravissime.
00:59Vous avez bénéficié de l'élan français, des ponts aériens.
01:02On a bénéficié de l'élan français parce que nous sommes français à part entière.
01:05Nous sommes français depuis 1941.
01:08Pourquoi aujourd'hui on vient nous dire ça ?
01:12Moi, je suis macroniste et ça ne m'a pas plu.
01:15Je suis macroniste et je suis RDPI.
01:17Je suis dans la mouvance de Macron, mais ça ne m'a pas plu parce que les gens dans des circonstances pareilles,
01:23on ne peut pas leur dire des choses pareilles.
01:25On avait plus besoin de compassion.
01:28Et nous sommes des gens fiers, nous aussi,
01:31et on n'a pas demandé, comme il a dit, c'est pas lui qui a amené le cyclone.
01:34C'est pas nous non plus qui avons amené le cyclone, mais c'est un événement naturel qui est là.
01:39Vous en attendez davantage encore de la métropole, de la compassion.
01:44Et puis surtout, nous sommes français.
01:46Est-ce qu'on est encore dans le temps de la compassion ?
01:47Parce que maintenant, c'est l'aide, c'est l'urgence maintenant.
01:49C'est l'aide, c'est l'urgence.
01:51Effectivement, on va en parler, mais je voulais franchement vous dire que cette phrase ne nous a pas plu.
01:58Nous, on a des... Nous avons... Nous ne sommes pas de tradition écrite.
02:03Mayotte est de tradition orale.
02:06Et chez nous, ce qui a été dit oralement est beaucoup plus important que ce qui est écrit.
02:11Nous avons... Dans notre langue, à nous, il y a un proverbe qui dit...
02:16Je le dis en Chimaoré, puis après, je le dirai en français.
02:19On dit...
02:25C'est-à-dire que le trou que la langue ou la bouche a fait, les bras ne peuvent pas l'enterrer.
02:33C'est-à-dire que ce que quelqu'un dit, ça reste à jamais.
02:38C'est une blessure supplémentaire.
02:40Voilà, tout à fait.
02:40C'est une blessure profonde et qui va rester à jamais gravée dans votre mémoire.

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