Jérôme Guillem, maire de Langon
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00:00 40 millions d'euros pour rénover l'hôpital Langon.
00:03 Voilà ce que veut annoncer hier le ministre de la Santé François Braun.
00:06 Et on en parle ce matin, Thomas Kouagnac, avec le maire socialiste de Langon.
00:09 Bonjour Jérôme Guillem.
00:10 Bonjour.
00:11 On va parler bien sûr de cette annonce d'hier dans votre commune.
00:13 Mais d'abord le discours d'Emmanuel Macron.
00:15 Hier, il a voulu clairement, avec ce discours, tourner la page de la réforme des retraites.
00:19 Est-ce que c'est trop tôt ou est-ce qu'il faut le faire dès à présent à votre avis ?
00:22 Déjà, je n'ai pas pu le regarder.
00:25 J'avais une journée bien remplie hier.
00:26 Il fallait que je récupère hier.
00:28 Je ne suis pas sûr que sur la forme et le fond, on soit au rendez-vous de tout ça.
00:34 J'ai vu qu'il a évoqué la reconnaissance sur les salaires, une valorisation.
00:40 C'était un des sujets qui a été évoqué hier à la venue du ministre.
00:43 Puisque ça reste un vrai sujet pour nos hôpitaux.
00:45 En tant qu'élu engagé, il me semble que je ne suis pas tout à fait, comme nombre
00:52 de mes concitoyens, favorable à cette mesure.
00:55 Donc, ça me semble un peu tôt comme signal.
00:57 Et il a parlé des maires aussi.
00:59 Il a présenté trois grands chantiers sur le travail, la justice, le progrès.
01:01 Il en appelle à toutes les forces d'action, de bonne volonté, celles de nos maires.
01:05 Vous, par exemple, est-ce que vous vous sentez prêt à faire partie d'une reconstruction,
01:09 d'un plan global de reconstruction ?
01:12 Je pense que nous sommes les premiers au contact de nos concitoyens depuis bien longtemps.
01:20 Il me semble que ça fait bien longtemps que nous sommes à œuvrer auprès de nos concitoyens
01:24 à être au rendez-vous.
01:25 Je n'ai pas la connaissance de cette annonce-là, mais comme vous me la présentez comme ça,
01:30 ça me fait réagir un petit peu.
01:32 Parce que nous, la construction, la reconstruction, on y participe tous les jours.
01:36 La preuve avec ce sujet de l'hôpital, même si l'État est au rendez-vous.
01:41 Mais c'est un effet d'annonce.
01:44 Et cette annonce d'hier sur l'hôpital dont vous parliez, 40 millions d'euros pour l'hôpital
01:50 de Langon, vous dites que l'État est au rendez-vous.
01:51 Vous êtes donc satisfait de ce qui s'est passé hier dans votre commune ?
01:54 C'est important, il faut savoir reconnaître quand l'État est au rendez-vous.
02:00 Il y a suffisamment de chantier pour nous, les collectivités, quand on fait appel, quand
02:05 ça se passe bien, il faut pouvoir le dire.
02:07 Un ministre qui s'est déplacé sur le territoire venit sur Langon faire cette annonce-là,
02:14 qui est forte.
02:15 Ça correspond à quasiment 75% du plan de financement du projet médico-social, qui
02:21 est attendu depuis trois bonnes années, puisque dès 2020, quand je suis élu maire, j'ai
02:27 interpellé, j'étais préoccupé, nous étions préoccupés par ce sujet de réhabilitation,
02:33 et l'annonce est faite, donc c'est une vraie bonne nouvelle.
02:35 Vous dites projet médico-social parce que ça va bien au-delà de refaire les murs ?
02:38 Exactement, il y a deux sujets.
02:41 Il y a le sujet des murs qui était une véritable attente, car si on veut pouvoir s'occuper
02:46 correctement de nos concitoyens, il faut que l'hôpital soit réhabilité, rénové.
02:51 Il y a des blocs à opératoire qui sont à refaire, il y a des ailes qui sont à réhabiliter,
02:58 il y a des espaces à gagner avec des projets notamment sur tout ce qui est l'oncologie.
03:06 Mais il y a l'autre sujet sur lequel il faudra que l'on demeure très vigilant, et je ferai
03:11 partie comme nombre de mes concitoyens et nombre de mes collègues, sur le projet humain,
03:15 parce que pour faire vivre cet hôpital, il faut de l'humain, et ça passera aussi par
03:20 une reconnaissance forte par rapport à ces personnes qui s'engagent.
03:23 On va en parler, mais juste avant, le calendrier, on a une idée de la réfection de cet hôpital ?
03:28 La réfection de cet hôpital va se faire sur plusieurs années.
03:31 Déjà, la garantie de ça, ça signifie qu'il va de suite falloir s'engager avec un bureau
03:36 d'études, des programmistes qui vont pouvoir chiffrer, programmer, je pense qu'il y aura
03:42 un plan pluriannuel qui sera présenté d'ici la fin de l'année.
03:46 On a un autre invité ce matin, direct sur France Bleu, Jérôme Guillem, le maire socialiste
03:49 de Langon.
03:50 Vous parliez, au-delà de l'hôpital, des gens qui travaillent.
03:54 Il n'y a pas eu d'annonce hier sur le nombre de soignants, sur les fermetures temporaires
03:59 des services d'urgence, comme ça a été le cas d'ailleurs à Langon au début des
04:02 vacances scolaires.
04:03 Est-ce que vous attendiez quelque chose sur ce plan-là ?
04:04 Pour tout vous dire, pas vraiment, puisque le sujet, c'était...
04:10 On était monté à Paris au mois de décembre, accompagné des parlementaires du président
04:17 du département.
04:18 On avait été reçu au ministère.
04:21 Il y avait deux sujets, le projet de réhabilitation de l'hôpital et le sujet des urgences et
04:27 ce qui en découle.
04:28 La venue était annoncée pour faire une annonce forte sur la réhabilitation.
04:32 Je n'étais pas très optimiste sur des annonces quand on voit, là il y a la loi RISTE qui
04:40 passe, qui est une loi légitime.
04:42 Qui plafonne le montant des indemnités pour les médecins intérimaires.
04:45 Exactement.
04:46 Mais la conséquence c'est qu'ils ne veulent plus venir dans certains hôpitaux.
04:48 Exactement.
04:49 Est-ce que c'est à cause de ça que les urgences de Langon ont dû fermer ?
04:50 C'est un des sujets et c'est aussi pour cela que dans le courrier que j'avais envoyé
04:57 au ministre, à l'ARS, il y a encore quelques jours, je demandais à ce qu'on réquisitionne
05:04 les médecins.
05:05 Aujourd'hui, ils se sont mis en "retrait" puisqu'ils ne venaient plus, parce qu'ils
05:10 n'acceptaient plus leur rémunération.
05:12 Ils sont partis ailleurs ?
05:13 Ils sont partis ailleurs ou parfois chez eux.
05:16 C'est proprement scandaleux.
05:18 Moi ça m'interpelle beaucoup sur le fait qu'on puisse prêter des serments pour sauver
05:25 la vie des gens et que parce qu'on n'est pas content d'une certaine rémunération
05:29 qui demeure très importante, on fait le choix de rester chez soi ou éventuellement d'aller
05:34 ailleurs.
05:35 Donc le temps que ça se régule, moi j'avais demandé comme nombre de collègues en France
05:38 à ce qu'il y ait une réquisition pour pouvoir arriver à cet équilibre.
05:42 Qu'est-ce qui vous a répondu François Brun là-dessus hier ?
05:45 Il n'y a pas eu d'annonce sur ça du tout.
05:48 Il est venu.
05:49 Hier, nous, les élus, on était en retrait.
05:52 Il est venu et ce qui était important c'est qu'il puisse être à l'écoute.
05:56 Il a fait le tour, il a passé un grand moment aux urgences, il avait des témoignages et
06:00 des engagements forts du personnel.
06:03 Il a été à la maternité qui à Langlois est une maternité exemplaire.
06:06 Et puis après ça a été le temps d'une annonce et une visite sur une heure.
06:11 Je crois que c'était bien plus important qu'il écoute tous ceux qui s'engagent au
06:14 quotidien que les élus comme nous qui étions à notre place et qui l'interpellons.
06:21 Je lui ai remis en main propre la motion et la lettre ouverte que nous avons pris dans
06:28 chaque conseil municipaux du territoire.
06:30 Pour soutenir les urgences.
06:31 Pour soutenir les urgences.
06:33 Pour soutenir notre maternité.
06:34 Pour avoir la garantie d'un service public.
06:36 Vous avez peur qu'elle ferme cette maternité ?
06:38 Aujourd'hui, je suis préoccupé.
06:41 Il faut reconnaître que notre directeur et toute l'équipe se bat pour chaque fois trouver
06:49 des solutions à l'intérim.
06:52 On est sur une situation tendue.
06:54 Il faut espérer que sur les 3-4 mois, l'effet de la loiriste puisse se lisser pour pouvoir
07:01 nous garantir un fonctionnement un peu plus serein.
07:04 Merci d'être venu nous en parler.
07:06 Jérôme Guillem, maire de Langon, au lendemain de la visite de François Brault, le ministre
07:09 de la Santé dans votre commune.