"L’urgence de cette rentrée, c’est comment mener, dans les mois et les années à venir, le combat pour faire reculer l’extrême droite à partir des idées de la gauche", explique la sénatrice socialiste de Seine-Saint-Denis Corinne Narassiguin, l'une des organisatrices du campus d'été du PS.
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00:00Le campus d'été du PS cette semaine à Blois. On imagine qu'avec la rentrée politique très particulière et l'attente de la nomination d'un ou d'une Première Ministre et d'un gouvernement,
00:11c'est un rendez-vous qui, cette année, va avoir une saveur un peu particulière ?
00:16Oui, c'est inédit. La situation dans laquelle on se trouve est inédite pour la France, de se retrouver comme ça, attendre depuis aussi longtemps un nouveau gouvernement
00:25après des élections législatives anticipées. Et donc, bien sûr, ça va aussi colorer l'atmosphère du campus à Blois.
00:35Mais peut-être qu'on aura déjà un nom de Premier ministre au moment où on commencera ces universités d'été jeudi, peut-être pas. Nous ne savons pas.
00:43Mais pour nous, ça ne change rien à ce que doit être l'objectif premier de ce campus, qui est de dire comment est-ce que les socialistes veulent travailler avec toute la gauche,
00:56les partis, mais au-delà des partis, les syndicats et la société civile, pour mener la bataille qui fait gagner la bataille culturelle, idéologique, politique de la gauche
01:05contre l'extrême-droite dans le pays pour les mois qui viennent, pour les années qui viennent, que ce soit pour préparer peut-être de nouvelles législatives anticipées
01:14ou que ce soit pour préparer les municipales de 2026, la séquence de 2027 ou 2028.
01:21Et que pour vous, c'est aussi une manière peut-être de mettre un peu la pression, de montrer que vous n'êtes pas dans l'attente, mais que vous continuez à affiner le projet,
01:29à avancer sur les idées aussi. J'imagine qu'il y a aussi cet enjeu-là.
01:33Alors quand on a travaillé sur cette programmation ces dernières semaines, on l'a fait au-delà des questions d'hésitation ou d'interrogation
01:44qu'il y a actuellement dans la tête d'Emmanuel Macron. Il fallait bien qu'on travaille sur le programme par rapport à ce que sont nos objectifs politiques à nous,
01:53sans être totalement dépendants des contingences politiques sur la question du Premier ministre et du gouvernement.
02:01Donc je suis pas sûre que... Bien sûr que c'est un impact. C'est un impact direct. Mais quand on fixe la programmation, on peut pas faire ça,
02:16tout chambouler à la dernière minute selon ce que serait la décision d'Emmanuel Macron ou pas. On savait pas si elle allait intervenir avant ou après ce campus.
02:29— Aujourd'hui, Emmanuel Macron termine ce qu'on présente comme un premier rang de consultation avec le RN et les présidents des deux assemblées.
02:39On annonce déjà deux nouvelles consultations du président. Si votre candidate, Lucie Castex, n'est pas nommée, est-ce que vous savez déjà,
02:48au PS, quelle sera votre réaction, quel sera le coup d'après ? — Déjà, je crois que le problème, c'est quand même cette façon toujours de procrastiner,
03:03de faire de nouvelles consultations, d'être toujours dans la recherche d'une solution qui permet à Emmanuel Macron de ne pas reconnaître le résultat
03:10des élections législatives. Et ça, c'est déjà un problème. Et c'est donc forcément ça que nous commencerons par dénoncer si Lucie Castex n'est pas nommée à Matignon,
03:18parce que c'est la tradition républicaine, la logique des institutions que de nommer au gouvernement quelqu'un qui est issu de ceux qui ont la majorité,
03:33même si elle est très relative à l'Assemblée nationale, qu'il n'y a pas d'autre majorité qui existe aujourd'hui, qui se forme aujourd'hui.
03:42Et donc c'est ça, d'abord, que nous devrons dénoncer. Ensuite, nous devons continuer à mener la bataille parlementaire, et aussi en lien avec toutes les forces politiques
03:56qu'il y a dans ce pays, aussi dans les collectivités locales, aussi les forces syndicales, pour montrer qu'il y a des mesures que nous portons au sein du Nouveau Front Populaire
04:04qui sont majoritaires dans la société française, que ce soit sur la question du système social, avec, bien sûr, la question de la réforme des retraites,
04:12que ce soit sur le pouvoir d'achat, que ce soit sur la question des déserts médicaux, que ce soit sur la question de l'éducation, simplement, là, à la rentrée,
04:18est-ce qu'il va y avoir un enseignant dans chaque classe ? La question aussi de la sécurité, et comment est-ce qu'on porte cette question à partir de nos valeurs de gauche ?
04:27Tout ça, nous devrons de toute façon continuer à le faire. Et si nous ne sommes pas au gouvernement, le faire à travers des propositions de loi,
04:33le faire à travers... de bousculer aussi le Parlement, pour trouver aussi le moyen de faire passer nos idées, de faire avancer nos idées,
04:41en trouvant ces majorités de projets, même si nous ne sommes pas au gouvernement.
04:45— Alors là, est-ce que, justement, le fait que Jean-Luc Mélenchon ait mis l'hypothèse d'un soutien sans participation des LFI,
04:52et qu'on voit qu'à droite, en tout cas, pour une partie de la majorité, pour l'instant, c'est non, c'est aussi le programme qui leur pose problème,
04:59est-ce que ça solde pas aussi l'hypothèse d'arriver à dégager des majorités de circonstances sur vos idées ?
05:06— Je crois que là, on est dans des postures de la droite qui sont malheureusement une espèce de retour en arrière, double retour en arrière,
05:15parce qu'on voit bien que la France insoumise est devenue juste un prétexte. Il y a toujours eu un procès en illégitimité de la gauche à gouverner,
05:24alors que la gauche a déjà gouverné à plusieurs reprises. Et on peut quand même le dire, il y a eu quand même plus de progrès dans le pays
05:31sous des gouvernements de gauche que sous des gouvernements de droite, malgré cela, et aussi même des meilleures gestions budgétaires et financières
05:36de l'État avec des gouvernements de gauche qu'avec des gouvernements de droite. Donc ce procès systématique en illégitimité à la gauche de gouverner,
05:43c'est ça qui réapparaît là. Et donc on voit bien que la France insoumise est juste devenue un prétexte. Quand Jean-Luc Mélenchon dit
05:49« Effectivement, ouvre la porte à un soutien sans participation », maintenant c'est tout d'un coup le programme du Nouveau Front Populaire.
05:55Ça devient juste le programme de la LFI. Donc on voit bien que là, c'est juste des postures. Nous, ce qu'on veut, c'est pouvoir mettre chaque parlementaire
06:04devant sa responsabilité et dire si oui ou non, ils vont voter contre des propositions que nous faisons qui sont en fait majoritaires dans le pays.
06:13Voilà. Et donc est-ce qu'ils vont voter contre penser une autre réforme des retraites ? Est-ce qu'ils vont voter contre augmenter le pouvoir d'achat
06:22des Françaises et des Françaises ? Est-ce qu'ils vont voter contre un projet qui, en plus, a été travaillé par Guillaume Gareau de manière très transpartisaine
06:30pour lutter contre les désarroi...
06:32Vous, la négociation de pied par pied, elle est encore envisageable dans l'hémicycle malgré la forte fracturation ?
06:37Oui, je crois qu'aujourd'hui, on est devant des droites qui refusent de reconnaître qu'ils ont perdu les élections et qui cherchent par tous les moyens
06:45le prétexte à dire que c'est à eux de continuer de gouverner et à mener une politique qui a été rejetée à plusieurs reprises par les Français,
06:52parce que s'il n'y a pas eu de majorité absolue dégagée, on sait qui a perdu les élections. Voilà. Et donc ça, c'est ce qu'ils ne veulent pas admettre.
07:02Et donc, nous, ce que nous croyons, c'est qu'il faut vraiment changer de politique et proposer autre chose et donc faire la démonstration
07:11qu'en réalité, les propositions que nous portons sont des propositions qui répondent aux aspirations majoritaires dans le pays.