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Retrouvez « La drôle d'humeur d'Alexis le Rossignol » dans la Bande Originale sur France Inter et sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/morin-a-fait-un-reve

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😹
Amusant
Transcription
00:00 C'est Alexis le Rossignol qui est lui-même suivi d'ailleurs.
00:03 *Applaudissements*
00:05 Bonjour !
00:05 Bonjour Alexis !
00:06 Salut !
00:07 C'est le...
00:07 Je suis un héros du jour aujourd'hui.
00:08 Ah ouais ?
00:09 Ah oui, c'est Fanny, avec sa chronique 100% cul, déclamée devant des enfants.
00:13 Voilà.
00:14 On n'a pas eu de public depuis 3 ans et bim, bienvenue !
00:18 *Rires*
00:19 Bon, mon héros du jour c'est celui qu'on va voir à la télé ce soir.
00:22 Nagui !
00:22 Non, soyons sérieux.
00:23 *Rires*
00:24 C'est Emmanuel Macron.
00:25 Voilà, héros pour tous les gens qui doutent, qui sont bloqués parce qu'ils ont le sentiment
00:29 que personne ne les aime et qu'ils n'arrivent plus à avancer.
00:31 J'ai envie de leur dire à tous ces gens-là, c'est pas si grave.
00:34 Regardez notre président.
00:35 Enfin, LE président.
00:36 Parce que je ne sais pas si on peut faire précéder sa fonction de l'adjectif possessif "notre".
00:41 Qui signifierait qu'il nous appartient, qu'il est un petit peu à nous tous, aux Français
00:45 et donc qu'on a une forme de contrôle sur lui.
00:47 Il n'a pas l'air d'envisager ce type de relation quoi.
00:49 Ou alors, il faut le dire avec un ton un peu là, "notre président".
00:52 Vous savez comme dans les films où on voit des parents désabusés qui présentent leur fils à des amis
00:56 en soupirant "et lui c'est notre fils".
00:57 L'air de dire "dans la vie on a tout réussi, sauf lui".
01:01 3h28 du matin, c'est une heure pour promulguer une loi.
01:04 S'il a des problèmes de sommeil, moi j'invite officiellement Emmanuel Macron au Macadam,
01:08 à Nantes, étant donné que le Luxor est fermé.
01:10 On dansera ensemble sur de la techno, ce sera rigolo.
01:12 Et si le déplacement pose problème, j'ai un ami mondain qui a toujours des bonnes adresses à Paris.
01:17 Un œuf dans la poche et c'est parti.
01:19 Et quand je dis que c'est mon héros du jour, c'est ironique.
01:21 Ça fait pas de doute.
01:22 Non, vous l'aviez ?
01:24 J'ai lu le courrier international cette semaine parce que j'aime bien savoir ce que les journaux
01:27 étrangers pensent de ce qui se passe en France.
01:30 Et aussi parce que quelqu'un l'avait oublié dans un train.
01:32 Mais parfois en lisant des articles de presse étrangères, on a de nouvelles perspectives.
01:37 On se dit "tiens, on oublie des paramètres quand même".
01:39 Mais là non.
01:40 Passage en force, ça existe vraiment dans toutes les langues.
01:42 En espagnol "pasaje en fuerza", en italien "passatio forzato", en anglais "forced passage".
01:47 En allemand, un mot très long avec beaucoup de G.
01:50 Ça fait "Juang Sturmgang".
01:52 Dans le journal allemand, d'ailleurs, Tagheuss Pigel, le journaliste écrit "Quelle serait
01:57 l'opinion publique si des populistes et nationalistes comme Viktor Orban à Budapest, ou le gouvernement
02:02 d'extrême droite en place en Pologne, imposaient une réforme avec des méthodes autoritaires
02:06 similaires à celles de Macron à Paris, sans vote au Parlement, pour ensuite les faire
02:10 valider par un conseil constitutionnel dont ils auraient choisi eux-mêmes la plupart
02:14 des membres, et qu'ils la promulguaient à 3h du mat plutôt que de faire un bon dodo".
02:17 Bon, la dernière fois, c'est moi qui la rajoute.
02:19 Mais le reste, c'est vrai que ça fait réfléchir.
02:20 Je pense que Macron lui-même exprimerait des doutes.
02:24 Parce que les données de démocratie, c'est comme les morpions, on les voit toujours mieux
02:28 chez les autres.
02:29 Voilà pourquoi, avec ironie et avec l'appui de la presse européenne, notre président,
02:33 enfin non, le président est le héros du jour.

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