Retraites : « Que M. Macron consulte le peuple ! »

  • l’année dernière

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Transcript
00:00 Cela a été dit, aujourd'hui un peuple refuse de se soumettre.
00:05 Il est debout contre cette réforme.
00:09 Il ne veut pas du recul de l'âge de départ à la retraite à 64 ans.
00:13 Et il ne veut pas qu'on lui vole deux ans de sa vie.
00:17 Face à l'unité syndicale inédite, à l'unité des salariés,
00:23 face à une opinion publique qui est en action,
00:26 qui est en soutien massif au mouvement social,
00:29 face à l'exigence de retrait de cette réforme,
00:34 face à une Assemblée nationale qui n'a voté ni en première lecture,
00:39 ni en seconde lecture, cette réforme,
00:42 le président de la République et son gouvernement,
00:45 la première ministre en tête, s'obstinent,
00:48 s'enferment dans un repli autoritaire,
00:52 un repli lourd de dangers pour notre démocratie.
00:57 Président de la République et première ministre ont,
01:00 en quelque sorte, affirmé vouloir aller au bout du cheminement démocratique.
01:06 C'est une provocation.
01:08 C'est bien, à quelques jours de Pâques,
01:11 un chemin de croix auquel nous assistons,
01:14 rythmé par les articles connus maintenant de tous,
01:18 le 47.1, le 44.3 et, bien évidemment, le 49.3.
01:23 Au Sénat, le texte a été voté avec une restriction
01:26 des droits parlementaires jamais vue.
01:29 Irrecevabilité, priorité, clôture de discussion,
01:32 limitation de la parole et du droit d'amendement,
01:35 ce fut un déferlement de procédure dans le cadre
01:39 de ce délai déjà contraint par le 47.1.
01:44 Alors, j'ai soulevé l'irrecevabilité constitutionnelle
01:48 dans les débats sénatoriaux.
01:50 Nous le confirmons avec le dépôt au Sénat,
01:53 avec les groupes socialistes et écologistes d'une saisine
01:56 du Conseil constitutionnel.
01:58 Le cheminement démocratique, disent-ils,
02:01 mais quelle est donc leur conception de la démocratie ?
02:05 La mise en cause du droit de manifester par la violence ?
02:09 Je demande, et nous l'avons évoqué ce matin
02:12 en réunion de mon groupe, je demande que soit mise
02:15 à l'étude le comportement des forces de sécurité
02:18 depuis jeudi soir.
02:20 Bien entendu, je ne cautionne pas
02:23 d'éventuelles dégradations.
02:25 Mais assommer d'un coup de poing un jeune homme,
02:28 comme nous l'avons vu hier, frappé au sol,
02:30 une manifestante portée atteinte à l'intégrité physique
02:33 de jeune femme, ce n'est pas acceptable
02:36 dans le pays de 1789.
02:39 La colère est là, elle monte, la morgue et le mépris
02:43 du chef de l'État ne passera pas cette fois-ci
02:45 et la répression policière ne peut être la voie
02:48 pour résoudre cette crise politique, sociale,
02:51 très profonde.
02:53 Le peuple est debout, il ne lâchera pas.
02:56 Le retrait ou la voie de la raison devrait être
02:59 l'aboutissement d'un cheminement démocratique.
03:03 Si M. Macron ne veut assumer cet échec
03:06 d'un homme qui s'est cru paré d'une légitimité
03:09 à agir qu'il n'a pas, qu'il consulte le peuple.
03:13 C'est pourquoi au-delà des saisines du Conseil constitutionnel
03:17 qui peuvent aboutir, nous l'affirmons,
03:19 nul ne peut en République faire violence au peuple,
03:23 contraindre le peuple.
03:26 Et c'est dans ce cadre que le RIP,
03:29 consigné par plus de 250 députés, sénatrices et sénateurs
03:32 de gauche et écologistes, déposé hier,
03:35 c'est dans ce cadre que le RIP doit s'imposer.
03:39 Le désordre et le chaos, c'est M. Macron qui s'obstine,
03:42 le désordre et le chaos, c'est Mme Borne
03:45 qui ose crier victoire.
03:46 Aujourd'hui comme demain, jusqu'à cette formidable journée
03:49 du 23 mars, jeudi, cette journée où le peuple
03:53 affirmera sa détermination sans faille pour défendre
03:57 sa condition, pour défendre ses droits.
04:00 Aujourd'hui comme les jours prochains, tous ensemble, ici,
04:03 nous jetterons toutes nos forces dans la bataille
04:06 pour faire triompher justice sociale et démocratie,
04:10 en continuant à exiger également, bien évidemment,
04:13 le retrait, le rejet de cette réforme.
04:16 (Générique)

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