Jean-Baptiste Alaize Officiel, champion du monde français paralympique, déclare sa flamme à la Côte d'Ivoire #shorts

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Sport: Jean-Baptiste Alaize, champion du monde français paralympique, déclare sa flamme à la Côte d'Ivoire  #shorts  #linfodrome #inside #jeanbaptistealaize #sports  #paralympics    Notre site web : https://www.linfodrome.com/ Abonnez vous à notre chaine youtube: https://www.youtube.com/user/linfodrome/videos Retrouvez-nous sur Facebook : https://fr-fr.facebook.com/linfodrome/ Retrouvez-nous sur Linkedin : https://www.linkedin.com/company/linfodrome.ci/ Retrouvez-nous sur Dailymotion : https://www.dailymotion.com/linfodrome Suivez nous sur Twitter : https://twitter.com/linfodrome?lang=fr

Transcript

00:00 Bonjour à tous, je suis Jean-Baptiste Halleise,

00:01 athlète paralympique Champagne du Monde.

00:03 Je suis dans l'Inside sur l'infodrome.

00:05 Alors, ce qui m'emmène au Côte d'Ivoire,

00:11 c'est un voyage surprise avec mes amis

00:13 qui m'ont dit de les rejoindre ici à Bidjan pour des affaires.

00:16 Et puis, en tant qu'ancien résident en Floride,

00:20 j'arrivais ici, j'adorais la mentalité des Ivoiriens,

00:23 le soleil, l'ambiance,

00:24 je suis quelqu'un de très vivant, très joyeux.

00:27 Donc, ma mentalité s'est vraiment connectée très rapidement

00:29 avec à Bidjan, et je suis resté.

00:31 J'ai commencé par l'UNSS,

00:36 on appelait ça l'Union Nationale Scolaire.

00:38 C'est des activités qu'on fait entre midi, 14h le mercredi.

00:41 Après, on fait des rencontres entre différents collèges de France.

00:43 Et un jour, on avait parti un peu au volet 400 mètres avec ma classe.

00:46 C'était un événement qui s'appelait les Joueurs des collèges.

00:48 Et moi, j'avais été mis en dernière position.

00:50 Il s'avère que je voulais absolument qu'on gagne pour ma classe.

00:53 Donc, on a dû se retrouver 4e de la course.

00:56 Et quand j'ai pris le témoin, on a gagné, j'ai rattrapé tout le monde.

00:59 Et du coup, j'avais un talent dans la course, sans savoir.

01:02 Et mon prof de PS, il m'a dit "c'est incroyable, il faut que tu trouves un club

01:05 parce qu'il y a moyen de devenir un grand champion".

01:07 Et puis, mon prof de PS, il m'a demandé de courir pour savoir où je voulais aller.

01:10 Puis, c'était beau de me rappeler des premières sensations.

01:14 Parce que les premières sensations, c'est...

01:16 J'avais la sensation de courir pour survivre, courir contre quelque chose.

01:20 Parce qu'en fait, dans mon enfance, on a dû courir après les toutsi

01:23 pour pas qu'ils nous rattrapent et qu'ils nous tuent avec ma mère.

01:24 On n'a pas été très loin.

01:25 Et du coup, sur la piste, j'avais la sensation de courir tellement vite,

01:29 tellement longtemps qu'il n'y avait personne qui pouvait me rattraper.

01:31 Je me sentais libre.

01:32 La première grande course, c'était les championnats départementaux avec les Valides.

01:39 Et j'avais eu un secret.

01:41 Je ne voulais pas me montrer que j'avais un handicap,

01:43 que j'avais des problèmes avec ma couleur.

01:45 Donc, j'étais souvent en jogging, j'étais souvent en mission

01:48 où personne ne devait voir que j'avais un handicap.

01:50 Donc, ça a été une première belle victoire parce que je me retrouve à être

01:53 le meilleur parmi les athlètes Valides,

01:56 alors que moi j'avais un handicap sans que les gens ne le sachent.

01:57 C'était un beau secret.

01:59 Et puis après, six mois après, je me suis retrouvé à être qualifié

02:01 aux championnats du monde de 23 ans.

02:03 Et je suis rentré à la maison avec trois médailles d'argent.

02:04 C'était rapide et bon, je n'ai pas compris, mais...

02:06 C'est le talent qui a fait que j'avais apparemment un don d'être champion.

02:08 C'est très, très, très intense.

02:14 Parce que le matin, par exemple, je me réveille à 6h du matin,

02:16 je dois manger bien, consistant pour pouvoir nourrir mes calories

02:20 que je vais devoir dépenser sur la piste.

02:22 Et je dois me laisser une heure pour digérer.

02:24 Et après, je vais à un entraînement.

02:25 Je m'entraîne à Solbény, parfois, au stade de Robert Champion.

02:29 Donc, ça fait en général un maxi six heures, en tout, plus la muscu, tout ça.

02:33 Je m'entraîne tous les jours, du lundi au vendredi, parfois le samedi.

02:40 Avec les compétitions, ça fait une semaine complète.

02:42 Donc, les prothèses, comme vous voyez là, c'est une fortune.

02:48 Il faut acheter une grande voiture, c'est du 20, 30 millions.

02:51 Je ne sais pas pourquoi ça coûte aussi cher, mais sans aucune raison.

02:53 Et les prothèses que j'ai pour courir et sauter, c'est tout en carbone.

02:58 C'est encore plus cher.

02:59 Le plus cher que j'ai fait de faire à Miami, par exemple, c'est du 50 millions.

03:01 Donc, c'est un produit qui est sous mesure,

03:03 qui est calculé par rapport à ma force, à ma taille.

03:06 Donc, ça coûte très cher parce qu'il y a très peu de personnes avec un handicap

03:09 et surtout avec un talent, pouvoir courir et sauter loin.

03:11 Donc, ils facturent énormément de prix.

03:14 Aujourd'hui, je sais que me dire qu'il y aura les JO à la maison en 2024

03:20 et prendre ma revanche avec la Côte d'Ivoire.

03:22 Si je suis accepté avec la fédération, le pays m'accepte,

03:25 ce sera ma plus belle revanche.

03:27 Et après, je pourrais me dire, c'est bon,

03:29 j'aurai réalisé toute ma mission.

03:31 Donc, ce sera la médaille d'or.

03:32 Ou même, je vais juste ramener une médaille parce que quand on gagne une médaille,

03:35 que ce soit troisième, deuxième ou premier, c'est quelque chose d'incroyable

03:38 parce qu'après les JO, il n'y a pas d'autres championnats.

03:40 C'est le plus grand championnat qui existe au monde.

03:42 Oui, j'ai fait la demande.

03:46 Ils veulent vachement me prendre,

03:48 mais il s'avère que maintenant, ce qui pose problème, c'est le passeport.

03:50 Ils m'ont dit qu'en gros, tu devrais un peu te débrouiller tout seul.

03:52 Très difficile.

03:53 Donc, j'essaie de tomber sur la bonne porte

03:56 pour espérer que le président voit ce que je suis prêt à faire pour le pays,

04:01 ce que j'ai envie de faire, comme ambition ici.

04:03 Comme on dit, dans la vie, tout est possible, donc il faut garder espoir.

04:06 Mais pour l'instant, je sais que l'envie de comité olympique, elle est là.

04:11 Maintenant, vu que je ne suis pas citoyen héborien, c'est un peu plus compliqué.

04:15 J'espère qu'ils vont faire le travail pour me suivre dans le projet.

04:19 Donc, c'est comme là, je dis que je veux décrocher à MLA pour Abidjan.

04:23 Quand ils vont voir la prochaine, je suis sûr à 1000%.

04:26 Ce que j'ai ressenti ici, c'est d'avoir été accueilli comme jamais.

04:34 J'avais besoin d'avoir une porte et c'était bienvenu, Monsieur Alez.

04:37 Et c'est ça qui m'a beaucoup marqué.

04:39 Je ne peux pas expliquer comment, pourquoi,

04:41 mais c'est mon caractère et tout le bienvenu.

04:46 Comment les gens vivent la vie qui a fait que je reste ici.

04:51 C'est tout ce que je veux.

04:52 Dans un pays d'Afrique dont je ne connaissais pas du tout,

04:55 qui a fait que c'est là que je veux.

04:57 C'est là où je vais m'arrêter. Abidjan, c'est...

05:00 Et puis, comme on dit, c'est la France aussi, mais de rien.

05:04 Donc, les gens aimeront énormément qu'on se dira, voilà ce que je retiens.

05:08 Ce qui m'a beaucoup marqué, c'est que je ne pensais pas du tout être reconnu ici,

05:10 être connu et puis être considéré comme un champion,

05:12 être considéré comme un match de valeur.

05:13 Et je ne suis pas une personne qui recherche ça.

05:16 Je ne fais pas ça pour être connu ou être une star.

05:19 C'est juste mon métier.

05:20 Vous savez, quand on est champion, qu'on s'en fout de toi, dans ton pays,

05:23 que personne ne s'intéresse à toi, personne ne veut te soutenir dans tes projets.

05:26 Tu t'en vas et puis quand tu vas dans un endroit pour essayer de découvrir la culture

05:30 et finalement, tu es mieux accueilli que là où tu pensais.

05:34 Voilà, finalement, je me suis installé.

05:39 Je dois avoir presque 200 médailles en tout.

05:41 Les médailles qui m'ont le plus marqué,

05:42 c'est celles où j'ai fait cinq fois champion du monde,

05:44 les deux fois finaliste aux JO.

05:46 Je pense que c'est ce qui m'a marqué le plus.

05:48 [Générique de fin]

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