Au programme dans notre flash du jour, la rédaction du Média s’est intéressée au rattrapage de Darmanin et à sa volonté de faire bonne figure. Après un passage au JT de TF1 hier soir, il est allé ce matin, s’afficher à côté de ses administrés et soutiens structurels : les policiers. C’était au commissariat de Maisons Alfort, dans le Val-de-Marne, où il s’est ramené à grands renforts de caméras.
Nous nous intéressons également à la liberté d’expression, du deux poids deux mesures et du grand n’importe quoi dans notre pays. Christian Estrosi, ancienne figure de la droite traditionnelle passée à la Macronie via Horizons, le parti d’Edouard Philippe, évoque des images de photoreporters palestiniens publiées le 1er décembre dernier et qui avaient tourné sur les réseaux sociaux, et une fake news propagée notamment par le Jérusalem Post, lequel avait très vite reconnu son erreur…
Des nouvelles de Barbara Olivier Zandronis, la journaliste de la radio RCI Guadeloupe sanctionnée pour avoir trop bien fait son boulot, c’est-à-dire pour avoir vexé Jordan Bardella en l’interviewant sans complaisance. Elle a répondu aux questions de nos confrères d’Arrêt sur Images, et a raconté la violence de ce qui lui est arrivé, notamment de la part de son directeur, Hervé de Haro.
Le point sur l’actualité au Proche-Orient, et pourquoi ce qui se passe aujourd’hui est important. A la demande de l’Egypte et de la Mauritanie, l’Assemblée générale des Nations unies, où 193 pays sont représentés, se réunit. Objectif : voter une résolution réclamant un cessez-le-feu humanitaire immédiat dans la bande de Gaza, on en parle dans ce bulletin d’info façon Le Média, version Youtube.
Nous nous intéressons également à la liberté d’expression, du deux poids deux mesures et du grand n’importe quoi dans notre pays. Christian Estrosi, ancienne figure de la droite traditionnelle passée à la Macronie via Horizons, le parti d’Edouard Philippe, évoque des images de photoreporters palestiniens publiées le 1er décembre dernier et qui avaient tourné sur les réseaux sociaux, et une fake news propagée notamment par le Jérusalem Post, lequel avait très vite reconnu son erreur…
Des nouvelles de Barbara Olivier Zandronis, la journaliste de la radio RCI Guadeloupe sanctionnée pour avoir trop bien fait son boulot, c’est-à-dire pour avoir vexé Jordan Bardella en l’interviewant sans complaisance. Elle a répondu aux questions de nos confrères d’Arrêt sur Images, et a raconté la violence de ce qui lui est arrivé, notamment de la part de son directeur, Hervé de Haro.
Le point sur l’actualité au Proche-Orient, et pourquoi ce qui se passe aujourd’hui est important. A la demande de l’Egypte et de la Mauritanie, l’Assemblée générale des Nations unies, où 193 pays sont représentés, se réunit. Objectif : voter une résolution réclamant un cessez-le-feu humanitaire immédiat dans la bande de Gaza, on en parle dans ce bulletin d’info façon Le Média, version Youtube.
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00:00 Je ne sais pas si vous avez vu ces images qui ont fait le buzz en fin d'année dernière.
00:05 C'était à la télévision belge qui dévoilait la mascotte des Jeux Olympiques de Paris.
00:10 "Toujours dans le sport, les mascottes des Jeux Olympiques à Paris en 2024 ont été dévoilées.
00:16 Elles ressemblent au bonnet qui coiffe Marianne, symbole de la République française."
00:22 Alors, je ne sais pas si elles sont si ridicules que ça, ces figurines.
00:26 Je ne sais pas si c'est le vieux seum des Belges datant de la Coupe du Monde 2018 qui a ressurgi.
00:31 Mais tout à coup, brusquement…
00:33 "Bonjour Sabrine et Jacob, qu'est-ce que vous avez pensé ?"
00:42 "On va parler météo ?"
00:45 En tout cas, c'est dans cette situation d'hilarité incontrôlable qu'on a failli se retrouver sur le plateau de Toujours Debout en direct hier.
00:52 Difficile de ne pas savourer en effet le gigantesque seum de Gérald Darmanin suite à son échec retentissant
01:00 et à la victoire de la motion de rejet préalable visant son projet de loi immigration.
01:06 On est journaliste, professionnel, tout ça, tout ça.
01:09 Mais j'ai envie de dire, il a quand même cherché.
01:13 "J'ai cherché !"
01:17 Oui mais non, nous ont expliqué les plus sérieux d'entre nous.
01:22 Le rejet de ce projet de loi est ambigu dans la mesure où la gauche et la droite y sont opposées pour des raisons diamétralement opposées.
01:29 De plus, il pourrait y avoir un retour de bâton réactionnaire.
01:32 De ce sujet et d'autres, on parle dans ce bulletin d'info façon Le Média version Youtube.
01:38 Faire bonne figure, c'était l'obsession de Gérald Darmanin ce matin.
01:47 Et comment ? En s'agitant dans tous les sens, histoire de montrer qu'il n'est pas un homme défait,
01:53 contrairement à ce qui apparaît sur cette belle une du quotidien l'humanité.
01:57 Après un passage au JT de TF1 hier soir, il est allé ce matin, malgré ses tout petits yeux,
02:03 s'afficher à côté de ses administrés et soutien structurel, les policiers.
02:08 C'était au commissariat de Maisons-Alfort dans le Val-de-Marne où il s'est ramené à grand renfort de caméra.
02:15 Son axe de défense, si on peut dire, montrait qu'il est un homme au travail,
02:20 au service de l'État et de l'image qu'il se fait des Français,
02:24 contrairement aux politicards de LR, du RN et de la gauche, bien entendu.
02:29 Je regrette profondément que nous perdions du temps pour protéger les Français.
02:33 Et je veux vous dire la motivation extrêmement forte qui est la mienne
02:38 pour obtenir des mesures contre l'immigration irrégulière,
02:41 contre la délinquance étrangère le plus rapidement possible.
02:44 Quelles sont vos préconisations ?
02:46 Est-ce que le texte doit retourner devant une commission mixte paritaire ?
02:49 Est-ce qu'il faut reprendre la version du Sénat ?
02:52 Qu'est-ce que vous allez proposer au chef de l'État ?
02:54 D'abord, je veux dire que ce n'est pas un texte pour moi, c'est un texte pour les Français.
02:59 Ce n'est pas un texte pour les députés, c'est un texte pour les Français,
03:02 c'est un texte pour la France.
03:03 C'est un projet de loi qui est soutenu très largement par la population,
03:07 tous les sondages le montrent.
03:08 Ce sont des mesures qu'ont pris beaucoup de pays autour de nous de fermeté,
03:11 et il faut ces mesures.
03:12 Il a fallu un peu de temps à la Macronie pour accuser le coup.
03:16 C'est ce dont témoignent les annulations hier à la dernière minute d'interview
03:20 avec des ministres calés à l'avance pourtant.
03:23 Il fallait se concerter après le traumatisme subi à l'Assemblée nationale.
03:27 Trois options se présentaient à l'exécutif.
03:30 La convocation d'une CMP, une commission mixte paritaire
03:34 composée de 7 députés et de 7 sénateurs
03:37 chargés de mettre en place un compromis entre les deux chambres du Parlement.
03:40 Le retour du projet de loi au Sénat et le retrait sans aucune autre forme de procès.
03:46 Aucune de ces options n'ayant fait l'unanimité, Macron a tranché.
03:51 Ce sera la commission mixte paritaire et ce ne sera pas sans conséquences.
03:56 La droite sera a priori majoritaire au sein d'une CMP
03:59 et y durcira à volonté le projet de loi,
04:02 ce qui fera alors peut-être éclater la majorité
04:05 parce que la très discrète, elle gauche supposée, pourrait se rebiffer.
04:10 Mais Macron, pour sauver son honneur, préfère s'en remettre à une droite
04:14 dont on a vu le degré de radicalisation,
04:17 dont on sait qu'elle porte désormais une vision de l'immigration délirante,
04:21 voire complotiste, revigorée par le racisme et la xénophobie d'atmosphère
04:27 diffusée depuis des années par le pouvoir et les médias dominants.
04:30 Signe des temps, la discussion au sein de la CMP partira du texte
04:35 tel que modifié par la droite sénatoriale avec toutes les dingueries qui s'y trouvent.
04:40 Le texte à partir duquel la commission mixte paritaire travaillera,
04:43 c'est le texte qui a été adopté par les sénateurs,
04:46 qui sert de base de travail, mais il y a évidemment aussi,
04:48 chacun a connaissance du texte du projet de loi initial du gouvernement.
04:52 Et donc quand on parle de recherche de compromis,
04:54 il n'y a pas de meilleur mot en l'occurrence que "compromis" que je pourrais vous donner.
04:58 On serait paranoïaques, on se dirait que le message envoyé à la gauche est le suivant.
05:03 Alors, les copains des immigrés, les islamo-gauchistes, les alliés du grand remplacement,
05:09 vous avez voulu faire les malins, eh bien on va s'associer à LR et au RN
05:15 pour sortir le texte le plus dégueulasse de l'histoire de France à ce sujet depuis Vichy.
05:21 Quelle honte, en effet.
05:22 Faut-il du coup se repentir d'avoir savouré les larmes de dépit de l'exécutif hier ?
05:28 Peut-être pas.
05:29 Quelque part, le roi est nu et il devra assumer son alliance de fête avec la droite et l'extrême droite,
05:36 son inscription de "fête" dans une sorte de basculement tragique,
05:41 mais voulu et programmé du destin français.
05:44 Dernière nouvelle de la liberté d'expression, du deux poids deux mesures
05:49 et du grand n'importe quoi dans notre pays.
05:52 On commence par le pan sur le bec infligé à Christian Estrosi par France Info.
05:58 On se souvient que le maire de Nice avait craqué ce week-end sur France 3.
06:02 Nous sommes dans une guerre d'images où d'un côté, et vous-même, Média,
06:07 vous passez des images où on voit des mamans qui pleurent avec un bébé en plastique,
06:12 faisant croire que c'est un bébé mort en attendant les bras.
06:14 Oui, mais il y a aussi des vrais enfants qui meurent, Christian Estrosi.
06:16 Il y a aussi des vrais enfants qui meurent, vous êtes bien d'accord.
06:18 Il y a de vrais enfants qui meurent, naturellement,
06:20 parce que les guerres font des victimes civiles de partout.
06:25 Et naturellement, c'est regrettable et nous devons regretter les victimes civiles
06:30 qui toutes sont des victimes civiles qui sont victimes du Hamas, il faut le rappeler.
06:34 Toutes les victimes civiles sont les victimes du Hamas.
06:37 Même quand ça halte, tu sais que, en fait, en vrai, c'est le Hamas qui l'y oblige.
06:42 Ok. Mais c'est quoi cette histoire de bébé en plastique ?
06:45 France Info le rappelle à Christian Estrosi dans un article paru ce matin.
06:50 Christian Estrosi, ancienne figure de la droite traditionnelle,
06:54 passée à la Macronie via Horizon, le parti d'Édouard Philippe,
06:58 évoque des images de photoreporteurs palestiniens publiées le 1er décembre dernier
07:03 et qui avaient tourné sur les réseaux sociaux.
07:05 Et une fake news notamment, propagée par le Jérusalem Post,
07:09 lequel avait très vite reconnu son erreur.
07:12 Les observateurs de France 24 avaient déjà débanqué cette fake news,
07:15 mais rien n'y fait.
07:17 Estrosi fait son Estrosi sans réelles conséquences.
07:22 Des nouvelles de Barbara Olivier Zandronis,
07:25 la journaliste de la radio RCI Guadeloupe, sanctionnée pour avoir trop bien fait son boulot,
07:30 c'est-à-dire pour avoir vexé Jordane Bardella en l'interviewant sans complaisance.
07:35 Elle a répondu aux questions de nos confrères d'arrêt sur image
07:38 et a raconté la violence de ce qui lui est arrivé,
07:41 notamment de la part de son directeur Hervé De Haro.
07:45 Vers la fin de l'interview, je vois mon directeur Hervé De Haro
07:49 descendre dans le studio énervé.
07:51 Jordane Bardella lui donne le dos, donc il ne le voit pas.
07:53 Moi, oui, à travers la vitre.
07:55 De l'autre côté, il y a également l'équipe de Jordane Bardella.
07:58 Ils sont cinq ou six, dont le monsieur Outre-mer du Rassemblement national,
08:02 le député européen André Rouget et Victor Chabert,
08:05 le conseiller presse de Jordane Bardella et de Marine Le Pen.
08:08 J'ai un coup de chaud, car je vois le directeur engueuler le rédacteur en chef.
08:12 C'est la première fois que je vois Hervé De Haro descendre comme ça,
08:15 dans le studio, en pleine interview.
08:17 Elle raconte aussi l'impréparation de Jordane Bardella,
08:20 qui est arrivé dans le studio de RCI Guadeloupe comme en terrain conquis.
08:25 Je dirais que Jordane Bardella est arrivé en tongue.
08:28 Il était clairement mal préparé sur les questions concernant les Outre-mer.
08:31 Il ne comprend pas ma question sur le renouvellement de la flotte des pêcheurs ultramarins.
08:36 Alors il me répond à côté.
08:38 C'est pour cela qu'il m'attaque, car il ne sait pas me répondre.
08:42 Est-ce que cette attaque serait arrivée s'il s'était agi d'un journaliste homme ?
08:46 Est-ce que Jordane Bardella m'aurait traité ainsi ?
08:48 Est-ce que ma direction m'aurait traité de la même manière ?
08:51 Je m'interroge également.
08:53 Jordane Bardella se serait-il aussi mal préparé pour une interview dans l'Hexagone ?
08:57 Je le dis d'autant plus que cela m'est arrivé plusieurs fois
09:00 avec des hommes politiques hexagoneux en déplacement Guadeloupe ou en Martinique.
09:03 Je sens souvent cette impréparation.
09:05 D'ailleurs, on en parle régulièrement avec des confrères dans les Antilles.
09:08 C'est une forme de mépris.
09:10 Le point sur l'actualité au Proche-Orient et pourquoi ce qui se passe aujourd'hui est important.
09:15 À la demande de l'Egypte et de la Mauritanie,
09:17 l'Assemblée générale des Nations Unies, où 193 pays sont représentés, se réunit.
09:23 Objectif, voter une résolution réclamant un cessez-le-feu humanitaire immédiat dans la bande de Gaza.
09:29 C'est une sorte de réaction diplomatique et symbolique
09:33 aux vétos américains de vendredi dernier au Conseil de sécurité.
09:37 Ce dernier s'était réuni pour voter une résolution du même ordre.
09:40 Résolution adoptée par 13 pays et qui s'est confrontée aux vétos américains
09:45 et à l'abstention du Royaume-Uni.
09:47 L'Assemblée générale des Nations Unies a déjà voté en octobre dernier,
09:51 on le rappelle, un texte réclamant une trêve humanitaire immédiate
09:55 qui avait déjà rallié 121 voix pour, contre 14 voix hostile et 44 abstentions.
10:02 L'objectif de cette nouvelle résolution, non contraignante, mais hautement symbolique,
10:06 est d'élargir la base de soutien au cessez-le-feu et de rallier de nouveaux pays
10:11 prenant en compte le terrible bilan humanitaire des opérations israéliennes à Gaza.
10:17 Cette réunion pourrait également appuyer une éventuelle mobilisation
10:20 de l'hypothèse 377 des Nations Unies qui ouvrirait la voie au déploiement
10:25 d'une force de maintien de la paix à Gaza en dépit du véto d'un membre du Conseil de sécurité,
10:31 en l'occurrence le plus puissant, les Etats-Unis.
10:34 La COP 28, beaucoup de bruit pour pas grand chose.
10:39 Au moment où nous tournons, on attend toujours l'apparition de la fumée blanche,
10:42 c'est-à-dire la sortie du rapport final de cette réunion qui se tient aux Émirats Arabes Unis.
10:47 Un rapport retardé par d'ultimes discussions,
10:50 elles-mêmes prolongées pour trouver un consensus face aux lignes rouges
10:54 placées par les pays qui avaient refusé la première version de l'accord.
10:58 Il s'agit des pays membres de l'Organisation des pays exploitateurs de pétrole, ou OPEP,
11:02 laquelle OPEP avait, on s'en souvient, demandé de rejeter proactivement,
11:07 et je cite, "tout texte ou toute formulation qui cible l'énergie",
11:11 c'est-à-dire les combustibles fossiles plutôt que les émissions de gaz à effet de serre.
11:16 La mouture qui devrait sortir des négociations aujourd'hui sera en tout cas décevante,
11:21 si l'on en croit les scientifiques présents à la COP 28.
11:24 Nous sommes venus du monde entier, nous, militants, chercheurs,
11:30 pour arriver à un texte ambitieux.
11:32 Le texte actuel est tout simplement inacceptable.
11:35 Nous sommes rassemblés ici aujourd'hui pour leur montrer que nous les avons à l'œil.
11:38 La communauté scientifique dénonce par avance un texte non contraignant pour les États.
11:44 Voilà, c'est la fin de ce bulletin d'information.
11:47 Le Média, votre Média, est en campagne de fin d'année
11:50 et a besoin d'au moins 100 000 euros d'ici le 31 décembre
11:54 pour boucler l'année 2023 sans être dans le rouge.
11:56 Nous en sommes à un peu plus de 22 000 euros.
12:00 Poursuivons l'effort, restez connectés au Média.
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