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Ce mardi aura lieu la 10e journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Les syndicats annoncent une forte présence de la jeunesse.

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Transcription
00:00 Ça pose plusieurs problèmes.
00:01 D'abord, les jeunes ne se conforment pas toujours
00:05 aux consignes de l'intersyndical, des organisations syndicales
00:08 et des services d'ordre des organisations syndicales.
00:10 C'est plus diffus.
00:12 Ça se catégorise moins facilement, un jeune en manifestation.
00:16 L'intersyndical, c'est assez facile, c'est assez balisé.
00:19 C'est des bus qui convergent notamment vers Paris ou vers les grands centres urbains.
00:23 Chacun a son syndicat, ses repères, ses banderoles, ses ballons.
00:27 Et ça défile et ça se passe globalement plutôt bien.
00:30 Mais la moyenne d'âge est plus âgée.
00:32 Chez les jeunes, c'est plus insoumis, on va dire.
00:36 En tout cas, ça obéit moins volontiers aux injonctions.
00:42 Il a échappé à personne, qui avait d'ailleurs deux parcours.
00:44 Demain, il y a un itinéraire principal pour Paris, je parle,
00:47 qui va de la place de République à la place de la Nation en empruntant le boulevard Voltaire.
00:51 Il y a un parcours secondaire qui voit s'afficher à l'écran,
00:55 qui emprunte la place de la Bastille.
00:56 Donc c'est d'abord deux itinéraires à gérer.
01:00 Et puis en précortège, il y a toujours les éléments les plus perturbateurs qui se positionnent devant.
01:06 Si leurs rangs ont été grossis par la présence de jeunes qui ont envie,
01:10 pour certains, de voir, pour d'autres de s'exalter dans, hélas, le recours à la violence,
01:14 c'est plus compliqué à gérer tout de suite.
01:17 Et cela, c'est au début.
01:18 À la fin, ça pose des problèmes parce que la dispersion, je dis,
01:21 a été plus compliquée que les huit fois précédentes.
01:24 Et enfin, je dis, il y a eu une manifestation après la manifestation.
01:27 En tout cas, il y a eu un mouvement, plus violent d'ailleurs que le cortège lui-même,
01:33 qui a eu lieu en soirée et ça aussi, c'est redouté du côté de la République.
01:36 C'est le cauchemar des forces de l'ordre ?
01:37 Ce n'est pas tellement que c'est le cauchemar,
01:40 mais c'est qu'un syndicat qui défile, c'est relativement balisé.
01:46 Vous vous parlez avant, vous vous parlez pendant.
01:48 Les services d'ordre ont le téléphone jusqu'au président de police lui-même
01:52 et ça arrive à manœuvrer les jeunes.
01:55 On les a vus à partir du jeudi de l'annonce du 49.3 et surtout du vendredi.
02:01 Ça ne se déclare pas, ça se réunit depuis les réseaux sociaux.
02:05 Ça joue volontiers aux jeux du chat, la souris ou Pac-Man, c'est la version plus moderne.
02:09 Il y a un côté "attrape-moi si tu peux dans les rues de Paris".
02:12 Ça va parler aux jeunes où on est ?
02:13 Il y a un côté Pac-Man, mais cela étant, ce n'était pas que des jeunes liés à l'ultra gauche.
02:19 On a beaucoup entendu de l'ultra gauche, l'extrême gauche, etc.
02:22 Mais il n'y avait pas que ça dans les rues de Paris en soirée.
02:24 Il y avait des jeunes qui, pour certains d'entre eux, voulaient voir, voulaient vivre quelque chose.
02:29 Alors, c'est quelque chose d'assez violent,
02:31 parce qu'en soi, incendier les poubelles ou dégrader le mobilier urbain,
02:34 on a fait mieux en termes de motifs de mobilisation.
02:38 Mais certains venaient aller un coup se réfugier à la cage d'escalier du voisin, du copain, puis repartaient.
02:43 Et il y avait quelque chose qui est relevé de cet endroit-là.
02:45 Donc, il ne faut pas le caricaturer nécessairement en le politisant à l'excès.
02:50 Excuse-moi, pardon mais excuse-moi.

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