Le Parisien compte plus de 350 journalistes qui réalisent chaque jour des dizaines de reportages. Si l’information de proximité fait partie de l’ADN du titre, les reporters partent aussi parfois à l’étranger pour couvrir l’actualité internationale. Ces déplacements à des milliers de kilomètres de nos bureaux parisiens nécessitent beaucoup de préparation, comme l’explique notre spécialiste des questions d’environnement Émilie Torgemen autour d’un exemple : un article qu’elle a réalisé en Islande sur une usine qui capte le CO2 et le transforme en pierre.
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00:00 Je m'appelle Émilie Torgemène, je travaille pour le service Futur, au Parisien.
00:04 Le service Futur, c'est un service qui comprend la santé, l'environnement, les sciences et la high-tech.
00:10 En ce qui me concerne, je suis particulièrement spécialisée sur les questions d'environnement.
00:14 Vous partez souvent en reportage ?
00:16 Oui, ça arrive. On part beaucoup plus souvent en France.
00:19 Par exemple, j'étais récemment en reportage auprès d'une agricultrice de la Manche,
00:24 une nouvelle agricultrice qui s'installe en bio.
00:26 J'étais il y a quelques mois sur une mine allemande de charbon qui fait polémique,
00:32 une immense mine de charbon qui est réouverte.
00:35 J'ai suivi plusieurs COP, la dernière en Égypte.
00:38 Et puis, un des reportages, qui est celui dont on va parler,
00:42 j'étais en Islande sur une installation incroyable pour capter le CO2.
00:46 C'est compliqué d'organiser un reportage comme celui-là ?
00:50 Alors évidemment, ce n'est pas du reportage de guerre, il n'y a pas de danger particulier.
00:55 Ceci dit, c'est loin, ce sont des interlocuteurs étrangers,
01:00 il faut qu'ils aillent des rendez-vous en amont,
01:02 s'organiser sur place alors que la météo en Islande est très compliquée.
01:07 Juste un exemple, nous, on est partis en janvier,
01:10 et en janvier, c'est assez proche de Reykjavik,
01:12 en janvier, à Reykjavik, il y a 5 heures de jour.
01:15 Comme on est partis à deux avec un photographe,
01:17 la question du temps de trajet et du temps où on peut faire des photos,
01:21 parce qu'il ne fait pas encore nuit, était vraiment importante pour nous.
01:24 Parce qu'évidemment, vous avez un temps limité pour réaliser votre reportage,
01:27 donc c'est aussi pour ça, j'imagine, qu'il doit être préparé minutieusement.
01:30 Oui, il faut être efficace dans sa préparation,
01:32 avoir des rendez-vous très en avance puisqu'on a très peu de temps sur place,
01:36 et on se laisse toujours un peu de chance pour le hasard des reporters.
01:40 Mais là, dans ces cadres-là, il faut vraiment que tout soit prêt.
01:44 Ceci dit, pour le hasard des reporters, là, on avait eu de la chance,
01:47 comme ça arrive souvent sur place.
01:49 On a découvert sur place qu'un des créateurs du projet, qui est français,
01:53 on savait qu'il existait, mais on ne savait pas qu'il serait en Islande à ce moment-là,
01:56 était finalement en Islande.
01:58 Donc, on a été le pister, on a été le chercher à Reykjavik,
02:01 et on a eu le temps, on a eu un tout petit peu de temps pour lui parler,
02:05 et c'était vraiment une belle rencontre.
02:06 Le résultat final, c'est un article sur le site du Parisien
02:09 et un article dans le journal papier ?
02:12 Oui, à la fin, c'est un article assez long, puisque le reportage valait vraiment le coup,
02:17 avec beaucoup de photos.
02:18 Pareil, j'ai eu la chance de partir avec un photographe,
02:20 qui est un très bon photographe de la rédaction, qui a fait beaucoup de photos,
02:23 qui sont donc publiées et sur le site internet au long.
02:27 Et là, c'était un article sur deux pages pour le journal papier du Parisien.
02:31 En quoi c'est important d'aller en reportage, d'aller sur place, recueillir l'information ?
02:35 Alors, c'est très important d'aller sur place, d'abord pour avoir l'information,
02:38 pour pouvoir la constater et ne pas se tromper à distance.
02:41 On a quand même plus de chances d'avoir des découvertes
02:44 ou d'avoir des surprises par rapport à ce qu'on attendait.
02:47 Et puis, l'autre chose, c'est pour le raconter,
02:49 pour le faire vivre à nos lecteurs, qu'ils soient sur internet ou sur le papier,
02:53 eh bien, il faut sentir, rencontrer des gens.
02:57 Là, en Islande, sentir le froid et la difficulté que c'est de construire une usine
03:02 dans la pampa islandaise.
03:04 Il faut y être pour vraiment se rendre compte et pour pouvoir en rendre compte aux lecteurs.
03:08 Vous avez d'autres reportages en préparation, comme celui-là, un peu lointain ?
03:13 Alors là, ça tombe assez bien.
03:14 La semaine prochaine, je pars au Sénégal.
03:17 C'est pareil, il y a un reportage qu'il faut caler pour parler, cette fois-ci,
03:21 des oiseaux migrateurs, donc les oiseaux qui sont chez nous au beau jour
03:25 et qui sont au Sénégal et qu'il faut protéger au Sénégal en hiver.