• il y a 2 ans
Son nom et son visage vous disent forcément quelque chose. Eric Larchevêque est l'un des investisseurs stars de l'émission "Qui veut être mon associé?" sur M6. L'entrepreneur est également connu, dans la sphère tech et crypto, pour avoir cofondé Ledger, la licorne française experte dans la protection des actifs numériques (cryptomonnaies et NFT). Il était l'invité de 20Mint au Carré le jeudi 13 avril, sur Twitch.
Transcription
00:00 Et bonjour à tous et bienvenue à 20 minutes au carré, l'émission de 20 minutes consacrée au Web3
00:05 qui a souvent des problèmes de son mais là ça y est on l'a eu donc vous pouvez rester avec nous,
00:08 on n'aura plus de problèmes de son promis pendant une heure.
00:10 Prénom exceptionnel, je vous disais, pour un invité exceptionnel, Eric Larchevec.
00:14 Salut !
00:15 Merci beaucoup Eric d'être avec nous, c'est super sympa.
00:17 Merci de m'en savoir.
00:18 Donc Eric, je pense que vous êtes nombreux à le connaître mais on a des nouveaux sur le chat
00:21 donc je ne sais pas quelle est votre connaissance à la fois de l'écosystème crypto
00:25 puisque tu as cofondé la maison du Bitcoin, qui est devenue CoinHouse.
00:29 Oui tout à fait et Ledger, leader mondial des solutions de sécurité pour crypto actifs.
00:34 Donc normalement vous connaissez et par ailleurs tu es aussi investisseur dans de nombreux projets,
00:40 tu as eu une vie d'entrepreneur, 26 ans d'initiative entrepreneuriale,
00:45 on en parlera un tout petit peu, on n'aura pas le temps de parler de tout.
00:47 Et puis tu es aussi animateur dans l'émission qui veut être mon associé,
00:51 une émission dans laquelle tu as investi.
00:52 Oui, investi, il y a des porteurs de projets qui viennent pitcher leurs projets,
00:56 on est cinq investisseurs, jury et puis on décide si on a envie d'accompagner les projets
01:02 et donc c'est diffusé en prime time sur M6 en début d'année.
01:05 Voilà, il y a eu la saison 3 et bientôt il y aura la saison 4.
01:08 En attendant, il y a 20 minutes au carré et on est ravis de t'y accueillir.
01:11 Quand je dis on, c'est Hélène que vous connaissez qui assure la réalisation ce soir, c'est Romain.
01:16 Est-ce qu'on t'entend Romain ?
01:19 Oui, je crois maintenant grâce à la magie du live et d'Hélène.
01:23 Bonsoir à tous.
01:24 Donc Romain qui est le co-animateur de cette émission et qui ce soir est dans l'ombre
01:28 mais va pouvoir répondre en temps réel à vos questions, les trier, les relayer pour que je ne rate rien.
01:33 Et puis c'est vous aussi, la communauté qui est là ce soir.
01:37 Donc je reconnais beaucoup de noms que j'ai la chance de côtoyer tout au long de l'année
01:41 mais il y a aussi des nouveaux.
01:42 Si c'est la première fois que vous venez ici, pensez à vous abonner.
01:45 On est tous les mardis soirs présents, les soirs à 18h30 en règle générale
01:49 pour parler de Web3 avec des doers, des gens qui font des choses dans cet univers-là.
01:54 Tu en es un.
01:55 Tu disais tout à l'heure que tu vois des gens qui pitchent.
01:59 J'imagine qu'on te pitche en permanence.
02:01 On t'arrête dans la rue pour te proposer des choses, non ?
02:03 C'est vrai, on m'arrête dans la rue.
02:05 On me dit, est-ce que vous n'avez pas dix minutes que je puisse vous parler de mon projet ?
02:09 J'ai des questions, j'ai besoin de conseils et malheureusement, ce n'est pas possible
02:12 parce que dix fois, 100 personnes, ça fait 1000 minutes et je ne peux pas répondre à tout le monde.
02:18 Je reçois aussi beaucoup de messages sur les différents réseaux sociaux de gens qui ont besoin d'aide.
02:23 Alors, j'ai trouvé une solution pour ne pas juste dire, écoutez, je ne peux pas.
02:28 C'est si vous avez un pitch, si vous avez une question que vous voulez que je me le fasse parvenir
02:34 et que je vous dise ce que j'en pense et que j'y réagisse, alors vous faites une vidéo de votre pitch
02:40 et vous me l'envoyez par mon site contact.ericlarchevec.com et je vais y réagir en vidéo.
02:45 Ce sera en public, donc tout le monde pourra le voir.
02:48 C'est un peu le prêt à payer parce que je pense que le fait d'avoir des explications,
02:53 d'entendre des choses, des critiques, de voir un pitch se faire disséquer,
02:57 on peut en prendre soi-même pas mal d'informations.
03:01 Et donc, je le fais, mais c'est en public.
03:03 Donc voilà, vous m'envoyez vos vidéos et j'y réagirai et je le publierai.
03:06 - Bon, Hélène, est-ce qu'on peut faire du coup une vidéo ?
03:09 Tu peux me ramener à l'écran, je vais faire une vidéo pour Eric.
03:12 Moi, j'ai envie de pitcher un projet que tu ne connais peut-être pas,
03:15 mais j'ai une proposition à te faire comme dans qui veux être mon associé.
03:18 Je réclame 0.1 ETH ou je demande 0.1 ETH.
03:22 - Ça va, quoique ça augmente là. Ça augmente, ça augmente.
03:25 - En ce moment, on promeut que ça monte encore pour ceux qui en ont.
03:28 Pour un millième, pas terrible, un millième des droits de vote de notre communauté.
03:33 Notre communauté, c'est 20 Minutes.
03:35 - Oui.
03:35 - Est-ce que tu en as déjà entendu parler de 20 Minutes ?
03:37 - Non, pas du tout.
03:38 - C'est un magazine qui a été financé, dont le premier numéro a été financé par la vente de 999 NFT.
03:44 J'ai arrondi un millième des droits de vote.
03:47 Droits de vote sur quoi ?
03:48 Chaque détenteur du NFT peut choisir les sujets qui seront à l'intérieur de ce magazine,
03:53 les interviews, poser des questions, etc.
03:55 Ça, c'était le contrat de départ du numéro 1 qui a été financé grâce à ça.
03:58 Ça a bien marché.
03:59 Il y en a un deuxième qui est sorti où les contributeurs détenteurs de NFT qu'on appelle nous les MECA
04:05 peuvent faire bien davantage de choses que de voter.
04:08 Ils ont contribué, ils ont fait des dessins, ils ont écrit un certain nombre d'articles,
04:12 définit un certain nombre de termes un peu complexes du Web3.
04:15 Et l'aventure continue puisqu'on a rendez-vous les uns et les autres tout à l'heure avec Romain
04:19 à partir de...
04:20 dès la fin de cette émission sur Discord pour une AMA sur laquelle on parlera du numéro 3 du magazine.
04:27 Je te parle de ça parce qu'en fait, ce projet, il n'aurait sans doute pas pu voir le jour sans toi au final.
04:33 Parce qu'en fait, il y a un seul partenaire dans ce...
04:35 Je déduis que tu n'as pas acheté le NFT.
04:37 - Non, j'avoue, j'avoue, j'avoue.
04:39 - Mais tu as fait en un sens bien mieux puisqu'en fait, il y a une seule pub dans ce journal et c'est Ledger.
04:43 - D'accord.
04:43 - Et on avait même caché des petits Ledger dans le NFT.
04:46 Et si tu tombais sur un nano, tu avais le vrai nano qui t'était envoyé.
04:50 - D'accord, d'accord.
04:51 Je pense qu'il faut surtout remercier les équipes de Ledger qui ont eu l'intelligence et la pertinence de financer le projet
04:58 puisque c'est un beau projet décentralisé.
05:01 Et donc, écoute, je ne savais pas, tu vois, que c'était Ledger qui avait financé ça, donc j'en suis ravi.
05:06 - Parce qu'on t'a présenté tout à l'heure comme co-fondateur de Ledger, on y reviendra.
05:11 Aujourd'hui, tu as quel rôle dans l'entreprise ?
05:14 - Alors, j'ai été le CEO, le dirigeant de l'entreprise de 2014 à 2019.
05:18 Mais en 2019, j'ai quitté mon poste.
05:19 Aujourd'hui, c'est Pascal Gauthier, le CEO.
05:23 Et depuis cette période, je suis donc actionnaire, membre du board.
05:27 Mais mon rapport avec Ledger n'est plus du tout dans l'opérationnel.
05:30 Et donc, il y a énormément de choses que je ne vois pas passer, des décisions, du marketing.
05:35 Donc, je suis l'entreprise par le conseil d'administration, les boards.
05:39 Mais ça s'arrête là.
05:40 Donc, je n'ai plus en fait le pouls de l'entreprise comme je pouvais avoir avant.
05:45 Donc, je la suis plus comme un fondateur actionnaire.
05:48 - D'accord. Tu as un regard un petit peu plus distant.
05:50 - Oui, tout à fait.
05:51 - Donc, pas de questions dans la communauté trop précises sur l'actualité ?
05:53 - Sur Ledger, exactement.
05:54 Parce que bon, je sais quand même pas mal de choses.
05:57 Mais c'est vrai que je ne suis pas à la pointe.
05:58 Et surtout, je n'ai pas la capacité de répondre pour Ledger ou d'engager Ledger sur un certain nombre de choses.
06:03 Puisque au début, c'était un peu mon bébé.
06:06 Mais ce bébé a grandi, il est devenu très grand.
06:08 Et puis maintenant, il m'a un petit peu échappé.
06:10 Et tant mieux.
06:11 Et c'est la destinée d'entreprise d'échapper à son créateur.
06:13 - On parle d'une boîte qui est valorisée à plus d'un milliard.
06:15 C'est ça aujourd'hui ?
06:15 - Oui, tout à fait.
06:16 - Donc, c'est pas mal d'être actionnaire, d'être actionnaire aussi.
06:18 - Ah non, mais bien sûr.
06:19 Donc, je suis très fier de Ledger.
06:21 Et aujourd'hui, elle se développe de la plus belle façon qui soit.
06:26 Puisqu'on continue de prendre des parts de marché.
06:29 Et surtout Ledger, aujourd'hui, sécurise 25% du montant de toutes les cryptos qui existent dans l'écosystème.
06:36 Donc, un quart des cryptos dans le monde sont sécurisés par une technologie de Ledger.
06:41 - Bravo, joli.
06:42 Bon, donc on ne posera pas trop de questions sur Ledger.
06:45 On t'en posera quand même.
06:46 - Oui, bien sûr.
06:47 - Et puis, on va jouer surtout.
06:48 Parce que si tu n'es pas familier avec l'émission, c'est un peu le concept de 20 minutes au carré.
06:51 On parle de choses parfois un peu ardues, un peu sérieuses et tout ça.
06:55 Donc, on essaye d'agrémenter ça de jeu.
06:57 Et les jeux chez nous se traduisent par des gains.
07:01 Pour ceux qui se sont tirés au sort in fine, le gain c'est un petit NFT qui n'a aucune valeur.
07:06 Mais qui a un bon petit souvenir.
07:07 - Une valeur sentimentale.
07:08 - Ça semble exactement, voilà.
07:10 Et en l'occurrence, ce sera un NFT à ton effigie.
07:13 Gentiment, tu t'es prêté au jeu tout à l'heure.
07:15 - Comment ça, ça n'a pas de valeur ?
07:16 - Oui, ça a énormément de valeur.
07:18 Et je suis sûr que vous allez vous battre pour le tenir.
07:20 - Je suis dans des stages à chaque seconde.
07:22 - Tu en auras un.
07:23 - Les autres, ils seront à gagner en répondant à un quiz un petit peu atypique.
07:28 On essaye, vous le savez, des nouveaux jeux depuis quelques temps.
07:30 Ce jeu, il nous est venu en tête en voyant cette photo.
07:35 Hélène, est-ce que tu peux envoyer la photo ?
07:37 On a un petit décalage, donc tu ne vas pas la voir tout de suite, tout de suite.
07:40 Mais je pense que ça va te parler.
07:41 Est-ce que tu te reconnais ?
07:43 - Oui, c'est moi en train de jouer au poker.
07:45 Parce que j'ai été joueur de poker.
07:47 J'ai eu une carrière de joueur de poker pendant deux ans.
07:49 De 2008 à 2010.
07:51 - D'accord.
07:52 - J'ai fait les championnats d'Europe, championnats du monde.
07:54 Oui, ça ne s'est pas trop mal passé.
07:55 Mais sans que je ne sois non plus vraiment un champion.
07:57 Mais je garde un bon souvenir.
07:58 - OK.
07:59 On se dit qu'un joueur de poker comme toi, ça devait bien savoir bluffer.
08:01 - Oui, oui, oui, tout à fait.
08:03 Ça m'a beaucoup aidé en tout cas dans la négociation, dans la gestion de mon stress.
08:07 Et pour l'entrepreneuriat en général, ça a été une très belle époque.
08:09 Une très belle école, pardon.
08:11 - Tu vas du coup pouvoir nous éclater à ce petit jeu.
08:15 Hélène, est-ce que tu peux envoyer la slide d'après ?
08:18 Vous allez voir cinq affirmations.
08:21 Alors nous, on n'arrive pas du tout à les lire.
08:23 Mais ne t'inquiète pas, je vais te les lire.
08:24 - OK, alors vas-y.
08:25 - Les unes après les autres.
08:26 Cinq affirmations qui concernent cinq étapes de ta vie.
08:29 - Oui.
08:30 - Il y en a deux dedans qui sont fausses.
08:32 Il y en a une qui est un petit peu tirée par les cheveux,
08:38 que j'ai un petit peu remaniée.
08:40 - D'accord.
08:41 - Ce qu'on vous demande, c'est de trouver les deux réponses fausses.
08:45 Prenez le temps, vous n'avez pas besoin de nous donner les réponses maintenant.
08:48 On donnera un top à la fin de l'émission,
08:50 puisque de toute façon, tu vas pouvoir nous convaincre qu'elles sont toutes vraies.
08:54 - Oui, ça fait.
08:55 - Je vais commencer par la première.
08:57 Je te les donnerai au fur et à mesure.
08:59 Ta première boîte, tu l'as financée en écrivant notamment des articles sur les essuie-glaces.
09:06 - C'est vrai, oui, complètement.
09:08 Alors j'étais pigiste dans un magazine d'électronique,
09:13 qui s'appelait « Électronique pratique ».
09:15 J'écrivais des articles où on proposait des montages,
09:19 et notamment autour des essuie-glaces, de la voiture, mais pas que.
09:22 J'ai fait un montage qui permet de réguler le rythme des essuie-glaces.
09:31 On publiait quelques articles tous les mois.
09:34 Ça a fait un premier capital qui m'a ensuite permis d'investir dans ma propre entreprise.
09:39 À l'époque, il fallait 50 000 francs de capital, 7 000 euros.
09:42 Il y a 20 ans, ça vous valait bien plus que 7 000 euros maintenant.
09:46 Donc ce n'était pas du tout évident.
09:48 Mais grâce à ça, j'ai pu réunir le capital de ma première entreprise.
09:51 - C'était au moment où tu étais encore étudiant ?
09:53 - J'étais étudiant, j'écrivais des articles en tant qu'élève ingénieur.
09:56 J'avais mon petit labo d'électronique dans ma chambre d'étudiants.
10:00 Je faisais ça avec un ami, Laurent, avec qui je me suis associé dans ma première boîte.
10:04 C'était une belle manière de commencer à bosser,
10:07 à apprendre un peu de l'autonomie et surtout avoir un premier pécule.
10:11 C'est comme ça que j'ai pu ensuite investir mon premier argent dans ma boîte.
10:15 - Laurent Lelus, c'est ça avec qui tu as écrit un livre ?
10:18 - J'ai écrit un livre et aussi les droits d'auteur de ce livre qui n'a pas trop mal marché.
10:23 C'est un livre technique, il ne faut pas se ruer en librairie.
10:27 Ça s'appelle "Montage avancé pour PC", tout un programme.
10:31 Mais là aussi, les droits d'auteur m'ont aidé à financer notre première boîte.
10:35 - Tu n'es pas de formation ingénieur informaticien ?
10:38 - Non, je suis en microélectronique, en conception des architectures pour le traitement de l'information.
10:42 Donc moi, c'est plutôt la salle blanche, le design de circuits intégrés
10:46 et pas vraiment du logiciel, même si j'en ai fait.
10:49 Mais j'étais plutôt dans la partie hardware de l'électronique.
10:53 - D'accord. Est-ce qu'effectivement, dès cette période,
10:57 tu savais que tu ne voulais pas spécialement bosser dans des gros labos, pour des grosses entreprises ?
11:02 - Non, assez rapidement, j'ai compris que ce que j'aimais faire,
11:05 c'est que j'aimais beaucoup ma liberté, j'aimais travailler dans les domaines
11:10 que je pouvais choisir, choisir mes projets.
11:12 Et puis, j'ai achevé d'être convaincu par le fait que les grands groupes n'étaient pas pour moi.
11:16 Quand j'ai fait mon stage de fin d'études dans un grand groupe, Philippe Semiconducteur,
11:20 là-bas, c'était l'enfer. Enfin, pour moi, en tout cas, je ne me voyais pas du tout aller
11:23 dans ce genre d'environnement où je pense que je me serais pendu.
11:27 Et donc, ça m'a complètement...
11:30 Ça a confirmé le fait qu'il fallait que je trace ma voie et que j'aille plutôt créer ma boîte.
11:35 - D'accord. Alors, on va devoir faire un gros flash-forward parce que
11:39 entre ce que je vais te dire là et cette époque-là, tu as eu le temps de monter pas mal de boîtes,
11:43 tu as même monté un hôtel. - Oui, on est étonné, oui.
11:46 - Voilà, qui existe toujours. - Le Dodo Hotel.
11:48 - Dodo Hotel, bien joli nom pour un hôtel.
11:52 Et puis, arrive le début des années 2010 et tu fondes la maison du Bitcoin,
11:58 où tu co-fondes la maison du Bitcoin. - En 2013, oui.
12:00 - En 2013. Et ça nous amène à la deuxième proposition de ce quiz.
12:06 La deuxième proposition, c'est que tu n'avais aucun business plan pour la maison du Bitcoin
12:10 quand tu l'as lancée. - C'est vrai, c'est vrai.
12:12 On n'avait aucune idée de comment on allait gagner de l'argent, pas de business plan,
12:16 pas de visibilité sur les revenus. On avait de l'argent,
12:21 parce que j'avais vendu ma précédente startup juste avant.
12:25 Par contre, j'étais persuadé qu'il fallait se lancer dans le Bitcoin,
12:30 pas la crypto à l'époque, on disait vraiment le Bitcoin.
12:32 Et comme je ne savais pas quoi faire, avec Thomas, Thomas France, mon associé de l'époque,
12:36 on s'est dit, on va ouvrir un lieu physique et on verra bien.
12:39 Et donc, le business plan, c'était on verra bien.
12:42 Alors oui, effectivement, il n'y a pas de business plan.
12:45 Et on avait un an de cash devant nous et on espérait qu'il allait se passer quelque chose.
12:49 - C'était un moment où, moi je ne m'intéressais pas du tout aux cryptos à cette époque-là,
12:54 mais c'était un moment où le Bitcoin n'avait pas spécialement le vent.
12:56 - Alors, c'était terrible parce que c'était juste après l'explosion de Mongox,
13:00 le FTX de l'époque.
13:02 Et Marc Carpellès, un Français au Japon qui avait une place de marché qui a tout pété.
13:08 Et le Bitcoin qui était à 1000 dollars est redescendu dans les limbes.
13:12 Et là, la fête était finie, tout le monde disait, le Bitcoin, c'est mort, c'est terminé,
13:16 ça ne va pas survivre à ça. Il y avait toutes les problématiques en Chine,
13:19 où la Chine interdisait le Bitcoin un jour, machin.
13:21 Et donc, on s'est lancé dans des conditions extrêmement adverses où tout le monde se disait,
13:25 mais attendez, vous êtes complètement fou de ce truc-là, ça ne marchera pas, c'est fini, regardez.
13:29 Bitcoin, c'est mort, ça a explosé. Le Bitcoin est mort au Japon.
13:33 Et pourtant, on n'était absolument pas freinés par cette ambiance.
13:40 Et même si on pointait du doigt la technologie, le Bitcoin, en disant,
13:45 de toute façon, soit c'est mort ou sinon ça sert.
13:47 C'était aussi l'époque des places de marché sur le Dark Web pour acheter de la drogue,
13:53 vendre de la drogue. Donc, c'était vraiment les…
13:55 On voyait ça que autour du blanchiment d'argent, de la criminalité, à l'époque de Silk Road.
14:01 Et donc, c'était effectivement assez adverse. Pour autant, on était là, on avait ouvert,
14:06 et les gens venaient, ils ne comprenaient pas pourquoi ils rentraient,
14:08 parce qu'ils ne comprenaient pas ce que c'était.
14:10 Et là, je les chopais, genre, alors, le Bitcoin, asseyez-vous, je vais vous expliquer.
14:13 Et puis, ils ressortaient deux heures après avec la tête qui tourne.
14:17 Tu as dû pitcher Bitcoin à des centaines de personnes.
14:19 Oui, à des centaines de personnes. J'expliquais le Bitcoin, le mining, comment ça marche.
14:23 Et moi, ce que je voulais, c'est vraiment qu'ils comprennent.
14:25 J'essayais de faire allumer des petites lampes dans leur tête, et ça marchait.
14:29 Et il y en a pas mal qui ont découvert le Bitcoin, qui sont intéressés au Bitcoin,
14:32 grâce à la maison du Bitcoin, où ils arrivaient un peu par hasard,
14:35 et ils ressortaient avec, effectivement, la tête un peu à l'envers,
14:38 et bouleversés en se disant, mais en fait, l'argent n'existe pas.
14:42 Et c'est très intéressant, quand on s'intéresse au Bitcoin, en fait,
14:45 on s'intéresse à l'économie, à l'argent, à la monnaie, à la notion de monnaie.
14:49 Et donc, c'est ça qui est génial.
14:51 Tu utilisais des images, des choses qui marchaient mieux que d'autres ?
14:54 Oui, bien sûr, on n'essayait pas de rentrer…
14:56 On ne parlait pas tant de technologie, même s'il fallait expliquer le consensus décentralisé,
15:00 le mining, mais plutôt d'ouvrir les yeux sur qu'est-ce que l'argent.
15:04 Expliquer que, finalement, l'argent n'existe pas,
15:06 en tout cas, que l'argent de dette qu'on a aujourd'hui n'a pas de sens,
15:10 que le véritable argent, c'est l'argent-valeur,
15:12 et que le Bitcoin est une version moderne de cet argent-valeur,
15:15 comme l'or a pu l'être pendant des siècles et des siècles.
15:17 Donc, c'était plutôt sur cette approche plus monétaire, économique, que vraiment technologique,
15:23 même s'il était nécessaire d'expliquer comment ça pouvait fonctionner.
15:26 Mais ce n'était pas tant la révolution technologique qu'on expliquait
15:31 que la révolution économique et monétaire.
15:34 Et vous pouviez… On pouvait acheter quand même des…
15:36 Alors, on avait un comptoir physique où on pouvait acheter en cash 10 euros, 20 euros de Bitcoin.
15:43 Et j'essayais de dire aux gens à acheter, pas pour qu'ils investissent,
15:48 parce que 10 euros, ça n'allait pas changer la face du monde,
15:51 et pour eux, ce n'était pas vraiment un investissement,
15:53 mais c'était important pour moi qu'ils installent un wallet, qu'ils testent, qu'ils regardent,
15:57 qu'ils voient un petit peu aussi la magie d'envoyer des fonds comme ça à quelqu'un
16:01 de manière instantanée, sans rien demander à personne.
16:04 Donc, c'est pour ça qu'il y avait ce comptoir, qui avait un volume absolument ridicule,
16:08 mais qui permettait aux gens de repartir avec des poussières de Bitcoin.
16:13 Pas que des poussières, parce qu'à l'époque où c'était à 200 euros le Bitcoin,
16:16 des fois, ils disaient, bon allez, banco, j'achète un Bitcoin 200 euros.
16:19 Bonne idée.
16:20 Et après, oui, je pense qu'ils n'ont pas perdu leur temps.
16:23 Complètement. C'est devenu Coin House derrière.
16:25 Et c'est devenu Coin House, exactement, qui est maintenant un des brokers français,
16:30 enfin, le plus grand broker français.
16:32 Qui est le premier partenaire.
16:34 Alors, ils n'ont pas pris de pub chez nous, mais ils nous ont, comment dire, amplifiés.
16:39 Ils nous ont hébergés dans leur newsletter quand on n'était encore qu'un projet.
16:42 Donc, deuxième raison pour laquelle on est ravis de t'accueillir ici.
16:47 Romain, est-ce que cette communauté qu'on a rassemblée depuis,
16:51 grâce à ce premier drop, est active sur le chat ?
16:54 Oulah, oui, ça bouge pas mal.
16:56 Il y a pas mal de questions, beaucoup, qui portent sur une entreprise
17:00 que je n'évoquerai pas, que je ne citerai pas pour l'instant.
17:03 On va garder ça peut-être pour un peu plus tard.
17:05 On a une question sur le bitcoin. Je la pose maintenant.
17:07 Parce qu'on a ouvert le sujet. C'est Galactek qui dit
17:10 "Le bitcoin est perçu comme un risque de déstabilisation du système monétaire actuel.
17:14 Mais combien de temps un système monétaire est-il utilisé ?
17:16 Quelle est votre position là-dessus ?"
17:19 Un système monétaire, en général, au bout de 5 ans, il crève.
17:22 50 ans, il crève.
17:23 Donc, en fait, il y a des cycles.
17:24 C'est-à-dire qu'on voit toutes les monnaies.
17:25 Il n'y a aucune monnaie qui a traversé l'histoire.
17:27 Il y a l'or, mais ce n'est pas une monnaie.
17:29 C'est une réserve de valeur. C'est un métal précieux.
17:31 Mais si on regarde même le dollar, en fait, le dollar a évolué.
17:34 Le dollar n'est pas le même aujourd'hui qu'il y a 100 ans.
17:37 Avant, le dollar était adossé à de l'or.
17:39 Après, l'état de l'or a été supprimé.
17:41 Si on regarde le franc, il y avait l'ancien franc, le nouveau franc.
17:46 Il y a l'euro.
17:47 Et à chaque fois, il y a de l'inflation.
17:49 Il y a une création monétaire qui fait qu'à la fin, une monnaie, finalement,
17:51 elle meurt et elle doit être remplacée.
17:54 Donc, ce système monétaire est très dynamique.
17:57 Et c'est pour ça que le bitcoin joue un rôle un petit peu nouveau.
18:00 C'est que lui est voué à traverser les siècles.
18:03 C'est ça, en fait, où il y a ce changement.
18:05 Autre question, Romain ?
18:07 On a une question un peu taquine d'Elven qui demande
18:10 ce que vous pensez d'Aurore Laluc, l'économiste et femme politique.
18:15 On ne va pas faire de la demi-nem.
18:17 Elle est taquin.
18:18 Ou si on doit en faire, que ce ne soit pas que…
18:21 Non, mais en fait, il n'y a pas qu'Aurore Laluc.
18:23 Je pense qu'il y a beaucoup de députés,
18:26 de membres du gouvernement, d'élus qui s'intéressent au bitcoin.
18:29 Et déjà, c'est bien.
18:31 La seule chose que je regrette, ce que j'ai à dire, en fait,
18:34 c'est que ces personnes-là n'ont pas pris le temps de comprendre.
18:37 Parce qu'autant on est complètement accepté des critiques sur le bitcoin.
18:42 Il y a plein de choses qu'on peut dire.
18:44 Moi, je ne suis pas un apologiste en disant que tout est parfait.
18:46 Donc, il y a plein de débats intéressants.
18:48 Mais malheureusement, on voit qu'il est traité de façon assez limitée
18:52 et qu'on est sur des positions idéologiques,
18:54 déconnectées de la réalité du terrain.
18:57 Et pour moi, il ne fait pas doute que ces personnes-là
19:00 n'ont pas pris le temps de vraiment comprendre,
19:02 de regarder la technologie.
19:03 Et donc, s'arrêtent en fait à des idées reçues et les relais.
19:08 Et ce qui est dangereux, c'est qu'ils vont ensuite construire
19:12 des régulations basées sur une mauvaise compréhension.
19:16 Je pense que s'il y a des lois qu'on régule,
19:18 tout ça, c'est complètement normal.
19:20 Par contre, si on le fait, s'ils sont des gens qui ne comprennent pas
19:23 de quoi ils parlent et qu'ils doivent réguler,
19:25 là, c'est la catastrophe.
19:27 Et donc, je ne peux que regretter cette situation.
19:30 Parce que tu parlais de situation adverse quand tu t'es lancé.
19:33 Quand on lit l'interview de Nicolas Therry dans La Croix ces derniers jours,
19:36 qui nous dit "Si vous aimez le blanchiment, la criminalité, l'anonymat,
19:39 vous allez adorer les crypto-monnaies".
19:41 Alors là, lui, je ne comprends pas à quel point on peut être bête.
19:44 Quelqu'un d'aussi intelligent, je veux dire,
19:46 il fait exprès d'être con.
19:48 Parce que pour dire une énormité pareille,
19:50 c'est qu'on n'a pas travaillé son sujet.
19:52 On est dans l'idéologie.
19:54 Je suis prêt à discuter de tout, de débattre, d'entendre des choses.
19:58 Mais dire un truc pareil à notre époque,
20:01 je ne comprends pas même pourquoi il prend la peine d'en parler.
20:05 Les banques, ça a dû être une galère sans nom
20:08 quand tu leur as annoncé que tu allais bosser dans...
20:12 quand tu montes ta boîte et que...
20:14 Alors oui, ça a été très difficile et on a reçu...
20:17 Je les avais encadrés dans le bureau de Ledger,
20:19 dans mon bureau, dans mon open space,
20:21 les lettres de refus et de fermeture des comptes.
20:24 À partir du moment où on a évolué notre business vers le bitcoin,
20:29 parce que la maison du bitcoin, en fait,
20:31 l'entreprise elle-même était de 2010,
20:34 puisque je n'avais pas vendu ma boîte, mais le fonds de commerce,
20:36 donc j'ai gardé la même entreprise,
20:38 j'ai gardé les mêmes relations bancaires,
20:40 et on a évolué, on a fait la maison du bitcoin.
20:42 On n'avait pas trop parlé parce qu'on savait que ça allait être compliqué,
20:44 mais à un moment, ça s'est su.
20:46 Tous nos comptes en banque ont été fermés
20:49 par tous les acteurs bancaires, ils nous ont envoyé les lettres.
20:52 Impossible d'ouvrir des comptes.
20:54 En fait, on s'est retrouvé à la banque, à la banque postale, à la poste.
20:57 D'accord.
20:58 Parce que c'était la seule banque, finalement,
21:00 qui ouvrait des comptes comme ça.
21:02 Et après, petit à petit, avec Ledger,
21:04 on a commencé à gagner une forme de respectabilité
21:08 parce qu'on ne faisait pas du bitcoin,
21:10 mais parce qu'on faisait du hardware, c'est terrible.
21:12 Et donc là, on a commencé à être bancarisé,
21:14 on a aussi fait beaucoup de travail avec les banques.
21:16 Aujourd'hui, Coin House a des banques, Ledger a des banques.
21:19 Je travaille moi-même avec des banques
21:21 qui m'autorisent à vendre des cryptos
21:24 et à faire des transferts sur mon propre compte.
21:26 Donc j'ai fait beaucoup d'éducation,
21:28 j'ai passé beaucoup de temps avec des banquiers pour leur expliquer,
21:31 leur dire « Attendez, voilà, c'est là, ça existe, vous devez évoluer,
21:34 et comprenez. »
21:36 Et donc faire de l'éducation et leur expliquer
21:39 telle ou telle chose, comment ça marche,
21:41 et après faire évoluer aussi tout ce qui est le risque,
21:44 la compliance, pour qu'ils aient les moyens de comprendre de quoi on parle.
21:48 Et ça a apporté ses fruits, parce qu'à la fin,
21:50 on a quand même réussi à travailler avec des banquiers.
21:53 Et c'est pas… Au début, moi, je pensais que les banquiers,
21:56 ils réagissaient comme ça parce qu'ils avaient…
21:58 parce qu'ils pensaient que le bitcoin, en fait,
22:00 allait être une compétition,
22:02 allait pouvoir, en fait, tuer les banques et tout.
22:04 Et en fait, pas du tout.
22:06 C'est juste qu'ils n'avaient rien compris,
22:08 et par défaut, en fait, ils avaient peur.
22:10 Et quand ils ne comprennent pas, ils coupent.
22:12 Voilà, parce qu'ils disent « ce truc, c'est vader et trop satanasse ».
22:14 Donc c'était même pas, en fait…
22:16 C'était de l'incompétence, en réalité.
22:18 C'était même pas de la stratégie, en disant « allez,
22:20 on va tuer toutes les boîtes qui font l'innovation dans le bitcoin,
22:22 comme ça, on va tordre le cou au bitcoin
22:24 et on va continuer notre dominance financière centralisée ».
22:27 Non, pas du tout.
22:29 C'est juste de l'incompétence, et un régulateur,
22:31 finalement, dès qu'il voit un changement,
22:33 il n'a aucun intérêt à l'accepter.
22:35 Et c'est difficile, en fait, de faire comprendre
22:38 à quelqu'un qui est payé pour ne pas le comprendre.
22:41 Donc ça a été effectivement dur et on a bien ramé.
22:44 Et maintenant, ça va quand même beaucoup mieux,
22:46 même s'il y a encore beaucoup de progrès à faire,
22:48 parce qu'aujourd'hui, une boîte qui se lance,
22:50 qui est dans la crypto, qui ouvre un compte en banque,
22:52 il y a intérêt à trouver les bons partenaires.
22:54 Sinon, pareil, elle n'arrivera pas à ouvrir de compte.
22:56 Ça nous amène, tu nous fais la transition avec le point 3.
23:00 Si, Hélène, tu peux repasser les slides.
23:02 Je te rappelle qu'il faut trouver les deux propositions fausses
23:05 dans les cinq propositions que vous allez voir à l'écran.
23:08 La proposition 3, c'est que tu as caché à la Maïf,
23:13 caché entre guillemets, qu'ils investissaient dans les cryptos.
23:16 Je crois qu'à la Maïf, ils ont investi dans Ledger.
23:21 Alors, on est en 2017, c'est le second tour,
23:25 enfin 2016, pardon, fin 2016.
23:29 On a besoin de refinancer Ledger parce que ça coûte
23:33 beaucoup d'argent et puis ça ne marche pas.
23:35 Enfin, je veux dire, on n'arrive pas à faire des ventes,
23:37 on a du mal à faire décoller le business.
23:39 On fait 20 000 euros par mois de revenus,
23:41 c'est absolument ridicule et on a besoin d'argent.
23:45 Donc, on fait le tour de tous les fonds,
23:47 je me prends 50 refus et à un moment, je croise la Maïf
23:51 et je m'aperçois qu'ils s'intéressent à la blockchain,
23:54 mais pas au bitcoin.
23:56 C'était 2016, c'était la grande époque de la blockchain
23:59 pour les entreprises, l'idéation au blockchain,
24:01 des trucs complètement absurdes,
24:03 mais je vois que ça les intéresse,
24:05 donc moi, je m'engouffre là-dedans,
24:07 je transforme Ledger en boîte d'idéation au blockchain
24:10 pour les entreprises, pour leur aider à transformer
24:13 leur métier d'assureur dans le futur,
24:15 blablabla, un énorme tas de fumier à choisir.
24:19 Et donc, en fait, je dis ce qu'ils ont envie d'entendre
24:22 et tout ce que je dis résonne, parce que bon,
24:25 ce n'est pas non plus complètement n'importe quoi,
24:27 mais ce n'est pas la vision de Ledger.
24:29 Ils investissent, ils mettent 2 millions,
24:31 ils leed le tour et derrière, au final,
24:34 on arrive à avoir 7 millions,
24:36 ce que le plus dur, c'est de trouver un lead,
24:38 mais une fois qu'on l'avait, on a pu mettre du monde autour.
24:40 Donc, ils font le deal, arrive 2017,
24:43 le bitcoin décolle, on passe de 50 000 euros par mois
24:47 à 50 000 euros par jour de revenus, c'est la folie.
24:51 Premier board avec eux, on leur dit voilà,
24:54 on a fait un million et demi de revenus, c'est dingue,
24:56 bientôt on en fera 5 millions, la boîte vaudra un milliard,
24:59 c'est la folie.
25:01 Et eux, ils sont terrorisés, ils nous disent,
25:03 attendez, bitcoin, tout ça, qu'est-ce que vous faites ?
25:06 Alors, ils disent, ah oui, en fait, on avait un petit side project,
25:09 on n'a pas trop parlé, on ne voulait pas vous embêter avec ça,
25:11 mais il s'avère que ça marche très bien.
25:13 Et là, ils nous disent, bon, votre boîte marche super bien,
25:16 on ne vous en veut pas, ce n'est pas de votre faute,
25:18 mais pour nous, ce n'est pas possible.
25:20 Alors, ils savaient qu'ils allaient gagner sans doute pas mal d'argent.
25:22 Oui, oui, oui, et en fait, parce que Maïf ne voulait pas,
25:25 simplement pas être associée au bitcoin, à la crypto,
25:28 donc on leur a fait une proposition,
25:30 ils disent, ok, vous avez mis 2 millions pour acheter les actions de Ledger,
25:35 ce que vous avez acheté pour 2 millions,
25:37 on vous les rachète pour 4 millions, maintenant.
25:40 Mais par contre, vous comprenez bien que ça vaudra plus,
25:43 parce qu'il y a dans la loi, il y a le dôle,
25:46 on ne peut pas faire des trucs comme ça, mentir, donc on leur a dit.
25:49 Et ils ont dit oui, donc ils sont sortis à 4,
25:52 aujourd'hui, ces 2 millions, ils valent 70 millions,
25:55 donc ils ont fait à la fois une très très bonne affaire sur le coup,
25:57 parce qu'en quelques mois, ils ont doublé leur investissement,
25:59 mais sur le long terme, ils sont perdants.
26:01 Mais ils sont droits dans leur botte, ils ont encore,
26:03 ils utilisent en fait le cas Ledger pour expliquer que Maïf a une éthique,
26:07 Maïf Avenir, le fonds, et que pour eux,
26:09 ils ne sont pas prêts à trahir leur éthique pour le profit,
26:12 donc c'est bien la preuve qu'ils ont une éthique.
26:15 Eric, quand tu accumules comme ça les réactions que tu as pu avoir
26:19 de personnes qui te disent "le Bitcoin, ça ne va pas marcher",
26:22 "le Bitcoin, ça sert à faire des choses pas très louables",
26:26 "nous, on ne veut pas être associé au Bitcoin",
26:28 il n'y a pas un moment où tu te dis, un peu comme au poker,
26:30 quand on ne sait pas qui est le pigeon, c'est souvent qu'on l'est,
26:32 là, c'est de se dire "si tout le monde pense que le Bitcoin, ça ne fonctionne pas,
26:36 c'est peut-être moi qui me trompe".
26:38 Non, jamais. En fait, plus on me disait ça,
26:40 alors plus j'ai essayé d'expliquer,
26:42 à chaque fois, j'ai essayé toujours d'expliquer, d'arbitrer, d'argumenter,
26:46 mais il y en a, ils ne veulent pas comprendre en fait.
26:48 Et c'est souvent des personnes d'un certain âge ou d'une certaine formation
26:52 qui ont été formatées d'un point de vue intellectuel,
26:55 de manière incompatible avec ce que représente le Bitcoin
26:58 et sa nouveauté à tous les points de vue, à la fois économique et technologique.
27:02 Je dis bon, ils ne comprennent pas, ce n'est pas de ma faute,
27:05 mais moi, je n'ai jamais douté, jamais, jamais.
27:08 Même quand on me disait "c'est du Ponzi et machin"
27:10 et on compare ça avec des cigarettes en prison,
27:12 enfin, on a sorti des trucs pas possibles, des économistes de premier plan
27:16 qui ont sorti des trucs débiles, c'est pas vrai quoi.
27:20 Et non, non, je n'ai jamais douté, je savais que c'était difficile
27:24 et on en a bavé et Ledger, enfin, ça n'a pas été simple,
27:27 mais à la fin, voilà, on a fini par réussir,
27:30 parce que pour moi, il a toujours été très clair que le Bitcoin représentait l'avenir.
27:36 La communauté est convaincue, Romain ?
27:39 Oui, oui, on a énormément de questions justement sur Ledger.
27:43 On a une question de JB14, qu'on gardera peut-être pour plus tard,
27:46 mais qui dit "la vision du Web3, Derrick, pourrait être intéressante à développer".
27:50 Non, allons-y.
27:51 Allons-y maintenant, alors.
27:52 Oui, alors, le Web3, j'y crois.
27:56 Voilà, c'est un bon...
27:57 Pas mal comme second.
27:59 Donc, par exemple, le métaverse, pas du tout.
28:03 Ce n'est pas parce que tous les mots sont à la mode que j'y vais.
28:06 Pour moi, le Web3 représente finalement la décentralisation de la gouvernance
28:10 et de remettre l'utilisateur au cœur vraiment des priorités,
28:14 en lui donnant en fait une partie des revenus, une partie de la gouvernance,
28:18 de lui donner les droits de vote.
28:20 Et ça, c'est un paradigme extrêmement intéressant
28:22 qui permet de redéfinir et de reconstruire tout un tas de business models
28:27 avec l'utilisateur vraiment au cœur des priorités.
28:32 Et ça, c'est vraiment quelque chose pour moi qui est un vrai changement,
28:37 en fait une vraie rupture.
28:39 Et donc, j'attends avec...
28:42 Le Web3 a un peu explosé en 2021, c'était la folie.
28:46 Puis 2022, c'est tombé et ça a été un peu un arrêt brutal de tous les projets.
28:51 Pour autant, je pense que tout le monde a continué de bosser.
28:54 Tout le monde continue de sortir des choses.
28:56 Et je suis persuadé qu'il va y avoir un retour du Web3 en 2024
29:00 et qu'on n'a vu que le début.
29:02 Et moi, je suis extrêmement...
29:06 Autant toutes les cryptos, les machins, les altcoins,
29:10 j'ai toujours été assez Bitcoin.
29:12 Je ne suis pas un maximaliste dans le sens où il n'y a que le Bitcoin qui doit exister,
29:15 le reste, non.
29:17 Par contre, j'ai toujours fait très attention à les autres projets cryptos, les machins.
29:20 J'ai toujours... J'ai doucement...
29:22 Par contre, le Web3, le principe même du Web3, là, j'y crois.
29:25 Et donc, je pense que ça commence par le jeu, comme Soraire ou d'autres choses.
29:30 Ça commence par la tokenisation, peut-être, par exemple, des athlètes,
29:34 des artistes qui vont pouvoir monétiser,
29:36 des musiciens qui vont pouvoir monétiser leur catalogue.
29:39 Et on va pouvoir acheter, finalement, des fractions de personnes, de produits.
29:44 Et ça va se développer à plein d'autres choses.
29:47 Et donc, je vois un boulevard, en tout cas, pour le Web3 dans le futur.
29:51 Et je suis très... Ça, j'y crois à fond.
29:53 T'as investi dans des projets Web3 ?
29:55 J'ai investi dans des projets Web3. Alors, pas beaucoup.
29:57 Parce que j'essaye... Je suis extrêmement exposé, déjà, à la crypto en général,
30:02 par toutes les boîtes que j'ai et aussi les cryptos que je possède.
30:06 Donc, j'ai essayé quand même de faire des allocations de capital dans d'autres secteurs.
30:09 Donc, je ne suis pas, certainement pas, le business en général le plus actif en France dans le Web3.
30:14 J'ai pas demandé, au fait, tout à l'heure, tu m'as parlé de ton hôtel.
30:16 On peut payer sa chambre en bitcoin chez Dodo ?
30:19 Non, non, parce qu'en fait, à un moment, on l'avait mis, mais au final, non, ça ne marche pas.
30:24 Les gens ne sont pas encore prêts pour ça.
30:26 C'était une petite question pour amorcer tout ça,
30:29 mais est-ce qu'il y en a des plus intéressants, entre autres ?
30:31 Ils sont bien réveillés sur le chat.
30:33 Question de GG83VAR. Ledger en 2014, est-ce que c'était déjà le but de sécuriser des clés privées, à l'époque ?
30:42 De Ledger ?
30:43 Oui.
30:44 La vision de Ledger, à l'époque, est la même qu'aujourd'hui.
30:47 Et le deck de levée du seed de Ledger de 2014,
30:51 c'est le même que celui de la CRIC de Ledger à plus d'un milliard.
30:56 On n'a pas bougé la vision.
30:59 On dit exactement la même chose.
31:01 Alors, on a peut-être évolué dans les produits, dans un certain nombre de points,
31:05 mais on a toujours eu cette vision de l'infrastructure, de la sécurisation des clés privées,
31:11 et que c'est à l'utilisateur, au point d'accès, de gérer son identité.
31:18 On a toujours parti de là, on a ça au cœur.
31:21 Et au-dessus, on rajoute des services.
31:23 Il y a le Ledger Live, et ensuite la possibilité de faire du staking, du trading,
31:29 de faire tout un tas de choses grâce et avec son Ledger.
31:31 Et donc, on rajoute des couches business autour de cela.
31:34 Mais la vision est la même, et ça n'a absolument pas bougé.
31:38 Et si on veut les faire ailleurs, d'ailleurs ?
31:39 Et on peut, bien sûr. Chacun a le droit, il fait ce qu'il veut.
31:42 On ne lock pas l'utilisateur, pas du tout. Au contraire.
31:44 Cette vision du 100 milliards, je l'ai déjà croisée en lisant des articles
31:47 ou des interviews de Pascal Gauthier, je pense.
31:49 Comment on peut avoir cette conviction qu'une boîte aujourd'hui déjà énorme
31:52 qui pèse un milliard pourra un jour en avancer ?
31:55 Quels sont les éléments qui vous font penser ça ?
31:58 C'est très simple.
32:00 C'est que si on part du principe que le Bitcoin, la crypto, le Web3, d'une manière générale,
32:06 va jouer un rôle de premier plan dans toute l'économie et dans tous les systèmes,
32:11 et qu'à un moment le système financier centralisé actuel va être remplacé
32:15 par un nouveau back-office plus décentralisé,
32:18 que les business models centralisés vont être remplacés,
32:22 en tout cas ajoutés, on va ajouter des business models décentralisés,
32:26 on va avoir un besoin d'infrastructures énormes sur la gestion des clés privées et des identités.
32:31 Et Ledger va représenter cette infrastructure.
32:34 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, Ledger est un leader mondial incontesté de cette infrastructure
32:37 et va continuer à l'être.
32:38 Donc on n'a absolument aucun mal à imaginer qu'un jour, Ledger,
32:42 de par son importance stratégique et technologique,
32:46 et le fait que Ledger soit partout,
32:48 dès qu'on a besoin d'accéder à une application de type Web3 ou financière décentralisée,
32:53 que la boîte puisse valoir ses 100 milliards.
32:56 Il y a un énorme défi d'exécution, il y a un énorme défi d'adoption,
33:00 il y a un énorme défi de faire en sorte que nos produits puissent être utilisés
33:03 par monsieur et madame tout le monde.
33:05 Donc ça ne va pas être simple en exécution.
33:08 Par contre, écrire cette vision et y croire, pour moi, c'est une évidence.
33:11 Un défi aussi pour les produire, ça nous amène à la question numéro 4.
33:17 Ledger, c'est basé à Vierzon, en tout cas la partie production.
33:21 Oui, la partie production industrielle, tout à fait.
33:23 Et l'usine, elle est rue Marc Larchevêque.
33:26 C'est mon arrière-grand-père qui avait créé une usine de porcelaine à Vierzon.
33:31 Et cette usine, dans les années 80, a été détruite parce que ça a péréquité.
33:36 Et je me rappelle, c'est passé de mon arrière-grand-père à mon grand-père,
33:41 à mon père, et j'étais un peu l'héritier.
33:43 Tout ça, ça devait être à moi.
33:45 Et en fait, ça s'est complètement cassé la figure.
33:47 Et après une centaine d'années, l'usine a fermé, a été dynamité,
33:50 on a rasé le truc.
33:52 Et je suis revenu un jour par hasard à Vierzon, et Ledger, etc.
33:56 Et puis à un moment, il a fallu mettre une usine.
33:58 Et je dis, on va la mettre à Vierzon, on va la mettre à la place de l'ancienne usine familiale, rue Marc Larchevêque.
34:03 Et boum, j'ai contribué à réindustrialiser la ville de cette manière.
34:08 Et on a réécrit une nouvelle histoire au sein de Vierzon.
34:11 Et ça, c'est très sympa.
34:12 Ce qui m'a semblé dingue, quand j'ai creusé un petit peu, je connais assez peu Vierzon.
34:15 Mes parents m'y emmenaient, s'y arrêtaient à mi-chemin sur la route de la Bretagne
34:19 pour faire un petit changement de voiture.
34:21 Je te raconte ma vie.
34:22 Mais en revanche, ce qui m'a surpris quand j'ai creusé tout ça,
34:26 c'est de découvrir qu'à peu près au même moment où toi, tu travaillais sur la maison du Bitcoin,
34:30 il y avait une autre entreprise qui faisait de la livraison de Bitcoin.
34:35 Oui, qui était à Vierzon.
34:36 Et c'est comme ça que Ledger s'est retourné à Vierzon.
34:39 C'est qu'un jour, je croise Joël, Joël Pobeda à la maison du Bitcoin,
34:42 qui a créé ChronoCoin, qui envoie des Bitcoins par la poste.
34:45 Et donc, il envoyait des clés USB.
34:47 Et il est de Vierzon.
34:49 Et la coïncidence ne s'arrête pas là, puisque déjà, des boîtes de Bitcoin, il n'y en a pas beaucoup.
34:55 Et en plus, à Vierzon, c'était dingue.
34:57 Et il me dit, je te connais, Eric, j'ai des photos de toi dans ma cave.
35:02 Je dis, attention, est-ce que c'est le moment où je m'éclipse ?
35:05 Je dis, mais comment ça, tu as des photos de moi dans ma cave ?
35:07 Il me dit, ben ouais, j'ai des photos de toi, de la famille, des archives, de la famille de l'archevêque.
35:11 Je dis, attends, pourquoi ? Tu as des trucs de ma famille dans ta cave.
35:14 Qu'est-ce que tu me racontes ?
35:15 Et en discutant, je m'aperçois que Joël, lorsqu'il est venu à Vierzon,
35:18 il a acheté une maison, il a acheté la maison familiale de l'archevêque.
35:21 Ah ouais.
35:22 Il habitait chez moi, ce con.
35:25 Alors donc, c'était la coïncidence incroyable.
35:28 Et donc, ça a commencé comme ça.
35:30 Après, on a croisé une autre boîte qui était le chef Nicolas Bacca, qui faisait de la carte à puce.
35:34 Ils ont utilisé cette carte à puce pour remplacer la clé USB pour mettre les clés privées pour Chrono Coin.
35:38 Ils ont commencé à bosser.
35:39 Moi, j'ai vu qu'il se passait un truc.
35:41 Je me dis, allez, atatata, j'ai réuni tout le monde.
35:44 Et on s'est réunis en fait un après-midi de juillet 2014 à la maison du Bitcoin.
35:49 On s'est mis d'accord en deux heures.
35:51 On fusionne les trois boîtes, on va s'appeler Ledger.
35:53 On va créer le leader mondial des solutions de sécurité pour crypto actifs.
35:57 Et voilà, c'était parti comme ça.
36:00 Depuis Vierzon, je ne sais pas s'il y a dans le chat des habitants du centre.
36:05 C'est dans le share ?
36:06 Dans le share, oui, tout à fait, exactement.
36:08 Est-ce qu'il y a des questions, Romain, à ce stade ?
36:11 Oui, oui, j'en ai.
36:13 Alors, j'en ai de nature très différente, mais toujours du côté de Ledger.
36:16 J'ai Usul le Fremen qui demande si Ledger a des protections vis-à-vis de la technologie Tempest.
36:22 C'est une technologie, je crois, de la NASA, je ne vais pas dire de bêtises, de la NSA, pardon,
36:29 qui en gros se base sur l'observation des émissions des appareils.
36:34 Oui, sur les émissions électromagnétiques, ce qu'on appelle les signaux faibles,
36:38 donc les signaux cachés.
36:40 Donc bien sûr que Ledger a des protections contre ce type d'attaque.
36:45 Alors, je vais donner un exemple très précis pour ceux qui ne comprennent pas,
36:48 ils se disent « mais de quoi il parle ? »
36:50 En fait, si vous avez un dispositif Ledger, vous savez que quand vous mettez votre pin,
36:54 il faut appuyer sur des boutons pour faire tourner une molette virtuelle.
36:58 C'est pas le truc que je préfère, le truc personnalisé.
37:00 Et vous avez dû vous apercevoir que c'est aléatoire, c'est-à-dire qu'on ne commence pas à 0.0.0.0.
37:05 Et donc, en fait, pourquoi est-ce qu'on a mis de manière aléatoire ?
37:11 C'est parce qu'on voulait justement faire face à une attaque de signaux cachés type Tempest.
37:18 Imagine, quelqu'un met un micro, il écoute en fait, il pirate ton ordinateur.
37:22 Trois clics, deux clics.
37:23 Voilà, trois clics. En fait, il sait clics gauche, clics droite, ça n'a pas la même signature audio.
37:27 Et clac, clac, clac, il en déduit le code. Voilà.
37:30 Donc c'est pour ça qu'on fait ça.
37:32 Et évidemment, il existe d'autres types d'attaques beaucoup plus compliquées
37:35 en mesurant la consommation du chip, etc., d'émissions électromagnétiques.
37:40 Et on a, en fait, chez Ledger, une entité qui s'appelle le Donjon,
37:45 où personne ne peut accéder, moi je ne pouvais même pas y accéder.
37:48 Il n'y a que à l'intérieur des hackers, qui sont parmi les meilleurs hackers du monde,
37:52 en hardware, en software, et ils passent leur temps à essayer de défoncer le produit,
37:56 ainsi que ceux des concurrents, bien sûr.
37:58 Et dès qu'ils trouvent des failles, eh bien, hop, on va les corriger.
38:01 Et le meilleur moyen, en fait, de voir qu'on est capable de répondre à toutes ces attaques,
38:05 c'est d'attaquer nous-mêmes. Et ils ont du matos de malade.
38:08 Ils ont des trucs, ils font des attaques laser, en fait, ils ouvrent le chip,
38:11 ils le décapent, et ils font glitcher le chip en envoyant des photons à tel endroit
38:15 pour le mettre en PLS. Et des fois, quand il se retrouve comme ça,
38:19 il redémarre dans un mode où il croit qu'il a déjà eu pin.
38:22 Et donc, tout ça, en fait, on se bat contre ce genre de choses,
38:25 ce qui fait que faire une attaque sur un device Ledger, en ayant physiquement,
38:29 coûterait une fortune et serait extrêmement compliqué.
38:33 On essaie de rendre ça le plus cher possible pour le rendre pas du tout pratique.
38:37 Et parce qu'on utilise un élément sécurisé, cette fameuse carte à puce,
38:41 fabriquée par STMicro Electronique, et c'est ça l'exception française,
38:46 et c'est cette raison pour laquelle Ledger est unique au monde.
38:49 Si on prend un trésor, en fait, le truc est très sympa, il est open source,
38:53 mais les chips qu'ils ont à l'intérieur, c'est les mêmes qu'on retrouve dans les grippins.
38:56 Et on prend le machin, on donne un trésor au donjon, en cinq minutes, ils le vident.
39:01 Parce qu'ils sont capables, justement, de glitcher, de récupérer à l'axe le pin,
39:05 de vider toutes les… de récupérer les clés privées.
39:08 Mais moi, je t'écoute de manière complètement passive là-dessus,
39:11 parce que je n'ai pas le background technique, toi tu es ingénieur en microélectronique,
39:15 et en fait, on est obligé de vous croire finalement.
39:17 Il y a une partie techno qui est du très concret, et puis il y a aussi
39:21 comment on fait passer le message, parce que pour moi, trésor ou Ledger,
39:24 c'était jusqu'à ce qu'il y ait le même niveau de sécurité.
39:26 Oui, mais c'est tout à fait, parce que c'est compliqué d'expliquer la différence de sécurité,
39:30 et puis après, on rentre dans des batailles de clochers, en disant
39:33 « oui, mais machin, ça c'est open source, ça c'est pas open source ».
39:36 Et donc après, effectivement, la bataille de l'adoption, elle ne va pas se jouer là,
39:42 elle va se jouer plutôt sur la marque, sur ce qu'inspire la marque.
39:46 On rentre plus dans un process type Apple que vraiment Microsoft technique.
39:52 Et c'est ça l'enjeu en fait de l'adoption dans le futur.
39:55 C'est pour ça qu'on a recruté Yann Rogers de LVMH,
39:57 qui est arrivé en chief expense officer, pour apporter un peu la coolitude
40:01 et créer une marque qui soit de niveau mondial,
40:04 qui permette vraiment de définir un objet de tous les jours
40:10 comme étant un objet super sympa, avec de nouvelles interfaces.
40:14 C'est pour ça qu'on a travaillé sur le Stacks,
40:16 pour essayer de faire une évolution des interfaces.
40:19 Le Stacks, c'est le nouveau modèle que vous avez sans doute vu passer.
40:22 Oui, tout à fait.
40:23 C'est une interface beaucoup plus user-friendly.
40:25 Voilà, c'est beaucoup plus user-friendly à tous les niveaux.
40:28 Ça a eu un design justement pour aller vers une meilleure adoption.
40:33 Et après, on essaie que Ledger soit dans la culture populaire.
40:37 Peut-être que vous avez vu il n'y a pas longtemps,
40:39 Snoop Doggy Dogg qui avait son Ledger en or.
40:42 Exactement.
40:43 Donc voilà, on essaie quand même de placer,
40:45 de faire en sorte que Ledger soit dans la culture populaire.
40:48 Évidemment, il n'y a pas que ça, mais c'est aussi important.
40:51 Si on veut passer, ce n'est pas les 2 ou 3 millions qui comptent de clients,
40:55 de prochains clients, c'est les 100 millions.
40:57 On doit passer à un autre niveau en termes d'adoption.
40:59 C'est vrai que le donjon, c'est une image qui porte aussi
41:02 quand on se pose la question de la sécurité.
41:04 Cette mécanique-là, se dire qu'on ne peut pas y rentrer,
41:06 j'imagine que ça ne change pas énormément de choses,
41:08 mais d'un point de vue marketing, c'est…
41:12 Non, c'est fort.
41:13 Et puis derrière, c'est réel surtout.
41:14 Ce n'est pas juste un gimmick marketing.
41:16 Romain, d'autres questions j'imagine.
41:18 Oui, alors de l'émotion d'abord avec Bitload qui nous dit
41:22 « Incroyable, j'ai fait mon premier stage, mon stage de 3e chez ST Micro.
41:26 Donc voilà, petite dédicace.
41:30 On a JB14 qui demande « Ledger avait dans les tuyaux
41:33 l'identité numérique décentralisée qui validerait son identité,
41:36 le permis de conduire, la carte de sécurité sociale.
41:38 Où en est-on aujourd'hui ? »
41:40 Alors ça, c'est un sujet compliqué, l'identité décentralisée.
41:44 Et là, ce n'est pas un problème technique,
41:47 parce qu'on est tout à fait capable de gérer d'un point de vue technologique
41:50 la gestion des clés privées, de lui dire « En fait, ce n'est pas juste
41:53 pour signer pour tes Bitcoins, mais pour représenter ton identité civile.
41:57 On est plus dans une problématique, on va dire, légale, gouvernementale.
42:02 Et là, il y a 25 000 boîtes qui sont là-dessus,
42:05 qui essayent toutes de mettre en place leur propre protocole.
42:10 Et là, c'est un nid en merde.
42:14 En fait, on ne compte pas là-dessus.
42:17 On pense que l'identité, la souveraineté au niveau de l'identité,
42:20 va se faire par le Web3, par ce qu'on a, ce qu'on possède, etc.
42:25 dans différentes applications.
42:28 Et si un jour, on peut rajouter son identité civile, tant mieux.
42:32 Mais ce n'est pas ce qu'on va aller chercher en premier,
42:34 parce que de toute façon, ce n'est pas nous qui allons pouvoir
42:36 mettre d'accord tous les gouvernements européens sur un protocole et un machin.
42:40 Et ça, c'est super casse-gueule.
42:42 Donc, on ne va pas aller s'envoyer en l'air sur l'identité numérique.
42:46 Ce n'est pas possible.
42:48 Réponse très claire.
42:50 Je n'ai pas beaucoup de visibilité sur l'heure, mais ça y est, je viens de l'avoir.
42:53 J'ai promis à Eric qu'on te lâchera à 19h30.
42:56 Je crois que tu as un emploi du temps très serré.
42:58 Il faut quand même au moins que je vous amène vers la cinquième proposition.
43:02 Après, on prendra sur le temps qu'il nous reste les questions.
43:04 Qui, elle, est vraie.
43:05 Qui, elle, est vraie, bien sûr, comme les quatre précédentes.
43:08 On parlait de Vierzon tout à l'heure.
43:11 J'imagine que c'est quand même peut-être un peu difficile
43:15 de faire venir certains profils à Vierzon.
43:18 Il faut qu'ils connaissent l'endroit, etc.
43:21 Tu dois avoir plein d'arguments pour les faire venir.
43:25 Ledger doit avoir plein d'arguments pour les faire venir.
43:27 Mais il y en a un autre.
43:28 Il y a une école sur Zast maintenant.
43:31 C'est toi qui l'as cofondé.
43:33 J'ai cofondé avec Franck Janin.
43:34 C'est Algosup, une école du logiciel.
43:36 Une école qui, si j'ai bien fait mes devoirs,
43:40 essaye de diversifier notamment les profils d'entrée.
43:43 Notamment en changeant un peu le processus de recrutement.
43:46 Il y a un jeu vidéo.
43:48 Oui, le recrutement, la première étape du recrutement,
43:51 si on a envie d'aller dans l'école,
43:53 ça se dessine à toute personne qui va avoir le bac,
43:55 qui a un bac +2, ça va être de jouer à un jeu vidéo.
43:59 Et ce jeu vidéo, à la toute fin, c'est toi le boss.
44:02 Il faut t'abattre.
44:04 Il faut m'abattre, il faut me défoncer.
44:06 Et si tu défonces le boss, moi,
44:09 tu auras le droit de passer à l'étape suivante.
44:11 Bon, c'est parfait.
44:13 On a passé les cinq propositions.
44:15 Donc, est-ce que Hélène, tu les as envoyées à l'écran ?
44:18 Est-ce qu'on peut juste refaire un point ?
44:21 On va vous faire voter et après on va reprendre des questions.
44:23 Parce que je sais qu'il y en a plein sur le chat
44:25 et je vois que Romain bout.
44:27 Allez, on refait juste une repasse.
44:29 C'est maintenant, vous choisissez les deux propositions fausses
44:33 parmi ces cinq propositions.
44:35 Ta première boîte, financée en faisant du journalisme,
44:37 et notamment autour des essuie-glaces.
44:39 Aucun business plan pour la maison du Bitcoin, bravo.
44:42 La Maïf, on ne leur a pas tout dit sur leur investissement,
44:46 mais ils ne t'en veulent pas.
44:49 L'usine de Ledger, rue Marc-Larchevec,
44:51 ça tombe quand même pas mal.
44:53 Et puis, le boss de fin, le boss de fin du jeu vidéo
44:56 qu'il faut terminer pour avoir ses chances
44:59 pour rentrer à AlgoSup.
45:01 On vous laisse choisir D et E, A et D, D et E.
45:06 Petit côté Xavier Niel, ce n'est pas du tout une réponse,
45:09 ou alors elle est codée.
45:11 Voilà, on vous laisse encore, je suis un mouton, D et E.
45:14 C'est pas mal, c'est pas mal.
45:16 On se laisse encore quelques secondes
45:18 et pendant ce temps, Romain, il nous reste six minutes.
45:22 On va pouvoir se prendre quelques questions.
45:24 Super. Je précise quand même à tous ceux qui participent
45:28 et qui prennent le temps d'envoyer les réponses
45:31 que les résultats seront annoncés sur le Discord.
45:34 Donc, il faut bien rejoindre le Discord de 20 Minutes
45:37 pour recevoir ou non son NFT de Eric Larchevec.
45:41 Venez le voir parce que sinon, on n'arrive pas à vous retoucher.
45:43 Ce n'est pas pour faire du chiffre sur le Discord.
45:45 On n'a pas d'intérêt spécifique à ça,
45:47 mais sinon, on n'arrive pas à vous retrouver
45:49 et c'est la galère pour vous envoyer ce fameux NFT.
45:51 Bref, petite question.
45:53 J'ai une dernière question sur Ledger, j'en ai d'autres ensuite.
45:56 Maître Corot qui demande,
45:58 "Quelle est la prochaine innovation de Ledger ?
46:00 J'ai entendu parler d'un futur outil pour léguer ses crypto-actifs."
46:03 Oui, ce n'est plus dans la gestion de la seed,
46:05 en fait du backup, c'est-à-dire les 24 mots.
46:07 Parce que c'est un vrai problème de savoir
46:09 où est-ce que je les mets, comment je les conserve.
46:11 Il y a des solutions, des plaques de métal, des machins.
46:13 Là, en fait, c'est un service qui va permettre,
46:16 qui est un minimum centralisé,
46:19 parce que là, on n'a pas le choix,
46:21 de confier sa seed à Ledger et d'autres acteurs
46:25 et qui vont gérer toute la partie de transmission,
46:28 notamment au cas de décès.
46:29 Alors évidemment, c'est très sécurisé, c'est morcelé
46:31 et puis il y a toute une gestion qui fait
46:33 qu'on ne peut pas recoller les morceaux.
46:35 Il y a des vérifications d'identité.
46:36 Enfin bon, je ne vais pas rentrer dans les détails,
46:38 mais il y a quelque chose qui est effectivement
46:40 en cours de développement chez Ledger sur le sujet,
46:42 parce que c'est un des grands pain points
46:46 de l'adoption de gérer justement cette seed.
46:49 C'est vrai que quand on ouvre sa petite boîte,
46:50 il y a les trois exemplaires, on les remplit,
46:52 on ne sait pas trop où les mettre.
46:54 Et puis…
46:55 Non, mais c'est un vrai sujet.
46:57 À qui on le transmet, etc.
46:59 C'était la dernière question ?
47:00 Non, non, j'en ai plein les poches.
47:03 Arnaud Boulle demande
47:04 « Est-ce que vous êtes en contact avec des acteurs du Web3,
47:06 tels que Ternoa ou Tezos ? »
47:10 Alors, Tezos, oui.
47:11 Ternoa, je ne suis pas sûr.
47:13 On a beaucoup de fans de Ternoa chez nous.
47:16 En fait, je ne suis pas à tous les derniers projets,
47:19 tous les derniers trucs.
47:21 Je ne suis plus sur le bleeding edge du Web3
47:25 et des projets, donc je vais sûrement en décevoir certains.
47:27 Si je ne suis pas à ce projet,
47:29 ce n'est pas parce que ça ne m'intéresse pas,
47:31 c'est juste que je n'ai pas le temps de tout regarder.
47:33 Je n'ai pas fait tous mes devoirs en Web3 ces derniers mois.
47:35 Je pense que tu peux répondre à la question du Zul.
47:38 « 30 mètres, ça fait pile.
47:39 666 ledgers mis bout à bout.
47:41 Il doute que ce soit une coïncidence. »
47:43 Nous sachons, nous sachons.
47:45 GG83VAR, encore lui,
47:48 demande « Des conseils pour stocker sa SID et sa passphrase ?
47:51 Par exemple, pour éviter la perte, le vol, les agressions physiques,
47:54 la perte de mémoire ? »
47:55 Oui, non, surtout pas la donner, surtout pas l'envoyer.
47:58 Parce qu'en fait, tous les gens qui se font piquer leur crypto,
48:01 c'est parce qu'ils donnent à un moment leurs 24 mots.
48:03 Donc ça aussi, c'est un problème d'éducation.
48:05 On n'arrête pas de dire tout le temps à tout le monde, de noter partout,
48:07 ne donnez jamais vos 24 mots.
48:09 Et je le répète, ne donnez jamais vos 24 mots à qui que ce soit,
48:12 même s'il y a quelqu'un qui se fait passer pour moi avec un deepfake, etc.
48:16 Surtout, jamais, jamais, ni à votre soeur, votre maman,
48:19 pas votre belle-mère, personne.
48:21 Et les conseils, je pense de les mettre sur des plaques de métal.
48:26 Il y a des solutions comme ça, c'est quand même beaucoup plus durable.
48:29 Parce que le papier, le stylo, en fait, ça peut s'effacer avec le temps.
48:33 Donc ça, c'est dramatique.
48:35 Ça résiste aux incendies.
48:36 Et puis le mieux, c'est de le mettre dans un coffre d'une banque.
48:39 Comme ça, vous continuez de donner un peu de business aux banques.
48:43 Les pauvres, à un moment, elles n'auront plus rien.
48:45 On a du mal d'aider la police.
48:47 Aidez les banques, mettez vos SID dans les coffres forts des banques françaises.
48:52 Le bon conseil.
48:54 Romain me fait signe qu'il n'y a plus de temps,
48:57 mais il nous reste quand même trois petites minutes.
48:59 On va bien prendre une dernière petite question.
49:01 Est-ce que…
49:02 Je remonte un tout petit peu parce que du coup, j'ai fait du tri.
49:05 On était un peu trop durs sur les questions.
49:07 Est-ce que, à l'issue de cette heure ensemble,
49:12 on t'a convaincu de rejoindre cette communauté ?
49:15 En tout cas, je vois qu'elle a l'air très dynamique.
49:17 Elle pose plein de bonnes questions.
49:19 Ça a l'air très sympa ici.
49:21 Oui, bien sûr, je pourrais m'y attarder.
49:23 Il faut venir nous voir.
49:24 Tu n'es pas obligé d'acheter une machine.
49:26 Il faut venir nous voir sur le Discord.
49:28 Et puis, à toutes les personnes qui font leur premier passage aujourd'hui,
49:31 parce que j'ai vu des noms que je n'avais encore jamais vus.
49:33 Je trouve ça vraiment très sympa.
49:35 Abonnez-vous pour ne rien rater de nos prochaines émissions.
49:40 Et puis aussi pour découvrir un petit peu cette aventure collaborative.
49:44 L'idée, c'est un peu de faire la même chose à notre petite échelle
49:47 que ce que tu as fait avec la maison du Bitcoin,
49:49 c'est-à-dire de transmettre, de convaincre, d'expliquer.
49:51 C'est important de transmettre, de convaincre, d'expliquer,
49:53 prendre le temps et le faire, tout ça dans la bonne humeur
49:55 et en passant un beau moment.
49:57 J'en ai passé un excellent avec toi.
49:59 Je suis vraiment super content d'avoir eu cet échange.
50:01 Je crois que la communauté aussi.
50:03 Romain, est-ce qu'il y a un mot de la fin ?
50:05 On a un petit peu de piège, mais elle n'est pas méchante.
50:07 C'est un avis sur Satoship, nous demande GG83.
50:11 C'est un autre portefeuille physique pour crypto-monnaie.
50:15 Satoshi ?
50:16 Satoship.
50:17 Ah, Satoship, je ne connais pas.
50:18 Je ne sais pas, mais il faudra le donner au donjon
50:20 et peut-être qu'ils vont le défoncer.
50:22 Ils aiment bien, au petit déjeuner, manger des wallets concurrents.
50:27 Hélène, à la réalisation, tout s'est bien passé.
50:29 Je connais pas.
50:30 J'ai le droit à un pouce levé, les amis.
50:32 Vous ne le voyez pas, mais c'est un pouce très franc.
50:34 Après ce petit faux départ et ces petits problèmes de son,
50:37 on a été sur un sans faute.
50:39 On vous donne rendez-vous à mardi prochain
50:41 pour une nouvelle émission, toujours avec des doers du Web3.
50:45 En l'occurrence, il y aura Jérémy Vau,
50:47 qui est le fondateur d'Alyria,
50:49 et puis Romain Verlhomme, qui est l'homme le plus éloquent du Web3.
50:52 On vous expliquera ce que ça veut dire.
50:54 Je vais contribuer à son élection et je suis ravi de l'accueillir par ici.
50:57 Et puis, on vous donne rendez-vous pour ceux qui ont une machine
51:00 et celles qui ont une machine à écrire,
51:02 une de ces petites machines à écrire NFT.
51:04 Si vous ne savez pas ce que c'est, c'est que vous n'en avez pas,
51:06 ne vous inquiétez pas.
51:07 Sur Discord, pour l'AMA, animé par Romain,
51:09 vous allez pouvoir poser toutes les questions sur le prochain numéro de 20 minutes
51:12 et puis fosforer avec nous sur ce qu'on va faire.
51:14 Et moi, Éric, je te souhaite une très bonne soirée.
51:17 Merci beaucoup.
51:18 Je te rappelle que tu es ici, chez toi.
51:20 C'est très sympa, très gentil.
51:22 J'ai passé un très beau moment avec toi, avec tout le monde ici,
51:25 et puis vous tous derrière votre écran.
51:27 Et si vous avez une question à poser à Éric pour un pitch,
51:29 rappelez-vous ce qu'il vous a dit au tout début.
51:31 Une vidéo, vous l'envoyez, comme ça, ça profitera à tout le monde.
51:33 Exactement, et j'y réagirai.
51:34 Merci à tous.
51:35 Merci à tous et à très vite.

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