Me Carbon de Seze, avocat pénaliste et responsable de la commission Droits de l'Homme du barreau de Paris, était l'invité de BFMTV ce vendredi soir pour parler du maintien de l'ordre en manifestation.
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00:00 M. Darmanin était très affirmatif quand il a dit qu'il n'y avait pas eu de LBD utilisé sur des quads.
00:08 Or, vous l'avez rappelé, vous avez raison madame,
00:10 cet usage-là des LBD sur un véhicule lancé à pleine vitesse est totalement proscrit.
00:15 Pourquoi ? Parce qu'il accroît la probabilité d'un tir létal.
00:20 Il accroît très nettement la probabilité que le tir cause des blessures graves.
00:27 Voilà pourquoi c'est interdit. Ils le savent parfaitement.
00:31 Le ministre a tenté un coup de bluff, donc il a menti.
00:35 Et puis après ça, quand on lui a signalé que les vidéos établissaient clairement qu'il mentait,
00:41 il est revenu sur ce qu'il a dit.
00:43 Mais encore une fois, là aussi, il ne faut pas se tromper.
00:45 C'est son métier au ministre de l'Intérieur de mentir, évidemment.
00:50 Qui croit les communiqués d'un ministre de l'Intérieur ? Personne.
00:54 Mais par contre, ce qui est très grave, c'est de savoir comment les inspections générales
00:59 vont pouvoir fonctionner en totale indépendance pour établir exactement ce qui s'est passé.
01:04 Or, on a des précédents sur des blessures qui ont été infligées
01:08 et le traitement administratif extrêmement long, les obstacles à la vérité,
01:13 les obstacles à l'enquête, des choses qu'on n'admettrait pas dans des affaires courantes.
01:17 L'État les admet pour lui-même parce qu'il est lui aussi en conflit d'intérêt.
01:22 Puisqu'il est en train d'enquêter sur son corps propre.
01:27 Qui admettrait ça dans une entreprise ?
01:29 Qu'une enquête interne, par exemple, soit menée par le président du conseil d'administration ?
01:34 Personne. Voilà, c'est ça le sujet qu'il vous est posé.