• il y a 2 ans
L’information est tombée, dans toute sa brutalité, vendredi dans la nuit. Au Média, on apprenait l’arrestation et la mise en garde à vue d’une de nos collègues, suite à la manifestation qui avait lieu place de la Concorde, et qui visait à contester l’usage, par Emmanuel Macron, du 49.3 pour imposer sa “réforme des retraites”. Mais elle n’était pas la seule. Activistes, manifestants, reporters citoyens ont été la cible d’une répression qui monte en charge.

C’est pour protester contre ce choix de la violence brute que des dizaines de militants, journalistes et citoyens se sont réunis ce samedi matin devant le Commissariat du 1er arrondissement pour crier à la face de la police et du pouvoir : “Libérez nos camarades !”

Phrases entendues :
“Le pouvoir est extrêmement minoritaire. (...) Plus ils réprimeront, plus nous devrons être massivement dans les rues pour créer le rapport de forces et pour leur faire face”.
“Le signal qu’ils veulent donner c’est : “sortez pas du cadre qu’on vous a imposé. (...) Ne faites pas de convergence, ne frappez pas ensemble (...) Nous l’État, le patronat, on est présents, on va vous réprimer, on va vous empêcher de vous mobiliser”.

Images : Korri

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Transcription
00:00 Nos camarades est libéré !
00:11 Alors les amis, on est ici devant le commissariat du 1er arrondissement
00:14 pour soutenir nos camarades, reporters indépendants, militants
00:17 qui ont été brutalisés, qui ont été interpellés violemment pour l'exemple
00:21 afin d'effrayer. Pourquoi ?
00:23 Parce que le pouvoir aujourd'hui, parce que M. Macron, il est ultra minoritaire.
00:27 Et comme il est ultra minoritaire, la seule chose qui lui reste à sa disposition
00:31 pour étouffer la contestation, qui est plus que subversive,
00:34 c'est d'arrêter pour l'exemple, de mutiler pour l'exemple.
00:37 Parce que le symbole que l'on porte, parce que le parapluie que l'on porte
00:40 comme Mugnolo arrêté pour le simple crime d'avoir porté un parapluie arc-en-ciel,
00:44 c'est quelque chose de subversif.
00:45 Donc aujourd'hui, il réprime à Foisan, face à la répression,
00:50 accentuant la mobilisation et montre leur qu'on ne se laisse pas faire.
00:53 Et plus ils arrêteront des camarades, plus ils les réprimeront violemment,
00:57 plus nous devons être massivement dans les rues pour créer le rapport de force
01:01 et pour leur faire face.
01:02 Parce que la majorité, c'est nous, ils sont minoritaires.
01:05 Ce qui est en train de se passer aujourd'hui dans le pays, c'est un vrai tournant.
01:08 Après ce 49-3, où ce gouvernement éborgneur de gilets jaunes,
01:11 ce gouvernement qui tape et tabasse la jeunesse sur les piquets de grève,
01:15 sur les blocages de lycées, sur les blocages de facs,
01:18 c'est ce gouvernement qui essaye de passer en force.
01:21 Et on ne va pas l'empêcher de faire ça, parce qu'on est déterminés,
01:25 on ne va pas rentrer chez nous.
01:26 Pour un peu la répression, on va refaire la lutte.
01:29 Allez, allez, allez, et on va tout voter.
01:32 Les virages de Foulourage vont s'arrêter.
01:34 On se rend compte qu'il y a un tournant aussi brutal,
01:37 c'est parce qu'on leur fait peur.
01:39 C'est parce qu'hier, on n'a jamais été aussi nombreux, autant de jeunes,
01:42 à aller sur des piquets de grève, à aller soutenir les éboires
01:45 qui sont en grève depuis plus d'une semaine contre ce projet de réforme de mères.
01:49 Et en fait, c'est ça dont ils ont peur, c'est une conversation
01:52 entre la jeunesse et entre les travailleurs qui sont en grève reconductible.
01:56 Donc il va falloir leur montrer que nous, on n'a pas peur,
01:58 qu'on n'a pas peur du 49-3, qu'on ira jusqu'au bout,
02:00 qu'on sait très bien que ce que le Parlement a voté, la rue peut le défaire.
02:05 Et on leur montrera que la répression ne nous fera pas plier non plus,
02:08 et que c'est nous qui les ferons plier.
02:09 Place de la Concorde, jeudi dernier, c'est à ce moment-là
02:13 qu'ils, sur l'ensemble du territoire, font plus de 300 arrestations.
02:18 300 arrestations, c'est quoi le signal qu'ils veulent donner ?
02:21 Le signal qu'ils veulent donner, c'est "sortez pas du cadre qu'on vous a imposé".
02:27 Le signal qu'ils veulent donner, c'est "surtout, la jeunesse, le monde du travail,
02:32 ne faites pas de convergence, ne frappez pas ensemble,
02:36 parce que nous, l'État, le patronat, on est présent,
02:41 on va vous réprimer, on va vous empêcher de vous mobiliser".
02:44 Mais nous, on leur répond, notre force, notre unité,
02:48 contre ce projet et contre la répression,
02:51 va encore augmenter et grandir.
02:55 Libérez nos camarades !
03:04 C'est important, lorsqu'on est à l'intérieur des commissariats,
03:06 là apparemment les murs sont gros,
03:08 mais hier, ça les a fait chier, nous entendre pendant plusieurs heures,
03:12 intervenir, montrer notre soutien, notre solidarité.
03:16 Il faut qu'ils nous entendent.
03:17 À l'instant, je ne sais pas si vous avez vu,
03:20 si vous avez vu sur les réseaux sociaux, hier,
03:22 une camarade, une journaliste du Média qui a été étranglée à Concorde et arrêtée,
03:27 elle se trouve aussi dans ce commissariat.
03:29 Donc on tenait à lui transmettre toute notre solidarité.
03:34 On est souvent en Média, c'est un Média qui est du bon côté de la barricade,
03:38 qui est toujours dans les luttes,
03:39 toujours en train de donner la parole à ceux qui luttent,
03:41 à la jeunesse, aux travailleurs, à ceux qui sont en grève,
03:44 à ceux qui se mobilisent contre ce gouvernement.
03:46 Donc on tenait à lui adresser toute notre solidarité, tout notre soutien, et liberté pour Chloé !
03:51 Liberté pour Chloé !
04:17 Liberté pour Chloé !
04:27 Liberté pour Chloé !

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