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«Avant, on avait beaucoup de monde» : avec l'inflation, les kebabs en pleine crise
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Transcription
00:00 C'est l'un des secteurs minés par l'inflation. Fanny, en 2022, les fermetures de fast-food ont plus que doublé en un an.
00:06 Et parmi eux, les kebabs des restaurants rapides de proximité mais qui subissent de plein fouet la hausse des matières premières.
00:13 Pour éviter de mettre la clé sous la porte, ils augmentent donc leur prix, au risque de perdre leur clientèle.
00:18 Reportage à Paris, Romain Biteau.
00:20 Avec sa scie électrique, Zanko gratte sa broche de viande. Cela fait 11 ans qu'il prépare des sandwiches maison.
00:25 Depuis, la formule kebab frites est passée de 6 à 10 euros.
00:28 Tout est triplé.
00:30 Les boules de salade, c'est 99 centimes, il y a 2,50 euros.
00:34 Le pain, il a pris 20-30%.
00:36 Aujourd'hui, c'est mode service. On attend, on est là.
00:39 Il dit avoir perdu 20% de sa clientèle.
00:42 Il y a des étudiants, mais par rapport à avant, il y a beaucoup de moins.
00:45 Pourquoi ? Parce que les prix sont augmentés.
00:48 Et nous, on est obligés d'augmenter pareil comme tous les restaurateurs.
00:52 Bonjour, dites-moi.
00:53 Je vais prendre un sandwich rack avec des frites.
00:56 Les habitués font toujours la queue devant son restaurant.
00:58 Sven, étudiant, le reconnaît.
01:00 Le kebab à 6 euros, ça n'existe plus.
01:02 J'ai l'impression que c'est en train de passer de plat populaire à plat un peu bobo, un peu tendance.
01:09 Plus les prix augmentent, moins c'est accessible.
01:12 Pour lui, en tout cas, ça le restera dans cet établissement qui mise sur la qualité et le fait maison.
01:17 Derrière le comptoir, les trentenaires actifs remplacent peu à peu les budgets serrés.
01:21 Reportage signé Romain Biteau.

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