Laurence Rossignol (PS) interpelle Olivier Véran sur la réforme des retraites

  • l’année dernière

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Transcript
00:00 - La parole est à madame la ministre de l'Intérieur.
00:02 - Merci. Que nous a dit le président de la
00:05 République tout à l'heure? D'abord, il nous a dit que la
00:09 majorité du pays, celle qui s'oppose à sa réforme, serait dans le déni de
00:13 la réalité et dans l'ignorance et que lui seul nous conduirait vers la
00:17 lumière. C'est une insulte à l'intelligence
00:20 des Français. Il nous a dit que les manifestants
00:23 seraient noyautés par des factieux. Il est allé jusqu'à les comparer aux
00:27 syndicats qui ont été dénoncés. Il nous a dit que les syndicats
00:30 auraient refusé de négocier. "C'est un mensonge", a déjà répondu
00:33 Laurent Berger. Il nous a dit que nous n'aurions eu
00:36 comme contre-proposition que l'augmentation des déficits, alors que
00:39 aucun de nos amendements n'a été retenu ni même examiné, y compris ceux
00:42 tenant aux cotisations patronales. C'est donc encore un mensonge.
00:45 Il nous a dit que les entreprises ne finançaient pas les retraites.
00:48 Alors là, c'est un mensonge. Il nous a dit que les syndicats
00:51 auraient refusé de négocier. "C'est un mensonge", a déjà
00:54 répondu Laurent Berger. Il nous a dit que les syndicats
00:57 ne finançaient pas les retraites. Alors là, j'ai cherché et je n'ai
01:00 vu qu'une seule explication. Il a été trahi par son inconscient
01:03 et en réalité, c'est son rêve. Mais c'est aussi un mensonge encore.
01:06 Il nous a dit que les Français ne voudraient plus travailler et
01:09 qu'il remettrait les bénéficiaires du RSA au travail.
01:12 C'est une insulte. A la crise démocratique qu'il a
01:15 approfondie, à la crise politique qu'il a ouverte, il a répondu
01:18 "Par quoi ? La perspective de nouveaux débauchages.
01:21 Sans doute les députés qui n'ont pas voté la motion de censure.
01:24 Ça, c'est une indécence. Il nous a dit vouloir taxer
01:27 les entreprises qui rachètent leurs actions, sauver l'éducation,
01:30 la santé, l'industrie, sans jamais préciser ni où, ni quand,
01:33 ni comment. En revanche, il n'a pas manqué de nous dire
01:37 que la réforme des retraites serait appliquée sans délai.
01:40 Alors, Madame la Première Ministre, de matinale en 20h, en 13h,
01:43 vous, le Président de la République, vos ministres, vous ne faites
01:46 qu'asséner les mêmes arguments d'autorité.
01:49 La seule solution que vous concédez, c'est celle d'une défaillance
01:52 pédagogique. Vous voulez apaiser le pays ?
01:55 Je le crois sincèrement. Mais il n'y a qu'une solution.
01:58 Rendez aux Français les deux ans de vie que vous leur volez.
02:01 - La parole est au ministre délégué en charge du Renouveau
02:04 démocratique. Porte-parole du gouvernement,
02:07 M. Véran. - M. le Président,
02:10 Mesdames et Messieurs les sénateurs,
02:13 Madame la ministre Laurence Rossignol,
02:16 je vous appelle, pardon, je vous appelais Madame la ministre parce que
02:19 en 2014, vous étiez ministre déléguée auprès de Marisol Touraine.
02:22 (Rires)
02:25 (Applaudissements)
02:28 J'étais députée socialiste
02:31 et vous et moi, nous avons eu
02:34 le courage de soutenir en 2014
02:37 une réforme des retraites portée par le gouvernement socialiste
02:40 auquel vous apparteniez et que j'ai donc soutenue comme parlementaire
02:43 et qui a, pardonnez-moi du peu, allongé la durée de cotisation
02:46 pour tous les Français qui travaillent.
02:49 Et vous l'avez fait dans un souci de justice et vous l'avez fait
02:53 avec un objectif, équilibrer un système de retraite
02:56 qui ne l'était plus dans la durée.
02:59 Alors, je vous dis ça, Madame la sénatrice,
03:02 je pourrais aussi vous rappeler qu'à l'époque,
03:05 lorsque vous faisiez partie du gouvernement, il y a eu l'adoption
03:08 d'un texte important, courageux, nécessaire pour l'économie de notre pays
03:11 adopté par un 49-3. Vous étiez au gouvernement,
03:14 vous ne l'avez pas quitté. J'étais alors députée
03:17 du groupe socialiste, je ne l'ai pas quitté. Comme quoi,
03:20 Madame... Comme quoi, je l'ai dit, socialiste,
03:23 ça veut dire que vous avez sans doute la mémoire sélective,
03:26 moi pas. Madame la sénatrice, il se trouve aussi
03:29 qu'en écoutant votre question, j'ai l'impression que vous avez l'oreille
03:32 sélective, moi pas. Ou plutôt l'oreille déformante.
03:35 Jamais le président de la République n'a comparé
03:38 les manifestations avec des factieux. A aucun moment.
03:41 Il a fait le distinguo entre les manifestations démocratiques
03:44 dont il a salué la qualité de l'organisation et la sécurisation
03:47 par les organisations syndicales. Il l'a distingué
03:50 de groupes, oui Madame la sénatrice, de violents
03:53 qui viennent de l'ultra-gauche et qui cherchent à saccager nos villes.
03:56 Mais surtout, Madame la sénatrice, parce que nous venons du même bord,
03:59 quand on vous dit qu'on va augmenter les petits salaires en dessous du SMIC,
04:02 vous devez dire oui. Quand on dit qu'on va améliorer les fins de carrière
04:06 vous devez dire oui. Quand on vous dit qu'on va lever une contribution exceptionnelle
04:09 pour les grands groupes quand ils rachètent des actions, vous devriez dire oui.
04:12 Et quand on propose de remettre les bénéficiaires du RSA
04:15 loin de l'emploi, en formation ou à l'emploi, vous devriez applaudir
04:18 avec nous Madame la sénatrice. C'est ça, avoir de la mémoire
04:21 et du courage et de la conviction dans la continuité.
04:25 (Générique)
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