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Retour sur la mobilisation de la reforme des retraites , avec Patrice Bossart, le secrétaire général de la CGT de Corse du sud

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Transcription
00:00 Bonjour Patrice Bossart.
00:02 Bonjour.
00:04 12e journée de mobilisation hier, à la veille de la réponse du Conseil constitutionnel, ce sera ce soir à 18h.
00:11 Comme au niveau national en Corse, il y a quand même un essoufflement de cette mobilisation.
00:17 Ce n'était pas évident de mobiliser durant plus de trois mois.
00:20 Est-ce qu'on a l'impression aujourd'hui finalement qu'il n'y a plus que les responsables syndicaux qui y croient encore ?
00:28 Non, je ne suis pas de cet avis. On le voit au travers des échanges qu'on peut avoir dans les différentes entreprises ou administrations.
00:36 Je pense qu'il y a cette épée de Damoclès qui est attendue ce soir avec le Conseil constitutionnel,
00:41 qui va nous permettre de savoir si déjà un certain nombre d'articles risquent de tomber,
00:47 et aussi la question du RIP qui risque aussi d'intervenir et de mettre en suspens cette contre-réforme.
00:55 Donc ce sont des éléments qui forcément ne sont pas mobilisateurs dans la veille de ces annonces.
01:02 Et je pense que selon les annonces qui seront faites par le Conseil constitutionnel,
01:05 ça peut redonner un regain face à la colère grandissante que nous pouvons constater chaque jour dans les entreprises et administrations.
01:12 Alors c'est vrai qu'on attend cette décision, mais hier les responsables nationaux ont quand même donné leur position.
01:19 Alors on sent qu'il y a un petit problème entre la CFDT et la CGT.
01:23 On a d'un côté un Laurent Berger qui dit que si le Conseil constitutionnel valide cette réforme, la mobilisation va s'arrêter.
01:32 En revanche, votre nouvelle patronne Sophie Binet, elle dit que ça ne s'arrêtera pas pour autant.
01:37 Alors moi j'ai envie de vous demander sous quelle forme ça peut se poursuivre si éventuellement le Conseil constitutionnel valide la réforme ?
01:47 Écoutez, vous savez, il y a le précédent du CPE qui a été une réforme qui a été enterrinée, validée,
01:56 et puis ensuite par le rapport de force dans la rue, il a été retiré déjà par un gouvernement du temps du gouvernement de Villepin.
02:06 Je pense que nous continuerons à battre le pavé. En tout cas, nous aurons différentes formes d'actions, ça c'est indéniable.
02:14 En tout cas, notre organisation et d'autres organisations, puisque nous avons fait le point hier à l'issue de notre assemblement à Ajaccio,
02:21 en tout cas pour un certain nombre d'organisations en Corse du Sud,
02:24 elles vont maintenir la pression sur le gouvernement pour demander le retrait pur et simple de cette contre-réforme
02:31 qui aujourd'hui n'a pas de réponse, on va dire, économique réellement.
02:36 Alors la CDT, elle, veut de grandes mobilisations pour le 1er mai. Ce sera le cas en Corse, l'unité syndicale ?
02:43 Écoutez, en tout cas, nous ferons tout pour que cette unité syndicale puisse avoir lieu.
02:52 En tout cas, nous appelons chaque année, nous, à des mobilisations pour le 1er mai.
02:58 J'espère que nous serons le plus nombreux possible, en intersyndicales bien entendu, si cela est de la volonté de tous.
03:05 Alors vous parliez il y a quelques instants du Conseil constitutionnel qui donnera son avis sur le référendum d'initiative partagée.
03:11 Si les sages disent oui, l'intersyndicale et la NUP qui portent la procédure ont donc 9 mois pour obtenir quand même un peu plus de 4 millions de signatures pour permettre ce référendum.
03:23 Ça va être long tous ces mois pour garder une mobilisation, ça va être compliqué selon vous ?
03:33 Écoutez, on l'a vu déjà post-Covid avec le RIB qui avait été accepté dans le cadre de la privatisation des aéroports de Paris.
03:43 La crise sanitaire a fait que ça a été suspendu et qu'on n'est pas allé jusqu'au bout du process.
03:48 En tout cas, nous prendrons toute notre part, nous battrons pavés, mais aussi nous irons à la rencontre des citoyens dans les quartiers,
03:56 aux plus proches des lieux de vie pour expliquer pourquoi nous pensons qu'il faut qu'il y ait un référendum si cette contre-réforme est adoptée.
04:06 Et nous essaierons de contribuer le plus largement possible à recueillir le nombre de signatures nécessaires.
04:12 Cela devrait théoriquement ne pas trop poser de problème lorsqu'on voit qu'on a presque 9 salariés sur 10 qui sont contre cette contre-réforme
04:21 et environ 7 citoyens sur 10 qui rejettent aussi celle-ci.
04:26 Donc je crois que nous avons 9 mois justement pour réussir à récolter les 4,8 millions de signatures nécessaires pour que ce référendum puisse avoir lieu.
04:38 En tout cas, on verra la réponse ce soir du Conseil constitutionnel. Patrice Bossard, je vous remercie.
04:44 Merci.

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