Paris: une travailleuse du sexe affirme avoir tourné une vidéo porno à l'hôtel de ville
Invitée par l'association MAG Jeunes LGBT+ qui organisait sa nuit des fiertés samedi soir, Icy Diamond affirme avoir tourné une vidéo pornographique dans les toilettes de l'hôtel de ville de Paris. À travers cet acte, cette dernière a voulu dénoncer les conditions de travail des prostituées. La mairie de Paris se réserve le droit de porter plainte.
Transcript
00:00 Le 11 mars dernier, un collectif LGBT+ organise une soirée dans les salons de la mairie de Paris, à l'occasion de la Nuit des Fiertés.
00:07 Aïssi Daimon, travailleuse du sexe transsexuel, est l'une des invitées et prend la pause dans des positions suggestives.
00:14 La jeune femme affirme avoir pratiqué une relation sexuelle tarifée dans les toilettes de l'hôtel de ville.
00:19 « J'ai fait un client au sein de l'hôtel de ville et j'ai filmé ma fellation dans les toilettes. »
00:24 Une scène filmée qu'elle diffuse sur un réseau social payant. Impossible de confirmer que cela se déroule bien dans les toilettes de l'hôtel de ville.
00:31 Mais de son côté, Aïssi Daimon revendique un acte militant pour dénoncer un acharnement de la mairie de Paris envers les travailleurs et travailleuses du sexe.
00:39 « Déjà la répression avec les arrêtés municipaux, anti-camionnettes, au bois de boulogne, les PV qui sont distribués aux travailleuses de rue.
00:48 Tout ce qu'ils arrivent à faire, c'est de nous repousser dans la clandestinité et de précariser des personnes. »
00:54 La jeune femme est membre du syndicat du travail sexuel, le STRAS, qui dénonce le fait d'avoir diffusé la vidéo pornographique, mais partage le constat d'Aïssi Daimon.
01:03 « Même si sur la forme, il peut y avoir des désaccords de la part de certaines personnes, je pense que sur le fond, en revanche, tout le monde est d'accord,
01:10 notamment sur la question des arrêtés municipaux, mais aussi sur la question des violences, puisqu'on a quand même une travailleuse du sexe qui est assassinée tous les deux ans à Paris.
01:17 Jusqu'à présent, la mairie de Paris ne réagit pas comme elle devrait le faire. »
01:22 La mairie de Paris affirme de son côté qu'aucun élément ne permet d'étayer les allégations de la travailleuse du sexe et se réserve le droit de porter plainte si les faits étaient avérés.