Retrouvez « La drôle d'humeur d'Alexis le Rossignol » dans la Bande Originale sur France Inter et sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-chronique-fragile-d-alexis-le-rossignol
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AmusantTranscription
00:00 Voici Alexis Lensi !
00:02 (applaudissements)
00:04 Bonjour !
00:06 J'ai pas prévu d'accent moi, je suis désolé.
00:08 Je n'étais pas au courant que c'était la journée.
00:10 J'ai juste une petite histoire.
00:12 Une story du...
00:14 du jeudi !
00:16 Week-end dernier, on jouait à Nantes.
00:18 Je jouais et il se trouve que Jérémy Crédville et Alex Kominek
00:20 y étaient aussi. Donc le journal local
00:22 a titré "Nantes à l'heure de France Inter".
00:24 Ils aiment bien l'expression "à l'heure de"
00:26 les journalistes. L'heure, l'Europe,
00:28 à l'heure de la guerre en Ukraine, le jardinage,
00:30 à l'heure de la sécheresse, passage à l'heure d'été...
00:32 Enfin tu vois, on y a droit tous les ans !
00:34 (rires)
00:36 Les commerces aiment bien cette expression aussi.
00:38 Parfois tu vas dans un supermarché et sur la façade
00:40 t'as une grande bâche qui dit
00:42 "votre supermarché à l'heure des îles".
00:44 Et à l'intérieur, entre les fruits et légumes et la poissonnerie,
00:46 t'as un type en chemise madras qui vend des
00:48 acras de morue en vous en sur du cassav.
00:50 Lui son job c'est d'incarner
00:52 l'homme des îles sympa et souriant.
00:54 C'est un peu cliché mais c'est la finition du poste.
00:56 Et en face t'as un type qui vend du saucisson corse.
00:58 Et lui tu sens qu'il a envie
01:00 de tuer son voisin d'en face.
01:02 Pas parce qu'il est corse, mais simplement
01:04 parce qu'il a des oreilles en fait.
01:06 Et le zouk c'est bien mais ça peut être fatiguant.
01:08 Bref, on était tous les trois à Nantes.
01:10 On était à Nantes et il y avait Kev Adams aussi.
01:12 Qui lui jouait aux Zénith.
01:14 D'ailleurs l'organisateur local m'avait dit
01:16 "tu joues le même soir que Kev Adams, ça peut être un peu compliqué".
01:18 J'ai dit "écoute, s'il remplit pas, c'est pas mon problème".
01:20 (rires)
01:22 Je veux pas porter la misère du monde non plus.
01:24 Déjà que j'ai un pote qui me prend pour un psy
01:26 et qui me paye même pas, ça va quoi.
01:28 Il voit un psy aussi mais j'ai l'impression
01:30 qu'en fait je suis en pré-consultation.
01:32 Pour que ce soit plus efficace derrière.
01:34 Je lui dis au psy que j'ai crevé en voiture.
01:36 Je lui dis "non, je crois que c'est pas la peine".
01:38 En revanche tu peux lui dire que t'as mordu ton gamin.
01:40 Je pense que ça tu peux y aller.
01:42 Bref, après nos spectacles respectifs,
01:44 on s'est retrouvés.
01:46 Entre chroniqueurs d'Inter.
01:48 Et Kevin était pas là
01:50 parce qu'on avait pas son numéro.
01:52 Et on est allés au Macadam.
01:54 Une des boîtes de nuit locale.
01:56 Pour vous décrire le Macadam, je dirais que son nom est bien trouvé.
01:58 Tu dors sur du bitume.
02:00 Et c'est très sombre, tu vois rien.
02:02 C'est le genre d'établissement où je me sens bien.
02:04 Et c'est là qu'on s'est rendu compte à quel point
02:06 Jérémy Crédiville est connu.
02:08 Tout le monde venait le voir. Incroyable.
02:10 Comme quoi, question de notoriété, il vaut mieux être chanteur qu'humoriste.
02:12 (rires)
02:14 Jérémy la valise, c'est bien.
02:16 Et quel succès auprès des femmes.
02:18 Pour des raisons personnelles, il donnait pas suite.
02:20 Et il me proposait en alternatif.
02:22 C'était un supplément.
02:24 Parce que moi non plus, j'étais pas intéressé.
02:26 Qu'il ait fille non plus.
02:28 Parfois tout s'arrange. Changement de joueur.
02:30 Non, moi je fais attention, je suis dans les médias maintenant.
02:32 Et ça vaut l'argent les femmes.
02:34 (rires)
02:36 Bien sûr.
02:38 À d'autres, à d'autres.
02:40 Y'a un type aussi qui nous a reconnu tous les trois
02:42 mais qui nous a demandé si on était des sosies.
02:44 J'ai dit oui, oui, on tourne un remake du film Podium
02:46 mais sans budget et sans ambition.
02:48 Il nous a dit "bon courage les gars".
02:50 On a dit merci.
02:52 Une fille après nous a dit "moi je suis fan de Blanche Crièf".
02:54 (rires)
02:56 Blanche Crièf, moi je la connaissais pas.
02:58 J'ai dit "tu parles de Blanche Gardin peut-être ?
03:00 Ou Béranger Crièf ?"
03:02 Elle m'a répondu "non, non, Blanche Crièf".
03:04 J'ai pas cherché à approfondir, elle existe peut-être.
03:06 Ensuite elle m'a demandé "et toi c'est qui ton humoriste préféré ?"
03:08 J'ai dit "Daniel Pastureau".
03:10 (rires)
03:12 Un type qui fait des chroniques de 5 minutes avec la musique de Pubertà dans le fond.
03:14 Elle m'a dit "ah oui je le connais".
03:16 Je me suis dit "comme quoi quand on parle le même langage on se comprend ?"
03:18 (rires)
03:20 Un moment donné il y a un type qui nous a donné des bonbons aussi.
03:22 Des petits bonbons bleus avec un sourire dessus.
03:24 Il devait pas être bon parce qu'en périmé
03:26 il m'a un peu brassé.
03:28 Question musique, je sais pas trop ce qu'on écoutait
03:30 mais ça faisait à peu près ça.
03:32 (imite le bruit de la musique)
03:34 Avantage, ça se danse bien.
03:36 Enfin disons qu'il n'y a pas de danse de référence.
03:38 On est tous à arme égale.
03:40 C'est pour ça que j'adore cette musique.
03:42 Je vois des gens danser, je vois des gens me regarder danser
03:44 et dans notre regard on se dit la même chose
03:46 "je suis pas sûr".
03:48 Mais ça compte comme danse quand même.
03:50 Comme le Zouk. La seule différence c'est que la techno
03:52 accompagne mal la vente d'Akram Mori.
03:54 (rires)
03:56 Merci. Grosse condensation.