Le "8h30 franceinfo" d'Olivier Véran

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00:00 [Générique]
00:05 Bonjour Olivier Véran.
00:06 Bonjour.
00:07 Emmanuel Macron a évacué le sujet des retraites en deux minutes top chrono,
00:10 hier soir avec notamment cette phrase.
00:12 Cette réforme est-elle acceptée ?
00:15 A l'évidence, non.
00:18 Plus généralement, c'est une colère qui s'est exprimée.
00:21 Personne, et surtout pas moi, ne peut rester sourd
00:25 à cette revendication de justice sociale et de rénovation de notre vie démocratique.
00:29 Dans la bouche d'Emmanuel Macron, c'est le maximum du "mea culpa" possible ?
00:33 Ce que le président dit, c'est qu'il y a une aspiration qui a été entendue
00:36 à travers le mouvement social à une plus juste répartition de l'effort,
00:39 un plus juste partage de l'effort.
00:42 C'est aussi ça qu'on a entendu.
00:43 C'est pas là-dessus qu'ont manifesté des millions de personnes.
00:45 Il y a des gens, si, qui ont manifesté parce qu'ils veulent quelque chose
00:48 qui soit plus juste dans le partage.
00:49 Et ce que nous disons aux Français, c'est qu'on entend ce message
00:52 et qu'on veut qu'il y ait un plus juste partage de l'effort,
00:54 mais aussi un plus juste partage des solidarités,
00:57 un plus juste partage des ressources.
00:59 On l'a vu avec le plan énergie, on le verra avec le plan eau.
01:02 Des bénéfices ?
01:03 Il y a quelque chose qui est prévu là-dessus, oui,
01:06 dans le partage des ressources, financière aussi,
01:08 puisqu'on va transcrire dans la loi un accord demandé par les syndicats El Patrona
01:12 qui parle de la répartition de la valeur.
01:14 C'est-à-dire que quand une entreprise dédie salariés fait du bénéfice,
01:17 eh bien les salariés doivent en être aussi les bénéficiaires.
01:21 Le sujet de la retraite, de la réforme des retraites est derrière vous,
01:23 ça y est, on n'a plus à en parler ?
01:25 Ce n'est pas à nous de décider si on n'en parle plus ou non.
01:27 Ce que nous disons, c'est que nous avons devant nous l'application pratique de la loi,
01:31 puisque la loi, elle nous donne pour mission d'appliquer, d'avoir des décrets
01:34 qui vont transcrire de manière très pratique comment tel ou tel élément de la loi
01:38 vont s'opérer dans les prochains mois.
01:40 Et c'est pour ça aussi que nous avons besoin de travailler avec les syndicats.
01:44 Par exemple, sur la pénibilité,
01:46 on sait que la loi dit qu'il y a un milliard d'euros
01:48 qui sont mis sur la table sur cinq ans
01:50 pour pouvoir travailler sur la prévention de la pénibilité
01:52 et l'accompagnement de la pénibilité.
01:54 Les décrets doivent déterminer dans quelle branche professionnelle,
01:56 dans quelles conditions, etc.
01:57 Donc cette application pratique,
01:59 elle nécessite d'abord du dialogue social avec les partenaires.
02:01 – Justement, les syndicats, c'était une espèce de vide cette allocution,
02:04 c'est ce que dit Laurent Berger, le patron de la CFDT.
02:06 Sophie Binet de la CGT dit elle qu'elle a eu l'impression
02:08 que c'était Chad Jipiti qui a écrit le discours.
02:11 Vous leur dites quoi à ces syndicalistes qui disent qu'en fait,
02:14 elle ne servait à rien cette allocution ?
02:16 – Que quand vous parlez du quotidien des Français,
02:18 quand vous parlez des difficultés qu'ils rencontrent
02:20 au quotidien, des épreuves de la vie auxquelles ils peuvent faire face,
02:23 quand vous leur parlez du prix des aliments,
02:25 quand vous leur parlez d'un système de santé
02:27 dont vous voulez qu'il soit comme avant,
02:29 d'une école qui doit être meilleure qu'avant.
02:31 Quand vous dites aux Français que chacun doit être récompensé pour ses efforts,
02:36 on ne peut pas parler de vide en fait, on parle de la vie des gens.
02:38 – Olivier Véran, ce n'était pas une allocution à côté de la plaque,
02:40 permettez-moi de le dire comme ça,
02:42 c'est-à-dire que les manifestations, elles portaient sur la réforme des retraites,
02:45 elles portent sur la réforme des retraites,
02:47 et on a l'impression qu'Emmanuel Macron a déplacé le sujet,
02:49 il a parlé d'inflation et d'autres sujets
02:51 qui sont des préoccupations des Français,
02:52 mais ce n'est pas la réforme des retraites, je l'ai évacuée en deux minutes.
02:54 – Je crois que restreindre les préoccupations des Français
02:57 à la seule question des retraites, ce serait ça, être à côté de la plaque.
03:00 Parce que ce que nous disent les Français quand on les rencontre,
03:02 c'est aussi beaucoup qu'ils ont un problème
03:04 avec le pouvoir d'achat face à l'inflation,
03:05 c'est aussi beaucoup qu'ils veulent avoir
03:07 des services publics de proximité plus forts,
03:09 qu'ils sont inquiets pour leur école, pour leur hôpital, pour leur sécurité,
03:12 c'est aussi cela qu'ils nous disent.
03:13 Et donc aborder ces questions-là,
03:14 et ne pas parler que de la seule question des retraites,
03:17 même si ça fait des mois que je ne suis interrogé que sur la question des retraites,
03:21 mais en fait notre pays bouge,
03:22 on sera bientôt à un an de mandat de ce deuxième quinquennat.
03:26 Et moi j'aimerais qu'on puisse aussi parler de tout ce que nous avons mis en place,
03:29 tout ce que nous avons mis en œuvre et qui change concrètement la vie des Français.
03:32 Ce que le Président aussi a réussi à faire dans son allocution,
03:35 en parlant par exemple de la dizaine de millions de Français
03:37 qui ne payent plus leurs soins lorsqu'ils vont chez le dentiste,
03:40 ça fait partie de la vraie vie, c'est ce que nous disent aussi les gens.
03:43 – On va rentrer dans les détails.
03:44 – Emmanuel Macron a utilisé une drôle de formule hier,
03:47 il s'est fixé 100 jours pour apaiser le pays,
03:50 la dernière fois dans l'histoire de France qu'on a parlé des 100 jours,
03:52 c'était Napoléon, le retour d'exil, le retour de l'aigle sur la France,
03:56 et ça s'est terminé en 1815 si mes souvenirs sont bons, à Waterloo.
03:59 C'était vraiment un bon choix ça comme formule ?
04:01 – On parlait 100 jours assez régulièrement en fait,
04:02 il y avait les 100 premiers jours d'un mandat, il y avait les 100 premiers jours…
04:05 – Normalement on en parle au tout début d'un mandat.
04:07 – Non mais là on est dans une période particulière,
04:09 vous voyez on vient de vivre une crise sociale forte dans notre pays,
04:12 qui s'est soldée par une loi,
04:14 qui a été adoptée par le Parlement à travers un 49-3,
04:16 c'est-à-dire en mettant en jeu la confiance du gouvernement,
04:20 et qui a été validée par le Conseil constitutionnel.
04:22 Nous venons de vivre une dizaine de manifestations et de journées de grèves.
04:26 Et pour autant, je le redis,
04:27 beaucoup de Français nous parlent à côté du sujet des retraites,
04:30 du sujet du quotidien qui leur sont chers.
04:32 Et donc le Président dit, nous allons maintenant ordonner,
04:34 réorganiser notre façon de faire de la politique sur les prochaines semaines,
04:39 de manière à apporter rapidement des réponses concrètes
04:42 aux problèmes que rencontrent les Français dans leur quotidien.
04:44 – Désolé parce qu'on va encore passer quelques minutes sur la retraite.
04:46 – Est-ce que vous êtes certain que la réforme entrera effectivement en vigueur
04:50 le 1er septembre prochain ?
04:51 Emmanuel Macron a parlé de l'automne hier soir,
04:54 mais ce sera le 1er septembre prochain ?
04:55 – La date prévue pour l'essentiel est en tout cas au 1er septembre,
04:58 comme par exemple la revalorisation des petites pensions de retraite
05:02 pour près de 2 millions de retraités.
05:03 – Alors non, ce ne sera pas tout de suite.
05:05 – Si ça sera étalé dans le temps, y compris sur l'année prochaine.
05:07 – Tout va être organisé à partir du mois de septembre,
05:10 c'est-à-dire que l'application concrète des décrets
05:11 va commencer à compter de septembre.
05:13 Donc certains décrets mettront un peu plus de temps
05:15 pour être pleinement opérationnels.
05:17 – L'intersyndical, on le sait, a refusé de rencontrer Emmanuel Macron
05:20 aujourd'hui à l'Élysée, il y a un délai d'essence,
05:22 dit le leader de la CFDT, Laurent Berger.
05:24 "On ne vient pas quand on nous siffle".
05:26 Est-ce que vous comprenez qu'il n'ait pas envie de revenir tout de suite ?
05:29 – Déjà je note que le président de la République
05:31 avait proposé aux syndicats de les rencontrer
05:34 bien avant la question de la réforme des retraites,
05:35 c'était au mois de juin dernier.
05:37 Certains étaient venus, la CFDT, d'autres n'étaient pas venus,
05:39 par exemple la CGT, d'accord ?
05:41 Qui aujourd'hui dit que le président les a boudés, etc.
05:44 En réalité, la porte du président a été ouverte
05:46 bien avant la question de la réforme des retraites.
05:47 – Mais l'intersyndical a écrit au président,
05:49 pendant les débats, il a refusé de les recevoir.
05:53 – Il ne nous revient pas, non.
05:54 Il a considéré que pendant que le texte était en phase d'examen au Parlement,
05:57 la séparation des pouvoirs nécessitait un peu de recul
06:01 de la part du président de la République.
06:02 – La séparation des pouvoirs ?
06:03 – Bien sûr, lorsque vous avez un texte qui est en cours d'examen au Parlement,
06:06 c'est-à-dire que c'est un objet qui devient un objet parlementaire, législatif,
06:10 ce n'est pas à l'exécutif de venir piloter les choses depuis l'Élysée.
06:14 Ça me paraît totalement conforme aux règles institutionnelles.
06:16 – Piloter à l'Élysée, quand il y a eu un accord avec les Républicains
06:20 pour modifier la réforme des retraites, ça a été décidé à l'Élysée ?
06:22 – C'est un accord qui a été gouvernemental, piloté par la Première Ministre,
06:25 et le texte n'a pas…
06:25 – Et Emmanuel Macron n'a pas regardé ce qu'il y avait dedans ?
06:27 – Non pas un accord, mais lorsqu'il y a eu, de la part des Républicains,
06:31 la confirmation qu'ils étaient prêts à soutenir un projet de loi
06:33 qu'ils avaient soutenu pendant la campagne,
06:34 mais qui finalement ils n'ont pas soutenu à l'arrivée,
06:36 c'était avant le début de l'examen du texte.
06:38 Donc pendant les quelques semaines d'examen à l'Assemblée et au Sénat,
06:41 il était normal que le Président soit en position de recul par rapport à cela.
06:44 – Est-ce que vous pensez que vous êtes…
06:45 – Il propose de les recevoir ce matin, mais il leur dit,
06:47 si vous ne venez pas ce matin, venez la prochaine fois,
06:50 on a besoin de vous, on a besoin de travailler ensemble.
06:52 – Vous pensez que vous êtes réconciliable avec Laurent Berger,
06:56 pour la suite du quinquennat ?
06:57 – Je crois au preuve d'amour, et les syndicats ont déjà,
07:00 alors qu'on était en période de grève et de tension sociale importante,
07:03 topé avec le patronat, à notre demande,
07:06 sur des règles de partage de la valeur en entreprise,
07:08 ce dont je parlais tout à l'heure,
07:09 quand une entreprise fait du bénéfice aux salariés en personne.
07:12 Ça veut dire qu'ils sont non seulement en capacité de travailler et d'avancer,
07:16 mais même d'identifier un accord,
07:18 et ils nous demandent de retranscrire cet accord sans le modifier,
07:22 ce que nous faisons.
07:23 Donc on est capable de travailler à côté de la question des retraites,
07:25 sur beaucoup d'éléments.
07:26 Or là, il va falloir parler de bon emploi, de qualité du travail,
07:29 de pénibilité, de fin de carrière.
07:30 – Mais quand on écoute Laurent Berger, il dit qu'il a plus de faculté,
07:33 de possibilité de parler, de dialoguer avec le MEDEF,
07:35 plutôt qu'avec vous.
07:36 C'est pas un problème ça ?
07:37 – Vous savez, quand on est dans un moment de conflit social,
07:40 il y a des mots, il y a des phrases, il y a des stratégies,
07:43 ça fait partie de la vie politique française depuis des décennies.
07:47 – Il y a des mots des deux côtés.
07:48 – C'est pour ça que je voulais parler des mots d'amour et pas des mots,
07:50 parce que des mots d'amour il n'y en a pas beaucoup en ce moment,
07:52 ça ne vous aura pas échappé.
07:53 Mais par contre, la capacité des syndicats qui aiment leur pays,
07:57 et qui aiment les salariés qu'ils représentent,
08:00 de se dire "on a une occasion de porter des revendications sociales fortes,
08:03 pour que le travail paie mieux, pour faire en sorte que les gens soient
08:06 plus heureux d'aller au travail",
08:08 ça, les syndicats ne passeront pas à côté.
08:10 – 8h41, le Fil info avec Maureen Suenard,
08:12 on poursuit avec le porte-parole du gouvernement,
08:14 Olivier Véran dans un instant.
08:15 – Trois jours de combats meurtriers,
08:18 près de 200 morts au Soudan,
08:20 des affrontements entre le camp au pouvoir et un groupe de paramilitaires.
08:24 L'ambassadeur de l'Union Européenne agressé chez lui hier,
08:27 la France appelle ce matin à une trêve.
08:30 Les organisations patronales reçues par Emmanuel Macron ce matin
08:33 passent à celles représentant les salariés qui ont décliné l'invitation.
08:37 Elles refusent de tourner la page réforme des retraites.
08:40 Hier soir, le président a assuré que le texte sera bien appliqué
08:44 dès l'automne prochain.
08:45 Les 2200 salariés de Gospor dans l'attente d'en savoir plus sur leur sort.
08:50 Aujourd'hui, le tribunal se prononce sur le rachat du groupe
08:53 en redressement judiciaire depuis janvier.
08:55 Une vingtaine d'offres ont été déposées.
08:57 L'actuel propriétaire a lui renoncé à son plan de continuation.
09:02 Des pénuries en cours en France de misoprostol,
09:04 une pilule abortive, pénurie notamment à Lille et en Ile-de-France.
09:09 La présidente du planning familial demande une réponse immédiate
09:13 de la part du gouvernement.
09:15 Avec le porte-parole du gouvernement Olivier Véran,
09:26 Emmanuel Macron n'a pas dit ce qu'allait devenir les mesures
09:28 qui ont été retoquées par le Conseil constitutionnel,
09:30 comme le CDI ou l'index senior.
09:32 Donc on vous pose la question, que vont devenir ces mesures ?
09:35 Il est fondamental de travailler à améliorer les fins de carrière,
09:38 il est fondamental d'accompagner les passages à la retraite,
09:42 il est fondamental de faire en sorte que les seniors
09:44 qui ont des choses à apporter dans l'entreprise et dans la vie
09:47 de notre pays puissent être considérés comme tels.
09:49 Et donc il faut qu'on reprenne ce chantier important de l'emploi des seniors.
09:53 C'est l'un des sujets de discussion qui attendent les syndicats
09:57 et le président de la République lorsqu'ils se verront.
09:59 Ils sont remis sur la table ces sujets-là ?
10:01 En tout cas j'imagine bien que c'est quelque chose
10:03 que nous voulons continuer de porter sous la forme
10:05 qui a été censurée par le Conseil constitutionnel
10:07 ou sous une autre forme.
10:08 Dans une future loi travail.
10:09 Le Conseil concile a dit en fait, ces éléments-là,
10:12 ils ne posent pas de problème sur le fond,
10:14 mais sur la forme c'est compliqué dans un taxe de retraite.
10:16 Donc il faut qu'on puisse travailler,
10:17 ça fait partie des sujets dont on veut discuter,
10:19 si les syndicats veulent en parler évidemment,
10:20 mais j'imagine qu'ils le voudront.
10:21 Si le 3 mai prochain, le Conseil constitutionnel
10:25 valide la demande de référendum d'initiative partagée de RIP,
10:28 qui a été déposée par la gauche,
10:30 et que le nombre de signatures est suffisant,
10:33 il en faut 4,8 millions,
10:34 est-ce que vous prenez l'engagement
10:36 de l'inscrire à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale ?
10:38 Il y a deux semaines on nous posait la question
10:40 "Et si le Conseil constitutionnel censure la loi ?
10:42 Et si le Conseil constitutionnel valide le RIP ?"
10:45 J'ai fait une réponse à l'époque,
10:46 que je vais vous faire encore aujourd'hui.
10:47 On n'est pas là pour anticiper la décision
10:49 d'une autorité indépendante,
10:50 on est là pour avancer, faire avancer notre pays.
10:52 Ce ne serait pas un signe d'apaisement justement ?
10:54 On attend sereinement la décision du Conseil constitutionnel
10:57 le 3 mai sur cette question du RIP,
10:58 sachant qu'il a déjà tranché une première fois
11:00 sur la question du RIP.
11:01 Pour une question de forme là aussi,
11:03 il a écarté parce que les 64 ans n'étaient pas en vigueur
11:06 au moment où la demande a été déposée
11:08 devant le Conseil constitutionnel.
11:09 Il a écarté parce que la demande de RIP
11:10 considérait à faire un référendum
11:12 pour dire que rien ne devait changer.
11:14 Nous, nous considérons que notre système des retraites,
11:16 il doit changer puisqu'il n'est pas équilibré dans la durée,
11:18 et qu'il faut pouvoir le réformer.
11:20 Allez, ça va vous faire plaisir,
11:20 on va parler de la future loi travail.
11:22 Salut, Marie-Claire.
11:22 Le travail, c'est l'un des trois grands chantiers
11:23 auquel veut s'attaquer le président de la République
11:25 avec plusieurs mesures.
11:27 Concrètement, qu'est-ce qui va changer
11:28 pour les allocataires du RSA ?
11:30 Ce que nous voulons, c'est que ceux qui le peuvent,
11:33 ceux qui le peuvent,
11:35 puissent bénéficier dans tous les cas
11:36 d'une formation professionnelle ou d'un accès à l'emploi.
11:39 Ça veut dire quoi, ceux qui le peuvent ?
11:40 Ça veut dire qu'il y a des gens,
11:42 moi j'en rencontre beaucoup.
11:42 C'est au bon vouloir ou ?
11:43 Non.
11:44 Vous savez, si vous rencontrez des gens
11:46 qui sont bénéficiaires du RSA,
11:47 vous allez parfois trouver,
11:49 souvent d'ailleurs des mères isolées avec enfants,
11:52 qui suite à une rupture,
11:54 se sont retrouvées seules à élever leurs enfants,
11:55 qui n'ont pas pu reprendre d'activité professionnelle
11:57 et qui vivent aujourd'hui avec des minima sociaux,
11:59 parfois avec trois enfants,
12:00 900 euros TTC par mois pour vivre,
12:03 et qui ne vivent pas bien.
12:04 Et moi j'en rencontre beaucoup, figurez-vous.
12:06 Et certaines me disent,
12:07 moi je ne suis pas prête à reprendre un emploi.
12:09 D'autres disent, moi j'aimerais pouvoir reprendre un emploi,
12:11 mais j'estime que je ne suis pas suffisamment
12:13 aujourd'hui accompagné pour y arriver.
12:15 Et d'autres me disent, j'ai peur.
12:15 Donc ce qu'il faut,
12:16 c'est qu'on ait vraiment une démarche attentive
12:19 au cas par cas pour pouvoir dire
12:20 à ceux qui sont en situation de retrouver une formation,
12:22 de sortir de la misère par l'emploi et par l'information,
12:25 de le faire.
12:26 Ça veut dire que dans un certain nombre de cas,
12:28 vous pouvez aussi faire face à des bénéficiaires du RSA
12:30 qui vous expliquent, ça m'arrive,
12:32 qui sont au RSA depuis 3 ou 4 ans,
12:33 qui disent, je me suis habitué à cette situation
12:36 et finalement je m'en satisfais, entre guillemets,
12:38 non pas que les revenus soient suffisants pour moi,
12:41 mais en tout cas c'est la place qui est la mienne aujourd'hui.
12:43 Et là, on a envie de leur dire, écoutez,
12:44 on va vous accompagner,
12:46 donc il n'y a pas de raison.
12:46 Vous avez travaillé dans le passé,
12:49 vous vivez aujourd'hui avec des minima sociaux
12:50 où vous ne vivez pas correctement.
12:52 Donc maintenant, on va sortir de cette espèce de marasme,
12:54 on va vous accompagner de façon active
12:56 et là vous allez faire une formation de 15h, de 10h.
12:58 - Comment vous allez faire la différence
12:59 entre ces différents profils ?
13:00 À quel moment ce sera une obligation
13:01 pour un certain profil et pas pour l'autre ?
13:03 - C'est l'objet des discussions que nous devons avoir justement,
13:05 que d'arriver à identifier les bons leviers.
13:07 Il y a une partie des gens, il ne faut pas se mentir,
13:09 il y a une partie des gens qui sont aujourd'hui
13:11 aux minima sociaux et qui ne sont pas en situation,
13:14 parfois même en situation médicale ou physique
13:16 parce qu'ils ont des problèmes à côté
13:19 ou des problèmes psychologiques,
13:20 de retrouver tout de suite une formation ou un emploi.
13:21 Dans ce cas-là, il faut les accompagner sur le plan général
13:23 pour les remettre ensuite à l'emploi.
13:25 Et vous avez des gens, je le redis,
13:26 qui sont dans une forme de marasme
13:28 qui les a conduits à considérer que leur place
13:30 n'était plus dans le milieu professionnel
13:32 et ça, il faut y remédier.
13:33 Donc on a vraiment cet objectif.
13:35 Pourquoi est-ce qu'on peut le faire maintenant ?
13:37 Parce qu'on arrive vers le plein emploi,
13:39 parce qu'on a des milliers d'emplois qui ne sont pas pourvus.
13:41 J'étais en Bourgogne-Franche-Comté la semaine dernière,
13:44 j'ai rencontré une dizaine de bénéficiaires du RSA.
13:47 Elles étaient quasiment toutes effectivement
13:48 des mères de famille avec enfants.
13:50 En discutant quelques minutes avec les unes, avec les autres,
13:52 accompagnés de travailleurs sociaux,
13:54 on a bien vu ensemble qu'il y avait quelques personnes
13:57 qui n'étaient pas aujourd'hui prêtes encore
13:59 et qu'il fallait accompagner plus activement sur le plan social
14:01 et qu'il y en avait d'autres, sans doute,
14:03 qu'il fallait motiver un peu plus
14:04 pour pouvoir reprendre une formation
14:06 dans la mesure où ces formations, désormais, elles existent.
14:08 Ce qui est différent de la situation d'il y a 10 ans.
14:11 Formation ou un travail, ou une activité professionnelle.
14:13 - Sur le volet formation, l'activité professionnelle, c'est quoi ?
14:16 - En Bourgogne-Franche-Comté, il y avait 40 000 emplois à pourvoir
14:19 et 38 000 chômeurs.
14:21 Vous avez plus d'emplois à pourvoir,
14:23 qui sont souvent des emplois qui ne nécessitent pas
14:25 des qualifications particulières.
14:27 Et moi, je le dis, l'emploi, c'est la première des solidarités.
14:31 C'est le meilleur moyen de sortir de la pauvreté,
14:34 alors que le chômage ou les ménus min sociaux
14:35 sont les premières trappes à pauvreté.
14:37 - Sur le temps de travail.
14:37 - C'est plus amant social, en réalité, quand on y réfléchit,
14:40 que de se dire qu'on ne va pas laisser des gens
14:42 pendant des années vivre avec 400 ou 500 balles par mois,
14:45 lorsqu'il y a des emplois qui sont disponibles
14:46 et qu'ils peuvent les prendre.
14:47 - Sur le temps de travail, est-ce que vous êtes prêt à ouvrir
14:49 le débat sur la semaine de quatre jours ?
14:52 - Alors, il n'y a pas besoin.
14:53 Aujourd'hui, vous savez que la semaine des quatre jours,
14:55 elle peut exister.
14:55 Les entreprises peuvent le décider dans le cadre d'accords.
14:58 Ils peuvent laisser...
14:59 - Il faut l'étendre, par exemple, dans la fonction publique.
15:01 - Je ne pense pas qu'il faille généraliser la semaine des quatre jours.
15:05 Clairement pas, parce qu'il y a beaucoup d'endroits
15:06 où ça ne se prête pas.
15:07 En revanche, je fais le constat avec vous que depuis le Covid,
15:12 la vie d'un certain nombre de cadres dans notre pays a changé,
15:15 puisque parmi les Français qui télétravaillent,
15:18 les deux tiers sont des cadres.
15:19 Mais pour les salariés, les travailleurs de la première
15:21 et la deuxième ligne pendant le Covid,
15:22 leur vie n'a pas changé.
15:23 Eux, ils ne font pas de télétravail.
15:24 Leur poste n'est pas télétravaillable.
15:26 Donc, il faut qu'on puisse tout mettre en œuvre
15:28 pour que leur vie, la qualité de leur vie au travail,
15:30 puisse elle aussi changer.
15:32 Ça ne passe pas forcément par une réorganisation
15:34 de la durée de travail dans la semaine,
15:35 mais ça va passer probablement par une attention
15:38 portée à ses carrières.
15:39 - Vous avez dit tout à l'heure, on ne parle pas assez
15:40 du pouvoir d'achat, on parle trop des retraites.
15:42 Est-ce qu'il y aura des baisses d'impôts d'ici à la fin ?
15:44 - Je n'ai pas dit qu'on parlait trop des retraites.
15:45 J'ai dit qu'à côté des retraites, il y a d'autres sujets
15:47 aussi qui intéressent les Français.
15:49 - Est-ce qu'il y aura, oui ou non, des baisses d'impôts
15:51 d'ici à la fin du quinquennat ?
15:52 - Nous baissons les impôts depuis 2017.
15:54 C'est notre adhérent politique et nous l'assumons.
15:56 Et nous étions, le président de la République s'y était engagé.
15:58 Nous l'avons fait sur les entreprises et les ménages.
16:01 - Ça, c'est bilan.
16:02 - Oui, on vient encore de supprimer un équivalent d'impôts
16:05 puisque la redevance audiovisuelle vient d'être supprimée.
16:07 C'est la première année où les Français ne la payent pas.
16:09 C'est aussi la première année où les 20% de Français
16:12 qui payaient encore la taxe d'évitation ne la payent pas.
16:14 Donc, vous voyez, tous les ans, il y a des choses qui bougent
16:16 en matière d'impôts.
16:16 - Est-ce que c'est terminé désormais ou est-ce qu'il y aura
16:17 d'autres gestes fiscaux ?
16:18 - Ce que je peux vous dire, c'est que les impôts ne
16:20 augmenteront pas.
16:21 - Est-ce qu'ils diminueront pour certains ?
16:24 - Ça a été encore rappelé hier.
16:26 Et s'il y a des baises d'impôts que nous pouvons faire
16:28 pour améliorer le pouvoir d'achat des Français, nous le ferons.
16:30 - Parce que le candidat Macron avait d'autres promesses
16:32 comme l'impôt en commun pour les couples non mariés.
16:34 - Je vous dis qu'il y a des choses qui restent encore à réaliser,
16:38 de la même manière que le versement à la source
16:40 des prestations sociales est une énorme transformation
16:44 dans notre pays, peut-être la réforme la plus importante
16:46 du quinquennat, en tout cas à mes yeux,
16:48 et que nous allons la mener à son terme.
16:49 - La réforme des successions qu'Emmanuel Macron avait promis
16:51 de mettre en place lorsqu'il était candidat,
16:53 est-ce qu'elle est enterrée ou est-ce qu'elle se fera ?
16:54 - Non, elle n'est pas du tout enterrée.
16:56 Il a été rappelé l'année dernière que ça ne se prêtait pas
16:58 à le faire dès l'année dernière en raison justement
17:01 de la suppression d'un certain nombre d'impôts.
17:03 Mais ça reste dans les idées-programmes de notre mandat.
17:06 - 8h50, le Fil info avec Maureen Suynard.
17:09 Et on vous retrouve dans un instant.
17:10 Olivier Véran.
17:12 - Des coups de feu dans le troisième arrondissement de Marseille.
17:14 La nuit dernière, trois personnes blessées.
17:17 Encore une fusillade dans la deuxième ville de France.
17:19 Ces échanges de tirs ont déjà fait quatre morts
17:22 depuis le début du mois.
17:23 Nous avons besoin de travailler avec les syndicats
17:25 sur l'application pratique de la réforme des retraites.
17:28 C'est ce qu'affirme sur France Info le porte-parole du gouvernement.
17:32 Emmanuel Macron a indiqué hier que le texte serait bien appliqué
17:35 l'automne prochain.
17:36 Pour le moment, les syndicats refusent de le rencontrer.
17:40 La bête noire du président tunisien,
17:41 Kayy Saïed, arrêté.
17:43 Le chef du mouvement conservateur Enarda.
17:46 Ce week-end, Rashed Ranoushi avait affirmé
17:49 que le pays était menacé de guerre civile.
17:52 Si son mouvement, si l'islam politique était éliminé dans le pays.
17:55 Plus de 200 000 visiteurs attendus dans la ville jusqu'à dimanche.
17:58 Le printemps de Bourges débute ce soir.
18:01 Juliette Armanet, Jeanne Haddad, Lompal ou encore Dinos
18:04 au menu du festival qui lance traditionnellement la saison.
18:07 Olivier Véran, après l'assassinat de Samuel Paty,
18:18 Marlène Schiappa, ministre déléguée à la Citoyenneté à l'époque,
18:21 a créé un fonds, le fonds Marianne, doté de 2,5 millions d'euros
18:24 pour subventionner des associations qui luttent contre les discours séparatistes.
18:28 Seulement, après enquête du journal Marianne et de France 2,
18:32 on apprend que la liste des bénéficiaires était secrète
18:35 et que quatre associations se partageraient à elles seules 1,3 million d'euros.
18:40 Est-ce qu'il y a un problème ?
18:41 En tout cas, il y aura de la transparence,
18:43 puisqu'il y a des questions qui se posent, donc il faut apporter des réponses.
18:46 Et donc, il y a deux manières d'amener la transparence en l'occurrence.
18:48 Un, il y a eu une saisine de l'article 40 du procureur,
18:52 non pas qu'il y ait forcément un problème, mais c'est mieux de le vérifier.
18:56 Et puis deux, il y a une enquête de l'inspection générale des affaires sociales indépendantes
19:00 qui est élargie à la question du périmètre des associations.
19:03 Donc, nous aurons les réponses, il est légitime de les apporter.
19:06 Pas de raison de douter de...
19:08 – À titre personnel, vous trouvez que c'est normal qu'on ne sache pas
19:11 où va l'argent du contribuable, puisque la liste était tenue secrète ?
19:14 Vous qui dites, le gouvernement vient de dire,
19:16 il faut faire la transparence sur les impôts des Français.
19:18 – Je n'ai pas à connaître du fonctionnement de ce fonds
19:20 ou du fonctionnement des financements de ces associations en particulier,
19:23 mais je vous dis, dès lors qu'il y a de la transparence à apporter,
19:26 non seulement ça ne me choque pas, mais je trouve ça très bien.
19:28 Voilà, donc il faut qu'on apporte des réponses.
19:29 – L'autre problème, c'est que certaines des associations qui ont reçu de l'argent
19:34 ont critiqué, dans des vidéos, grâce à ce fonds Samuel Paty,
19:38 ont critiqué des opposants à Emmanuel Macron.
19:39 On était en pleine période électorale pour la présidentielle et les législatives.
19:43 Je vous cite quelques extraits de ces vidéos, Olivier Véran.
19:46 L'un des participants explique, je cite Mélenchon en 2015, après Charlie,
19:50 c'était une vraie personne de gauche à ce moment-là.
19:51 Et puis en 2019, il est allé défiler avec certains islamistes.
19:55 Le retournement de veste est quand même assez choquant.
19:57 Un autre se pose la question,
19:58 Sandrine Rousseau est-elle une représentante de la culture ouok ?
20:02 Est-ce que c'est du financement de campagne déguisé pour s'attaquer à ses adversaires ?
20:06 – Encore une fois, la justice est saisie,
20:08 donc je n'ai pas d'avis personnel à vous donner.
20:10 – Vous trouvez ça normal ou pas ?
20:11 – En revanche, qu'on puisse, une association ou pas financée ou pas,
20:15 puisse s'interroger sur une forme de dérive du mélenchonisme
20:18 et de la France insoumise vis-à-vis de la complaisance pour le communautarisme,
20:22 ça je dirais c'est de la notoriété publique.
20:24 – Là on parle d'une association qui avait été créée quelques semaines avant,
20:28 qui n'avait jamais rien fait avant.
20:29 – Je vous dis très tranquillement qu'il faut de la transparence,
20:33 et donc c'est pour ça qu'il y a des enquêtes qui sont ouvertes.
20:35 – Mais par exemple, vous avez demandé des explications à Marlène Schiappa ?
20:38 – Mais Marlène Schiappa elle-même n'a pas apporté d'explications
20:41 puisque c'est un fonds qui est géré avec des décisions
20:43 qui sont faites par une administration indépendante.
20:46 – Elle ne connaissait pas non plus les associations ?
20:48 – Je vous dis que c'est une enquête qui devra déterminer,
20:50 je n'ai pas les réponses aux questions que vous me posez.
20:52 – Vous n'avez pas cherché à les avoir auprès de votre collègue du gouvernement ?
20:55 – Excusez-moi, encore une fois, vous avez la justice qui est saisie
20:58 et l'inspection générale qui est saisie,
21:00 ce n'est pas au porte-parole du gouvernement d'aller chercher lui-même des réponses,
21:03 ni inspecteur, ni procureur, ni journaliste.
21:05 – Le porte-parole du gouvernement peut s'intéresser à ce que fait sa collègue,
21:08 à la citoyenneté.
21:08 – Vous pouvez vérifier, regardez avant de venir, il y a bien une saisie de l'article 40,
21:12 donc on aura les réponses, je reparlerai avec vous de ça,
21:15 sans aucun problème, lorsqu'on aura les réponses.
21:17 – Un grand gâchis, c'est par ces mots que la rapporteure,
21:19 pourtant macroniste, de la proposition de loi dédiée au bienveillir a réagi,
21:23 pour dénoncer le manque d'ambition du texte, un texte suspendu pour le moment,
21:27 elle-même regrette qu'il n'y ait pas de grande loi sur la dépendance,
21:30 pourtant promise par Emmanuel Macron,
21:32 grande loi abandonnée pour contraintes budgétaires,
21:36 ça coûte trop cher les yeux, pour le dire comme ça ?
21:39 – Alors, je vais vous dire une chose,
21:41 je crois que c'est la première fois en tout cas en plus de 10 ans de député,
21:46 qu'on a voté et déterminé un budget avant de déterminer la manière
21:49 dont on allait le dépenser, on a fait ça dans le quinquennat précédent,
21:52 ce qu'on appelle la cinquième range dans la sécu,
21:54 je le sais j'étais ministre en charge, 2 milliards et demi d'euros en plus,
21:58 par un mécanisme, je tairai le mécanisme si vous êtes d'accord,
22:02 sinon ça prendra trop de temps, mais à partir de 2024,
22:05 et au total 10 milliards d'euros par an de plus de dépenses
22:08 pour les personnes âgées en perte d'autonomie dans notre pays,
22:11 ça veut bien dire que 1, on a pris à bras le corps
22:12 et en anticipation ce sujet du bienveillir, deuxième chiffre, 50 000,
22:18 c'est le nombre de soignants supplémentaires que nous formons
22:21 à destination des établissements pour personnes âgées
22:24 ou pour les soins au domicile, c'est-à-dire un plan énorme
22:29 pour les personnes âgées dans notre pays parce que c'est indispensable
22:32 et parce que de toute façon on n'avait pas le choix,
22:34 mais on l'a fait aussi et avant tout parce qu'on tient
22:38 aux personnes âgées dans notre pays et qu'on voyait bien
22:40 qu'il y avait des situations qui ne permettaient plus la bientraitance
22:43 ou avec un stress pour les professionnels de santé,
22:45 qu'on faire affaire hors PA et autre.
22:47 – Donc pour vous les réponses du gouvernement sont à la hauteur des attentes ?
22:49 – Non mais ce que je veux dire c'est que la proposition parlementaire
22:52 de loi à laquelle vous faites allusion est une proposition qui est utile,
22:55 qui complète sur des questions de gouvernance avec des questions
22:57 un peu techniques et sur des contrôles, donc c'est nécessaire,
23:00 mais ce n'est pas l'alpha et l'oméga de la politique que nous menons.
23:03 Vous voyez c'est une partie des choses que j'essaie de rappeler,
23:06 c'est qu'en fait on agit pour le quotidien des Français
23:08 sans que forcément ça fasse les grands titres.
23:10 Pourtant 50 000 professionnels de santé à former en plus pour les EHPAD,
23:14 pourtant des milliards d'euros par an de plus pour moderniser les EHPAD
23:18 et faire ce que les Français attendent de nous,
23:19 c'est-à-dire organiser la prise en charge,
23:22 les soins des personnes âgées au domicile pour que les gens puissent
23:24 vieillir à la maison, c'est essentiel au quotidien des Français.
23:27 – Puisqu'on parle d'argent Olivier Véran,
23:29 est-ce que la France doit accélérer pour rembourser plus vite sa dette ?
23:33 – Nous remboursons, ce qui est essentiel c'est que nous retrouvions
23:36 les eaux européennes puisque la France est le dernier pays européen
23:39 qui est en procédure de déficit excessif
23:43 et que nous ayons la capacité à maîtriser la dette,
23:46 ce que nous avions commencé à faire de manière plutôt réussie
23:49 avant que la crise Covid ne vienne percuter évidemment les plans
23:52 mais pas que la France…
23:52 – Il faut aller plus vite aujourd'hui au vu de la remontée des taux ou pas ?
23:55 – En tout cas il faut être très vigilant sur la gestion des données publiques
23:57 et c'est ce à quoi Bercy s'active, c'est-à-dire être capable de dire
24:01 aussi aux Français qu'il y a des fois qu'il faut qu'on fasse des économies
24:04 parce que c'est pas de l'argent qu'on met sur un compte en banque pour plus tard,
24:07 c'est aussi de l'argent qu'on rembourse et de la même manière
24:10 quand on a dit aux Français qu'il fallait réformer les retraites
24:13 et travailler progressivement un peu plus longtemps,
24:15 c'est pour leur dire aussi qu'on ne peut plus se permettre d'emprunter
24:18 chaque mois des milliards sur les marchés internationaux
24:20 pour payer les pensions européennes.
24:21 – Vous voyez c'est vous qui revenez sur les retraites à chaque fois.
24:23 – Mais oui, mais vous voyez, des fois c'est aussi important de le faire.
24:25 Mais je n'ai jamais voulu vous frustrer de me parler de retraite
24:29 je crois au cours de ces derniers mois, Marco.
24:31 – Vous dites clairement aux Français ce matin,
24:34 à partir de maintenant on va se serrer la ceinture
24:35 parce qu'on ne veut pas un scénario à la grecque ?
24:37 – Ce n'est pas ce que je vous dis non plus,
24:38 je vous dis qu'on fait des choix en fait, gouverner c'est choisir.
24:40 Et que quand on est en responsabilité, on gère les impôts des Français.
24:43 Et que les Français ils payent des impôts,
24:45 d'ailleurs Bercy vient de lancer un plan "En avoir pour mes impôts"
24:48 pour que chacun puisse se rendre compte de ce à quoi servent ces impôts,
24:50 je pense que c'est fondamental parce que le "Payer ses impôts" c'est un effort
24:56 et il faut que les gens sachent qu'ils en ont en termes de services publics pour leur argent.
25:01 Donc on doit faire des choix,
25:02 là on a fait le choix d'augmenter les salaires des enseignants,
25:04 c'était important ou pas ? Bien sûr que c'était important.
25:06 On fait le choix d'augmenter les budgets à l'hôpital public,
25:09 plus de 100 milliards d'euros par an désormais, est-ce que c'était important ?
25:12 Oui c'est fondamental.
25:13 On fait le choix d'augmenter le financement de nos armées
25:15 alors qu'il y a la guerre aux portes de l'Europe,
25:17 pour moderniser, d'avoir un nouveau porte-avions notamment.
25:19 Est-ce que c'est important ? Dans la période c'est fondamental.
25:22 On fait le choix de la transition énergétique avec une loi sur l'économie verte.
25:25 Vous voyez j'arrive quand même à placer un peu la communication voire cela.
25:28 Oui mais c'est mon rôle les amis, d'être capable de dire qu'il y a des choses qui changent dans la vie des Français.
25:32 Encore une fois, si vous devez retenir une chose de cette matinale,
25:35 c'est ce message et c'est le message du Président.
25:37 Oui il y a la question des retraites,
25:38 mais il y a tout ce qui importe aussi aux Français à côté dans leur quotidien
25:42 et pour lequel nous voulons agir efficacement.
25:44 Votre message ce matin sur France Info, merci à vous Olivier Véran.
25:47 Porte-parole du gouvernement, bonne journée à vous.

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