Agnès Thibault-Lecuivre, cheffe de l’IGPN, était l'invitée de BFMTV ce dimanche soir pour parler du travail de l'Inspection générale de la police nationale, notamment dans le contexte des manifestations contre la réforme des retraites.
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00:00 Ces abus sont même destructeurs pour l'institution police nationale.
00:04 Je le dis d'autant plus que je suis magistrate de l'ordre judiciaire de formation
00:09 et que ce que je constate, c'est quoi ?
00:11 150 000 policiers.
00:13 Des policiers sur lesquels, lorsque nous sommes saisis,
00:17 aussi bien en administratif qu'en judiciaire,
00:19 nous ne laissons rien passer.
00:21 Nous menons des enquêtes qui ne sont ni à charge ni à décharge.
00:24 Nous menons des enquêtes.
00:26 Pourquoi ?
00:26 Pour établir si oui ou non, il doit y avoir une proposition de sanction au niveau disciplinaire.
00:31 Si oui ou non, au titre du concours à la manifestation de la vérité,
00:35 il y a une infraction qui doit être imputable.
00:37 C'est ça toute notre mission.
00:39 Vous avez ces sanctions qui sont prononcées.
00:41 Elles jettent l'opprobre sur l'ensemble des autres services de police,
00:46 sur l'ensemble de chacun des policiers de terrain qui, eux, sont exemplaires.
00:49 Et c'est bien en ça que l'institution, quand elle reconnaît qu'elle a failli,
00:54 avec toute l'humilité qui s'impose,
00:56 elle doit gagner en ce sens la confiance et ce rapprochement police-population.