Karim Zeribi : «Le président de la République est un stratège […] Et ça fonctionne pour lui, la loi est passée»

  • l’année dernière
Lors de l’émission Punchline Week-end du 15/04/2023 présentée par Yoann Usaï, le consultant CNEWS Karim Zeribi était invité sur le plateau. Il a évoqué la réforme des retraites : «Le président de la République est un stratège […] Et ça marche pour lui, la loi est passée».

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Transcript
00:00 Alors Karim Zeribi, il parle pour dire quoi précisément le président de la République ?
00:02 Pour dire j'en appelle au respect des institutions,
00:05 j'en appelle au retour de l'ordre dans le public.
00:07 Simplement ça ?
00:07 J'en appelle, mais excusez-moi...
00:09 Il n'y aura pas un effet "Waouh" ?
00:11 Une grosse mesure pour soulager les Français ?
00:13 Non, non, non.
00:14 Je ne sais pas.
00:15 Moi je pense...
00:16 Non, il n'y aura rien.
00:17 Moi je pense qu'il va faire son discours en trois séquences.
00:20 La première c'est la démocratie a parlé.
00:23 Le processus, le cheminement démocratique a eu lieu.
00:26 Donc j'en appelle au respect des institutions.
00:28 Le deuxième sujet c'est notre pays a besoin de retrouver de l'apaisement.
00:32 Donc non au chaos.
00:33 Les commerçants.
00:34 Il va parler des gens qui souffrent du chaos.
00:36 Il va parler des gens qui souffrent des manifestations.
00:38 Et troisième phase, il va ouvrir des perspectives
00:41 en appelant au dialogue sur la loi travail avec l'intersyndical.
00:45 En fait le président de la République, c'est un stratège.
00:48 Je suis désolé de vous le dire, mais jusqu'à présent,
00:51 tout ce qu'il fait est pesé, j'allais dire quasiment au mot près,
00:56 quand il s'adresse à 13h.
00:58 Alors pardon, mais c'est mal pesé puisque ça ne fonctionne pas.
01:01 Mais non, mais ça ne fonctionne pas pour vous.
01:03 Ça ne fonctionne pas, mais pour lui ça fonctionne.
01:05 La loi elle est passée ou elle n'est pas passée ?
01:07 Il est à un niveau d'impopularité record, pardon.
01:09 Mais l'impopularité, vous pensez qu'Emmanuel Macron,
01:12 qui ne se représentera pas, veut être populaire ?
01:15 Ou alors il veut faire plaisir à Bruxelles, au marché financier ?
01:18 Donc en disant voilà, il y a des contreparties à donner,
01:21 je suis un réformateur et donc je vais réformer le pays.
01:24 Emmanuel Macron aujourd'hui, je suis désolé de vous le dire,
01:26 il fait du Emmanuel Macron.
01:28 Il n'écoute personne.
01:30 Il n'écoute personne.
01:32 Et il pense qu'il a raison sur tout.
01:34 Mais ça a été dit, il est plein de certitudes.
01:36 Donc là, lundi soir, il va passer de Coventer pour nous dire
01:40 respecter les institutions.
01:41 Il sait que le peuple de France est légaliste.
01:43 Il sait que les Français ne veulent pas le chaos,
01:45 même s'ils sont en colère et mécontents de cette réforme.
01:47 Il le sait, il va en jouer de ça.
01:49 Et c'est quelque part malsain, parce qu'il restera des traces de la colère.
01:52 Et comment aujourd'hui donner des perspectives à un peuple
01:56 qui est abasourdi, qui est plein de dépit,
01:58 qui est dans la désespérance et l'inquiétude de l'avenir.
02:00 C'est là où le président fait une erreur.
02:02 En fait, quelque part, il nous dit aussi, après moi, le déluge.
02:05 Et c'est là où je suis mal à l'aise avec le président de la République.
02:07 Parce que peu importe ce qui se passe derrière son mandat,
02:10 il n'en a que faire.
02:11 [Musique]
02:15 [SILENCE]

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