Chroniqueur : Gérald Kierzek
Avec l'arrivée du printemps, les colitiques néphrétiques, ou calculs rénaux, sont de plus en plus nombreuses. Les facteurs de risque sont la déshydratation, les voyages prolongés, les séjours en pays chauds... Gérald Kierzek nous explique tout sur ces douleurs liées à la présence d'un obstacle dans les voies urinaires.
Avec l'arrivée du printemps, les colitiques néphrétiques, ou calculs rénaux, sont de plus en plus nombreuses. Les facteurs de risque sont la déshydratation, les voyages prolongés, les séjours en pays chauds... Gérald Kierzek nous explique tout sur ces douleurs liées à la présence d'un obstacle dans les voies urinaires.
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00:00 - Donc vous voulez nous parler de calculs, pas ceux des pensions de retraite, rassurez-nous parce que là on n'en peut plus,
00:05 mais les calculs, ceux qui font mal dans les reins, c'est ça ?
00:08 - Oui, c'est les pierres.
00:09 - Il paraît que c'est la saison des calculs ?
00:11 - C'est un peu la saison, c'est vrai qu'on commence avec les beaux jours, on arrive au printemps, avec la déshydratation,
00:16 on a un peu de ramadan aussi, on sait que l'hydratation on n'est pas sur la journée mais plutôt la nuit,
00:21 et on a une récidive un peu des coliques néphritiques qui commencent à arriver puisque les calculs dans les reins,
00:27 ce sont des coliques néphritiques, ce sont des pierres qui vont se mettre au niveau des reins et descendre et bloquer.
00:32 Alors il y a des facteurs de risque, je vous le disais, c'est la déshydratation, mais les voyages prolongés,
00:36 le séjour en pays chaud, une atmosphère un peu surchauffée, tout ça fait qu'on va avoir ces pierres qui vont se former
00:44 à l'intérieur du rein, qui vont descendre, alors on en forme et ça s'élimine, on n'en entend pas parler,
00:49 sauf que parfois elles sont un peu plus grosses, elles se bloquent, et vous parliez d'inflammation,
00:53 il peut y avoir une inflammation au niveau de l'ureterre et il peut y avoir effectivement cette colique néphritique
00:58 parce que c'est le calcul qui se bloque, qui va bloquer l'évacuation de l'urine, et donc ça va distendre,
01:03 et c'est cette distension, en fait c'est un tuyau, quand le tuyau est bouché, il va gonfler au-dessus,
01:07 et c'est ça qui fait mal, et c'est ça qui est responsable de la colique néphritique,
01:11 quand les petits calculs qui sont formés dans le rein ne peuvent plus descendre et se bloquent dans l'ureterre,
01:16 et bien c'est responsable de la colique néphritique.
01:18 Ça fait très très mal, non ?
01:21 Ça fait très très très très mal, vous savez comment on appelle ça en médecine, la colique néphritique ?
01:24 On appelle ça la colique frénétique, parce qu'il y a une espèce de frénésie,
01:27 la personne n'a pas de position ontalgique, on ne sait pas comment se mettre, on essaie sur le côté, sur le dos,
01:32 ça fait horriblement mal avec une espèce d'agitation, c'est une douleur qui part de l'arrière au niveau des reins,
01:38 Ça fait penser à une douleur d'accouchement, franchement, vous n'avez jamais accouché ?
01:42 Ça je ne peux pas vous dire, moi à titre personnel, mais oui, ce que disent les patientes, c'est effectivement ça,
01:46 c'est une douleur mais qui est assez caractéristique, en fait elle part de l'arrière,
01:49 elle va tourner à l'avant, elle va descendre vers les organes génitaux externes,
01:54 et c'est vraiment une douleur assez caractéristique, qui évolue par crise,
01:57 parce qu'on imagine bien cette pierre qui est coincée, ce calcul qui est coincé,
02:01 l'urine essaie de descendre, et ça fait des espèces de spasmes, et c'est extrêmement douloureux.
02:06 Alors ça peut céder en quelques minutes, dès que le calcul part.
02:08 C'est quoi, c'est du sang coagulé en fait ?
02:10 Non pas du tout, quand je parle de pierre, c'est vraiment des pierres, ça peut être du calcium, ça peut être du phosphore,
02:14 ça peut être différents minéraux, c'est pour ça que certaines anomalies sanguines,
02:18 quand vous avez une hypercalcémie par exemple, vous serez plus à même de faire des pierres, des calculs de calcium,
02:24 donc ça peut être une des raisons aussi, et quand ça descend, la crise va céder spontanément,
02:28 mais parfois ça ne descend pas, notamment quand c'est trop gros.
02:30 Alors qu'est-ce qu'il faut faire quand on a mal ?
02:32 Quand on a mal, il faut consulter, parce qu'il y a ce qu'on appelle un diagnostic différentiel.
02:36 Alors Julia, vous disiez que c'est une douleur d'accouchement, mais ça peut être une douleur de plein de choses,
02:39 ça peut être une douleur digestive, une appendicite par exemple, donc il peut y avoir un autre diagnostic,
02:44 sauf que quand on fait des colic néphritiques, généralement on se rappelle de la douleur,
02:48 et les gens disent "je refais une crise de colic néphritique", donc ils connaissent un peu cette douleur-là,
02:52 donc soit on consulte son médecin, on appelle un médecin d'urgence à domicile,
02:56 soit ça peut même nécessiter, quand on ne peut pas attendre, d'aller aux urgences,
02:59 on fait des anti-inflammatoires, des anthalgiques pour essayer de calmer la douleur.
03:03 Il n'y a pas un laser ou un truc pour le détruire ?
03:05 Alors ça c'est après, mais pour la crise, on va calmer la crise, on va essayer de faire descendre le calcul,
03:10 une source de chaleur, généralement ça peut soulager de se mettre une bouillotte,
03:13 de se mettre une source de chaleur, on prend des anthalgiques et on consulte,
03:16 et après dans un deuxième temps, effectivement, on peut aller dissoudre quand ça ne descend pas,
03:21 on peut mettre une sonde aussi pour essayer de dériver les urines,
03:25 mais surtout on va éviter la récidive, et le bon réflexe c'est l'hydratation.
03:29 Le fait de bien boire, on est en période où on va arriver avec des chaleurs,
03:33 et bien 2 litres d'eau par jour c'est vraiment le minimum, on s'hydrate, on s'hydrate, on s'hydrate.
03:37 Et en s'hydratant, ça fait partir le calcul, éventuellement ?
03:39 Ça dilue les urines, ça ne le fait pas partir, parce que quand il est vraiment coincé,
03:42 quand il fait plus de 5-10 mm, il va falloir aller le décoincer,
03:45 mais en tout cas ça évite qu'il y ait un nouveau calcul qui se reforme,
03:48 parce qu'on va diluer tout simplement.
03:49 Mais on boit pendant la crise ?
03:51 On boit normalement pendant la crise, avant on disait on ne boit pas,
03:54 là on s'hydrate normalement pendant la crise, mais encore une fois c'est les médicaments,
03:57 voire une sonde qui va permettre de l'enlever.