Deux jours après la manifestation à Sainte-Soline, les équipes de BFMTV racontent cette journée et les différentes actions menées durant les affrontements de samedi dernier.
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00:00 On va vous expliquer, on va vous montrer comment cela s'est passé.
00:02 Tout a démarré à 4-5 kilomètres d'ici du chantier de cette bassine,
00:06 dans un champ où les manifestants se sont donnés rendez-vous.
00:09 Plusieurs cortèges se sont formés.
00:11 Nous étions plusieurs équipes de BFMTV à les suivre.
00:13 Et à ce moment-là, nous n'avons vu ni policiers ni gendarmes.
00:16 Arrivé ici, il y avait des centaines de For the Lord
00:19 qui étaient positionnés tout autour de cette bassine en construction
00:23 et les affrontements avaient déjà démarré.
00:25 Un black block compact s'est formé, des dizaines de manifestants cagoulés,
00:29 tous ensemble se sont avancés vers les Forces de l'ordre.
00:31 Ils se protégeaient avec des planches en guise de boucliers, des parapluies.
00:34 Et donc, ils ont avancé vers cette bassine.
00:37 Ils ont lancé toutes sortes de projectiles.
00:38 On les voit encore ici ce matin, des tas de pierres qui sont encore sur place,
00:43 des feux d'artifice et des jets de cocktails molotov.
00:46 Les CRS et gendarmes sont restés devant la clôture.
00:48 Ils ont répliqué avec des jets de grenades lacrymogènes
00:51 et des grenades de désencerclement.
00:53 Selon le ministère de l'Intérieur, on parle de 4000 grenades
00:56 qui ont été utilisées lors de ces affrontements.
00:58 Les cocktails molotov utilisés par les manifestants,
01:01 ils ont embrasé quatre voitures de la gendarmerie qui ont été déplacées hier.
01:07 On voit encore les traces ce matin de ces différents incendies.
01:11 Ensuite, il y a eu une période d'accalmie.
01:13 De nouveau, quelques tensions en milieu d'après-midi.
01:15 Et après, nous avons vu ensuite de nombreux blessés.
01:17 L'un d'entre eux pris en charge par le SAMU.
01:19 Il était aux alentours de 16h.
01:21 Un homme de 30 ans, victime d'un traumatisme crânien.
01:23 Le procureur de Nure expliquait ce matin
01:26 que son pronostic vital était toujours engagé.
01:28 Est-ce qu'on peut dire aussi que la journée d'hier s'est déroulée dans le calme ?
01:35 Oui, rien à voir avec la journée de samedi.
01:38 La plupart des manifestants avaient dormi dans un campement
01:41 dont je vous parlais tout à l'heure, qui est à 4-5 kilomètres d'ici.
01:44 Mais dès le matin, tôt le matin, ils avaient déjà quitté les lieux.
01:48 Certains d'entre eux se sont rendus dans un autre village,
01:50 Mel, qui est à un quart d'heure de route de la bassine,
01:54 où étaient organisées des tables rondes,
01:56 des concerts autour de la problématique de l'eau.
01:59 Ils étaient en train de réfléchir à la suite de ce mouvement.
02:03 Pendant ce temps-là, ici, sur place,
02:04 nous avons vu des officiers de police judiciaire
02:07 tenter de retrouver des preuves,
02:08 parce qu'il y a plusieurs enquêtes qui sont en cours,
02:10 notamment pour retrouver les éléments les plus violents de cette manifestation.
02:14 Et ce matin, à l'instant, on a parlé avec des agriculteurs,
02:17 des champs qui sont juste à côté de cette bassine,
02:19 qui viennent eux aussi constater les dégâts.
02:22 Ils nous ont dit, et c'est important de le préciser,
02:23 qu'eux ne sont pas concernés par ce projet de bassine.
02:26 Ils irriguent leur champ de manière autonome.
02:30 En 2024, lorsque cette bassine fonctionnera,
02:32 si jamais elle fonctionne, ils n'en bénéficieront pas.
02:34 Et pour eux, les dégâts qui sont tout autour de ce champ,
02:37 qui ont été piétinés,
02:39 on voit tous les déchets qui sont encore présents,
02:41 eh bien cela coûtera des milliers d'euros aux agriculteurs concernés.