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00:00 La France bouge, la pépite du jour.
00:03 Chaque année nous remettons les trophées européens de l'avenir parce qu'ici on découvre des pépites.
00:08 Aujourd'hui un projet dont l'idée est née en décembre 2021.
00:12 La start-up a été fondée en 2018.
00:17 Il y a eu beaucoup de travail, beaucoup de recherche et de développement.
00:20 Mais vous êtes là, Ouatef, vous avez 38 ans, vous venez de Grenoble.
00:24 Tout à fait.
00:25 Vous avez fait des études d'ingénieur.
00:26 Une première expérience professionnelle en Tunisie.
00:29 Oui.
00:30 Et vous êtes revenue en Allemagne.
00:32 En Allemagne, pardon.
00:33 Et ensuite j'ai rejoint Grenoble pour se lancer dans la recherche.
00:36 J'ai fait une thèse en biomatériaux.
00:38 Vous avez réalisé une thèse à Grenoble.
00:40 Pourquoi vous avez eu envie d'entreprendre ?
00:42 Alors, je me cherchais après ma thèse.
00:48 Je ne voulais pas aller en industrie.
00:50 J'ai compris que je ne voulais pas faire une carrière dans la recherche académique.
00:55 J'avais de la chance de me retrouver dans une équipe qui mise trop sur la valorisation
01:03 de la recherche.
01:04 Donc on a développé pas mal de projets industriels au sein de mon équipe SINABI
01:10 à l'Université de Grenoble.
01:11 Et donc j'ai découvert ce monde, c'est-à-dire du laboratoire.
01:16 On peut partir du laboratoire et lancer sa boîte.
01:18 Tout à fait.
01:19 Alors le reste, vous allez nous le raconter.
01:21 Vous avez créé The Element Biotechnology qui va permettre de ralentir la dégénérescence
01:27 neuronale parce que c'est bien de cela dont on parle depuis le début de l'émission.
01:29 La maladie de Parkinson, c'est un problème avec les neurones.
01:33 Donc c'est à vous, à Whatef.
01:35 C'est quoi The Element Biotechnology ?
01:37 Vous avez une minute.
01:38 On vous écoute.
01:40 Merci.
01:41 Donc The Element est une startup gournobloise créée en 2021.
01:45 Notre mission, c'est de proposer aux personnes touchées par la maladie de Parkinson, donc
01:50 une solution innovante, simple et efficace pour en faire bénéficier le plus grand nombre.
01:55 Donc nous proposons une thérapie de neuroprotection, un implant, un dispositif médical implantable
02:01 qui agit en protégeant les neurones dopaminergiques.
02:05 Donc cet implant qui est une technologie de rupture protégée, produit une molécule,
02:13 l'hydrogène moléculaire qui est en effet antioxydant et qui permet de ralentir la dégénérescence
02:18 neuronale et par conséquent freiner, voire bloquer la progression de la maladie et prévenir
02:25 l'aggravation des symptômes.
02:26 Donc on intervient chez les patients à des stades qu'on appelle aujourd'hui précoces.
02:30 Donc The Element est porté aujourd'hui par cinq personnes.
02:33 Nous sommes soutenus par une équipe médicale de renommée et qui nous apporte leur expertise.
02:41 Et notre objectif, c'est de permettre aux patients Parkinsoniens de prendre leur santé
02:46 en main et de préserver une vie épanouissante et indépendante.
02:50 Merci pour votre pitch à What If ?
02:52 Vous, ce qui vous différencie, c'est que vous prenez la maladie à un stade très précoce.
02:58 Tout à fait.
02:59 C'est là où vous pouvez agir avec cet implant.
03:00 Tout à fait, parce que c'est une étape de la maladie qui est très frustrante, que
03:04 ce soit pour le patient qui ne trouve pas de remède à sa maladie, et aussi pour le
03:09 neurologue qui reste un peu démuni parce qu'il n'a pas trop de solutions à proposer
03:17 pour aider son patient avant d'atteindre des stades un peu plus avancés et avoir
03:22 recours à des solutions symptomatiques.
03:24 Donc nous, au moment du diagnostic, c'est-à-dire le stade 1 et le stade 2, on peut intervenir.
03:29 Donc c'est un dispositif qui est peu invasif.
03:31 Pourquoi il est peu invasif ?
03:32 Parce qu'il sera implanté sous la clavicule, en sous-cutanée, donc en chirurgie ambulatorie.
03:37 Et ça, c'est un très grand avantage, que ce soit pour les patients qui cherchent une
03:44 solution simple et aussi pour les neurologues.
03:47 Et vous utilisez l'hydrogène ?
03:49 Tout à fait, parce que l'hydrogène moléculaire, et c'est pour ça d'ailleurs qu'on a appelé
03:53 notre société The Element, parce que c'est l'élément du tableau périodique qui a des
03:57 effets thérapeutiques extraordinaires.
03:58 Vous les avez mesurés ? Vous avez déjà testé ?
04:01 Alors, depuis 2018, on teste sur des modèles animaux.
04:05 On a des résultats exceptionnels.
04:07 Et quand vous dites résultats exceptionnels, ça signifie qu'on peut attendre à quoi sur
04:09 l'être humain ?
04:10 Alors, sur l'être humain, on s'attend à un ralentissement, voire à un blocage de la
04:15 dégénérescence neuronale.
04:16 Incroyable !
04:17 C'est le souhait.
04:19 Chez les animaux, on a freiné la dégénérescence, donc on a réussi à préserver une quantité,
04:29 parce qu'on a quantifié ça, une quantité extraordinaire de neurones par rapport à
04:33 des animaux au contrôle.
04:34 On a aussi agi sur la motricité, donc on a démontré que les rats et les animaux qui
04:40 ont subi un traitement à l'hydrogène avec notre dispositif gardent une motricité qui
04:44 est comparable à des animaux sains.
04:47 Et aussi sur, par exemple, vous avez parlé tout à l'heure de Guillaume Talon, du côté
04:54 psychologique, on a démontré aussi que ça agit sur la...
04:58 Il y a moins de dépressions.
04:59 Ils sont moins dépressifs, les animaux qui ont reçu le traitement.
05:02 Jean-Louis Duflo, président de France Parkinson.
05:04 Oui, je pense que c'est le type de solution dont on rêve.
05:09 C'est aussi pour ça qu'on essaie de réfléchir à avancer le diagnostic de la maladie de
05:14 Parkinson, de façon à ce que les gens soient traités en amont et qu'on puisse effectivement
05:17 avoir des traitements neuroprotecteurs comme ceux que vous proposez.
05:20 Le plus précocement possible.
05:22 Alors, si vous êtes ici parmi nous à WhatApp, c'est parce que vous l'avez dit, là pour
05:26 l'instant, vous êtes sur des phases de tests, vous êtes sur les phases d'animaux depuis
05:30 2018, vous avez besoin de vous développer.
05:33 Donc nous, on va faire appel à Nathalie Carret, qui est en charge de l'entrepreneuriat à
05:36 la Chambre de commerce et d'industrie.
05:38 Bonjour Nathalie.
05:39 Bonjour Elisabeth, bonjour tout le monde.
05:41 Donc, WhatApp développe un dispositif médical.
05:45 C'est nécessairement long, c'est nécessairement coûteux.
05:48 Vous avez prévu une levée de fonds là pour le mois de septembre ?
05:52 Alors, on démarre une levée de fonds en amorçage.
05:56 Donc on est en plein recherche de fonds.
05:58 Combien ?
05:59 Alors, il nous faut 4 millions d'euros.
06:02 4 millions d'euros.
06:03 Tout à fait, pour notre phase d'amorçage, pour pouvoir avancer rapidement et efficacement.
06:07 Nathalie Carret, que pouvez-vous lui conseiller à WhatApp ?
06:11 Alors, comme souvent dans les recherches de financement, le sujet c'est moins aujourd'hui
06:16 que demain et après-demain.
06:17 Aujourd'hui, c'est clair pour un investisseur.
06:19 Vous développez une innovation contre la maladie de Parkinson.
06:21 Les premiers tests sont concluants.
06:23 Et c'est le principe.
06:24 Il faut des financements pour passer d'une étude préclinique à un dispositif médical
06:27 validé et mis sur le marché.
06:29 Vu la qualité de votre équipe et les compétences que vous avez rassemblées, vous saurez convaincre
06:34 sur ces points.
06:35 Il y a deux autres sujets importants pour un investisseur.
06:37 Le déploiement pour demain et l'avenir pour après-demain.
06:40 Alors, on va commencer par la fin.
06:41 On va commencer par après-demain.
06:42 Les maladies neurodégénératives sont des maladies chroniques.
06:46 Alors, entre Parkinson, Alzheimer, autres maladies neurodégénératives, les différentes
06:50 formes de démence et toutes les maladies chroniques, le champ d'application de votre
06:53 innovation peut être une source d'espoir pour plus de 15 millions de personnes, rien
06:57 qu'en France.
06:58 Parce que sur ces sujets, il y a une forme de désarroi des malades qui vivent avec des
07:01 douleurs et surtout beaucoup de questions.
07:03 Mais il y a aussi le désarroi des praticiens et c'est là que les charlatans arrivent
07:07 avec leur régime miracle et leur poudre de perles en pin-pin.
07:09 Alors, si vous qui aimez innover et rendre la recherche applicable pour soulager le
07:14 plus grand nombre, vous deveniez le maillon manquant entre la personne qui souffre depuis
07:18 longtemps dans sa petite ville de province et les recherches et innovations incroyables
07:21 qui se développent.
07:22 Si vous transformiez le quotidien de ces plus de 15 millions de personnes en leur donnant
07:26 des réponses et de l'espoir par le biais de hub des douleurs chroniques.
07:29 Il y a bien des structures de prise en charge de douleurs chroniques, mais il y en a un
07:32 par région, ce n'est pas simple.
07:33 Ces hubs ne seraient pas nécessairement physiques, mais plutôt ancrés aux mairies par exemple
07:38 par le biais des cabinets médicaux, aux entreprises par le biais de solutions qui proposent des
07:41 rendez-vous médicaux en entreprise comme Viabise qu'on a reçu à la France Bouge,
07:45 par le biais des camions médicaux qui se déplacent dans les villages comme Okoya qu'on
07:48 a aussi reçu à la Fond de Bouge, mais il y a beaucoup d'autres initiatives.
07:51 L'idée serait de proposer des moments de consultation dédiés aux douleurs chroniques,
07:55 quels qu'elles soient, à travers tous les dispositifs existants, traditionnels et innovants.
07:59 Vous vous assurez la prise en charge des patients à distance ou en présentiel grâce à des
08:03 praticiens experts de ces sujets.
08:05 Ces praticiens experts pourront faire le lien ensuite avec le médecin traitant, mais surtout
08:09 donner un chemin précoce à ces patients pour aller mieux.
08:11 Bien sûr, l'une des solutions serait vos dispositifs médicaux s'il s'agit de la
08:15 meilleure.
08:16 Bon, ça Nathalie c'est bien, vous avez commencé par après-demain, mais alors demain on fait
08:19 quoi ?
08:20 Alors je l'ai dit, l'un des sujets c'est le déploiement dès l'obtention des autorisations,
08:23 faire un traitement c'est bien, le vendre c'est mieux.
08:25 Je voudrais bien d'innover sur la vente, mais vu qu'il faut implanter le dispositif
08:29 dans notre corps, on va rester sur du classique, un chirurgien qui opère.
08:32 Sauf que là, il faut que le praticien, le médecin, soit informé de votre solution
08:38 et que le chirurgien soit formé pour réaliser l'intervention.
08:40 Alors les médecins généralistes seront informés via les partenariats créés avec
08:44 ces hubs des douleurs chroniques dont je parlais.
08:46 Certes, c'est plus de 100 000 personnes, ça ne se fait pas en deux semaines, c'est
08:49 pour ça qu'on en parle aujourd'hui, histoire d'anticiper.
08:51 Et oui, les praticiens de terrain ont souvent peu de temps pour se tenir informés de toutes
08:55 ces innovations encore en phase de test, or ils ont besoin de réponses apportées à
08:59 leurs patients.
09:00 Alors il reste la formation des chirurgiens.
09:01 On est là dans une forme de formation continue, peut-être qu'à côté de votre entreprise,
09:05 il peut y avoir un centre de formation pour votre solution, bien sûr, mais pas seulement,
09:09 car bien sûr le but c'est de vendre votre dispositif, mais surtout d'apporter la
09:13 bonne solution à chaque patient.
09:14 Alors ce centre pourrait proposer des formations pour la prise en charge des maladies chroniques,
09:18 que cette prise en charge soit chirurgicale ou pas, ça renforcerait votre expertise,
09:22 ça créerait un écosystème autour des solutions existantes ou en devenir.
09:25 Donc l'idée, c'est de faire une pause de quelques instants dans la recherche du
09:29 présent pour imaginer les possibles de demain au service des individus, mais bien sûr au
09:33 service de votre entreprise.
09:34 Alors l'avenir de Veelement Biotechnologies est-il de devenir l'innovateur qui simplifie
09:39 la chaîne médicale des douleurs chroniques, de la détection au traitement, en passant
09:42 par le diagnostic, pour toutes et tous, mais au plus proche des territoires ?
09:45 Merci Nathalie Carré, je vous laisse réagir à Whatavventar au propos de Nathalie Carré.
09:51 Merci Nathalie pour tous ces éléments.
09:54 Écoutez, nous on a la tête dans le guidon là actuellement sur la partie développement.
09:58 Elle faisait d'apprendre le recul, elle est là pour ça.
10:00 Mais je vous rassure qu'on regarde demain et après demain aussi.
10:06 Donc on a de la chance d'être une boîte grenobloise, à Grenoble il y a un écosystème
10:12 qui est incroyable.
10:13 Il y a une délocalisation avec la CCI justement, dans cette terre d'innovation.
10:17 Tout à fait, et sur les deux thématiques qui nous concernent, c'est-à-dire la medtech,
10:22 donc Grenoble c'est une terre medtech, et sur les neurosciences, donc il y a Clinatech,
10:27 il y a un centre expert Parkinson, donc il y a les centres d'investigation clinique,
10:32 il y a le CHU, donc on est au cœur du dispositif.
10:36 Tout à fait, que ce soit avec les médecins neurologues qui nous suivent, qui adhèrent
10:41 à notre projet et qui font le travail aujourd'hui auprès de leurs collègues de la évangélisation
10:49 on va dire de la technologie, ou bien aussi on est très bien accompagnés par des entrepreneurs,
10:57 des chefs d'entreprise qui ont une grande expérience en medtech et qui nous aident à
11:01 préparer l'après-demain.
11:02 - Vous, en tout cas, vous reviendrez nous en parler à What's Eventar, The Zilliman
11:06 Biotechnologies, moi j'ai l'impression que ça va être révolutionnaire cette histoire.
11:09 - Est-ce que je suis trop optimiste ou pas ? - Je le suis autant que vous.
11:12 - En tout cas, le fait que ce soit agréable, c'est là que la stimulation cérébrale profonde
11:16 a été inventée en 87 par Alim Louie Benhabid.
11:19 - Tout à fait.
11:20 - Donc c'est bon signe.
11:21 Allez, vous restez avec moi tous les trois, Nathalie Carré on vous retrouve demain pour
11:24 vos précieux conseils dans La France Bouge, et vous vous restez avec moi tous les trois
11:28 avec cette question, comment vive la maladie de Parkinson en entreprise ?