• il y a 2 ans
“Seulement 7% des Français estiment que les violences sont de la faute des policiers”, tweete Le Point ce matin. Le journal détenu par le milliardaire François Pinault a commandé un sondage à l’Institut Cluster 17 pour leur demander de désigner les principaux responsables des violences lors des dernières journées de mobilisation. 38 % des personnes sondées imputent la responsabilité au gouvernement, 25 % estiment que ce sont les manifestants qui sont les premiers responsables, alors que 7 % rejettent la responsabilité sur les policiers.

Évidemment que peu de personnes rejettent ces violences sur les policiers eux-mêmes. C’est d’ailleurs aller à l’encontre de la communication du gouvernement. Pourquoi ? Parce que réduire des bavures et des violences à des fautes ou encore à des dérapages individuels est faux et dangereux. Une partie de la population a bien compris que les violences en manifestation découlent aussi d’un dispositif policier énorme, armé, et violent.

Ce qu’on apprend aussi dans ce sondage, c’est que “plus on dispose d'un revenu élevé, plus on aura tendance à considérer que les manifestants, et eux seuls, sont responsables des violences. Dans un même ordre d'idée, plus on dispose de revenus modestes, plus on aura tendance à blâmer le gouvernement et la police”.

L’État et ses “forces de l’ordre” sont, sur le papier, garants de la paix. Ce n’est pas possible de dire comme un garçon qu’on a attrapé taper sur son copain “oui mais c’est eux qui ont commencé”. Ils (l’Etat et les forces de l’ordre) ont une responsabilité. Comment est-il possible de ne pas se remettre à ce point en question ? Comment peut-on mettre sur le même plan cailloux ou feux d’artifice / armes de guerre ? Manifestants / « forces de l’ordre » ? Malgré les contre-feux, le débat sur le “maintien de l’ordre” à la française façon macron-darmanin grandit dans la sphère publique, politique et médiatique, et même à l’international des unes de presse, aux ONG, au conseil de l’Europe, à l’ONU. Mais on s’en fout, en Macronie, on ne dit pas “ok j’ai merdé”, on ne regrette rien, on fonce tête haute, et on continue.

Les groupes Renaissance et Horizons apparentés viennent d’annoncer une commission d’enquête sur "la structuration, le financement, l'organisation des groupuscules, la conduite des manifestations illicites violentes” du 16 mars à aujourd’hui. Donc on va enfin savoir qui finance les groupuscules d’extrême droite ? Non non, ce sont bien les manifestations anti-retraites ou contre les bassines qui sont visées. Par contre côté groupuscule d’extrême droite qui éduque et projette des actions violentes contre des mosquées ou des personnalités de gauche, là il y a des choses à dire.

Le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin a demandé la fermeture d’un groupe de discussion telegram “FRDeter”. C’est la plateforme Tajmaat qui a sorti cette enquête sur le groupuscule néo-nazi FRDETER, qui réunit des identitaires de to

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Transcription
00:00 Seulement 7% des Français estiment que les violences sont de la faute des policiers,
00:03 tweet le Point ce matin.
00:04 Le journal détenu par le milliardaire François Pinault a en fait commandé un sondage
00:08 à l'institut Cluster 17 qui a interrogé un échantillon représentatif d'un peu plus de 2000 Français
00:13 pour leur demander de désigner les principaux responsables des violences et des débordements
00:17 survenus lors des dernières journées de mobilisation.
00:20 Il dit surtout ceci,
00:21 "38% des personnes sondées imputent la responsabilité au gouvernement,
00:25 25% estiment que ce sont les manifestants qui sont les premiers responsables,
00:29 alors que 7% rejettent la responsabilité sur les policiers."
00:33 Évidemment que peu de personnes rejettent ces violences sur les policiers eux-mêmes,
00:36 c'est d'ailleurs aller à l'encontre de la communication du gouvernement.
00:39 Pourquoi ?
00:40 Parce que réduire des bavures et des violences à des fautes ou encore à des dérapages individuels
00:44 est faux et dangereux.
00:46 Une partie de la population a bien compris que les violences en manifestation
00:49 découlent aussi d'un dispositif policier énorme, armé et violent.
00:53 L'État n'est pas surpris par la violence, il s'organise.
00:56 Les forces de police sont les gardiens d'une forteresse.
00:59 En réalité, les résultats du sondage Cité Plus Haut sont un camouflet pour le gouvernement,
01:03 malgré un traitement médiatique et politique qui diabolise les manifestants et manifestations,
01:07 agite la peur et le danger et érige le ministère de l'Intérieur en garant de la vérité.
01:12 Ce qu'on apprend aussi dans ce sondage, c'est que plus on dispose d'un revenu élevé,
01:16 plus on aura tendance à considérer que les manifestants, et eux seuls,
01:20 sont responsables des violences.
01:22 Dans un même ordre d'idées, plus on dispose de revenus modestes,
01:24 plus on aura tendance à blâmer le gouvernement et la police.
01:27 Énormes scoops, ce sont ceux qui n'ont plus le choix que d'aller manifester,
01:30 donc qui sont sur le terrain, qui comprennent d'où vient la violence.
01:33 "Bouloquer les poubelles deux semaines ou deux ans de travail de plus
01:36 qui me rapprochent de la mort, qu'est-ce qui est vraiment violent ?"
01:38 m'a-t-on déjà dit en manifestation.
01:40 À Sainte-Soline, à la manif contre les mégabassines, qu'est-ce qui était vraiment violent ?
01:43 Des armes de guerre pour défendre un trou ou des feux d'artifice pour y répondre ?
01:47 Qu'il y ait des contestations, c'est une chose, rien ne peut justifier la violence.
01:51 Il y a des gens qui venaient contester et qui étaient là en famille,
01:55 qui d'ailleurs, à Melles, le lendemain, ont tenu un moment plus festif
01:58 qui n'a donné lieu à aucun débordement.
02:01 Mais vous avez des milliers de gens qui étaient simplement venus pour faire la guerre.
02:06 C'est inacceptable.
02:07 Et donc je réaffirme mon soutien aux élus et aux forces de l'ordre,
02:12 et nos forces de l'ordre, avec beaucoup de courage, ont avancé.
02:15 Et ça montre bien qu'il y a chez certains une forme d'habitude de la violence qui s'installe.
02:19 Il faut la combattre avec beaucoup de fermeté.
02:21 Et je demande à toutes les forces politiques républicaines
02:25 d'être parfaitement claires sur ce sujet.
02:27 Il n'y a rien qui justifie la violence dans une société démocrate.
02:30 L'État et ses forces de l'ordre sont sur le papier garant de la paix.
02:34 Ce n'est pas possible de dire comme un garçon qu'on a attrapé et tapé sur son copain
02:38 "oui mais c'est eux qui ont commencé".
02:39 Ils, l'État et les forces de l'ordre, ont une responsabilité.
02:43 Ensuite cette phrase "rien ne peut justifier la violence".
02:45 Deux cents blessés, deux comas.
02:47 Comment est-il possible de ne pas se remettre à ce point en question ?
02:50 Comment peut-on mettre sur le même plan cailloux ou feux d'artifice
02:54 et armes de guerre, manifestants et forces de l'ordre ?
02:57 Nous y étions, journalistes, nous avons vu dire
02:59 que des manifestants étaient venus faire la guerre est faux.
03:02 Revenons aux diverses manifestations.
03:04 Malgré les contrefeux, le débat sur le maintien de l'ordre à la française
03:07 façon Macron d'Armanin grandit dans la sphère publique, politique et médiatique
03:11 et même à l'international.
03:13 Et ce n'est pas la première fois.
03:14 Des unes de presse aux ONG, aux conseils de l'Europe, à l'ONU.
03:18 Mais on s'en fout, en Macronie on ne dit pas "ok j'ai merdé",
03:21 on ne regrette rien, on fonce tête haute et on continue.
03:24 Mes troupes, elles connaissent la doctrine.
03:26 Pour chaque manifestation, on se réunit, on définit notre mode opératoire.
03:29 C'est toujours la mise à distance.
03:31 Donc les manifestants ne subissent pas de violence.
03:33 Ceux qui commettent des exactions, évidemment nous allons au contact
03:36 pour les interpeller, les empêcher de nuire.
03:38 Mais nous n'intervenons jamais, et j'insiste beaucoup là-dessus,
03:41 en dehors des cas de violence.
03:42 C'est d'ailleurs pour ça que j'invite un certain nombre…
03:44 Il n'y a pas de victime collatérale parfois ?
03:46 Non, il n'y a pas de victime collatérale.
03:47 La réponse de la police, elle est toujours proportionnée.
03:49 Évidemment que quand les policiers prennent des pavés,
03:51 sont agressés, sont attaqués, évidemment que nous ripostons,
03:54 mais de manière toujours, toujours proportionnée.
03:56 Et quand il y a des dérapages…
03:58 Pour vous, il n'y a pas eu de dérapage ?
03:59 Mais quand il y a des dérapages, allez y venir.
04:00 Quand il y a des dérapages, vous savez, pour les policiers c'est compliqué.
04:04 C'est toujours l'inspection générale de la police nationale
04:07 ou l'inspection générale de la gendarmerie nationale pour les gendarmes
04:10 et qui sont à ce moment-là obligés de s'expliquer
04:12 et parfois même poursuivis en judiciaire.
04:15 Donc il ne faut pas penser que les policiers échappent à toute poursuite.
04:19 C'est d'ailleurs Gérald Darmanin qui a rappelé à juste titre hier encore
04:21 que les policiers c'est 7% de la fonction publique
04:24 et 55% des sanctions qui sont appliquées.
04:26 Alors, d'ailleurs, on en a parlé encore vendredi.
04:30 Aujourd'hui, le rôle de la BRAVEM, c'est vraiment de se focaliser sur les casseurs ?
04:35 Oui, c'est la brigade de répression des actions violentes.
04:39 Et donc c'est une unité de maintien de l'ordre
04:41 qui va être prioritairement projetée sur les groupes à récupérer.
04:44 Et qui va être projetée sur les groupes à risque.
04:45 Mais parfois ce sont des CRS, parfois ce sont des gendarmes mobiles.
04:48 Donc évidemment, ils sont un peu plus exposés que les autres
04:51 parce qu'on les envoie toujours sur des groupes violents
04:53 et surtout de manière extrêmement mobile.
04:55 C'est ce qui fait la force de cette unité
04:57 qui est pour nous absolument indispensable
04:58 pour maintenir l'ordre républicain dans Paris.
05:01 "Les manifestants ne subissent pas de violence."
05:03 Cette phrase a été prononcée par Laurent Nunez,
05:05 préfet de police de Paris en 2023.
05:07 Enquête, rapport, vidéo, article, journaliste, observateur, militant,
05:11 circuler, il n'y a rien à voir.
05:13 Et puis encore et toujours le même refrain sur ces fameux "casseurs".
05:16 Dans la même veine, les groupes Renaissance et Horizons apparentés
05:19 viennent d'annoncer une commission d'enquête sur la structuration,
05:22 le financement, l'organisation des groupuscules,
05:24 la conduite des manifestations illicites, violentes, du 16 mars à aujourd'hui.
05:29 Ce qui est important pour nous, c'est de faire toute la lumière
05:32 sur à la fois la structuration et le financement de ces groupuscules
05:35 qui appellent de manière transparente d'ailleurs à des actions
05:39 qui sont des actions violentes, qui s'en prennent à nos concitoyens,
05:42 qui dégradent des biens qui sont des biens publics,
05:45 des sous-préfectures, des mairies,
05:47 et qui s'en prennent à nos forces de l'ordre.
05:49 Depuis le 16 mars dernier, nous avons près de 1 000 policiers et gendarmes
05:55 qui ont été blessés dans des opérations de maintien de l'ordre.
05:57 C'est aussi un moyen pour nous d'affirmer, de réaffirmer évidemment
06:02 notre soutien à ceux qui nous protègent,
06:04 là où certains veulent au contraire essayer à nouveau
06:08 de les mettre en accusation.
06:10 Vous le savez, le groupe majoritaire n'a pas le droit de tirage
06:13 sur les commissions d'enquête, d'où le fait de poser
06:15 une proposition de résolution qui sera donc soumise
06:18 la semaine du 8 mai, mais bon, a priori plutôt à partir du 9 mai,
06:22 au vote de nos collègues.
06:23 J'espère que tout le monde sera d'accord pour que cette commission
06:26 puisse évidemment exister et qu'elle puisse encore une fois
06:29 faire la lumière sur ces mouvements radicaux,
06:31 ces mouvements violents qui viennent à la fois pourrir
06:34 la mobilisation sociale, là où au contraire il y a
06:36 une vraie dignité dans les organisations syndicales
06:39 qui elles-mêmes ne souhaitent évidemment pas que des violences
06:42 puissent être perpétrées et faire la lumière sur les financements
06:46 aussi de ces organisations.
06:48 Donc on va enfin savoir qui finance les groupuscules d'extrême droite ?
06:51 Non, non, ce sont bien les manifestations anti-retraite
06:53 ou contre les bassines qui sont visées, on ne sait pas,
06:56 on dirait qu'ils confondent un peu tout,
06:57 surtout que les manifestations autonomes contre les retraites
07:00 depuis quelques semaines dans les villes de France
07:01 ou encore la technique de Black Bloc n'a pas vraiment
07:04 d'organisation groupée derrière, bref, hâte d'en voir les résultats.
07:08 Par contre, côté groupuscules d'extrême droite qui éduquent
07:10 et projettent des actions violentes contre des mosquées
07:13 ou des personnalités de gauche, là, il y a des choses à dire.
07:15 Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a demandé la fermeture
07:18 d'un groupe de discussion Telegram FRDTR,
07:20 c'est la plateforme Tajmat qui a sorti cette enquête
07:22 sur le groupuscule néo-nazi FRDTR qui réunit des entités de toute la France.
07:27 Ils écrivent ceci, le co-fondateur du groupe, Vlad, affirme
07:31 dans des vocaux ne pas être néo-nazi, cependant nous avons pu retrouver
07:34 l'historique de ces conversations où il affirme bien
07:36 que les ennemis sont les arabes, les musulmans et les noirs.
07:39 La plateforme révèle que les membres de ces groupes font l'apologie du terrorisme
07:43 et préparent des projets d'action très violents et poussent les recrues
07:46 à commettre des ratonnades, notamment contre les maghrébins.
07:49 Il y a aussi des listes de cibles, notamment des personnalités à gauche.
07:52 Ce sont de vrais groupes de recrutement, d'entraînement
07:55 et d'embrigadement des très jeunes.
07:57 Les profils des membres sont très variés et comportent même des fonctionnaires
08:00 proches de la politique, militaires, policiers, militants,
08:03 responsables de la cocarde.
08:05 La réponse de Gérald Darmanin, fermez ces groupes-télégrammes.
08:08 Les services de l'intérieur travaillent à identifier et poursuivre les auteurs
08:12 en lien avec l'autorité judiciaire.
08:13 Fin de citation. Affaire à suivre.
08:16 Mais pour eux, pas d'accusation de terrorisme ou de dissolution.
08:19 Bah oui, c'est plus dangereux de vouloir s'attaquer à une bassine d'eau
08:21 ou à l'ordre économique établi que de prévoir des projets violents
08:24 contre des mosquées ou des humains, me direz-vous.
08:27 Parenthèse fermée.
08:28 Si vous regardez le Média, vous savez qu'on essaie de creuser
08:30 et d'aller plus loin avec vous.
08:32 Pourquoi les manifestations ?
08:33 Pourquoi les actions dites violentes et radicales ?
08:36 Qui creusent ce fossé peuple-force de l'État ?
08:38 De tous ces débats, je crois qu'un certain Labbé-Pierre avait déjà tout dit en 2007.
08:42 Ceux qui ont pris tout le plat dans leur assiette,
08:46 laissant les assiettes des autres vides et qui ayant tout,
08:50 disent avec une bonne figure, une bonne conscience,
08:54 nous, nous qui avons tout, on est pour la paix.
08:58 Je sais que je dois leur crier à ceux-là, les premiers violents,
09:02 les provocateurs de toute violence, c'est vous.
09:05 Et quand le soir, dans vos belles maisons,
09:08 vous allez embrasser vos petits-enfants avec votre bonne conscience,
09:12 au regard de Dieu, vous avez probablement plus de sang
09:18 sur vos mains d'inconscient que n'en aura jamais le désespéré
09:23 qui a pris des armes pour essayer de sortir de son désespoir.
09:27 [Générique]

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