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00:00 chez moi à Abbeville, qui était paisible, eh bien pour la première fois, peut-être depuis la Révolution française, il faudrait regarder dans les annales,
00:09 après la motion de censure, la mairie a été envahie. Ce matin, le rond-point était tenu par des artisans. C'était des artisans eux-mêmes qui tenaient le rond-point
00:17 en disant "mais nous, deux ans de plus avec les épaules comme ça, on peut pas y arriver".
00:20 - Parce que vous savez qu'ils feront pas deux ans de plus. - Mais c'est ça que vous devriez leur dire en responsabilité.
00:24 - Parce que vous savez que les métiers pénibles ne sont pas concernés. Parce que vous savez qu'ils ont commencé à travailler tôt et qu'ils sont donc pas concernés.
00:30 Et donc vous, vous allez sur les rond-points et vous attisez leur colère. Mais oui ! Parce que la vérité, quand on est responsable politique,
00:37 on devrait tous s'obliger à dire la vérité. Et quand vous avez des gens qui ont des métiers pénibles, vous savez pertinemment qu'ils ne sont pas concernés.
00:43 - Franchement, vous démontrez juste à quel point vous êtes hors de la réalité. - Mais non, moi, je vis avec les gens comme vous. Comme vous, François Ruffin.
00:51 - Je suis pas là pour réparer le toit de votre résidence secondaire. - Mais enfin ! Mais enfin, pour qui vous vous prenez ?
00:56 - Mais oui ! Quand est-ce que vous avez... - Mais pour qui vous vous prenez, en fait, à donner des leçons à tout le monde ?
00:59 - Bonne reine et d'ailleurs, je peux vous raconter des histoires sur qu'est-ce qui se passe en matière de pénibilité très concrètement dans les entreprises.
01:04 C'est qu'en ce moment, les gens, quand ils ont mal aux épaules, quand ils ont mal aux poignets, quand ils ont mal aux coudes, ils vont pas le dire à la médecine du travail.
01:11 Parce que s'ils vont le dire à la médecine du travail, on les met en inaptitude, y a pas de poste adéquat, ils sont virés d'entreprise. Voilà ce qui se passe très concrètement.
01:18 - Et donc ? Et donc ? - Je peux vous prendre par la main, madame Berger, et je peux vous amener à rencontrer les salariés... - Eh ben, chiche !
01:23 - Mais oui, très bien. - Eh ben, on y va. - Les salariés de Carbone-Lorraine. - Pas de problème. Et donc, du coup, on verra si vous le faites.
01:27 et du coup aujourd'hui...