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Transcription
00:00 Il faut aussi que la gauche se rende compte du cadeau, je sais qu'on n'est pas d'accord avec Paul là-dessus,
00:06 mais il faut que la gauche se rende compte, enfin la NUPES, notamment LFI,
00:09 se rende compte du cadeau qu'ils font à leurs opposants en étant dans l'excès, dans les mots qu'ils utilisent, dans certaines attitudes, etc.
00:18 Je dis ça, pourquoi ? Parce qu'à côté, vous avez la stratégie de la cravate.
00:23 Les députés RN arrivent, ne font pas un bruit plus haut que l'autre, ne font rien, déposent très peu d'amendements,
00:30 font un travail parlementaire quasi nul, mais arrivent en cravate, présentent bien, pas un mot plus haut que l'autre.
00:37 Alors évidemment il y a des dérapages parce que c'est l'extrême droite,
00:40 donc des fois il y a un "qui le retourne en Afrique" qui fait désordre en termes de communication,
00:44 mais qui révèle aussi le fond de la pensée de l'extrême droite.
00:47 Mais le RN, avec Jordan Bardella notamment, qui est l'image parfaite de cette stratégie,
00:54 joue la carte de la modération formelle, du genre idéal, de l'équilibre.
01:01 - Le juge c'est le gouvernement. - Oui, bien sûr, mais je suis d'accord.
01:04 - C'est un procès kafkaïen et dans l'absurde d'un procès où il n'y a aucune responsabilité,
01:09 venir faire semblant de se modérer ou de dire peu parce qu'on a peur d'être jugé par des gens qui de toute manière sont injustes,
01:16 ce n'est pas faire semblant, c'est stratège.
01:19 Il y a un sondage, récemment, publié par Le Monde, qui montrait que plus de Français considéraient
01:25 que le RN était apte à gouverner et était un parti républicain.
01:30 Il y avait plus de Français qui pensaient ça que l'inverse.
01:32 C'est une première depuis 30 ans, je crois, qu'il y a un sondage qui donne ce chiffre-là.
01:37 Ça nous dit quelque chose, ça nous dit que l'extrême droite se respectabilise,
01:41 évidemment parce qu'on a tout fait pour diaboliser l'inverse, mais c'est un mouvement de fond.
01:47 C'est là où je dis encore une fois qu'il faut être stratège.
01:49 La radicalité dans les idées, oui, mais pas dans la manière de les exprimer,
01:53 parce que c'est là où le piège se tend et permet, encore une fois, cette stratégie de diaboliser la gauche
01:58 et qui, en diabolisant la gauche, on respectabilise les gens les moins respectables de France.
02:04 - Mais je pense qu'à la fin, c'est la politique qui tranche, et la politique se tranche sur le fond, pas sur la forme.
02:08 - Je pense que c'est ça.
02:10 (Bruits de la rue)
02:14 (Générique)

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