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Transcription
00:00 effectué dans notre réfactorie de flingues et dans le réseau Renault.
00:02 Qui mieux que Renault peut entretenir votre Renault ?
00:05 Réservez au particulier dans le réseau Renault participant.
00:07 Conditions et prises de rendez-vous sur Renault.fr.
00:09 La France bouge, si vous nous rejoignez, merci d'être avec nous.
00:17 La France bouge avec des entrepreneurs, des startups, des pépites.
00:20 Et aujourd'hui, on parle de notre santé à deux jours de la Journée mondiale contre le cancer.
00:24 L'occasion de mobiliser médecins, chercheurs, patients pour sensibiliser le public
00:30 aux principaux enjeux de la lutte contre la maladie.
00:33 On en parle avec Eric Solari, vous êtes oncologue,
00:35 membre du conseil d'administration de la fondation Arc.
00:38 Une fondation 100% dédiée à la recherche et au financement
00:43 pour trouver des traitements autour du cancer,
00:47 mais aussi des diagnostics, des moyens de prévention,
00:49 tout ce qui tourne autour du cancer.
00:51 Et dans cette recherche, il y a aussi les médicaments.
00:53 Et plus vite on trouve la bonne molécule, mieux c'est.
00:56 Surtout quand parfois on sait que ça peut prendre 10 ans.
00:59 Alors on va en parler avec un entrepreneur.
01:01 C'est vous Yann Gaston-Mathé, vous êtes le fondateur et le président d'Ictos.
01:05 Retrouvez tout de suite la startup du jour avec ChronoPost, leader de la livraison express.
01:12 Alors Yann, vous, vous avez créé Ictos pour faire gagner du temps à la recherche.
01:17 C'est comme ça que vous définissez l'approche.
01:21 Vous, vous avez travaillé dans l'industrie pharmaceutique pendant de nombreuses années.
01:25 Et en 2012, vous avez commencé à travailler sur l'analyse de données.
01:29 C'est à ce moment-là que vous avez rencontré les deux autres fondateurs d'Ictos.
01:33 C'était déjà un moment où vous aviez envie de développer des médicaments contre le cancer.
01:36 Pourquoi le cancer ?
01:38 Le cancer, c'est une histoire familiale.
01:40 Mon grand-père était cancérologue,
01:42 était un des pionniers de l'oncologie médicale en France et dans le monde,
01:47 Georges Maté, et ça m'a donné le virus, la passion de la médecine en général, du cancer en particulier.
01:55 Mais comme j'avais choisi une autre voie dans mes études...
01:57 - Tu avais fait quoi comme études ? - J'ai fait polytechnique à l'époque.
01:59 Et après, je me suis dit qu'est-ce que je peux faire pour me rapprocher
02:03 de sujets qui m'intéressaient davantage que la finance ou d'autres domaines industriels,
02:07 ou la défense ou autre.
02:09 Et donc, je me suis dirigé vers l'industrie pharmaceutique.
02:13 Et c'est la recherche qui me passionnait.
02:15 Et donc, le domaine du cancer a toujours été très important pour moi.
02:20 - Et donc, c'est comme ça que vous avez eu l'idée d'appliquer vos connaissances à la chimie
02:25 pour imaginer de nouvelles molécules pour créer des médicaments.
02:29 Ictus est né, c'était-il il y a 6 ans ?
02:31 - C'était en 2016, donc effectivement il y a 6 ans.
02:35 Et en fait, c'est le fruit d'une rencontre avec...
02:37 C'est un trio, un chimiste médicinal,
02:40 donc Quentin qui avait l'expérience d'imaginer des molécules
02:44 dans le cadre de projets de recherche, de les synthétiser, de les faire tester,
02:48 qui voit à quel point c'était difficile de réussir à trouver un nouveau candidat médicament.
02:53 Et Nicolas, Nicolas Dehut, qui lui est un expert en intelligence artificielle,
02:56 qui a fait sa thèse.
02:58 Et en discutant tous les deux, ils ont eu l'idée d'inventer cette intelligence artificielle
03:03 qui est capable d'explorer ce qu'on appelle l'espace chimique,
03:06 c'est-à-dire l'univers des molécules possibles,
03:08 pour pouvoir trouver des molécules plus intéressantes,
03:11 avec plus de chances de répondre au cahier des charges des chercheurs.
03:15 Et moi j'ai trouvé l'idée formidable et je me suis associé à leur...
03:18 - À ICTOS.
03:19 Et bien vous allez nous raconter ce que c'est concrètement,
03:21 en quoi vous êtes utile pour répondre au cahier des charges de l'industrie pharmaceutique.
03:27 Vous avez une minute aussi pour nous présenter ICTOS.
03:30 Est-ce que vous êtes prêt ?
03:30 - Je suis prêt.
03:31 - Allez, on y va, c'est parti.
03:32 - Alors j'y vais.
03:34 ICTOS est une société d'intelligence artificielle,
03:36 donc pour la recherche de nouveaux médicaments,
03:38 particulièrement pour le cancer,
03:39 basée à Paris et comptant une cinquantaine de personnes.
03:42 Nous nous sommes lancés donc en 2016,
03:44 pour valoriser cette technologie inventée par les deux cofondateurs d'ICTOS,
03:47 qui permet d'imaginer automatiquement des molécules susceptibles de répondre au cahier des charges des chercheurs.
03:52 En effet, il faut savoir que l'univers des possibles en chimie est pratiquement infini,
03:57 et que l'identification de candidats médicaments est une étape très laborieuse,
04:00 qui demande la synthèse et les tests de plusieurs milliers de molécules,
04:03 et qui échoue très souvent.
04:05 En moyenne, il faut compter cinq ans pour identifier un nouveau candidat médicament,
04:09 avant même qu'il soit testé chez l'animal et chez l'homme.
04:12 Les algorithmes que nous développons chez ICTOS
04:14 permettent d'accélérer l'identification de la molécule idéale,
04:17 à la fois efficace sur sa cible biologique,
04:19 sélective, soluble, stable et non toxique.
04:22 Notre technologie permet ainsi de réduire la durée de la recherche d'environ un tiers,
04:26 mais également de réduire les coûts,
04:28 et d'accélérer et d'augmenter les chances de succès.
04:30 Nous travaillons essentiellement avec des sociétés pharmaceutiques et biotech,
04:34 que nous aidons dans leur recherche de nouveaux médicaments dans le cancer.
04:36 Nous avons également des projets dans ce domaine,
04:38 pour apporter des solutions nouvelles de traitement pour des cancers difficiles à traiter.
04:42 Merci, merci pour votre pitch, Yann Gaston-Mathé,
04:46 le fondateur et le président d'ICTOS.
04:47 Vous avez dit deux choses très intéressantes,
04:49 c'est que vous, grâce à votre technologie,
04:51 vous pouvez réduire la recherche et réduire les coûts.
04:54 C'est quand même majeur.
04:55 On l'espère, oui, c'est l'objectif.
04:57 Non mais c'est l'objectif.
04:58 Donc vous avez deux cibles principales sur le cancer,
05:02 vous avez obtenu de très bons résultats dans le domaine de l'immunolochologie.
05:06 De l'immunooncologie ou l'immunothérapie,
05:08 comme disait le professeur Eric Solari.
05:10 Donc les petites molécules qui ciblent les tumeurs.
05:12 Alors voilà, les avancées principales dans ce domaine,
05:15 c'était des anticorps monoclonaux,
05:16 qui sont de grosses molécules, des protéines,
05:20 et qui restent à l'extérieur des cellules.
05:22 Et il y a un certain nombre d'autres cibles biologiques
05:25 qui peuvent être intracellulaires,
05:27 qu'il est difficile de toucher avec des anticorps,
05:29 et pour lesquelles les molécules chimiques
05:30 qui rentrent dans les cellules sont plus pertinentes.
05:34 Et donc il y a un certain nombre de cibles biologiques
05:36 qui sont complémentaires des cibles
05:38 qui ont fait l'objet des développements initiaux,
05:41 et qui permettent notamment potentiellement
05:42 d'espérer augmenter les taux de réponse
05:45 et faire répondre des patients lorsque ça ne marche pas.
05:47 C'est de l'ultraciblage.
05:49 Comme l'a dit M. Solari,
05:50 les anticorps actuels,
05:53 ils répondent environ chez 25% des patients.
05:57 Et donc on essaie de trouver des solutions
05:58 pour augmenter ce taux de réponse
06:01 avec de nouvelles cibles biologiques
06:02 qui peuvent être utilisées soit
06:03 quand les anticorps ne marchent pas,
06:05 soit en complément des anticorps pour les faire marcher.
06:08 Et donc voilà, c'est sur ce type de cibles
06:09 qu'on travaille actuellement avec un de nos partenaires.
06:12 - Et vos clients c'est qui alors ?
06:13 C'est des sociétés pharmaceutiques ?
06:15 - On travaille avec des sociétés pharmaceutiques
06:17 à la fois des très grosses, des moyennes, des petites.
06:20 On travaille également avec des biothèques,
06:22 également avec des instituts académiques
06:25 ou des instituts sans but lucratif,
06:28 pas uniquement dans le cancer, mais beaucoup dans le cancer.
06:30 Et on a aussi nos propres projets internes
06:35 qui sont moins avancés.
06:36 - Eric Solari, quel regard portez-vous sur ICTOS ?
06:41 - On est extrêmement intéressés.
06:43 Je pense qu'il y a plusieurs aspects.
06:46 D'abord, quand les travaux des chercheurs académiques
06:51 permettent d'identifier une cible
06:53 et qu'ensuite ça passe dans les mains d'une biothèque
06:55 pour en faire un médicament,
06:56 c'est le succès de tout ce qu'on cherche à faire.
06:59 Si on aboutit au développement de quelque chose
07:04 qui fait progresser la thérapeutique,
07:05 ou le diagnostic, ou quoi que ce soit d'autre
07:08 qui touche au cancer et qui permet de progresser
07:09 dans la prise en charge, on en est satisfait.
07:12 La Fondation ARC, elle, ne soutient que la recherche académique.
07:15 Elle ne peut pas soutenir la recherche privée,
07:16 ce n'est pas dans ses missions,
07:18 mais elle souhaite que tous les travaux
07:20 débouchent sur quelque chose de concret.
07:21 - Mais vous avez un oeil, vous jetez un oeil sur ce qui se passe quand même.
07:23 - Bien sûr, bien sûr.
07:24 Et puis on interagit, les chercheurs interagissent en permanence
07:27 avec les start-up, toutes les sociétés qui se montent.
07:30 - Il y en a de plus en plus.
07:31 - Et c'est une excellente chose que la France développe ces initiatives.
07:35 - On en avait besoin de tous ces entrepreneurs,
07:38 toutes ces start-up autour de la médecine
07:40 et notamment autour du cancer.
07:42 - Voilà, on en a énormément besoin.
07:44 Je pense que l'intelligence artificielle, en plus,
07:46 ouvre des portes nouvelles et importantes.
07:49 Elle donne beaucoup d'espoir en ce moment.
07:52 Il y a plus de 1000 molécules actuellement à l'essai
07:55 en cancérologie à travers le monde.
07:57 Il faut les tester individuellement,
07:59 il faut les tester en combinaison, etc.
08:01 Et ça prend énormément de temps,
08:03 c'est exactement ce que je viens de dire.
08:04 Et donc là, on a des outils qui émergent,
08:06 qui permettent de progresser plus rapidement.
08:08 - Donc avec cet outil, avec ICTOS, on gagne combien d'années ?
08:12 - On gagne sur la durée de la recherche
08:14 à l'identification de la molécule,
08:16 comme je disais, environ un tiers,
08:17 à peu près un an, un an, un an et demi.
08:19 - Quand on sait que ça dure en moyenne 5 ans, c'est ça ?
08:21 - En moyenne 5 ans, mais sans compter
08:23 tous les projets qui échouent,
08:25 et pendant lesquels on cherche pendant des années
08:27 avant de finir par jeter l'éponge.
08:29 Donc on apporte aussi plus de succès
08:32 pour ces projets-là qui parfois échouent.
08:34 - C'est brillant.
08:36 En tout cas, vous restez avec moi tous les deux,
08:38 c'est le moment de vous présenter une autre pépite,
08:39 la pépite du jour en route pour, peut-être,
08:41 les Trophées Européens de l'Avenir.
08:43 Avec vous, Charlotte Marr,
08:44 vous êtes la fondatrice de l'application MyCharlotte.
08:47 Vous accompagnez les malades du cancer
08:49 durant leur parcours de soins
08:51 grâce à des vidéos informatives, etc.
08:54 Vous allez tout nous raconter
08:55 parce que vous aussi, vous allez pitcher.
08:57 C'était la Start-up du jour avec Chronopost.
09:00 Chronopost, le leader de la livraison express
09:03 et partenaire des start-up et PME françaises.
09:06 Rendez-vous sur chronopost.fr.
09:08 13h28 sur Europe 1,
09:13 la France bouge, qui découvre,
09:15 qui accompagne les entrepreneurs

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