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Anthony Favalli vous informe et reçoit des invités tous les samedis et dimanches matin dans #LaMatinaleWE

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00:00:00 Et si vous nous rejoignez sur CNews, on a effectivement changé d'heure, il est bien, 6h55.
00:00:05 Bienvenue dans la matinale Week-end, on est ensemble jusqu'à 10h pour de l'info, de l'analyse, des débats.
00:00:11 Avant de vous présenter mes invités sur ce plateau, tout de suite l'éphéméride de ce dimanche 26 mars et c'est avec Alexandra Martinez.
00:00:23 Chers amis, bonjour. Le calendrier nous emmène aujourd'hui en Crimée, sur les rivages nord de la mer Noire, où comme partout dans le monde connu du 4e siècle, les chrétiens étaient férocement persécutés.
00:00:36 L'Arissa que nous fêtons aujourd'hui appartient à un groupe de chrétiens et comme bien souvent, le souverain local, un roi goth, entreprend de les faire renoncer à leur foi en Jésus-Christ.
00:00:47 Pour identifier ceux qui refusent, ils décident d'un moyen très simple. Un char sur lequel sera dressée une idole va sillonner la région.
00:00:56 Tous ceux qui refuseront de se prosterner seront mis à mort. C'est le cas de l'Arissa qui, avec des dizaines de compagnons, ne veut pas fléchir la tête.
00:01:05 Elle est immédiatement arrêtée, emprisonnée et condamnée à la peine capitale. Tous les malheureux sont conduits dans une église qui est immédiatement incendiée.
00:01:15 Au total, 308 fidèles seraient morts au cours de cette tragédie, mais l'histoire n'a retenu que 21 noms.
00:01:23 Et voici le dicton du jour. Des fleurs qu'en mars on verra, peu de fruits se mangera.
00:01:30 C'est tout pour aujourd'hui. Je vous souhaite à tous une très belle journée. Ciao.
00:01:35 En ce dimanche 26 mars, voici mes invités. Tout d'abord Arthur de Vatrigan, directeur de la rédaction de L'Incorrect. Bonjour à vous.
00:01:44 Bonjour. Et Benjamin Morel, maître de conférence en droit public.
00:01:48 Messieurs, avant de discuter de l'actualité, avant de vous dévoiler le programme de cette émission, tout de suite la météo du jour.
00:01:54 La mauvaise nouvelle, c'est que personne n'échappe au mauvais temps. C'est avec Karine Durand.
00:01:59 La météo avec Groupe Verlaine. Installateur de panneaux solaires Thomson, garantie 25 ans. Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:02:07 Et oui, on a une dépression très active qui influence le pays et qui donne des intempéries quasiment partout aujourd'hui, à un moment différent de la journée.
00:02:17 Au cours de cette matinée, on sort de ce coup de vent qui a concerné la Bretagne, le Nord-Ouest au cours de la nuit, avec encore quand même du vent fort sur la Bretagne, le Sud-Bretagne.
00:02:25 80 km/h de fréquentes précipitations, parfois des averses orageuses, des averses qu'on retrouve d'ailleurs sur une grande partie du pays.
00:02:32 Du vent qui est sensible absolument partout. Et puis attention aux chutes de neige, surtout sur les Alpes du Nord, très abondantes.
00:02:39 De ce côté-là, on a une vraie tempête de neige avec 30 à 50 cm de neige d'ici la fin de journée, possible à partir de 1500 mètres.
00:02:48 Au cours de l'après-midi, on retrouve encore une fois ce temps très agité, avec un vrai risque d'orage parfois puissant sur la Bretagne, sur les Pays de la Loire, la Vendée.
00:02:56 Mais attention à ce qui va se passer sur l'arc atlantique avec ce coup de vent, ce deuxième coup de vent qui se met en place dans l'après-midi à partir de 15, 16, 17 heures.
00:03:05 Du vent à plus de 100 km/h sur les côtes de violentes averses orageuses, de fortes précipitations.
00:03:11 À nouveau des chutes de neige sur les régions centrales, mais encore une fois sur les Alpes.
00:03:16 Et puis ce vent violent va se déplacer de plus en plus vers les régions méditerranéennes.
00:03:20 Plus de 100 km/h au niveau de la Tramontane. Et attention à ce qui va se passer en Corse un peu plus tard, dans la soirée, dans la nuit, avec du vent supérieur à 120, voire 150 km/h sur les capes exposées.
00:03:31 Mais là, ce sera vraiment pour la nuit.
00:03:33 Les températures au cours de cette matinée sont encore assez douces, globalement 8 à Paris, 7 à Lille, un maximum de 12 à Nice et Cannes.
00:03:42 Au cours de l'après-midi, on reste dans la douceur, mais ça commence quand même à baisser progressivement en vue des prochains jours.
00:03:48 14 prévus à Paris, 10 à Strasbourg, 12 du côté de Brest et encore un maximum de la grande douceur à Nice et Cannes, 22 degrés.
00:03:57 6h59 sur CNews, voici les titres de votre journal.
00:04:10 Un déferlement de violences intolérables dans les Deux-Sèvres, c'est ce que dénonce la Première ministre Elisabeth Borne
00:04:16 après les affrontements qui se sont produits à Sainte-Sauline.
00:04:18 28 gendarmes et 7 manifestants ont été blessés selon les autorités.
00:04:22 La gauche dénonce des provocations de la part des forces de l'ordre.
00:04:25 Ces mêmes policiers et gendarmes qui ont pourtant saisi 62 couteaux, 67 boules de pétanque, des parpaings ou encore des machettes sur certains manifestants.
00:04:33 Nous serons sur place avec nos envoyés spéciaux pour cette deuxième journée de tension.
00:04:37 10 jours que l'opération "Trimestre anti-inflation" a été mise en place par le gouvernement dans les supermarchés,
00:04:43 alors que de nombreuses enseignes y participent.
00:04:46 Sur CNews, on fait un premier bilan ce matin.
00:04:48 Est-ce que les promotions ont atteint leur cible ?
00:04:50 Ont-elles allégé votre ticket de caisse ?
00:04:52 La réponse dans notre reportage à suivre.
00:04:55 Et enfin, la Russie va déployer des armes nucléaires tactiques au Bélarus.
00:04:58 L'allié de Moscou est situé aux portes de l'Union Européenne, à la frontière de l'Ukraine également.
00:05:03 Doit-on à nouveau craindre une escalade ?
00:05:05 La question sera posée à notre journaliste Harold Iman dans ce journal.
00:05:12 Une journée d'une extrême violence à Sainte-Sauline, dans les Deux-Sèvres.
00:05:15 Journée d'affrontement hier entre les militants radicaux de l'ultra-gauche et les forces de l'ordre.
00:05:19 Les blessés se comptent par dizaines.
00:05:21 Deux gendarmes et trois manifestants sont en état d'urgence absolue.
00:05:25 Retour sur cette journée de chaos avec Mathilde Couvillier-Flornois et nos équipes sur place.
00:05:30 Aux abords de la bassine de Sainte-Sauline, les terrains de culture ont laissé place à un vrai champ de bataille.
00:05:37 Hier à la mi-journée, la manifestation "Un Temps Pacifique" a tourné à l'affrontement.
00:05:42 Certains Black Blocs s'avancent groupés, telle une armée,
00:05:48 pendant que d'autres tentent de recouvrir les grenades avec de la terre.
00:05:52 Des mortiers d'artifice et des cocktails Molotov sont lancés par les opposants sur les forces de l'ordre,
00:05:59 qui ripostent avec des gaz lacrymogènes et des canons à eau.
00:06:04 Alors que les grenades de désencerclement pleuvent,
00:06:07 les gendarmes tentent une offensive, mais sont vite repoussés par les manifestants.
00:06:11 Du côté des manifestants, les individus blessés sont évacués par les street medics.
00:06:17 Plusieurs véhicules de gendarmerie sont incendiés, des gendarmes blessés,
00:06:22 des élus, des manifestants, mais aussi la Ligue des droits de l'homme
00:06:25 ont remis en cause le dispositif d'évacuation prévu pour les blessés.
00:06:32 Sans plus tarder, on va retrouver sur place nos envoyés spéciaux.
00:06:35 Bonjour, est-ce que la nuit a été calme ?
00:06:37 Quelle est l'atmosphère ce matin après cette terrible journée d'hier ?
00:06:40 Oui, la nuit a été calme.
00:06:45 Alors nous sommes au niveau du chantier de la Méga-Bassine,
00:06:48 toujours devant les carcasses des quatre véhicules de gendarmerie
00:06:52 qui n'ont toujours pas été enlevés.
00:06:55 Il faut, pour pouvoir accéder à ce lieu, passer plusieurs barrages
00:06:59 parce que les forces de l'ordre sont toujours extrêmement présentes
00:07:02 pour sécuriser le chantier de cette Méga-Bassine.
00:07:06 L'objectif est toujours d'empêcher tout un peu tout,
00:07:10 même si hier, les organisateurs ont assuré que certains manifestants
00:07:15 avaient pu pénétrer et endommager une canalisation.
00:07:19 C'est une chose qui a été réfutée par les autorités.
00:07:24 Alors ce matin, ça sent énormément encore les gaz lacrymogènes ici à Sainte-Sauline.
00:07:33 Sur le sol, on voit énormément de cartouches.
00:07:36 Je vous rappelle que plus de 4000 cartouches, grenades de gaz lacrymogènes,
00:07:41 mais aussi de grenades de désencerclement ont été tirées hier.
00:07:45 Mais il y a aussi énormément de pierres, des bouteilles de verre,
00:07:48 puisque de nombreux cocktails Molotov ont été tirés sur les forces de l'ordre.
00:07:55 D'ailleurs, pendant plus de deux heures, ces affrontements ont été d'une extrême violence.
00:08:00 Nous, nous étions côté du chantier de la Méga-Bassine, à côté des forces de l'ordre,
00:08:04 et nous avons pu voir ces affrontements.
00:08:07 Alors aujourd'hui, théoriquement, il ne devrait pas y avoir de manifestation.
00:08:11 L'heure est plutôt au débat. Il y aura des tables rondes à Melles.
00:08:15 C'est une ville qui se trouve à une cinquantaine de kilomètres d'ici, dans les Deux-Sèvres.
00:08:19 Et il sera question de l'eau toute la journée. La question de l'eau, Anthony.
00:08:24 Merci à nos deux envoyés spéciaux à Sainte-Sauline, dans les Deux-Sèvres,
00:08:29 pour le bilan de cette première journée de dégâts d'affrontements avec les forces de l'ordre.
00:08:35 Je suis donc sur ce plateau avec Arthur De Vatrigan et Benjamin Morel.
00:08:38 Messieurs, je voudrais vous montrer tout d'abord, et on va en parler,
00:08:41 on va commenter cette séquence qui nous a interpellés, celle d'un membre des forces de l'ordre
00:08:47 grièvement blessé et évacué de la zone d'affrontement hier.
00:08:51 Il y en a qui prend ? Il faut le laisser droit.
00:08:54 Allez par là. Reste aussi, reste aussi.
00:08:58 On va pas vous faire attention. Allez, pour là.
00:09:11 Melles, Melles, Melles.
00:09:18 Attention, attention, attention. On peut même faire de retour.
00:09:21 C'est posé ?
00:09:23 Ça va, ça va.
00:09:25 On a clairement des manifestants venus casser du flic, pardonnez-moi l'expression,
00:09:30 mais Gérald Darmanin n'hésite pas à dire que certains sont venus tuer des policiers et gendarmes.
00:09:34 Étant donné qu'on retrouve des armes, des haches, il y a des mortiers, des cocteils de Molotov,
00:09:40 ce sont des engins, des outils, des armes qui sont faits pour tuer.
00:09:43 Mais il ne faut pas dire des manifestants, ce n'est pas des manifestants, ce sont des émeutiers.
00:09:47 La manifestation est interdite, ils sont là, ils sont venus armés, avec des boucliers,
00:09:51 avec une tenue vestimentaire adaptée, avec une stratégie de black bloc qu'on a pu voir sur les images.
00:10:00 Ce sont des manifestants d'extrême gauche, des émeutiers d'extrême gauche,
00:10:03 ce ne sont pas des manifestants. Ils sont là pour…
00:10:06 La plupart d'ailleurs viennent en plus de pays de l'Europe, ils ne sont pas tous français.
00:10:11 On sait comment ça se passe, on l'a vu à Notre-Dame-des-Landes,
00:10:14 on le voit à chaque fois qu'il y a des essais de constitution de ZAD.
00:10:19 Malheureusement, en effet, ils sont là pour casser du flic,
00:10:22 ils sont là pour tuer et on risque, avec l'escalade de la violence
00:10:25 et avec une partie des élus de gauche, d'extrême gauche, qui légitime cette violence,
00:10:31 on risque en effet d'avoir un jour un mort et ce mort ne sera pas du côté des émeutiers,
00:10:37 il sera du côté de la police parce qu'on sait qu'ils sont scrutés
00:10:40 et que malheureusement, ils retiennent, malgré ce qu'on peut dire,
00:10:44 ils retiennent leur violence légitime.
00:10:46 On voit les armes qu'ils utilisent, la manière dont ils affrontent ces milices d'extrême gauche,
00:10:54 ils font très attention et on s'étonne à chaque fois d'ailleurs qu'on couvre des manifestations,
00:10:59 on s'étonne qu'il y ait au final si peu de blessés, vu la violence de l'affrontement.
00:11:04 – Alors je voudrais justement qu'on revienne avec vous, Benjamin Morel peut-être,
00:11:07 sur ces discours de gauche concernant ces violences.
00:11:10 Marine Tondelier, la secrétaire générale d'Europe Écologie Les Verts était sur place,
00:11:14 ou encore Jean-Luc Mélenchon et tous les deux dénoncent un dispositif
00:11:17 de force de l'ordre disproportionné.
00:11:19 Je vous propose de regarder le tweet justement de Jean-Luc Mélenchon,
00:11:22 fondateur, leader de la France Insoumise, si je puis dire,
00:11:25 "Assez de violences policières à Sainte-Sauline, assez, sans les braves M,
00:11:28 sans ce cirque, il ne se passerait absolument rien d'autre qu'une marche dans les champs".
00:11:33 Et je voulais mettre justement en perspective ces propos avec le communiqué
00:11:37 du procureur de la République de New York,
00:11:39 qu'on a commencé à brièvement évoquer avec Arthur de Vatrigan,
00:11:42 "62 couteaux, 67 boules de pétanque, 7 artifices, 6 bidons d'essence,
00:11:46 12 pierres et parpaings, 13 haches et machettes, 5 matraques ou battes de baseball, 20 aérosols".
00:11:52 Bon j'en passe, c'est une liste à l'après-vers.
00:11:55 Voilà ce qu'aurait été cette marche dans les champs, paisible,
00:11:58 que nous décrit Jean-Luc Mélenchon s'il n'y avait pas eu en amont toutes ces saisies.
00:12:01 Oui, parce qu'ils confondent deux choses, ou ils font mine peut-être de confondre deux choses.
00:12:04 D'un côté, il y a une lutte qu'on peut considérer comme étant légitime contre les méga-bassines.
00:12:09 Alors, à tort ou à raison, il y a quand même des arguments aujourd'hui pour interroger ça.
00:12:13 Vous avez des événements aujourd'hui, votre journaliste l'évoquait,
00:12:15 qui vont avoir lieu dans une commune de Mitrof,
00:12:17 qu'il puisse y avoir un débat, et que ce débat puisse donner lieu éventuellement à des manifestations
00:12:21 qui ne sont pas interdites parce que la préfecture ne voudrait pas entendre parler
00:12:25 de manifestations contre la méga-bassine,
00:12:27 mais parce qu'évidemment on savait qu'il y aurait des black blocs,
00:12:29 et on sait que les black blocs, qui plus est en terrain découvert, non urbain,
00:12:32 c'est totalement ingérable.
00:12:34 Donc, ce faisant, c'est pour ça que la manifestation n'est pas interdite, mais n'est pas autorisée.
00:12:38 On n'interdit pas une manifestation, on ne l'autorise pas,
00:12:41 sinon l'autorisation est de fait.
00:12:43 Donc, il y a une situation où là, on a un combat qui pourrait être considéré comme légitime.
00:12:48 Le problème, c'est que les black blocs, là, ils s'en fichent des méga-bassines.
00:12:52 Les black blocs, ils s'en fichent de la manifestation.
00:12:54 Ce qu'ils veulent faire, c'est établir...
00:12:56 C'est les institutions, c'est la République...
00:12:57 C'est établir une ZAD, c'est-à-dire vous avez un territoire,
00:13:00 ils veulent le conquérir et ils veulent sur ce territoire,
00:13:03 et bien, fonder en effet leur petit état particulier,
00:13:05 qui serait ensuite peut-être une base arrière.
00:13:07 Donc là, il y a un sujet qui normalement devrait conduire à une condamnation unanime.
00:13:11 Parce que les scènes qu'on a vues hier, ce n'est pas des scènes de maintien de l'ordre,
00:13:15 c'est des scènes de guerre.
00:13:16 Lorsque vous avez des groupes, des black blocs, qui arrivent avec des boucliers,
00:13:19 qui chargent sur des policiers, qui eux-mêmes, là, jouent en défense,
00:13:22 parce que les policiers ne cherchaient pas justement à conquérir un terrain,
00:13:27 ils cherchaient simplement à éviter qu'un bien privé soit dégradé.
00:13:30 On peut encore une fois discuter de la légitimité de ce bien privé,
00:13:33 mais il est normal que là, il y ait une protection,
00:13:36 et ce sont les camions de la police qui ont brûlé, pas les camions des black blocs.
00:13:39 – Une question subsidière peut-être, est-ce qu'on aurait pu mieux faire aussi ?
00:13:42 Parce que Gérald Darmanin les avait annoncés, ces violences, depuis déjà deux jours,
00:13:47 donc on se doutait bien de ce qui allait se passer sur place.
00:13:49 Est-ce qu'on aurait pu empêcher l'accès à ces lieux de manière plus efficace
00:13:54 pour éviter d'avoir à retrouver ces images,
00:13:56 des images semblables à celles d'octobre dernier déjà ?
00:13:59 – On peut toujours s'étonner de la présence de l'extrême gauche dans des manifestations,
00:14:05 comme à Paris la semaine dernière, ou sur ces terrains de guerre,
00:14:10 comme il y a à Seine-Solide.
00:14:12 En effet, je pense qu'on a une efficacité dans la police de renseignement,
00:14:17 on sait quand il faut intercepter ou empêcher des gens de venir à certains endroits,
00:14:23 donc on peut s'étonner de retrouver, parce que ce n'est pas 10 antifas
00:14:27 qu'on a dans les manifestations à Paris, c'était 1500 personnes,
00:14:30 d'après les chiffres du ministre lui-même, hier c'était des centaines,
00:14:35 ça ne se déplace pas aussi facilement et ça se repère.
00:14:38 Donc on peut s'étonner en effet qu'ils aient accès à ces zones-là.
00:14:41 Donc voilà, je ne sais pas, je n'ai pas d'informations particulières,
00:14:45 je ne sais pas si c'est une volonté ou pas,
00:14:47 mais je m'étonne toujours qu'ils arrivent en nombre.
00:14:50 Après, pour revenir juste rapidement sur la politique,
00:14:54 les personnalités politiques qui étaient présentes hier à cette manifestation,
00:14:57 en effet, pas interdites mais non autorisées,
00:14:59 c'est toujours étonnant de voir des élus de la République
00:15:01 venir à des manifestations non autorisées,
00:15:04 mais ce n'est pas étonnant vu la France insoumise,
00:15:06 parce qu'encore une fois, ils poussent à l'insurrection.
00:15:08 La France insoumise pousse à l'insurrection en permanence.
00:15:11 Et quand vous écoutez des personnalités comme Léaument ou comme Thomas Portes,
00:15:17 c'est des personnes qui font référence sans cesse à 1793.
00:15:20 1793, c'est-à-dire c'était un bain de sang.
00:15:23 Quand vous marchez sur une tête de mannequin d'un ministre,
00:15:26 ça veut dire ce que ça veut dire.
00:15:28 - On va avancer sur le reste de l'actualité.
00:15:30 J'ai encore plein de choses à vous faire commenter, Benjamin Morel.
00:15:32 Une dizaine de jours que l'opération trimestre anti-inflation
00:15:36 a été lancée par le gouvernement dans les grandes surfaces
00:15:38 avec des promotions sur un certain nombre de produits essentiels.
00:15:41 Alors on s'est posé la question ce matin.
00:15:43 Est-ce que vous avez vu ce week-end la différence dans votre panier de courses ?
00:15:46 Je ne sais pas si ça a été votre cas particulièrement pour vous sur ce plateau,
00:15:50 mais vous allez l'entendre, manifestement, malgré le nombre de produits concernés,
00:15:54 le nombre d'enseignes également qui participent à cela,
00:15:57 ça ne vous a pas beaucoup marqué.
00:15:58 Le reportage de Kinsen et Florent Féraud avec le récit de Mathilde Couvillier-Fleurnoy.
00:16:02 - Des prix bloqués sur des produits du quotidien dans vos supermarchés.
00:16:06 Une façon de lutter contre l'inflation grandissante.
00:16:09 Jusqu'à la mi-juin, certaines grandes enseignes bloquent leurs prix sur des produits choisis.
00:16:13 Parmi elles, Casino propose 500 produits à moins de 1 euro.
00:16:17 Intermarché bloque les prix sur 500 produits également.
00:16:20 Carrefour propose 200 produits à moins de 2 euros.
00:16:23 Et les magasins U agissent sur 150 produits à prix coûtant.
00:16:27 Mais ces remises, les avez-vous remarquées ?
00:16:29 - Je n'ai pas regardé les étiquettes en fait. Je n'ai pas fait attention.
00:16:32 - Non, je ne me suis pas rendu compte.
00:16:34 - Eh bien j'avoue que je ne les ai pas vus mais je ne les ai pas cherchés non plus.
00:16:39 Ces produits à prix bloqué sont reconnaissables à l'aide d'une pastille tricolore.
00:16:43 Très peu visible dans les rayons, ces pastilles n'incitent pas les consommateurs à l'achat.
00:16:47 Certains nous ont confié ne pas voir de différence sur leur ticket de caisse.
00:16:51 - J'ai l'impression que c'est le même prix.
00:16:54 Je n'ai pas l'impression que la méthode de l'anti-inflation fonctionne.
00:17:01 - Je pense qu'il y a un effort fait mais pas assez à mon goût par rapport à mon panier quotidien.
00:17:09 Un trimestre anti-inflation encore très peu connu des Français malgré une hausse des prix grandissante.
00:17:14 Selon les chiffres de l'INSEE, l'inflation a connu une hausse de plus de 14% entre 2022 et 2023.
00:17:21 - Benjamin Morel, c'est un dispositif un petit peu gadget finalement qui sert la communication du gouvernement,
00:17:27 qui fait la pub des grandes surfaces, mais est-ce que c'est véritablement efficace pour les Français ?
00:17:32 - La réponse est non.
00:17:34 Lorsque le dispositif a été annoncé, on en avait déjà débattu.
00:17:37 Mais il faut voir que quand vous entrez dans une grande surface,
00:17:40 la grande surface fait très peu de marge ou n'en fait pas du tout sur les produits alimentaires.
00:17:44 Le paquet de pâtes est là pour vous attirer dans la grande surface.
00:17:47 Donc il faut le vendre le moins cher possible parce que c'est le produit d'appel.
00:17:51 En revanche, lorsque vous allez acheter votre paquet de pâtes,
00:17:54 vous allez acheter un déodorant, une brosse à dents électrique, etc.
00:17:57 et c'est là-dessus que se font les marges.
00:17:59 Et donc lorsque vous dites "attention, produits de première nécessité, on les vend à prix coûtant".
00:18:04 Comme c'est déjà en grande partie le cas, avec des super promos, etc.
00:18:08 et une concurrence à la baisse déjà sur ces produits entre les distributeurs.
00:18:12 Vous faites un cadeau au gouvernement qui peut dire "ah, nous avons fait quelque chose contre l'inflation"
00:18:16 et un cadeau aux distributeurs qui disent "ah, nos promos, ce n'est pas les promos d'habitude,
00:18:21 même si ça coûte le même prix, parce que là, on a mis une pastille".
00:18:23 Donc fondamentalement, on a affaire à quelque chose qui relève uniquement de la communication
00:18:28 et qui en fait ne règle absolument pas le problème du panier des Français.
00:18:32 Arthur de Vatrigan, opération anti-inflation, opération en fumage ?
00:18:36 Ah bah oui, complètement.
00:18:38 Je conscris à ce que dit Benjamin Morel, d'autant plus qu'en suivant le reportage,
00:18:43 tout est fait pour que les pastilles ne soient pas visibles,
00:18:46 on ne se remarque pas, donc on ne voit pas l'intérêt.
00:18:48 Si on demande une justification de l'opération, ils vont trouver des prix dégressifs
00:18:54 et X produits, 100 produits, 500 produits, ce qui n'est pas grand-chose en nombre dans une grande surface.
00:19:00 Mais voilà, on regarde votre reportage, personne n'a vu la différence
00:19:03 et personne surtout n'a repéré les prix du panier inflation.
00:19:06 Comment on doit lutter contre cette inflation finalement ?
00:19:09 L'inflation, elle a plusieurs sources.
00:19:11 Il y a une source qui va être essentiellement liée à la hausse des prix des matières premières
00:19:15 et là, je serais tenté de dire qu'il n'y a pas de solution à court terme.
00:19:20 Il faut repenser les choses de manière structurelle, il faut relocaliser une partie de la production.
00:19:24 Ensuite, il y a une inflation qui est liée quand même au prix de l'énergie.
00:19:26 Parce que quand l'énergie augmente, c'est tout qui augmente.
00:19:29 Le transport, la conservation, la production, etc.
00:19:33 Et là, soit vous sortez du marché européen de l'électricité, soit vous le réformez,
00:19:37 mais dans tous les cas, aujourd'hui, à moins de construire des centrales nucléaires plus vite que la musique,
00:19:42 il n'y a pas de solution.
00:19:45 Donc là, il faudrait sortir du marché européen de l'électricité,
00:19:47 ce qui est un grand tabou pour le gouvernement alors que d'autres pays européens l'ont fait.
00:19:50 7h15 sur CNews, c'est l'heure du rappel de l'actualité.
00:19:53 Ce matin, c'est avec vous, Augustin Donatieux. Bonjour.
00:19:55 Bonjour Anthony, bonjour à tous.
00:20:02 Un drame en Guyane.
00:20:03 Un gendarme du GIGN a été tué par balle lors d'une opération de lutte
00:20:06 contre l'orpaillage illégal hier matin.
00:20:08 Le militaire âgé de 35 ans et père de deux enfants était engagé depuis 2009.
00:20:12 Emmanuel Macron, sur Twitter, a exprimé sa grande émotion
00:20:16 et a salué le courage et la mémoire du sous-officier.
00:20:19 Une enquête pour meurtre en bande organisée a été ouverte.
00:20:23 Votre nuit vous a paru plus courte que d'habitude, c'est normal.
00:20:27 La France est passée à l'heure d'été cette nuit,
00:20:29 une heure de sommeil en moins, mais une heure de jour en plus.
00:20:32 Cela dure depuis 1975. La suppression de ce changement d'heure
00:20:37 à partir de 2021 avait été adoptée par le Parlement européen.
00:20:41 Mais le Covid est passé par l'arrêt. Sa suppression a été suspendue.
00:20:44 Résultat, nos horloges ont avancé de 60 minutes cette nuit.
00:20:48 Et une tragédie. Aux Etats-Unis, 25 morts et des dizaines de blessés
00:20:53 après le passage d'une tornade dans le Mississippi.
00:20:56 Sur place, tout est rasé ou presque.
00:20:58 Joe Biden parle d'images déchirantes.
00:21:00 Il ajoute que l'Etat fédéral fera tout ce qu'il peut pour aider les sinistrés.
00:21:05 Des équipes de recherche et de secours restent à pied d'oeuvre
00:21:08 pour retrouver des victimes.
00:21:10 Et toujours à l'étranger, la Russie va déployer des armes nucléaires
00:21:15 tactiques au Bélarusse, annonce de Vladimir Poutinier en fin de journée.
00:21:19 Le Bélarusse, je le rappelle, un allié de Moscou,
00:21:22 qui est situé aux portes de l'Union européenne,
00:21:24 frontalier de la Pologne et de la Lituanie.
00:21:27 Et on en parle avec vous, Harold Eymann.
00:21:29 Des responsables russes ont fait des menaces à peine voilées
00:21:32 sur l'usage de l'arme nucléaire.
00:21:33 Alors forcément, comme à chaque fois qu'on évoque le nucléaire,
00:21:36 on s'inquiète sur ce plateau.
00:21:38 Et je vous pose la question, est-ce qu'on doit véritablement
00:21:41 s'inquiéter de ce qui se passe et de cette menace nucléaire de la Russie ?
00:21:44 Ce n'est jamais une bonne chose d'introduire de l'uranium
00:21:47 sur le champ de bataille.
00:21:48 Mais cependant, l'Agence internationale de l'énergie atomique
00:21:52 a traité cette question.
00:21:55 Il s'agit de l'uranium appauvri, c'est-à-dire qui n'est pas fait
00:21:59 pour une bombe nucléaire et qui est utilisé dans la construction
00:22:03 d'un obus super pénétrant.
00:22:06 Ça existe depuis les années 90 et l'aviation américaine
00:22:10 les a utilisés en Yougoslavie et un peu ailleurs,
00:22:14 au Moyen-Orient notamment.
00:22:17 Et depuis, elles n'ont pas fait leur réapparition
00:22:20 et certainement pas en Ukraine.
00:22:22 Donc, c'est pas si que l'armée britannique voudrait maintenant
00:22:26 que ce genre d'obus soit fourni à l'Ukraine,
00:22:30 puisque c'est le genre que la Grande-Bretagne utilise.
00:22:34 Alors, encore une fois, l'Agence internationale de l'énergie atomique
00:22:37 dit que ce n'est pas radioactif, c'est aussi toxique
00:22:40 qu'une autre munition.
00:22:41 Toutes les munitions sont un peu toxiques malheureusement.
00:22:44 Et la réponse de Vladimir Poutine était de dire,
00:22:47 puisque vous allez introduire de l'uranium, moi aussi,
00:22:50 il va stocker maintenant des armes, des missiles nucléaires tactiques
00:22:55 en Biélorussie, au Bélarus voisin.
00:22:58 C'est un petit peu son pied de nez, mais pour l'instant,
00:23:03 au Bélarus, vous voyez au nord de Kiev,
00:23:05 ce pays qui collabore avec la Russie
00:23:09 sans toutefois participer à la guerre.
00:23:11 Merci Harald. Ça vous inquiète, vous, Arthur de Vatrigan ?
00:23:14 Je m'étonne toujours qu'on soit étonné
00:23:16 de voir Vladimir Poutine faire ce qu'il a dit.
00:23:20 Je peux regarder depuis 20 ans, il a toujours annoncé,
00:23:23 il a toujours fait ce qu'il disait.
00:23:24 Donc les armes nucléaires tactiques, ça fait depuis des mois et des mois
00:23:27 que lui et ses sbires l'annoncent ou l'abrandissent.
00:23:31 Je ne suis pas étonné.
00:23:32 Rien de nouveau sous le soleil, Benjamin Morel ?
00:23:34 En même temps, c'est un peu une erreur de communication,
00:23:37 une erreur tactique des Occidentaux
00:23:39 que d'envoyer des obus à uranium appauvri pour deux raisons.
00:23:43 D'abord parce qu'on lui donne une raison de monter en termes de gradation.
00:23:47 Et puis ensuite, l'objectif de Poutine, c'est de nous diviser
00:23:50 et en nous divisant, de remettre en cause le soutien à l'Ukraine.
00:23:53 Or là, on a un sujet extrêmement problématique dans les opinions occidentales.
00:23:58 On sait qu'il y a eu des débats au moment de la guerre de Yougoslavie.
00:24:00 On sait que vous avez une partie des spécialistes occidentaux
00:24:03 qui ne sont pas tout à fait en effet raccords avec le fait que ces obus
00:24:06 sont polluants comme les autres
00:24:08 et qu'il y a en effet des conséquences en Yougoslavie
00:24:10 qu'on peut interroger ou en tout cas que ces associations mettent en avant.
00:24:13 Et donc, ce faisant, ça va créer des débats.
00:24:15 Et ces débats-là, ils vont servir à nous diviser.
00:24:18 On fait un grand cadeau à Poutine.
00:24:19 - Allez, on vient en France, passer un petit peu sous les radars
00:24:22 en raison de la mobilisation sociale ce jeudi.
00:24:24 Mais l'Assemblée nationale a adopté un article clé du projet de loi olympique.
00:24:28 Il permet le recours aux algorithmes pour le traitement des images
00:24:31 enregistrées par les caméras ou les drones.
00:24:33 Le but, c'est que cette intelligence artificielle puisse détecter
00:24:37 automatiquement des faits et gestes suspects
00:24:40 comme un départ de feu ou un sac abandonné.
00:24:42 Les députés de la NUPES dénoncent un outil de surveillance généralisée
00:24:45 de la population. Geoffrey Defevre.
00:24:47 - Surveiller, protéger, mais comment ?
00:24:50 Dans le cadre du projet de loi relatif aux Jeux olympiques et paralympiques de 2024,
00:24:55 les députés ont autorisé à titre expérimental
00:24:58 la vidéosurveillance algorithmique.
00:25:00 - La vidéosurveillance algorithmique, ce n'est pas de la reconnaissance faciale
00:25:04 dans le sens où la reconnaissance faciale exploite les visages,
00:25:08 reconnaît les visages, ce que ne fait pas la VSA.
00:25:11 La VSA va utiliser les outils de la diligence artificielle
00:25:15 pour déterminer les anomalies comportementales
00:25:19 dans la foule qui est surveillée par une ou plusieurs caméras de surveillance.
00:25:24 Pour Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur,
00:25:27 la vidéosurveillance algorithmique sera un outil d'aide
00:25:30 à la décision des forces de l'or lors de grands événements
00:25:33 et utilisée dans des situations déterminées
00:25:35 comme des départs de feu, des mouvements de foule
00:25:38 ou encore des comportements dits anormaux.
00:25:40 - Ce sont les opérateurs humains qui vont définir les critères
00:25:43 utilisés pour déterminer, repérer les comportements anormaux.
00:25:48 La question qu'il faut se poser, c'est qui va surveiller leur méthodologie ?
00:25:51 - Les expérimentations pourraient commencer
00:25:53 dès la Coupe du monde de rugby en septembre prochain
00:25:56 et s'étendre jusqu'en décembre 2024.
00:25:59 - Arthur De Vatrigon, une réaction rapide,
00:26:02 la question de la sécurité est primordiale pour les JO,
00:26:04 notamment en région parisienne.
00:26:06 On a beaucoup de problèmes sécuritaires depuis de nombreuses années.
00:26:08 Est-ce que c'est la solution ou l'outil au service
00:26:11 d'une surveillance généralisée ?
00:26:13 - Laurent Gaillard, que vous avez interviewé, a tout résumé.
00:26:16 Ça dépend de qui l'utilise, pourquoi et comment.
00:26:20 - Et vous vous inquiétez ?
00:26:22 - Depuis que j'ai lu Bernos, la technique m'inquiète à chaque fois.
00:26:26 Mais il ne faut pas rester dans l'ancien monde.
00:26:29 Le progrès, c'est bien si ça remplace en mieux.
00:26:31 Il ne faut pas que ça remplace pour remplacer.
00:26:33 Et encore une fois, c'est une question d'éthique,
00:26:35 c'est une question de limite.
00:26:36 La question sécuritaire est interdispensable
00:26:38 et la question sécuritaire ne doit pas tout permettre non plus.
00:26:41 - Benjamin Morel en deux phrases.
00:26:43 - En deux phrases, il y a un acteur qui est extrêmement contrôlé,
00:26:45 il s'appelle l'État.
00:26:46 Et là, vous avez plein de juges qui tournent autour, etc.
00:26:48 Lorsque j'entre des informations ici,
00:26:50 ou lorsque je regarde mon téléphone
00:26:51 et qu'il y a de la reconnaissance faciale,
00:26:53 par des opérateurs américains soumis aux droits californiens,
00:26:55 ils sont beaucoup moins contrôlés.
00:26:57 Donc je suis content qu'on s'inquiète en effet pour nos libertés.
00:27:00 J'aimerais qu'on le fasse un peu plus
00:27:01 et qu'on ne vise pas toujours l'État lorsqu'on le fait,
00:27:03 parce que clairement, aujourd'hui, il n'est pas la principale menace.
00:27:05 - Allez, dans quelques instants, juste après la pause,
00:27:08 on restera à Paris, la capitale qui est toujours jonchée d'ordures,
00:27:11 près de 10 000 tonnes dans Paris.
00:27:14 Malheureusement, il va falloir encore prendre son mal en patience.
00:27:17 Ça pourrait durer encore deux semaines,
00:27:19 même si la collecte a redémarré, elle redémarre très doucement.
00:27:23 Ça prend du temps.
00:27:29 - De l'info, de l'analyse des débats, bienvenue à tous.
00:27:32 Dans la matinale week-end, on est ensemble jusqu'à 10h.
00:27:35 On vous souhaite un excellent réveil.
00:27:36 On a changé d'heure et il est bien 7h30, dans à peu près quelques secondes.
00:27:39 J'ai toujours le plaisir de décrypter l'actualité
00:27:42 avec mes invités sur ce plateau,
00:27:43 Benjamin Morel, Arthur de Vatrigan et Michel Chevalet,
00:27:47 qui nous a rejoints.
00:27:48 Et pourquoi il nous a rejoints, Michel Chevalet ?
00:27:50 C'est parce que moi, je dormais tranquillement la nuit dernière.
00:27:52 - Vous ne l'avez pas vu ?
00:27:53 - Non, je ne l'ai pas vu.
00:27:54 Je dormais déjà.
00:27:55 Un astéroïde.
00:27:56 - Un astéroïde a traversé le ciel.
00:27:57 Il était à ça de nous tomber dessus quand même.
00:27:59 - Oui, mais il était à 160 000 km de la Terre, tout de même.
00:28:02 - Entre la Terre et la Lune.
00:28:03 - Mais vous allez voir, oui, on est en train de...
00:28:04 - L'espace n'est pas...
00:28:05 - Vous allez voir qu'on en est pris quelques-uns
00:28:07 et on risque de s'en prendre un jour à bout.
00:28:09 - N'en dites pas plus, Michel.
00:28:10 On va en parler à la fin de ce journal.
00:28:12 Ça va être passionnant.
00:28:13 Les titres de votre journal de 7h30.
00:28:15 À la une, "Poubelle la vie", ce feuilleton bien réel
00:28:18 d'une capitale jonchée d'ordures.
00:28:20 Ça vous fait rire, ce matin.
00:28:21 - Ah, c'est bon.
00:28:22 - Je sais.
00:28:23 Des milliers de tonnes de déchets engloutissent toujours les trottoirs
00:28:25 malgré la reprise des collectes.
00:28:27 Riverains et commerçants sont exaspérés,
00:28:29 mais il va falloir prendre son mal en patience.
00:28:31 Il faudra encore au moins deux semaines
00:28:32 avant de retrouver une situation normale.
00:28:34 Notre reportage dans un instant.
00:28:36 La contestation sociale et le risque d'un pays ingouvernable
00:28:39 peut-il contraindre Emmanuel Macron à dissoudre l'Assemblée nationale ?
00:28:43 Selon un sondage IFOP pour le JDD,
00:28:45 le chef de l'État n'y aurait pas du tout intérêt
00:28:47 car en cas de législative anticipée,
00:28:49 c'est le Rassemblement national qui arriverait en première position.
00:28:52 Les détails de cette étude, dans un instant,
00:28:54 avec Augustin Donadieu.
00:28:56 Le cauchemar de ses parents dans le département du Var
00:28:59 alors que la garde de leur enfant leur a été retirée.
00:29:01 Ces derniers ont été victimes de viols répétés
00:29:03 dans le foyer d'accueil qui les hébergait.
00:29:05 Nous avons rencontré cette famille traumatisée
00:29:07 qui est aujourd'hui en pleine bataille pour réclamer justice
00:29:10 et pouvoir enfin se reconstruire.
00:29:12 Nous serons également avec leur avocat ce matin.
00:29:16 On commence avec Paris, tout un poème en ce moment.
00:29:19 Près de 10 000 tonnes de déchets sont toujours entassées sur les trottoirs.
00:29:22 Le ramassage reprend doucement.
00:29:24 La grève a pris fin dans deux incinérateurs.
00:29:26 Un troisième a été réquisitionné.
00:29:28 Après deux semaines de chaos sur les trottoirs,
00:29:30 c'est encore très compliqué, il va falloir prendre son mal en patience.
00:29:33 Jeanne Cancard et Fabrice Elsner sont allées à la rencontre
00:29:36 des riverains et des commerçants excédés.
00:29:38 Regardez.
00:29:39 C'est la peine à les petites, regardez tout ce qu'il y a.
00:29:43 A la vue des éboueurs, cette gardienne d'immeuble du 17e arrondissement de Paris
00:29:47 se précipite vers eux.
00:29:49 A quelques mètres de là, devant chez elle, les ordures s'entassent.
00:29:53 Avant on nous stockait en bas dans les caves,
00:29:55 mais après c'est pas possible à cause des ordures et tout.
00:29:57 On a commencé à jeter ici.
00:29:59 Mais pour aujourd'hui, il est trop tard.
00:30:01 Le camion poubelle est déjà plein.
00:30:03 Les chefs nous donnent des directives et on fait rue par rue.
00:30:05 Après deux semaines de grève, la situation est toujours tendue
00:30:08 dans les rues de la capitale.
00:30:10 Mais dans les prochains jours, elle pourrait s'améliorer.
00:30:12 Les collègues l'ont repris grâce au déblocage de plusieurs garages
00:30:16 et de plusieurs incinérateurs.
00:30:18 Après, il va falloir à peu près deux semaines pour enlever le plus gros des déchets.
00:30:23 D'ici là, le patron de cet hôtel a décidé de prendre les devants.
00:30:27 Avec d'autres voisins, on a décidé de louer une benne de plusieurs mètres cubes
00:30:31 pour pouvoir évacuer tous nos déchets qui commençaient à s'amonceler
00:30:34 d'une façon assez vertigineuse.
00:30:36 C'est un peu plus de 500 euros hors taxe.
00:30:38 C'est un coût.
00:30:39 C'est un coût important.
00:30:41 On va se le partager avec les voisins.
00:30:43 Mais pour nous, c'est nécessaire parce qu'on commence à avoir
00:30:46 un véritable problème d'insalubrité sur la sortie de l'établissement.
00:30:50 Dans quelques jours, un nouveau vote devrait avoir lieu
00:30:52 pour décider ou non de la poursuite du mouvement.
00:30:55 Et on espère bien sûr que c'est l'épilogue.
00:30:58 La mairie de Paris n'a vraiment pas aidé dans ce dossier.
00:31:01 Moi, je pense que c'est un complot d'Alain Halgaud
00:31:03 pour montrer aux Parisiens, une fois que les poubelles seront ramassées,
00:31:06 vous voyez, je n'ai pas tant défiguré ma ville que ça.
00:31:09 Tant on l'est dit, la ville que ça.
00:31:11 Je peux peut-être même faire encore pire.
00:31:13 - Les travaux, ce n'est pas si grave.
00:31:15 - Ce n'est pas si grave quand je remplace les kiosques,
00:31:17 quand je détruit tout, quand je fais mes murs végétalisés immondes
00:31:20 qui ressemblent à des trucs de clochards.
00:31:22 Regardez, ça peut être encore pire.
00:31:24 Finalement, on va se dire, c'est mieux quand même un peu avant.
00:31:27 - Le mur végétalisé, vous avez empiété sur le domaine de Benjamin Morel,
00:31:30 à sa spécialité.
00:31:32 - Je trouve ça extrêmement beau.
00:31:34 - Il y a le risque sanitaire que ça a fait poser sur les Parisiens.
00:31:37 Le risque sécuritaire aussi avec les poubelles brûlées.
00:31:40 On l'a vu jeudi, il y a une porte d'immeuble qui a pris feu.
00:31:43 Les habitants ont été évacués in extremis.
00:31:45 Ça aurait pu tourner au drame.
00:31:47 Ça a quand même été une catastrophe, cette grève des éboueurs.
00:31:49 - C'est vrai, mais pour filer votre métaphore de tout à l'heure,
00:31:51 poubelle la vide et surmule au.
00:31:53 Il y a quand même des heureux dans cette affaire.
00:31:55 Comment vous dire ?
00:31:57 On tape beaucoup sur la mairie de Paris tout de même.
00:31:59 À mon avis, il n'y a pas que la mairie de Paris qui est responsable.
00:32:01 Parce que vous avez quand même une capacité du préfet
00:32:04 à agir en carence de la mairie.
00:32:05 Parce que là, il y a un souci de salubrité publique.
00:32:07 Et comme vous l'avez dit avec les manifestations d'ordre public.
00:32:09 Donc théoriquement, la préfecture aurait pu agir.
00:32:11 La réalité, c'est que lorsque vous réquisitionnez,
00:32:13 c'est loin d'être efficace.
00:32:15 Tout bêtement, parce que si vous avez des gens que vous mettez au travail,
00:32:17 mais qui n'ont pas envie de faire leur travail,
00:32:19 en règle générale, les réquisitions ne produisent pas réellement quelque chose
00:32:23 qui va être extrêmement efficace.
00:32:25 Et donc, quand vous regardez les enquêtes aujourd'hui,
00:32:27 la première personne qui est visée comme étant le responsable de ce mouvement,
00:32:31 c'est plutôt Emmanuel Macron.
00:32:33 Parce que malgré tout ce qui se passe,
00:32:35 et ça montre bien le climat d'extrême tension,
00:32:37 malgré l'état des rues parisiennes,
00:32:39 vous avez quand même une défiance vis-à-vis, aujourd'hui,
00:32:42 de la réforme des retraites et du président,
00:32:44 qui fait que le mouvement, aussi gênant soit-il,
00:32:46 demeure soutenu.
00:32:47 Ce qui montre bien que là-dessus,
00:32:49 le problème, ce n'est pas tant les poubelles.
00:32:51 Le problème, c'est ce qui cause l'accumulation des poubelles.
00:32:54 N'empêche, c'est quand même une séquence désastreuse
00:32:56 pour la France à l'étranger.
00:32:57 L'image de la France à l'étranger.
00:32:59 Parce que là encore, comme à chaque fois qu'il se passe quelque chose à Paris,
00:33:01 on a ces images qui font le tour du monde.
00:33:04 - Ah non, mais ça c'est merveilleux.
00:33:05 Et puis, il y a donc Emmanuel Macron qui a dit au roi Charles de ne pas venir, finalement.
00:33:10 Je vous rappelle qu'on a eu une guerre de 100 ans
00:33:12 pour bouter leur arrogance au-delà de la Manche,
00:33:14 et nous on passe pour des cons grâce à Emmanuel Macron.
00:33:17 Les poubelles partout, en effet.
00:33:19 De toute façon, dès qu'il se passe quelque chose à Paris,
00:33:21 c'est diffusé dans le monde entier.
00:33:23 Donc finalement, je me réjouissais d'Emilie de Paris.
00:33:26 C'est parce que je m'étais dit, en termes de "soft power",
00:33:28 c'est pas mal, les Américains,
00:33:29 avec une image qu'on a plu, et la diffuse aux yeux du monde.
00:33:31 Je pense qu'on devrait encourager ça,
00:33:33 payer et même les accueillir en faisant "oui, continuez, venez".
00:33:35 Parce qu'on a tellement une image désastreuse de la réalité,
00:33:37 qu'au moins l'imaginaire anglo-saxon
00:33:39 permet peut-être de préserver un peu le romantisme parisien.
00:33:42 - Alors, je vous propose de faire le point sur les grèves
00:33:44 liées à la réforme des retraites.
00:33:45 À la SNCF, aujourd'hui, les trois quarts des TGV et des TER sont en circulation,
00:33:50 ainsi que la moitié des trains intercités.
00:33:52 Des perturbations sont encore à prévoir ce lundi.
00:33:55 Dans l'aviation, par ailleurs, la DGAC a demandé l'annulation de 33% des vols
00:34:00 à l'aéroport parisien d'Orly,
00:34:02 l'annulation de 20% des vols à Lyon-Saint-Exupéry, ainsi qu'à Marseille.
00:34:06 Et puis, dans les raffineries, vous le voyez,
00:34:07 la CGT appelle toujours à amplifier le mouvement
00:34:10 jusqu'à la journée du 28 mars, ce mardi, donc, le mardi 28 mars,
00:34:15 dixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
00:34:18 Ces manifestations qui pénalisent, évidemment, les commerçants dans les grandes villes.
00:34:22 C'est très compliqué en ce moment pour ceux qui se trouvent sur le trajet des cortèges.
00:34:26 À Paris, ce sont les quartiers comme ceux de l'Opéra, de la République ou de la Bastille
00:34:30 qui sont concernés.
00:34:31 Les professionnels de l'hôtellerie-restauration dans la capitale
00:34:34 parlent d'une perte de clientèle de l'ordre de 25%.
00:34:38 Le récit, Maxime Lavandier.
00:34:40 Dans certains restaurants de la capitale,
00:34:44 des chaises vides et des clients qui se font de plus en plus rares.
00:34:48 Aujourd'hui, le restaurant est complètement vide
00:34:51 à part rapport à ce qu'on a à grande surface,
00:34:53 on a 280 places à peu près.
00:34:56 Et aujourd'hui, on n'a fait même pas, je pense, 50 personnes, on va dire.
00:35:02 Une baisse de la fréquentation causée ces dernières semaines
00:35:04 par les manifestations contre la réforme des retraites
00:35:07 et la grève des éboueurs.
00:35:08 Un impact économique pour le restaurant, mais également logistique.
00:35:12 Les salariés, chaque fois qu'il est en grève,
00:35:15 ils ont le problème que soit on arrive en retard, soit ils viennent pour le travail.
00:35:19 Les restaurants et hôtels se trouvant sur l'itinéraire des parcours
00:35:22 des manifestations sont les plus touchés.
00:35:24 C'est le cas de cet hôtel.
00:35:25 Pour sa gérante, Marie De Burghe, c'est le même constat.
00:35:28 Avec des annulations plus nombreuses dues aux perturbations dans les transports.
00:35:31 On a une baisse de fréquentation, enfin on a beaucoup d'annulations,
00:35:34 on a une vingtaine de pourcents d'annulation, 25% d'annulation.
00:35:38 Et des commentaires des touristes.
00:35:40 On a en revanche des remarques de touristes consternés
00:35:44 par les poubelles qui sont juste stockées devant chez nous.
00:35:46 Selon le syndicat Groupement des hôtelleries et restaurations,
00:35:49 la fréquentation des restaurants et hôtels a baissé de 25% en moyenne.
00:35:53 C'est un petit peu toujours les mêmes qui trinquent
00:35:56 concernant les crises que l'on traverse successivement.
00:35:59 La crise sanitaire, l'inflation pour les matières premières,
00:36:03 pour tout ce qu'ils doivent payer pour vendre leurs produits et leurs services.
00:36:07 Les grèves, les manifestations, les commerçants sont acculés à chaque fois.
00:36:10 Oui, la Covid également, il ne faut pas l'oublier.
00:36:12 Donc là, on a en effet un secteur qui aujourd'hui est en grande partie sinistré.
00:36:15 Et qui malgré tout a quand même été beaucoup soutenu ces dernières années.
00:36:19 Donc là, avec le fait que l'argent devienne plus cher...
00:36:22 Il faudrait peut-être pouvoir interrompre les crises avant de devoir...
00:36:26 Oui, c'est ça. Et aujourd'hui, il est plus certain qu'on ait les moyens de les soutenir.
00:36:29 Enfin, quand je parle de nous, c'est l'Etat en réalité.
00:36:31 De la même façon qu'on les a fait en permanence.
00:36:33 On ne colmate qu'en permanence.
00:36:34 On ne fait que colmater. On a une politique du chèque.
00:36:36 Alors qu'on a un pays qui est profondément en crise, économique et aujourd'hui politique.
00:36:40 Et donc il s'agirait peut-être plutôt de s'attaquer aux crises
00:36:42 plutôt que d'essayer de colmater en effet.
00:36:44 - Arthur de Vatrigan.
00:36:45 - Étant donné le poids de l'économie touristique en France.
00:36:49 En effet, depuis deux ans, elle souffre énormément.
00:36:51 Et on risque de le payer très cher.
00:36:52 Parce que derrière le tourisme, il y a beaucoup de secteurs qui en vivent, qui en bénéficient.
00:36:58 Et ce n'est pas avec les dernières déclarations de Mme Borne qui expliquait que...
00:37:02 Est-ce que les Français attendaient d'elle ou d'Olivier Dussopt qui explique que le 49-3...
00:37:06 - Vous allez me montrer une transition parfaite. C'était le sujet d'après.
00:37:09 - On y arrive.
00:37:10 - On y arrive.
00:37:11 - Je ne renoncerai pas à convaincre, à bâtir des compromis, à agir.
00:37:15 Ce sont ce que vous étiez en train de dire, les propos d'Elisabeth Borne, la première ministre,
00:37:18 déterminée à ne pas céder aux mobilisations.
00:37:21 Elle s'est exprimée hier lors du congrès d'Horizon.
00:37:23 Le parti d'Edouard Philippe, je vous propose de l'écouter.
00:37:26 - Depuis dix mois, ensemble, nous réformons, nous agissons pour le pays.
00:37:32 En juin, on nous prédisait le blocage et l'immobilisme.
00:37:37 Aujourd'hui, certains voudraient nous réduire au 49-3,
00:37:42 qui serait devenu tout à coup une arme antidémocratique.
00:37:46 Nous avons fait ce que les Français attendaient de nous,
00:37:49 construire des compromis sur des textes utiles pour nos concitoyens.
00:37:54 - "Nous avons fait ce que les Français attendaient de nous,
00:37:58 construire des compromis sur des textes utiles pour nos concitoyens."
00:38:02 La première ministre est-elle hors sol ?
00:38:04 Ces propos paraissent complètement lunaires.
00:38:06 - Oui, je crois que ça s'appelle des éléments de langage.
00:38:09 Ces éléments de langage semblent impulsés depuis l'Elysée,
00:38:12 depuis quelques jours, et ils mettent le feu aux poudres.
00:38:14 Je ne comprends pas exactement quelle est leur utilité,
00:38:16 si ce n'est peut-être justement parier sur la partie du Nord.
00:38:19 - C'est même du déni, ça vire au ridicule.
00:38:21 Le propos n'est pas réaliste par rapport à la situation.
00:38:24 Ce n'est pas un avis, c'est un fait.
00:38:27 - Il n'est non seulement pas réaliste, mais en plus,
00:38:29 il tend une opinion qui est déjà chauffée à blanc.
00:38:31 Et le deuxième élément, c'est qu'il est totalement à contre-temps.
00:38:35 Aujourd'hui, elle n'a plus de majorité pour gouverner.
00:38:38 Je rappelle quelque chose d'assez basique, mais le PLFSS.
00:38:43 Pourquoi est-ce qu'on a utilisé un projet de loi de financement
00:38:45 rectificatif de la sécurité sociale sur la réforme des retraites ?
00:38:48 - Pour pouvoir utiliser le 49-3 ?
00:38:50 - Exactement. 49-3, qu'on réservait pour quoi ?
00:38:52 - A volonté.
00:38:53 - On le réservait pour la loi immigration.
00:38:56 Loi immigration qu'on vient de découper un petit morceau,
00:38:59 et sur lequel on n'utilisera pas le 49-3,
00:39:02 parce qu'on est en incapacité de faire passer des textes.
00:39:05 Donc là, le gouvernement a joué un jeu qui, aujourd'hui,
00:39:08 fait qu'il n'a plus de majorité et qu'il est incapable,
00:39:11 ne serait-ce que de faire passer une loi qui aurait pu passer.
00:39:14 Parce que la question était même, ne pourra-t-elle pas,
00:39:16 sans 49-3, obtenir une majorité ?
00:39:19 Donc vous avez aujourd'hui un gouvernement qui est condamné à l'impotence
00:39:22 et qui se retrouve à lever le menton en disant,
00:39:26 nous allons continuer à réformer, même s'il sait que ce n'est pas vrai
00:39:29 et qu'Emmanuel Macron, lui-même, à 13h, il y a quelques jours,
00:39:32 a dit que ce ne serait plus le cas.
00:39:33 Et de l'autre côté, à dire, nous avons eu raison,
00:39:36 alors que très clairement, vu la situation du pays,
00:39:38 on ne peut plus assumer ça.
00:39:39 On est dans les éléments de langage,
00:39:41 on essaye de forcer une situation,
00:39:43 alors que le réel crie l'inverse.
00:39:45 - Arthur de Vatrigan, ça va être compliqué de continuer
00:39:48 à faire des compromis sur des textes utiles,
00:39:50 avec quels partenaires sociaux, avec quels députés ?
00:39:52 - Les compromis, ils ne l'ont pas beaucoup fait,
00:39:54 en tout cas avec les partenaires sociaux.
00:39:56 Là, ils sont fascinants, parce qu'ils arrivent,
00:39:57 ils ont des petits feux de poubelle,
00:39:58 ils arrivent avec des jerricans d'essence,
00:39:59 ils arrosent tout le monde.
00:40:00 Alors, on peut se poser la question de pourquoi
00:40:04 ils sont hors sol, tout ça.
00:40:05 Moi, je pense qu'aussi qu'il y a une stratégie derrière.
00:40:07 Si vous regardez, Emmanuel Macron est arrivé
00:40:09 avec son premier quinquennat, en promettant la révolution,
00:40:12 et au bout de deux ans, il est devenu VRP du Parti de l'Ordre.
00:40:15 Quel est son socle ? Ce sont les retraités, la bourgeoisie.
00:40:18 La bourgeoisie, elle a peur de quoi ?
00:40:19 Uniquement de la violence physique.
00:40:20 Uniquement ça, c'est le seul truc qui l'effraie.
00:40:22 Et plus vous soufflez sur les braises,
00:40:23 plus vous allez avoir de la violence physique
00:40:25 et pas forcément des blocages,
00:40:26 parce qu'on a vu hier des cassages,
00:40:28 des flics qui se sont caillassés.
00:40:30 Et donc, la Macronie a aussi intérêt à jouer ça
00:40:32 pour essayer de recentrer son bloc bourgeois derrière elle,
00:40:37 qui craint uniquement ça.
00:40:40 Le problème, c'est que, comme Macron,
00:40:42 a passé son temps à dire "en responsabilité, en responsabilité",
00:40:45 "en responsabilité" devrait penser à l'intérêt général,
00:40:48 à l'intérêt supérieur de la France,
00:40:49 et on voit malheureusement que son narcissisme
00:40:52 le pousse à être de plus en plus autoritaire
00:40:55 et de se protéger derrière les institutions.
00:40:57 Et le problème des institutions, c'est qu'elles tiennent à neuf voies,
00:41:00 qui sont des voies LR, c'est-à-dire la solidité de l'institution.
00:41:03 Alors justement, face au risque d'un pays bloqué,
00:41:05 le président doit-il dissoudre l'Assemblée nationale
00:41:08 pour tenter d'obtenir une nouvelle majorité ?
00:41:10 Rien n'est moins sûr, si l'on en croit ce sondage,
00:41:12 il faut le publier ce matin dans le JDD.
00:41:14 On en parle avec vous, Augustin Donat-Dieu.
00:41:16 Bonjour.
00:41:17 En cas de dissolution, on apprend que c'est le Rassemblement national
00:41:20 qui sortirait renforcé de législatives anticipées.
00:41:23 Effectivement, selon ce sondage,
00:41:25 en cas de nouvelles élections législatives,
00:41:27 26% des Français voteraient pour un candidat à Rassemblement national.
00:41:32 Même score pour la NUPES,
00:41:34 10% seulement pour les Républicains,
00:41:37 et 22% pour le parti présidentiel Renaissance.
00:41:40 Dans le détail, le parti de Jordan Bardella
00:41:44 enregistrerait un bon considérable de 7 points
00:41:48 par rapport à son score de juin 2022.
00:41:51 A l'inverse, le groupe NUPES,
00:41:53 même s'il enregistrait le même score que le RN à 26%,
00:41:57 lui accuserait une baisse des suffrages de 0,3 points
00:42:00 par rapport aux législatives de 2022.
00:42:03 Mais là où la baisse est la plus flagrante,
00:42:06 c'est du côté du parti présidentiel totalement sanctionné par les électeurs.
00:42:11 Le Renaissance subirait une baisse de presque 5 points
00:42:14 par rapport à 2022, passant de 26,9% à 22% des voix.
00:42:20 Cela représenterait une cinquantaine de sièges dans l'hémicycle.
00:42:24 Le sondeur Frédéric Dhabi note toutefois un paradoxe,
00:42:27 c'est que le RN réalise ses meilleurs scores
00:42:29 alors même que le parti n'a pas été dans le mouvement social
00:42:32 contre la réforme des retraites.
00:42:34 Il ajoute que l'éventualité d'une dissolution
00:42:36 constituerait un risque très sérieux pour le parti d'Emmanuel Macron,
00:42:39 pour ne pas dire un suicide.
00:42:41 "Le socle électoral attrape tout" dit Frédéric Dhabi
00:42:44 concernant le RN.
00:42:46 Ça vous surprend Benjamin Morel ?
00:42:48 Ce qui est peut-être le plus surprenant dans le sondage,
00:42:50 c'est qu'en effet il ne nous surprend pas.
00:42:52 On aurait quasiment pu en deviner les grandes lignes
00:42:54 si on regardait notamment les élections partielles.
00:42:56 Qu'est-ce qui se passe en réalité ?
00:42:58 Il faut voir que la NUP a fait plutôt un mauvais score en réalité en 2022.
00:43:01 Et on a l'impression que la NUP pourrait s'effondrer,
00:43:03 mais non, parce que le score en termes de voix était plutôt mauvais.
00:43:06 Ce qui fait le grand nombre de voix de sièges NUP,
00:43:09 c'est que la NUP est en union de la gauche.
00:43:11 Tant que la NUP tient, elle peut difficilement baisser.
00:43:13 De l'autre côté, le RN, c'est une banalité de le dire,
00:43:15 mais aujourd'hui est en dynamique, parce qu'il joue plutôt bien leur carte.
00:43:18 Et vous avez évidemment deux groupes en situation de fragilité,
00:43:21 qui sont les différents groupes d'ensemble et les LR.
00:43:25 Or, il faut bien comprendre une chose,
00:43:27 c'est que si jamais vous avez une majorité de plus en plus étriquée,
00:43:30 ça devient de plus en plus compliqué de gouverner.
00:43:32 Or là, il n'y a pas de majorité, LR est le seul partenaire potentiel,
00:43:35 s'il y a moins de députés, ça devient extrêmement compliqué.
00:43:37 La pire chose qui pourrait arriver à Emmanuel Macron,
00:43:39 ce serait que la NUP et le RN aient à eux seuls la majorité absolue.
00:43:43 Évidemment, ils ne gouverneront pas ensemble,
00:43:45 mais ça signifie que soit vous faites alliance avec la NUP,
00:43:47 soit vous faites alliance avec le RN.
00:43:48 Les deux sont extrêmement improbables.
00:43:50 Donc là, on aurait vraiment un pays ingouvernable.
00:43:53 Donc, dans le répertoire d'action qu'a Emmanuel Macron dans les prochains jours,
00:43:58 la dissolution ne fait très clairement pas partie du lot.
00:44:00 Et ce, de manière structurelle, parce que si vous regardez
00:44:03 toutes les partiels depuis les dernières législatives,
00:44:06 ça donne à peu près les mêmes résultats, ce qui signifie que, in fine,
00:44:09 ce n'est pas une question de conjoncture, c'est une question de structure.
00:44:12 Dans le reste de l'actualité, ce matin, on vous parle de cette injustice terrible
00:44:15 vécue par ce couple du Var et leurs trois enfants.
00:44:17 Un véritable cauchemar.
00:44:18 Alors que la garde de leurs enfants leur a été retirée
00:44:21 et qu'ils ont été accueillis dans un foyer,
00:44:23 deux d'entre eux ont été victimes de viols à répétition commis par d'autres enfants.
00:44:27 Dans ce centre d'accueil, leur avocat dénonce des violences récurrentes.
00:44:30 On sera avec lui dans un instant.
00:44:32 Ecoutez tout d'abord le témoignage de cette famille brisée,
00:44:34 recueillie par Stéphanie Rouquier.
00:44:36 Ces parents, dévastés, se battent pour récupérer leurs enfants.
00:44:41 En 2019, Cécile souffre de sérieux problèmes de santé.
00:44:45 Cyril, après des examens psychologiques, est déclaré apte à s'occuper d'eux.
00:44:50 Et pourtant, un juge décide de placer les trois enfants dans un foyer du Var.
00:44:55 Quelques semaines après, il découvre que leur fille a été victime
00:44:59 de violences sexuelles au sein même de l'établissement d'accueil.
00:45:03 Il m'a fallu trois jours pour savoir la vérité.
00:45:06 On avait enfoncé le pénis dans la bouche de ma fille.
00:45:10 Ce jeune avait 11 ans au moment des faits et Rose n'en avait que 6.
00:45:14 Mais quelques mois plus tard, un autre adolescent commet de nouvelles agressions sexuelles
00:45:19 sur les deux aînés de la fratrie.
00:45:21 A partir de là, on a su qu'il avait fait une sorte de tournante
00:45:26 avec l'ensemble des petits sur place.
00:45:29 Les responsables du foyer nous ont expliqué que tous leurs intervenants
00:45:33 suivent régulièrement des formations pour prévenir ces violences.
00:45:37 Mais que le risque zéro n'existe pas.
00:45:40 Cécile et Cyril ont déposé plainte.
00:45:43 Selon leur avocat, les agressions dans ces structures sont fréquentes.
00:45:47 Là, sur le même cabinet de juge, c'est-à-dire le même ressort,
00:45:50 j'ai trois viols, deux attouchements sexuels, un enfant qui a été poignardé.
00:45:56 C'est un défaut de surveillance gigantesque.
00:45:58 Maître Michel Amas dénonce une grave défaillance du système.
00:46:02 Il vient de saisir le président du tribunal, la cour d'appel et le garde des Sceaux.
00:46:07 Ce drame, celui d'un gendarme du GIGN qui a perdu la vie hier
00:46:12 lors d'une opération sur un site d'orpaillage illégal en Guyane.
00:46:15 Il a été tué par balle par des trafics en or.
00:46:18 L'orpaillage est une activité un peu méconnue en métropole.
00:46:22 Une activité qui est aussi à l'origine de nombreux autres trafics.
00:46:25 Alors de quoi s'agit-il exactement ?
00:46:27 Élément de réponse avec Mathilde Couvillier-Fleurnoy.
00:46:29 Elle est surnommée l'Eldorado.
00:46:32 La Guyane se situe dans l'un des plus gros bassins d'extraction d'or mondial.
00:46:37 Chaque année, environ 10 tonnes d'or sont illégalement exfiltrées de Guyane par des orpailleurs.
00:46:42 Un fléau environnemental et social.
00:46:45 En 30 ans, 215 000 hectares de forêt ont été détruits par l'orpaillage.
00:46:49 Cette technique illégale consiste à lessiver les sols des rivières
00:46:53 avec des canons d'eau à haute pression pour atteindre la couche de gravier.
00:46:57 Une fois le sol distingué, les graviers sont inspirés vers une table de levée
00:47:01 où les pépites d'or sont triés.
00:47:03 Seulement, pour séparer l'or du minerai, il faut utiliser du mercure,
00:47:07 une substance hautement toxique pour l'environnement mais aussi pour l'être humain.
00:47:11 Par exemple, pour un kilo d'or, il faut en moyenne 1,3 kilo de mercure.
00:47:16 S'il est ingéré, le mercure peut intoxiquer et tuer.
00:47:20 En 2013, une étude a prouvé que les populations locales du Haut-Maroni,
00:47:24 lieu principal des extractions d'or,
00:47:26 avaient une concentration quatre fois plus élevée en mercure que les populations du littoral.
00:47:31 En plus d'être un fléau sanitaire et environnemental,
00:47:34 l'orpaillage illégal contribue au développement de trafics d'armes,
00:47:37 de prostitution et d'immigration illégale dans la région.
00:47:41 - Allez, le meilleur pour la fin, c'est Michel Chevalet le meilleur pour la fin.
00:47:47 - Évidemment !
00:47:48 - Merci d'être là avec tout ce patin.
00:47:50 Je voulais vous voir parce qu'un astéroïde a frôlé la Terre hier soir.
00:47:54 - Il a frôlé, oh, il est à 160 km/h.
00:47:56 - Alors, écoutez, je ne veux pas jouer les garçons alarmistes,
00:48:00 mais il s'appelait City Killer, le destructeur de villes.
00:48:03 Alors je suis désolé, mais ça fait quand même nom de film catastrophe.
00:48:05 Et moi, quand on me dit que City Killer passe à côté de la Terre, ça me fait un petit peu peur.
00:48:08 Alors qu'est-ce qui s'est passé exactement ?
00:48:10 - Il s'était pris, entre nous, oui, il pouvait raser une ville.
00:48:12 - C'est bon, là, quand même, on y a quand même pensé à un moment donné.
00:48:15 - Il était loin, ce n'est pas le problème.
00:48:17 - Alors rassurez-nous, Michel, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:48:19 - Alors on fait le bilan, on dit de quoi on parle.
00:48:21 On parle de morceaux de roches qui dérivent dans le système solaire,
00:48:25 qui ne sont rien d'autre que, je tiens à le terme, les gravats,
00:48:28 les résidus de la formation de notre système solaire.
00:48:31 Ah oui, tout ne s'est pas assemblé pour faire les planètes.
00:48:34 - Vous me dites que c'est la poubelle de l'univers, voilà.
00:48:37 - Ça y est, on en est. - On y revient, aux poubelles.
00:48:40 - Et ils tournent sur une ceinture, et de temps en temps, il y en a qui s'échappent.
00:48:43 On appelle ça des géocroiseurs, et ils coupent l'orbite de la Terre.
00:48:46 Alors juste pour vous citer les chiffres,
00:48:48 il y a 3 000 de 1 kg qui tombent chaque année sur la Terre, à peu près.
00:48:54 Vous voyez ? Une pluie, ça tombe.
00:48:56 - 1 kg, ça va ? - La taille, ça va.
00:48:58 Depuis les poussières, jusqu'à...
00:49:00 J'ai relevé, j'ai trouvé, il y en a un qui s'appelle Ida,
00:49:03 il fait 56 km, c'est deux fois Paris.
00:49:06 Et puis il y en a un, le plus grand, je le prends dans cette revue,
00:49:09 Hérécosmos, Vesta, 560 km ! C'est presque une planète.
00:49:14 Vous vous rendez compte, si on se prend ça à plein fouet ?
00:49:16 N'oubliez pas que la Lune a été formée par une collision
00:49:20 avec un gros astéroïde de la taille de Mars qui a tapé la Terre.
00:49:23 Ça a dû être violent.
00:49:25 Et c'est les morceaux de Lune et des morceaux de Terre
00:49:27 qui se sont agglomérés pour refaire la Lune.
00:49:29 Vous voyez que c'est pas...
00:49:31 - C'est bien que j'ai invité Michel parce que je voulais qu'on finisse un truc sympa.
00:49:34 - C'est violent, hein !
00:49:35 Et donc, on a pris conscience que ça représentait un danger.
00:49:38 La Terre s'en est prise de plein fouet.
00:49:41 La France, on s'en est pris un il y a 200 millions d'années.
00:49:44 Rochechouart, à côté de Limoges, il y a 200 millions d'années,
00:49:47 ça fait un gros cratère !
00:49:48 - La City Killer, il est passé entre la Terre et la Lune, ça va.
00:49:50 Mais est-ce qu'on risque prochainement d'en avoir d'autres ?
00:49:53 Il y a un planning des passages d'astéroïdes ?
00:49:56 - J'ai appelé un gros spécialiste de cela, Jean-Pierre Luminet,
00:50:01 alors qu'il me dit, écoute, la probabilité...
00:50:04 Allez, 100 millions d'années si on en prend un de 10 km.
00:50:07 Et là, 10 km, ça vous rase toute une région.
00:50:10 Allez, tous les 1000 ans, c'est un de la taille de celui qui était sur la Sibérie.
00:50:14 Tous les 1000 ans, voilà.
00:50:15 Et tous les 100 ans, eh ben oui, on en prend un, celui qui a explosé au-dessus de la Sibérie.
00:50:20 Donc la probabilité n'est pas nulle.
00:50:22 Donc il y a bien une menace.
00:50:24 Et d'où le gouvernement américain a chargé la NASA, en 1998,
00:50:28 avec trois télescopes, de les suivre, de faire l'inventaire,
00:50:31 et on en a à peu près 2000 qui risquent de nous menacer.
00:50:34 Voilà pour vous situer les choses.
00:50:35 - Bon réveil à tous sur ces news, il est quasiment 8h.
00:50:38 - Voilà, on a changé d'heure.
00:50:40 - Sortez couverts.
00:50:41 - Sortez couverts avec un casque.
00:50:43 Alors on n'a plus le temps pour les sports,
00:50:45 mais ça va être l'occasion pour moi de vous remercier autour de la table.
00:50:48 Michel Chevalet, évidemment.
00:50:49 On en rediscutera de cet astéroïde et de la menace spatiale.
00:50:53 Arthur De Vatrigan, Benjamin Morel, merci à tous les deux également.
00:50:57 Vous restez avec nous sur ces news, on revient dans un instant.
00:50:59 L'actualité se poursuit.
00:51:00 On sera avec Guillaume Bigot, face à Bigot, à 8h10 sur ces news.
00:51:04 Et sur Europe 1, tout de suite.
00:51:06 - La météo avec Groupe Verlaine.
00:51:09 Installateur de panneaux solaires Thomson, garantie 25 ans.
00:51:13 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:51:15 - Un dimanche très agité sur l'ensemble du pays.
00:51:20 Personne ne va échapper aux intempéries à un moment ou à un autre de la journée.
00:51:25 Ce matin, nous avons les restes du coup de vent
00:51:27 qui a concerné la Bretagne et le Nord-Ouest,
00:51:30 avec encore du vent à 80 km/h sur le sud de la Bretagne,
00:51:33 de fortes pluies, parfois orageuses,
00:51:35 des averses très fréquentes sur quasiment l'ensemble du pays
00:51:38 et du vent sensible absolument partout.
00:51:40 Attention aux chutes de neige, à la véritable tempête de neige
00:51:43 qui se met en place dans les Alpes du Nord.
00:51:46 Avec d'abondantes chutes de neige d'ici ce soir,
00:51:48 on peut avoir 30 à 50 cm de neige à partir de 1500 m.
00:51:53 Le vent va se renforcer également un peu plus tard sur le sud.
00:51:56 Au cours de l'après-midi, grande méfiance avec un autre coup de vent,
00:52:00 cette fois-ci sur l'arc atlantique, des rafales de vent à plus de 100 km/h
00:52:04 sur une grande partie de l'arc atlantique, voire localement un peu plus,
00:52:07 sur les capes exposées, de fortes averses orageuses
00:52:10 avec parfois des cumuls abondants de précipitations,
00:52:13 risque d'orage également sur quasiment toute la moitié nord.
00:52:17 Une petite accalmie progressive se met en place sur la Bretagne
00:52:20 et puis le vent se renforce également, forte tramontane en Méditerranée.
00:52:24 Un peu plus tard dans la soirée, dans la nuit, du vent,
00:52:26 possiblement à plus de 120 voire 150 km/h,
00:52:29 et également sur la Corse pour les prochaines heures.
00:52:32 Donc les températures, elles sont encore douces ce matin,
00:52:35 8 à Paris, 7 à Lille par exemple, 8 également à Bourges, 12 à Nice.
00:52:40 C'est un peu au-dessus des moyennes de saison.
00:52:42 Et au cours de l'après-midi, des valeurs encore bien agréables,
00:52:45 mais elles commencent doucement à baisser.
00:52:47 Ça va se rafraîchir ces prochains jours.
00:52:50 En attente, cet après-midi, on a 14 prévues à Paris et jusqu'à 22 à Nice et Cannes.
00:52:55 Vous avez regardé La Météo avec Groupe Verlaine.
00:52:58 Isolation thermique par l'extérieur avec aide de l'État.
00:53:01 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:53:03 8 heures passées d'une minute sur ces news.
00:53:06 Je suis ravi de vous accueillir dans la matinale week-end.
00:53:09 On est ensemble jusqu'à 10 heures pour de l'info, de l'analyse, des débats.
00:53:12 J'ai déjà à mes côtés mon acolyte, Guillaume Bigot, que je suis ravi d'avoir.
00:53:16 Bonjour. - Bonjour Tony, bonjour à tous.
00:53:18 - C'était pas trop dur le changement d'heure cette nuit ?
00:53:20 - Approuvez ce respect qui me ferme la bouche.
00:53:22 - Non, non, je peux pas vraiment tout vous dire, mais c'était terrible.
00:53:25 - Oui, voilà. C'est pour ça que je fais l'horloge parlante aujourd'hui.
00:53:28 Il est 8 heures. Si vous nous rejoignez, bon réveil.
00:53:30 Voici les titres de votre journal.
00:53:32 Un déferlement de violence intolérable dans les deux Sèvres.
00:53:35 C'est ce que dénonce la première ministre Elisabeth Borne
00:53:37 après les affrontements qui se sont produits à Sainte-Soline.
00:53:40 28 gendarmes, 7 manifestants ont été blessés selon les autorités.
00:53:43 La gauche dénonce des provocations de la part des forces de l'ordre,
00:53:47 ces mêmes policiers et gendarmes, qui ont pourtant saisi 62 couteaux,
00:53:50 67 boules de pétanque, des partes peintes ou encore des machettes
00:53:53 sur certains manifestants.
00:53:55 Nous serons sur place avec nos envoyés spéciaux
00:53:57 pour cette deuxième journée de tension.
00:53:59 Dix jours que l'opération trimestre anti-inflation a été mise en place
00:54:02 par le gouvernement dans les supermarchés,
00:54:04 alors que de nombreuses enseignes y participent.
00:54:06 Sur ces news, on fait un premier bilan ce matin.
00:54:08 Est-ce que les promotions ont atteint leur cible ?
00:54:10 Ont-elles allégé votre ticket de caisse ?
00:54:12 La réponse dans notre reportage à suivre.
00:54:15 À la une, poubelle la vie.
00:54:18 C'est un tombe bien réel, une capitale jonchée d'ordures.
00:54:20 Des milliers de tonnes de déchets engloutissent toujours les trottoirs
00:54:22 malgré la reprise des collectes.
00:54:24 Riverains et commerçants sont exaspérés,
00:54:26 mais il va falloir prendre son mal en patience.
00:54:28 Il faudra encore au moins deux semaines
00:54:30 avant de retrouver une situation normale.
00:54:32 Notre reportage également à suivre ce matin.
00:54:34 Et puis le cauchemar de ces parents dans le département du Var,
00:54:37 alors que la garde de leurs enfants a été retirée,
00:54:39 leur a été retirée,
00:54:41 ces derniers ont été victimes de viols répétés
00:54:43 dans le foyer d'accueil qui les hébergeait.
00:54:45 Nous avons rencontré cette famille traumatisée
00:54:47 qui est aujourd'hui en pleine bataille pour réclamer justice
00:54:49 et pouvoir enfin se reconstruire.
00:54:51 Mais avant d'aborder tous ces sujets,
00:54:56 la trottinette en libre-service,
00:54:58 les trottinettes en libre-service dans la capitale
00:55:00 vivent-elles leur dernière semaine ?
00:55:02 Dimanche prochain, le 2 avril,
00:55:04 les parisiens seront amenés à voter pour ou contre.
00:55:06 En cas de rejet, elles seront supprimées
00:55:08 dès la fin du mois d'août.
00:55:10 Célia Barotte.
00:55:12 Dans le paysage parisien,
00:55:14 elles se sont imposées comme les monuments les plus célèbres,
00:55:16 mais la mairie penche pour la suppression des trottinettes.
00:55:18 Proposées en libre-service,
00:55:20 elles sont accusées de frôler à toute vitesse
00:55:22 les piétons sur les trottoirs,
00:55:24 de concurrencer les transports publics
00:55:26 ou de ne pas être totalement écologiques.
00:55:28 Les trottinettes sont même devenues
00:55:30 le cauchemar de certains riverains.
00:55:32 C'est vrai qu'après, c'est un peu l'anarchie
00:55:34 en termes de parking.
00:55:36 J'ai très peur. On les voit arriver,
00:55:38 souvent il y a deux personnes dessus,
00:55:40 elles nous foncent dedans.
00:55:42 C'est un jeune adolescent qui conduisait
00:55:44 une trottinette,
00:55:46 qui est rentré dedans.
00:55:48 Regardez, ils ne respectent rien.
00:55:50 Pour d'autres, la tenue de ce scrutin est inutile.
00:55:52 Est-ce que c'est vraiment intéressant
00:55:54 de dépenser de l'argent pour voter pour ou contre les trottinettes ?
00:55:56 Ça ne pollue pas l'atmosphère,
00:55:58 c'est vraiment bien.
00:56:00 Ils vont mieux supprimer les voitures
00:56:02 que les trottinettes.
00:56:04 Moi je pense qu'on ne revient pas en arrière.
00:56:06 La trottinette, aujourd'hui, ça représente
00:56:08 un nouveau progrès en termes de mobilité.
00:56:10 L'interdire n'a pas de sens.
00:56:12 En tant que directeur des trottinettes,
00:56:14 les trois sociétés présentes dans la capitale
00:56:16 ont annoncé de nouvelles mesures,
00:56:18 comme l'immatriculation, le contrôle de l'âge
00:56:20 de l'utilisateur et un renforcement
00:56:22 des patrouilles contre les engins mal garés.
00:56:24 Thiers, Dot et Lime auraient aimé
00:56:26 que ce vote soit organisé en ligne
00:56:28 pour ne pas exclure les jeunes qui boudent les urnes.
00:56:30 On vous parle également ce matin
00:56:32 à Nice de la marche des animaux.
00:56:34 Départ à 10h sur la promenade des Anglais,
00:56:36 direction le mythique
00:56:38 hôtel Negresco.
00:56:40 On parle de la création en 2023
00:56:42 de cette marche organisée par Henri-Jean Servat.
00:56:44 Une marche triomphale et amoureuse
00:56:46 selon les termes de son fondateur.
00:56:48 On est avec Franck Triviaux,
00:56:50 notre correspondant à Nice.
00:56:52 Vous êtes avec Henri-Jean Servat.
00:56:54 - Oui, exactement.
00:56:56 On est au bout de la promenade des Anglais,
00:56:58 dans un décor de rêve.
00:57:00 C'est de là qu'on va s'élancer.
00:57:02 1000 chiens, on attend aujourd'hui.
00:57:04 - On attend 1000 chiens.
00:57:06 - Quelle est la genèse de cette initiative ?
00:57:08 - Je suis fou des animaux.
00:57:10 Je suis bouleversé par la malgratance animale,
00:57:12 par la douleur des animaux.
00:57:14 J'ai été élu avec Christian Estrosi
00:57:16 au conseil municipal de Nice.
00:57:18 J'ai la délégation du cinéma
00:57:20 et des animaux.
00:57:22 J'ai voulu faire quelque chose de magnifique
00:57:24 dans cette ville magnifique pour les animaux.
00:57:26 Cette Nice a été classée
00:57:28 pour 2 années consécutives la ville de France
00:57:30 dans laquelle il faut le mieux vivre
00:57:32 avec un animal.
00:57:34 J'ai voulu faire quelque chose de magnifique,
00:57:36 pas avec des photos.
00:57:38 La joie d'avoir un animal.
00:57:40 Ce ne sont pas les Niçois,
00:57:42 ce sont les poilus qui défilent.
00:57:44 Ils se réunissent ici
00:57:46 et ils disent à quel point c'est magnifique
00:57:48 d'être là.
00:57:50 Il y a des endroits qui refusent les chiens,
00:57:52 il y a des gens qui n'aiment pas les chiens.
00:57:54 La fierté d'être un animal
00:57:56 et d'être animal à Nice.
00:57:58 - L'idée c'est de réhabiliter
00:58:00 le sort des animaux dans cette ville ?
00:58:02 - Surtout dans une ville comme Nice.
00:58:04 On a fait des mesures pour que
00:58:06 on a mis des animaux dans les espaces verts,
00:58:08 sur les plages,
00:58:10 dans les trams.
00:58:12 Les gens sont contents
00:58:14 et aujourd'hui ils expriment leur joie
00:58:16 et ils vont défiler tous ensemble.
00:58:18 - Merci beaucoup Henri-Jean.
00:58:20 On n'attend pas que des chiens,
00:58:22 il y aura aussi des chevaux, des ânes.
00:58:24 Vous pouvez venir avec votre lapin
00:58:26 sur la promenade des Angles.
00:58:28 - Avec nos nouveaux animaux de compagnie,
00:58:30 des serpents, des tortues.
00:58:32 Merci à vous Franck Triviaux.
00:58:34 Merci à Henri-Jean Servat qui est à vos côtés.
00:58:36 Vous restez avec nous sur CNews.
00:58:38 Dans un instant sur CNews et sur Europe 1.
00:58:40 Ce sera l'heure de Face à Bigo
00:58:42 pour 45 minutes d'analyse
00:58:44 et de décryptage de l'actualité.
00:58:46 ...
00:58:48 Bonjour et bon réveil à tous
00:58:50 si vous nous rejoignez sur CNews et sur Europe 1.
00:58:52 8h10, c'est l'heure de Face à Bigo.
00:58:54 45 minutes d'analyse et de décryptage de l'info
00:58:56 avec vous, Guillaume Bigot.
00:58:58 Bonjour.
00:59:00 - On va commencer avec cette journée
00:59:02 d'extrême violence à Sainte-Sauline
00:59:04 dans les Deux-Sèvres hier.
00:59:06 Journée d'affrontement entre des militants
00:59:08 radicaux de l'ultra-gauche
00:59:10 et les forces de l'ordre.
00:59:12 Les blessés se comptent par dizaines.
00:59:14 Deux gendarmes et trois manifestants
00:59:16 sont en état d'urgence absolue.
00:59:18 Retour sur cette journée de chaos
00:59:20 avec Mathilde Couvillier-Fleurnoy
00:59:22 et nos équipes sur place.
00:59:24 - Aux abords de la bassine de Sainte-Sauline,
00:59:26 les terrains de culture ont laissé place
00:59:28 à la manifestation.
00:59:30 Hier à la mi-journée, la manifestation
00:59:32 a tourné à l'affrontement.
00:59:34 Certains Black Blocs
00:59:36 s'avancent groupés,
00:59:38 tel une armée,
00:59:40 pendant que d'autres tentent
00:59:42 de recouvrir les grenades avec de la terre.
00:59:44 Des mortiers d'artifice
00:59:46 et des cocktails molotov sont lancés
00:59:48 par les opposants sur les forces de l'ordre
00:59:50 qui ripostent avec des gaz lacrymogènes
00:59:52 et des canons à eau.
00:59:54 Alors que les grenades
00:59:56 et les grenades de désencerclement pleuvent,
00:59:58 les gendarmes tentent une offensive
01:00:00 mais sont vite repoussés par les manifestants.
01:00:02 Du côté des manifestants,
01:00:06 les individus blessés sont évacués par les street medics.
01:00:08 Plusieurs véhicules de gendarmerie sont incendiés,
01:00:12 des gendarmes blessés,
01:00:14 des élus, des manifestants,
01:00:16 mais aussi la Ligue des droits de l'homme
01:00:18 ont remis en cause le dispositif d'évacuation
01:00:20 prévu pour les blessés.
01:00:22 - On retrouvera dans quelques instants
01:00:24 les spécialistes sur place pour évaluer
01:00:26 la situation ce matin.
01:00:28 Guillaume Bigot, revenons un peu sur les discours
01:00:30 de la gauche à l'issue de ces manifestations
01:00:32 et de ces heures, justement,
01:00:34 entre les militants de l'ultra-gauche
01:00:36 et la police et les gendarmes.
01:00:38 Marine Tondelier, la secrétaire générale
01:00:40 d'Europe Écologie Les Verts qui était sur place
01:00:42 ou encore Jean-Luc Mélenchon dénoncent
01:00:44 un dispositif de force de l'ordre disproportionné.
01:00:46 Écoutez ce que dit
01:00:48 le fondateur de la France Insoumise sur Twitter.
01:00:50 "Assez de violences policières à Saint-Sauline,
01:00:52 c'est assez. Sans les braves hèmes,
01:00:54 sans ce cirque, il ne se passerait absolument
01:00:56 rien d'autre qu'une marche dans les champs."
01:00:58 Et je voulais mettre justement, Guillaume Bigot,
01:01:00 ces propos en perspective
01:01:02 avec le communiqué du procureur de la République
01:01:04 de New York qui évoque les saisies
01:01:06 en amont qui sont complètement ahurissantes.
01:01:08 62 couteaux, 67 boules de pétanque,
01:01:10 7 artifices, 6 bidons d'essence,
01:01:12 12 pierres et parpins,
01:01:14 13 haches et machettes
01:01:16 et j'en passe. C'est un inventaire à la pré-verte,
01:01:18 littéralement. Donc voilà ce qu'aurait été
01:01:20 cette marche paisible dans les champs
01:01:22 sans les contrôles de police et de gendarmes en amont.
01:01:24 Qu'est-ce que ça aurait été si le dispositif
01:01:26 de police avait été moins important ?
01:01:28 - Écoutez, je ne sais pas, Anthony,
01:01:30 vous arrivez peut-être de vous promener,
01:01:32 de vous faire des promenades dominicales dans les champs
01:01:34 ou dans la forêt. Moi c'est vrai
01:01:36 que je pars toujours
01:01:38 avec une batte de baseball, avec une machette,
01:01:40 avec une bonne de gaz, avec des boules de pétanque.
01:01:42 - J'entends votre ironie, effectivement.
01:01:44 - Non mais c'est absolument lunaire.
01:01:46 On a vraiment l'impression que
01:01:48 Jean-Luc Mélenchon est revenu aux heures
01:01:50 les plus sombres du stalinisme.
01:01:52 Quasiment hors-ouéliens. La guerre, c'est la paix.
01:01:56 Donc l'agressivité extrême,
01:01:58 l'armement de ces manifestants,
01:02:00 ça devient une promenade
01:02:02 dans les champs. Et en réalité,
01:02:04 c'est parce que les gendarmes
01:02:06 étaient en mesure
01:02:08 de se défendre, de défendre la propriété
01:02:10 privée de ces bassines, quoi qu'on en pense,
01:02:12 qu'ils ont, par leur simple
01:02:14 présence, provoqué cette violence.
01:02:16 Alors même qu'ils ont amené
01:02:18 des armes sur place. Vous voyez bien que ça
01:02:20 ne tient pas la route. Donc, M. Mélenchon,
01:02:22 je pense, n'a pas perdu la boule.
01:02:24 D'accord ? Il a bien vu quand même
01:02:26 ce qui se passait sur place. Donc,
01:02:28 force est de constater qu'il a
01:02:30 eu un discours
01:02:32 d'une mauvaise foi,
01:02:34 mais vraiment à couper à la tronçonneuse.
01:02:36 Enfin, très, très, très, très épaisse.
01:02:38 Une vieille, grosse, bonne, mauvaise foi
01:02:40 trotskiste
01:02:42 en disant, finalement,
01:02:44 c'est un peu le pendant
01:02:46 du discours de M. Darmanin.
01:02:48 M. Darmanin dit "tout est de la faute
01:02:50 de l'extrême gauche" et M. Mélenchon
01:02:52 dit "tout est de la faute des forces de l'ordre".
01:02:54 Mais M. Mélenchon, ça n'a rien d'étonnant, puisqu'il voulait,
01:02:56 souvenez-vous, désarmer la police.
01:02:58 On est néanmoins dans un contexte curieux
01:03:00 où il arrive
01:03:02 aux plus hautes autorités de l'État. Je fais référence à
01:03:04 M. Mélenchon, d'une interview qui date
01:03:06 déjà un peu, sur les réseaux sociaux, où il expliquait
01:03:08 qu'il y avait des violences systémiques dans la police.
01:03:10 Alors, on n'en est plus là, Dieu merci, du côté d'exécutif.
01:03:12 M. Darmanin avait un discours, quand même,
01:03:14 républicain assez impeccable pour défendre
01:03:16 les forces de l'ordre, hier.
01:03:18 Ce qui est vraiment très étonnant,
01:03:20 non seulement dans ces tweets-là,
01:03:22 mais aussi
01:03:24 la présence, d'ailleurs, il faut le dire,
01:03:26 d'élus de la République au milieu d'une manifestation
01:03:28 qui était quand même illégale,
01:03:30 presque interdite. - Ça vous choque, cette présence ?
01:03:32 - Ah, c'est pas très républicain.
01:03:34 C'est le moins qu'on puisse dire.
01:03:36 Même si on est attaché à la cause, même si...
01:03:38 Mais ce qui est déjà, à mon avis,
01:03:40 très intéressant à regarder,
01:03:42 c'est un phénomène de dissymétrie.
01:03:44 C'est-à-dire que vous aviez une dissymétrie
01:03:46 entre, je dirais,
01:03:48 les moyens et même l'encadrement
01:03:50 juridique, d'un côté
01:03:52 des forces de l'ordre et de l'autre des manifestants.
01:03:54 Je m'explique. C'est-à-dire que vous aviez, moi,
01:03:56 à un moment, j'ai vu des images de colonnes d'assaut,
01:03:58 de gens qui étaient casqués,
01:04:00 armés, etc.
01:04:02 Et je me suis dit, les gendarmes
01:04:04 chargent. Et puis, en fait, j'ai regardé l'image,
01:04:06 je me suis dit, ah non, ce ne sont pas des gendarmes, en réalité.
01:04:08 Ce sont des manifestants. Vous savez, les fameux,
01:04:10 les promeneurs bucoliques,
01:04:12 qui étaient eux... - Suréquipés. - Suréquipés.
01:04:14 - C'est la même personne suréquipée. - Et qui avaient, en fait,
01:04:16 plus d'armement, y compris des projectiles,
01:04:18 puisqu'ils ont tiré
01:04:20 des tas de choses, et cocktail Molotov, ils ont incendié,
01:04:22 on l'a vu, des quarts de gendarmerie, etc.
01:04:24 Donc ces gens-là
01:04:26 étaient, d'une certaine façon, plus cuirassés,
01:04:28 plus armés, et étaient
01:04:30 plus mobiles, en plus, avec une tactique
01:04:32 offensive. En fait, ils étaient
01:04:34 à la manœuvre, ils étaient à l'offensive.
01:04:36 Ils voulaient, effectivement, en découdre,
01:04:38 et il y avait une espèce de...
01:04:40 Comme ça, ils voulaient prendre le château-fort
01:04:42 qui était la bassine. Voilà, cette espèce
01:04:44 de gigantesque installation au milieu de la campagne.
01:04:46 Et de l'autre côté, les forces de l'ordre,
01:04:48 elles n'ont pas du tout le même genre
01:04:50 d'équipement. C'est-à-dire que les forces de l'ordre,
01:04:52 elles ont, et c'est le droit aussi,
01:04:54 ce n'est pas seulement les moyens
01:04:56 matériels, c'est que l'utilisation,
01:04:58 surtout après les gilets jaunes,
01:05:00 les éborgnements avec les LBD, etc.,
01:05:02 c'est un délirement, et très strict tout de même.
01:05:04 Il s'agit de faire attention à ce qu'il n'y ait pas,
01:05:06 justement, un martyr en face.
01:05:08 C'est très, très, très important.
01:05:10 Parce que le premier qui fait un mort a, d'une certaine façon,
01:05:12 aussi perdu la séquence,
01:05:14 comme on dit, entre guillemets, la séquence
01:05:16 de la guerre des images. Donc, vous voyez,
01:05:18 il y a une dissymétrie, et ça, c'était vraiment
01:05:20 extrêmement frappant. D'ailleurs, c'est pour ça
01:05:22 aussi qu'il y a un tel bilan.
01:05:24 Il y a quasiment autant de blessés
01:05:26 au tapis des deux côtés,
01:05:28 et surtout, bon, alors,
01:05:30 il y en a qui ont pris leur risque en allant
01:05:32 vraiment attaquer les forces de l'ordre.
01:05:34 Tant pis pour eux, d'une certaine façon.
01:05:36 Et puis, il y a des gens qui se sont défendus,
01:05:38 ce sont les forces de l'ordre.
01:05:40 Et dont ce gendarme, je ne sais pas
01:05:42 où on est, mais enfin, on peut penser à eux,
01:05:44 parce qu'ils sont vraiment...
01:05:46 Peut-être qu'ils sont d'accord, d'ailleurs, avec le fait d'interdire
01:05:48 les bassines, peut-être qu'ils sont tout à fait écolos
01:05:50 eux-mêmes, on n'en sait rien, d'ailleurs.
01:05:52 Simplement, ces gens, leur métier, c'est d'y prendre...
01:05:54 - Ça n'a rien à voir avec l'ordre, on est d'accord, on peut être opposés
01:05:56 à cette construction de bassines.
01:05:58 - Ils risquent leur vie, et certains d'entre eux,
01:06:00 à mon avis, ils en récupèrent.
01:06:02 - Vous parliez des propos de Gérald Darmanin.
01:06:04 3200 policiers et gendarmes mobilisés,
01:06:06 ce dispositif mis en place pour défendre le site
01:06:08 et empêcher les violences,
01:06:10 la constitution d'une nouvelle ZAD, Zone à Défendre,
01:06:12 restera en place autant que nécessaire ?
01:06:14 C'est ce qu'explique justement
01:06:16 le ministre de l'Intérieur, je vous propose de l'écouter.
01:06:18 - Ce dispositif est extrêmement important.
01:06:22 3200 policiers et gendarmes,
01:06:24 des engins blindés,
01:06:26 de nombreux hélicoptères,
01:06:28 évidemment, il restera sur place
01:06:30 autant qu'il le faudra.
01:06:32 Il n'y aura pas de ZAD qui va s'installer à Saint-Sauline.
01:06:34 Je veux d'ailleurs dire que tout cela a été fait
01:06:36 parce qu'il faut bien comprendre que la justice
01:06:38 a autorisé et validé
01:06:40 ces projets d'infrastructure
01:06:42 qui sont importants pour nos agriculteurs,
01:06:44 qu'il faut que nous soutenions.
01:06:46 Et je crois que l'État est très fier
01:06:48 de pouvoir dire aux agriculteurs
01:06:50 qu'on va protéger leurs outils de travail,
01:06:52 que ce n'est pas le désordre,
01:06:54 ce ne sont pas les forces du désordre qui vont l'emporter.
01:06:56 Ce n'est pas l'extrême-gauche qui va l'emporter
01:06:58 dans la République française.
01:07:00 Et donc oui, nous laisserons l'expositif
01:07:02 de gendarmerie et de policiers autant qu'il le faudra,
01:07:04 dans les Deux-Sèvres, bien évidemment.
01:07:06 - Alors vous me parliez d'un discours républicain
01:07:08 impeccable de la part de Gérald Darmanin.
01:07:10 Effectivement, ça, on peut le saluer.
01:07:12 Mais une question quand même qui me taraude,
01:07:14 est-ce qu'on n'aurait pas pu faire mieux ?
01:07:16 Gérald Darmanin les avait annoncés, ces violences,
01:07:18 depuis deux jours.
01:07:20 Il avait dit que les images allaient être violentes.
01:07:22 Est-ce qu'on n'aurait pas pu faire mieux
01:07:24 pour empêcher l'accès de ces manifestants
01:07:26 et des manifestants les plus violents
01:07:28 à cette zone de Sainte-Sauline ?
01:07:30 - Si, d'abord, pourquoi tant de haine ?
01:07:32 Pourquoi cette cause de l'écologie,
01:07:34 qui a a priori défendre les ressources naturelles,
01:07:36 améliorer la santé, la qualité de nos aliments,
01:07:38 la quantité d'eau, etc. ?
01:07:40 Non seulement ça peut être une cause noble,
01:07:42 c'est une cause noble en réalité.
01:07:44 Mais c'est une cause noble,
01:07:46 et c'est une cause noble,
01:07:48 c'est une cause noble en réalité.
01:07:50 Et puis, on se dit,
01:07:52 on est prêts à tuer pour ça.
01:07:54 Mais si on réfléchit un instant, oui.
01:07:56 Et d'une certaine façon,
01:07:58 la responsabilité, y compris celle du gouvernement,
01:08:00 qui a beaucoup agité,
01:08:02 des peurs, des peurs,
01:08:04 on va dire apocalyptiques,
01:08:06 des peurs relatives au climat,
01:08:08 au stress hydrique, il va manquer d'eau,
01:08:10 on va manquer d'eau, attention, c'est très grave,
01:08:12 l'urgence climatique.
01:08:14 Je ne sais pas si les gens qui nous dirigent
01:08:16 ont encore le sens des mots.
01:08:18 Vous ne pouvez pas dire à l'opinion publique,
01:08:20 et en particulier aux plus jeunes,
01:08:22 souvent, par définition, les plus radicaux,
01:08:24 mais aussi les plus anxieux,
01:08:26 leur dire, écoutez, la semaine prochaine,
01:08:28 la semaine prochaine, nous n'aurons plus d'eau,
01:08:30 la terre va brûler,
01:08:32 tout va s'arrêter,
01:08:34 et en même temps, vous étonnez
01:08:36 qu'il y ait un déchaînement de violences.
01:08:38 Finalement, c'est une sorte
01:08:40 d'idéologie apocalyptique.
01:08:42 Ça dépend où on met le curseur, évidemment.
01:08:44 Il peut y avoir une vision raisonnable
01:08:46 de l'écologie, et un discours qui s'entend
01:08:48 tout à fait sur le climat change,
01:08:50 il y aura, grosso modo, le cycle
01:08:52 de l'eau est toujours le même,
01:08:54 mais si on devient une zone plus sèche, alors,
01:08:56 voilà, on peut s'interroger sur l'agriculture intensible,
01:08:58 il y a des tas de questions à poser, mais grosso modo,
01:09:00 on voit bien tout de même que ce gouvernement,
01:09:02 et le président Macron dans sa réélection,
01:09:04 il a complètement
01:09:06 utilisé ces inquiétudes.
01:09:08 Donc ça, c'est un premier point.
01:09:10 Et d'une certaine façon, je pense que même
01:09:12 pour ces radicaux ou ces écolos, que je n'excuse en rien,
01:09:14 ils sont inexcusables.
01:09:16 Mais, les plus radicaux, bien sûr,
01:09:18 mais s'ils avaient en face d'eux
01:09:20 un pouvoir disant
01:09:22 "Bah écoutez, non, nous on conteste
01:09:24 votre diagnostic, la Terre n'est pas
01:09:26 en péril, et je pense que c'est important de défendre
01:09:28 des emplois, je pense que c'est important de défendre
01:09:30 l'industrie ou la justice sociale, d'ailleurs",
01:09:32 ils auraient en face d'eux
01:09:34 des gens avec qui discuter. Mais là,
01:09:36 ce qui les rend un peu fous aussi, c'est qu'ils ont
01:09:38 un pouvoir qui se revendique écolo,
01:09:40 et qui n'en fait rien, en quelque sorte.
01:09:42 Vous voyez ce que je veux dire ? Donc, cette double injonction,
01:09:44 ça rend d'une certaine façon tout le monde
01:09:46 fou, et c'est pas une raison, évidemment,
01:09:48 pour excuser cette ultra-violence.
01:09:50 On revient sur le...
01:09:52 Vous vouliez m'interroger aussi sur le discours
01:09:54 de M. Darmanin, c'est ça ? - Oui, c'était
01:09:56 de savoir, est-ce qu'on aurait pas pu faire mieux
01:09:58 avant, en amont, pour éviter tout ce qui s'est passé ?
01:10:00 Puisque cela fait deux, trois jours
01:10:02 que Gérald Darmanin, et il l'a fait sur notre
01:10:04 antenne, annonce ces images
01:10:06 hyper violentes. - Ça, c'est l'autre
01:10:08 partie du discours de M. Darmanin, et ça pose
01:10:10 une bonne question technique. L'autre partie du discours
01:10:12 de M. Darmanin, c'est quand même une sorte d'amalgame.
01:10:14 Alors, on met tout, on fourre ça tout
01:10:16 dans l'extrême gauche, et on dit
01:10:18 que toutes les violences en France confèrent les violences
01:10:20 de jeudi, qui ont aussi débordé
01:10:22 lors de la manifestation
01:10:24 contre les retraites de jeudi, et puis
01:10:26 ce qu'on a vu à Sainte-Solide,
01:10:28 une espèce de barmoute, là, dans
01:10:30 les deux serbes. Parce que c'était vraiment
01:10:32 des images quasiment de guerre, c'était complètement fou, ces images.
01:10:34 Mais ça, tout
01:10:36 dans un même sac, et
01:10:38 d'un air de dire, voilà, tout est de la
01:10:40 faute, finalement, de l'extrême-gauche.
01:10:42 Et en fait,
01:10:44 effectivement,
01:10:46 en prolongeant ce discours,
01:10:48 on entend qu'il y a des éléments
01:10:50 black bloc ultra, qui étaient
01:10:52 présents jeudi et vendredi à Paris, et
01:10:54 qui ont fait le déplacement pour Sainte-Solide.
01:10:56 Premier point. Deuxième point. - D'ailleurs, on a noté que dans la capitale,
01:10:58 ça a été plus calme vendredi soir et
01:11:00 samedi soir. - Exactement, merci. - C'est des vases
01:11:02 communicants. - Absolument. Deuxièmement,
01:11:04 l'air des champs, peut-être ça les a stimulés,
01:11:06 je ne sais pas. Deuxièmement, on apprend
01:11:08 aussi qu'il y a des gens qui viennent d'autres
01:11:10 pays européens. Des pays,
01:11:12 d'Allemagne, etc., où il y a des groupes
01:11:14 gruennen, des groupes
01:11:16 verts, très très violents, très très
01:11:18 durs. Mais attendez, si on arrive
01:11:20 à les compter, si on sait combien ils sont,
01:11:22 si on sait d'où ils viennent,
01:11:24 effectivement, je pense
01:11:26 qu'on devrait pouvoir
01:11:28 les appréhender. Alors, je comprends que techniquement,
01:11:30 c'est difficile parce qu'ils arrivent à pied,
01:11:32 techniquement, c'est difficile parce que la zone est très vaste,
01:11:34 elle est habitée également, mais enfin, grosso modo,
01:11:36 je pense que c'est le rôle de l'État
01:11:38 de surveiller les quelques centaines,
01:11:40 parce qu'en fait, on parle de quoi ? De centaines ou de quelques
01:11:42 milliers de gens, dont la technique
01:11:44 va être de se noyer au milieu de gens pacifiques,
01:11:46 pour empêcher, évidemment, les forces de l'ordre
01:11:48 de contre-attaquer. - Guillaume Bigaud, je vous propose d'aller
01:11:50 sur le terrain un instant, on va rejoindre nos envoyés spéciaux
01:11:52 pour essayer de savoir comment ça se passe ce matin.
01:11:54 Bonjour. Est-ce que la nuit a été
01:11:56 calme ? Quelle atmosphère déjà ce matin, après cette
01:11:58 terrible journée d'hier ?
01:12:00 - Oui, la nuit a été calme,
01:12:02 et ce matin, nous voyons encore
01:12:04 énormément de forces de l'ordre
01:12:06 qui sont présentes pour sécuriser
01:12:08 ce chantier de
01:12:10 Méga-Bassines à Sainte-Soline.
01:12:12 L'objectif, donc, c'est d'empêcher
01:12:14 les toutes intrusions
01:12:16 sur le chantier, même si hier,
01:12:18 les organisateurs de la
01:12:20 manifestation affirment que
01:12:22 certains manifestants auraient
01:12:24 pu pénétrer et auraient détérioré
01:12:26 une canalisation,
01:12:28 des faits qui sont absolument
01:12:30 démentis par les autorités.
01:12:32 Alors, ce matin,
01:12:34 il y a toujours ces quatre véhicules
01:12:36 incendiés, c'est vraiment
01:12:38 le symbole un peu de cette violence
01:12:40 qui a été d'une
01:12:42 forte intensité hier.
01:12:44 Énormément aussi de restes
01:12:46 de cartouches de grenades
01:12:48 de gaz lacrymogènes et de
01:12:50 grenades de désencerclement, puisque
01:12:52 je vous rappelle que 4 000 au total de grenades
01:12:54 ont été tirées, mais aussi
01:12:56 énormément de bouteilles de verre,
01:12:58 puisqu'il y a eu beaucoup, beaucoup
01:13:00 de cocktails molotov sur
01:13:02 ces forces de l'ordre,
01:13:04 et aussi des restes de
01:13:06 tirs de mortiers d'artifices.
01:13:08 Donc, voilà, pendant
01:13:10 plus de deux heures, je vous rappelle que
01:13:12 les affrontements étaient extrêmement
01:13:14 violents hier. Nous, nous étions
01:13:16 au niveau de ce chantier, près
01:13:18 des forces de l'ordre, et nous avons vu
01:13:20 tous ces cocktails molotov
01:13:22 atterrir, même près de nous,
01:13:24 les manifestants qui s'étaient
01:13:26 répartis en trois cortèges.
01:13:28 Alors, selon les organisateurs, ils étaient
01:13:30 30 000, selon les autorités, ils sont
01:13:32 6 000. Aujourd'hui,
01:13:34 il n'y aurait pas, théoriquement,
01:13:36 de manifestation. L'heure est
01:13:38 plutôt au débat,
01:13:40 notamment dans une commune qui est
01:13:42 à une cinquantaine de kilomètres
01:13:44 d'ici, à Melles, plus exactement,
01:13:46 et la question de l'eau
01:13:48 sera extrêmement
01:13:50 discutée pendant ces débats.
01:13:52 - Merci à nos deux envoyés spéciaux
01:13:54 sur le terrain, à Sainte-Sauline, dans le département
01:13:56 des Deux-Sèvres, pour évoquer
01:13:58 ces tensions autour de la construction de bassines.
01:14:00 On va pouvoir refermer ce chapitre.
01:14:02 Pour en ouvrir un autre, est-ce que vous connaissez ce feuilleton
01:14:04 "Poubelle la vie", Guillaume Bigot ?
01:14:06 - Hum, avec tant de parisiens, j'en ai vaguement
01:14:08 entendu parler, oui. - Voilà, 10 000 tonnes de
01:14:10 déchets, toujours entassés sur les trottoirs, c'est tout
01:14:12 un poème. - C'est même un film, un "odorama", si je puis dire.
01:14:14 - Absolument. Le ramassage reprend doucement.
01:14:16 La grève a pris fin dans deux
01:14:18 semaines, un troisième a été réquisitionné.
01:14:20 Mais après deux semaines
01:14:22 de chaos sur les trottoirs, c'est encore
01:14:24 très compliqué. Il va falloir prendre son mal en patience.
01:14:26 Jeanne Cancart et Fabrice Elsner sont
01:14:28 allées à la rencontre des riverains et des
01:14:30 commerçants excédés. Écoutez.
01:14:32 - C'est la peine à les petites, hein.
01:14:34 Regardez tout ce qu'il y a.
01:14:36 - A la vue des éboueurs, cette gardienne
01:14:38 d'immeuble du 17e arrondissement de
01:14:40 Paris se précipite vers eux.
01:14:42 A quelques mètres de là, devant chez
01:14:44 elle, les ordures s'entassent.
01:14:46 - On a commencé à nous stocker en bas dans les caves,
01:14:48 mais après, c'est pas possible à cause des ordures et tout.
01:14:50 On a commencé à jeter ici.
01:14:52 - Mais pour aujourd'hui, il est trop tard.
01:14:54 Le camion poubelle est déjà plein.
01:14:56 - Les chefs, ils nous donnent des directives et on fait rue par rue.
01:14:58 - Après deux semaines de grève,
01:15:00 la situation est toujours tendue dans les rues
01:15:02 de la capitale. Mais dans les prochains jours,
01:15:04 elle pourrait s'améliorer.
01:15:06 - Les collègues l'ont repris grâce au déblocage
01:15:08 de plusieurs garages et de plusieurs incinérateurs.
01:15:10 Effectivement, après,
01:15:12 il va falloir à peu près deux semaines
01:15:14 enlever le plus gros des déchets.
01:15:16 - D'ici là, le patron de cet hôtel
01:15:18 a décidé de prendre les devants.
01:15:20 - Avec d'autres voisins, on a décidé de louer
01:15:22 une benne de plusieurs mètres cubes
01:15:24 pour pouvoir évacuer tous nos déchets
01:15:26 qui commençaient à s'amonceler d'une façon assez vertigineuse.
01:15:28 C'est un peu plus de 500 euros hors taxes.
01:15:30 - C'est un coût.
01:15:32 - C'est un coût important.
01:15:34 On va se le partager avec les voisins.
01:15:36 Mais pour nous, c'est nécessaire
01:15:38 parce qu'on commence à avoir un véritable problème
01:15:40 d'insalubrité sur la sortie de l'établissement.
01:15:42 - Dans quelques jours,
01:15:44 un nouveau vote devrait avoir lieu
01:15:46 pour décider ou non de la poursuite du mouvement.
01:15:48 - Guillaume Bigot, on espère que c'est l'épilogue.
01:15:50 La mairie de Paris n'a pas vraiment aidé dans ce dossier.
01:15:52 Il y a un risque sanitaire que ça fait peser sur les Parisiens.
01:15:54 Un risque sécuritaire aussi avec des poubelles brûlées
01:15:56 pendant les manifestations.
01:15:58 On se rappelle que jeudi,
01:16:00 la porte d'un immeuble a pris feu.
01:16:02 Elle s'est enflammée à cause de ces poubelles,
01:16:04 justement, mettant en danger
01:16:06 les habitants de l'immeuble
01:16:08 qui ont été évacués in extremis.
01:16:10 C'est un problème pour cette situation désastreuse
01:16:12 dans la capitale.
01:16:14 - C'est-à-dire qu'il y a du conjoncturel
01:16:16 et du structurel là-dedans.
01:16:18 Conjoncturellement, c'est la grève
01:16:20 des incinérateurs,
01:16:22 les mouvements sociaux des éboueurs,
01:16:24 les brayages, la lutte contre les réformes,
01:16:26 la réforme des retraites
01:16:28 qui a eu cette accumulation d'ordures,
01:16:30 c'est vrai,
01:16:32 mais ça, c'est temporaire.
01:16:34 Et d'une certaine façon,
01:16:36 je pense qu'au risque de choquer,
01:16:38 que je subis, que tous les Parisiens subissent,
01:16:40 indiscutablement,
01:16:42 on peut prendre une sorte de balance
01:16:44 coût-avantage.
01:16:46 C'est-à-dire que pour des gens qui ont un métier
01:16:48 extrêmement dur, ils ont une espérance de vie qui est quand même réduite,
01:16:50 ces éboueurs, il faut le rappeler,
01:16:52 c'est un métier extrêmement compliqué,
01:16:54 les faire bosser deux ans de plus alors que la plupart des cadres
01:16:56 et des retraités qui ont voté pour M. Macron
01:16:58 et qui ont décidé de cette mesure, ça ne va rien changer
01:17:00 pour eux, alors que les retraites sont indexées
01:17:02 sur l'inflation, alors qu'il y a déjà
01:17:04 un décrochage total des salaires entre les hauts
01:17:06 et les bas salaires partout dans les pays occidentaux,
01:17:08 parce qu'il y a cette mondialisation,
01:17:10 que le gouvernement ne cesse d'accélérer
01:17:12 alors qu'elle est remise en cause,
01:17:14 est-ce que ça vaut le...
01:17:16 enfin, est-ce que c'est possible
01:17:18 ou pas de dire que ça sente mauvais
01:17:20 quelques jours,
01:17:22 voire un mois, est-ce que ça vaut
01:17:24 la peine ou pas pour ces gens ?
01:17:26 Moi, je pense que c'est la question...
01:17:28 - Vous renvoyez la balle au gouvernement, quelque part,
01:17:30 à l'exécution de cette réforme des retraites.
01:17:32 - Cette réforme, notamment pour les gens,
01:17:34 cette réforme, évidemment, bosser deux ans de plus
01:17:36 pour plein de gens qui n'ont pas de boulot
01:17:38 très pénible, je pense que ça ne pose pas
01:17:40 de problème, au contraire.
01:17:42 Et pour rééquilibrer les comptes, pourquoi pas ?
01:17:44 Mais pour ces gens-là, dont on a cessé
01:17:46 en plus de saluer
01:17:48 la contribution pendant le Covid,
01:17:50 en leur passant de la pommade,
01:17:52 pour ensuite les faire bosser deux ans de plus,
01:17:54 je pense que ça ne sent pas très bon.
01:17:56 Après, il y a le structurel.
01:17:58 De toute façon, Mme Hidalgo, elle a transformé
01:18:00 sa ville en ZAD, il faut dire la vérité.
01:18:02 Elle a fait des trous partout, elle a mis des trottinettes
01:18:04 qui s'agglutinent partout.
01:18:06 D'ailleurs, elle-même est en train de faire un référendum
01:18:08 pour ou contre les trottinettes, c'est totalement lunaire.
01:18:10 Qui a mis les trottinettes avant d'interroger
01:18:12 les Parisiens pour savoir si elle allait
01:18:14 les retirer ? - Ce sera Dimanche pour s'interroger.
01:18:16 - Elle-même, savoir si elle devait
01:18:18 les installer ou pas.
01:18:20 Et en fait, effectivement, c'est incroyable
01:18:22 de se dire que, un peu,
01:18:24 les événements sont boîtes, que les poubelles,
01:18:26 évidemment, ont servi, non pas de barricade,
01:18:28 mais à être enflammées, ce qui a fait
01:18:30 des images dans le monde entier, laissant penser
01:18:32 que c'était l'apocalypse à Paris,
01:18:34 surtout de nuit, c'est très spectaculaire.
01:18:36 Et on est à l'heure des réseaux sociaux.
01:18:38 Et de l'autre, tous ces éléments de chantier partout
01:18:40 dans la ville permettaient, évidemment,
01:18:42 des affrontements assez violents. - 8h30
01:18:44 sur CNews et sur Europe, c'est l'heure du rappel
01:18:46 de l'actualité, ce matin, c'est avec Augustin Donatieux.
01:18:48 Bonjour.
01:18:50 La dissolution de la BRAV-M,
01:18:56 pas à l'ordre du jour selon le préfet de police
01:18:58 de Paris, mise en garde récemment
01:19:00 dans plusieurs affaires de violences policières.
01:19:02 La brigade de répression de l'action violente
01:19:04 motorisée ne sera finalement pas dissoute.
01:19:06 Le comportement de quelques individus ne doit pas
01:19:08 jeter l'opprobre sur toute une unité,
01:19:10 a déclaré Laurent Nunes.
01:19:12 Trois enquêtes judiciaires ont cependant été ouvertes
01:19:14 cette semaine et confiées
01:19:16 à l'IGPN.
01:19:18 La Russie va déployer des armes nucléaires
01:19:20 tactiques sur le territoire de son allié
01:19:22 le Bélarus. Des responsables
01:19:24 du Kremlin ont émis à plusieurs reprises
01:19:26 des menaces de se servir de l'arme nucléaire
01:19:28 en Ukraine, en cas d'escalade significative
01:19:30 du conflit. Pour rappel, le Bélarus
01:19:32 n'a pas pris part directement au conflit
01:19:34 en Ukraine, mais Moscou s'est déjà
01:19:36 servi de son territoire pour conduire son
01:19:38 offensive sur Kiev.
01:19:40 Et au rugby, Castre s'est imposé
01:19:42 27 à 17 face à Toulouse hier soir.
01:19:44 Les Toulousains, pourtant
01:19:46 en tête du championnat avec 67 points,
01:19:48 encaissent une défaite, mais
01:19:50 également des blessures.
01:19:52 Jaminé, Guitoun, Arnold et Graou ont été
01:19:54 blessés durant la rencontre, mais du côté
01:19:56 du vainqueur, on se félicite
01:19:58 d'un pas de plus vers le maintien.
01:20:00 Et donc ce mardi, 28 mars,
01:20:04 ce sera la dixième journée de mobilisation
01:20:06 contre la réforme des retraites. Forcément,
01:20:08 ces manifestations sont très
01:20:10 compliquées pour les commerçants. Ça les pénalise
01:20:12 ceux qui se trouvent essentiellement
01:20:14 sur les trajets de ces cortèges,
01:20:16 que ce soit en région
01:20:18 ou à Paris. À Paris, ce sont des quartiers
01:20:20 comme ceux de l'Opéra, de la République ou de la Bastille
01:20:22 qui sont concernés. Les professionnels
01:20:24 de l'hôtellerie-restauration parlent
01:20:26 d'une perte de clientèle de l'ordre
01:20:28 de 25%. Le récit,
01:20:30 Maxime Lavandier.
01:20:32 Dans certains restaurants de la capitale,
01:20:34 des chaises vides
01:20:36 et des clients qui se font de plus en plus
01:20:38 rares. Aujourd'hui,
01:20:40 le restaurant est complètement vide,
01:20:42 à part parce qu'on a une grosse surface,
01:20:44 on a 280
01:20:46 places à peu près, et
01:20:48 aujourd'hui, on n'a fait même pas, je pense,
01:20:50 une cinquantaine de personnes.
01:20:52 Une baisse de la fréquentation
01:20:54 causée ces dernières semaines par les
01:20:56 manifestations contre la réforme des retraites
01:20:58 et la grève des éboueurs. Un impact
01:21:00 économique pour le restaurant, mais également
01:21:02 logistique. Les salariés
01:21:04 qui, chaque fois qu'ils sont en grève,
01:21:06 ont le problème que soit on arrive
01:21:08 en retard, soit ils ne viennent pas au travail.
01:21:10 Les restaurants et hôtels
01:21:12 se trouvant sur l'itinéraire des parcours des manifestations
01:21:14 sont les plus touchés. C'est le cas
01:21:16 de cet hôtel. Pour sa gérante, Marie De Burge,
01:21:18 c'est le même constat, avec des
01:21:20 annulations plus nombreuses dues aux perturbations
01:21:22 dans les transports. On a une baisse de fréquentation,
01:21:24 enfin on a beaucoup d'annulations,
01:21:26 on a une vingtaine de pourcents d'annulation,
01:21:28 25% d'annulation.
01:21:30 Et des commentaires des touristes. On a en revanche
01:21:32 des remarques de
01:21:34 touristes consternés par les poubelles
01:21:36 qui sont juste stockées devant chez nous.
01:21:38 Selon le syndicat Groupement des hôtelleries et restaurations,
01:21:40 la fréquentation des restaurants
01:21:42 et hôtels a baissé de 25%
01:21:44 en moyenne. La crise
01:21:46 des gilets jaunes, la crise sanitaire,
01:21:48 l'inflation, désormais les manifestations
01:21:50 contre la réforme des retraites, c'est toujours un peu
01:21:52 les mêmes qui trinquent et tout ce qu'on leur
01:21:54 propose ce sont des chèques
01:21:56 assez régulièrement. Mais finalement
01:21:58 on ne va pas à la source des problèmes à chaque fois.
01:22:00 On ne les anticipe pas ces problèmes.
01:22:02 Difficile de les
01:22:04 anticiper mais en effet
01:22:06 quand on met tout ça bout à bout,
01:22:08 c'est absolument incroyable pour ces manifestants
01:22:10 de centre-ville,
01:22:12 les gilets jaunes. C'est commerçants de centre-ville.
01:22:14 J'ai dit les manifestants, c'est commerçants
01:22:16 de centre-ville. Confrontés en raison des manifestations.
01:22:18 En raison des manifestants, exactement.
01:22:20 Les commerçants, bien sûr.
01:22:22 Non seulement les gilets jaunes,
01:22:24 mais il y a déjà eu d'énormes perturbations
01:22:26 avec une première réforme des retraites
01:22:28 qui a été abortée. Ensuite on oublie le confinement
01:22:30 mais ça a été aussi particulièrement
01:22:32 pénible pour eux. Et c'est
01:22:34 quelque chose qui de toute façon a fait
01:22:36 basculer les modes de consommation au détriment
01:22:38 je dirais de tous les
01:22:40 patrons de petites entreprises
01:22:42 qui sont des petites entreprises
01:22:44 commerciales. Ensuite on a eu
01:22:46 au profit de la grande distribution,
01:22:48 au profit du e-commerce, etc.
01:22:50 On a eu ensuite évidemment la guerre en Ukraine
01:22:52 avec les effets inflationnistes, vous le rappeliez.
01:22:54 Donc compensé à la fois
01:22:56 pour le confinement, à la fois par la guerre en Ukraine, mais compensé
01:22:58 généreusement par le gouvernement
01:23:00 mais généreusement avec quel argent ?
01:23:02 Évidemment avec le nôtre. Ensuite
01:23:04 il y a eu
01:23:06 la réforme des retraites d'eux, bien sûr.
01:23:08 Mais là se pointe finalement
01:23:10 quasiment le retour des gilets jaunes.
01:23:12 Acte II. Donc là ça va commencer
01:23:14 à faire vraiment beaucoup, beaucoup.
01:23:16 Et le hasard fait que
01:23:18 vous savez tout ce discours sur
01:23:20 le monde d'après. Alors le monde d'après serait meilleur.
01:23:22 Pourquoi ? Parce qu'on aurait redécouvert
01:23:24 les vertus de la proximité,
01:23:26 du lien humain,
01:23:28 qu'on retournerait voir nos petits commerçants,
01:23:30 que maintenant la mondialisation craque,
01:23:32 qu'on en a marre de la grande distribution,
01:23:34 qu'on en a marre de l'anonymat,
01:23:36 de faire des achats sur Internet, etc.
01:23:38 Mais en fait pas du tout. On se rend compte
01:23:40 qu'il y a au contraire une accélération
01:23:42 forte, très forte, de tous ces mouvements.
01:23:44 En fait tous ces mouvements vont
01:23:46 dans le sens d'une
01:23:48 déshumanisation de la relation
01:23:50 "client" et vont
01:23:52 dans le sens, de toute façon,
01:23:54 ces commerces, que ce soit des villes moyennes,
01:23:56 des petites villes, des villes moyennes
01:23:58 et des grandes villes, on avait salué l'effort
01:24:00 du gouvernement d'une
01:24:02 certaine façon d'essayer de revaloriser
01:24:04 et de faire repartir les centres-villes
01:24:06 avec des plans spécifiques. Mais en fait
01:24:08 c'est totalement
01:24:10 contra-cyclique où ça va contre les évolutions
01:24:12 naturelles. En fait qu'est-ce qui se passe ?
01:24:14 Pour la première fois depuis très longtemps, presque
01:24:16 depuis la révolution industrielle, on a des villes
01:24:18 qui se vident en réalité. Les grandes villes
01:24:20 d'abord Paris perd des habitants, mais je pense
01:24:22 que c'est vrai aussi des grandes métropoles
01:24:24 et les petites villes, elles ont
01:24:26 beaucoup de mal à défendre, je dirais
01:24:28 une espèce d'urbanité
01:24:30 qui fait qu'on aime se retrouver dans un
01:24:32 centre-ville parce qu'il y a des cafés, parce qu'il y a
01:24:34 des petits commerçants, ça crée un lien
01:24:36 humain. C'est un peu un effet
01:24:38 si vous voulez d'agora, c'est le fait que
01:24:40 on ne sait pas très bien d'ailleurs pourquoi certains quartiers fonctionnent
01:24:42 pourquoi ça attire des gens, pourquoi ça n'attire pas
01:24:44 des gens, mais grosso modo il y avait le fait de se retrouver
01:24:46 réellement. Là on a
01:24:48 l'impression qu'on est sur un toboggan
01:24:50 gilet jaune ou pas gilet jaune, réforme ou pas réforme
01:24:52 qui fait que les gens vont
01:24:54 se claquemurer chez eux, derrière leurs
01:24:56 écrans et vont de moins en moins
01:24:58 se retrouver. Alors c'est un peu apocalyptique ce que je raconte
01:25:00 mais on est dans des tendances.
01:25:02 Et ma question suivante, le gouvernement a-t-il
01:25:04 conscience, Guillaume Bigot, de la situation
01:25:06 sociale du pays ?
01:25:08 Je vous propose d'écouter Elisabeth Borne, la première
01:25:10 ministre déterminée à ne pas céder
01:25:12 aux mobilisations, elle s'est exprimée hier
01:25:14 à l'occasion du congrès d'Horizon
01:25:16 le parti d'Edouard Philippe. Écoutez.
01:25:18 Depuis dix mois,
01:25:20 ensemble, nous réformons,
01:25:22 nous agissons pour le pays.
01:25:24 En juin, on nous prédisait
01:25:26 le blocage
01:25:28 et l'immobilisme.
01:25:30 Aujourd'hui, certains voudraient
01:25:32 nous réduire au 49-3
01:25:34 qui serait devenu tout à coup
01:25:36 une arme antidémocratique.
01:25:38 Nous avons fait ce que les Français
01:25:40 attendaient de nous, construire
01:25:42 des compromis sur des textes
01:25:44 utiles pour nos concitoyens.
01:25:46 Nous avons fait
01:25:48 ce que les Français attendaient de nous,
01:25:50 construire des compromis sur des textes
01:25:52 utiles pour nos concitoyens.
01:25:54 Ces propos vous apparaissent-ils
01:25:56 hors sol, Guillaume Bigot ?
01:25:58 Écoutez.
01:26:00 Comment vous dire ?
01:26:02 D'abord, je ne sais pas très bien ce que Mme Borne
01:26:04 met derrière les Français. Là, il y a deux lectures
01:26:06 possibles parce que, en fait, cette réforme des retraites,
01:26:08 on le sait, d'ailleurs c'est de l'aveu même
01:26:10 du président de la République maintenant,
01:26:12 quand il parle, c'est un peu sibilin, mais il dit
01:26:14 "moi je ne vais pas être réélu
01:26:16 de toute façon donc ce n'est pas ma carrière à moi
01:26:18 qui est en jeu, il y a des raisons, des motifs,
01:26:20 des urgences économiques et financières".
01:26:22 On comprend très bien qu'il s'agit
01:26:24 de Bruxelles, vous savez, l'organisme qui a mis
01:26:26 sous tutelle et sous curatelle la France
01:26:28 depuis le traité de Lisbonne.
01:26:30 Donc, là, en l'occurrence,
01:26:32 les grandes orientations de politique économique
01:26:34 1997, 1998, 1999,
01:26:36 ça a été interrompu, c'est revenu,
01:26:38 nous imposait une réforme des retraites,
01:26:40 elle est mise en oeuvre. Donc, est-ce que Mme Borne
01:26:42 veut dire que les Français, maintenant, c'est l'Union
01:26:44 Européenne ? Enfin, c'est un mot de passe, les Français
01:26:46 pour parler de l'Union Européenne. Autre solution,
01:26:48 interprétation plus favorable, les Français,
01:26:50 ce serait quand même des Français et pas des technocrates
01:26:52 étrangers, qu'on n'aurait pas élus,
01:26:54 mais ce serait uniquement,
01:26:56 dans ce cas, ceux qui soutiennent Mme Borne.
01:26:58 Et ceux qui soutiennent Mme Borne,
01:27:00 aujourd'hui, je crois qu'ils sont 20 et quelques pourcents,
01:27:02 27, 28, je ne sais plus combien ils sont,
01:27:04 ils sont de moins en moins nombreux.
01:27:06 Donc, nous avons sans doute,
01:27:08 à telle raison de dire, nous avons fait ce que
01:27:10 notre base demandait de nous.
01:27:12 Bon, ensuite, moi,
01:27:14 ça devient presque burlesque
01:27:16 et ça donne lieu à deux interprétations, c'est-à-dire que soit
01:27:18 c'est fait pour jeter de l'huile sur le feu,
01:27:20 soit, effectivement, on a la preuve, là,
01:27:22 on a la preuve audio et visuelle
01:27:24 que Mme Borne
01:27:26 et les euros, enfin, j'allais dire
01:27:28 les technocrates français, mais technocrates français
01:27:30 et euro-libéral, c'est un peu des pléonasmes
01:27:32 maintenant, des gens
01:27:34 qui nous entraînent dans cette voie sont hors-sol,
01:27:36 mais complètement hors-sol, déconnectés.
01:27:38 Par ailleurs, ça va être compliqué de construire
01:27:40 des compromis sur des textes utiles
01:27:42 avec quel partenaire social, avec quel député ?
01:27:44 Les textes utiles,
01:27:46 mais même ça, enfin, c'est
01:27:48 complètement technocratique, comme si
01:27:50 les dirigeants du pays
01:27:52 voulaient des textes inutiles,
01:27:54 c'est complètement absurde, vous voyez, les termes
01:27:56 même sont incroyables, j'ai retrouvé une formule
01:27:58 de Lamartine de 1842
01:28:00 qui se moquait d'un certain Guizot.
01:28:02 Alors Guizot, c'était pas le gars des start-up,
01:28:04 parce que c'était pas encore l'époque des start-up, on était au 19ème siècle,
01:28:06 il ne disait pas "Allez, créez des start-up",
01:28:08 comme nous l'a dit le gouvernement,
01:28:10 il disait "Enrichissez-vous", mais c'était
01:28:12 déjà un peu la même ligne politique, ça avait un peu
01:28:14 orléaniste, centre-droite, centre-gauche
01:28:16 et le tout, bien sûr, au service
01:28:18 de l'argent, des banques, etc.
01:28:20 Alors qu'est-ce qu'il disait Lamartine, pour se moquer de Guizot ?
01:28:22 Il disait "Si le génie
01:28:24 d'un homme d'État", je pense que ça peut s'appliquer
01:28:26 à une femme d'État, "Si le génie
01:28:28 d'un homme d'État, c'est se poser
01:28:30 sur une situation que le hasard leur a
01:28:32 faite et y rester immobile,
01:28:34 inerte, implacable à toute
01:28:36 amélioration, et si c'est
01:28:38 effectivement là le génie d'un homme d'État,
01:28:40 mais il n'y aurait pas besoin,
01:28:42 Monsieur Guizot, d'un homme d'État,
01:28:44 une borne suffirait."
01:28:46 Voilà. La réforme des retraites
01:28:48 ne signe pas la retraite des réformes.
01:28:50 Ce sont les propos d'Olivier Véran,
01:28:52 le porte-parole du gouvernement dans le JDD.
01:28:54 Mais bon, pour pouvoir réformer, il va falloir
01:28:56 avoir une majorité. Le président doit-il
01:28:58 dissoudre l'Assemblée nationale pour
01:29:00 tenter d'obtenir une nouvelle majorité ?
01:29:02 Rien n'est moins sûr si l'on
01:29:04 en croit ce sondage IFOP, publié ce matin
01:29:06 dans le journal du dimanche. On en parle avec
01:29:08 vous, Augustin Donadieu. En cas de dissolution,
01:29:10 ce que l'on apprend, c'est que le Rassemblement
01:29:12 national sortirait renforcé de législatives
01:29:14 anticipées. Tout à fait. En cas d'élection
01:29:16 législative anticipée, 26%
01:29:18 des Français voteraient pour un candidat
01:29:20 à Rassemblement national. Même score
01:29:22 pour un candidat de la NUPES.
01:29:24 22% pour le parti présidentiel et seulement
01:29:26 10% pour les
01:29:28 Républicains. Mais dans le détail,
01:29:30 le parti de Jordane Bardella
01:29:32 enregistrerait un bond
01:29:34 considérable par rapport à son score
01:29:36 en juin 2022. Plus 7 points
01:29:38 concrètement, contrairement à la NUPES
01:29:40 qui, elle, à l'inverse, même si
01:29:42 elle enregistrait un score identique à celui
01:29:44 du RN, elle accuserait
01:29:46 une baisse des suffrages de 0,3 points
01:29:49 par rapport aux législatives
01:29:51 de 2022. Mais là où c'est
01:29:53 encore plus flagrant, c'est du côté
01:29:55 du parti présidentiel, concrètement.
01:29:57 Renaissance subirait
01:29:59 une baisse de presque de 5 points
01:30:01 par rapport à 2022,
01:30:03 passant de 26,9%
01:30:05 aux dernières élections à
01:30:07 22% des voix. Cela représenterait
01:30:09 une cinquantaine de sièges
01:30:11 perdus dans l'hémicycle.
01:30:13 Le sondeur Frédéric Dhabi
01:30:15 note toutefois un paradoxe,
01:30:17 c'est que le RN réalise
01:30:19 ses meilleurs scores alors même que le parti
01:30:21 n'a pas été dans le mouvement social
01:30:23 contre la réforme des retraites. Il ajoute
01:30:25 d'ailleurs que l'éventualité d'une dissolution
01:30:27 constituerait un risque très
01:30:29 sérieux pour le parti d'Emmanuel Macron
01:30:31 pour ne pas dire un suicide.
01:30:33 Merci Augustin Donadieu.
01:30:35 Une cinquantaine de sièges
01:30:37 perdus pour la majorité s'il devait y avoir
01:30:39 des législatives anticipées,
01:30:41 22% des suffrages, c'est 5 points
01:30:43 de moins que pour les dernières
01:30:45 législatives au mois de juin dernier.
01:30:47 La sanction est très claire pour
01:30:49 le gouvernement et sa majorité.
01:30:51 C'est là où la situation devient
01:30:53 extrêmement tendue, extrêmement compliquée
01:30:55 parce que si la situation
01:30:57 sur le plan de l'ordre public se tend,
01:30:59 les issues de secours sont très limitées.
01:31:01 Aujourd'hui, je pense que le retrait du texte,
01:31:03 surtout si le Conseil
01:31:05 constitutionnel offre
01:31:07 un prétexte, à mon avis, on en a parlé hier,
01:31:09 ça m'étonnerait, ou s'il y a
01:31:11 un référendum de l'article 1, ça pourrait encore
01:31:13 des sorties. Mais si la situation de l'ordre public
01:31:15 ne se rétablit pas,
01:31:17 si la violence continue à monter,
01:31:19 c'est une impasse. Pourquoi c'est une impasse ? Parce qu'on voit
01:31:21 bien que la dissolution
01:31:23 ne résoudrait pas
01:31:25 finalement la crise. Elle ne résoudrait pas
01:31:27 la crise parce que même si le scrutin
01:31:29 uninominal
01:31:31 à deux tours majoritaire qui est celui des législatives
01:31:33 fait qu'il suffit d'avoir
01:31:35 une avance quand même assez
01:31:37 importante au premier tour,
01:31:39 si vous n'avez pas de phénomène de barrage,
01:31:41 et je pense que là, les castors
01:31:43 qui font barrage, c'est une espèce
01:31:45 en voie de disparition,
01:31:47 en voie d'extinction, donc il y aurait
01:31:49 beaucoup moins de phénomène de barrage pour le Rassemblement national
01:31:51 le deuxième tour, ce qui fait qu'un parti
01:31:53 qui a une petite avance, qu'on a vu d'ailleurs avec Renaissance,
01:31:55 peut finalement devenir largement,
01:31:57 non seulement le premier groupe, mais pourquoi pas
01:31:59 même avoir une majorité. Mais en fait,
01:32:01 le pays ne serait pas nécessairement plus
01:32:03 gouvernable parce qu'il y a deux éléments
01:32:05 dans ce que vous venez de nous expliquer
01:32:07 très clairement, c'est qu'il y a
01:32:09 un, effectivement, la crise
01:32:11 bénéficie plus au RN,
01:32:13 un peu moins à la NUPES,
01:32:15 et fait chuter
01:32:17 le pouvoir en place, c'est-à-dire Renaissance.
01:32:19 Renaissance et même LR d'ailleurs.
01:32:21 Donc ça c'est très clair. Mais par contre, la crise
01:32:23 ne résout pas le problème de la représentativité.
01:32:25 C'est-à-dire que la représentativité
01:32:27 est toujours éclatée
01:32:29 en trois blocs, et aucun de
01:32:31 ces blocs finalement ne prend
01:32:33 complètement l'ascendant sur les autres.
01:32:35 Et c'est pour ça qu'on est dans une situation, à la fois
01:32:37 la crise de représentativité, il y a
01:32:39 toutes sortes de Français qui ne s'estiment pas
01:32:41 représentés. Si Renaissance
01:32:43 gouverne, eh bien les gens qui ont voté
01:32:45 LR, les gens qui ont voté RN ne se sentent pas
01:32:47 représentés. Mais si demain,
01:32:49 l'un des deux est a priori plus le RN
01:32:51 que LR, c'est logique, parce que le RN a
01:32:53 quand même une position à la fois contre la réforme
01:32:55 des retraites, contrairement à ce que
01:32:57 dit M. Dhabi, il n'a pas été du tout favorable à cette
01:32:59 réforme des retraites. Mais il n'est pas rentré
01:33:01 dans le jeu du bruit et de la fureur
01:33:03 et du bazar à l'Assemblée, et qu'il ne
01:33:05 joue pas la carte non plus de la violence
01:33:07 dans la rue. Donc,
01:33:09 il pourrait en bénéficier, mais même lui
01:33:11 ne serait pas vraiment...
01:33:13 Il ne serait pas... Ce qu'il ne ferait pas vraiment, c'est que
01:33:15 il aurait face à lui et les gens de
01:33:17 Renaissance qui ne voudraient pas s'allier,
01:33:19 et il y aurait un LFI. Mais alors, si
01:33:21 LFI est fou de rage,
01:33:23 et si ces gens sont fous de rage,
01:33:25 imaginez les éco-warriors
01:33:27 des éco-warriors de Saint-Sauline,
01:33:29 les Black Blocs, etc. Imaginez
01:33:31 si le RN est au pouvoir.
01:33:33 Vous imaginez. Mais imaginons
01:33:35 autre scénario, que LFI finisse
01:33:37 par tirer son épingle du jeu, qu'un
01:33:39 Jean-Luc Mélenchon soit élu président, ou qu'il y ait une majorité
01:33:41 à l'Assemblée vraiment clairement LFI.
01:33:43 Mais là, ça ne serait pas possible.
01:33:45 D'abord, les gens de Renaissance seraient
01:33:47 vent debout, les gens
01:33:49 du RN seraient vent debout. Vous voyez, dans
01:33:51 aucun cas, la situation ne peut
01:33:53 réellement stabiliser. Ce n'est pas que je veux jouer
01:33:55 absolument les cassandres,
01:33:57 mais je veux dire simplement, on est dans une sorte de
01:33:59 décomposition-recomposition qui
01:34:01 n'est pas allée jusqu'à son terme. Et il me
01:34:03 semble que les partisans du dépassement,
01:34:05 parce que quand on nous bassine, c'est le cas de le
01:34:07 dire, les oreilles,
01:34:09 avec ces histoires de valeurs républicaines,
01:34:11 n'en croyez pas un mot. Valeurs républicaines
01:34:13 égales volonté
01:34:15 de l'élite, maintenant, du Bloc élitaire,
01:34:17 RN, LR, enfin pardon,
01:34:19 Renaissance, LR,
01:34:21 et grosso modo tous les partisans de la
01:34:23 structure européenne. C'est une idée qui peut paraître
01:34:25 extrêmement attractive, attirante,
01:34:27 mais grosso modo, valeurs républicaines, ça veut dire
01:34:29 qu'on est pour l'Europe, en fait. Il faut décoder.
01:34:31 Et pour l'Europe, c'est donc
01:34:33 qu'on n'est pas vraiment pour la démocratie directe.
01:34:35 Donc voilà, ça c'est un point.
01:34:37 Donc ça, ces gens-là, maintenant, se sont tous regroupés
01:34:39 entre eux avec Renaissance. Ils restaient,
01:34:41 vous voyez, le PS a été quasiment, a volé
01:34:43 en éclat une partie d'aller chez la DUPES,
01:34:45 qui restait de gauche, et les autres se sont raccrochés
01:34:47 à Renaissance. Eh bien, il ne va pas tarder
01:34:49 de faire la même chose pour LR. Donc, il y a
01:34:51 une recomposition, d'une certaine façon, en faveur
01:34:53 des gens qui sont, pour cette politique,
01:34:55 globalisation, marché,
01:34:57 construction européenne. Mais enfin,
01:34:59 ceux qui contestent sont
01:35:01 totalement dispersés façon puzzle,
01:35:03 sont incapables de gouverner ensemble
01:35:05 et ne peuvent pas faire de majorité de remplacement.
01:35:07 - Crise politique, crise sociale,
01:35:09 crise économique aussi, on va en parler avec vous, Guillaume Bigot.
01:35:11 Une dizaine de jours que l'opération
01:35:13 trimestre anti-inflation a été lancée par le gouvernement
01:35:15 dans les grandes surfaces avec des promotions
01:35:17 sur un certain nombre de produits essentiels.
01:35:19 Alors, on s'est posé la question, est-ce que vous,
01:35:21 vous avez vu ce week-end la différence dans votre
01:35:23 panier de course ? Vous allez l'entendre, manifestement,
01:35:25 malgré le nombre de produits concernés,
01:35:27 ça ne vous a pas beaucoup marqué.
01:35:29 Le reportage est signé Kinson et Florent Ferrot,
01:35:31 avec le récit de Mathilde Couvillier-Fleurnoy.
01:35:33 - Des prix bloqués sur des produits du quotidien
01:35:35 dans vos supermarchés,
01:35:37 une façon de lutter contre l'inflation grandissante.
01:35:39 Jusqu'à la mi-juin, certaines
01:35:41 grandes enseignes bloquent leurs prix sur des
01:35:43 produits choisis. Parmi elles,
01:35:45 Casino propose 500 produits à moins de 1 euro.
01:35:47 Intermarché bloque les prix
01:35:49 sur 500 produits également.
01:35:51 Carrefour propose 200 produits à moins de
01:35:53 2 euros et les magasins U agissent
01:35:55 sur 150 produits à prix coûtant.
01:35:57 Mais ces remises, les avez-vous remarquées ?
01:35:59 - Je n'ai pas regardé les étiquettes, en fait.
01:36:01 Je n'ai pas fait attention.
01:36:03 - Je ne me suis pas rendue compte.
01:36:05 - Eh bien, j'avoue que je les ai
01:36:07 pas vues, mais je ne les ai pas cherchées non plus.
01:36:09 - Ces produits à prix bloqués sont
01:36:11 reconnaissables à l'aide d'une pastille tricolore.
01:36:13 Très peu visible dans les rayons,
01:36:15 ces pastilles n'incitent pas les consommateurs
01:36:17 à l'achat. Certains nous ont confié
01:36:19 ne pas voir de différence sur leur ticket de caisse.
01:36:21 - J'ai l'impression que
01:36:23 c'est le même prix.
01:36:25 Je n'ai pas l'impression que ce soit
01:36:27 que la méthode
01:36:29 de l'anti-inflation fonctionne.
01:36:31 - Je pense qu'il y a un effort
01:36:33 fait, mais pas assez
01:36:35 à mon goût par rapport à
01:36:37 mon panier quotidien.
01:36:39 - Un trimestre anti-inflation
01:36:41 encore très peu connu des Français,
01:36:43 malgré une hausse des prix grandissante.
01:36:45 Selon les chiffres de l'INSEE, l'inflation
01:36:47 a connu une hausse de plus de 14%
01:36:49 entre 2022 et 2023.
01:36:51 - Le moins qu'on puisse dire,
01:36:53 Guillaume Bigot, c'est que ça n'a pas beaucoup convaincu les Français.
01:36:55 Est-ce que c'est un dispositif
01:36:57 gadget, qui sert la communication
01:36:59 du gouvernement et qui favorise
01:37:01 la grande distribution ?
01:37:03 - Je vous sens un peu moqueur.
01:37:05 - Légèrement, non.
01:37:07 - Sincèrement, on peut jouer
01:37:09 à une devinette. Vous êtes un gouvernement
01:37:11 pro-business qui ne veut pas faire de la peine
01:37:13 aux grandes enseignes et à la grande distribution.
01:37:15 Et surtout pas
01:37:17 entendre parler de taxer les super-profits.
01:37:19 Déjà, de base, c'est...
01:37:21 On va dire
01:37:23 que c'est idéologique pour rester gentil.
01:37:25 Deuxièmement, vous êtes en plus
01:37:27 un gouvernement pro-européen
01:37:29 qui veut appliquer à la lettre,
01:37:31 qui veut rester le bon élève de l'Europe, et qui applique
01:37:33 à la lettre tout ce qui est marqué
01:37:35 dans les traités et toute la...
01:37:37 je dirais la pression hyper-concurrentielle,
01:37:39 parce que c'est vraiment le leitmotiv
01:37:41 de l'Europe, c'est de transformer
01:37:43 nos pays, de faire sauter les pays
01:37:45 et les gouvernements pour les transformer en zone de libre-échange.
01:37:47 Donc là, il ne faut surtout pas aller contre
01:37:49 la réglementation européenne qui interdit d'une certaine façon
01:37:51 ou qui rend très compliquée
01:37:53 de porter atteinte à la concurrence en taxant
01:37:55 les uns plutôt que les autres, etc.
01:37:57 Troisièmement, de toute façon,
01:37:59 vous...
01:38:01 vous avez besoin
01:38:03 de... vous avez... pardon.
01:38:05 Vous n'avez déjà tiré vos cartouches
01:38:07 budgétaires, vous avez déjà
01:38:09 un endettement massif
01:38:11 et vous n'avez plus de quoi
01:38:13 d'une certaine façon financer
01:38:15 des boucliers.
01:38:17 Et en même temps, l'inflation continue,
01:38:19 et en même temps, d'une certaine façon,
01:38:21 vous ne pouvez pas, parce que vous savez que vous êtes
01:38:23 dans une situation sociale totalement inflammable,
01:38:25 ne rien faire. Donc qu'est-ce que
01:38:27 vous faites dans cette équation ? Vous ne voulez pas
01:38:29 agir pour taxer les hyper-profits,
01:38:31 vous ne voulez pas aller contre la législation
01:38:33 de Bruxelles, vous n'avez plus d'argent
01:38:35 pour aider, eh bien vous faites
01:38:37 du marketing, de la communication,
01:38:39 de la publicité. Donc vous vous faites
01:38:41 mettre d'accord avec vos amis de la grande distribution,
01:38:43 vous dites "Vous savez ce qu'on va faire ? On va aller rouler dans la farine,
01:38:45 on va mettre une petite étiquette et vous vous débrouillez entre vous,
01:38:47 prenez les produits que vous voulez". De toute façon,
01:38:49 à mon avis, Bercy est incapable techniquement,
01:38:51 ça me semble une usine à gaz, mais peut-être
01:38:53 sont-ils capables, je n'en sais rien.
01:38:55 Je pose la question, ça me paraît très difficile pour eux
01:38:57 d'aller contrôler, parce qu'il s'agit
01:38:59 de marques distributeurs,
01:39:01 donc ce sont les grandes enseignes qui vont choisir
01:39:03 quels produits ils vont mettre en avant
01:39:05 avec ce petit logo. Est-ce que
01:39:07 réellement ils ont baissé les prix ? Qui peut le savoir ?
01:39:09 Le point de vue sans concession de Guillaume Bigot
01:39:11 s'est un petit peu passé sous les radars en raison de la
01:39:13 mobilisation sociale ce jeudi, mais l'Assemblée
01:39:15 nationale a adopté un article clé
01:39:17 du projet de loi olympique. Il permet
01:39:19 le recours aux algorithmes pour le
01:39:21 traitement des images enregistrées par les caméras
01:39:23 ou les drones. Le but, c'est que cette
01:39:25 intelligence artificielle puisse détecter
01:39:27 automatiquement des faits et gestes
01:39:29 suspects, comme un départ de feu ou un sac abandonné.
01:39:31 Les députés de la NUPES dénoncent un outil
01:39:33 de surveillance généralisée de la population.
01:39:35 Les explications, Geoffrey Defevre, on en discute
01:39:37 juste après.
01:39:39 Surveiller, protéger, mais comment ?
01:39:41 Dans le cadre du projet de loi
01:39:43 relatif aux Jeux olympiques et paralympiques
01:39:45 de 2024, les députés ont
01:39:47 autorisé à titre expérimental
01:39:49 la vidéosurveillance algorithmique.
01:39:51 La vidéosurveillance algorithmique,
01:39:53 ce n'est pas de la reconnaissance faciale
01:39:55 dans le sens où la reconnaissance
01:39:57 faciale exploite les visages,
01:39:59 reconnaît les visages,
01:40:01 ce que ne fait pas la VSA. La VSA
01:40:03 va utiliser les outils de la
01:40:05 diligence artificielle pour
01:40:07 déterminer les anomalies
01:40:09 comportementales dans
01:40:11 la foule qui est surveillée par
01:40:13 une ou plusieurs caméras
01:40:15 de surveillance. Pour Gérald Darmanin,
01:40:17 le ministre de l'Intérieur, la vidéosurveillance
01:40:19 algorithmique sera un outil
01:40:21 d'aide à la décision des forces de l'ordre
01:40:23 lors de grands événements et utilisée
01:40:25 dans des situations déterminées, comme
01:40:27 des départs de feu, des mouvements de foule
01:40:29 ou encore des comportements
01:40:31 dits anormaux. Ce sont les opérateurs humains
01:40:33 qui vont définir les critères
01:40:35 utilisés pour déterminer
01:40:37 les repérés, les comportements
01:40:39 anormaux. La question qu'il faut se poser, c'est
01:40:41 qui va surveiller leur méthodologie en fait.
01:40:43 Les expérimentations pourraient commencer
01:40:45 dès la Coupe du monde de rugby en septembre prochain
01:40:47 et s'étendre jusqu'en décembre
01:40:49 2024.
01:40:51 La sécurité va être un enjeu primordial
01:40:53 pour ces JO. Guillaume Bigot, il nous reste
01:40:55 une minute. Est-ce que c'est
01:40:57 un bon outil selon vous ou ça vous inquiète ?
01:40:59 D'abord, une petite
01:41:01 remarque, peut-être un peu perfide, je ne sais
01:41:03 pas, mais vous savez, on accuse le Rassemblement
01:41:05 national d'être l'extrême droite, de vouloir
01:41:07 s'en prendre aux libertés, etc.
01:41:09 Il y a quand même deux groupes qui ont
01:41:11 essayé de mettre le holà là-dessus, c'est
01:41:13 d'un côté LFI et donc la fameuse
01:41:15 extrême gauche liberticide et la fameuse
01:41:17 extrême droite liberticide, ont
01:41:19 demandé au gouvernement
01:41:21 dans un cas de renoncer
01:41:23 complètement pour LFI, dans l'autre
01:41:25 vraiment d'avoir
01:41:27 quelque chose d'expérimental
01:41:29 que pour les JO, parce que
01:41:31 les JO posent un problème redoutable de sécurité
01:41:33 donc la situation exceptionnelle, solution
01:41:35 exceptionnelle. Mais le gouvernement a
01:41:37 décidé d'étendre cette mesure
01:41:39 dans ce projet à tous les événements
01:41:41 culturels de masse, etc. qui pourraient sauver
01:41:43 des problèmes de sécurité.
01:41:45 Moi, ce qui me paraît absolument incroyable,
01:41:47 c'est la fascination de nos élites
01:41:49 pour cette espèce
01:41:51 de technolatrie, c'est-à-dire comment
01:41:53 les technologies vont pouvoir résoudre
01:41:55 tous nos problèmes de sécurité.
01:41:57 Et finalement, on avait déjà commencé à mettre le doigt là-dedans
01:41:59 avec le pass sanitaire, je pense
01:42:01 qu'il y a un effet un peu de cynisation du monde,
01:42:03 c'est vraiment l'influence assez inconsciente
01:42:05 de la Chine. Moi, je crois que les technologies
01:42:07 ne peuvent pas remplacer réellement et ne peuvent pas
01:42:09 faire la sécurité. C'est quand même incroyable
01:42:11 de se dire que grâce
01:42:13 à de la reconnaissance faciale, on va assurer
01:42:15 l'ordre public. On a bien vu avec le
01:42:17 Stade de France, de toute façon, que même quand il y a des images...
01:42:19 Je précise là-dessus, il n'y a pas de reconnaissance
01:42:21 faciale, mais de reconnaissance des comportements.
01:42:23 Des comportements et de détecter à l'avance.
01:42:25 Pour être précis. Mais sincèrement, au Stade de France,
01:42:27 les images étaient là et on ne les a pas
01:42:29 regardées, on les a détruites. Et j'entends que vous êtes effectivement
01:42:31 contre cette technologie, si je peux
01:42:33 le résumer ainsi. En tout cas, vous êtes très
01:42:35 circonspect. Quelques doutes sur l'efficacité.
01:42:37 Merci pour cet échange, Guillaume Bigot. Merci à vous.
01:42:39 On va tout de suite rejoindre Sonia Mabrouk
01:42:41 depuis les studios d'Europe 1. Bonjour, Sonia.
01:42:43 Ravie de vous retrouver. On sera tout
01:42:45 à l'heure avec vous à 10h pour le grand rendez-vous
01:42:47 C-News Europe 1 Les Echos.
01:42:49 Qui est votre invité aujourd'hui ?
01:42:51 Bonjour à vous, Anthony. Bonjour
01:42:53 à tous. Notre invité tout à l'heure, on
01:42:55 dirait que vous l'avez précisé à 10h, c'est le président
01:42:57 de Reconquête, Éric Zemmour.
01:42:59 Quel thème, vous allez l'interroger ?
01:43:01 Évidemment, l'actualité politique
01:43:03 et sociale avec ces violences inacceptables
01:43:05 hier à Sainte-Soline et plus largement
01:43:07 les manifestations désormais noyautées
01:43:09 par des ultras. Et sommes-nous
01:43:11 aussi dans une crise politique ou une crise
01:43:13 de régime ? Éric Zemmour y répondra
01:43:15 tout comme sur son livre "Je n'ai pas dit
01:43:17 mon dernier mot". Ce sera tout à l'heure pour le grand
01:43:19 rendez-vous. Et bien tout à l'heure, Sonia.
01:43:21 À 10h, on vous retrouve avec Éric Zemmour.
01:43:23 Vous restez avec nous sur C-News.
01:43:25 La matinale week-end se poursuit. Et puis sur Europe 1,
01:43:27 c'est l'heure de retrouver Lena Higmoni et Frédéric Taddei.
01:43:29 C'est arrivé demain. Excellente journée
01:43:31 à tous, excellent dimanche à tous
01:43:33 sur C-News et sur Europe 1, bien sûr.
01:43:35 ...
01:43:37 - La météo avec Groupe Verlaine.
01:43:39 Installateur de panneaux solaires
01:43:41 Thomson garantit 25 ans.
01:43:43 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
01:43:45 - Votre dimanche sera très perturbé
01:43:47 où que vous soyez.
01:43:49 Il n'y a quasiment aucune chance
01:43:51 d'échapper aux intempéries aujourd'hui
01:43:53 avec déjà les restes de ce coup de vent
01:43:55 sur la Bretagne ce matin.
01:43:57 Encore 80 km/h de vent,
01:43:59 de violentes précipitations,
01:44:01 parfois orageuses. Du vent de toute manière
01:44:03 présent sur l'ensemble du pays,
01:44:05 de fortes averses possibles également
01:44:07 sur la région parisienne, les régions centrales.
01:44:09 Attention, dans les Alpes du Nord,
01:44:11 une véritable tempête de neige se met en place
01:44:13 avec des chutes de neige abondantes.
01:44:15 D'ici la fin de journée, on pourra avoir
01:44:17 30 à 50 cm de neige
01:44:19 au-delà de 1 500 m.
01:44:21 Au cours de l'après-midi, on retrouve encore
01:44:23 du vent, mais pas au même endroit.
01:44:25 Un nouveau coup de vent se met en place
01:44:27 sur l'arc atlantique, 100-120 km/h
01:44:29 possibles sur l'Occitanie,
01:44:31 sur une grande partie de l'Aquitaine,
01:44:33 avec là aussi de fortes précipitations.
01:44:35 Le risque d'orage est présent
01:44:37 sur quasiment tout le pays,
01:44:39 même si ça s'améliore progressivement en Bretagne.
01:44:41 Et puis prudence aussi sur le sud-est,
01:44:43 en Méditerranée, avec de la tramontane
01:44:45 à plus de 100 km/h.
01:44:47 Et un peu plus tard, dans la soirée, dans la nuit,
01:44:49 du vent possible à 120-150 km/h
01:44:51 sur la Corse en particulier.
01:44:53 Les températures sont douces ce matin,
01:44:55 au-dessus des moyennes de saison partout.
01:44:57 8 à Paris, par exemple,
01:44:59 10 du côté de Bayonne et Biarritz,
01:45:01 et un maximum de 12 à Nice et Cannes
01:45:03 au cours de l'après-midi.
01:45:05 Encore de la douceur, mais ça commence à changer.
01:45:07 Les températures sont en baisse progressive,
01:45:09 surtout au nord et surtout à l'ouest.
01:45:11 14 à Bordeaux, 14 à Paris,
01:45:13 un maximum de 22 à Nice.
01:45:15 - Vous avez regardé "La Météo" avec Groupe Verlaine.
01:45:19 Isolation thermique par l'extérieur
01:45:21 avec aide de l'État.
01:45:23 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
01:45:25 - Il est 9h sur CNews.
01:45:27 Bonjour à tous, bon réveil
01:45:29 à ceux qui nous rejoignent dans la matinale.
01:45:31 On est encore ensemble jusqu'à 10h pour de l'info,
01:45:33 de l'analyse, des débats.
01:45:35 J'ai toujours à mes côtés mon acolyte Guillaume Bigot.
01:45:37 Merci d'être encore avec moi ce matin,
01:45:39 malgré le changement d'heure, malgré la fatigue.
01:45:41 En face de vous, Guillaume Bigot,
01:45:43 quelqu'un qui a essayé de me flatter
01:45:45 en me disant que malgré la fatigue,
01:45:47 malgré mes 3h de sommeil, malgré 7h en moins,
01:45:49 j'avais l'air en forme.
01:45:51 Vous n'aurez pas davantage la parole,
01:45:53 Philippe David, parce que vous m'avez
01:45:55 dit que vous étiez incorruptible,
01:45:57 mais vous avez une forme olympique.
01:45:59 Je vous verrais bien faire un marathon à 10h.
01:46:01 - On ira plutôt faire la sieste,
01:46:03 mais c'est charmant de votre part.
01:46:05 Merci Philippe David que l'on reçoit,
01:46:07 chroniqueur, animateur Sud Radio.
01:46:09 Merci d'être avec nous ce matin
01:46:11 et à Harold Eman pour toute l'actualité internationale.
01:46:13 Voici tout de suite les titres
01:46:15 de votre journal de 9h.
01:46:17 Un déferlement de violence intolérable
01:46:19 dans les deux Sèvres, c'est ce que dénonce
01:46:21 la Première ministre Elisabeth Borne
01:46:23 et des manifestants ont été blessés selon les autorités.
01:46:25 La gauche dénonce des provocations
01:46:27 de la part des forces de l'ordre.
01:46:29 Ces mêmes policiers et gendarmes qui ont pourtant
01:46:31 saisi 62 couteaux, 67 boules de pétanque,
01:46:33 des parpaings ou encore des machettes
01:46:35 sur certains manifestants, nous serons sur place
01:46:37 avec nos envoyés spéciaux pour cette
01:46:39 deuxième journée de tension.
01:46:41 Dix jours que l'opération trimestre anti-inflation
01:46:43 a été mise en place par le gouvernement
01:46:45 dans les supermarchés, alors que de nombreuses
01:46:47 enseignes y participent. Sur ces news,
01:46:49 on fait un premier bilan ce matin.
01:46:51 Les forces atteints, leurs cibles, ont-elles allégé
01:46:53 votre ticket de caisse ? La réponse
01:46:55 dans notre reportage à suivre.
01:46:57 Et enfin, la Russie qui va
01:46:59 déployer des armes nucléaires tactiques
01:47:01 au Bélarus, l'allié de Moscou, est située
01:47:03 aux portes de l'Union Européenne, à la frontière
01:47:05 de l'Ukraine également. Doit-on à nouveau
01:47:07 craindre une escalade ? La question sera
01:47:09 posée à notre journaliste Harold Iman
01:47:11 dans ce journal.
01:47:13 Mais on commence tout d'abord
01:47:15 avec cette journée hier d'extrême
01:47:17 violence à Sainte-Soline dans le département
01:47:19 des Deux-Sèvres. Journée d'affrontement
01:47:21 entre les militants radicaux de l'ultra-gauche
01:47:23 et les forces de l'ordre.
01:47:25 Les blessés se comptent par dizaines.
01:47:27 Deux gendarmes et trois manifestants
01:47:29 sont en état d'urgence absolue.
01:47:31 Retour sur cette journée de chaos avec Mathilde
01:47:33 Couvillier-Fleurnoy et nos équipes sur place.
01:47:35 Aux abords de la bassine
01:47:37 de Sainte-Soline, les terrains de culture
01:47:39 ont laissé place à un vrai champ de bataille.
01:47:41 Hier à la mi-journée,
01:47:43 la manifestation, un temps pacifique,
01:47:45 a tourné à l'affrontement.
01:47:47 Certains black blocs
01:47:49 s'avancent groupés,
01:47:51 telle une armée,
01:47:53 pendant que d'autres tentent de recouvrir
01:47:55 les grenades avec de la terre.
01:47:57 Des mortiers d'artifice
01:47:59 et des cocktails molotov sont lancés
01:48:01 par les opposants sur les forces de l'ordre
01:48:03 qui ripostent avec des gaz lacrymogènes
01:48:05 et des canons à eau.
01:48:07 Alors que les grenades
01:48:09 de désencerclement pleuvent,
01:48:11 les gendarmes tentent une offensive
01:48:13 mais sont vite repoussés par les manifestants.
01:48:15 Du côté des manifestants,
01:48:17 les individus blessés sont évacués
01:48:19 par les street medics.
01:48:21 Plusieurs véhicules de gendarmerie
01:48:23 sont incendiés,
01:48:25 des gendarmes blessés,
01:48:27 des élus, des manifestants
01:48:29 mais aussi la Ligue des droits de l'homme
01:48:31 ont remis en cause le dispositif d'évacuation
01:48:33 prévu pour les blessés.
01:48:35 - On va faire le point sur la situation
01:48:37 en direct dans les Deux-Sèvres.
01:48:39 Le lendemain de cette journée d'affrontement,
01:48:41 on rejoint nos envoyés spéciaux.
01:48:43 Comment ça se passe ce matin ?
01:48:45 Quelle atmosphère aujourd'hui ?
01:48:47 Est-ce que la nuit a été plus calme ?
01:48:49 - Oui, la nuit a été plus calme.
01:48:51 Toujours énormément de force de l'ordre
01:48:53 sur le site de Saint-Saëline
01:48:55 autour du chantier
01:48:57 de la méga-bassine.
01:48:59 L'objectif est toujours
01:49:01 d'empêcher toute intrusion
01:49:03 pour éviter
01:49:05 évidemment que les manifestants
01:49:07 puissent s'introduire
01:49:09 et détériorer
01:49:11 des canalisations.
01:49:13 Les organisateurs de la manifestation
01:49:15 ont par ailleurs affirmé hier
01:49:17 que certains avaient réussi à pénétrer
01:49:19 dans le site.
01:49:21 Ce sont des faits qui ont été
01:49:23 totalement démentis par les autorités.
01:49:25 Ce matin, il y a toujours
01:49:27 les quatre carcasses
01:49:29 des quatre véhicules de gendarmerie
01:49:31 incendiés.
01:49:33 C'est quand même le symbole
01:49:35 de cette violence qui a été
01:49:37 hier le théâtre autour
01:49:39 du chantier
01:49:41 de la méga-bassine.
01:49:43 Au sol, on voit toujours
01:49:45 évidemment aussi beaucoup de restes
01:49:47 de cartouches de carburant
01:49:49 de gaz lacrymogène, mais aussi
01:49:51 des cartouches de grenades de désencerclement
01:49:53 puisque je vous rappelle qu'au total
01:49:55 4 000 cartouches grenades
01:49:57 ont été donc
01:49:59 lancées. Puis aussi, ces nombreux
01:50:01 restes de projectiles
01:50:03 lancés par les manifestants,
01:50:05 notamment des bouteilles en verre
01:50:07 et puis des pierres.
01:50:09 Il y a aussi les restes
01:50:11 des tirs de mortier
01:50:13 d'artifice. Nous étions, nous,
01:50:15 au niveau des forces de l'ordre et pendant
01:50:17 deux heures, entre 12h30
01:50:19 et près de 14h,
01:50:21 il y a eu vraiment
01:50:23 une violence très très très intense.
01:50:25 On a pu voir, nous,
01:50:27 des jets de cocktails Molotov
01:50:29 qui ont atterri à nos pieds.
01:50:31 Alors, ils étaient arrivés en trois cortèges.
01:50:33 Les organisateurs disent qu'ils étaient 30 000.
01:50:35 Les autorités parlent
01:50:37 de 6 000 manifestants.
01:50:39 Vers 15h30,
01:50:41 les manifestants sont partis.
01:50:43 On avait entendu d'ailleurs certains manifestants dire qu'ils n'avaient
01:50:45 plus de munitions. Aujourd'hui, il n'y a pas
01:50:47 de manifestation prévue. C'est plutôt
01:50:49 des débats autour du
01:50:51 thème de l'eau qui sont organisés à
01:50:53 Melle, une commune qui se trouve à 50 km
01:50:55 de Saint-Soline.
01:50:57 - Et merci à nos deux envoyés spéciaux
01:50:59 en direct de Saint-Soline, dans le département
01:51:01 des Deux-Sèvres. Je m'interroge aujourd'hui
01:51:03 sur le discours de ces personnalités
01:51:05 de gauche, certaines qu'on a pu retrouver
01:51:07 sur place, qui, malgré ces images
01:51:09 de violences complètement accablantes,
01:51:11 nous expliquent aujourd'hui que c'est
01:51:13 à cause des forces de l'ordre que ces violences se sont
01:51:15 produites. Je pense à Marine Tondelier,
01:51:17 la secrétaire générale d'Europe Écologie-Les Verts,
01:51:19 qui était sur place. Je pense également
01:51:21 à Jean-Luc Mélenchon, le fondateur de la France insoumise.
01:51:23 Regardez, Philippe David, ce qu'il a dit.
01:51:25 "Assez de violences policières à Saint-Soline, assez.
01:51:27 Sans les braves hèmes, sans ce cirque,
01:51:29 il ne se passerait absolument rien d'autre
01:51:31 qu'une marche dans les champs.
01:51:33 Or, j'ai envie de dire, s'il n'y avait pas eu
01:51:35 ces forces de l'ordre, cette marche
01:51:37 dans les champs, elle se serait faite avec
01:51:39 62 couteaux, 67 boules de pétanque,
01:51:41 7 artifices supplémentaires, 6 bidons
01:51:43 d'essence. Bon voilà, cet inventaire
01:51:45 à la prévère qui nous est fait, vous le voyez,
01:51:47 par la préfecture de Niord,
01:51:49 par le procureur de la République
01:51:51 de Niord. Voilà, sans les forces de l'ordre,
01:51:53 ce qu'aurait été cette marche paisible, finalement.
01:51:55 - Mais c'est évident que ceux qui sont venus
01:51:57 avec des bidons d'essence, c'était pour faire des
01:51:59 barbecues et des boules de pétanque pour faire
01:52:01 une partie en triplette après avoir
01:52:03 dégusté des merguez. - On n'avait pas compris.
01:52:05 Merci de nous éclairer là-dessus. - C'était du baseball pétanque
01:52:07 avec la balle. - Et puis vous faire du baseball
01:52:09 pétanque, comme le dit mon ami, notre
01:52:11 ami Jaume Bigot, c'est tout à fait ça.
01:52:13 Non, heureusement que le ridicule ne tue pas,
01:52:15 ça évite d'avoir,
01:52:17 de passer en édition spéciale dans les médias
01:52:19 pour parler de Jean-Luc Mélenchon
01:52:21 et de Marine Tendelier. Cependant, je crois
01:52:23 qu'il y a une chose qu'il faut remettre
01:52:25 à sa place. Cette manifestation
01:52:27 était interdite.
01:52:29 Elle était interdite. Comment expliquer
01:52:31 que des élus qui nous parlent
01:52:33 à longueur de temps des valeurs républicaines,
01:52:35 du respect de l'État de droit,
01:52:37 aillent dans une manifestation
01:52:39 interdite, sans targ,
01:52:41 et jouent après les vierges effarouchées ?
01:52:43 Moi je regardais ces news
01:52:45 hier, quand j'ai vu ces
01:52:47 camionnettes de gendarmerie
01:52:49 en flamme, les...
01:52:51 J'écoutais Guillaume Bigot tout à l'heure, j'ai cru
01:52:53 que c'était les CRS qui chargeaient, pas du tout.
01:52:55 C'était les zadistes, ou je ne sais pas
01:52:57 comment les appeler, les militants d'extrême-gauche,
01:52:59 qui chargeaient les gendarmes mobiles
01:53:01 dans une manifestation interdite.
01:53:03 Alors, on n'en voit plus la bravème.
01:53:05 Alors c'est sûr que, aller en voiture
01:53:07 dans des champs, c'est un peu
01:53:09 compliqué, le quad c'est plus pratique,
01:53:11 ça évite de s'embourber, faut-il le rappeler quand même.
01:53:13 Mais comment des élus
01:53:15 de la République
01:53:17 peuvent-ils se dévoyer,
01:53:19 j'allais dire se déshonorer,
01:53:21 en défendant et en allant dans des
01:53:23 manifestations interdites ? Moi je suis
01:53:25 scandalisé, j'estime qu'on devrait
01:53:27 les mettre devant les tribunaux.
01:53:29 Guillaume Bigot. Mais non, mais il y a vraiment
01:53:31 deux différences essentielles
01:53:33 entre les protagonistes là-dedans,
01:53:35 qui rendent ces tweets et cette communication
01:53:37 inaudible, c'est
01:53:39 un, le fait que la violence légitime
01:53:41 du côté de l'État,
01:53:43 elle n'a rien à voir avec la violence
01:53:45 des manifestants,
01:53:47 et deux, le fait qu'il y ait des gens qui soient
01:53:49 à l'offensive et d'autres
01:53:51 en défensive. Donc là en l'occurrence,
01:53:53 les manifestants,
01:53:55 c'était interdit,
01:53:57 c'est une violence qui est absolument
01:53:59 que personne ne peut légitimer,
01:54:01 mais en plus ils ont tenté d'agresser.
01:54:03 C'est ça qui est fou en fait,
01:54:05 c'est qu'ils étaient là effectivement aussi,
01:54:07 alors ils étaient là bien sûr pour installer leur fameuse
01:54:09 ZAD dans leur idéologie,
01:54:11 ils ont récupéré un petit bout de la terre,
01:54:13 parce que dans le récit,
01:54:15 dans leur idée,
01:54:17 le système est en train de brûler
01:54:19 la terre et donc nous n'aurons
01:54:21 plus rien à boire, nous n'aurions plus rien à manger,
01:54:23 ce qui justifie une violence extrême en réalité.
01:54:25 C'est un discours complètement apocalyptique,
01:54:27 et donc ils veulent
01:54:29 préserver une petite zone
01:54:31 à défendre, comme ils disent,
01:54:33 et pour ça, ils ont été à l'assaut,
01:54:35 il n'y a pas d'autre terme, ils ont été à l'attaque.
01:54:37 Face à eux, il y avait 3200
01:54:39 policiers et gendarmes, c'est ce que rappelle
01:54:41 Gérald Darmanin, un dispositif mis en place
01:54:43 pour défendre cette zone,
01:54:45 empêcher les violences et la constitution d'une nouvelle ZAD.
01:54:47 Et ces 3200 policiers
01:54:49 et gendarmes resteront en place
01:54:51 le temps que nécessaire, c'est ce que nous explique
01:54:53 le ministre de l'Intérieur. Je vous propose de l'écouter,
01:54:55 je vous redonne la parole derrière.
01:54:57 Alors, on a un petit souci technique, on va entendre
01:55:01 le ministre de l'Intérieur.
01:55:03 La force est du côté de l'État
01:55:05 et qu'elle est proportionnée,
01:55:07 je veux ici le dire puisque je suis des opérations
01:55:09 heure par heure, je veux dire
01:55:11 que nous protégeons aussi tous les autres sites,
01:55:13 les maisons des agriculteurs, les canalisations,
01:55:15 les fermes qui peuvent être
01:55:17 pris à partie par des individus
01:55:19 qui sont extrêmement dangereux
01:55:21 et manifestement qui veulent
01:55:23 tuer les institutions, qui veulent tuer des gendarmes
01:55:25 mais qui veulent tuer les institutions de la République.
01:55:27 Guillaume Bigot, vous vouliez ajouter quelque chose ?
01:55:29 Oui, un point rapide, je pense que
01:55:31 ces gens extrêmement violents
01:55:33 sont vraiment les idiots utiles
01:55:35 du système qu'ils dénoncent.
01:55:37 D'abord, ils ne font que renforcer
01:55:39 sa légitimité, si on se met dans leur tête
01:55:41 et qu'ils veulent dénoncer le système,
01:55:43 ils dénoncent ça, ils solidifient le système.
01:55:45 N'importe quel citoyen
01:55:47 normalement constitué ne peut
01:55:49 que les désavouer.
01:55:51 Mais surtout,
01:55:53 c'est un mouvement quasiment antisocial,
01:55:55 il faut le dire. Le ministre de l'Intérieur
01:55:57 avait parlé de black bourges, là je pense que ce sont des green bourges.
01:55:59 C'est-à-dire que ce sont des gens
01:56:01 qui misent attaque
01:56:03 des agriculteurs qui ne sont
01:56:05 quand même pas dans une situation sociale
01:56:07 et économique florissant et ils
01:56:09 prennent le risque. Vous savez, on parlait
01:56:11 des jaunes pour dire les mouvements
01:56:13 qui sont manipulés par le patronat
01:56:15 pour casser les syndicats
01:56:17 en cas de grève, on va appeler ça des jaunes.
01:56:19 Là, ce sont vraiment les verts fonds
01:56:21 à l'égard de la réforme des retraites, le travail des jaunes.
01:56:23 C'est-à-dire qu'ils sont là pour
01:56:25 détourner l'attention et permettre
01:56:27 au gouvernement de mettre tout le monde dans le même sac et de faire
01:56:29 un grand narratif en disant "nous sommes le parti
01:56:31 de l'ordre, ça flambe de partout,
01:56:33 on va rétablir l'ordre". C'est ça qu'ils sont en train de faire.
01:56:35 C'est violemment antisocial
01:56:37 en plus ce qu'ils font. - Et moi je voudrais revenir
01:56:39 sur les besoins en haut
01:56:41 de nos agriculteurs. Moi, nos agriculteurs,
01:56:43 je les aime parce que c'est eux qui nous nourrissent.
01:56:45 Alors quand j'entends certains élus écologistes
01:56:47 dire que c'est la privatisation
01:56:49 de l'eau... - Non, c'est aussi le partage
01:56:51 de l'eau avec les agriculteurs. - Oui, oui, mais
01:56:53 ce qu'ils mettent dans leur assiette,
01:56:55 le pain, le blé, ils la poussent avec quoi ?
01:56:57 Avec de l'eau. C'est donc pas privatisé,
01:56:59 c'est que cette eau, ils la récupèrent par le
01:57:01 biais d'un produit transformé. Puis je tiens
01:57:03 à rappeler quand même une petite chose.
01:57:05 Tous les domaines dans lesquels on a
01:57:07 sous-traité ce qu'il fallait faire en France
01:57:09 par l'acheté politique ou par clientélisme,
01:57:11 je pense notamment à l'accord entre le PS et les Verts,
01:57:13 aux accords entre le PS et les Verts
01:57:15 en 97 ou
01:57:17 en 2012, tout ce qu'on a
01:57:19 sous-traité aux théories fumeuses
01:57:21 des écologistes a viré au désastre.
01:57:23 L'agriculture. Vous avez vu où on en est ?
01:57:25 Aujourd'hui on a pratiquement un suicide
01:57:27 d'agriculteurs par jour et
01:57:29 on n'est plus autosuffisants
01:57:31 au niveau alimentaire. Pourquoi ? Parce qu'on a
01:57:33 mis tellement de normes écologiques, notamment
01:57:35 sur nos agriculteurs, qu'ils ne sont plus
01:57:37 compétitifs, qu'ils mettent la clé sous la porte.
01:57:39 Et je conclurai sur l'électricité.
01:57:41 On a voulu faire mes fesses unheim,
01:57:43 on a voulu réduire le nucléaire. Dieu
01:57:45 merci Emmanuel Macron a eu une chance
01:57:47 cet hiver extraordinaire, c'est qu'on a eu
01:57:49 un hiver doux, sinon on aurait eu des coupures
01:57:51 d'électricité, faut-il le rappeler.
01:57:53 Donc avant, on a déjà donné
01:57:55 notre énergie et notre
01:57:57 agriculture aux écologistes. On voit dans
01:57:59 les deux cas les désastres que c'est. Il va peut-être
01:58:01 falloir redéléguer
01:58:03 ces sujets à des gens compétents.
01:58:05 On va parler de l'alimentaire justement, avec
01:58:07 cette inflation jusqu'à 14%
01:58:09 dans les grandes surfaces. Une dizaine de jours
01:58:11 que l'opération trimestre anti-inflation
01:58:13 a été lancée par le gouvernement
01:58:15 dans ces mêmes grandes surfaces, avec des promotions
01:58:17 sur un certain nombre de produits.
01:58:19 Alors on s'est posé la question, est-ce que vous avez vu ce week-end
01:58:21 la différence dans votre panier de course ?
01:58:23 Pour vous Philippe David, vous avez remarqué la différence ou pas ?
01:58:25 Pas particulièrement.
01:58:27 C'est le cas de beaucoup de Français, manifestement.
01:58:29 Malgré le nombre de produits concernés,
01:58:31 ça n'a pas beaucoup marqué ce qu'on est allé
01:58:33 interroger. Le reportage de Kinson et Florent Ferro
01:58:35 avec le récit de
01:58:37 Mathilde Couvier-Fleurnoy.
01:58:39 Des prix bloqués sur des produits du quotidien
01:58:41 dans vos supermarchés. Une façon
01:58:43 de lutter contre l'inflation grandissante.
01:58:45 Jusqu'à la mi-juin, certaines grandes enseignes
01:58:47 bloquent leurs prix sur des produits choisis.
01:58:49 Parmi elles, Casino propose
01:58:51 500 produits à moins de 1 euro.
01:58:53 Intermarché bloque les prix sur
01:58:55 500 produits également. Carrefour
01:58:57 propose 200 produits à moins de 2 euros
01:58:59 et les magasins U agissent
01:59:01 sur 150 produits à prix coûtant.
01:59:03 Mais ces remises, les avez-vous remarquées ?
01:59:05 Je n'ai pas regardé les étiquettes.
01:59:07 Je ne me suis pas rendu compte.
01:59:09 J'avoue que
01:59:11 je ne les ai pas vues
01:59:13 mais je ne les ai pas cherchées non plus.
01:59:15 Ces produits à prix bloqués sont reconnaissables
01:59:17 à l'aide d'une pastille tricolore.
01:59:19 Très peu visible dans les rayons, ces pastilles
01:59:21 n'incitent pas les consommateurs à l'achat.
01:59:23 Certains nous ont confié ne pas voir de
01:59:25 différence sur leur ticket de caisse.
01:59:27 Je n'ai pas l'impression que
01:59:29 c'est le même prix.
01:59:31 Je n'ai pas l'impression que
01:59:33 la méthode
01:59:35 de l'anti-inflation fonctionne.
01:59:37 Je pense qu'il y a un effort fait
01:59:39 mais pas assez
01:59:41 à mon goût par rapport à mon
01:59:43 panier quotidien.
01:59:45 Un trimestre anti-inflation
01:59:47 encore très peu connu des Français malgré
01:59:49 une hausse des prix grandissante. Selon
01:59:51 les chiffres de l'INSEE, l'inflation a connu
01:59:53 une hausse de plus de 14% entre
01:59:55 2022 et 2023.
01:59:57 Bientôt 9h15 sur CNews,
01:59:59 c'est l'heure du rappel de l'actualité.
02:00:01 C'est avec vous Augustin Donadieu.
02:00:03 Et un drame en Guyane.
02:00:07 Un gendarme du GIGN a été tué par balle
02:00:09 lors d'une opération de lutte contre
02:00:11 l'orpaillage illégal hier matin.
02:00:13 Le militaire âgé de 35 ans et père
02:00:15 de deux enfants était engagé depuis 2009.
02:00:17 Emmanuel Macron sur Twitter a exprimé
02:00:19 sa grande émotion et a salué
02:00:21 le courage et la mémoire du sous-officier.
02:00:23 Une enquête pour meurtre en bande
02:00:25 organisée a été ouverte.
02:00:27 Une tragédie aux Etats-Unis.
02:00:31 25 morts et des dizaines de blessés
02:00:33 après le passage d'une tornade dans le Mississippi.
02:00:35 Sur place, tout est rasé ou presque.
02:00:37 Joe Biden parle d'images déchirantes.
02:00:39 Il ajoute que l'Etat fédéral fera
02:00:41 tout ce qu'il peut pour aider les sinistrés.
02:00:43 Des équipes de recherche et de secours
02:00:45 restent à pied d'oeuvre pour retrouver
02:00:47 des victimes.
02:00:49 Et l'équipe de France, Espoir, s'est inclinée
02:00:51 à faire face à l'Angleterre.
02:00:53 4 buts à 0 en match amical.
02:00:55 Après 14 rencontres sans défaite,
02:00:57 les Bleuets retombent sur terre
02:00:59 à 3 mois de l'Euro.
02:01:01 Les Young Lions ont marqué leurs 4 buts
02:01:03 en deuxième période.
02:01:05 Les hommes de Sylvain Rippoll auront l'occasion
02:01:07 de se reprendre mardi, match prévu
02:01:09 contre l'Espagne.
02:01:11 Un mot de Philippe David sur cette opération
02:01:15 lancée par le gouvernement.
02:01:17 Un dispositif, un petit peu gadget
02:01:19 pour servir la communication du gouvernement ?
02:01:21 Oui, un peu gadget, c'est le moins qu'on puisse dire.
02:01:23 Vous savez, il y a quelques semaines, il y avait
02:01:25 le panier anti-inflation qu'on devait faire
02:01:27 puis qu'on ne devait plus faire
02:01:29 puis qu'on devait à nouveau faire.
02:01:31 Quand les gens font leur course, vous savez, c'est cruel.
02:01:33 Même si on vous bloque le prix
02:01:35 du paquet de riz
02:01:37 ou du paquet de pâtes, quand vous voyez
02:01:39 le prix du carburant à la pompe
02:01:41 avec les pompes qui sont en pénurie,
02:01:43 en rupture pour certaines, et les autres
02:01:45 en profitant pour les augmenter,
02:01:47 au-dessus du 2,20€ ou 2,30€ le litre.
02:01:49 Je peux vous dire que ça vous rattrape
02:01:51 très très vite, mais dans le mauvais sens,
02:01:53 la petite économie que vous avez fait
02:01:55 dans le linéaire du supermarché.
02:01:57 L'inflation favorisée par, évidemment,
02:01:59 le conflit entre l'Ukraine et la Russie.
02:02:01 La Russie qui va déployer
02:02:03 des armes nucléaires tactiques au Bélarus,
02:02:05 annonce de Vladimir Poutine hier en fin de journée
02:02:07 le Bélarus, allié de Moscou,
02:02:09 situé aux portes de l'Union Européenne,
02:02:11 front allié de la Pologne et de la Lituanie.
02:02:13 Et on en parle avec vous, Harold Iman,
02:02:15 des responsables russes qui ont fait
02:02:17 des menaces à peine voilées sur l'usage
02:02:19 de l'arme nucléaire. Forcément, à chaque fois
02:02:21 qu'on parle de l'usage du nucléaire,
02:02:23 ça nous inquiète. Donc je vous pose la question,
02:02:25 faut-il s'inquiéter ?
02:02:27 L'uranium, bien sûr, quand on en parle
02:02:29 en temps de guerre, il faut s'en inquiéter.
02:02:31 Alors, de quel uranium parle-t-on ?
02:02:33 Pas vraiment de la bombe, pour l'instant.
02:02:35 On ne parle pas de l'utiliser.
02:02:37 On parle d'utiliser des munitions,
02:02:39 des obus, qui auraient une pointe
02:02:41 fabriquée en uranium appauvrie.
02:02:43 Ça existe depuis
02:02:45 le début des années 90.
02:02:47 Les États-Unis
02:02:49 l'ont utilisé en Yougoslavie,
02:02:51 ce qui a été controversé.
02:02:53 Parce que ça pénètre le métal
02:02:55 et ça pénètre aussi
02:02:57 les boncaires en béton.
02:02:59 Et donc, ils vont être fournis
02:03:01 maintenant par le Royaume-Uni
02:03:03 dans leur armement
02:03:05 standard, qu'ils sont en train
02:03:07 de transférer vers l'Ukraine.
02:03:09 La IEA,
02:03:11 l'Agence internationale pour l'énergie
02:03:13 atomique, a dit que c'était très peu
02:03:15 radioactif. Les effets
02:03:17 après
02:03:19 l'usage ne sont
02:03:21 pas vraiment dangereux pour l'homme.
02:03:23 Il y a tout un rapport là-dessus.
02:03:25 Bon, ça ne rassurera pas grand monde,
02:03:27 on ne voudrait vraiment pas être proche de ces choses-là.
02:03:29 Vladimir Poutine a dit qu'il réagirait
02:03:31 à ces munitions britanniques
02:03:33 en déployant, donc vous le disiez,
02:03:35 en Biélorussie, si on regarde sur la carte,
02:03:37 au-dessus
02:03:39 de l'Ukraine, des
02:03:41 armes nucléaires
02:03:43 tactiques, ça veut dire qu'ils vont
02:03:45 150 kilomètres
02:03:47 et plus, et qu'ils ont
02:03:49 des explosions contenues.
02:03:51 Et ça, c'est nouveau, mais il en avait
02:03:53 déjà sans doute à Kaliningrad, qui est une
02:03:55 enclave russe. Donc, ça ne change
02:03:57 pas énormément la donne,
02:03:59 mais ça peut
02:04:01 inquiéter tout le monde, alors même que sur le front...
02:04:03 - Tout le monde l'a utilisé, l'uranium
02:04:05 appauvrié ? - Non, seulement ceux qui
02:04:07 l'ont eu. C'est-à-dire que les États-Unis, c'est
02:04:09 les seuls vraiment à l'avoir balancé
02:04:11 sur un champ de bataille
02:04:13 au Moyen-Orient et en Yougoslavie,
02:04:15 mais les Russes en détiennent.
02:04:17 - Guillaume Bigaud, ça vous inquiète, vous ?
02:04:19 - Non. Je pense que la Biélorussie...
02:04:21 Enfin, la Biélorussie,
02:04:23 Vladimir Poutine a essayé de l'entraîner dans sa guerre,
02:04:25 et la Biélorussie a dit non. Grosso modo, la Biélorussie
02:04:27 est quand même peur de l'OTAN, et elle ne suit pas
02:04:29 vraiment Vladimir Poutine dans sa guerre contre
02:04:31 l'Ukraine. Par contre, là,
02:04:33 il veut l'embringuer un peu
02:04:35 dans son dispositif de dissuasion.
02:04:37 Et je crois que l'idée, c'est plutôt...
02:04:39 Il se sert de l'uranium appauvrié, mais en réalité,
02:04:41 qu'est-ce qu'il dit, Vladimir Poutine ? Il dit
02:04:43 "Écoutez, l'OTAN a des armes nucléaires
02:04:45 tactiques en Italie, en Allemagne,
02:04:47 aux Pays-Bas, en Turquie."
02:04:49 Donc il n'y a pas de raison que moi aussi, j'en ai pas
02:04:51 dans mes pays satellites. - Et Belgique.
02:04:53 - Et Belgique, en plus. Donc grosso modo, c'est ça.
02:04:55 Après, effectivement, dans la doctrine russe,
02:04:57 on peut se poser la question
02:04:59 de savoir si les Russes conçoivent
02:05:01 l'arme nucléaire comme nous. C'est-à-dire que pour nous,
02:05:03 l'arme nucléaire, c'est une arme de dissuasion.
02:05:05 Pour eux, c'est vraiment du sur-sur-surconventionnel.
02:05:07 Parce que c'est une arme tactique.
02:05:09 C'est-à-dire que ce n'est pas une bombe atomique
02:05:11 qui fait comme Hiroshima, c'est une bombe atomique
02:05:13 un peu limitée. Et d'ailleurs,
02:05:15 il y a des armes qui sont des armes, par exemple,
02:05:17 thermobarraies, qui font autant de dégâts
02:05:19 que ces armes nucléaires tactiques.
02:05:21 On n'en parle pas du tout. Mais il y a déjà l'équivalent
02:05:23 de bombes nucléaires tactiques. Et les Américains
02:05:25 les ont utilisées en Irak, et les Russes les utilisent
02:05:27 en Ukraine. - Dernier point que je voulais aborder
02:05:29 avec vous, c'est passé sous les radars avec la mobilisation
02:05:31 sociale de ce jeudi. L'Assemblée nationale
02:05:33 a adopté un article-clé du projet
02:05:35 de loi olympique. Il permet le recours
02:05:37 aux algorithmes pour le traitement des images
02:05:39 enregistrées par les caméras ou les drones.
02:05:41 Le but, c'est que cette sorte d'intelligence
02:05:43 artificielle puisse détecter automatiquement
02:05:45 des faits et gestes suspects, comme un départ de feu
02:05:47 ou un sac abandonné. Geoffrey Defevre.
02:05:49 - Surveiller, protéger,
02:05:51 mais comment ?
02:05:53 Dans le cadre du projet de loi relatif aux Jeux
02:05:55 olympiques et Paralympiques de 2024,
02:05:57 les députés ont autorisé
02:05:59 à titre expérimental la vidéo-surveillance
02:06:01 algorithmique.
02:06:03 - La vidéo-surveillance algorithmique, ce n'est pas
02:06:05 de la reconnaissance faciale,
02:06:07 dans le sens où la reconnaissance faciale
02:06:09 exploite les visages, reconnaît
02:06:11 les visages, ce que ne fait pas la VSA.
02:06:13 La VSA va utiliser
02:06:15 les outils de l'intelligence artificielle
02:06:17 pour déterminer
02:06:19 les anomalies comportementales
02:06:21 dans la foule qui est
02:06:23 surveillée par une ou plusieurs
02:06:25 caméras de surveillance.
02:06:27 - Pour Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur,
02:06:29 la vidéo-surveillance algorithmique
02:06:31 sera un outil d'aide à la décision
02:06:33 des forces de l'or lors de grands événements
02:06:35 et utilisée dans des situations
02:06:37 déterminées, comme des départs de feu,
02:06:39 des mouvements de foule, ou encore
02:06:41 des comportements dits anormaux.
02:06:43 - Ce sont les opérateurs humains qui vont définir les critères
02:06:45 utilisés
02:06:47 pour déterminer, en fait,
02:06:49 les comportements anormaux.
02:06:51 La question qu'il faut se poser, c'est qui va surveiller
02:06:53 leur méthodologie, en fait.
02:06:55 - Les expérimentations pourraient commencer dès la coupe du monde de rugby
02:06:57 en septembre prochain,
02:06:59 et s'étendre jusqu'en décembre 2024.
02:07:01 - Alors, la gauche dénonce
02:07:03 un outil de surveillance généralisé.
02:07:05 Philippe David, vous en pensez quoi, vous ?
02:07:07 - Chat échaudé, crin l'eau froide. Quand on voit le fiasco de la
02:07:09 finale de la Ligue des champions entre le Real Madrid
02:07:11 et Liverpool, on s'est dit que peut-être
02:07:13 il fallait mettre un pied,
02:07:15 même deux pas, trois pas, quatre pas en avant
02:07:17 dans la sécurité. - Un coup d'accélérateur, c'est certain.
02:07:19 - Oui, un gros coup d'accélérateur.
02:07:21 Cependant, moi, je suis pas fan
02:07:23 de cette surveillance généralisée. J'ai trop peur
02:07:25 du crédit social à l'aise chinoise.
02:07:27 - Oui, mais alors, attendez...
02:07:29 - Non, mais moi, pour les Jeux olympiques, je suis pour qu'on contrôle,
02:07:31 bien évidemment. Mais,
02:07:33 pendant la période des Jeux olympiques,
02:07:35 je suis pas fan de la surveillance généralisée.
02:07:37 Je préfère avoir une police et une justice qui fonctionnent.
02:07:39 - Vous avez à peu près le même avis,
02:07:41 je pense, que Guillaume Bigot.
02:07:43 On n'a pas trop le temps d'en parler, mais c'est peut-être aussi générationnel.
02:07:45 On a tendance à donner aussi toutes nos informations
02:07:47 sur des applications, et on s'inquiète de voir
02:07:49 un algorithme traiter nos comportements
02:07:51 de manière anonyme. Bon, voilà.
02:07:53 - Non, mais c'est vrai qu'il faut...
02:07:55 - J'ai posé mon avis comme ça. Je l'ai donné en cette fin de journal.
02:07:57 Vous allez rester avec moi.
02:07:59 - Mais c'est tout à fait vrai.
02:08:01 - C'est tout à fait vrai.
02:08:03 - On va marquer une courte pause. On revient dans un instant.
02:08:05 On parlera des poubelles à Paris.
02:08:07 Il y a beaucoup de choses à dire.
02:08:09 (Générique)
02:08:11 - Et vous êtes toujours à l'heure
02:08:13 pour la matinale week-end. On est encore ensemble
02:08:15 jusqu'à 10h avec Guillaume Bigot et Philippe David
02:08:17 pour décrypter toute l'actualité.
02:08:19 Et à la une de ce journal de 9h30.
02:08:21 "Poubelle la vie", c'est le nom de ce nouveau feuilleton,
02:08:23 qui est pourtant bien réel.
02:08:25 Celui d'une capitale jonchée d'ordures.
02:08:27 Des milliers de tonnes de déchets
02:08:29 engloutissent toujours les trottoirs malgré la reprise des collectes.
02:08:31 Rivrains et commerçants sont exaspérés.
02:08:33 Il va falloir prendre son mal en patience.
02:08:35 Il faudra encore au moins deux semaines,
02:08:37 peut-être avant de retrouver une situation normale.
02:08:39 Notre reportage dès le début de ce journal.
02:08:41 La contestation sociale
02:08:43 et le risque d'un pays ingouvernable
02:08:45 peut-il contraindre Emmanuel Macron
02:08:47 à dissoudre l'Assemblée nationale ?
02:08:49 Selon un sondage IFOP, pour le JDD,
02:08:51 le chef de l'État n'y aurait pas intérêt
02:08:53 car en cas de législative anticipée,
02:08:55 c'est le Rassemblement national qui arriverait en première position.
02:08:57 Les détails de cette étude avec Augustin Donadieu.
02:08:59 Et puis le cauchemar de ses parents
02:09:03 dans le département du Var.
02:09:05 Alors que la garde de leur enfant leur a été retirée,
02:09:07 ces derniers ont été victimes de viols répétés
02:09:09 dans le foyer d'accueil qui les hébergait.
02:09:11 Nous avons rencontré cette famille traumatisée
02:09:13 qui est aujourd'hui en pleine bataille
02:09:15 pour réclamer justice et pouvoir enfin se reconstruire.
02:09:17 Nous serons également en liaison avec leur avocat.
02:09:19 Paris, tout un poème en ce moment.
02:09:25 10 000 tonnes de déchets sont toujours
02:09:27 entassées sur les trottoirs.
02:09:29 Le ramassage reprend doucement.
02:09:31 La grève a pris fin dans deux incinérateurs.
02:09:33 Un troisième a été réquisitionné.
02:09:35 Après deux semaines de chaos sur les trottoirs,
02:09:37 c'est encore très compliqué.
02:09:39 Il va falloir prendre son mal en patience.
02:09:41 Les gens sont allés à la rencontre des riverains
02:09:43 et des commerçants excédés.
02:09:45 C'est la peine à les petites.
02:09:47 Regardez tout ce qu'il y a.
02:09:49 A la vue des éboueurs,
02:09:51 cette gardienne d'immeuble du 17e arrondissement de Paris
02:09:53 se précipite vers eux.
02:09:55 A quelques mètres de là, devant chez elle,
02:09:57 les ordures s'entassent.
02:09:59 Avant, on nous stockait en bas dans les caves,
02:10:01 mais après, c'est pas possible à cause des ordures.
02:10:03 On a commencé à jeter ici.
02:10:05 Mais pour aujourd'hui, il est trop tard.
02:10:07 Le camion poubelle est déjà plein.
02:10:09 On a fait des bâtiments ici et on fait rue par rue.
02:10:11 Après deux semaines de grève,
02:10:13 la situation est toujours tendue dans les rues de la capitale.
02:10:15 Mais dans les prochains jours,
02:10:17 elle pourrait s'améliorer.
02:10:19 Les collègues l'ont repris grâce au déblocage
02:10:21 de plusieurs garages et de plusieurs incinérateurs.
02:10:23 Après, il va falloir à peu près deux semaines
02:10:25 pour enlever le plus gros des déchets.
02:10:27 D'ici là, le patron de cet hôtel
02:10:29 a décidé de prendre les devants.
02:10:31 Avec d'autres voisins,
02:10:33 on a décidé de louer une benne
02:10:35 de plusieurs mètres cubes
02:10:37 et de couper tous nos déchets
02:10:39 qui commençaient à s'amonceler d'une façon assez vertigineuse.
02:10:41 C'est un peu plus de 500 euros hors taxes.
02:10:43 C'est un coût.
02:10:45 C'est un coût important.
02:10:47 On va se le partager avec les voisins.
02:10:49 Mais pour nous, c'est nécessaire
02:10:51 parce qu'on commence à avoir un vrai problème
02:10:53 d'insalubrité sur la sortie de l'établissement.
02:10:55 Dans quelques jours,
02:10:57 un nouveau vote devrait avoir lieu
02:10:59 pour décider ou non de la poursuite du mouvement.
02:11:01 Il y a le risque sanitaire,
02:11:03 il y a le risque sécuritaire.
02:11:05 On a vu quand on a brûlé des poubelles,
02:11:07 les manifestants qui ont brûlé des poubelles
02:11:09 ont mis feu à la porte d'un immeuble
02:11:11 mettant en danger la vie des habitants
02:11:13 de cet immeuble qui ont fui in extremis.
02:11:15 Il y a l'image désastreuse
02:11:17 que ça renvoie de la capitale.
02:11:19 C'est-à-dire que le hasard a mal fait les choses
02:11:21 puisqu'au moment où il y a des manifestations
02:11:23 de plus en plus violentes
02:11:25 face à l'autisme gouvernemental,
02:11:27 on a des travaux partout.
02:11:29 Ça donne des éléments
02:11:31 qui permettent de rendre les manifestations
02:11:33 plus sécuritaires pour les ultras.
02:11:35 Il y a des poubelles partout,
02:11:37 donc elles peuvent être incinérées.
02:11:39 On a vu que ça peut partir dans le décor.
02:11:41 Du côté des éboueurs,
02:11:43 ils jouent quand même gros.
02:11:45 C'est une profession qui a une espérance
02:11:47 de vie très limitée.
02:11:49 Vous ne pouvez pas jeter la pierre aux éboueurs ?
02:11:51 Non, je pense que cette réforme
02:11:53 ne sent pas très bon non plus.
02:11:55 Je crois que c'est normal pour des cadres
02:11:57 de travail de deux ans de plus.
02:11:59 Pour les éboueurs, c'est quand même assez injuste
02:12:01 de faire des poubelles.
02:12:03 Mais il y a aussi quelque chose
02:12:05 qui existait bien avant cette grève des poubelles.
02:12:07 Il y a effectivement "Poubelle la vie"
02:12:09 avec une sorte de série "Anne in Paris",
02:12:11 un film en "nodorama"
02:12:13 où une personne très inventive,
02:12:15 très créative,
02:12:17 a décidé de faire une expérience
02:12:19 pour transformer Paris
02:12:21 comme une performance d'art contemporain
02:12:23 avec un petit air de ZAD,
02:12:25 et avec une très bonne illustration
02:12:27 du pire de la mondialisation.
02:12:29 Il y a des migrants sous des tentes,
02:12:31 tout ça est charmant.
02:12:33 Vous appréciez cette série ?
02:12:35 Non, je n'ai jamais regardé.
02:12:37 J'ai dû regarder une fois "Poubelle la vie".
02:12:39 Par contre, la série de Paris,
02:12:41 c'est vraiment devenu un film d'horreur.
02:12:43 C'était la série parisienne dont je vous parlais.
02:12:45 Ah d'accord, ok.
02:12:47 Avec mes plaisanteries, on n'avance pas.
02:12:49 Non, mais c'est très bien.
02:12:51 Ça met de la décontraction dans les foyers
02:12:53 à l'heure du petit déjeuner, c'est parfait.
02:12:55 Soyons quand même sérieux.
02:12:57 Les rues de Paris, c'est terrifiant.
02:12:59 Vous avez les rats, alors là, il y en a plus que jamais.
02:13:01 L'autre soir, de ma voiture,
02:13:03 en sortant de studio,
02:13:05 j'ai dû appeler le 112,
02:13:07 parce qu'il y avait un monceau de poubelle
02:13:09 qui avait été incendié.
02:13:11 J'ai mis pratiquement 6 minutes à avoir les pompiers
02:13:13 en appelant le 112.
02:13:15 Pourquoi ? Je l'ai appris le lendemain,
02:13:17 903 départs de feu, a priori dans Paris.
02:13:19 903 départs de feu,
02:13:21 parce qu'il suffit de jeter un peu de produit inflammable,
02:13:23 une allumette, et il y a tellement de poubelles partout
02:13:25 que c'est facile.
02:13:27 Le préfet de Paris
02:13:29 voulait réquisitionner
02:13:31 des ébords pour ramasser.
02:13:33 C'est la mairie qui s'y est opposée.
02:13:35 Mais qu'est-ce qu'on attend ? Que des épidémies reviennent ?
02:13:37 Qu'il y ait des rats un peu partout ?
02:13:39 Cette ville, qui était la plus belle
02:13:41 ville du monde aujourd'hui, est devenue
02:13:43 un taudis, et je tiens à rendre hommage
02:13:45 à Pierre Perret, qui a fait une chanson absolument
02:13:47 géniale, très amusante.
02:13:49 - Oui, on l'a écouté en plateau la semaine dernière, très très drôle.
02:13:51 - Absolument, qui s'est fait lyncher.
02:13:53 Alors évidemment, il y a eu la bonne vieille formule du général De Gaulle,
02:13:55 "la vieillesse est un naufrage".
02:13:57 Le seul problème, c'est qu'en général, ceux qui
02:13:59 tweetaient ça n'avaient pas attendu la vieillesse
02:14:01 pour être des naufrages.
02:14:03 Donc, écoutez, la ville lumière est devenue la ville poubelle.
02:14:05 - C'est pas grave, nous on lui a rendu hommage en plateau.
02:14:07 - Mais politiquement, on peut dire quand même
02:14:09 que les macroneux, les macronistes, je sais pas comment vous les appelez,
02:14:11 ces gens-là, du bloc élitaire,
02:14:13 ils sont à l'affût. C'est-à-dire qu'ils vont
02:14:15 charger Anne Hidalgo, il faut le dire aussi.
02:14:17 Ils vont charger Anne Hidalgo, pourquoi ?
02:14:19 Parce qu'en fait, ils veulent la mairie de Paris, ils veulent décrocher la timbale.
02:14:21 Bon, mais en fait, ils sont alignés,
02:14:23 mais ils sont totalement
02:14:25 alignés avec Anne Hidalgo.
02:14:27 Ils sont absolument pour faire venir
02:14:29 du matériel soi-disant écolo, qui va creuser
02:14:31 notre déficit commercial, créer
02:14:33 des chômeurs et
02:14:35 faire exploser les recettes en Chine.
02:14:37 Ils sont tout à fait favorables à amener des migrants ici.
02:14:39 Vous voyez, c'est vraiment une espèce de classe
02:14:41 dirigeante hors sol, qui veut
02:14:43 rétablir le servage avec des migrants sans papier.
02:14:45 - Est-ce que je peux rappeler une histoire drôle
02:14:47 qui s'est passée à la Véritable ? - Allez-y, Philippe David,
02:14:49 je ne voudrais pas vous fausser. - C'est qu'ils avaient fait
02:14:51 des urinoirs écologiques qui fonctionnaient
02:14:53 à l'énergie solaire.
02:14:55 Le seul problème, c'est que l'été,
02:14:57 c'est un miracle, si on n'a pas
02:14:59 fait un doctorat en biologie, on ne le sait pas,
02:15:01 les arbres ont des feuilles
02:15:03 et empêchaient
02:15:05 les rayons du soleil d'arriver sur
02:15:07 les panneaux solaires. Alors, ça coûtait une fortune
02:15:09 qui était au-dessus. Évidemment, l'urine
02:15:11 s'emmagasinait. En été, c'était une horreur
02:15:13 et on a dû arrêter de les utiliser.
02:15:15 Mais vous imaginez,
02:15:17 imaginez qu'il y a des feuilles aux arbres
02:15:19 en été. Vous imaginez ça,
02:15:21 Anthony Favali ? Vous imaginez ça,
02:15:23 Guillaume Bigot ? - Personne ne l'avait anticipé.
02:15:25 - Vous n'êtes pas écologiste, c'est pour ça. - Philippe David,
02:15:27 on va revenir à nos moutons, cette contestation
02:15:29 sociale.
02:15:31 Est-ce que le gouvernement
02:15:33 en a réellement conscience ? Je vous pose la question
02:15:35 parce que j'ai entendu Elisabeth Borne
02:15:37 hier au congrès d'Horizon,
02:15:39 la première ministre qui s'est exprimée. Je vous propose
02:15:41 de l'écouter, vous allez me dire ce que vous en pensez.
02:15:43 Depuis dix mois,
02:15:45 ensemble, nous réformons,
02:15:47 nous agissons pour le pays.
02:15:49 En juin,
02:15:51 on nous prédisait le blocage
02:15:53 et l'immobilisme.
02:15:55 Aujourd'hui,
02:15:57 certains voudraient nous réduire au 49-3
02:15:59 qui serait devenu tout à coup
02:16:01 une arme antidémocratique.
02:16:03 Nous avons fait ce que les
02:16:05 Français attendaient de nous,
02:16:07 construire des compromis
02:16:09 sur des textes utiles pour nos
02:16:11 concitoyens. Nous avons fait ce que
02:16:13 les Français attendaient de nous, construire
02:16:15 des compromis sur des textes utiles pour nos
02:16:17 concitoyens. On n'a peut-être pas vécu la même chose
02:16:19 ces derniers mois avec le gouvernement. C'est-à-dire que si
02:16:21 le 49-3 c'est le compromis, alors
02:16:23 moi j'ai peur de savoir ce que ça va être
02:16:25 le passage en force. Alors c'est l'article 16 peut-être.
02:16:27 C'est la prochaine étape. Des textes
02:16:29 utiles parce que ces gens-là voulaient faire des textes inutiles.
02:16:31 C'est ça qu'on est en train de dire. Non mais
02:16:33 tout ça est grotesque. Jean-Sébastien Ferjou,
02:16:35 l'excellent patron d'Atlantico, a fait un tweet
02:16:37 à mourir de rire. Il a dit "écoutez, après cette
02:16:39 allocution, soit Mme Born est une
02:16:41 infiltrée trotskiste, elle travaille pour Mélenchon,
02:16:43 en fait on ne le savait pas, elle est infiltrée dans le gouvernement,
02:16:45 soit, deuxième solution, elle prend un
02:16:47 traitement qui fait qu'elle est
02:16:49 un peu dans la suicidation. J'ajoute
02:16:51 une troisième hypothèse. On n'y a pas pensé, mais
02:16:53 c'est hibernatus. Elle a été
02:16:55 enlevée par les extraterrestres ces 60 dernières heures.
02:16:57 - Mais deux acolytes sont en forme ce matin. Philippe David.
02:16:59 - Ah ben j'ai beaucoup aimé quand le président
02:17:01 de la République,
02:17:03 il a la même chose à parler, je le cite,
02:17:05 c'est le compromis. Ils ont fait un
02:17:07 compromis sur la loi sur la réforme des retraites,
02:17:09 après avoir dit que les syndicats n'avaient rien
02:17:11 proposé. C'est-à-dire qu'ils ont
02:17:13 fait un compromis avec eux-mêmes.
02:17:15 Alors même si parfois, certains ont
02:17:17 plusieurs personnes dans leur tête,
02:17:19 on arrive toujours à faire un compromis avec
02:17:21 soi-même. Et quand on se
02:17:23 souvient de l'interview
02:17:25 du président de la République,
02:17:27 qui commence par parler des factieux et des factions,
02:17:29 factieux c'est stricto sensu
02:17:31 les fascistes. Je vous laisse imaginer,
02:17:33 c'était vraiment la chose
02:17:35 qui n'allait pas mettre du tout d'huile sur le feu,
02:17:37 puis après vous attaquez les syndicats et maintenant,
02:17:39 a fait ce que les Français attendent.
02:17:41 Madame Borne n'a pas compris une chose, c'est pas
02:17:43 Emmanuel Macron qui a été réélu, c'est que les
02:17:45 Français ont fait barrage à Marine Le Pen comme
02:17:47 5 ans plus tôt. Et qu'ils étaient tellement
02:17:49 peu contents d'avoir réélu Emmanuel Macron
02:17:51 qu'ils ne lui ont pas donné, alors que le scrutin
02:17:53 majoritaire, juste après les
02:17:55 présidentielles, avait toujours assuré une
02:17:57 majorité large aux présidents élus ou réélus,
02:17:59 n'ont pas donné
02:18:01 de majorité aux législatives.
02:18:03 Donc c'est pas du tout ça ce que les Français attendaient.
02:18:05 Ils voudraient vraiment autre chose.
02:18:07 Donc compromis, le seul truc qui n'est pas
02:18:09 vrai, c'est pro, professionnel.
02:18:11 Construire des
02:18:13 compromis sur des textes utiles,
02:18:15 mais j'ai envie de dire avec quels partenaires sociaux,
02:18:17 avec quels députés, quelles majorités,
02:18:19 face au risque d'un pays bloqué, le président
02:18:21 doit-il dissoudre tout simplement
02:18:23 l'Assemblée nationale pour tenter d'obtenir une
02:18:25 nouvelle majorité ? Rien n'est moins sûr
02:18:27 si l'on en croit ce sondage,
02:18:29 publié aujourd'hui dans le journal du dimanche.
02:18:31 On en parle avec vous, Augustin Donatieux.
02:18:33 Augustin, en cas de dissolution, on apprend que c'est le
02:18:35 Rassemblement national qui sortirait renforcé
02:18:37 de ses législatives anticipées. - Effectivement.
02:18:39 Si de nouvelles élections législatives
02:18:41 venaient, eh bien 26%
02:18:43 des Français voteraient pour le
02:18:45 parti du Rassemblement national,
02:18:47 26% également pour la NUPES,
02:18:49 22% pour le parti présidentiel
02:18:51 et 10% seulement
02:18:53 pour les Républicains. Dans le détail,
02:18:55 le parti de Jordane Bardella
02:18:57 enregistrerait un bon record
02:18:59 de 7 points par rapport à son score
02:19:01 de juin 2022. Et à l'inverse,
02:19:03 la NUPES, elle, même si elle enregistre
02:19:05 le même score que le
02:19:07 RN, eh bien elle accuserait
02:19:09 une baisse des suffrages de 0,3 points
02:19:11 par rapport à son score des dernières
02:19:13 législatives. Enfin, là où
02:19:15 la baisse est la plus flagrante,
02:19:17 c'est au niveau du parti présidentiel, totalement
02:19:19 sanctionné par les électeurs.
02:19:21 Renaissance subirait une baisse
02:19:23 du nombre de voix de presque 5 points
02:19:25 par rapport à 2022, passant
02:19:27 de 26,9 à 22%
02:19:29 des voix. Cela représenterait
02:19:31 une cinquantaine de sièges
02:19:33 perdus dans l'hémicycle. Alors
02:19:35 le RN qui réalise son meilleur score,
02:19:37 alors même que le parti n'a pas été
02:19:39 représenté dans le mouvement social contre
02:19:41 la réforme des retraites. - Merci Augustin Donadieu.
02:19:43 Une sacrée sanction en tout cas
02:19:45 pour la majorité,
02:19:47 mais aussi quand même un résultat compliqué
02:19:49 parce que pour autant, le pays ne serait
02:19:51 pas gouvernable. Difficilement
02:19:53 en tout cas. - Là, le pays ne serait pas
02:19:55 gouvernable avec l'ERN et la NUPES à 26
02:19:57 et Renaissance à 22.
02:19:59 On en parlait il y a quelques instants, le scrutin
02:20:01 majoritaire amplifie les majorités.
02:20:03 Là, ce serait une majorité faible, mais là
02:20:05 vous n'auriez pas 88 députés du RN,
02:20:07 vous en auriez à mon avis à peu près 150.
02:20:09 Il y aurait à peu près, grosso modo,
02:20:11 150 députés de la NUPES.
02:20:13 Ça fait déjà... Il y a une majorité
02:20:15 relative, mais là ce serait
02:20:17 une majorité toute relative pour
02:20:19 Renaissance. Je pense qu'il y en a
02:20:21 certains qui sont très heureux en voyant
02:20:23 ce sondage, c'est les députés qui ont été élus
02:20:25 il y a moins d'un an, parce que là, vous savez,
02:20:27 ils ont l'assurance vie contre
02:20:29 une dissolution d'Emmanuel Macron. Vous connaissez
02:20:31 Anthony Favali la différence entre la roulette russe
02:20:33 et la roulette belge. - Dites-le moi. - La roulette
02:20:35 russe c'est 5 trous, 1 balle. La roulette belge c'est
02:20:37 5 balles, 1 trou. Là, des dissoutes
02:20:39 pour Emmanuel Macron, ce serait carrément
02:20:41 un coup de roulette belge. - Guillaume Bigot.
02:20:43 - Ouais, euh...
02:20:45 Ce qu'on peut dire, c'est... Enfin, le terme
02:20:47 qui domine le débat,
02:20:49 c'est la crise de régime. On est au bord de la crise de régime.
02:20:51 Moi, je ne pense pas. Je pense que la crise
02:20:53 de régime, ça veut dire quoi ? Ça veut dire
02:20:55 que les gens voudraient sortir
02:20:57 de la République et sortir de la démocratie.
02:20:59 C'est pas vrai. Tous les sondages
02:21:01 montrent que nos concitoyens sont très
02:21:03 attachés à la République, très attachés à la démocratie.
02:21:05 On n'est pas dans une crise de régime, on est dans une crise
02:21:07 de représentativité.
02:21:09 C'est-à-dire que les Français estiment
02:21:11 que leurs représentants ne les représentent
02:21:13 plus, ne reflètent plus ce qu'ils pensent.
02:21:15 Et en fait, cette crise de la représentativité,
02:21:17 là, pour l'instant, on a l'impression
02:21:19 qu'elle ne concerne que
02:21:21 le gouvernement en place. Mais c'est pas vrai.
02:21:23 Et c'est ce que montre ce sondage.
02:21:25 La crise de la représentativité, elle est plus grave.
02:21:27 On a parlé tout à l'heure d'une tripartition de l'opinion.
02:21:29 La France archipelisée, elle est aussi archipelisée
02:21:31 sur le plan politique. On a un bloc,
02:21:33 disons, élitaire, RN... Pardon,
02:21:35 Renaissance et LR. On a un bloc
02:21:37 RN, on pourrait même y ajouter Renaissance.
02:21:39 Et on a un bloc, disons,
02:21:41 NUPES, LFI. OK. Donc, déjà,
02:21:43 ces gens-là ne s'entendent pas. Ces gens-là
02:21:45 ne peuvent pas gouverner ensemble. Premier point.
02:21:47 Mais deuxième point, ce n'est pas qu'une tripartition.
02:21:49 Vous avez un énorme bloc.
02:21:51 Regardez les législatives.
02:21:53 52% d'abstentionnistes.
02:21:55 Donc, on est dans une crise
02:21:57 qui fait que, pour l'instant,
02:21:59 il y a quelque chose qui mériterait d'être inventé,
02:22:01 me semble-t-il, en face du bloc élitaire.
02:22:03 Il y a un problème d'offre politique.
02:22:05 Les Français préfèrent rester chez eux.
02:22:07 Peut-être parce que, de toute façon, ils sentent bien
02:22:09 que quand ils votent, ça ne change rien.
02:22:11 Mais l'offre politique qui est alternative
02:22:13 au système, elle ne séduit qu'une partie
02:22:15 de l'opinion. 9h43 sur CNews.
02:22:17 C'est l'heure du rappel de l'actualité.
02:22:19 C'est avec vous, Augustin. Donne adieu.
02:22:21 28 gendarmes blessés, dont 2 hospitalisés
02:22:25 en urgence absolue. Le bilan des violents
02:22:27 affrontements à Sainte-Soline est lourd.
02:22:29 Côté manifestants, 7 ont été blessés,
02:22:31 dont 3 sont aussi en urgence absolue.
02:22:33 2 journalistes ont été touchés.
02:22:35 La première ministre, Elisabeth Borne,
02:22:37 a dénoncé un déferlement de violences
02:22:39 intolérable mettant en cause l'irresponsabilité
02:22:41 des discours radicaux qui encouragent
02:22:43 ces agissements. Aucune interpellation
02:22:45 n'a pu être réalisée durant la manifestation.
02:22:47 Plus de 4 000 grenades lacrymogènes
02:22:49 et de désencerclements ont été nécessaires
02:22:51 pour repousser les manifestants violents.
02:22:53 La dissolution de la brave M
02:22:57 pas à l'ordre du jour selon le préfet
02:22:59 de police de Paris. Mise en cause récemment
02:23:01 dans plusieurs affaires de violences policières,
02:23:03 la brigade de répression de l'action violente
02:23:05 motorisée ne sera finalement pas dissoute.
02:23:07 Le comportement de quelques individus
02:23:09 ne doit pas jeter l'opprobre
02:23:11 sur toute une unité, a déclaré Laurent Nunes.
02:23:13 3 enquêtes judiciaires ont cependant
02:23:15 été ouvertes cette semaine et confiées
02:23:17 à l'IGPN.
02:23:19 Et de Paris à New York ou encore à Sydney,
02:23:21 les monuments du monde entier se sont éteints
02:23:23 hier soir. Une heure sans lumière
02:23:25 pour la planète, le Earth Hour.
02:23:27 L'initiative lancée
02:23:29 par WWF pour la 17ème année
02:23:31 consiste à éteindre les lumières
02:23:33 non essentielles pendant une heure pour
02:23:35 sensibiliser à la protection de la nature.
02:23:37 Un pays n'a pas voulu suivre l'opération,
02:23:39 la Russie. Le Kremlin
02:23:41 a en effet placé l'ONG WWF
02:23:43 comme un agent de l'étranger.
02:23:45 Dans le reste de l'actualité,
02:23:47 on vous parle ce matin de ce
02:23:49 cauchemar vécu par ce couple du Var
02:23:51 et leurs 3 enfants. Alors que
02:23:53 la garde de ces enfants justement leur a été retirée
02:23:55 et qu'ils ont été accueillis dans un foyer,
02:23:57 2 d'entre eux ont été victimes de viols
02:23:59 à répétition commis par d'autres enfants.
02:24:01 Dans ce centre d'accueil, leur avocat
02:24:03 dénonce des violences récurrentes.
02:24:05 Voici un témoignage de cette famille brisée recueillie
02:24:07 par Stéphanie Routier.
02:24:09 Ses parents,
02:24:11 dévastés, se battent pour récupérer
02:24:13 leurs enfants. En 2019,
02:24:15 Cécile souffre de sérieux
02:24:17 problèmes de santé. Cyril,
02:24:19 après des examens psychologiques,
02:24:21 est déclaré apte à s'occuper d'eux
02:24:23 et pourtant, un juge
02:24:25 décide de placer les 3 enfants
02:24:27 dans un foyer du Var.
02:24:29 Quelques semaines après, il découvre que
02:24:31 leur fille a été victime de violences
02:24:33 sexuelles au sein même de l'établissement
02:24:35 d'accueil. Il m'a fallu 3 jours
02:24:37 pour savoir la vérité. On avait
02:24:39 enfoncé le pénis dans
02:24:41 la bouche de ma fille
02:24:43 et ce jeune avait 11 ans au moment des faits
02:24:45 et Rose n'en avait que 6.
02:24:47 Mais quelques mois plus tard, un autre
02:24:49 adolescent commet de nouvelles agressions
02:24:51 sexuelles sur les 2 aînés de la fratrie.
02:24:53 Et à partir de là,
02:24:55 on a su qu'il avait fait
02:24:57 on va dire une sorte de tournante
02:24:59 avec l'ensemble des petits sur place.
02:25:01 Les responsables du foyer
02:25:03 nous ont expliqué que tous leurs intervenants
02:25:05 suivent régulièrement des formations
02:25:07 pour prévenir ces violences
02:25:09 mais que le risque zéro n'existe pas.
02:25:11 Cécile et Cyril
02:25:13 ont déposé plainte.
02:25:15 Selon leur avocat, les agressions
02:25:17 dans ces structures sont fréquentes.
02:25:19 Là, sur le même cabinet
02:25:21 de juge, c'est-à-dire le même ressort,
02:25:23 j'ai 3 viols,
02:25:25 2 attouchements sexuels, un enfant
02:25:27 qui a été poignardé. C'est un défaut
02:25:29 de surveillance gigantesque.
02:25:31 Maître Michel Hamas dénonce
02:25:33 une grave défaillance du système.
02:25:35 Il vient de saisir le président du tribunal,
02:25:37 la cour d'appel et le garde des Sceaux.
02:25:39 Je précise bien sûr
02:25:41 que les enquêtes,
02:25:43 les procédures judiciaires sont en cours.
02:25:45 Le procureur du Var, les juges pour enfants
02:25:47 n'ont pas souhaité s'exprimer à notre micro.
02:25:49 En revanche, nous sommes en liaison
02:25:51 avec l'avocat de cette famille que vous venez
02:25:53 d'entendre dans ce reportage. Bonjour
02:25:55 Maître Michel Hamas.
02:25:57 La première question tout d'abord,
02:25:59 elle concerne les enfants. Comment vont-ils ?
02:26:01 Est-ce qu'ils sont désormais en sécurité aujourd'hui ?
02:26:03 C'est une question
02:26:05 à laquelle on a du mal
02:26:07 à répondre.
02:26:09 On a très peu d'infos.
02:26:11 On a très peu d'infos.
02:26:13 Le seul courrier que nous avons eu
02:26:15 du juge, c'est
02:26:17 "J'ai été informé par les services sociaux
02:26:19 que l'enfant avait été téléplacé, donc l'agresseur
02:26:21 n'est plus dans le même lieu." C'est tout.
02:26:23 Mais ce n'est pas une réponse qui est digne.
02:26:25 Il faut des poursuites pénales,
02:26:27 il faut que ça soit actif.
02:26:29 Ce qui se passe à Toulon, ce qui se passe pareil à Dreux,
02:26:31 ce qui se passe pareil à Lille,
02:26:33 on n'a pas de réponse.
02:26:35 Il est là le problème. Ce n'est pas ces parents-là.
02:26:37 Ces parents-là, ce sont des parents, malheureusement,
02:26:39 touchés aujourd'hui.
02:26:41 Et chance pour eux.
02:26:43 Peut-être pour ces enfants, vous en parlez.
02:26:45 Mais c'est un dossier tous les 15 jours.
02:26:47 Qu'est-ce que vous,
02:26:49 Maître Michel Hamas,
02:26:51 qu'est-ce que vous dénoncez concrètement
02:26:53 à ces structures d'accueil ?
02:26:55 Est-ce que c'est un manque de moyens ?
02:26:57 Il faudrait davantage de ces structures revoir leur organisation.
02:26:59 Qu'est-ce qui se passe concrètement et qui pose ce problème aujourd'hui ?
02:27:01 Un manque de moyens,
02:27:03 un manque de formation,
02:27:05 un manque d'empathie,
02:27:07 une malveillance certaine.
02:27:09 Très simple.
02:27:11 Je vous donne un autre exemple. À Évereux,
02:27:13 j'ai signalé à un magistrat qu'un enfant se droguait,
02:27:15 avait du sexe, qu'il se prostituait.
02:27:17 Maintenant, l'enfant est dans un réseau de prostitution.
02:27:19 Je n'ai pas de réponse.
02:27:21 À Paris, à Lille,
02:27:23 un autre exemple en une seconde,
02:27:25 à Lille, famille d'accueil,
02:27:27 donc ça a l'air mieux, plus sécure.
02:27:29 La femme de ménage rentre et le petit garçon de 4 ans
02:27:31 fait une fellation au père
02:27:33 de famille qui est là.
02:27:35 Et personne n'en parle.
02:27:37 Les magistrats ne répondent pas.
02:27:39 Il n'y a pas d'audience spécifique. Il n'y a pas de prise en charge.
02:27:41 Il n'y a pas de prise en charge du tout
02:27:43 de ces enfants par un suivi psychologique.
02:27:45 Là, par exemple, pour les 3 de Toulon,
02:27:47 si vous savez qu'il y a une prise en charge,
02:27:49 dites-le moi, écrivez-moi,
02:27:51 ça me fera plaisir, je ne l'ai pas cette information.
02:27:53 Les enfants placés en France,
02:27:55 c'est un scandale d'État.
02:27:57 Si ça, ça se passe dans une école,
02:27:59 si ça, ça se passe au cours de judo, au cours de danse,
02:28:01 si ça se passe chez vous ou chez moi
02:28:03 quand on reçoit les enfants de nos amis,
02:28:05 on va en détention dans la seconde.
02:28:07 Il y a une procédure d'instruction, mais pas pour les enfants placés.
02:28:09 Pour les enfants placés,
02:28:11 on pense, on ne fait rien parce que
02:28:13 on pense que les parents étaient défaillants au départ.
02:28:15 C'est ça qui se passe
02:28:17 dans l'inconscient et surtout,
02:28:19 la justice est à huis clos.
02:28:21 Mais le huis clos ne protège pas les enfants.
02:28:23 Il protège les services sociaux et les juges
02:28:25 parce que les juges ne rendent pas la justice.
02:28:27 Ils la gardent.
02:28:29 Il y a le problème en France.
02:28:31 - Merci à vous,
02:28:33 Maître Michel Amas,
02:28:35 avocat de cette famille
02:28:37 à Toulon. Merci d'avoir
02:28:39 lancé ce cri d'alerte
02:28:41 concernant la situation de tous ces enfants placés,
02:28:43 pas seulement ceux de Toulon, mais à travers
02:28:45 tout le pays. Merci d'avoir témoigné sur notre antenne
02:28:47 ce matin. Pour finir
02:28:49 cette émission, je le rappelle,
02:28:51 c'est important aujourd'hui, vous voyez
02:28:53 mon ruban rouge, il est l'heure de
02:28:55 donner au SIDAction, il est encore temps,
02:28:57 c'est le numéro 110, ou alors
02:28:59 sidaction.org, c'est le moment de donner.
02:29:01 Si vous le pouvez, bien évidemment, c'est pour la recherche
02:29:03 contre le Slida, contre le VIH,
02:29:05 les traitements avancent rapidement et c'est très, très
02:29:07 important. On va finir
02:29:09 sur un mot plus détendu, un mot de sport à présent.
02:29:12 Votre programme en équipe avec les pros
02:29:14 de maxouti.com. Maisons,
02:29:16 bricolages, équipements jardinage.
02:29:18 Maxouti.com
02:29:20 Selain Derby et sa ferveur
02:29:22 peuvent relancer Kast, 11ème et en danger.
02:29:24 En face Toulouse, leader incontesté
02:29:26 doit encore faire sans ses internationaux.
02:29:28 L'entame est Kast 13,
02:29:30 Toulouse enchaîne les fautes, 8 pénalités.
02:29:32 L'écart important, bientôt
02:29:34 encore plus conséquent.
02:29:36 C'est pas devant, il est passé,
02:29:38 avec Cassi, la suite est l'intérieur, avec Dumoura,
02:29:40 on le disait, il va falloir
02:29:42 du grand Dumoura pour se maintenir.
02:29:44 Au retour des vestiaires, réaction
02:29:46 toulousaine, Djaminé envoie Chocobarès
02:29:48 à l'essai. Mais aujourd'hui,
02:29:50 Kastre semble vraiment en mission
02:29:52 avec un vrai patron.
02:29:54 Le ballon récupéré par Julien Dumoura,
02:29:56 qui va le marquer, il a doublé.
02:29:58 L'entraîneur toulousain
02:30:00 à peine réconforté par l'essai de Matisse Lebel
02:30:02 en fin de match, mais c'est déjà trop tard.
02:30:04 Kastre s'impose
02:30:06 27-17, remporte
02:30:08 le 3ème derby de suite à domicile
02:30:10 et se donne de l'air dans la course au maintien.
02:30:13 C'était votre programme en équipe
02:30:15 avec les pros de Maxouti.com
02:30:17 Maisons, bricolages, équipements jardinage.
02:30:19 Maxouti.com
02:30:21 Messieurs, on aurait eu une heure supplémentaire
02:30:23 que je vous aurais parlé des trottinettes à Paris.
02:30:25 Mais ça ne se fera pas. Non, parce que je sais que vous auriez eu
02:30:27 des choses à dire aussi là-dessus.
02:30:29 Donc on va s'arrêter là. Je vous souhaite un excellent
02:30:31 dimanche à vous deux, Philippe David
02:30:33 et Guillaume Bigaud. Je vous souhaite évidemment
02:30:35 un bon dimanche à tous nos téléspectateurs. Demain, c'est la
02:30:37 matinale, semaine de Romain Desarbres
02:30:39 sur CNews, que vous retrouvez à partir de 5h55.
02:30:41 Et restez avec nous, puisque tout de suite
02:30:43 c'est le grand rendez-vous CNews Europe 1
02:30:45 Les Echos. Sonia Mabrouk reçoit
02:30:47 aujourd'hui Eric Zemmour, le président de
02:30:49 Reconquête. A tout de suite sur CNews.
02:30:51 La météo avec Groupe Verlaine
02:30:55 Installateur de panneaux solaires Thompson
02:30:57 garantie 25 ans.
02:30:59 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
02:31:01 Cela va être difficile
02:31:03 d'échapper aux intempéries
02:31:05 ce dimanche. Il y a des perturbations
02:31:07 absolument partout en France
02:31:09 en liaison avec une dépression qui est
02:31:11 très active et qui envoie à ce temps
02:31:13 particulièrement agité.
02:31:15 Attention au cours de l'après-midi à ce coup de
02:31:17 vent qui se met en place à partir de
02:31:19 15-16h sur l'arc Atlantique.
02:31:21 Des rafales de vent à plus de 100km/h
02:31:23 sur une grande partie de l'Aquitaine
02:31:25 notamment. De fortes averses orageuses.
02:31:27 Un risque de toute manière d'averses orageuses
02:31:29 quasiment partout en France. Et encore
02:31:31 des chutes de neige assez abondantes
02:31:33 sur les Alpes du Nord. On pourrait avoir
02:31:35 30-50 cm de neige encumulé
02:31:37 d'ici la fin de journée à 1500m d'altitude
02:31:39 et puis du vent de plus en plus fort en Méditerranée
02:31:41 et attention en Corse, le vent se renforce
02:31:43 aussi très fortement en fin d'après-midi
02:31:45 et en soirée il pourra dépasser
02:31:47 les 120km/h. Les températures
02:31:49 elles sont encore assez douces mais elles sont en baisse
02:31:51 quand même partout. 14° à Paris
02:31:53 et un maximum de 22° à Nice.
02:31:55 Et pour la journée de demain, changement
02:31:57 de temps. Le temps se calme complètement.
02:31:59 Retour de conditions ensoleillées
02:32:01 sur tout l'Ouest du pays. Encore quelques
02:32:03 précipitations à l'Est et
02:32:05 notamment sur les Alpes et toujours du vent
02:32:07 sensible en Méditerranée.
02:32:09 Vous avez regardé la météo
02:32:11 avec Groupe Verlaine. Isolation thermique
02:32:13 par l'extérieur avec aide de l'Etat. Groupe Verlaine.
02:32:15 Connectons nos énergies.
02:32:17 Bonjour à tous, ravi de vous
02:32:19 retrouver sur CNews. 28 gendarmes
02:32:21 blessés dont 2 hospitalisés
02:32:23 en urgence absolue. Le bilan des
02:32:25 violos infrontements à Sainte-Soline est lourd.
02:32:27 Côté manifestants, 7 ont été blessés
02:32:29 dont 3 également en urgence absolue.
02:32:31 2 journalistes ont été touchés.
02:32:33 La Première Ministre Elisabeth Borne
02:32:35 a dénoncé un déferlement de violences
02:32:37 intolérable mettant en cause
02:32:39 l'irresponsabilité des discours radicaux
02:32:41 qui encouragent ces agissements.
02:32:43 Aucune interpellation n'a
02:32:45 pu être réalisée durant la manifestation.
02:32:47 Plus de 4000 grenades lacrymogènes
02:32:49 et de désencerclements ont été
02:32:51 nécessaires pour repousser
02:32:53 les manifestants violents.
02:32:55 La dissolution de la brave M
02:32:57 pas à l'ordre du jour selon le préfet
02:32:59 de police de Paris, mis en cause récemment
02:33:01 dans plusieurs affaires de violences policières.
02:33:03 La brigade de répression de l'action violente
02:33:05 motorisée ne sera finalement pas
02:33:07 dissoute. Le comportement de
02:33:09 quelques individus ne doit pas jeter l'opprobre
02:33:11 sur toute une unité a déclaré Laurent Nunes.
02:33:13 3 enquêtes judiciaires
02:33:15 ont été ouvertes. Cette semaine
02:33:17 est confiée à l'IGPN.
02:33:19 Tout de suite vous avez rendez-vous avec Sonia Mavrouk
02:33:21 qui reçoit le président de Reconquête Eric Zemmour.
02:33:23 [Musique]
02:33:25 [Musique]
02:33:27 [Musique]
02:33:29 [Musique]

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