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00:00 [Musique]
00:10 Du coup là on est là à l'appel de la coordination nationale étudiante et de l'inter-orgas jeune
00:14 pour manifester, pour montrer que la jeunesse elle est encore mobilisée contre ce projet de réforme des retraites
00:18 et puis surtout pour attendre la décision aussi du conseil constitutionnel
00:21 et on montre bien là aussi, c'est un peu dans les slogans derrière nous, mais que
00:24 de toute façon, quelle que soit la décision du conseil constitutionnel, nous on va continuer à se mobiliser
00:29 parce que cette réforme elle n'a aucune légitimité démocratique déjà
00:31 et qu'on l'a vu, là on a vraiment une dérive autoritaire de la part d'Emmanuel Macron
00:35 donc nous on va continuer à se mobiliser.
00:36 Forcément il y a des espoirs quand même sur, notamment sur l'article 2 par exemple je pense
00:41 mais de manière générale, on va pas placer nos espoirs, enfin le mouvement social va pas placer ses espoirs
00:44 en Laurent Fabius ou en l'RJP, je pense que c'est par la rue justement qu'on arrivera à gagner
00:49 et à obtenir le retrait de la réforme à terme.
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01:07 Ils veulent enfermer notre colère, notre mobilisation dans un conseil constitutionnel
01:11 et ils vont pas réussir à enfermer les grèves, les manifestations ce soir.
01:16 Ça qu'ils voudraient, le gouvernement au service du MEDEF, il est totalement acculé.
01:20 Partout où il va en fait, il est obligé de déplacer des dizaines, des centaines de forces de l'ordre
01:26 vous avez vu, aux Pays-Bas, partout.
01:28 C'est-à-dire aujourd'hui la une du New York Times c'est sur les violences policières en France.
01:33 On est de plus en plus assimilé à ce qu'est la réalité de ce qu'on vit,
01:36 c'est-à-dire un État qui est un État qui est de plus en plus autoritaire
01:40 et qui utilise la violence, la brutalité pour imposer un projet
01:44 au service d'une petite minorité et donc cette manifestation elle a un sens.
01:49 Parce qu'elle dit hier on était en grève, aujourd'hui on continue.
01:51 Parce que évidemment pour pouvoir manifester à 14h, il faut être en grève.
01:55 Et on rejoint l'intersyndical.
01:57 Maintenant il faut que tous ceux et toutes celles qui n'ont pas envie de lâcher l'affaire,
02:01 il faut qu'on se rende compte.
02:03 C'est un leitmotiv fondamental.
02:05 On va pas attendre ce soir l'intersyndical, ce qu'elle va nous dire.
02:09 On a vu que les propositions des journées d'action,
02:13 elles ont montré la force et la vigueur du caractère massif d'opposition au projet de loi,
02:18 mais permettent pas de faire la bascule.
02:20 La question de la combinaison de ces manifestations de masse
02:23 et de la grève reconductible est un obstacle qu'on va pas pouvoir lobber.
02:28 Nous on a fait le bon !
02:30 - Lui ça l'est !
02:31 - Le but d'un pilote est bon !
02:33 - Lui ça l'est !
02:34 - Le constitutionnel nous bat cette loi !
02:39 - Est-ce que t'attends un truc de ce truc-là ?
02:40 - Rien à foutre. Je vais te dire pourquoi.
02:42 Demain matin tu vas te lever, tu crois que ton kilo de pâtes il sera moins cher ?
02:44 Tu crois que ta paie elle aura augmenté ?
02:46 Parce que combien même on gagne ce soir ?
02:48 Tu vas attendre ta retraite à 60 ans,
02:49 en sachant que 25% des Français aujourd'hui n'ont pas la possibilité de se soigner,
02:52 soit par manque d'accessibilité aux soins, soit par manque d'argent.
02:55 Aujourd'hui les prix ont pris 18% dans les rayons,
02:58 alors que les denrées alimentaires ont baissé de 15% dans le monde.
03:01 Qu'est-ce qui va changer à ma vie demain ?
03:02 - Mais la réforme des retraites peut-être qu'elle pourrait sauter, non ?
03:04 - Oui ! Et on arrête le combat, on rentre à la maison et les syndicats retournent au travail,
03:07 en sachant qu'on va gagner 1200€ et qu'on aura toujours pas les moyens de payer la bouffe,
03:11 qu'on va devoir acheter l'essence, qu'on va devoir rembourser avec le travail que l'on fournit
03:15 puis ensuite retourner au travail.
03:17 Mais je suis désolé, à un moment donné, c'est quoi l'utopie d'une bataille de gagner ?
03:20 C'est pas une guerre qu'on va gagner si on gagne ce soir, c'est une simple bataille,
03:23 respectable en soi, ça fera plier Macron et ça pourra peut-être permettre d'avoir un peu plus d'avancée.
03:27 Mais moi ce qui m'inquiète ce soir, c'est que le Conseil constitutionnel s'attaque au RIP.
03:32 Tu vois ? Et même certains chroniqueurs de télévision qu'on ne supporte pas aujourd'hui disaient
03:37 "mais attendez, le RIP est un outil qui permettrait au peuple de pouvoir s'exprimer
03:40 et encore une fois on va le bloquer à ce niveau-là".
03:43 Faut revoir plein de choses, il y a plein de choses à revoir.
03:45 Et je vous dis, aujourd'hui les penseurs y en a eu, des penseurs y en a ce qu'il faut.
03:48 Si on veut savoir ce que les Français attendent, il faut aller déterrer les cahiers de condoléances
03:52 qui ont été faits en 2018-2019, qui traînent à la cave de l'Elysée.
03:55 Et là on a une base de travail. On n'est pas des teubés, on n'est pas des analphabètes.
03:58 On sait s'exprimer, on sait réfléchir et je crois qu'aujourd'hui les Français se réapproprient
04:02 la politique au sens noble du terme pour pouvoir agir dans le sens du peuple et des citoyens.
04:06 En fait moi j'ai fait toutes les manifs depuis le début du mouvement
04:10 et je pense que c'est important encore aujourd'hui d'être présent
04:13 et présente nombreuses et nombreuses dans la rue.
04:15 Qu'importe ce que les sages du Conseil vont dire, qu'importe ce que Macron a pu dire,
04:20 en fait nous on sait qu'on ne veut pas crever au boulot et on continue à le défendre.
04:26 Et on peut même espérer en fait que cette journée de Conseil constitutionnel
04:31 elle ait un peu le même effet peut-être que le 49.3,
04:35 c'est-à-dire de continuer à montrer sa détermination malgré ce que les institutions peuvent dire.
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05:00 Neuf personnes choisies par les gouvernements précédents qui sont tous réactionnaires.
05:06 On ne peut pas attendre quand même de grandes choses.
05:10 Pour se donner un air sérieux, ils vont retoquer deux virgules.
05:14 Alors là vraiment touche le fond. Je les ai vues,
05:19 moi je dis sur leur mobilette parce que je trouve que c'est assez méprisant la mobilette et j'aime bien.
05:23 Comme des fous, je ne sais pas si vous les avez vues certaines, mais comme des fous.
05:28 Un climat de peur, c'est comme ça aussi qu'on règne sur les gens, c'est comme ça qu'on les domine.
05:33 Un climat de peur absolument effrayant et maintenant les gens vous disent "oh là là, vous allez au manif",
05:39 les voisines me disent "vous allez au manif, vous allez boire, vous allez prendre un coup".
05:42 Mais chez moi si je prends un coup, c'est la police qui me frappe.
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05:58 Évidemment, évidemment c'est pas ça qui va nous arrêter.
06:04 Parce qu'on dit depuis des mois, depuis des semaines,
06:07 des semaines qu'on est en grève, qu'on bat le pavé.
06:09 Et bien on va continuer à dire qu'elle soit constitutionnelle ou pas,
06:16 cette loi, on n'en veut pas !
06:19 Cette loi, on n'en veut pas !
06:22 Qu'elle soit constitutionnelle ou pas,
06:24 nous cette loi, on n'en veut pas !
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06:31 Finalement on se rend compte aujourd'hui que c'est la 5ème République le problème.
06:35 Un homme seul décide d'imposer une réforme des retraites à 64 ans à 67 millions de français
06:40 et ces français n'en veulent pas.
06:42 Il y a désormais une crise de régime qui est patente
06:45 et nous nous attendions en réalité à ce que le Conseil constitutionnel
06:49 soit solidaire de la politique gouvernementale.
06:51 Je rappelle quand même qu'à l'intérieur du Conseil constitutionnel
06:54 siège une ancienne ministre de Macron
06:57 qui à ce moment là apportait la réforme de la retraite à points.
06:59 Donc comment on fait quand il y a 93% de la population travaillante
07:04 qui est opposée à la réforme des retraites,
07:06 que le gouvernement décide de la faire passer en force
07:08 sans aucune légitimité parlementaire avec un 49-3
07:11 et que quand on manifeste la réponse c'est la répression ?
07:14 Quels sont les outils démocratiques qui nous restent ?
07:17 Qu'est-ce qui nous reste exactement si on veut continuer à se mobiliser ?
07:20 Je me suis battu dans la campagne présidentielle avec Jean-Luc Mélenchon
07:23 pour une 6ème République et je continue à me battre pour une 6ème République.
07:26 Là le Conseil constitutionnel en plus a censuré
07:29 ce qu'on nous vendait comme la grande mesure du gouvernement
07:32 qui était l'index senior dont nous disions depuis le début
07:34 qu'il serait un constitutionnel.
07:36 Donc voilà la réforme des retraites à l'issue du Conseil constitutionnel
07:39 elle est encore plus dure que ce qu'elle était avant d'y entrer.
07:42 Donc il y a d'autant plus de raisons d'être mobilisés dans la rue.
07:45 Je sais d'ores et déjà que le 1er mai
07:48 sera sans doute un des plus grands 1er mai de l'histoire de notre pays
07:51 avec une énorme mobilisation sociale.
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08:09 Tu t'y attendais du coup à cette décision ?
08:11 Oui honnêtement oui.
08:13 Quand on regarde la constitution de ce Conseil constitutionnel
08:17 je ne peux pas dire que je sois surpris de leur décision aujourd'hui.
08:20 C'est le moment aussi de se rendre compte de la nature de l'offensive du gouvernement
08:24 et il faut aussi écouter ce qu'ils disent
08:26 quand on commence à voir que justement les députés Renaissance
08:31 commencent enfin à assumer qu'ils veulent passer la page du mouvement social
08:36 en passant la question de la... contre l'immigration, la question du racisme
08:42 et bien avoir ça en tête parce que c'est là-dessus que ça va jouer aussi dans les prochaines semaines
08:46 contre Macron, contre Darmanin, contre Elisabeth Borne,
08:49 contre le gouvernement, contre les patrons.
08:51 Tous les moyens d'agir seront bienvenus
08:53 et effectivement il faut faire front commun, il faut se donner de la force mutuellement.
08:57 Il faut qu'on se rassemble.
08:58 La majorité de la population est contre.
09:01 Des millions de manifestants et de manifestantes sont sortis dans la rue.
09:06 Il y a encore plus à aller chercher.
09:08 Il y a des dizaines de millions de gens qui sont contre
09:10 et qui n'ont pas encore agi dans le mouvement.
09:11 Il faut leur donner l'occasion de participer à ça
09:14 et surtout qu'on se dise "c'est pas fini", franchement c'est pas fini.
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09:22 Il n'y a jamais eu de démocratie république, le pouvoir du peuple.
09:26 C'est toujours une petite minorité,
09:28 entre 5 et 10% de la population qui décide pour les autres et qui s'imposent.
09:35 Il faut arrêter de croire en la démocratie léçage,
09:38 c'est cousu avec de la grosse ficelle.
09:41 La seule démocratie véritable c'est la démocratie directe,
09:45 faite par la base, l'autogestion.
09:47 Le pouvoir est toujours fondé sur l'armée,
09:51 les puissants du pandémie politique et les puissants religieux.
09:56 La morale, on en est toujours là, donc révoltez-vous.
09:59 [Musique]
10:24 [Applaudissements]
10:33 [Musique]