Lors de cette 11e de journée de mobilisation, 570 000 manifestants ont défilé dans les rues du pays selon le ministère de l'Intérieur contre "près de 2 millions" pour l'intersyndicale. Le gouvernement, de son côté, reste sur sa ligne de fermeté. Olivier Besancenot, porte-parole du Nouveau Parti anticapitaliste, est l'invité du 90 minutes de BFMTV.
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00:00 Emmanuel Macron sert de grand marchepied à la montée du Rassemblement National et c'est lui qui porte cette responsabilité là.
00:04 Maintenant,
00:06 vous savez, il y a un philosophe qui a beaucoup compté dans mon engagement politique, qui s'appelait Daniel Ben Said et qui
00:11 insistait souvent sur la discordance des temps en politique, c'est-à-dire que le temps social n'est pas forcément raccord avec le temps politique,
00:17 notamment. C'est un problème stratégique en tant que tel. Là, c'est typiquement ce qu'on est en train de vivre.
00:21 Raison pour laquelle je vous expliquais que pour moi, avoir la peau au-delà de tout ce qu'on a déjà gagné en termes de
00:27 d'opinion, de soutien populaire, avoir la peau de ce projet, ça sera un acte fondateur pour toute la gauche. C'est-à-dire que j'ai le défaut de croire
00:33 que la situation ne sera pas du tout la même selon que cette fois-ci on gagne vraiment, c'est-à-dire que le projet a été retiré
00:39 ou qu'on ne fasse pas la démonstration qu'on est capable de gagner. Si ce projet est retiré, ça veut dire que la gauche sociale et politique,
00:45 quelles que soient ses sensibilités, reprend la main.