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SportTranscription
00:00 On évoque ce Grand Prix d'Australie qui s'est déroulé ce week-end ce dimanche.
00:03 Fallait se lever tôt quand même, ça c'est toujours plus compliqué, notamment le dimanche.
00:07 Mais les plus passionnés évidemment ont suivi ce Grand Prix qui était un Grand Prix de dingue,
00:12 Paul Belmondo, il faut le préciser.
00:14 Bon d'accord, la victoire de Verstappen, on y revient dans quelques instants,
00:18 mais ce n'est pas vraiment une surprise.
00:19 Mais surtout les trois drapeaux rouges, la voiture de sécurité,
00:24 c'était un Grand Prix d'une très très grande intensité, n'est-ce pas ?
00:28 Oui, c'était très intense, on va dire que ce Grand Prix a commencé d'une manière assez classique en Australie,
00:32 avec un accrochage dès le départ, ça c'est un grand classique.
00:36 On se doutait qu'il allait y avoir un sexy car très très vite, ce qui a été le cas.
00:42 Ce qui a été par contre le plus surprenant, c'est la suite du Grand Prix,
00:45 c'est cette sortie de piste d'Albonne qui va déclencher un test qui suit un drapeau rouge.
00:51 Et ce drapeau rouge va avoir des conséquences assez importantes sur la course,
00:54 parce que la plupart des pilotes ont décidé bien sûr de passer en pneumatique dure.
01:00 Et on a eu une gestion de Grand Prix pendant presque une heure quasiment.
01:04 Et d'un seul coup, là tout s'est accéléré complètement,
01:08 avec de nouveau la sortie de piste de Bagnussen, à nouveau un drapeau rouge.
01:13 Et sincèrement, je pensais qu'à ce moment de la course,
01:15 on allait finir le Grand Prix sous un sexy car et que les choses étaient entendues.
01:20 On n'allait pas s'arrêter pour repartir pour trois cours.
01:22 Eh bien en fait, du côté de la liberté de médias,
01:26 ils ont décidé autrement.
01:28 Et ils ont mis tous les pilotes sous pression.
01:30 Et c'est arrivé ce qui devait arriver, c'est-à-dire relancer une meute juste pour trois tours,
01:34 alors que tous ceux qui n'avaient justement pas eu l'occasion de marquer des points
01:38 se sont retrouvés avec une belle occasion de le faire.
01:40 Et ça a été une écation sur ce premier virage à nouveau.
01:43 - Avec notamment le choc entre Gasly et Esteban Ocon,
01:48 les deux pilotes français d'Alpine qui malheureusement sortent de la piste.
01:52 On va en parler dans quelques instants.
01:54 Mais d'abord, avant de revenir sur le côté un peu spectaculaire,
01:57 Stéphane Gentil, le podium, Verstappen, je le disais tout à l'heure,
02:01 Lewis Hamilton de retour sur le podium,
02:04 et Fernando Alonso sur la troisième marche, pour la troisième fois, en trois courses.
02:08 Est-ce que c'est l'expérience qui a parlé dans ce Grand Prix un peu confusant ?
02:13 C'est le moins qu'on puisse dire.
02:15 - Un peu chaotique.
02:17 C'est vrai que ça s'est terminé un peu dans la confusion totale ce Grand Prix.
02:21 Et c'est vrai qu'on avait quand même 11 titres de Mondiaux de 2F1 sur le podium,
02:26 avec cette brochette de champions.
02:29 Effectivement, les nerfs les plus solides pour ces trois-là,
02:33 qui n'ont pas craqué dans ces conditions quand même vraiment inhabituelles.
02:36 Trois drapeaux rouges, quatre départs si on compte le dernier
02:39 qui était vraiment pour la forme, pour faire un petit défilé sous voiture de sécurité.
02:44 Mais c'est quand même un Grand Prix, personne n'avait vu ça par le passé en tout cas.
02:49 - Effectivement. Et donc on y revient, parce que c'est très franco-français aussi,
02:54 mais du côté d'Alpine, avec ce troisième départ,
02:57 Pierre Gasly qui était plutôt bien placé d'ailleurs,
03:00 qui va se emporter avec lui en partant hors de la piste,
03:05 Esteban Ocon, Paul Belmondo.
03:07 Ça, ça a été un moment à la fois malheureux, mais un moment fort de ce Grand Prix.
03:12 Qu'est-ce qu'il s'est passé avec un petit peu de recul selon vous ?
03:16 - Avec du recul, je pense que ce qui est dommage d'abord,
03:18 c'est surtout que Gasly avait fait un superbe Grand Prix,
03:21 vraiment il avait une solide cinquième place à ce moment-là,
03:25 et il challengeait toujours Sainz avant tout ce qui s'est passé.
03:29 Sur ce départ-là, le dernier, malheureusement il rate,
03:32 c'est pas l'avant-dernier départ, il rate son départ,
03:35 enfin il rate son traînage, il va partir dans l'herbe,
03:37 aller à l'extérieur, il va revenir sur la piste.
03:40 Et Ocon qui arrivait par l'extérieur pour rentrer dans la sortie de CS,
03:45 malheureusement ils vont s'accrocher tous les deux,
03:48 alors la responsabilité à qui ?
03:50 Je pense que voilà, mon point de vue à moi,
03:53 c'est de dire que ce sont les deux mêmes voitures,
03:56 ils sont équipiers, mais peut-être Ocon aurait dû au moins peut-être laisser la place,
04:03 lever le pied pour éviter l'accrochage avec Gasly,
04:08 parce que c'est son équipier, maintenant Ocon est un racer,
04:11 il avait peut-être l'occasion de reprendre sa place,
04:16 et il ne l'a pas fait avec Gasly,
04:18 oui il ne peut pas voir Ocon, c'est impossible,
04:22 mais maintenant on ne peut pas non plus charger Ocon,
04:28 parce que la situation était chaotique aussi, c'était compliqué,
04:33 ce qui est dommageable c'est que ces deux voitures se sont accrochées,
04:36 ces deux pilotes qui étaient en passe de marquer des points repartent avec zéro,
04:39 avec des voitures vraiment abîmées,
04:41 ça va coûter cher au budget cap également de l'équipe à Pindrenaud,
04:46 pour moi je reporterai toujours plus la responsabilité d'avoir mis ce départ supplémentaire,
04:52 qui pour moi n'avait aucune raison d'être.
04:54 - Effectivement, donc là c'est une question de règlement de votre regard Philippe Monneray,
04:58 parce que ce genre de choc d'accrochage en MotoGP il y en a très souvent.
05:03 - Eh oui, déjà il n'y a pas de consigne de course,
05:07 là on voit qu'il n'y en avait pas non plus,
05:09 mais en Moto vous avez vu que ça arrive à 3, 4, 2 fronts,
05:13 ça s'accroche assez souvent,
05:16 et moi je suis d'accord avec Paul,
05:18 quand on a des tracés comme l'Australie avec toujours un premier virage à risque,
05:24 parce qu'en F1 c'est moins facile de passer,
05:28 c'est beaucoup plus large, donc on a plus de faveurs à s'accrocher,
05:32 à 3 tours de la fin on ne donne pas un autre départ,
05:35 on multiplie les risques,
05:37 et je trouve que ça donne un côté aléatoire,
05:40 qui devient plus sportif dans ces conditions,
05:43 c'était plus simple de clôturer le Grand Prix,
05:45 et de classer, ou alors de faire safety car,
05:49 bon, même pas d'ailleurs.
05:51 Mais en Moto c'est vrai que c'est chaud jusqu'au bout,
05:53 ça se dépasse beaucoup plus,
05:55 - Oui, ça frotte plus souvent aussi.
05:56 - Et ça tombe aussi, comme on l'a vu lors du dernier Grand Prix.
05:59 - On parlera de MotoGP et du Grand Prix d'Argentine dans quelques instants,
06:02 avec vous Philippe Monneret et Stéphane Gentil.
06:04 Stéphane un petit mot, avant de faire le bilan,
06:06 parce qu'il va y avoir un petit break pour le championnat du monde de F1,
06:09 le Grand Prix de Bakou ce sera le 30 mars en Azerbaïdjan,
06:14 le règlement dont parlaient Philippe Monneret et Paul Belmondo,
06:18 sur là aussi les drapeaux rouges,
06:20 le fait de recommencer de nouveaux départs,
06:23 quel est votre regard, votre sentiment ?
06:25 - Ça a été un peu synthétisé par Toto Vols,
06:29 le grand patron de Mercedes,
06:30 qui lui aussi était un peu perdu en se disant
06:33 "maintenant ça change quasiment à chaque Grand Prix"
06:35 et on voudrait bien être fixé sur
06:37 quelles sont les règles pour un drapeau rouge,
06:40 qu'est-ce qui place la voiture de sécurité en piste,
06:44 quand est-ce qu'on neutralise une course,
06:46 la voiture de sécurité virtuelle,
06:48 parce que c'est vrai que même les pilotes et les équipes sont complètement perdus,
06:51 c'est vrai qu'on a l'impression que le règlement est un peu évolutif
06:54 selon les configurations, le nombre de tours encore à effectuer,
06:58 et c'est vrai qu'on est un petit peu là avec la génération Netflix,
07:01 où on veut du spectacle à tout prix et un peu de manière artificielle,
07:05 donc voilà, tout le monde doit être un peu précisé,
07:08 parce que là c'est vrai que c'était la confusion totale,
07:10 même sur la dernière procédure,
07:12 sur le fait que tout le monde défile derrière la voiture de sécurité,
07:15 c'était même pas certain jusqu'au dernier moment pour la plupart des gens.
07:20 - Philippe Monneret, vous avez une question qui vous brûle les lèvres pour Paul Belmondo.
07:23 Paul, tu as entendu des explications entre les deux pilotes alpines après ce problème ?
07:30 - Je crois qu'il y a eu des excuses, c'est ça, de la part d'Esteban Ocon, Paul Belmondo ?
07:35 - Oui, en fait non, en fait c'est plus,
07:38 en fait c'est Gatti qui est resté assez neutre sur la position sur ce qui s'était passé,
07:43 donc j'ai trouvé son comportement plutôt bien et plutôt classe,
07:50 je pense qu'Ocon aurait dû avoir la même réserve.
07:56 Voilà, c'est toujours dommage, ils commencent la saison
08:02 et je trouve qu'il faut éviter justement une escalade sur les mots tout de suite
08:09 et ne pas charger son copain, parce qu'à ce moment-là,
08:12 il faut pas oublier qu'il était même sous, il est toujours sous la menace,
08:16 il ne lui reste que deux points sur son permis,
08:18 toute déclaration qu'un pilote peut avoir peut souvent influencer aussi une décision,
08:22 donc voilà, je pense que sur le moment, il n'y pense pas,
08:26 mais heureusement qu'à la fin, les commissaires, messieurs, ont donné le tord à personne
08:30 et ont envoyé les deux pilotes dos à dos, il n'y a pas eu de sanction,
08:33 mais si jamais Gatti avait été déclaré comme motif, ça aurait été quand même des conséquences sourdes.